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Le cadre comptable au Maroc

Le cadre comptable de référence au Maroc est principalement défini par le Code Général de la
Normalisation Comptable (CGNC), qui a été évoqué dans une précédente réponse. Le CGNC
établit les normes et les principes comptables à suivre par les entreprises au Maroc pour
l'établissement de leurs états financiers. Il comprend des règles comptables, des directives et
des normes spécifiques qui régissent la comptabilité des entreprises, qu'elles soient des
sociétés anonymes, des sociétés à responsabilité limitée, ou d'autres types d'entités
économiques.
CGNC
Le Code Général de la Normalisation Comptable (CGNC) est décret ou on trouve un ensemble
de normes et de directives comptables qui régissent la comptabilité des entreprises au Maroc.
Voici un résumé des principaux points abordés dans le CGNC
Première Partie : Norme Générale Comptable
Champ d'Application : Cette section précise que le CGNC s'applique à toutes les entités
économiques au Maroc, indépendamment de leur taille, secteur d'activité ou forme juridique. Il
définit la comptabilité normalisée et ses dispositions.
Caractères Fondamentaux de la Norme : Cette partie énonce les objectifs principaux de la
norme, notamment fournir une base d'information et de gestion pour l'entreprise et offrir une
image fidèle de l'entreprise à tous les utilisateurs, qu'ils soient internes ou externes.
L'information doit être pertinente et fiable.
Principes Comptables Fondamentaux : Les principes comptables fondamentaux sont définis
dans cette section, notamment la prudence, la continuité d'exploitation, la permanence des
méthodes, la séparation des exercices, etc.
Organisation de la Comptabilité : Cette partie traite de l'organisation de la comptabilité au sein
de l'entreprise, y compris les obligations liées à la désignation d'un expert-comptable et la
tenue des journaux et registres comptables.
Caractéristiques des États de Synthèse : Les normes définissent comment les états financiers,
tels que le bilan, le compte de résultat et d'autres, doivent être présentés pour garantir la
transparence et la comparabilité.
Méthodes d'Évaluation : Cette section traite des méthodes d'évaluation des actifs, des passifs
et d'autres éléments comptables, y compris les immobilisations, les stocks, les créances, etc.
Deuxième Partie : Plan Comptable Général des Entreprises
Titre I : États de Synthèse
Ce titre traite principalement de la préparation des états financiers, y compris le bilan, le
compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie, et les notes annexes. Il détaille comment
ces états doivent être élaborés, présentés, et quelles informations spécifiques doivent être
incluses dans les notes.
Titre II : Modalités d'Application des Règles d'Évaluation
Chapitre I : Actif Immobilisé
Ce chapitre se concentre sur l'évaluation des actifs immobilisés, notamment les immobilisations
en non-valeur, les immobilisations corporelles et incorporelles, et les immobilisations
financières. Il explique comment évaluer ces actifs, les amortissements, les dépréciations
éventuelles, et les règles de réévaluation.

Chapitre II : Actif Circulant


Ce chapitre traite de l'évaluation des actifs circulants, y compris les stocks, les créances de
l'actif circulant, les titres et valeurs de placement, ainsi que la trésorerie. Il précise comment
évaluer ces éléments, les méthodes d'évaluation spécifiques, et les règles de présentation.
Chapitre III : Dettes du Financement Permanent et au Passif Circulant
Ce chapitre concerne l'évaluation des dettes, qu'elles relèvent du financement permanent ou
du passif circulant. Il détaille les règles d'évaluation des emprunts, des dettes fournisseurs, et
d'autres passifs.
Chapitre IV : Éléments dont la Valeur Dépend des Fluctuations de Monnaie Étrangère
Ce chapitre traite des éléments du bilan dont la valeur est susceptible de fluctuer en raison de
variations des taux de change. Il explique comment évaluer ces éléments, y compris les règles
de conversion des montants en monnaie étrangère en monnaie nationale.
Titre III : Contenu et Modalités de Fonctionnement des Comptes
Ce titre renvoie au Plan Comptable Général des Entreprises et spécifie le contenu des comptes
comptables ainsi que les modalités de leur fonctionnement. Il détaille les différents comptes,
leurs natures, et leur utilisation dans la comptabilité des entreprises.
Titre V : Dispositions Diverses
Chapitre I : Opérations Particulières
Ce chapitre traite de diverses opérations comptables spécifiques, notamment la tenue de
comptabilités autonomes des succursales et autres établissements, l'allocation d'intérêts
intercalaires aux associés, la tenue des comptes d'inventaire permanent en comptabilité
générale, l'utilisation de biens en crédit-bail, l'exécution de contrats à terme (prise en compte
d'un bénéfice à l'avancement des travaux), et les opérations faites pour le compte de tiers.
Chapitre II : Comptabilité Analytique
Ce chapitre renvoie au Plan Comptable Général des Entreprises pour la comptabilité analytique,
expliquant les principes comptables spécifiques à cette méthode d'analyse des coûts et des
performances.
Chapitre III : Comptes Spéciaux
Ce chapitre renvoie au Plan Comptable Général des Entreprises pour les comptes spéciaux
utilisés dans des cas particuliers.
Chapitre IV : Consolidation
Ce chapitre traite des règles comptables spécifiques à la consolidation des comptes, qui est
souvent nécessaire pour les groupes de sociétés.
Chapitre V : Terminologie Comptable
Ce chapitre définit la terminologie comptable utilisée dans le CGNC, offrant des explications sur
les termes techniques couramment utilisés en comptabilité.
La Loi n° 9-88
Également connue sous le nom de "Loi relative aux obligations comptables des commerçants"
au Maroc, fait partie intégrante du cadre comptable de référence du pays. Cette loi établit des
règles et des obligations spécifiques en matière de comptabilité pour les commerçants, qu'ils
soient des personnes physiques ou morales, et complète le Code Général de la Normalisation
Comptable (CGNC) en vigueur.
La Loi n° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants au Maroc établit un cadre
réglementaire visant à garantir la transparence, la fiabilité et la conformité des pratiques
comptables des commerçants, qu'ils soient des personnes physiques ou morales. Voici les
avantages de cette loi :
Transparence Financière : La loi exige que les commerçants tiennent une comptabilité
complète et précise de leurs transactions. Cela favorise la transparence financière, permettant
aux parties prenantes, telles que les investisseurs, les créanciers et les autorités de régulation,
d'obtenir une image claire de la situation financière de l'entreprise.
Exactitude des Enregistrements : En imposant des normes comptables strictes, la loi veille à ce
que les enregistrements comptables soient tenus de manière méthodique et précise. Cela
réduit les risques d'erreurs et de fraudes comptables.
Conformité aux Normes Internationales : La loi encourage l'adoption de normes comptables
internationalement reconnues. Cela facilite la comparaison des entreprises marocaines avec
leurs homologues étrangers et renforce la crédibilité des états financiers à l'échelle
internationale.
Meilleure Gestion Financière : En imposant des états de synthèse annuels, la loi oblige les
entreprises à suivre et à évaluer leur performance financière. Cela favorise une meilleure
gestion financière, car les entreprises doivent analyser leurs résultats et leur situation
financière.
Responsabilisation des Commerçants : Les commerçants sont tenus de respecter les règles
comptables énoncées dans la loi. Cela renforce la responsabilisation des commerçants pour la
tenue de leurs comptes, garantissant qu'ils agissent conformément aux normes établies.
Protection des Créanciers et des Investisseurs : Les états de synthèse annuels, notamment le
bilan et le CPC, fournissent aux créanciers et aux investisseurs des informations essentielles
pour évaluer la santé financière d'une entreprise. Cela réduit les risques pour ces parties
prenantes.
Cohérence Comptable : La loi établit des principes comptables fondamentaux, tels que
l'obligation de tenir un livre-journal et de réaliser un inventaire annuel. Cela favorise la
cohérence comptable dans le pays, ce qui simplifie les comparaisons entre les entreprises.
Prévention de la Fraude Fiscale : La tenue de comptabilité conforme à la loi facilite le contrôle
fiscal. Les autorités fiscales peuvent vérifier la conformité des déclarations fiscales des
entreprises avec les enregistrements comptables, réduisant ainsi les risques de fraude fiscale.
Protection des Droits des Travailleurs : Les états de synthèse annuels contribuent à la
transparence des résultats financiers des entreprises. Cela peut être bénéfique pour les
travailleurs en garantissant que les entreprises respectent leurs obligations en matière de
salaires, d'avantages sociaux et de conditions de travail.
Harmonisation avec les Pratiques Internationales : En encourageant l'adoption de normes
comptables internationales, la loi permet aux entreprises marocaines de s'aligner sur les
meilleures pratiques internationales en matière de comptabilité et de présentation des états
financiers.
Voici un résumé des articles de la loi, du premier au dernier :
Article 1 : Cette disposition stipule que toute personne physique ou morale qualifiée de
commerçant est tenue de tenir une comptabilité conforme aux normes établies par la loi. La
comptabilité doit enregistrer toutes les transactions de manière chronologique et préciser leur
origine, leur contenu, leur affectation comptable, et conserver les pièces justificatives. Cette
obligation vise à assurer la transparence et l'exactitude des enregistrements comptables.
Article 2 : Les enregistrements comptables doivent se faire sous forme d'écritures dans un livre-
journal, et chaque écriture doit affecter au moins deux comptes, un débit et un crédit. Cela
reflète le principe fondamental de la comptabilité en partie double, qui garantit l'équilibre des
comptes.
Article 3 : Les commerçants ont la possibilité de tenir des journaux et des livres auxiliaires pour
détailler davantage leurs comptes. Ces journaux auxiliaires doivent être centralisés
périodiquement dans le livre-journal principal, ce qui facilite la gestion de la comptabilité.
Article 4 : Les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel dépasse dix millions de dirhams
doivent élaborer un manuel décrivant l'organisation comptable de l'entreprise. Cela contribue à
formaliser et standardiser les procédures comptables au sein de l'entreprise.
Article 5 : Au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci, un inventaire de la valeur des actifs
et des passifs de l'entreprise doit être réalisé. Cela permet de déterminer la situation financière
de l'entreprise à la fin de chaque période comptable.
Article 6 : Un livre d'inventaire doit être tenu, dans lequel sont consignés le bilan et le compte
de produits et charges de chaque exercice. Ce livre d'inventaire résume les résultats financiers
annuels de l'entreprise.
Article 7 : La durée de l'exercice comptable est généralement de douze mois, mais des
exceptions peuvent être autorisées. Cette flexibilité permet aux entreprises de choisir la
période d'exercice qui leur convient le mieux.
Article 8 : Les livres comptables, tels que le livre-journal et le livre d'inventaire, doivent être
cotés et paraphés par le greffier du tribunal de première instance du siège de l'entreprise. Cela
ajoute de la légitimité et de la sécurité aux enregistrements comptables. Cependant, les
personnes physiques dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à deux millions de dirhams
sont exemptées de cette exigence.
Article 9 : Les entreprises sont tenues de préparer des états de synthèse annuels, comprenant
le bilan, le compte de produits et charges, l'état des soldes de gestion, le tableau de
financement et l'état des informations complémentaires. Ces états de synthèse offrent une vue
d'ensemble complète de la situation financière de l'entreprise.
Article 10 : Les états de synthèse doivent donner une image fidèle des actifs, des passifs, de la
situation financière et des résultats de l'entreprise. Ils doivent refléter la réalité financière de
l'entreprise.
Article 11 : Les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément. Des informations
complémentaires sont fournies si nécessaire pour une meilleure compréhension des chiffres
comptables.
Article 12 : Les états de synthèse comportent des masses subdivisées en rubriques. Cette
subdivision facilite l'analyse et la comparaison des données financières.
Article 13 : La présentation des états de synthèse et les modalités d'évaluation ne peuvent pas
être modifiées d'un exercice à l'autre. Cette stabilité assure la cohérence des rapports
financiers au fil du temps.
Article 14 : Les biens acquis à titre onéreux, à titre gratuit ou produits sont enregistrés à leur
entrée dans l'entreprise à des valeurs spécifiques. Des amortissements et provisions peuvent
être appliqués pour refléter leur dépréciation ou leur usure au fil du temps.
Article 15 : Seuls les produits et charges qui sont définitivement acquis peuvent être pris en
compte dans les états de synthèse. Des amortissements et provisions sont établis lorsque
nécessaire pour refléter la réalité financière.
Article 16 : Les bénéfices ne peuvent être inscrits dans les états de synthèse qu'à la clôture de
l'exercice. Exceptionnellement, un bénéfice partiel peut être inscrit si certains critères sont
remplis.
Article 17 : Les états de synthèse doivent être établis au plus tard trois mois après la clôture de
l'exercice. Cela impose un délai pour la préparation des rapports financiers annuels.
Article 18 : Des dérogations à certaines règles comptables peuvent être autorisées sous
certaines circonstances exceptionnelles. Ces dérogations sont destinées à tenir compte de
situations inhabituelles ou d'urgence.
Article 19 : Les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à dix millions de
dirhams sont dispensées de certaines obligations comptables, telles que l'état des soldes de
gestion, le tableau de financement et l'état des informations complémentaires. Cette
exemption allège les exigences comptables pour les plus petites entreprises.
Article 20 : Lorsqu'une entreprise cesse son activité totale ou partielle, elle peut adopter des
méthodes comptables différentes. Cela permet une certaine souplesse pour les entreprises en
cessation d'activité.
Article 21 : Les documents comptables doivent être établis en monnaie nationale et doivent
être conservés pendant dix ans. Cette obligation de conservation des documents comptables
permet aux autorités de vérifier la conformité aux règles comptables sur une période
prolongée.
Article 22 : L'administration fiscale a le pouvoir de rejeter les comptabilités qui ne sont pas
tenues conformément à la loi. Cette disposition renforce l'importance de la conformité aux
normes comptables.
Article 23 : Les experts-comptables et comptables agréés sont tenus de se conformer à la loi
dans la tenue des comptabilités des entreprises qui les emploient. Cela souligne la
responsabilité professionnelle des comptables dans le respect des règles comptables.
Article 24 : Certains articles du Code de commerce datant de 1913 sont abrogés, et les renvois à
ces articles sont appliqués aux dispositions correspondantes de la nouvelle loi. La nouvelle loi
remplace les anciennes dispositions en matière de comptabilité.
Article 25 : La loi entrera en vigueur au début du deuxième exercice ouvert après sa
publication. Cela donne aux entreprises un délai pour se conformer aux nouvelles règles
comptables.
Article 26 : Les dispositions de la présente loi entreront en vigueur à compter du deuxième
exercice ouvert après la date de sa publication au Bulletin officiel. Cette disposition précise la
date d'entrée en vigueur de la loi comptable.

