Transparents Systeme

Systèmes d'exploitation
Audrey Queudet
Université de Nantes
2010
Projet DVD-MIAGE
1
Projet soutenu par le Conseil Régional Des Pays de La Loire dans le cadre des projets ENRC 2008-2009
Plan du cours
Introduction aux systèmes d'exploitation
Présentation générale d'UNIX
Programmation shell
Processus et parallélisme
Ordonnancement
Communication et synchronisation
Gestion de la mémoire
Gestion de E/S
2
Plan du cours
Programmation shell
Ordonnancement
Gestion de E/S
3
Rappels : structure matérielle d'un ordinateur
1. l'écran
2. la carte mère
3. le processeur
4. la mémoire vive (RAM)
5. les cartes d'extensions
6. l'alimentation
7. le(s) lecteur(s) optique(s)
8. le(s) disque(s) dur(s)
9. le clavier
10. la souris
4
Rôle d'un système d'exploitation (1)
Applications
SE
Matériel
5
SYSTEME D'EXPLOITATION
6
Logiciel destiné à faciliter et simplifier l'utilisation d'un ordinateur
Interface entre l'utilisateur et le matériel (= abstraction des spécificités

d'accès complexes du matériel)
Le SE gère les ressources matérielles
Le SE réalise 4 grands types de tâches :

La gestion des processus
La gestion de la mémoire
La gestion du système de fichiers
La gestion des périphériques d'E/S
7
Les concepts de base
Processus :
programme en cours d'exécution auquel est associé du code,
des données et des ressources
Mémoire :
organe d’un ordinateur permettant d’enregistrer, de stocker et de
restituer des données
Système de fichiers :
structure de données permettant de stocker les informations et de les
organiser dans des fichiers sur des mémoires secondaires (disque dur,
disquette, CD-ROM, clé USB, disques SSD, etc.)
Périphériques d'E/S :
composants de matériel informatique assurant les communications
entre l'unité centrale de l'ordinateur et le monde extérieur, en particulier
l'utilisateur (clavier, souris, scanner, webcam, imprimante, modem, etc.)
8
Complexité d'un système d'exploitation
Nombre d'utilisateurs de l'ordinateur :

Mono-utilisateur
Multi-utilisateur
Nombre de processus à exécuter :

Monotâche
Multitâche
Partage des ressources (CPU, mémoire, réseau, périphériques, etc.)

entre processus et entre utilisateurs
9
Principaux systèmes d'exploitation aujourd'hui
Microsoft Windows
1.0 - 3.x - 95 - 98 - Me - NT - 2000 - XP - 2003 - Vista - 2008
GNU/Linux
Debian - Fedora - Gentoo - Mandriva - Red Hat - Slackware
SuSE - Ubuntu
Mac OS
Système 5 - 6 - 7 - 8 - 9
Mac OS X -.0 -.1 -.2 -.3 -.4 -.5- .6 - Server
BSD
FreeBSD - NetBSD - OpenBSD - DragonFly BSD - PC-BSD
Autres
AmigaOS - BeOS - DOS - Inferno - LynxOS - Haiku - OS/2 - QNX - Solaris - UNIX
MVS - OS/360 - OS/390 - OS/400 - Plan 9 - ReactOS - VMS - ZETA - FreeDOS
10
Aperçu historique des systèmes d'exploitation (1)
Microsoft Windows
11
Aperçu historique des systèmes d'exploitation (2)
GNU/Linux, Mac OS, BSD
UNIX
12
Plan du cours
Programmation shell
Ordonnancement
Gestion de E/S
13
Les origines
UNIX est né au sein des laboratoires BELL (Filiale d'AT&T)
Développé à partir de 1969 par Ken Thompson et Dennis Ritchie
Dès 1973, UNIX est réécrit à 90% en langage C
En 1975, les sources d'Unix sont diffusées dans les universités
Développement de 2 branches :
BSD développé à l'Université de Berkeley (Californie)
System V vendu par AT&T à Sun Microsystems, IBM, DEC et HP
UNIX® est une marque déposée depuis 1994

14
Caractéristiques principales
Multitâche
Multi-utilisateur
Portable
Interactif
Système à mémoire virtuelle
Un riche panel d'outils (plusieurs centaines)
15
Outils disponibles
Editeurs de texte
Développement logiciel
Communication
Documentation
Bureautique
16
Structure générale
Langages
de commandes (shell)
Outils
d’édition
Outils
Gestion Gestion
Ordonnanceur de
E/S mémoire Niveau Niveau Niveau
compil.
Noyau Exécutif SE
Gestion
du temps
Outils de
debuggage
17
Le système de fichiers UNIX
Sous UNIX, tout élément est représenté sous forme de fichier
4 types de fichiers :
Ordinaire : données, programme
Répertoire : contient d'autres données ou répertoires
Lien symbolique : pointe vers un autre fichier
Spécial : permet l'accès à un périphérique
Chaque fichier est caractérisé par son nom, sa taille, ses droits d'accès,
son propriétaire, ses dates de création, de modification...
Structure arborescente de fichiers

18
L'arborescence UNIX
racine
Liste des
périphériques
Commandes
système
Accès aux
périphériques
Utilitaires
Fichiers temporaires
Bibliothèques
système
19
Utilisateurs
Accès aux fichiers
Chemin absolu :
/home/queudet/programmes/progC/p1.c
/home/queudet/textes/lettre.txt
Chemin relatif au répertoire d'accueil (/home/queudet sur l'exemple) :

~/progc/p1.c
~/textes/lettres.txt
Chemin relatif au répertoire courant (programmes sur l'exemple) :

progc/p1.c
../textes/lettres.txt
Permet de remonter d'un niveau dans l'arbre

20
Utilisateurs et groupes
Le fichier /etc/passwd contient toutes les informations relatives aux

utilisateurs (logins, mots de passe, ...).
Chacune de ses lignes possède le format spécial suivant :

nom_du_compte : mot_de_passe : no_UID : no_GID : commentaire : répertoire_home : prog
Identifiant utilisateur Programme de démarrage

(entier) après connexion
(un shell généralement)
Identifiant de groupe
(entier)
Exemples :
root:12dGe12ge35qF:0:0:root:/users/root:/bin/bash
pascal:12dGeg5AqFdhr2:500:100:Pascal:/users/pascal:/bin/tcsh
21
Les droits d'accès
3 catégories d'utilisateurs : 4 types de fichier :

Propriétaire (user) u Ordinaire -
Groupe (group) g Répertoire (directory) d
Autres (others) o Lien symbolique (link) l
Spécial c ou b
3 types de droits : Les droits d'un fichier sont

