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Chapitre I
Chapitre I
Actuellement 145 états en font partie et chaque état dispose d'une voix et les décisions sont
prises à la majorité des suffrages exprimés. Les activités de l'OACI sont diverses : études,
enquêtes, arbitrages. Les résultats sont présentés sous formes d'Annexes techniques,
numérotées actuellement de 1 à 17 et qui comprennent des normes internationales et des
recommandations pour les états membres. Ces annexes techniques sont :
Remarque : L'annexe 14 reste de loin la plus importante pour le domaine de génie civil et
doit faire partie de la documentation de toute personne travaillant dans les bases aériennes.
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La plate-forme : qui est l’ensemble de tout ce qui est destiné à permettre l’atterrissage ou le
décollage des avions ainsi que leurs mouvements. On appelle parfois la plate-forme l’aire de
manœuvre ou l’aire de mouvement. Les différents éléments qui caractérisent la plate forme
sont :
1-Les directions d’envol et d’atterrissage des pistes. 2- Les pistes et les bandes.
3-Les voies de circulation. 4- Les aires de stationnement.
- Aéroport : désigne les services et les installations destinées aux lignes aériennes de
transport. l’aéroport englobe outre l’aérodrome proprement dit, les installation
techniques et commerciales nécessaires au bon fonctionnement du trafic aérien (
ateliers, hangars, aérogares) :
- Aérodrome ( hélicodrome, némodrome): désigne uniquement les terrains aménagés
pour le décollage et l’atterrissage des avions peut inclure des bâtiments, des
installations et des équipements destinées au garage, à la mise en œuvre et à la
maintenance des aéronefs.
- Aérogare : désigne l’ensemble des bâtiments d’un aéroport destinés aux passagers et
comportant tous les locaux nécessaires au trafic ( les salles d’attente, les bureaux de la
sécurité ,de la douane et les boutiques).
L’aérodrome est défini par le Code de l’Aviation Civile dans son article R. 211-1 comme
étant « tout terrain ou plan d’eau spécialement aménagé pour l’atterrissage, le décollage et les
manœuvres des aéronefs y compris les installations annexes qu’il peut comporter pour les
besoins du trafic et le service des aéronefs ».
2. ÉLEMENTS CONSTITUANT UN AERODROME :
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L’aérodrome comprend deux parties principales : l’aire de mouvement et les zones des
installations.
A- Aire de mouvement :
1- Aire de manœuvre
C’est la partie d'un aérodrome à utiliser pour le décollage, l'atterrissage et la circulation des
aéronefs. Elle comprend :
2- Aire de trafic
C’est l’aire destinée aux aéronefs pendant les opérations d'embarquement ou de débarquement
des voyageurs, le chargement ou le déchargement de la poste ou du fret, l’avitaillement ou la
reprise de carburant, le stationnement ou l'entretien.
— aire de trafic d’aérogare passagers qui est une aire désignée pour la manœuvre et le
stationnement des avions, sur laquelle les passagers effectuent leur embarquement et leur
débarquement. Cette aire peut également être utilisée pour l’avitaillement ou l’entretien
des avions y stationnant ainsi que pour y charger et décharger le fret, la poste et les
bagages.
— aire de trafic d’aérogare fret prévue pour des avions ne transportant que du fret ou de la
poste.
— aire de garage qui est une aire destinée au stationnement des avions pendant les périodes
où ils ne sont pas utilisés commercialement. L’aire de garage peut toutefois être mise à
contribution en période de trafic de pointe et doit, par suite, être conçue en conséquence.
Son équipement à cette fin peut par contre être simplifié.
— aire d’entretien, aménagée sur les grands aérodromes commerciaux en tête de ligne, sur
laquelle les transporteurs aériens choisissent d’installer leurs services d’entretien. La
conception de cette aire est naturellement à examiner en liaison avec ces services.
Mais cette distinction en quatre types est souvent théorique, car la spécialisation des aires
dépend de l’importance de l’aérodrome. Sur les aérodromes petits et moyens, les mêmes aires
peuvent remplir plusieurs fonctions.