Generally Accepted Accounting


Principles aux États-Unis (USGAAP)
Generally Accepted Accounting Principles (GAAP)
Les Generally Accepted Accounting Principles (GAAP) aux États-Unis sont un ensemble
complexe de normes comptables, de principes et de réglementations qui gouvernent la
comptabilité et la présentation des informations financières. Voici un examen détaillé de tous
les principes fondamentaux, des composantes, des organismes et des lois qui composent les
GAAP aux États-Unis :

Principes fondamentaux des GAAP :


Principe du coût historique : Il stipule que les actifs et les passifs doivent être enregistrés à leur
coût d'acquisition initial plutôt qu'à leur valeur de marché actuelle. Cela garantit la fiabilité des
informations comptables.
Principe de la continuité d'exploitation : Il suppose que l'entité commerciale continuera de
fonctionner indéfiniment, sauf indication contraire. Cela justifie l'utilisation de méthodes telles
que l'amortissement et la dépréciation.
Principe de l'unité monétaire : Il exige que les transactions comptables soient exprimées en
termes d'une monnaie stable. Aux États-Unis, le dollar est utilisé comme unité de compte.
Principe de la période de temps : Il permet de diviser les activités financières d'une entreprise
en périodes comptables (annuelles, trimestrielles) pour faciliter la gestion et la communication
des résultats financiers.
Principe de la comptabilité d'exercice : Il stipule que les revenus doivent être enregistrés dès
qu'ils sont gagnés, quel que soit le moment où ils sont reçus. De même, les dépenses doivent
être associées à la période à laquelle elles se rapportent.
Composantes des GAAP :
Securities and Exchange Commission (SEC) : La SEC est l'organisme fédéral de réglementation
des marchés financiers aux États-Unis. Elle a le pouvoir d'émettre des règlements et des normes
comptables pour les sociétés cotées en bourse.
Financial Accounting Standards Board (FASB) : Le FASB est l'entité indépendante qui a le
mandat de développer et de maintenir les normes comptables aux États-Unis. Il gère
l'Accounting Standards Codification (ASC), qui est la source d'autorité pour les GAAP.
Generally Accepted Accounting Principles (GAAP) : Les GAAP eux-mêmes constituent la
composante centrale de la réglementation comptable aux États-Unis. Ils englobent l'ensemble
des principes et des directives comptables.
Accounting Standards Codification (ASC) : L'ASC est un recueil organisé de normes comptables,
géré par le FASB. Il rassemble toutes les normes comptables en un seul endroit pour faciliter la
recherche et la conformité.
American Institute of Certified Public Accountants (AICPA) : L'AICPA émet des directives et des
normes comptables complémentaires. Il publie également des rapports, des guides et des
interprétations pour les comptables.
Lois régissant les GAAP :
Securities Act de 1933 : Cette loi réglemente les offres publiques initiales (IPO) et les émissions
de titres par les entreprises. Elle exige la divulgation d'informations financières précises aux
investisseurs.
Securities Exchange Act de 1934 : Cette loi réglemente le fonctionnement des marchés
boursiers et exige des entreprises cotées en bourse qu'elles présentent régulièrement des
rapports financiers complets.
Sarbanes-Oxley Act de 2002 : Cette loi a été adoptée en réponse aux scandales comptables
d'Enron et de WorldCom. Elle renforce la responsabilité des dirigeants d'entreprise, améliore la
gouvernance d'entreprise et renforce les normes comptables.
Dodd-Frank Wall Street Reform and Consumer Protection Act de 2010 : Cette loi a été adoptée
en réponse à la crise financière de 2008. Elle réglemente divers aspects du secteur financier, y
compris la comptabilité des institutions financières.
Public Company Accounting Oversight Board (PCAOB) : Le PCAOB a été créé par la Sarbanes-
Oxley Act et supervise la comptabilité des entreprises cotées en bourse. Il établit des normes
d'audit indépendantes.

Internal Revenue Code : Le Code des impôts internes régit la comptabilité fiscale aux États-
Unis, et il existe des divergences par rapport aux GAAP pour certaines transactions fiscales.
Organismes connexes :
Governmental Accounting Standards Board (GASB) :
Le GASB est un organisme indépendant qui a été créé pour établir et améliorer les normes
comptables pour les gouvernements locaux et d'État aux États-Unis. Voici quelques points clés
concernant le GASB :

 Création : Le GASB a été créé en 1984 en tant que successeur de l'Accounting Principles
Board (APB) pour traiter des besoins comptables spécifiques aux gouvernements locaux
et d'État.
 Mission : Sa mission principale est de développer des normes comptables adaptées aux
entités gouvernementales pour améliorer la transparence, la qualité et la cohérence de
l'information financière dans ce secteur.
 Normes comptables : Le GASB émet des normes comptables spécifiques aux
gouvernements, y compris des normes pour la présentation des états financiers, la
comptabilité de trésorerie, la comptabilité d'exercice et bien d'autres.
 Transparence : Le GASB contribue à rendre les finances des gouvernements locaux et
d'État plus transparentes, facilitant ainsi l'évaluation de la performance financière et la
prise de décisions informées.

Federal Accounting Standards Advisory Board (FASAB) :


Le FASAB est un organisme indépendant qui émet des normes comptables pour le
gouvernement fédéral américain. Voici quelques points clés :

 Création : Le FASAB a été créé en 1990 pour établir des normes comptables spécifiques
aux entités du gouvernement fédéral, y compris les agences fédérales.
 Membres : Le FASAB est composé de neuf membres représentant le Département du
Trésor, l'Office of Management and Budget (OMB) et le Government Accountability
Office (GAO). Ces membres travaillent ensemble pour élaborer des normes comptables
cohérentes pour le gouvernement fédéral.
 Normes comptables : Le FASAB émet des normes comptables spécifiques aux entités
fédérales, couvrant des domaines tels que la comptabilité budgétaire, la comptabilité de
l'exercice et la comptabilité de la trésorerie.
 Rapports financiers fédéraux : Les normes comptables du FASAB visent à garantir la
présentation transparente des finances du gouvernement fédéral, ce qui est essentiel
pour la responsabilité publique.

American Accounting Association (AAA) :


L'AAA est une organisation professionnelle qui se consacre à la promotion de la recherche et de
l'éducation en comptabilité. Voici quelques informations sur l'AAA :

 Objectifs : L'AAA a pour objectif de promouvoir l'avancement de la comptabilité grâce à


la recherche, l'éducation, la publication et la collaboration entre les professionnels
comptables.
 Membres : L'AAA rassemble des professeurs, des chercheurs, des professionnels
comptables et des étudiants intéressés par la comptabilité.
 Publications : L'AAA publie diverses revues académiques et professionnelles,
encourageant ainsi la diffusion des connaissances comptables.
 Conférences : L'AAA organise des conférences et des réunions annuelles pour favoriser
les échanges et la discussion sur les tendances et les développements de la
comptabilité.
 Éducation : L'association joue un rôle clé dans la promotion de l'éducation en
comptabilité, contribuant ainsi à former la prochaine génération de professionnels
comptables.

Financial Executives International (FEI) :


L'FEI est une association de dirigeants financiers qui s'engage à améliorer les pratiques
comptables et financières. Voici quelques détails sur l'FEI :

 Membres : L'FEI est composée de dirigeants financiers, de contrôleurs, de directeurs


financiers et d'autres professionnels financiers de haut niveau.
 Objectifs : L'association vise à promouvoir des normes comptables et financières
élevées, à partager les meilleures pratiques de gestion financière et à influencer les
politiques comptables.
 Réseautage : L'FEI offre des opportunités de réseautage entre les professionnels
financiers, ce qui permet de partager des idées et des expériences.
 Éducation : L'FEI propose des ressources éducatives pour aider ses membres à rester à
jour avec les développements comptables et financiers.
Institute of Management Accountants (IMA) :
L'IMA est une organisation qui représente les comptables de gestion et qui promeut les
meilleures pratiques en comptabilité de gestion. Voici des informations supplémentaires :

 Membres : L'IMA est composée de comptables de gestion, de professionnels de la


finance et de chefs de direction financière.
 Certification : L'IMA délivre la certification Certified Management Accountant (CMA), qui
est largement reconnue dans le domaine de la comptabilité de gestion.
 Formation : L'IMA propose des formations, des conférences et des publications pour
aider les professionnels de la comptabilité de gestion à perfectionner leurs
compétences.

Government Finance Officers Association (GFOA) :

 La GFOA est une association qui se consacre à la comptabilité gouvernementale et aux


meilleures pratiques pour les organismes publics. Voici quelques informations sur la
GFOA :
 Objectifs : La GFOA vise à promouvoir l'excellence en matière de gestion financière et
budgétaire dans le secteur public.
 Normes : Elle publie des normes comptables pour les gouvernements locaux et d'État,
ce qui contribue à améliorer la gestion financière dans le secteur public.
 Formation : La GFOA propose une variété de programmes de formation et de ressources
pour les professionnels de la comptabilité publique.
 Certification : La GFOA délivre la certification Certified Public Finance Officer (CPFO), qui
est reconnue pour les professionnels de la finance publique.
Plan comptable de l’Afrique de l’ouest
Le Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA) a été institué par
le règlement 04/96/CM/UEMOA du 20/12/1996. Ce référentiel, qui
s'était inspiré du projet de l'Acte Uniforme de l'OHADA portant
organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises dans
l'espace OHADA, est entré en application dans les différents pays de
l'UEMOA depuis le 1er janvier 1998. Quant à l'Acte Uniforme
OHADA relatif à la comptabilité, qui a été adopté après le SYSCOA,
il est entré en vigueur le 1er janvier 2001. Son objectif est
d'harmoniser les règles comptables applicables dans les pays
membres de l'OHADA (dont font partie ceux de l'UEMOA) grâce au
référentiel mis en place, le Système Comptable OHADA (en abrégé
SYSCOHADA). L'entrée en vigueur du SYSCOHADA a fait
coexister ce référentiel avec le SYSCOA dans les pays de l'UEMOA.
Ce qui, en soi ne pose problème que si des différences et divergences
sont constatées entre les deux systèmes. C'est ce que la comparaison
des deux systèmes a permis de déceler. Et pour y remédier, le Conseil
des Ministres de l'UEMOA a décidé une mise à jour du SYSCOA,
rendue nécessaire par l'entrée en vigueur du SYSCOHADA, afin
d'assurer une parfaite compatibilité du SYSCOA avec le droit
comptable de l'OHADA qui est la base du SYSCOHADA. Cette
décision, comme le mentionne le règlement 07/2001/CM/UEMOA, a
été prise au regard de l'article 112 de l'Acte Uniforme de l'OHADA
portant organisation et harmonisation des comptabilités des
entreprises sises dans les Etats-parties au Traité de l‘OHADA. En
effet, selon cet article,
« sont abrogées à compter de la date d'entrée en vigueur du présent
Acte Uniforme et de son Annexe toutes dispositions contraires. ».
Depuis cette décision des autorités de l'UEMOA, un seul référentiel
comptable, le SYSCOHADA, commun à l'ensemble des pays
membres de l'OHADA s'applique dans cet espace, même si certains
(en Afrique de l'Ouest) lui préfèrent l'appellation de SYSCOA. Peu
importe, dès lors qu'il s'agit de la même réglementation. C'était le cas,
jusqu'à ce que le Règlement n°05/2013/CM/UEMOA du 28 juin 2013
portant modification du SYSCOA et le règlement d'exécution
n°005/2014/COM/UEMOA du 31 mai 2014 disposent que les
nouvelles règles et méthodes comptables du SYSCOA sont adoptées,
et s'appliquent aux comptes des exercices ouverts à compter du 1er
janvier 2014. Nous nous retrouvons ainsi, dans l'espace UEMOA,
avec deux référentiels comptables différents entraînant des
différences dans les méthodes de comptabilisation de certaines
opérations et dans la présentation des informations dans les états
financiers.

La problématique de l’ancrage des normes comptables


africaines au contexte international

Pour permettre la comparabilité des comptes des entreprises


européennes cotées, la commission européenne a annoncé en juin
2000, l’arrêt d’une normalisation comptable purement européenne et
l’adhésion au référentiel comptable de l’IASB. Cette option devrait
permettre la création d’un marché financier européen performant et
liquide (Deloitte et Touche, 2002). Le basculement de l’Europe est
donc une option stratégique continentale digne d’ambition.
L’impératif africain face à ce nouveau contexte européen semble
évident : elle devrait s’aligner. D’ici, se pose d’une part, la
problématique de la convenance des normes internationales aux pays
en voie de développement en général et en Afrique en particulier, et
d’autre part, le problème de l’harmonisation des normes
comptables africaines (en particulier les normes OHADA) aux normes internationales.
L’évidence à cette problématique demeure qu’aucun pays du monde ne peut échapper à la
logique de l’interconnexion des marchés. Par ailleurs, les grandes entreprises en Afrique dans
leurs différentes options stratégiques de croissance, ont ou auront des besoins à exprimer auprès
des investisseurs sur les grandes places financières du monde. 6Elles devront donc servir à ces
derniers, des documents comptables et des informations financières intégrés. Elles ne peuvent y
parvenir, avec efficacité, qu’en épousant le langage et la philosophie comptable habituels desdits
investisseurs. Certes, les normes internationales relatives aux PME pourraient mieux convenir
aux entreprises en Afrique, mais il faut noter que ces entreprises ne sont pas toutes des PME.

Historique de la normalisation comptable en Afrique :


« La première règle de l’économie est de tenir des comptes, le premier pas qui conduit à sa ruine
est de les négliger ». Cette citation généralement attribuée à Jacques
Necker montre que la comptabilité est une arme dans la compétition économique mondiale.
Comme la plupart des armes, les plans comptables dans les pays africains étaient ceux de leur
métropole : le plan Schmalenbach de 1938 en Allemagne, les plans français de 1947, 1957 et
1982.
Le souci pour la France et l’Afrique d’avoir le même langage des affaires sera à nouveau lancé à
Libreville au Gabon en octobre 1992 à l’occasion du sommet France-Afrique.
Cette volonté politique commune et ambitieuse va entraîner le 17 octobre 1993 au sommet de
Port-Louis (Île Maurice), la signature du traité de l’OHADA en vigueur dès 1995. À la suite de
ce traité, les pays de l’Afrique de l’Ouest regroupés au sein de l’UEMOA, vont se désolidariser
totalement du plan comptable OCAM pour créer en 1998 leur propre système comptable : le
Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA).