Lecture (read) r représentés par une chaîne de
10 caractères :
Ecriture (write) w
x
- rxw rw- r--
Exécution (execute)
22
Les droits d'accès en octal
Droits Valeur
--- 0
--x 1
-w- 2
-wr 3
r-- 4
r-x 5
rw- 6
rwx 7
Exemples :
-rw------- :
drw-r—-r-- :
drwxr-x--- :
23
Les commandes de base UNIX
A) Documentation en ligne
B) Navigation dans l'arborescence
C) Visualisation de fichiers
D) Manipulation de fichiers
E) Gestion des droits d'accès
F) Processus
G) Identification des utilisateurs
H) Recherche de fichiers ou de chaînes de caractères
I) Utilitaires classiques : éditeurs, compilateurs
J) Redirections et tubes
24
A) Documentation en ligne (1)
L'accès à la documentation en ligne se fait via la commande man
Une page de manuel contient, entre autres, les rubriques suivantes :
TITLE
NAME
SYNOPSIS
DESCRIPTION
OPTIONS
USAGE
EXAMPLES
SEE ALSO
25
A) Documentation en ligne (2)
Visualisation d'une page du manuel :

man [-s section] commande
Sections :
Recherche des pages qui se rapportent à un mot clé :

man -k mot_cle
26
B) Navigation dans l'arborescence
Affichage du chemin absolu du répertoire courant :

pwd
Changement de répertoire :
cd chemin
cd /home
cd textes
cd ../programmes
Création d'un répertoire :

mkdir rep_a_creer
mkdir /home/queudet/enseignements
Suppression d'un répertoire vide :

rmdir rep_a_supprimer
rmdir enseignements
27
C) Visualisation de fichiers (1)
Listage du contenu des répertoires et des informations sur les fichiers :

ls [-options]
Options : - d - l
- i - a
- x - t
- u - r
- R - F
Exemple :
ls -l textes
total 2
-rw-rw-r-- 1 Olivier etudiant 168 Dec 2 15:09 chant.txt
-rw-r--r-- 1 Olivier etudiant 81 Nov 30 14:19 lettre.txt
28
C) Visualisation de fichiers (2)
Affichage d'un ou plusieurs fichiers de type texte :

cat textes/lettre.txt
Listage des n premières lignes d'une liste de fichiers de type texte :

head -3 textes/chant.txt
Listage des n dernières lignes d'une liste de fichiers de type texte :

tail -2 textes/chant.txt
Affichage page par page d'un fichier de type texte :

more programmes/progC/description_p1.txt
29
D) Manipulation de fichiers
Copie d'un fichier vers un autre fichier :

cp chemin_source chemin_destination
cp programmes/progc/p1.c programmes/archive/prg1.c
Changement du nom ou déplacement d'un fichier :

mv chemin_source chemin_destination
mv programmes/progc/p1.c programmes/progc/programme1.c
mv programmes/progc/*.c programmes
Supression d'un ou plusieurs fichiers :

rm chemin
rm programmes/progc/p1.c
rm programmes/progc/*.c
30
E) Gestion des droits d'accès
Changement des droits d'accès d'un fichier spécifié :

chmod [-R] u|g|o +|- r|w|x chemin
chmod [-R] valeur_en_octal chemin
Exemple :
chmod go+rx programmes/progc
chmod o-w textes/*.txt
chmod 765 textes/lettre.txt
Changement du groupe d'appartenance d'un fichier ou d'un répertoire :

chggrp [-R] groupe chemin
chggrp prof /home/Olivier
31
F) Processus
Liste des processus satisfaisant un critère donné (spécifié en option) :

ps [-options]
Exemple :
ps -u dupont
ps -r
ps -elf
Destruction d'un processus :

kill -9 no_processus
kill -9 521
Lancement en arrière-plan d'un processus :

nom_processus &
prog1 &
32
G) Identification des utilisateurs
Liste des utilisateurs connectés :

who
Affichage du login sous lequel l'utilisateur est connecté :

whoami
Olivier
Affichage du no et du nom de l'utilisateur, du no et nom de ses groupes :

id
uid=501(Olivier) gid=502(etudiant) groups=502(etudiant), 503(amis)
33
H) Recherche de fichiers ou de ch. de caractères (1)
Affichage des lignes d'un ou plusieurs fichiers contenant une ch. de car. :
grep [-options] expression fichier
grep "Cher Monsieur" textes/*.txt
textes/lettre.txt:Cher Monsieur,
grep "c.*e" textes/*.txt

textes/lettre.txt:Ravi d'avoir fait votre connaissance.
grep -l sucre /home/Clara/recettes/confitures/*

abricots.txt poires.txt
Comptage du nombre de lignes, de mots et/ou de caractère d'un fichier :

wc [-options] fichier
wc textes/lettre.txt
7 10 81 textes/lettres.txt
wc -l textes/lettre.txt
7 textes/lettre.txt
34
H) Recherche de fichiers ou de ch. de caractères (2)
Affichage des fichiers répondant à un critère spécifié en option :

find repertoire [-options] -print
Options : -name -type

-user -group
-size -atime
-mtime -ctime
-perm -links
Exemples :
find programmes -name "*.c"
./programmes/progc/p1.c
./programmes/progc/p2.c
find . -type d -name "*s" -print
./programmes/
./textes/
35
I) Utilitaires classiques : éditeurs, compilateurs
Editeur de texte en standard sous Unix :

vi
Autres éditeurs :
emacs
gedit
xedit
Compilateurs :
cc
gcc
g++
f77
pc
36
J) Redirections et tubes (1)
Redirections des entrées-sorties :
0 1 0 : entrée standard (STDIN)

commande 1 : sortie standard (STDOUT)
2 : sortie des erreurs (STDERR)
2
Redirection de l'entrée standard :
commande < chemin
grep "tmp" < test
Redirection de la sortie standard :

commande > chemin
ls > test
37
J) Redirections et tubes (2)
Redirection de la sortie d'erreur :

commande 2> chemin
ls -l 2> /dev/null
Redirection de la sortie d'erreur vers la sortie standard :

commande 2>&1 chemin
cat fichier > copie 2>&1
Redirection de la sortie d'une commande vers l'entrée d'une autre (tube):