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Elles sont situées à proximité des aires de trafic et sont, en général, regroupées par zones
d’activités semblables.
Elles comprennent les aérogares pour passagers, aérogare de fret, commissariat hôtelier, abri
de matériel de piste, parcs à véhicules, dépôts de carburant, etc.
Les zones d’activités industrielles regroupent les ouvrages nécessaires à l’entretien et aux
réparations d’aéronefs, éventuellement même à la construction aéronautique. Elles peuvent
aussi abriter des industries qui fabriquent des matériels destinés à l’exportation et qui ont
besoin d’un entrepôt sous douane.
4- Zones spécialisées
5- Autres installations
Il existe plusieurs concepts de base pour les aérogares, voici les principaux :
a- le concept linéaire :
Les postes de stationnement des avions sont alignés le long de l'aérogare.
b- le concept en jetée :
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Les avions sont rangés de part et d'autre d'une jetée issue de l'aérogare.
c- le concept satellite :
Les avions stationnent autour d'un satellite construit au centre d'une aire de
stationnement, à une certaine distance de l'aérogare.
d- le concept transbordeur :
Un véhicule spécial effectue le transport des passagers entre l'aérogare et les portes des
avions stationnant sur des postes éloignés de celle - ci.
Qui peuvent être accolés à des usines et sont utilisés par des avions qui viennent d’être
construits ou révisés ou être des aérodromes d’essais sur lesquels se rendront les aéronefs
pour effectuer leurs essais. Néanmoins la distinction entre ces trois catégories n’est pas
toujours aussi nette car certaine aérodromes assurent plusieurs mission : aérodromes mixtes
(exemple aérodrome de DAR el-Beida Alger).
Cette classification des aérodromes est basée sur les critères suivants :
— la longueur d’étape.
— l’accessibilité ou non en tous temps et en toutes circonstances.
— la nature du trafic assuré par l’aérodrome.
— catégorie A : aérodromes destinés aux services à grande distance (étapes longues de plus
de 3 000 km) assurés normalement en toutes circonstances.
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— catégorie C : aérodromes, sur lesquels les services doivent être assurés normalement en
toutes circonstances, destinés :
Aux services à courte distance (étapes courtes de moins de 1 000 km) et à certains
services à moyenne et même à longue distance qui ne comportent que des étapes
courtes au départ de ces aérodromes,
Au grand tourisme.
Un service est assuré normalement en toutes circonstances quand l’aérodrome peut être
équipé d’aides radioélectriques à l’atterrissage et conçu de telle façon que les procédures
d’approche, d’atterrissage et de décollage permettent d’obtenir, en toute sécurité, un niveau de
régularité adapté à l’importance du trafic.
— Le chiffre de code est un chiffre fondé sur la distance de référence de l’avion définie
comme étant la longueur minimale (indiquée par le constructeur de l’avion) nécessaire
pour son décollage à la masse maximale certifiée au décollage, au niveau de la mer, dans
les conditions correspondant à l’atmosphère standard, en air calme et avec une pente de
piste nulle. Le chiffre de code est déterminé en fonction de la plus grande des distances de
référence des avions auxquels la piste est destinée.
— La lettre de code, est une lettre fondée sur les valeurs maximales des envergures et des
largeurs hors tout des trains principaux des avions auxquels l’installation est destinée.
La lettre de code relevant de deux critères, celle devant être choisie sera, lorsque
l’envergure et la largeur hors tout du train principal de l’avion le plus exigeant attribuent à
celui-ci deux lettres différentes, celle correspondant aux caractéristiques les plus élevées.
Le tableau 1 donne les éléments constituant le code de référence d’un aérodrome en
fonction des caractéristiques de performances et des dimensions des avions auxquels
l’installation est destinée.