Les principales innovations du SYSCOHADA


Le thème de l’harmonisation comptable internationale provoque un intérêt particulier dans les
États où les entreprises évoluent et ont des ambitions nationales ou internationales.
La problématique est de leur procurer des outils d’informations identiques à ceux de leurs
homologues, acteurs sur les différents marchés.
Chaque nouveau plan comptable doit justifier sa raison d’être par la prise en compte de
l’évolution des besoins des entreprises, des marchés locaux et internationaux et de
l’environnement économique, juridique et institutionnel en général. Le SYSCOHADA n’a pas
failli à cette obligation.
Le tableau suivant récapitule ses principales nouveautés par rapport à son prédécesseur

Tableau 1 les principales innovations de l’OHADA par rapport à l’OCAM


La notion de la normalisation comptable

La norme, c’est la règle ; les principes et les formulations à respecter. Une norme comptable, en
référence aux principes de base, peut édicter une ou plusieurs règles de comptabilisation. Plus la
fonction comptable s’élargit, plus la norme se diversifie (J.G. Dégos, 2000). C’est donc un fait
établi que la comptabilité n’est pas uniforme dans le monde (S. Evraert et Yuan Ding, 2002). La
normalisation est un processus dynamique. Elle évolue avec l’environnement national,
continental et mondial des sociétés. C’est une émanation de la puissance économique de chaque
État, de chaque groupe d’États ou d’organisations professionnelles. « Normaliser c’est établir des
règles communes afin d’harmoniser et d’améliorer les pratiques comptables » (P. Lassègue,
1998). La normalisation internationale désigne au sens large, un référentiel comptable dont le
champ d’application couvre l’espace territorial de plusieurs États à l’intérieur d’un même
continent ou dans plusieurs continents. Qu’elle soit nationale, continentale ou mondiale, la
normalisation comptable consiste à adopter des principes, des règles, des lois, des formulations,
des procédures, des méthodes, des modèles et des présentations à respecter dans l’enregistrement
et le traitement comptable des opérations, dans la confection et la présentation des documents
comptables et financiers de synthèse.
On peut distinguer à cet effet, deux types de normalisation : la normalisation de fond et la
normalisation de forme.
La normalisation de fond est à notre avis la première phase du processus de normalisation. Elle
porte sur l’adoption des principes, des procédures, des conventions et des formulations
comptables. Elle doit être assise sur une source de pensée et en conformité avec l’esprit sur
lequel chaque État fonde son développement économique et social. A ce sujet, elle peut être
influencée par les Pouvoirs publics qui, en éditant les lois et les règlements généraux, leur donne
un caractère hiérarchique. Elles peuvent aussi subir l’influence des organismes professionnels à
travers leur puissance et leurs habitudes séculaires, et celle des normes internationales et des
pays les plus puissants qui offrent des unités de mesure communes aux sociétés les plus grandes
et à celles désireuses d’opérer sur les marchés internationaux.
La normalisation de forme est intimement liée à la première. Elle porte sur la fixation et
l’adoption des modèles et des structures de présentation des états comptables et financiers, de
leur contenu, de l’emplacement de chaque information, sur la définition des concepts et la
classification des comptes.
Le plan comptable bancaire

Le plan comptable bancaire est un système comptable spécifique utilisé par les institutions
financières, telles que les banques, pour enregistrer leurs opérations financières. Il est conçu pour
refléter les activités bancaires particulières, y compris la gestion des dépôts, les opérations de
prêt, les opérations de trésorerie, et d'autres activités financières. Chaque pays peut avoir son
propre plan comptable bancaire, adapté aux normes comptables et réglementations locales.
Les états de synthèse, le cadre comptable, la liste ainsi que les modalités de fonctionnement des
comptes de la Banque sont établis par référence aux principes généraux définis au présent
chapitre à savoir :
- les principes comptables fondamentaux ;
- l’organisation du système comptable et du dispositif de contrôle interne ;
- les méthodes générales d’évaluation ;
- les règles de comptabilisation et d’évaluation particulières
● Les établissements de crédit doivent établir à la fin de chaque exercice
comptable les états de synthèse aptes à donner une image fidèle de leur
patrimoine, de leur situation financière, des risques assumés et de leurs
résultats.
● La représentation d’une image fidèle repose nécessairement sur un certain nombre de
conventions de base - constitutives d’un langage commun - appelées principes
comptables fondamentaux.
● Lorsque les opérations, événements et situations sont traduits en comptabilité dans le
respect des principes comptables fondamentaux et des prescriptions du PCEC, les états
de synthèse sont présumés donner une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière, des risques assumés et des résultats de l’établissement de crédit.
● Dans le cas où l’application de ces principes et de ces prescriptions ne suffit pas à
obtenir des états de synthèse une image fidèle, l’établissement de crédit doit
obligatoirement fournir dans l’état des informations complémentaires (ETIC) toutes
indications permettant d’atteindre l’objectif de l’image fidèle.
● Dans le cas exceptionnel où l’application stricte d’un principe ou d’une prescription
se révèle contraire à l’objectif de l’image fidèle, l’établissement de crédit doit y
déroger. Cette dérogation doit être mentionnée dans l’ETIC et être dûment motivée
avec indication de son influence sur le patrimoine, la situation financière et les
résultats de l’établissement de crédit.

ORGANISATION DU SYSTEME COMPTABLE ET DU DISPOSITIF DU CONTROLE


INTERNE
L’organisation de la comptabilité normalisée est destinée à garantir la fiabilité des informations
fournies et leur disponibilité en temps opportun.
1 - Objectif de l’organisation comptable La comptabilité doit être organisée de telle sorte qu’elle
permette :
- de saisir, classer et enregistrer les données de base chiffrées ;
- d’établir en temps opportun les états prévus ou requis ;
- de fournir périodiquement, après traitement, les états de synthèse ;
- de contrôler l’exactitude des données et des procédures de traitement. L’organisation de la
comptabilité suppose l’adoption d’un plan de comptes, le choix des supports et la définition de
procédures de traitement.
Structure fondamentale de la comptabilité :
La Banque doit satisfaire aux conditions fondamentales suivantes de tenue de sa comptabilité :
- tenir la comptabilité en monnaie nationale. Toutefois, les éléments libellés en monnaies
étrangères sont inscrits dans des comptes tenus dans ces monnaies, l’inventaire annuel et les
états de synthèse sont établis en dirhams sur la base du cours de change au jour de l’inventaire ;
- employer la technique de la partie double garantissant l’égalité arithmétique des mouvements
«débit» et des mouvements «crédit» des comptes et des équilibres qui en découlent ;
- s’appuyer sur des pièces justificatives datées, conservées, classées dans un ordre défini,
susceptibles de servir comme moyen de preuve et portant les références de leur enregistrement
en comptabilité ;
- respecter l’enregistrement chronologique des opérations ;
- tenir des livres et supports permettant de générer les états de synthèse prévus par le présent
plan ;
- permettre un contrôle comptable fiable contribuant à la prévention des erreurs et des fraudes
et à la protection du patrimoine ;
- contrôler par inventaire l’existence et la valeur des éléments actifs et passifs ;
- permettre pour chaque enregistrement comptable d’en connaître l’origine, le contenu,
l’imputation par nature, la qualification sommaire ainsi que la référence de la pièce justificative
qui l’appuie.
Plan de comptes ;
Le plan de comptes de la Banque est un document qui donne la nomenclature des comptes à
utiliser, définit leur contenu et détermine, le cas échéant, leurs règles particulières de
fonctionnement. Le plan de comptes de la Banque comporte une architecture de comptes répartis
en catégories homogènes appelées «classes». Ces classes comprennent :
● les classes des comptes de situation : 1 à 5 ;
● les classes des comptes de gestion : 6 et 7 ;
● la classe des comptes du hors-bilan : 8
Chaque classe est subdivisée en comptes faisant l’objet d’une classification décimale à quatre
chiffres. Le plan de comptes doit être suffisamment détaillé pour permettre l’enregistrement des
opérations conformément aux prescriptions du présent plan.
Lorsque les comptes prévus ne suffisent pas à la Banque pour enregistrer distinctement toutes ses
opérations, elle peut ouvrir toute subdivision nécessaire. Les opérations sont inscrites dans les
comptes dont l’intitulé correspond à leur nature. Toute compensation entre comptes est interdite
sauf lorsqu’elle est explicitement prévue par le présent plan. Comptabilité matière :
Les éléments détenus par la Banque pour le compte de tiers, mais ne figurant pas dans les
documents annuels, doivent faire l’objet d’une comptabilité ou d’un suivi matière retraçant les
existants, les entrées et les sorties. La Banque doit se conformer aux règles de tenue des comptes
des titulaires de valeurs mobilières ainsi qu’au plan comptable défini par le règlement général du
Dépositaire Central. Une séparation est
effectuée, si elle est significative, entre les éléments détenus à titre de simple dépositaire et ceux
qui garantissent un crédit accordé ou un engagement pris, à des fins spécifiques ou en vertu
d’une convention générale et permanente, en faveur du déposant.
Comptabilité de fonds gérés
La Banque assure la tenue de la comptabilité de la Caisse de Retraite de son Personnel, du
Fonds Mutuel pour le remboursement des frais médicaux et pharmaceutiques, du Fonds de
Solidarité Logement et du Fonds Collectif de Garantie des Dépôts.
Livres et autres supports comptables
Les livres et autres supports de base de la comptabilité sont les suivants :
1. Un manuel décrivant les procédures et l’organisation comptable. Ce document est
conservé aussi longtemps qu’est exigée la présentation des documents comptables auxquels
il se rapporte.
2. Le livre-journal ou journal, tenu dans les conditions prescrites par la loi, dans lequel sont
enregistrées les opérations soit jour par jour, soit sous forme de récapitulations, au moins
mensuelles, des totaux de ces opérations, à condition de conserver, dans ce cas, tous les
documents permettant de les reconstituer jour par jour.
3. Le grand-livre, formé de l’ensemble des comptes individuels et collectifs, qui permet le suivi
de ces comptes. Chaque compte fait apparaître distinctement le solde au début de l’exercice, le
cumul des mouvements «débit» et celui des mouvements «crédit» depuis le début de l’exercice
(non compris le solde initial), ainsi que son solde en fin de période. L’état récapitulatif faisant
apparaître, pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde créditeur au début de l’exercice, le
cumul des mouvements débiteurs et le cumul des mouvements créditeurs depuis le début de
l’exercice, le solde débiteur ou le solde créditeur constitué en fin de période, forme la «Balance»
4. Le livre d’inventaire, tenu dans les conditions prescrites par la loi, est un support dans lequel
sont transcrits le bilan et le compte de produits et charges de chaque exercice. Les états de
synthèse doivent être appuyés par les documents justificatifs des chiffres d’inventaire et figurant
dans le dossier des opérations d’inventaire. Le livre-journal et le grand-livre sont établis et
détaillés en autant de journaux et livres auxiliaires ou supports tenant lieu, selon les besoins de la
Banque.
Dans le cas où des données comptables sont enregistrées dans des journaux et des grandslivres
auxiliaires, les totaux de ces supports sont périodiquement, et au moins une fois par mois,
respectivement centralisés dans le livre-journal et reportés dans le grand-livre. Les livres et
documents comptables peuvent être tenus par tous moyens ou procédés appropriés conférant un
caractère d’authenticité aux écritures et compatibles avec les nécessités du contrôle de la
comptabilité.
Procédures d’enregistrement
Toute opération comptable de la Banque est traduite par une écriture affectant au moins deux
comptes dont l’un est débité et l’autre crédité d’une somme identique selon les conventions
suivantes :
- les comptes d’actif sont mouvementés au débit pour constater les augmentations et au crédit
pour constater les diminutions ;
- les comptes de passif sont mouvementés au crédit pour constater les augmentations et au débit
pour constater les diminutions ;
- les comptes du hors bilan sont mouvementés au débit lorsque l’engagement se traduit à
l’échéance ou en cas de réalisation par un mouvement débiteur au bilan, et au crédit dans le cas
inverse ; - les comptes de charges enregistrent au débit les augmentations et,
exceptionnellement, des diminutions au crédit ;
- les comptes de produits enregistrent au crédit les augmentations et, exceptionnellement, des
diminutions au débit. Lorsqu’une opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au débit
des comptes et le total des sommes inscrites au crédit des comptes doivent être égaux. Les
écritures comptables sont enregistrées sur le journal dans un ordre chronologique. Les
enregistrements sont reproduits ou reportés sur le grand-livre.
Le total des mouvements du journal doit être égal au total des mouvements du grand-
livre.
Le grand-livre doit pouvoir isoler distinctement les mouvements relatifs à l’exercice, exclusion
faite des soldes correspondant à la reprise des comptes du bilan de l’exercice précédent au début
de l’exercice en cours. Le journal doit être tenu sans blanc, ni altération d’aucune sorte. Les
écritures sont passées dans le journal, opération par opération et jour par jour.
Toutefois, les opérations de même nature réalisées en un même lieu et au cours d’une même
journée peuvent être regroupées et enregistrées en une même écriture. Toute correction d’erreur
doit laisser lisible l’enregistrement initial erroné
La comptabilité doit être organisée, pour ces corrections d’erreurs, de façon à permettre de
retrouver les montants des mouvements des comptes, expurgés des conséquences de ces erreurs :
corrections par nombre négatif ou par contre-passation. La comptabilisation «en négatif» n’est
admise que pour les rectifications d’erreurs. Les écritures comptables sont enregistrées au moyen
de tout système approprié tels que le système du journal unique, le système des journaux partiels
ou divisionnaires ou le système centralisateur.
Préparation des états de synthèse:
Les comptes sont arrêtés à la fin de chaque exercice. Le bilan, le compte de produits et charges et
l’ETIC doivent découler directement de l’arrêté des comptes définitif à la fin de l’exercice. La
durée de l’exercice est de douze mois allant du premier janvier au 31 décembre de chaque année.
L’établissement des états de synthèse, sauf circonstances exceptionnelles justifiées, doit se faire
au plus tard dans les trois mois suivant la date de clôture de l’exercice.
Procédures de traitement :
Les procédures de traitement sont les modes et les moyens utilisés par la Banque pour que les
opérations, nécessaires à la tenue des comptes et à l’obtention des états prévus ou requis, soient
effectuées dans les meilleures conditions d’efficacité sans, pour autant, faire obstacle au respect
par la Banque de ses obligations légales et réglementaires.
L’organisation du traitement informatique doit : • obéir aux règles suivantes : - la chronologie
des enregistrements écarte toute insertion intercalaire, - l’irréversibilité des traitements effectués
exclut toute suppression ou addition ultérieure d’enregistrement, - la durabilité des données
enregistrées offre des conditions de garantie et de conservation prescrites par la loi ; • garantir
toutes les possibilités de contrôle et donner droit d’accès à la documentation relative à l'analyse,
à la programmation et aux procédures de traitement. Les états périodiques fournis par le système
de traitement
doivent être numérotés et datés. Chaque donnée entrée dans le système de traitement par
transmission d'un autre système de traitement doit être appuyée par une pièce justificative
probante.

annexe 1 : liste des comptes de bilan


annexe 2: comptes de produits et de charges
Plan Comptable Agricole

Le champ d'application du Plan Comptable Agricole (PCA) englobe les activités


agricoles menées par des entreprises, sans distinction de leur forme juridique. Pour des
raisons de clarté, les entités économiques concernées par ce plan sont généralement
désignées sous les termes "entreprise agricole," "exploitation agricole," ou simplement
"entreprise." Conformément au PCA, l'activité agricole consiste à superviser la
transformation biologique d'actifs biologiques en vue de leur vente en tant que produits
agricoles ou d'autres actifs biologiques. Cette gestion implique l'intervention humaine,
apportant une valeur ajoutée à la transformation biologique ou favorisant le processus par
des actions sur les actifs biologiques ou leur environnement.