1 tube 1
0 0
commande1 commande2
2 2
commande1 | commande2
grep "Monsieur" *.txt | wc -l
38
Interprétation des commandes
Affichage d'un prompt
Attente de la frappe d’une ligne et analyse de la ligne
Exécution de la ou les commande(s)
101110010
1100011101
1110010110
1111000101
110001011
ls -l
Le Shell
cat f
mv fi
wc -l
cp te
grep
39
Plan du cours
Programmation shell
Ordonnancement
Gestion de E/S
40
Programmation shell
Le Shell UNIX (1)
Interface en ligne de commande UNIX (=IHM dans laquelle la

communication entre l'utilisateur et l'ordinateur s'effectue en mode texte)
Le shell est utilisable en conjonction avec un terminal
Lors du login, l'utilisateur est connecté avec un shell défini lors de la

création de son compte. Possibilité de le modifier via la commande chsh
2 modes d'utilisation :
Simple interpréteur de commandes (mode interactif)
Langage de programmation interprété (scripts)
41
Programmation shell
Le Shell UNIX (2)
Le shell affiche une invite en début de ligne, appelée prompt ('$' ou '#'
ou '%'), pour indiquer à l'utilisateur qu'il attend l'entrée d'une commande
42
Programmation shell
Pourquoi utiliser un shell : avantages ?
Dans de nombreux contextes, on ne dispose pas d'interface graphique
Travail en ligne de commande souvent plus efficace qu'à travers une

interface graphique
Automatisation de tâches répétitives
Meilleure compréhension du système UNIX (fichiers de configuration...)
43
Programmation shell
Pourquoi ne pas utiliser un shell : inconvénients ?
Documentation difficile d'accès pour le débutant
Syntaxe cohérente mais parfois obscure (concision vs. clarté)
Messages d'erreurs parfois difficilement exploitables
Relative lenteur
44
Programmation shell
Les différents shells
Shell de Stephen R. Bourne :

Bourne shell : sh
Bourne-Again shell : bash
Shell de David Korn :
Korn shell : ksh
C shell : csh
Tenex C shell (version moderne du csh) : tcsh
Shell de Kenneth Almquist prenant peu de place sur le disque :
Almquist shell : ash
Debian Almquist shell : dash
Z Shell (zsh), intégrant les fcts les plus pratiques de bash, ksh et tcsh
45
Programmation shell
Scripts shell en bash : les concepts de base
Caractères spéciaux
Variables
variables d'environnement
variables de l'utilisateur
Opérateurs
Structures de contrôle
exécution conditionnelle
choix multiple
boucle for
boucles while et until
Expressions régulières
46
Programmation shell
Caractères spéciaux (ou métacaractères)
Caractère Description
* Métacaractère qui remplace n'importe quelle chaîne de caractères (même vide)
? Métacaractère qui remplace un caractère quelconque
; Permet de séparer plusieurs commandes écrites sur une même ligne
( ) Regroupe des commandes
& Permet le lancement d'un processus en arrière plan
| Permet la communication par tube entre deux commandes
# Introduit un commentaire. Tout ce qui suit dans une ligne est ignoré par le shell
\ Déspécialise le caractère qui suit
'...' Définit une chaîne de caractères qui ne sera pas évaluée par le shell
"..." Définit une chaîne de caractères dont les variables seront évaluées par le shell
`...` Définit une chaîne de caractères qui sera interprétée comme une commande et
remplacée par la chaîne qui serait renvoyée à l'exécution de la dite commande
47
Programmation shell
Variables d'environnement (1)
Variable Description
PWD Stocke le chemin et le nom du répertoire courant
HOSTNAME Nom du serveur
HISTSIZE Taille de l'historique des dernières commandes passées au shell
LANGUAGE Suffixe de la langue du système
PS1 Chaîne apparaissant à l'invite du Shell
USER Nom de l'utilisateur
DISPLAY Adresse du terminal d'affichage
SHELL Chemin et nom du programme Shell
HOME Chemin du répertoire de connexion
PATH Liste des répertoires où chercher les exécutables des commandes externes
48
Programmation shell
Variables d'environnement (2)
Les variables d'environnement sont manipulées via les commandes :
printenv : affiche la liste des variables d'environnement
export VARIABLE=VALEUR : donne une valeur à une variable
echo $VARIABLE : affiche la valeur de la variable
Exemples :
printenv
PWD=/home/Olivier
LANG=fr
SHELL=/bin/bash
printenv LANG
fr
49
Programmation shell
Variables de l'utilisateur
L'utilisateur peut déclarer facilement de nouvelles variables par

l'affectation directe d'une valeur (numérique, chaîne de caractères) :
ma_variable=valeur
Exemples :
EMAIL=audrey.queudet@univ-nantes.fr
moi=audrey
vous=L2
phrase1="Bonjour $vous, moi c\'est $moi"
phrase2='Bonjour $vous, moi c\'est $moi'
echo $phrase1
Bonjour L2, moi c'est audrey
echo $phrase2
Bonjour $vous, moi c\'est $moi
rep=`pwd`
echo $rep
/home/queudet/data
50
Programmation shell
Opérateurs sur les fichiers
Opérateur Description
-e filename Vrai si filename existe
-d filename Vrai si filename est un répertoire
-f filename Vrai si filename est un fichier ordinaire
-L filename Vrai si filename est un lien symbolique
-r filename Vrai si filename est lisible (r)
-w filename Vrai si filename est modifiable (w)
-x filename Vrai si filename est exécutable (x)
file1 -nt file2 Vrai si file1 plus récent que file2
file1 -ot file2 Vrai si file1 plus ancien que file2
51
Programmation shell
Opérateurs sur les chaînes
-z chaîne Vrai si la chaîne est vide
-n chaîne Vrai si la chaîne est non vide
chaîne1 = chaîne2 Vrai si les deuxchaînes sont égales
Chaîne1 != chaîne2 Vrai si les deuxchaînes sont différentes
52
Programmation shell
Opérateurs arithmétiques
+ addition
- soustraction
* multiplication
/ division
** puissance
% modulo
Expressions arithmétiques :
$(( ... ))
n=1
echo $(( 5*n+1 ))
53
Programmation shell
Opérateurs de comparaison numérique
num1 -eq num2 égalité
num1 -ne num2 inégalité
num1 -lt num2 inférieur (<)
num1 -le num2 inférieur ou égal (≤)
num1 -gt num2 supérieur (>)
num1 -ge num2 supérieur ou égal (≥)
54
Programmation shell
Opérateurs booléens
-a ET logique
-o OU logique
! NON logique
55
Programmation shell
Structures de contrôle : exécution conditionnelle
L'instruction if permet d'exécuter des instructions si une condition est

vraie
Le bloc if/then
Enchaînement de plusieurs conditions
if [ condition ]
then if [ condition1 ]
actions then
fi action1
elif [ condition2 ]
then
action2
Le bloc if/then/else elif [ condition 3 ]
then
if [ condition ] action3
then else
action1 action4
else fi
action2
fi
56
Programmation shell
Structures de contrôle : choix multiple
L'instruction case permet de choisir une suite d'instructions suivant la