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- - E 52 m à 65 m exclus 9 m à 14 m exclus
- - F 65 m à 80 m exclus 9 m à 16 m exclus
L
E
L : largeur hors du train
E : envergure de l’avion d’atterrissage
Distance séparant l’extrémité des 02 demi-ailes
Il convient de déterminer en particulier si l'aérodrome doit être utilisé dans toutes les
conditions météorologiques ou dans des conditions météorologiques de vol à vue seulement,
et si son utilisation est prévue de jour et de nuit, ou de jour seulement.
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6.1Piste
La piste est une surface rectangulaire sur un aérodrome préparée pour les atterrissages et les
décollages des aéronefs.
Il s'agit de la zone autour de la piste elle-même. Elle est dépourvue de tous les obstacles qui
pourraient interférer avec le vol et le roulage des avions. C'est habituellement juste une
surface herbeuse.
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Cette zone est indiquée par des chevrons peints en jaune sur la zone de la piste considérée. La
zone anti-souffle est souvent construite juste avant le début de la piste, là où le souffle d'air
chaud produit par les avions durant le décollage pourrait éroder (ronger, détériorer) le sol et
endommager la piste.
Cette zone peut également être conçue pour servir d'espace d'urgence en cas de problèmes
durant le décollage (prolongement d'arrêt ou STOP WAY). Elle est souvent moins résistante
que la piste principale et est marquée par des chevrons jaunes.
Il est interdit de rouler ou de stationner sur cette zone, sauf en cas d'urgence.
Cette portion de piste avant le seuil décalé peut être utilisée uniquement pour le roulage et le
décollage. Aucun atterrissage ne peut être effectué sur ce morceau de piste.
— des obstacles sont présents juste avant la piste qui ne garantisse pas la sécurité pour
l’atterrissage sur cette portion de piste.
— la résistance de la piste est trop faible pour les atterrissages dans cette portion de piste.
— des restrictions de bruit imposent le respect des distances et hauteurs des aéronefs en
finale
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C’est une partie de terrain incluant le prolongement d'arrêt s'il existe, et ne présentant aucun
obstacle pouvant constituer un danger pour un aéronef volant à faible hauteur en fin de
manoeuvre de décollage.
Prolongement d’arrêt.
Prolongement dégagé.
Les pistes sont identifiées par un nombre de deux chiffres indiquant leur orientation
magnétique en dizaine de degrés. On divise par dix l'orientation de la piste exprimée en
degrés et on arrondit le résultat à l'unité la plus proche. Le numéro d’identification est
destiné à être lu en phase d’atterrissage.
Exemple : Une piste orientée à 56° sera numérotée 06, l’autre extrémité, orientée à 236° sera
numérotée 24. L’écart entre les numéros est toujours de 18 (180°).
Lorsqu'un aérodrome possède plusieurs pistes orientées dans la même direction on utilisera
une lettre supplémentaire :
L'indication droite/gauche (R/L) est toujours selon la direction d'atterrissage. La piste 36R
prise dans l'autre sens sera donc la piste 18L.
Plus rarement, trois pistes peuvent être disposées en parallèle. Dans ce cas, la piste centrale se
verra associée à son numéro la lettre C.
Le seuil de piste est identifié par une série de bandes rectangulaires. Le nombre de bandes
indique la largeur de la piste.
4 18 1.5 3
6 23 1.5 2.5
8 30 1.5 3
12 45 1.7 2.1
16 60 1.7 2.8
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Le point de cible indique l'intersection entre les feux PAPI (Precision Approach Path
Indicator, ou indicateur de pente d'approche) et la piste. Il s'agit du point de convergence de
l'alignement de descente idéal et de la piste. Ces marquages sont généralement apposés à
environ 300 m du seuil de piste de manière à ce que l'avion survole le seuil à environ 15 m
d'altitude.