Le PCA est en accord avec les normes comptables marocaines, conformes au Code Général
de Normalisation Comptable (CGNC). Pour refléter de manière plus précise les particularités
de l'activité agricole, des adaptations du CGNC ont été incorporées dans le PCA, permettant
ainsi de fournir des informations plus pertinentes pour la gestion et le suivi de cette activité.
La création du PCA a été supervisée par une Commission Technique Spécialisée (CTS) mise
en place par le Ministre de l'Économie et des Finances et présidée par M. Samir AGOUMI,
Expert-comptable. Cette commission comprenait plusieurs membres, y compris des experts-
comptables, des représentants de divers organismes, et des professionnels de la finance,
comme suit :

 M. Abdelouahab LARAKI (Expert-comptable)


 M. Ahmed CHAHBI (Expert-comptable)
 M. Larbi EL AOUFIR (Expert-comptable)
 M. Brahim EL ARIF (Expert-comptable)
 M. Brahim BAHMAD (Expert-comptable)
 M. Abderrahim LAAROUSSI (Expert-comptable)
 M. Bouchaib AMRI (Expert-comptable)
 M. Mohamed Fouzi DINARI (Expert-comptable)
 M. Ahmed BELKHAYAT (Expert-comptable)
 Mme Nazha BOURQUIA (Professeur à l’ISCAE)
 M. Nasser SEDDIQI (CDVM)
 M. Mohammed Taher SBIHI (DEPP)
 M. Mehdi EL YOUSSEFI (DEPP)
 M. Abdelkader BOUKHRISS (CGEM)
 M. Jawad HJIEJ (CGEM)
 M. Anas BENJELLOUN (CGEM)
 M. Fehd BOUAB (Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime)
 M. Mehdi EL ATTAR (Professeur à l’ISCAE)
 Mme Leila FETHALLAH (Bank Al-Maghrib)

Les travaux de la CTS se sont déroulés entre le 18 mars et le 21 octobre 2015. Le projet de
plan comptable a été soumis au Comité Permanent du CNC lors de ses réunions les 17 et 30
novembre 2015, présidées par M. Samir Mohammed TAZI, Directeur des Entreprises
Publiques et de la Privatisation, qui était également président du Comité Permanent de ce
Conseil. Le Plan Comptable Agricole a été formellement adopté par le CNC lors de son
Assemblée Plénière le 22 décembre 2015, sous la présidence de M. Mohammed BOUSSAID,
Ministre de l'Économie et des Finances et Président de ce Conseil.

Le PCA traite, presque comme les autres plans comptables marocains, les éléments
suivants :

 Principes comptables fondamentaux


 Organisations de la comptabilité
 Etats de synthèse
 Méthodes et règles d’évaluation
 Cadre comptable et plan de comptes
 Méthodes de fonctionnement des comptes

Principes comptables fondamentaux :


Les principes comptables fondamentaux du Plan Comptable Agricole sont

1. Le principe de continuité d'exploitation


2. Le principe de permanence des méthodes
3. Le principe du coût historique
4. Le principe de spécialisation des exercices
5. Le principe de prudence
6. Le principe de clarté
7. Le principe d'importance significative

Les entreprises agricoles sont tenues, à la clôture de chaque exercice comptable, de


préparer des états de synthèse visant à présenter de manière fidèle leur patrimoine, leur
situation financière et leurs résultats. Cette représentation fidèle repose ces principes,
constituant un langage commun dans le domaine comptable. En suivant ces principes et en
respectant les directives du CGNC, les états de synthèse sont présumés refléter de manière
précise la situation financière de l'entreprise agricole. Toutefois, si le respect strict de ces
principes ne suffit pas à garantir une image fidèle, il est impératif que l'entreprise agricole
fournisse des informations complémentaires dans l'État des Informations Complémentaires
(ETIC) afin de remplir cet objectif.

Organisations de la comptabilité :
Ce chapitre appuie sur plusieurs points :
 L'organisation de la comptabilité normalisée a pour but de garantir la fiabilité et la
disponibilité en temps opportun des informations.
 Les objectifs de cette organisation comprennent la saisie, la classification et
l'enregistrement des données de base, la préparation en temps utile des états requis,
la production périodique des états de synthèse, et la vérification de l'exactitude des
données et des procédures.
 La comptabilité doit respecter les principes et les règles du Plan Comptable Agricole
pour être probante, ce qui implique l'adoption d'un plan de comptes, le choix de
supports et la définition de procédures de traitement.
 La structure fondamentale de la comptabilité exige de tenir les comptes en monnaie
nationale en utilisant la technique de la partie double, de s'appuyer sur des pièces
justificatives datées, d'enregistrer chronologiquement les opérations, de permettre
un contrôle fiable, notamment par inventaire, et de garantir l'égalité entre les débits
et les crédits pour chaque opération.
 Les états de synthèse doivent être préparés à la fin de chaque exercice, avec une
durée de douze mois en général, et la date de clôture peut être modifiée en fonction
du cycle d'activité de l'entreprise, sous réserve de justification dans l'État des
Informations Complémentaires (ETIC).
 Les procédures de traitement doivent garantir un contrôle, un accès à la
documentation, l'irréversibilité des traitements, et la durabilité des données. Pour les
petites entreprises, des simplifications s'appliquent en matière de comptabilité et
d'états de synthèse en fonction de leur chiffre d'affaires.

Etats de synthèse :
La représentation fidèle du patrimoine, de la situation financière et de la formation des
résultats de l'entreprise agricole est assurée par cinq documents formant un tout
indissociable : le Bilan, le Compte de Produits et Charges, l'Etat des Soldes de Gestion, le
Tableau de Financement, l'Etat des Informations Complémentaires.

Les états de synthèse sont établis, au moins une fois à la fin de l’exercice, dans le respect des
principes comptables fondamentaux qui jouent un rôle prépondérant dans la préparation et
la présentation ces états.

Leur présentation, identique d'un exercice à l'autre, doit être faite selon l'un des deux
modèles proposés par le Code Général de la Normalisation Comptable : le modèle Normal
pour les PME et modèle Simplifié réservé aux petites entreprises (CA < 10 millions de
dirhams).

Le BL, le CPC, l'ESG et le TF sont détaillés en autant de "postes" que l'exigent les besoins de
l'information, dans le cadre des principes de clarté et d'importance significative. Ces postes
sont regroupés en "rubriques", elles-mêmes regroupées en masses. Même si leur montant
est nul, les masses et les rubriques doivent distinctement apparaître dans les états de
synthèse.
Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est égal ou inférieur à 10 millions de dirhams
ne sont tenues de produire que deux états de synthèse : le bilan et le compte de produits et
charges.

Pour l’ouverture d’une comptabilité conforme au PCA passe par l’élaboration d’un bilan de
départ décrivant la situation patrimoniale de départ de l’entreprise selon des prescriptions
indiquées en annexe sur le plan.

Méthodes et règles d’évaluation :


Principes d’évaluation :

L'évaluation des éléments patrimoniaux se base sur des principes comptables


fondamentaux, dont le coût historique. Ces principes influencent les méthodes d'évaluation.
Des corrections de valeur, généralement des amortissements ou des provisions, permettent
de passer de la valeur d'entrée à la valeur comptable nette. Des dérogations sont
exceptionnellement autorisées et doivent être justifiées dans l'ETIC, en précisant leur
impact. Le PCA traite spécifiquement des dérogations pour chaque poste concerné.

Règles générales d’évaluation :

En comptabilité, la valeur peut être sous forme d'entrée, actuelle ou comptable nette. Les
éléments entrant dans le patrimoine sont évalués en utilisant des règles spécifiques. Les
corrections de valeur, telles que les amortissements, peuvent être appliquées à des actifs à
durée limitée. La valeur comptable nette est déterminée en comparant la valeur actuelle à la
valeur d'entrée, et les moins-values sont inscrites sous forme d'amortissements
exceptionnels ou de provisions pour dépréciation.

Modalités d’application des méthodes d’évaluation aux états de synthèse :

Les États de Synthèse, établis en conformité avec la Norme Générale Comptable, sont
présentés sous deux modèles : le modèle normal comprenant les cinq états, et le modèle
simplifié avec quatre états (sauf l’État des Soldes de Gestion). Les deux modèles partagent la
caractéristique d'obtenir le Bilan et le CPC directement à partir de la comptabilité, sans
retraitement extracomptable. L’ESG et le TF sont également construits à partir des données
comptables, tandis que certaines informations complémentaires de l'ETIC proviennent de
sources externes aux comptes.

Modalités d’application des méthodes d’évaluation aux comptes du bilan :

Les règles pour évaluer les comptes du bilan dans le secteur agricole. Les actifs sont évalués
en fonction de leur coût d'acquisition, de production ou de la valeur actuelle. Si la valeur
actuelle est inférieure à la valeur d'entrée, des corrections de valeur sous forme
d'amortissements ou de provisions pour dépréciation sont appliquées, même en période de
déficit. La valeur actuelle des actifs agricoles est déterminée en fonction du marché et des
coûts au point de vente. Enfin, la valeur au bilan est généralement basée sur la valeur
d'entrée, mais une provision pour dépréciation est constituée si la valeur actuelle est
inférieure. Ces règles visent à assurer une comptabilité fidèle à la réalité économique du
secteur agricole.

Eléments dont la valeur dépend des fluctuations de monnaie étrangère :

La manière dont les éléments financiers en monnaie étrangère sont évalués et comptabilisés
dans les états financiers. Les valeurs d'entrée sont converties en dirhams lors de
l'acquisition, et les valeurs au bilan sont maintenues en écritures. Des amortissements et
provisions sont calculés sur ces valeurs. Les créances et dettes en monnaie étrangère sont
également converties, et les écarts de conversion sont comptabilisés en tant que pertes ou
gains de change, sauf dans des cas exceptionnels. Les disponibilités en devises subissent
également une conversion, et les écarts sont directement inscrits dans les produits et les
charges en tant que gains ou pertes de change.

Méthode d’évaluation spécifique aux actifs biologiques et produits agricoles :

La manière de déterminer la valeur actuelle des actifs biologiques et des produits agricoles.
La valeur actuelle est calculée en fonction du marché et des coûts au point de vente lors de
la récolte. Si un marché actif existe, le prix coté est utilisé. Sinon, d'autres éléments tels que
le prix de la transaction la plus récente ou les prix du marché pour des actifs similaires sont
utilisés. Pour les animaux reproducteurs, la valeur d'entrée est basée sur leur coût
d'acquisition ou de production. En cas de dépréciation, une provision est utilisée pour
refléter la différence entre la valeur d'entrée et la valeur actuelle.

Cadre comptable et plan de comptes :


Classe 1 : Comptes de financement permanent
Classe 2 : Comptes d'actif immobilisé
Classe 3 : Comptes d'actif circulant (hors trésorerie)
Classe 4 : Comptes de passif circulant (hors trésorerie)
Classe 5 : Comptes de trésorerie
Classe 6 : Comptes de charges
Classe 7 : Comptes de produits
Classe 8 : Comptes de résultats
 Il est mentionné, dans le chapitre suivant, les modalités de fonctionnement de
chaque compte et poste.
Plan Comptable Immobilier

Le plan comptable du secteur immobilier a été adopté par la VIIIème Assemblée


Plénière du Conseil National de la Comptabilité (CNC), réunie le 11 mars 2003, par l’avis n° 3
du CNC. Le présent plan comptable annule et remplace celui adopté par l’avis n° 3 du CNC
précité, suite à sa mise jour.

Le plan comptable pour le secteur immobilier s'applique aux entreprises engagées


dans la production, l'achat, la vente ou la location de biens immobiliers tels que locaux
professionnels, logements ou terrains. Il vise à répondre aux exigences légales et comptables
en vigueur. Le plan comptable clarifie les spécificités comptables propres à ce secteur. Le
groupe de travail ayant contribué à la mise à jour du présent plan comptable est composé
des membres suivants :

 M. Mohamed HDID (Expert comptable)


 M. Mohammed BOUMESMAR (Expert comptable)
 M. Fakhreddine ALLALI (Expert comptable)
 M. Samir AGOUMI (Expert comptable)
 M. Zakaria RAZGUI (Représentant de l’Agence Nationale de la Conservation Foncière)
 M. Mohammed Taher SBIHI (Chef de la Division de la Normalisation et des
Institutions Comptables à la DEPP et Rapporteur Général du Comité Permanent du
CNC)
 M. Youssef SAID (Enseignant à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion)
 Mme Ilham ZAINANE (représentante de Bank Al–Maghrib)
 Mme Souad HAJJAJ (représentante de Bank Al–Maghrib)
 Mme Zineb GUENNOUNI (représentante de l’AMMC)
 M. Amine IDRISSI (représentant de l’AMMC)
 M. Youssef EL IRAKI (représentant du Holding AL OMRANE)
 M. Omar KIRAN (représentant du Holding AL OMRANE)
 M. Ahmed KADIRI (représentant Holding AL OMRANE)
 Mme Zineb BENELLOUN (représentante de la Fédération Nationale des Promoteurs
Immobiliers)
 Bouchra LAHLALI (représentante du Ministère de l’Habitat et de la Politique de la
ville)
 Mme Salwa FIGUIGUI (chef du Service de la Normalisation Comptable à la DEPP)
 Mme Chaymaa OULHOUQ (cadre au Service de la Normalisation Comptable à la
DEPP)
 M. Zakaria TEBBAA (représentant de la DGI)
 Mme Nezha EL MENZHI (représentante de la DGI)
Après examen par le Comité Permanent du CNC, il a été émis par avis n° 20 du CNC
en 8 juin 2022 conformément au décret n° 2-21-165 du 19 mai 2022 portant amendement
du décret n° 2.88.19 du 16 rabii II 1410 (16 novembre 1989) et entrera en vigueur pour les
exercices suivant cette date.

Le PCSI traite, presque comme les autres plans comptables marocains, les éléments
suivants :

 Principes comptables fondamentaux


 Organisations de la comptabilité
 Etats de synthèse
 Méthodes et règles d’évaluation
 Cadre comptable et plan de comptes
 Méthodes de fonctionnement des comptes

Principes comptables fondamentaux :

Les principes comptables fondamentaux du Plan Comptable du Secteur Immobilier sont

1. Le principe de continuité d'exploitation


2. Le principe de permanence des méthodes
3. Le principe du coût historique
4. Le principe de spécialisation des exercices
5. Le principe de prudence
6. Le principe de clarté
7. Le principe d'importance significative

Les principes comptables fondamentaux du Plan Comptable du Secteur Immobilier visent


à assurer que les entreprises immobilières établissent des états financiers fournissant une
image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs résultats. Pour
atteindre cet objectif, ces entreprises doivent respecter les conventions de base, les
principes comptables fondamentaux, et les prescriptions du Code Général de la
Normalisation Comptable. Si ces principes ne suffisent pas à obtenir une image fidèle, des
informations complémentaires doivent être fournies dans l'état des informations
complémentaires (ETIC). En cas de dérogation exceptionnelle à un principe ou à une
prescription, cette dérogation doit être justifiée dans l'ETIC, en précisant son impact sur le
patrimoine, la situation financière et les résultats de l'entreprise immobilière.

Organisations de la comptabilité :

 L'organisation de la comptabilité normalisée vise à assurer la fiabilité et la


disponibilité en temps opportun des informations comptables.
 Les objectifs de cette organisation incluent la saisie, le classement, et
l'enregistrement des données financières, la production en temps opportun des
états financiers requis, la fourniture périodique d'états de synthèse, et le contrôle de
l'exactitude des données et des procédures.
 Pour être probante, la comptabilité doit se conformer aux principes et prescriptions
du plan comptable.
 La structure de la comptabilité comprend un plan de comptes, des supports
comptables tels que le journal et le grand livre, et des procédures d'enregistrement.
 Les états de synthèse, tels que le Bilan et le Compte de Produits et Charges (CPC),
doivent être préparés à la fin de chaque exercice, qui a généralement une durée de
douze mois.
 Les états de synthèse doivent être établis dans les trois mois suivant la date de
clôture de l'exercice, sauf circonstances exceptionnelles.
 Les procédures de traitement, y compris les systèmes informatiques, doivent
garantir l'irréversibilité des enregistrements, la durabilité des données, et la
possibilité de contrôle.
 Chaque donnée entrée dans le système doit être appuyée par une pièce justificative
probante.