valeur d'une expression
case "$x" in
case1)
actions1
;;
case2)
actions2
;;
...
caseN)
actionsN
;;
esac
57
Programmation shell
Structures de contrôle : boucle for
L'instruction for permet une exécution répétitive d'une suite d'instructions
Schéma classique
for VAR in LISTE
do
actions
done
Schéma alternatif
for ((initialisation de VAR; contrôle de VAR; modification de VAR))
do
actions
done
58
Programmation shell
Structures de contrôle : boucles while et until
L'instruction while permet une exécution répétitive d'une suite

d'instructions tant qu'une condition est vraie
while [ condition ]
do
actions
done Condition de continuation de la boucle
L'instruction until permet une exécution répétitive d'une suite

d'instructions jusqu'à ce qu'une condition soit vraie
until [ condition ]
do
actions
done Condition d'arrêt de la boucle
59
Programmation shell
Expressions régulières : définition
Une expression régulière est un patron qui recouvre un ensemble de

chaînes de caractères
Les expressions régulières sont puissantes pour extraire des lignes

particulières d'un fichier ou d'un résultat
Beaucoup de commandes UNIX emploient des expressions régulières
Bash a des fonctionnalités intégrées pour cibler des patrons et peut

reconnaître des classes de caractères et des intervalles.
60
Programmation shell
Expressions régulières : les opérateurs
. Correspond a tout caractère
? L'élément précédent est optionnel et sera présent au plus une fois
* L'élément précédent sera présent zéro fois ou plus
+ L'élément précédent sera présent une fois ou plus
{N} L'élément précédent sera présent exactement N fois
{N,} L'élément précédent sera présent N ou plus de fois
{N,M} L'élément précédent sera présent au moins N fois, mais pas plus de M fois
- Représente l'intervalle s'il n'est pas le premier ou le dernier dans une liste
^ Correspond à une chaîne vide au début de la ligne; Représente aussi les caractères
ne se trouvant pas dans l'intervalle d'une liste
$ Correspond à la chaîne vide à la fin d'une ligne
\b Correspond à la chaîne vide au début ou à la fin d'un mot
61
Programmation shell
Ecriture de scripts bash
Un script bash est un simple fichier texte exécutable (droit x) dont la

première ligne doit obligatoirement être #!/bin/bash
Dans un éditeur de texte, écrivons le script suivant :

#!/bin/bash
#
# Shell-script affichant "bonjour" sur la sortie standard
#
message='bonjour'
echo $message
Enregistrons ce script sous le nom bonjour.sh
62
Programmation shell
Exécution de scripts bash
Dans un terminal, en ligne de commande, rendons le script exécutable :

chmod u+x bonjour.sh
Exécutons le script (plusieurs solutions) :

bonjour.sh
ou . bonjour.sh
ou sh bonjour.sh
ou exec bonjour.sh
63
Programmation shell
Paramètres de scripts bash
Il est possible d'exécuter un script en lui passant un certain nombre de

paramètres (ou arguments), comme pour n'importe quelle autre commande :
mon_script.sh arg1 arg2 ... argN
En bash, les arguments de la ligne de commande sont stockées dans des

variables spéciales :
Variable Description
$# Nombre d'arguments
$* Liste des arguments
$0 Nom de la commande
$1 Valeur du premier paramètre
$i Valeur du ième paramètre si i compris entre 1 et 9
$9 Valeur du neuvième paramètre
64
Plan du cours
Programmation shell
Ordonnancement
Gestion de E/S
65
Processus et threads : définition (1)
Un processus est un programme en cours d'exécution

Programme (= instructions machine) : entité statique
Processus (= réalisation d'actions) : entité dynamique
A un processus sont associés plusieurs éléments :

son code
ses données
les ressources qui lui sont attribuées
un ou plusieurs threads d'exécution
66
Processus et threads : définition (2)
Un thread est un flot d'exécution dans le code du processus doté :

d'un compteur programme (suivi des instructions à exécuter)
de registres systèmes (variables de travail en cours)
d'une pile (historique de l'exécution)
Plusieurs processus permettent à un ordinateur d'effectuer plusieurs

tâches à la fois. Ils se partagent les ressources physiques.
Plusieurs threads permettent à un processus de décomposer le travail

à exécuter en parallèle. Ils se partagent les ressources physiques et
virtuelles.
67
Utilisation des threads
Amélioration de l'interactivité d'un programme (ex : traitement de texte)
Mise en forme
Enregistrement sur disque Interactivité avec l'utilisateur
HD
68
Caractéristiques d'un processus UNIX

Un processus possède de nombreuses caractéristiques :
le programme qu'il exécute (CMD)
un numéro d'identification que lui affecte le système (PID)
un créateur (PPID)
l'utilisateur pour lequel il fonctionne (UID)
le terminal ou la fenêtre du processus (TTY)
une consommation CPU (CPU)
une consommation mémoire (MEM)
une durée de traitement (TIME)
une heure de lancement (STIME)
un facteur de priorité (C)... 69
Types de processus UNIX
Processus utilisateur vs. Processus système (démons)

Un processus est créé par un autre processus
Exemple d'arborescence de processus :
Ancêtre de tous les processus
init (1)
konsole (530) konsole (531) konsole (532) konsole (533) lpd (408)
/bin/bash (534) /bin/bash (535) /bin/bash (536)
ls -al (602) ps (634)

70
Commandes UNIX de gestion des processus (1)
Liste des processus satisfaisant un critère donné (spécifié en option) :

ps [-options]
Exemples :
ps -ef
UID PID PPID C STIME TTY TIME COMMAND
root 1 0 0 Dec 6 ? 1:02 init
...
jean 319 300 0 10:30:30 ? 0:02 /usr/dt/bin/dtsession
olivier 321 319 0 10:30:34 ttyp1 0:02 csh
olivier 324 321 0 10:32:12 ttyp1 0:00 ps -ef
ps -efu Olivier
olivier 321 319 0 10:30:34 ttyp1 0:02 csh
olivier 324 321 0 10:32:12 ttyp1 0:00 ps -efu
71
Commandes UNIX de gestion des processus (2)
Changement de la priorité d'un processus :

nice -valeur commande
nice -5 gcc programme.c
Destruction d'un processus :

kill -9 no_processus
kill -9 521
Lancement en arrière-plan d'un processus :

nom_processus&
prog1&
Affichage des processus en background :

jobs
72
Manipulation de processus en langage C (1)
Principes généraux : Exécution

programme A
Exécution
programme B
wait()
fork()
processus 1
(parent)
processus 2
execlp(B)
(enfant) exit()
73
Manipulation de processus en langage C (2)
Primitives de gestion de processus :
int fork ();