Utilisées à l'atterrissage en liaison avec les marques de seuil, les marques de point cible ont
pour objet d'aider le pilote à suivre une trajectoire normale de descente. Des marques de point
cible doivent être apposées sur toutes les pistes de longueur supérieure ou égale à 1500m. Les
marques de point cible sont constituées d'une paire de marques rectangulaires disposées
longitudinalement et symétriquement par rapport à l'axe de la piste. Chacun de ces deux
rectangles a une longueur de 45 m et une largeur dépendant de la largeur de la piste, à savoir
de :
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Remarque :
Le PAPI est composé la plupart du temps de quatre lampes en ligne. Lorsque l'angle
d'approche est correct, il y a deux lampes de couleur rouge, et deux blanches. Quand l'avion
est trop bas, toutes les lampes paraissent rouges, et quand il est trop haut, elles paraissent
blanches.
Il s'agit du tronçon de piste où les aéronefs doivent toucher la terre. Les marquages de toucher
des roues sont composés de paires de plusieurs bandes rectangulaires de 45 m de long,
séparées de 150 m. Ces bandes sont symétriques par rapport à l'axe de la piste.
Les marques de zone de toucher des roues fournissent au pilote les éléments de guidage pour
la prise de contact avec la surface de la piste et des indications de distance par rapport au
seuil. Les marques de zone de toucher des roues sont constituées de paires de marques
rectangulaires de 22,50 m de longueur, disposées parallèlement a l'axe de la piste,
symétriquement par rapport a cet axe et a une distance de 18 m entre cotes intérieures des
marques d'une même paire.
Compte tenu de ce qui a été vu précédemment la conception d’une piste nécessite de calculer
les trois longueurs suivantes :
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— la distance d’atterrissage ;
— la distance d’accélération-arrêt.
La longueur nécessaire pour une piste servant au décollage et à l’atterrissage sera la plus
longue des trois. Cette longueur est données par le constructeur de l’Aéronef et sera notée
Lref. L'O.A.C.I préconise que la longueur réelle d'une piste d'aérodrome doit être supérieure à
la longueur de base Lref qui est donnée par le constructeur de l'aéronef. Elle est majorée par
le facteur N selon la formule suivante :
L = Lref x N
t = 15O– 0,0065 h
Avec p pente moyenne de la piste exprimée en pour cent, obtenue en divisant la différence
d’altitude entre le point le plus haut et le point le plus bas par la longueur de piste.
8-LES AERONEFS
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1-Catégories D’aéronefs
— Les avions : Ce sont des aéronefs à moteurs et ailes fixes. Ils représentent la quasi-totalité
du matériel de transport aérien.
— Les hydravions : Ce sont des avions conçus pour manœuvrer sur l’eau. Dans certains
pays, on les rencontre essentiellement dans le domaine de la Sécurité civile.
— Les giravions : Ce sont des aéronefs sustentés par des ailes rotatives. Le seul type
rencontré couramment est l’hélicoptère. L’hélicoptère est très peu utilisé en transport
aérien, mais l’est souvent dans des buts de sécurité (en montagne par exemple), pour du
travail aérien, pour des évacuations sanitaires (blessés graves) ou dans des buts militaires.
Empennage horizontal
Empennage horizontal
Cabine de pilotage
Aile
Aileron Réacteur
Gouverne de
direction
- Groupe motopropulseur
La propulsion, sur un aéronef, est obtenue en créant une force, appelée poussée, qui résulte de
l'accélération d'une masse d'air par une hélice (entraînée par un moteur à pistons), ou par la
combustion d'un mélange air/carburant (turboréacteur).
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Ce dispositif est utilisé pour les avions légers pour lesquels on ne cherche ni une grande
vitesse ni une haute altitude. Les moteurs à pistons existent depuis les débuts de l’aviation (les
premiers étaient des moteurs d’automobiles modifiés), ils sont encore largement utilisés de
nos jours. L'hélice transforme l'énergie mécanique du moteur en force propulsive. La poussée
produite par les gaz d'échappement peut s'ajouter à la traction produite par l'hélice si les
sorties d'échappement sont bien orientées.
- Turboréacteur
- Train d’atterrissage
Le train d'atterrissage est constitué par les atterrisseurs principaux et l'atterrisseur secondaire.