Etats de synthèse :

Les états de synthèse sont des documents comptables fondamentaux établis au


moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci, qui revêtent une importance cruciale. Ils
servent à fournir des informations essentielles tant aux tiers, tels que les investisseurs et
créanciers, qu'aux dirigeants de l'entreprise pour évaluer sa situation financière et sa
gestion.

Pour assurer la pertinence, la fiabilité et la comparabilité de ces états, ils sont préparés
conformément aux principes comptables fondamentaux, tels que la continuité
d'exploitation, la permanence des méthodes, et la clarté. Ils se composent de cinq
documents incontournables : le Bilan (BL), le Compte de Produits et Charges (CPC), l'Etat
des Soldes de Gestion (ESG), le Tableau de Financement (TF), et l'Etat des Informations
Complémentaires (ETIC).

Ces états peuvent être établis avec une périodicité variable, mais ils doivent être produits au
moins une fois à la fin de chaque exercice. Les entreprises ont le choix entre deux modèles
de présentation : le "Modèle Normal" pour les moyennes et grandes entreprises, et le
"Modèle Simplifié" réservé aux petites entreprises ne dépassant pas certains seuils de taille.

Les états de synthèse détaillent les données en postes, rubriques et masses, et font
référence au montant net de l'exercice précédent pour chaque poste. En somme, ils sont des
outils cruciaux pour comprendre la situation financière d'une entreprise et évaluer sa
performance au fil du temps.
Méthodes et règles d’évaluation :

Principes d’évaluation :

L'évaluation des éléments patrimoniaux de l'entreprise se fonde sur des principes


comptables fondamentaux, en particulier le principe du coût historique. Les éléments
patrimoniaux peuvent revêtir diverses valeurs, telles que la valeur d'entrée, la valeur
actuelle, et la valeur comptable nette. Les corrections de valeur, comme les amortissements
ou les provisions pour dépréciation, permettent de passer de la valeur d'entrée à la valeur
comptable nette, quelle que soit la performance de l'entreprise. En cas de corrections
exceptionnelles liées aux obligations fiscales, elles doivent être justifiées. Des dérogations
aux principes d'évaluation sont autorisées en cas de circonstances exceptionnelles, mais
doivent être expliquées dans l'ETIC, avec mention de leur impact sur le patrimoine, la
situation financière, et les résultats. Ces dérogations sont gérées au niveau des postes
concernés.

Règles générales d’évaluation :

En comptabilité, les éléments du patrimoine ont trois formes de valeur : la valeur d'entrée, la
valeur actuelle, et la valeur comptable nette. La valeur d'entrée est basée sur le coût
historique, la valeur actuelle est une estimation actuelle, et la valeur comptable nette est ce
qui figure au bilan. Les biens et titres sont enregistrés au coût d'acquisition ou de
production, tandis que les créances, dettes et disponibilités sont enregistrées au montant
nominal. Les éléments d'actif à durée limitée sont amortis, et les moins-values sont inscrites
sous forme d'amortissements ou de provisions pour dépréciation si elles sont définitives. La
valeur comptable nette est déterminée en fonction de la valeur d'entrée et de la valeur
actuelle.

Modalités d’application des méthodes d’évaluation aux comptes du bilan :

Cette partie traite l'évaluation des éléments du bilan d'une entreprise, en particulier en ce
qui concerne l'actif immobilisé, les immobilisations incorporelles et corporelles, les
immobilisations financières, les créances, les titres et valeurs de placement, ainsi que la
trésorerie. Il établit des règles pour déterminer la valeur d'entrée de ces éléments, en
fonction du coût historique et du principe du coût d'acquisition ou de production. Il
mentionne également la nécessité de prendre en compte la valeur actuelle de certains
éléments, tout en soulignant que la valeur d'entrée est généralement présumée égale à la
valeur nominale. Le texte aborde également la question des provisions pour dépréciation
des actifs et des dettes, notamment en cas d'incertitude quant au règlement final d'une
créance. Enfin, il évoque la manière de comptabiliser les plus-values et moins-values sur les
titres et valeurs de placement. En résumé, ce texte offre des directives sur la manière de
valoriser et d'enregistrer différents éléments du bilan d'une entreprise selon les principes
comptables fondamentaux.
Eléments dont la valeur dépend des fluctuations de monnaie étrangère :

Pour les immobilisations corporelles et incorporelles acquises en devises étrangères, leur


valeur d'entrée est calculée en dirhams au taux de change du jour de l'acquisition, y compris
les avances et les acomptes. Cette valeur reste inchangée dans les comptes, et les
amortissements et les provisions sont calculés en conséquence. Pour les titres en monnaie
étrangère, leur valeur est également convertie au taux de change du jour de l'acquisition, et
les provisions sont calculées sur cette base. Les stocks en devises étrangères sont convertis
en dirhams sur la base du cours moyen de change au moment de l'achat, et une provision
est constituée si la valeur actuelle en devises est inférieure à la valeur d'entrée. Les créances
et les dettes en monnaie étrangère sont également converties au taux de change du jour de
l'opération, et les écarts dus à la variation des taux sont enregistrés en charges ou produits
financiers. Enfin, les disponibilités en devises sont converties au taux de change du jour de
l'opération à l'acquisition et au dernier taux de change au bilan, avec les écarts
correspondants inscrits dans les produits ou charges de l'exercice. Des règles spécifiques
s'appliquent dans des cas exceptionnels pour tenir compte des couvertures de change, des
positions globales de change, des emprunts étrangers et des éléments à long terme.

Cadre comptable et plan de comptes :

Classe 1 : Comptes de financement permanent


Classe 2 : Comptes d'actif immobilisé
Classe 3 : Comptes d'actif circulant (hors trésorerie)
Classe 4 : Comptes de passif circulant (hors trésorerie)
Classe 5 : Comptes de trésorerie
Classe 6 : Comptes de charges
Classe 7 : Comptes de produits
Classe 8 : Comptes de résultats
Classe 0 : Comptes spéciaux
 Il est mentionné, dans le chapitre suivant, les modalités de fonctionnement de
chaque compte et poste.
Le plan comptable français

Une comptabilité correcte exige que toutes les transactions commerciales soient enregistrées de
manière claire. Qu'il s'agisse d'entrées ou de sorties d'argent, chaque opération doit être
correctement inscrite dans un système de comptabilité en partie double, qui est la norme en France.
Le Plan Comptable Général, qui énonce également les principes comptables, apporte une clarté et
une transparence essentielles à l'établissement du plan comptable. Pour garantir cette clarté, il est
essentiel d'avoir une structure bien définie pour les comptes utilisés. Afin d'éviter que chaque
entreprise n'adopte son propre système (ce qui rendrait impossible la comparaison de deux séries de
comptes), une normalisation a été mise en place pour créer un plan comptable. En fonction du
secteur d'activité, vous pouvez choisir un système de classification approprié, ce qui permet à tout le
monde de comprendre votre comptabilité.

Selon le Code de commerce, tenir une comptabilité (comprenant les journaux comptables et le grand
livre) est une obligation pour les entreprises, et elle doit être précise et transparente. En effet, en cas
d'erreurs ou d'omissions, vous risquez des pénalités lors d'un contrôle fiscal. Pour les petites
entreprises de type PME, bien que le Plan Comptable Général ne soit pas obligatoire, il est fortement
recommandé, notamment pour éviter les erreurs.

La comptabilité est une composante fondamentale de la gestion financière, englobant


l'enregistrement, l'organisation, l'analyse et le suivi des transactions financières d'une entreprise ou
d'une organisation. Elle démarre par l'exacte saisie de toutes les opérations commerciales, qu'il
s'agisse de ventes, d'achats, de paiements, de dépenses, de revenus, ou d'autres flux monétaires.
Fondée sur le principe de la partie double, la comptabilité implique l'enregistrement en double
exemplaire de chaque transaction, avec des débits et des crédits équilibrés, garantissant ainsi
l'équilibre fondamental des comptes. Elle donne naissance à des états financiers essentiels, tels que
le bilan, le compte de résultat et le tableau de flux de trésorerie, qui fournissent une vue globale de
la santé financière de l'entreprise.

Le plan comptable :
Un plan comptable consiste en une série organisée de comptes qui reflète de manière aussi
exhaustive que possible les opérations comptables d'une entreprise, conformément à des normes de
présentation spécifiques. Toutefois, ces normes peuvent varier en fonction du secteur d'activité de
l'entreprise. En conséquence, chaque entreprise peut avoir son propre plan comptable, qui peut
différer partiellement ou complètement de celui d'une autre entreprise. Cette diversité de plans
comptables est observable notamment dans des secteurs variés tels que les entreprises, les
associations, les entreprises agricoles, etc.

L'objectif de cette diversité est de permettre la comparaison entre les entreprises opérant dans une
même industrie ou un même secteur d'activité. C'est pourquoi l'Autorité des normes comptables a
établi des réglementations sectorielles spécifiques dans le cadre du plan comptable général. Vous y
trouverez les versions consolidées des réglementations adaptées aux secteurs d'activité suivants :

 Entreprises industrielles et commerciales ;


 Secteur non lucratif ;
 Secteur de la gestion d'actifs ;
 Secteur de l'assurance ;
 Secteur bancaire

Le plan comptable général :


Le plan comptable général, communément désigné sous l'acronyme PCG, représente un ensemble de
directives visant à normaliser la comptabilité. Il a pour objectif de définir et d'harmoniser les
pratiques comptables ainsi que la manière de présenter les comptes pour les entreprises opérant en
France. Cette uniformisation a pour bénéfice de renforcer la clarté et la transparence au sein des
comptabilités.

De manière générale, les entreprises n'utilisent pas l'intégralité du plan comptable spécifique à leur
secteur d'activité pour leur comptabilité. Au lieu de cela, elles se servent d'une sélection de comptes
qui correspondent à leurs besoins spécifiques, formant ainsi leur propre plan comptable individuel.
Par ailleurs, il est possible d'élargir ce plan comptable au moyen de sous comptes ou de sous-classes,
en fonction du plan comptable général présenté précédemment.

Les principes d'établissement des comptes annuels :


En France, les principes d'établissement des comptes annuels sont définis par le Plan Comptable
Général (PCG) qui repose sur les normes comptables françaises (NFC). Voici les principes clés pour
l'établissement des comptes annuels en vertu du PCG français :

 Principe de régularité : Les comptes annuels doivent être établis conformément aux normes
comptables françaises en vigueur, garantissant ainsi la conformité légale et réglementaire.
 Principe de sincérité : Les comptes annuels doivent refléter la réalité économique de
l'entreprise de manière fidèle et transparente, sans dissimulation ni déformation.
 Principe de l'image fidèle : Les comptes annuels doivent donner une image fidèle de la
situation financière, du patrimoine, des performances et de la trésorerie de l'entreprise.
 Principe de continuité d'exploitation : Les comptes annuels sont établis en supposant que
l'entreprise poursuivra ses activités de manière normale pour une période prévisible,
généralement d'au moins 12 mois.

 Principe de prudence : Ce principe implique d'enregistrer les charges et les pertes dès
qu'elles sont probables, tandis que les produits et les gains ne sont comptabilisés que
lorsqu'ils sont réalisés.
 Principe de spécialisation des exercices : Les produits et les charges doivent être
comptabilisés dans l'exercice au cours duquel ils sont gagnés ou engagés, quel que soit le
moment où les flux de trésorerie sont encaissés ou décaissés.
 Principe de permanence des méthodes : Les méthodes comptables utilisées doivent être
cohérentes d'une année à l'autre, sauf si un changement est justifié par une amélioration de
l'information financière.
 Principe de la comparabilité : Les comptes annuels doivent être établis de manière à
permettre une comparaison pertinente entre les différentes périodes et entre les différentes
entités.
Ces principes garantissent que les comptes annuels établis en vertu du PCG français sont conformes
aux normes comptables en vigueur, transparents, fiables et utiles pour les parties prenantes de
l'entreprise. Les comptes annuels comprennent généralement le bilan, le compte de résultat, le
tableau de flux de trésorerie et les notes explicatives.

Les classes et règles d’établissement d’un plan comptable :


Le Plan Comptable Général (PCG) détaille la liste complète des comptes que toute entreprise doit
respecter lors de l'établissement de sa comptabilité. Il s'agit d'une classification qui répertorie tous
les mouvements comptables. Cette classification est constituée de 8 classes distinctes pour
enregistrer les différentes opérations comptables d'une entreprise :

Class Intitulé Contenu


e

1 Comptes de capitaux Majoritairement le capital et les emprunts. Il s’agit plus généralement des
ressources stables d’une entreprise.

2 Comptes Toutes les immobilisations acquises par l‘entreprise dont les comptes
d‘immobilisations d’amortissement et de dépréciation.

3 Comptes de stocks et L’ensemble des stocks aussi bien les matières premières, que les produits ou
en-cours services de l’entreprise.

4 Comptes de tiers Toutes les créances et les dettes (en général à court terme). Notamment les
comptes clients et fournisseurs mais aussi du personnel salarié.

5 Comptes financiers L’ensemble des comptes pour les mouvements de trésorerie (paiements et
encaissements) en espèces, chèques et avec les établissements.

6 Comptes de charges L’ensemble des charges de l’entreprise, il s’agit couramment des achats qui ne
sont pas des immobilisations et qui font diminuer le résultat comptable.

7 Comptes de produits Il s’agit généralement des différents gains acquis par l’entreprise : les ventes, la
gestion financière mais aussi les opérations exceptionnelles

8 Comptes spéciaux Cette classe regroupe tous les comptes qui ne trouvent pas leur place dans les
comptes de 1 à 7, elle est donc facultative

En résumé, les classes 1 à 5 concernent les comptes du bilan, reflétant le patrimoine de l'entreprise
et sa trésorerie. Les classes 6 et 7, qui correspondent aux comptes de charges et de produits, sont
reportées dans le compte de résultat.

Chaque classe est ensuite subdivisée en sous-classes (ou sous-catégories) pour détailler les écritures.
Le numéro de chaque compte divisionnaire commence toujours par le numéro du compte ou sous-
compte dont il constitue une subdivision. Par exemple, dans la classe 1, la sous-classe 15 concerne
les provisions.

Si les comptes et sous-comptes prévus par les normes comptables ne sont pas suffisants pour que
l'entreprise enregistre clairement toutes ses opérations, elle est libre de réaliser toutes les
subdivisions nécessaires. En sens inverse, une entreprise peut également regrouper des comptes
dans un compte plus global de même niveau.

Plan comptable et comptabilité auxiliaire


Comme mentionné précédemment, le Plan Comptable Général représente un cadre strict qu'il est
impératif de suivre pour se conformer à la réglementation. Cependant, bien qu'il ne soit pas permis
de déroger à ses normes, des adaptations sont envisageables à l'intérieur de ce cadre pour mieux
caractériser l'activité de l'entreprise.