int execlp (char *comm, char *arg0, ..., NULL);
void exit (int status);
int wait (int *ptr_status);
pid_t waitpid(pid_t pid, int *status, int opts)
int sleep (int seconds);
int getpid ();
int getppid ();
74
Etats d'un processus
blocage
actif bloqué
préemption
élection réveil
prêt
actif : le processus s’exécute sur le processeur

prêt : le processus est prêt à s’exécuter mais n’a pas le processeur
bloqué : il manque au processus une ressource (en plus du processeur)
pour qu’il puisse s’exécuter
75
Allocation du processeur aux processus
Comment contrôler l'ordre de passage des processus sur le processeur ?
Comment contrôler la répartition du temps d'exécution entre les processus ?
P3
L'ordonnanceur
P1 CPU
P2
L'ordonnanceur est un composant (procédure) du système d'exploitation
76
Plan du cours
Programmation shell
Ordonnancement
Gestion de E/S
77
Ordonnancement
Ordonnancement : quels objectifs ? (1)
L'ordonnancement consiste à choisir le processus à exécuter à un

instant t et à déterminer le temps durant lequel le processeur lui sera alloué
L'objectif de l'ordonnanceur est d'optimiser certains aspects des

performances du système.
Compromis entre :
Temps de traitement moyen du système
Utilisation efficace du processeur
Temps de réponse moyen/max du système
Satisfaction des conditions d'échéance pour les processus
Bonne utilisation des autres ressources du système
78
Ordonnancement
Ordonnancement : quels objectifs ? (2)
Systèmes de traitement par lots

optimiser le nombre de processus à l'heure
réduire le délai entre la soumission et l'achèvement
faire en sorte que le processeur soit occupé en permanence
Systèmes interactifs
répondre rapidement aux requêtes
répondre aux attentes des utilisateurs
Systèmes temps réel

respecter les délais
eviter de perdre des données
eviter la dégradation de la qualité au niveau des résultats produits
79
Ordonnancement
Ordonnancement des processus

blocage
actif bloqué
préemption
élection réveil
prêt
ORDONNANCEUR PROCESSEUR
processus élu
file d’attente
file d’attente des
des processus bloqués
processus prêts
ORDONNANCEUR : alloue le processeur aux différents processus

selon un algorithme d'ordonnancement donné
80
Ordonnancement
Critères d’ordonnancement
Utilisation du processeur
Débit (ou capacité de traitement)
Temps de traitement
Temps d'attente
Temps de réponse
Prévisibilité
Equité
Priorités
81
Ordonnancement
Typologie des algorithmes d’ordonnancement
Monoprocesseur / multiprocesseur
En-ligne / Hors-ligne
Préemptif / Non préemptif
Oisif / Non oisif
Centralisé / Réparti
82
Ordonnancement
Ordonnancement non préemptif
Ordonnancement selon l’ordre d’arrivée :

premier arrivé, premier servi
First Come First Serve (FCFS)
Ordonnancement selon la durée de calcul :

travail le plus court d’abord
Shortest Job First (SJF)
83
Ordonnancement
Ordonnancement préemptif
Ordonnancement selon la durée de calcul restante :

temps restant le plus court d'abord
Shortest Remaining Time (SRT)
P1
CPU
Ordonnancement sans notion de priorité :

temps-partagé avec politique du tourniquet P3 P2
Round-Robin (RR)
Ordonnancement à priorités (statiques ou dynamiques) :

la tâche la plus prioritaire obtient le processeur
84
Ordonnancement
Ordonnancement First Come First Served (FCFS)
Principe : Les processus sont ordonnancés selon leur ordre d'arrivée
Exemple (P1, P2, P3 et P4 arrivent dans cet ordre à t = 0) :
85
Ordonnancement
Ordonnancement First Come First Served (FCFS)
Intérêts :
Algorithme facile à comprendre
Faible complexité d'implémentation (une seule liste chaînée)
Inconvénients :
Pas de prise en compte de l’importance relative des processus
Temps d'attente du processeur généralement important
86
Ordonnancement
Ordonnancement Shortest Job First (SJF)
Principe : Le processus dont le temps d'exécution est le plus court

est ordonnancé en priorité
Exemple (P1, P2, P3 et P4 arrivent à t = 0) :
87
Ordonnancement
Ordonnancement Shortest Job First (SJF)
Intérêts :
SJF réduit le temps d'attente des processus
Utilisation limitée à des environnements et à des applications spécifiques
Inconvénients :
Algorithme optimal uniquement dans le cas où tous les processus sont
disponibles simultanément
88
Ordonnancement
Ordonnancement Shortest Remaining Time (SRT)
Principe : Le processus dont le temps d'exécution restant est le plus

court parmi ceux qui restent à exécuter, est ordonnancé en premier
Exemple (P3 et P4 arrivent à t = 0; P2 à t = 20; P1 à t = 50) :
89
Ordonnancement
Ordonnancement Shortest Remaining Time (SRT)
Intérêts :
SRT minimise le temps d'attente moyen des processus les plus courts
Utilisation limitée à des environnements et à des applications spécifiques
Inconvénients :
Non équité de service : SRT pénalise les processus longs
Possibilité de famine pour les processus longs
90
Ordonnancement
Ordonnancement temps-partagé (Round-Robin)
Principe : allocation du processeur par tranche (quantum) de temps

Exemple (q=20, n=4) :
Chaque tâche obtient le processeur au bout de (n-1)*q unités de

temps au plus
91
Ordonnancement
Ordonnancement temps-partagé (Round-Robin)
Intérêts :
Equité de l’attribution du processeur entre toutes les tâches
Mise en œuvre simple
Inconvénients :
Pas de prise en compte de l’importance relative des tâches
Difficulté du choix de la tranche de temps
Si q est trop grand, Round-Robin devient équivalent à FIFO
Si q est trop petit, il y a augmentation du nombre de changements
de contexte !
92
Ordonnancement
Ordonnancement à priorités statiques
Principe : allocation du processeur selon des priorités statiques

(numéros affectés aux processus pour toute la vie de l'application)
Exemple ( priorités(P1, P2, P3, P4)=(3,2,0,1) ) :
Dans certains systèmes, l'échelle des priorités est inversée