Un atterrisseur désigne l'ensemble des roues montées sur une même jambe. Les atterrisseurs
principaux supportent entre 90% et 95% du poids total de l'avion.
Les fonctions principales d'un train d'atterrissage consistent à permettre les évolutions au sol
jusqu’au décollage, l’amortissement de l’impact lors de l’atterrissage, et, grâce à un système
de freinage associé, l’arrêt de l’avion sur une distance acceptable.
Les avions étant de plus en plus lourds et la résistance des chaussées d'aérodromes ne pouvant
pas être indéfiniment augmentée, on est conduit à multiplier le nombre des roues de façon à
obtenir des pressions au sol acceptables, et à éviter que les roues n'aient des dimensions
considérables.
Les pressions de pneus pour les avions commerciaux sont de l'ordre de 13 à 14 bars et
peuvent atteindre jusqu'à 27 bars pour les avions de chasse qui doivent résister à de violentes
accélérations verticales.
Compte tenu de la variété géométrique des atterrisseurs, il est utile d'introduire des
atterrisseurs typiques des trois catégories les plus répandus (roue simple, jumelage, boggie).
Les caractéristiques des atterrisseurs types sont résumées dans le tableau suivant :
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Masses Pression de
Type V E
Géométrie Exemple supportées gonflage des
d’atterrisseur (Voie) (Empattement)
pneumatiques
Jusqu’à
Roue simple Avions légers - - 0.3 à 0.6 MPa
5t
V
Avions légers
Jumelage 50-90
Cours et moyen - 5 à 40 t 0.6 à 1.2 MPa
(Diabolo) cm
courrier
Avions militaires
E
Tandem (Configuration - 130-170 cm 10 à 20 t 0.4 à 0.8 MPa
rare)
- Cellule
La cellule est constituée par le fuselage et les surfaces portantes ou sustentatrices. Le fuselage
constitue la partie habitable de l'avion. Il comporte à l'avant le poste de pilotage et est
aménagé sur les avions de transport, en cabine pour les passagers ou en soute pour le fret. Les
surfaces portantes sont les ailes et l'empennage (structures mobiles derrière les ailes, L’une
horizontale et l'autre verticale qui assurent la stabilité et la maniabilité de l'avion). L’aile est
dite haute, moyenne ou basse selon sa fixation à la partie supérieure, à mi-hauteur ou à la
partie inférieure du fuselage.
La répartition en poids pour un long courrier classique est environ 50% pour la cellule et les
moteurs, 40% pour le carburant et 10% pour la charge payante.
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Mouvements
Le trafic d’un aéroport peut être caractérisé par le nombre des mouvements d’avions qui le
fréquentent. Un mouvement étant constitué par un décollage ou un atterrissage, un avion en
escale engendre donc deux mouvements. Il conviendra de plus d’évaluer séparément les
mouvements de l’aviation commerciale, de l’aviation de voyage et de l’aviation légère et
sportive.
Le nombre de mouvements annuels donne ainsi une caractéristique globale de l’aérodrome
considéré. On enregistre par exemple plus de 400 000 mouvements commerciaux sur les
grands aéroports. Le coefficient de pointe horaire (pointe horaire caractéristique du trafic de
l’aéroport) doit être examiné avec attention, les situations pouvant être très variables suivant
l’aérodrome et influer notablement sur le dimensionnement du projet (en particulier le nombre
de pistes nécessaires).
Passagers
Le trafic est également caractérisé par le nombre de passagers utilisant l’aéroport. Il peut
varier de plus de 60 à 80 millions de passagers sur les plus grands aéroports mondiaux, à plus
de 70 millions sur les grands aéroports européens et seulement de 10 000 à 100 000 passagers
par an sur les petits aéroports français. Le trafic passagers est également caractérisé par ses
coefficients de pointe journalier et horaire. On distingue :
— Les passagers locaux dont l’origine ou la destination finale de voyage est l’aérodrome
considéré ;
— Les passagers en correspondance qui, arrivant par un avion sur l’aérodrome, repartent du
même aérodrome par un autre appareil (catégorie de passagers en augmentation avec le
développement des hubs) ;
— Les passagers en transit dont l’appareil s’arrête sur l’aérodrome pendant une escale
technique et qui repartent de l’aérodrome par le même appareil.