La comptabilité auxiliaire, qu'est-ce que c'est ?

Pour mieux comprendre comment elle s'intègre dans le Plan Comptable, rappelons d'abord ce
qu'elle englobe. La comptabilité auxiliaire consiste à subdiviser un compte de tiers en différentes
catégories pour gagner en clarté. On imagine qu'il y ait de multiples transactions entre un compte
tiers et une entreprise au cours d'une période. Si toutes ces opérations sont regroupées en une seule
ligne, il devient difficile d'analyser en détail l'activité. C'est là qu'intervient la comptabilité auxiliaire
en introduisant des subdivisions dans le compte, ce qui offre une meilleure visibilité. Lorsque les
opérations des comptes tiers atteignent un volume considérable, la comptabilité auxiliaire aide à
identifier les impayés et les clients à relancer.

Comment s'intègre-t-elle dans le Plan Comptable ?

La comptabilité auxiliaire concerne la classe 4 du Plan Comptable, plus spécifiquement les comptes
suivants

Le compte fournisseurs (401)

Le compte clients (411)

Le compte 421, qui correspond aux rémunérations dues au personnel.


Prenons l'exemple du compte client. Si les opérations de tous les clients sont regroupées dans un
seul compte, on a une vision globale du montant dû par l'ensemble des clients. Cependant, il devient
difficile d'identifier les clients qui n'ont pas encore réglé leur facture et nécessitent des relances.
C'est là qu'intervient la comptabilité auxiliaire, en créant un compte auxiliaire pour chaque client
auquel sont rattachées ses opérations (facturation, encaissement).

D'un point de vue comptable, cela vous offre une double perspective :

Une vue d'ensemble grâce au compte client 411.Une vue client par client, avec pour chacun un grand
livre auxiliaire détaillant son solde et ses transactions, voire une balance âgée. Cela facilite
considérablement la gestion des relances et des procédures éventuelles de recouvrement.

Les plateformes comptables intégrées représentent un outil précieux pour un suivi détaillé et
conforme de la comptabilité. Elles simplifient notamment l'intégration et le suivi des comptes
auxiliaires, tout en respectant les normes du Plan Comptable Général. De plus, elles améliorent la
coordination entre les comptes auxiliaires et les outils de suivi, de facturation et de relance. Enfin,
elles facilitent l'adaptation des outils comptables à mesure que l'entreprise se développe.

Conclusion
Le Plan Comptable Général français (PCG) représente un pilier fondamental de la comptabilité en
France, définissant un cadre normatif rigoureux visant à régir l'établissement des comptes annuels
des entreprises opérant sur le territoire. Il incarne un ensemble de règles et de principes cruciaux qui
s'inscrivent dans le dessein de garantir la fiabilité, la conformité légale, la transparence et la
cohérence des informations comptables. Le PCG sert de référentiel comptable incontournable pour
les entreprises, leur offrant un cadre structuré et normalisé pour la préparation de leurs états
financiers. Cela assure non seulement la conformité aux obligations légales en matière de
comptabilité, mais également la sincérité et la crédibilité des informations financières présentées. Il
permet également de promouvoir une comparaison aisée des comptes d'une période à l'autre et
entre différentes entités, facilitant ainsi l'analyse financière.

Ce cadre rigoureux est essentiel pour instaurer la confiance dans les rapports financiers des
entreprises. Il répond aux attentes des parties prenantes, notamment les actionnaires, les
investisseurs, les créanciers, les régulateurs et les gestionnaires d'entreprise. En fournissant des
comptes annuels clairs, complets et transparents, le PCG favorise une meilleure prise de décision au
sein des entreprises et encourage l'allocation efficace des ressources financières. En outre, il
contribue à la stabilité du marché financier en fournissant des informations financières fiables aux
investisseurs et aux régulateurs, En somme, le Plan Comptable Général français constitue un outil
précieux qui soutient l'intégrité de la comptabilité des entreprises, encourage la transparence
financière et renforce la confiance dans l'environnement des affaires en France. Il représente un
atout majeur pour les entreprises en aidant à maintenir une discipline comptable stricte, à respecter
les normes légales et à fournir des informations financières crédibles qui sont essentielles à la prise
de décision éclairée.

Plan comptable des compagnies d’assurance


L'univers de l'assurance, un secteur économique majeur, repose sur la promesse de protection
financière en cas d'incertitude. Dans ce domaine complexe, la comptabilité des assurances joue un
rôle crucial. Elle est bien plus qu'une simple pratique comptable : elle constitue un pilier fondamental
de la gestion financière et de la réglementation au sein de cette industrie. La comptabilité des
assurances s'attaque à des enjeux financiers uniques et souvent délicats. Elle est conçue pour
répondre aux besoins spécifiques des assureurs, qui doivent gérer des flux financiers provenant des
primes d'assurance, provisionner pour les sinistres futurs, gérer d'importants portefeuilles d'actifs et
répondre à des réglementations strictes en matière de solvabilité.

Le plan comptable des assurances s'inscrit dans le cadre de la réglementation comptable, le Code de
Commerce et le Plan Comptable Général. Son objectif est de fournir un langage commun pour les
divers utilisateurs de la comptabilité, notamment dans le secteur de l'assurance. Ces utilisateurs
comprennent :

Les personnes qui établissent leur comptabilité pour leurs besoins internes de gestion, allant de la
comptabilité générale à la comptabilité d'établissement, en passant par la comptabilité analytique,
les outils de rapport, les bases de données de gestion, les outils de consolidation et les outils fiscaux.

Les lecteurs habituels des états comptables, tels que les organes de gouvernance, les assemblées
générales, les clients, les investisseurs potentiels et leurs conseillers.

L'administration fiscale, qui utilise la comptabilité pour établir et contrôler les assiettes fiscales,
nécessitant divers mécanismes de retraitement et de rapports pour la préparation des déclarations
fiscales.

L'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, qui s'appuie sur la comptabilité pour protéger les
assurés et remplir ses autres responsabilités, en utilisant des bases de données prudentielles et des
outils de calcul associés.

En outre, la comptabilité dans le secteur de l'assurance est également utilisée pour :

 Gérer les engagements envers les assurés, en particulier en ce qui concerne l'épargne, et
servir de mécanisme de synthèse et de contrôle de second niveau.
 Calculer les bénéfices distribuables des sociétés anonymes d'assurance.
 Déterminer le montant réglementaire minimal de participation aux bénéfices.
 Gérer les relations contractuelles en matière d'assurance directe collective et de réassurance,
notamment en ce qui concerne la participation aux bénéfices, les ristournes, les provisions
d'égalisation, les réserves de stabilité, etc.
 Servir de preuve dans des affaires commerciales.
 Constituer la base de la valorisation des portefeuilles ou des sociétés d'assurance lors de
ventes, d'apports, de fusions ou de scissions.
 Fournir des éléments probants pour le droit des contrats en assurance vie, en particulier
pour les aspects quantitatifs.
Le plan comptable des compagnies d’assurance :
Le cadre comptable et les états de synthèse prévus à l’article 234 de la loi n° 17-99 portant code des
assurances, sont établis par référence aux principes généraux définis au présent titre, à savoir :
- les principes comptables fondamentaux ;

- l’organisation de la comptabilité ;

- les méthodes d’évaluation.

Le plan comptable des compagnies d'assurance est un cadre comptable spécifique qui établit les
règles et les directives pour l'enregistrement, la classification et la présentation des transactions
financières dans le secteur de l'assurance. Il s'agit d'un système comptable conçu pour répondre aux
besoins particuliers de cette industrie et garantir la conformité réglementaire, la transparence
financière et la cohérence comptable au sein des compagnies d'assurance.

Ce plan comptable définit les classes de comptes, les comptes spécifiques, les règles de valorisation
des actifs et des passifs, ainsi que les normes comptables particulières à l'assurance. Il vise à assurer
que les compagnies d'assurance tiennent une comptabilité précise et complète de leurs opérations,
ce qui est essentiel pour évaluer leur solvabilité, protéger les intérêts des assurés et respecter les
exigences réglementaires. En résumé, le plan comptable des compagnies d'assurance est un
ensemble de directives comptables spécifiques au secteur de l'assurance, visant à garantir une
gestion financière efficace et conforme aux réglementations, tout en fournissant des informations
financières transparentes pour les parties prenantes de l'industrie de l'assurance.

Les principes comptables fondamentaux :


Les principes comptables fondamentaux, au nombre de sept, sont essentiels pour garantir l'intégrité
et la fiabilité des états financiers. Voici une brève description de chacun de ces principes :

 Le principe de continuité de l'exploitation : Ce principe suppose que l'entreprise continuera


son activité indéfiniment, sauf preuve du contraire. Les états financiers sont préparés en
supposant que l'entreprise ne sera pas liquidée à court terme.
 Le principe de permanence des méthodes : Il recommande la constance dans l'application
des méthodes comptables d'une année à l'autre. Les changements de méthodes ne doivent
être effectués que si cela améliore la compréhension des états financiers.
 Le principe du coût historique : Les actifs sont enregistrés à leur coût d'acquisition initial. Les
variations de valeur ne sont prises en compte que si elles sont prouvées.
 Le principe de spécialisation des exercices : Il stipule que les charges et les produits doivent
être comptabilisés dans l'exercice auquel ils se rapportent, et non pas nécessairement
lorsque l'argent est reçu ou dépensé.
 Le principe de prudence : Il recommande de prendre en compte toutes les pertes
potentielles, mais seulement les gains réalisés. Il vise à éviter de surévaluer la situation
financière de l'entreprise.
 Le principe de clarté : Les états financiers doivent être clairs, compréhensibles et
transparents. Les informations doivent être présentées de manière à ce que les utilisateurs
puissent les interpréter facilement.
 Le principe d'importance significative : Il stipule que seules les informations importantes
pour la prise de décision financière doivent être incluses dans les états financiers. Les détails
mineurs peuvent être omis.
Ces principes comptables fondamentaux servent de base à la comptabilité financière et sont
essentiels pour garantir que les états financiers sont fiables, comparables et transparents. Ils sont
utilisés par les entreprises pour préparer leurs états financiers conformément aux normes
comptables.

PLAN DE COMPTES
Le plan de comptes de l'entreprise est un document qui donne la nomenclature des comptes à
utiliser, définit leur contenu et détermine, le cas échéant, leurs règles particulières de
fonctionnement par référence au PCA.

Le PCA comporte une architecture de comptes répartis en catégories homogènes appelées


"classes». Les classes comprennent :

- des classes de comptes de situation ;


- des classes de comptes de gestion ;
- une classe de comptes spéciaux ;
- une classe de comptes analytiques.
Chaque classe est subdivisée en comptes faisant l'objet d'une classification décimale. Les comptes
sont identifiés par des numéros à quatre chiffres ou plus, selon leurs niveaux successifs, dans le cadre
d'une codification décimale.

Le plan de comptes de chaque entreprise doit être suffisamment détaillé pour permettre
l'enregistrement des opérations conformément aux prescriptions du PCA. Les comptes doivent être
tenus par pays, par monnaie, par compte d’assurance et/ou de réassurance Takaful ou par catégorie
et sous-catégorie d’opérations d’assurance, et par exercice. Les opérations passées avec les tiers et
ne se rattachant pas à l’activité d’assurance doivent être retracées dans des comptes distincts. De
plus, le respect de la règle de la congruence entraîne l’obligation de tenir les comptes afférents aux
placements selon la ventilation suivante :

►Pour les activités d’assurance et de réassurance autres que Takaful

Pour les entreprises exerçant des Pour les entreprises exerçant des
opérations opérations de
d'assurance et de réassurance réassurance à titre exclusif
a- Assurances vie et capitalisation a- Réassurance légale obligatoire
b- Assurances vie et capitalisation à b- Réassurance conventionnelle marocaine
capital variable c- Réassurance conventionnelle étrangères
c- Gestion spéciale des rentes accidents
du travail
d- Autres opérations d’assurances
directes
e- Réassurance
f- Autres affectations
►Pour l’activité d’assurance Takaful ou de réassurance Takaful

Pour le Fonds d’assurance Takaful Pour le Fonds de réassurance Takaful


a- Assurances Takaful Famille hors a- Opérations d’acceptations marocaines
investissement hors la GCEC
b- Assurances Takaful b- Opérations d’acceptations marocaines
c- Assurances Takaful liées à des fonds liées à la GCEC
d’investissement c- Opérations d’acceptations étrangères
d- Opérations d’assurance Takaful
Général hors la GCEC
e- Opérations d’assurance Takaful
Général liées à la GCEC

En cas de création de compte d’assurance ou de réassurance Takaful dans les conditions visées à la
circulaire de l’Autorité, la règle de congruence est appliquée.

- Lorsque les comptes prévus par le PCA ne suffisent pas à l'entreprise pour enregistrer
distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.
- Inversement, si les comptes prévus par le PCA sont trop détaillés par rapport aux besoins de
l'entreprise, celle-ci peut les regrouper dans un compte global de même niveau, plus
contracté, conformément aux possibilités offertes par le PCA et à condition que le
regroupement, ainsi opéré, puisse, au moins, permettre l’établissement des états de
synthèse.
- Les opérations sont inscrites dans les comptes dont l'intitulé correspond à leur nature.
- Toute compensation entre comptes est interdite sauf lorsqu'elle est explicitement prévue
par le PCA

STRUCTURE GÉNÉRALE DES COMPTES


Dans le respect des principes généraux exposés précédemment, la conception du plan de comptes
repose sur la structure générale suivante.

I- ORGANISATION GLOBALE

Le plan de comptes a été élaboré de manière à ce que la comptabilité de l'entreprise soit capable de
générer directement les états financiers (le bilan et le compte de résultat).Le plan de comptes est
conçu de manière à présenter, dans le grand livre, les agrégats, les catégories, et les éléments
constitutifs des états financiers.

Ainsi, la transition de la liste des comptes vers les états financiers s'effectue sans nécessiter de
correspondance en dehors du système comptable.

II- CODIFICATION

Le mode de codification décimale caractérise le classement des comptes. Le numéro de code et


l’intitulé du compte correspondant, permettent d’identifier l’opération enregistrée en comptabilité.
Un compte comporte au moins 4 chiffres :

 Le premier chiffre permet d’identifier la masse


 Les deux premiers chiffres permettent d’identifier la rubrique
 Les trois premiers chiffres permettent d’identifier le poste
 Les quatre premiers chiffres permettent d’identifier le compte lui-même
Le niveau de détail des comptes s’établit selon la convention suivante :

 Compte principal : codification à 4 chiffres


 Compte divisionnaire : codification à 5 chiffres
 Sous compte : codification à 6 chiffres et plus
Les opérations relatives au bilan sont réparties dans les cinq classes de comptes suivantes :

 Classe 1 : compte de financement permanent


 Classe 2 : compte d’actif immobilisé
 Classe 3 : compte d’actif circulant
 Classe 4 : compte de passif circulant
 Classe 5 : compte de trésorerie
Les opérations relatives au compte de produits et charges sont réparties dans les trois classes de

Comptes suivantes :

 Compte 6 : compte de charges


 Compte 7 : compte de produits
 Compte 8 : compte de résultats
La classe 9 est réservée aux comptes analytiques.