(0 est alors la priorité la plus faible)
93
Ordonnancement
Ordonnancement à priorités statiques
Intérêts :
Prise en compte de l'importance relative des processus
Mise en œuvre simple
Inconvénients :
Problèmes de blocages durant des périodes de temps illimitées
Problèmes de famines des processus de moindres priorités
94
Ordonnancement
Ordonnancement sous Linux (1)
Noyau Linux 2.6
3 algorithmes d'ordonnancement différents :

un pour les processus conventionnels
SCHED_NORM
deux pour les processus temps réel
SCHED_FIFO
SCHED_RR
2 échelles de niveaux de priorités :

une pour les processus conventionnels
une pour les processus temps réel
95
Ordonnancement
Chaque processus conventionnel possède :
Une priorité statique (PS)

valeur entière comprise entre 101 et 139
Un quantum de base (QB)

déterminé à partir de sa priorité statique
Si PS < 120, QB = (140 – PS) * 20
Si PS ≥ 120, QB = (140 – PS) * 5
Une priorité dynamique (PD)

déterminée à partir de sa priorité statique et de son caractère interactif
PD = max(100, min(PS - bonus + 5, 139))
Recalculée toutes les 20ms
96
Ordonnancement
Détermination du bonus :
Temps de sommeil moyen Bonus
Entre 0 et 100ms 0
Entre 100 et 200ms 1
1 seconde 10
97
Ordonnancement
L'ordonnanceur ordonne les processus en fonction de leur priorité statique
L'ordonnanceur choisit les processus en fonction de leur priorité dynamique
La sélection des processus s'effectue en temps constant : O(1)
Les processus peuvent être préemptés
Cas multiprocesseur : une file de processus par processeur
Pour aller plus loin...
/usr/src/linux2.6.x/kernel/sched.c
98
Plan du cours
Programmation shell
Ordonnancement
Gestion de E/S
99
Contexte (1)
Processus concurrents vs. Processus distants
Processus Processus Processus Processus

utilisateur utilisateur utilisateur utilisateur
Noyau du SE Noyau du SE Noyau du SE
Machine Machine Machine
Communications intra-système Communications inter-système
100
Contexte (2)
Plusieurs processus → accès concurrents aux ressources
Une ressource désigne toute entité dont a besoin un processus pour

s'exécuter :
ressource matérielle (processeur, périphérique, etc.)
ressource logicielle (variable)
3 phases pour l'exploitation d'une ressource par un processus :

sollicitation de la ressource
utilisation de la ressource
libération de la ressource
101
Contexte (3)
Une ressource est dite critique lorsque des accès concurrents à cette
ressource peuvent mener à un état incohérent
On parle aussi de situation de compétition (race condition) pour décrire

une situation dont l'issue dépend de l'ordre dans lequel les opérations sont
effectuées
Une section critique est une section de programme manipulant une

ressource critique
Un mécanisme d'exclusion mutuelle sert à assurer l'atomicité des

sections critiques relatives à une ressource critique
102
Accès aux ressources critiques (1)
Cas d'incohérence de données : problème de la synchronisation relative

de l'exécution des processus
process#1 process#2
lire (N, Account)

lire (N, Account)
N :=N + 100
écrire (N, Account)
N :=N + 100
écrire (N, Account)
Process#2 ne doit pas accéder à N tant que process#1 l'utilise !

103
Solution par exclusion mutuelle :

Variable Compte : entier
Procédure Credit (somme_à_créditer : entier)

Début
Début_section_critique()
Compte = Compte + somme_à_créditer
Fin_section_critique()
Ecrire (« Opération de crédit effectuée »)
Fin
Procédure Débit (somme_à_débiter: entier)
Début
Début_section_critique()
Compte = Compte - somme_à_débiter
Fin_section_critique()
Ecrire(« Opération de débit effectuée »)
Fin
104
Cas d'interblocage : ensemble de processus attendant chacun une

ressource déjà possédée par un processus de l'ensemble
utilise Ressource#1
process#1 attend process#2
attend utilise
Ressource#2
L'attente est infinie
105
Cas de coalition et famine : ensemble de processus monopolisant des

ressources au détriment d'autres processus.
process#3 process#2
attend utilise
Ressource#1 Ressource#2
process#1 process#4
utilise attend
L'attente est indéfinie

106
Paradigmes de concurrence
Problème des producteurs/consommateurs
Problème des lecteurs/rédacteurs
Problème des philosophes
107
Problème des producteurs/consommateurs (1)
Un ensemble de processus, divisés en deux catégories, partagent une

zone mémoire
Les premiers (producteurs) remplissent la mémoire partagée avec des

éléments
Les seconds (consommateurs) utilisent ces éléments et les retirent de

la mémoire
Exemple : la file d'impression
108
Problème des producteurs/consommateurs (2)
Structure du système producteurs/consommateurs :
109
Problème des lecteurs/rédacteurs (1)
Un ensemble de processus, divisés en deux catégories, partagent une

zone mémoire
Certains processus (les lecteurs) font des accès en lecture seule à

cette zone
D'autres processus (les rédacteurs) modifient le contenu de cette zone
Les rédacteurs sont parfois appelés écrivains
110
Problème des lecteurs/rédacteurs (2)
Principe :
Lorsqu'un rédacteur accède à la mémoire partagée, aucun autre processus

(lecteur ou rédacteur) ne doit y avoir accès
Les lecteurs peuvent être plusieurs à utiliser la zone en même temps
La mémoire partagée doit être protégée par exclusion mutuelle
Les lecteurs n'ont besoin de cette exclusion mutuelle que dans le cas
où aucun autre lecteur n'utilise la mémoire
Utilisation d'un compteur
111
Problème des philosophes (1)
5 philosophes passent leur vie à manger et à penser
Pour manger, ils ont besoin de 2 fourchettes mais il n'y a que 5 fourchettes
112
Problème des philosophes (2)
Principe :
Chaque philosophe a 3 états : « Je pense », « J'ai faim », « Je mange »

par lesquels il passe toujours dans cet ordre
Lorsqu'il a faim, un philosophe ne peut manger que si ses 2 voisins ne

mangent pas, sinon il attend
Lorsqu'il termine de manger, le philosophe réveille ses voisins et se remet

à penser
113
Résolution des problématiques
Comment gérer les accès concurrents aux ressources ?
Introduction de nouveaux mécanismes
- de communication
- de synchronisation
114
Communications inter-processus
Inter-Process Communication (IPC) : méthodes permettant à plusieurs

processus de communiquer entre eux
3 catégories de mécanismes :
outils permettant aux processus de s'échanger des données
les fichiers
la mémoire partagée
outils permettant de synchroniser des processus
les sémaphores
les signaux
outils permettant d'échanger des données et de synchroniser des processus
les tubes
les files d'attente de messages
115
Communication par fichier (1)
Les fichiers constituent la manière primitive de communication :

process#2
process#1
-------
process#3
-------
--------
-------
------
Approche coûteuse (accès au système de fichier du disque)