Il convient également de prendre en compte les prévisions de trafic charters (trafic
commercial non régulier), ceux-ci pouvant faire l’objet d’aménagements spécifiques
(aérogare en particulier).
Enfin, on examine attentivement les caractéristiques propres aux passagers transportés, ceux-
ci pouvant en effet aussi bien être :
— Des hommes d’affaires habitués au transport aérien et se déplaçant avec peu de bagages ;
— Des touristes utilisant occasionnellement l’avion avec des bagages limités ;
— Que des travailleurs migrant se déplaçant avec de grandes quantité de bagages.
Les équipements et les services à rendre aux usagers peuvent être très variables suivant la
nature des passagers habituels de l’aéroport. Le taux d’accompagnateurs, le nombre de
voitures particulières varieront aussi considérablement suivant les caractéristiques des
passagers.
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Pointe de trafic
_ Le phénomène de pointe de trafic, déjà très sensible à propos des mouvements d’avions,
devient crucial en ce qui concerne le trafic passagers. En effet, l’introduction d’avions à
grande capacité (300 à 800 passagers pour le futur A-380) contribue largement à augmenter la
part du trafic écoulée pendant les heures de pointe par rapport au trafic total.
Si le trafic annuel représente assez bien l’importance de l’aéroport et son poids économique,
ce sont les phénomènes de pointe qui déterminent son dimensionnement. Le coefficient de
pointe utilisé est celui de la pointe horaire.
La meilleure façon d’appréhender le trafic d’un aéroport consiste à établir une courbe des
débits horaires classés : sur un intervalle de temps d’une année, on repère les périodes de
pointe, les heures de pointe de ces périodes avec le trafic écoulé pendant chacune de ces
heures, puis on classe ces heures par trafic décroissant.
On dispose alors d’une courbe monotone décroissante, donnant le nombre d’heures pendant
lesquelles le trafic a dépassé telle ou telle valeur, dans l’année.
C’est sur la base de cette courbe que l’on choisit l’heure de pointe caractéristique qui servira
au dimensionnement des installations, ce choix permettant d’assurer un équilibre entre un
équipement surdimensionné et une qualité de service mauvaise pendant un certain nombre
d’heures dans l’année. On prend usuellement la 40e heure, ce qui correspond
approximativement à une heure saturée hebdomadaire.
Le trafic passagers en heure de pointe caractéristique est plus ou moins relié au trafic
annuel pour les aéroports de plus de 2 millions de passagers. La relation peut s’écrire :
tp = 400 + 315 Tp
tm = 5 + 0,27 Tm
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Prévisions de trafic
Avant de réaliser tout projet de construction d’aéroport, ou de parties d’aéroport, on doit
veiller à ce que les prévisions de trafic sur lesquelles on s’appuie soient plausibles, cohérentes
avec l’évolution passée de l’aéroport et avec l’évolution future de l’activité économique,
touristique ou politique de la région desservie, ainsi qu’avec le contexte politico-économique
mondial.
Les prévisions de trafic doivent détailler les principaux types de trafic (national, international,
court ou long courrier, régulier ou non, etc.), tant du point de vue des mouvements d’avions
que des passagers, et ceci aussi bien pour le trafic annuel que pour l’heure de pointe.
Par ailleurs, les prévisions de trafic faites liaison par liaison permettent une bonne description
du nombre et du type des avions attendus, ainsi que du nombre et des caractéristiques des
passagers.
La détermination de l’heure de pointe, tant au niveau de la capacité de l’espace aérien que de
celle de la piste et des installations terminales, en découle.
En opposant cette valeur de l’heure de pointe à celle de la capacité du système de pistes , on
peut alors déterminer si des aménagements infrastructuraux seront nécessaires pour écouler le
trafic prévu.
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