La classe 0 est affectée aux comptes spéciaux

En conclusion, le plan comptable des compagnies d'assurance revêt une importance cruciale pour ces
entreprises. Il fournit un cadre essentiel pour enregistrer et rapporter leurs opérations financières de
manière transparente, tout en respectant les normes et les réglementations en vigueur. Cette
structure comptable spécifique permet de répondre aux besoins internes de gestion, de satisfaire les
exigences des autorités de régulation, de garantir la conformité fiscale, et de faciliter la
communication financière avec les parties prenantes. Il s'agit d'un outil indispensable pour évaluer la
santé financière de ces compagnies, suivre leurs engagements envers les assurés, et prendre des
décisions éclairées pour l'avenir. En fin de compte, le plan comptable des compagnies d'assurance
est un pilier de la stabilité et de la transparence du secteur de l'assurance.
Plan comptable des sociétés sportives- MAROC

La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) est une association à but non lucratif qui a été
reconnue d’utilité publique par le décret n°2-15-948 du 15/12/2015. Elle est affiliée à la FIFA, à la
CAF, à l’UNAF et à l’UAFA, elle est constituée de plusieurs associations sportives et selon a loi n°
30.09 relative à l’éducation physique et aux sports, publiée au BO du 4 novembre 2010, notamment
ses articles 15 à 21, fait obligation à chaque association sportive de créer une société anonyme (SA)
sportive lorsque l’effectif de ses licenciés majeurs professionnels ou ses recettes ou sa masse
salariale dépassent les seuils fixés par voie règlementaire. Ces SA sportives doivent se conformer à
des règles spécifiques, notamment l'approbation de leurs statuts par le ministère de tutelle, la
gestion sportive avec des activités commerciales liées à l'image collective de l'équipe et aux contrats
sportifs, ainsi que la détention d'au moins un tiers des actions par l'association sportive. De plus, des
relations entre l'association sportive et la SA sportive sont formalisées dans une convention
approuvée par le ministère.

La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) attribue des licences aux clubs affiliés, exigeant
des obligations légales, comptables et financières conformes aux règlements internationaux,
notamment ceux de la FIFA et de la CAF. Ces règlements visent à promouvoir la transparence dans le
financement, la propriété et le contrôle des clubs. Des obligations comptables et financières
précises, telles que la présentation d'états financiers annuels audités, l'absence d'arriérés de
paiement et la justification de ressources suffisantes, sont établies.

La Fédération a également mis en place une Commission du Contrôle de Gestion (CCG) capable de
sanctionner les clubs en cas de non-respect des règles financières et comptables. Les clubs de
football organisés en sociétés anonymes sont soumis à des lois spécifiques relatives aux obligations
comptables des commerçants et aux sociétés anonymes.

Le plan comptable régissant les opérations comptables des sociétés sportives a été soumis à
l'examen du Comité Permanent du Conseil National de la Comptabilité (CNC) lors de sa 81ème
réunion, qui s'est tenue le 27 janvier 2021. Il a été officiellement publié par le biais de l'avis du CNC
numéro 19, daté du 8 juin 2022, en conformité avec les dispositions du décret numéro 2-21-165 du
19 mai 2022, qui a modifié le décret initial numéro 2.88.19 du 16 rabii II 1410 (16 novembre 1989)
établissant le Conseil National de la Comptabilité, il vise à fournir aux clubs un cadre de référence
unique pour gérer leurs finances, assurer la transparence des informations financières soumises à
des auditeurs externes et renforcer leur gouvernance.

Cette transparence financière devrait améliorer leurs ressources et rationaliser leurs dépenses, en
plus d'aider à lutter contre le blanchiment d'argent conformément à la loi n° 43.05 de 2007. En
unifiant les pratiques comptables, ce plan facilitera les contrôles internes et externes, améliorant
ainsi l'image des clubs auprès de leurs parties prenantes et des instances régissant le football, y
compris les concours financiers publics qu'ils reçoivent.

Ce plan traite les éléments suivants :

 Les principes comptables fondamentaux et l’objectif d’image fidèle


 L’organisation de la comptabilité et le dispositif de contrôle interne
 Les méthodes et règles d’évaluation et de comptabilisation spécifiques
 Les états de synthèse
 Le cadre comptable et le plan de comptes

Les principes comptables et image fidèle :

Chaque Club affilié doit préparer, à la clôture de chaque exercice comptable, des états financiers
conçus pour refléter fidèlement la composition de ses actifs et passifs, sa situation financière et ses
performances.

Pour garantir cette fidélité, la comptabilité doit se conformer aux sept principes comptables
fondamentaux établis par le CGNC, à savoir :

1. Le principe de continuité de l'activité.

2. Le principe de persévérance des méthodes.

3. Le principe du coût historique.

4. Le principe de spécialisation des exercices.

5. Le principe de prudence.

6. Le principe de clarté.

7. Le principe de l'importance significative.

L’organisation de la comptabilité et le dispositif de contrôle interne :

1. Présentation des états financiers : Le plan comptable définit les normes de présentation des états
financiers, notamment le bilan, le compte de résultat, et le tableau des flux de trésorerie.

2. Méthodes comptables : Il précise les méthodes comptables à suivre, telles que les règles de
comptabilisation des revenus, des charges, des actifs, et des passifs.

3. Normes de consolidation : Le plan comptable peut inclure des directives sur la consolidation des
états financiers en cas de détention de filiales ou d'autres entités liées.

4. Inventaire et évaluation des actifs : Il établit des règles pour l'évaluation et la comptabilisation
des actifs, y compris les actifs immobiliers, les actifs financiers, les équipements sportifs, etc.

5. Gestion des passifs : Il précise la manière de comptabiliser les passifs, y compris les dettes, les
obligations envers les joueurs, les salaires, et d'autres engagements.

6. Gestion des revenus : Le plan comptable peut inclure des directives sur la comptabilisation des
revenus, notamment les droits de diffusion, les revenus de billetterie, les ventes de marchandises,
etc.

7. Règles de gouvernance : Il peut inclure des exigences de transparence et de contrôle interne pour
garantir une gestion financière saine.

8. Audit financier : Il peut définir les exigences en matière d'audit externe par des commissaires aux
comptes indépendants.
9. Obligations légales : Le plan comptable peut faire référence aux lois et règlements nationaux et
internationaux auxquels les clubs de football doivent se conformer.

10. Règles spécifiques à la FRMF : Il peut inclure des règles spécifiques édictées par la Fédération
Royale Marocaine de Football (FRMF) concernant la comptabilité, la gestion financière, et la
transparence.

Le texte précise les règles de comptabilité et de gestion financière que les sociétés sportives affiliées
au Maroc doivent respecter. Il énonce les principes clés suivants :

Comptabilité :

- Utilisation de la comptabilité en monnaie nationale.

- Application de la technique de la partie double.

- Appui sur des pièces justificatives fiables.

- Enregistrement chronologique des opérations.

- Tenue de livres et de supports pour générer des états financiers.

- Contrôle des actifs et des passifs par inventaire à la fin de l'exercice.

- Comptabilité d'exercice, respectant le principe de spécialisation des exercices.

Gestion financière :

- Transparence dans le financement, la propriété et le contrôle.

- Disponibilité de ressources financières adéquates en fonction des activités.

- Engagement financier formalisé par écrit.

- Respect des obligations financières antérieures avant de contracter de nouvelles dettes.

- Respect des délais de paiement, évitant les arriérés, notamment envers les joueurs et le
personnel.

- Maintien de ratios financiers en accord avec les normes en vigueur.

- Respect des ratios de liquidité et de structure financière.

- Paiement et recouvrement des transferts de joueurs conformément aux contrats.

- Utilisation de chèques ou virements bancaires pour régler les créanciers.

- Appels d'offres pour l'acquisition de biens et services, sauf exceptions justifiées.

- Évitement des transactions en espèces, sauf justifications spécifiques.

- Utilisation des aides et subventions conformément à leur objectif.

- Obligation de rendre compte des concours financiers reçus.

- Système d'information pour suivre les finances, la trésorerie, les budgets, etc.

Contrôle interne :
- Mise en place d'un dispositif de contrôle interne pour protéger le patrimoine, respecter les lois et
règlements, garantir la fiabilité des opérations, et prévenir les fraudes et les erreurs.

- Les organes délibérants doivent définir les procédures et moyens nécessaires pour atteindre ces
objectifs et s'assurer de leur bon fonctionnement.

Les méthodes et règles d’évaluation et de comptabilisation spécifique :

Ce chapitre se penche sur les normes de comptabilité applicables aux sociétés sportives, tout en
considérant des particularités liées à des revenus et dépenses spécifiques. Les principales
particularités sont les suivantes :

A. Produits Particuliers :

- Les recettes de la billetterie, qui représentent les revenus générés par la vente de billets pour les
événements sportifs, sont comptabilisées en tant que produits d'exploitation dans le poste
"Billetterie, recettes de matchs".

- Les droits audiovisuels, provenant de la diffusion télévisée ou multimédia d'événements sportifs,


sont comptabilisés comme produits d'exploitation sous "Droits audiovisuels".

- Les contrats de sponsoring avec des partenaires publics ou privés génèrent des revenus
d'exploitation comptabilisés sous "Produits de sponsoring et de publicité".

- Les subventions des organismes publics sont traitées différemment en fonction de leur objectif. Si
elles financent des investissements, elles sont réparties sur la période d'amortissement du bien. Si
elles couvrent des frais de fonctionnement, elles sont enregistrées comme produits d'exploitation.

B. Charges Particulières :

- Les opérations liées aux joueurs, telles que les transferts, les recrutements, les prêts, entraînent la
comptabilisation de ces contrats comme immobilisations incorporelles. Les coûts d'acquisition
comprennent les primes de transfert et les frais directs, et peuvent être répartis sur la durée du
contrat, sans dépasser 5 ans.

- Les primes de signature, les primes de rendement et les bonus sur contrat sont différenciés et
comptabilisés conformément à leurs caractéristiques.

- Pour l'équipe cédante et les autres parties bénéficiant d'une partie de la prime de transfert, les
indemnités de transfert sont enregistrées comme produits de mutation.

- Les contrats de joueurs sont amortis linéairement sur la durée contractuelle, au maximum sur 5
ans. Les valeurs résiduelles sont généralement nulles.

- La société sportive évalue régulièrement les contrats des joueurs en cours, tant au niveau du
joueur que de l'équipe, afin de prendre en compte les performances et les rentabilités attendues.

-Dépréciation des Contrats de Joueurs : En cas de perte de valeur réversible, les sociétés sportives
doivent enregistrer une provision pour dépréciation pour réduire la valeur nette comptable du
contrat à sa valeur actuelle. Pour des réductions de valeur irréversibles, une dotation aux
amortissements supplémentaire équivalente à la perte est comptabilisée. Lors de la cession de
contrats de joueurs, la différence entre le prix de cession et la valeur comptable nette constitue une
plus ou moins-value de cession, enregistrée comme une cession d'immobilisation incorporelle.
-Recrutement de Joueurs : Le recrutement de joueurs professionnels de plus de 23 ans sans
indemnité à l'ancien club est expliqué. Les contrats de joueurs formés en interne sans licence
homologuée ne sont pas inscrits en immobilisations. Les premiers contrats professionnels de joueurs
de moins de 23 ans recrutés à partir d'autres clubs donnent lieu à des indemnités de formation selon
les règles de la FIFA.

-Prêts/Emprunts de Joueurs : Les opérations de prêt/emprunt de joueurs avec ou sans contrepartie


sont expliquées. Les transactions avec une contrepartie génèrent des produits pour la société
prêteuse et des charges pour la société bénéficiaire. Aucun ajustement n'est nécessaire pour les
contrats prêtés dans le bilan.

-Résiliation de Contrats de Joueurs : Les résiliations de contrats de joueurs susceptibles de litiges


doivent être accompagnées de provisions pour risques et charges.

-Dépenses de Formation : Les dépenses de formation des jeunes joueurs et entraîneurs sont
comptabilisées comme charges au moment où elles sont engagées. Les sociétés sportives gérant des
centres de formation distincts doivent présenter les résultats de ces centres de manière séparée.

Les états de synthèse :

Les états de synthèse, tels que le bilan, le compte de produits et charges, l'état des soldes de
gestion, le tableau de financement et l'état des informations complémentaires, sont expliqués. Ils
offrent une vue d'ensemble de la situation financière de la société sportive. Les états de synthèse
doivent être établis conformément aux principes comptables fondamentaux, au moins une fois par
exercice et selon le modèle proposé par le plan comptable.

Structure du Bilan : Le bilan est structuré en trois parties : le financement permanent, le passif
circulant hors trésorerie, et la trésorerie au passif. Du côté de l'actif, on trouve l'actif immobilisé,
l'actif circulant hors trésorerie et la trésorerie à l'actif.

Cadre comptable et plan de comptes :

Classe 1 : Comptes de financement permanent

Classe 2 : Comptes d'actif immobilisé

Classe 3 : Comptes d'actif circulant (hors trésorerie)

Classe 4 : Comptes de passif circulant (hors trésorerie)

Classe 5 : Comptes de trésorerie

Classe 6 : Comptes de charges

Classe 7 : Comptes de produits

Classe 8 : Comptes de résultats


Plan comptable des associations et des autres organismes à but non lucratif

Le Plan Comptable des Associations (PCA) a été approuvé lors de la VIIIème Assemblée Plénière du
Conseil National de la Comptabilité (CNC) le 11 mars 2003. La version précédente de ce plan, datant
de 2003, est désormais obsolète et remplacée. La mise à jour du PCA découle d'une demande du
Chef du Gouvernement, notifiée par lettre n°611 datée du 6 mai 2022. Cette actualisation a pour but
de permettre aux associations et aux organismes à but non lucratif de mieux refléter et d'améliorer
leurs performances financières, de gestion et organisationnelles. Elle vise également à s'aligner sur
les principes constitutionnels de transparence et de responsabilité comptable instaurés par la
Constitution de 2011.

De plus, cette mise à jour prend en considération les évolutions législatives et normatives, aussi bien
au niveau national qu'international. Un accent particulier est mis sur les très petites associations et
autres entités à but non lucratif. Un modèle comptable simplifié a été conçu pour les aider à mieux
gérer leur comptabilité conformément aux normes généralement acceptées, une fois que leurs
capacités matérielles, humaines et de gestion sont renforcées.

Contexte : L'association est légalement définie comme une collaboration durable entre deux ou
plusieurs individus mettant en commun leurs compétences ou leur activité dans un but autre que la
recherche de bénéfices. Sa validité est soumise aux principes généraux du droit régissant les contrats
et les obligations. La loi relative aux obligations comptables des commerçants, conformément à son
article premier, s'applique à toute personne physique ou morale exerçant une activité commerciale.
Ces personnes doivent tenir une comptabilité conformément aux exigences de cette loi et aux
tableaux annexés. Une association s'écartant de ses activités statutaires et se livrant à des
opérations commerciales peut être dissoute dans les conditions spécifiées par l'article 71. Toute
activité commerciale doit être prévue dans les statuts de l'association.

Le champ d'application du présent plan comptable inclut les fondations, les associations reconnues
d'utilité publique, celles recevant des subventions publiques, et toutes les autres associations ayant
l'obligation légale, réglementaire, statutaire ou contractuelle de tenir une comptabilité.