Afin d'éviter les accès concurrents en lecture / écriture, on procède à
des verrouillages
116
Communication par fichier (2)
Verrouillage de tout le fichier :
flock()
LOCK_SH : verrouillage en mode partagé
LOCK_EX : verrouillage en mode exclusif
Verrouillage d'une partie du fichier :
lockf()
F_TEST : teste si une zone est verrouillée
F_LOCK : verrouille une zone
fcntl()
117
Communication par mémoire partagée (1)
Un segment de mémoire peut être simultanément attaché à l'espace virtuel

de plusieurs processus, ou plusieurs fois à des adresses différentes d'un
même processus
process#1 process#2
Espace d'adressage
du processus
Segment de
mémoire partagée
118
Communication par mémoire partagée (2)
Primitives C de gestion d'un segment de mémoire partagée :
shmget() : création ou accès à un segment de mémoire existant
shmat() : attachement à l'espace d'adressage d'un processus
shmdt() : détachement du segment de mémoire partagée de l'espace

d'adressage d'un processus
shmctl() : contrôle du segment (permissions d'accès, swapping, etc.)
IPC_STAT
IPC_SET
SHM_LOCK
SHM_UNLOCK
...
119
Synchronisation par sémaphore (1)
Les sémaphores sont utilisés dans le contrôle d'accès à une ressource
Un sémaphore est une structure de données

contenant un compteur (valeur entière non négative)
gérant une file d'attente de processus attendant qu'advienne
une condition particulière propre au sémaphore
compteur
Sémaphore
Sem
liste d'attente des processus

bloqués sur le sémaphore
120
Types de synchronisation possibles :
Exclusion mutuelle
Section critique
process#1 process#2
Barrière de synchronisation
process#1 process#2
 
121
1ère opération : test de prise du sémaphore (« Puis-je ?)
Sem.P() : si (Sem.compteur>0)
alors Sem.compteur = Sem.compteur-1
sinon insère_ce_processus(Sem.file)
finsi
P3
Sem.P() 0 compteur 0 compteur
P8 P5 P3 P8 P5
liste d'attente des processus liste d'attente des processus
bloqués sur le sémaphore bloqués sur le sémaphore
122
2ème opération : libération du sémaphore (« Vas-y ! »)
Sem.V() : Sem.compteur = Sem.compteur+1

si (Sem.compteur > 0)
alors extrait_un_processus(Sem.file)
finsi
P3
Sem.V() 0 compteur 1 compteur
P5 P5
liste d'attente des processus liste d'attente des processus
bloqués sur le sémaphore bloqués sur le sémaphore
123
Types de sémaphores :
Sémaphore binaire : implémentation de l'exclusion mutuelle
le compteur ne peut admettre que les valeurs 0 ou 1

le compteur doit être initialisé à 1
Sémaphore compteur : implémentation de la barrière de synchronisation
Le compteur doit être initialisé à 0
124
Primitives C de gestion des sémaphores UNIX (IPC System V) :
semget()
création d'un tableau de sémaphores
semop()
test de prise d'un sémaphore (sem.P())
libération d'un sémaphore (sem.V())
semctl()
initialisation d'un sémaphore
suppression d'un sémaphore
125
Synchronisation par signaux (1)
Les signaux permettent d'avertir simplement un processus de l'arrivée

d'un événement
process#1
signal
Ctrl-C
Noyau du SE
Les signaux sont limités au rôle de notification d'événement
126
A chaque signal est associé un comportement par défaut :
abort : génération d'un fichier core et arrêt du processus
exit : terminaison du processus sans génération d'un fichier core
ignore : le signal est ignoré
stop : suspension du processus
continue : reprendre l'exécution si le processus a été suspendu
Il existe environ 32 signaux prédéfinis identifiés par un nom et un numéro
127

Numéro Nom Comportement par défaut
1 SIGUP envoyé lors de la déconnexion
2 SIGINT interruption clavier
3 SIGQUIT quitter depuis le clavier
6 SIGABRT terminaison anormale
8 SIGFPE erreur opération en virgule flottante
9 SIGKILL destruction inconditionnelle du processus
10 SIGUSR1 à disposition de l'utilisateur
11 SIGSEGV référence mémoire invalide
12 SIGUSR2 à disposition de l'utilisateur
13 SIGPIPE erreur dans un tube (écriture sans lecteur)
14 SIGALARM signal d'horloge
15 SIGTERM terminaison normale d'un processus
18 SIGCONT reprise d'exécution, si stoppé
19 SIGSTOP stoppe l'exécution d'un processus
128
2 façons d'envoyer un signal à un processus :
Un caractère de contrôle :
CRTL-C envoie SIGINT (interruption)
CRTL-Z envoie SIGSTOP (suspension)
CRTL-\ envoie SIGQUIT (fin)
En ligne de commande :
kill [-no_signal] no_processus
kill -9 4014
kill [-nom_signal] no_processus

kill -SIGUSR1 2584
129
Modification du comportement par défaut d'un signal :
trap 'instruction1; instruction2;...' nom_signal

trap 'echo fini;exit 1' SIGUSR1
Primitives C de gestion des signaux :
kill() : envoie un signal vers un processus
sigaction() : spécifie une action associée à un signal
130
Echanges et synchro. par tubes (1)
Un tube est un flux de données permettant l'échange unidirectionnel

de données entre deux processus s'exécutant sur une même machine
process#1 process#2
Les processus souhaitant communiquer doivent être de la même famille

(ex. père/fils)
Les tubes peuvent être considérés comme des fichiers ouverts (sans
l'inconvénient des accès coûteux au système de fichier du disque)
131
Echanges et synchro. par tubes (2)
Utilisation simple en langage shell (opérateur '|')

ls | more
Primitives C pour la gestion des tubes :
pipe() : création d'un tube (renvoie une paire de descripteurs du fichier)
write() : écriture dans un tube
read() : lecture du contenu d'un tube
close() : suppression d'un tube
132
Echanges et synchro. par files de messages (1)
Les files de messages permettent une communication indirecte entre

processus (mécanisme de « boîte aux lettres »)
process#1 process#2 process#3
     
process#4 process#5
133
Deux aspects sont à gérer :
la communication
identification unique du destinataire et de l'expéditeur du message
description exacte des données
description de l'adressage
la synchronisation
envoi bloquant ou non
réception bloquante ou non
priorité des messages
Un message ne peut être lu qu'une seule fois

134
Primitives C de gestion des files de messages (type IPC System V) :
msgget()
création d'une nouvelle file de messages
accès à une file de messages existante
msgsend()
envoi d'un message dans une file
msgctl()
contrôle d'une file (suppression, permissions, etc.)
135
Primitives C de gestion des files de messages (type POSIX) :

mq_open()
création d'une nouvelle file de messages
accès à une file de messages existante
mq_close()
fermeture d'une file de messages (sans la détruire)
mq_unlink()
destruction d'une file de messages
mq_send() / mq_timedsend()
envoi d'un message dans une file
mq_receive() / mq_timedreceive()
récupération d'un message dans une file
mq_getattr()
gestion des attributs d'une file de messages
136
Conclusion sur les mécanismes IPC
Mécanismes divers et variés répondant plus ou moins bien aux problèmes

de communication inter-processus
Charge au développeur de choisir quels mécanismes utiliser en fonction :

des besoins de l'application
du coût de développement
Complexité du développement vs. performance du programme
137
Plan du cours
Programmation shell
Ordonnancement
Gestion de E/S
138
Les concepts de base (1)
On appelle « Mémoire » tout composant électronique capable de stocker

temporairement des données
Caractéristiques principales d'une mémoire :

la capacité
le temps d'accès
le temps de cycle
le débit
la non volatilité
Mémoire idéale (dans l'absolu) ?