La comptabilité des associations et des organismes à but non lucratif doit être exhaustive et inclure
l'ensemble de leurs activités, y compris les activités lucratives réalisées conformément à leurs
statuts, de manière permanente ou occasionnelle.

Le financement est un aspect essentiel pour ces entités, provenant des cotisations, droits d'entrée,
apports personnels des membres, dons, ou contributions de donateurs publics ou privés. Ces
contributions peuvent avoir des caractéristiques juridiques variables, et certaines sont dédiées à des
projets ou missions spécifiques. Les excédents ou insuffisances (plutôt que bénéfices ou pertes)
reflètent la différence entre les produits et les charges. Les associations ne peuvent pas distribuer
ces excédents.

Ce plan comptable a été élaboré pour simplifier les règles pour les entités qui ne sont pas
légalement tenues de tenir une comptabilité ou dont les ressources ne dépassent pas certains seuils.
Il propose deux modèles, l'un basé sur une comptabilité de trésorerie respectant la partie double
(modèle simplifié), l'autre basé sur une comptabilité de trésorerie sans respect de la partie double
(modèle super-simplifié), destiné aux entités à ressources plus limitées. Ces mesures de
simplification couvrent les règles d'évaluation, de comptabilisation, de présentation, et
l'organisation comptable.

Évaluation des immobilisations corporelles et incorporelles

a. Apports de biens en nature (immobilisations) : Lorsque l'entité reçoit des biens par donation, ces
biens sont enregistrés à leur valeur actuelle à la date d'entrée, en fonction de leur valeur estimée en
fonction du marché et de leur utilité économique.

b. Donations temporaires d'usufruit : Les donations temporaires d'usufruit sont évaluées à leur
valeur actuelle au moment de la signature de l'acte de donation.

c. Legs et donations de biens destinés à être utilisés : Les biens reçus par legs ou donations qui
seront utilisés par l'entité sont évalués en fonction de leur valeur actuelle.

d. Biens provenant de legs ou de donations et destinés à être cédés : Les biens destinés à être cédés
sont évalués à leur valeur actuelle lors de leur entrée dans le patrimoine de l'entité.

e. Réévaluation des immobilisations par l'entité : L'entité a la possibilité de réévaluer ses


immobilisations conformément aux règles du CGNC. L'écart de réévaluation entre la valeur actuelle
et la valeur comptable nette doit être distinctement indiqué au passif du bilan. L'entité doit
également mentionner cette réévaluation dans l'État des Informations Complémentaires (ETIC).

Évaluation des contributions volontaires en nature

Les contributions volontaires en nature, généralement des dons destinés à être redistribués ou
consommés en l'état, sont évaluées à leur valeur actuelle à la date d'entrée, en fonction du marché,
si deux conditions sont remplies : elles sont essentielles pour comprendre l'activité de l'entité, et
l'entité est en mesure de les recenser et de les valoriser de manière fiable.

Évaluation des créances et des dettes

a. Créances : Les créances provenant de legs ou de donations sont évaluées à leur valeur actuelle à
la date d'acceptation, jusqu'à ce que les fonds soient reçus ou les titres transférés.

b. Dettes : Les passifs résultant de legs ou de donations sont constitués par les dettes non réglées
par le défunt au moment de son décès, les dettes associées aux biens transférés, et toutes les
obligations résultant des stipulations du testateur ou du donateur acceptées par l'entité. Ces dettes
sont inscrites dans la comptabilité.

Évaluation des charges et des produits

a. Contributions volontaires en travail ou service : Les contributions volontaires en travail ou service


sont évaluées à leur valeur actuelle, équivalente au prix normal du marché pour des prestations
similaires. Pour le travail bénévole, on peut se référer au taux horaire d'une personne rémunérée
pour un travail similaire. En ce qui concerne les contributions en nature, il est recommandé de faire
preuve de prudence et de se référer aux références du marché pour éviter toute surévaluation.

Les règles de comptabilisation en relation avec les excédents et les subventions pour les entités à
but non lucratif.

Excédent ou insuffisance : Conformément au Code Général de la Normalisation Comptable (CGNC),


le résultat annuel d'une entité est la différence entre les produits et les charges de l'exercice. Si le
résultat est positif, il est appelé "Excédent", tandis que s'il est négatif, il est nommé "Insuffisance."
Cependant, en accord avec la réglementation sur le droit d'association au Maroc, l'excédent ne peut
pas être distribué aux membres de l'association. Toute décision concernant l'affectation de
l'excédent ou de l'insuffisance doit respecter les dispositions statutaires de l'entité.

Subventions d'exploitation - règles générales de comptabilisation : Les subventions d'exploitation


sont enregistrées en tant que produits dès que l'autorité administrative ou le donateur notifie la
décision d'attribution à l'entité. Il est important de noter que certaines subventions peuvent être
soumises à des conditions, telles que des conditions suspensives ou résolutoires.

Subventions affectées à des projets ou utilisations bien définis (fonds dédiés) : Lorsqu'une
subvention d'exploitation est destinée à des projets ou à des utilisations spécifiques, toute partie
non utilisée en fin d'exercice doit être comptabilisée en tant que charge, en tant qu'engagement de
l'entité envers le tiers financeur, avec une correspondance au passif du bilan sous la rubrique "fonds
dédiés." Ces fonds ne peuvent pas être utilisés à d'autres fins que celles spécifiées par le tiers
financeur.

Fonds dédiés collectés par appel à la générosité publique : Lorsque des fonds sont collectés par
appel à la générosité publique pour des projets spécifiques, et que des montants non utilisés restent
en fin d'exercice, ils sont comptabilisés en charges sous "engagements à réaliser sur fonds dédiés,"
pour indiquer l'engagement continu de l'entité à achever ces projets. Une correspondance est faite
au passif du bilan sous la rubrique "fonds dédiés." Des informations détaillées sur les fonds dédiés
collectés par appel à la générosité publique doivent être fournies dans l'État des Informations
Complémentaires.

Donations temporaires d'usufruit ou autres droits similaires reçus : Les donations temporaires
d'usufruit sont comptabilisées dès la signature de l'acte de donation temporaire en tant
qu'immobilisations incorporelles, et elles sont amorties sur la durée de la donation temporaire. Cela
n'affecte pas le résultat de l'entité.

Legs et donations : Les biens provenant de legs ou de donations sont comptabilisés à la date
d'acceptation. Les créances sont comptabilisées pour les montants à recevoir, tandis que les biens
autres que ceux destinés à être cédés sont inscrits à l'actif. Les passifs provenant de ces legs ou
donations sont également comptabilisés. Un engagement lié aux obligations stipulées par le
testateur ou le donateur est provisionné.

Organisation Comptable et financière :

Les entités doivent suivre les règles d'organisation comptable spécifiées dans ce plan comptable. Si
l'entité est de petite taille ou a des enjeux financiers limités, des règles plus simples peuvent être
appliquées. La comptabilité doit répondre à certaines exigences fondamentales, notamment :

- Tenir la comptabilité en monnaie nationale.

- Appuyer chaque transaction comptable par des pièces justificatives adéquates et régulières.

- Enregistrer de manière exhaustive et chronologique toutes les opérations de l'entité.

- Maintenir des livres et des supports pour générer les états financiers conformément au Code
Général de la Normalisation Comptable.

- Effectuer des inventaires pour vérifier l'existence et la valeur des actifs et des passifs à la fin de
chaque exercice.
L'entité doit avoir un organigramme, définir les rôles et les responsabilités, et établir un budget
équilibré. Si les produits d'exploitation annuels dépassent un certain seuil, un manuel d'organisation
et de procédures comptables est nécessaire. Les entités devraient encourager l'utilisation des
technologies informatiques et des nouvelles technologies pour améliorer leur comptabilité.

Gestion Financière :

Les entités doivent adopter des règles visant à rendre transparentes les ressources et les utilisations
de ces ressources. Elles doivent disposer en permanence de suffisamment de ressources financières
compatibles avec leurs opérations et engagements. La gestion financière doit être prudente et
respecter certaines règles, notamment :

- Documenter par écrit les engagements financiers.

- Ne pas contracter des dettes dépassant les ressources disponibles.

- Payer les dettes dans les délais convenus pour éviter les retards de paiement.

- Collecter les cotisations et autres ressources budgétées conformément aux délais statutaires ou
contractuels.

- Acquérir des biens et des services par appel d'offres, sauf exceptions justifiées.

- Limiter les transactions en espèces, sauf exceptions dûment justifiées et encadrées.

- Utiliser les subventions et autres fonds conformément à leur objectif.

- Rendre compte des contributions financières reçues des organismes publics ou privés.

Toutes les dépenses supérieures à cinq mille dirhams doivent être réglées par des moyens de
paiement sécurisés et documentées correctement. L'entité doit être en mesure de fournir des
informations sur les prévisions budgétaires, les opérations réalisées, la trésorerie, les créances et les
dettes. Lors de la présentation des états financiers, l'entité doit comparer les réalisations aux
prévisions et fournir des explications pour les écarts significatifs.

Contrôle Interne :

L'entité doit mettre en place un dispositif de contrôle interne pour assurer la conformité aux lois, la
protection du patrimoine, la régularité des opérations comptables, la prévention des fraudes et des
erreurs. Les organes de direction doivent définir les procédures et les moyens pour atteindre ces
objectifs. L'intervention de personnel bénévole ne doit pas empêcher l'application de ces
procédures. Un système de contrôle interne efficace doit inclure une organisation appropriée, une
gestion sécurisée des comptes bancaires et des caisses, un contrôle budgétaire et une comparaison
des réalisations par rapport aux prévisions.

Modèle Normal : Le modèle normal du plan comptable des associations au Maroc doit être utilisé
par les associations à but non lucratif lorsque leur total annuel des produits d'exploitation dépasse
les seuils qui sont fixés par voie réglementaire. Ces seuils déterminent le niveau de complexité
comptable auquel une association est soumise. Si le total annuel des produits d'exploitation d'une
association excède ces seuils, elle est tenue d'adopter le modèle normal du plan comptable. Ce
modèle normal est plus détaillé et structuré que le modèle simplifié ou super-simplifié, ce qui
convient aux associations de plus grande envergure avec des activités financières et opérationnelles
plus complexes. Il permet une comptabilité d'engagement complète et exige que les associations se
conforment aux règles comptables du Code Général de la Normalisation Comptable (CGNC) et à
d'autres dispositions légales.

En résumé, le modèle normal du plan comptable des associations au Maroc est utilisé lorsque
l'association dépasse les seuils de revenus établis par la réglementation, ce qui traduit une
augmentation de ses opérations financières et de sa complexité comptable.

Modèle simplifié : Le modèle simplifié s'applique aux entités dont le total annuel des produits
d'exploitation reste en dessous des seuils fixés par la réglementation. Plusieurs mesures de
simplification sont envisageables, telles que :

- Ces entités n'ont pas l'obligation d'utiliser la comptabilité d'engagement, mais elles peuvent se
contenter d'une comptabilité de trésorerie en partie double.

- Les enregistrements et les états comptables résultants doivent être signés en fin d'année par le
président et le trésorier de l'entité.

- Elles sont autorisées à utiliser les comptes spécifiés par le modèle simplifié du CGNC pour la
préparation des états financiers, conformément à la nomenclature des comptes fournie en annexe.

- Les opérations sont enregistrées en fonction de la date d'encaissement (pour les recettes) ou de la
date de décaissement (pour les dépenses).

- Toutes les transactions financières doivent être enregistrées en indiquant le mode de paiement, et
les pièces comptables doivent être numérotées et classées par compte bancaire ou compte de
caisse.

- La centralisation des écritures peut être réalisée une fois par exercice par la création d'une balance
générale des comptes.

- Ces entités peuvent utiliser des méthodes d'évaluation simplifiées pour les amortissements et
l'évaluation des stocks, sans avoir à suivre strictement la règle du prorata temporis.

- En fin d'exercice, l'entité doit calculer et documenter les dettes et les créances, en indiquant les
détails des clients et des fournisseurs, les références des pièces justificatives et leurs dates.

- La situation de trésorerie de fin d'année doit refléter avec précision les recettes et les dépenses de
l'entité et correspondre au solde figurant sur le relevé bancaire ou le solde en caisse.

- Dans tous les cas, si l'entité s'engage significativement envers des tiers, cet engagement doit être
clairement décrit et évalué en termes de montant.

- Ces entités sont autorisées, en cas de besoin, à enregistrer les petites dépenses (dépenses de faible
montant) sur la base de pièces justificatives internes signées conjointement par le président et le
trésorier de l'entité ou par des personnes mandatées par les organes compétents. De plus, elles sont
dispensées de l'obligation d'établir un manuel d'organisation comptable.

Comptabilité super simplifiée : Les entités relevant du modèle super-simplifié sont exemptées de
l'obligation de tenir une comptabilité d'engagement, au lieu de quoi elles peuvent utiliser une
comptabilité de trésorerie. Cette démarche vise à fournir aux très petites entités un système
comptable simple et économique, d'une part, et à leur offrir un cadre clair pour standardiser leurs
rapports financiers avec des tiers, ainsi que pour les préparer progressivement à l'application des
dispositions du plan comptable actuel, lorsque leurs ressources s'amélioreront. Pour ces entités dont
le total annuel des produits d'exploitation ne dépasse pas les seuils réglementaires, les mesures de
simplification suivantes sont applicables :

- Elles ne sont pas tenues d'adopter la comptabilité d'engagement, mais plutôt une comptabilité de
trésorerie en partie simple, que ce soit sur support manuel ou informatique.

- Les enregistrements comptables et les états financiers correspondants doivent être dûment signés
en fin d'année par le président et le trésorier de l'entité, ou par des personnes désignées par les
organes compétents de celle-ci.

- Les opérations sont enregistrées de manière chronologique, en fonction de la date d'encaissement


(pour les recettes) ou de la date de décaissement (pour les dépenses).

- Toutes les opérations financières doivent être documentées en indiquant le mode de paiement, et
les pièces comptables doivent être numérotées et classées par compte bancaire ou compte de
caisse.

- À la fin de l'année, l'entité doit calculer les dettes et les créances en indiquant les débiteurs et les
créanciers concernés.

- La situation de trésorerie de fin d'année doit refléter de manière précise les recettes et les
dépenses de l'entité et doit être cohérente avec le solde figurant sur le relevé bancaire ou le solde
en caisse.

- Si nécessaire, ces entités peuvent également enregistrer les petites dépenses (dépenses de faible
montant) en se basant sur des pièces justificatives internes signées conjointement par le président
et le trésorier de l'entité.

- De plus, elles sont dispensées de l'obligation d'établir un manuel d'organisation comptable.

En ce qui concerne les états financiers de fin d'année, ils sont simplifiés et comprennent :

1. Un état de réalisation du budget d'investissement (le cas échéant).

2. Un état de réalisation du budget de fonctionnement.

3. Un résumé des missions, des moyens mis en œuvre et des principaux résultats obtenus.

4. Un état des dettes et des créances.

5. Un état des stocks.

6. La situation de la trésorerie.

7. Un état des engagements financiers donnés et reçus.

8. Un état des immobilisations de l'entité.

9. D'autres informations financières et comptables utiles.

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