139
3 types de mémoires :
Mémoire morte (appelée également mémoire non volatile)
mémoire ROM (Read-Only Memory)
mémoire ne s'effaçant pas en absence de courant électrique
mémoire conservant les données nécessaires au démarrage de l'ordinateur
temps d'accès de l'ordre de 150ns
Mémoire vive (appelée également mémoire volatile)
mémoire RAM (Random Access Module)
données ne perdurant pas en l'absence de courant électrique
2 types de mémoire RAM : DRAM et SRAM
temps d'accès pour la DRAM de l'ordre de 50ns
temps d'accès pour la SRAM de l'ordre de 10ns
Mémoire flash
compromis entre la mémoire RAM et la mémoire ROM
non volatilité de la mémoire morte
accès en lecture/écriture de la mémoire vive
140
2 niveaux de gestion de la mémoire :
Niveau matériel
les registres du processeur
la mémoire cache
Niveau système d'exploitation

la mémoire principale (appelée également mémoire centrale ou interne)
la mémoire secondaire (appelée également mémoire de masse ou physique)
Rôle du gestionnaire de mémoire du SE

141
Le gestionnaire de mémoire du SE
Objectifs du gestionnaire de mémoire du système d'exploitation :
Partager la mémoire (système multi-tâche)
Allouer des blocs de mémoire aux différents processus
Protéger les espaces mémoire utilisés
Optimiser la quantité de mémoire disponible
Mécanisme + Mécanismes
de mémoire virtuelle de découpage de la mémoire
142
La mémoire virtuelle (1)
La mémoire virtuelle est une technique permettant d'exécuter des

programmes dont la taille excède la taille de la mémoire réelle
La mémoire virtuelle permet :
d'augmenter le nombre de processus présents simultanément en mémoire

centrale
de mettre en place des mécanismes de protection mémoire
de partager la mémoire entre processus
Mécanisme mis au point dans les années 60
143
Une partie de l'espace d'adressage d'un processus peut être enlevé

temporairement de la mémoire centrale au profit d'un autre (swapping)
process#1
espace d'adressage
de l'utilisateur
process#2
espace d'adressage
du noyau OS
144
Illustration du mécanisme de va-et-vient (swapping)
145
Au lancement d'un processus, son espace d'adressage est majoritairement

stocké en mémoire secondaire
Au fur et à mesure de l'exécution du processus, des parties de son espace
d'adressage sont chargées en mémoire principale
146
Les adresses virtuelles doivent être traduites en adresses physiques

Cette traduction est assurée par un circuit matériel spécifique pour la
gestion de la mémoire :
la MMU (Memory Management Unit)
adresses physiques Bus du système
MMU
Mémoire Disque
adresses principale
virtuelles CPU
147
Les mécanismes de découpage de la mémoire
La mémoire principale peut être découpée de 3 façons : Mémoire
par pagination
elle consiste à diviser la mémoire en blocs, et les programmes en
pages de longueur fixe.
par segmentation
les programmes sont découpés en parcelles ayant des longueurs
variables appelées segments.
par segmentation paginée

certaines parties de la mémoire sont segmentées, d'autres paginées
148
La pagination (1)
La mémoire virtuelle et la mémoire physique sont structurées en unités

d'allocation
L'espace d'adressage virtuel est découpé en pages
L'espace d'adressage physique est découpé en cadres
Taille d'une page = taille d'un cadre
La taille d'une page est fixe (de 2Ko à 16Ko)
Toutes les pages sont de la même taille
Il peut y avoir plus de pages que de cadres (c'est là tout l'intérêt)
149
La pagination (2)
Exemple :
150
La pagination (3)
Une adresse virtuelle est définie par : Adresse virtuelle

Numéro de page déplacement
un numéro de page
un déplacement dans la page Mécanisme de Identité
translation
Une adresse physique est définie par :

Numéro de cadre déplacement
un numéro de cadre Adresse physique
un déplacement dans le cadre
Un mécanisme de traduction assure la conversion des adresses virtuelles

en adresses physiques, en consultant une table des pages, pour connaître
le numéro du cadre qui contient la page recherchée
151
La pagination (4)
La table des pages virtuelles (TPV) est composée de plusieurs champs :

n
c e atio nce ion
Numéro de cadre n
se dif
ic e ct
le numéro de cadre de la page physique é o f é r ot e
Pr M Ré Pr
00 0x000E1000
un bit de présence 01
02
un bit de modification (M) 03

TPV
04
05
un bit de référence (R)
06
07
un bit de protection
152
La pagination (5)
- 3 pages de code
Exemple de partage de code entre processus - 2 pages de données
153
La pagination (6)
Verrouillage de pages
Les processus privilégiés (root) peuvent spécifier des zones de

leur espace virtuel non « swappables »
Applications
Processus temps réel
Applications multimédia
Traitement de données confidentielles
154
La segmentation (1)
Un segment mémoire est un espace d'adressage indépendant défini par

2 valeurs :
une adresse où il commence (aussi appelée base ou adresse de base)
une taille ou un décalage (aussi appelé limite ou offset)
L'adresse virtuelle d'une donnée est donc exprimée sous la forme :

adr_virtuelle = base : limite
Cette adresse virtuelle est traduite en adresse physique par le biais d'une
table des segments
155
La segmentation (2)
Il existe différents types de segments :
les segments de données statiques
les segments de données globales
les segments de code
les segments d'états de tâche
156
La segmentation (3)
Exemple de partage de segments entre processus :
157
Pagination vs. segmentation
Pagination :
sert à obtenir un grand espace d'adressage linéaire sans avoir à acheter

de la mémoire physique
Segmentation :
permet la séparation des programmes et des données dans des espaces

d'adressage logiquement indépendants
facilite le partage et la protection
158
La segmentation paginée
Chaque segment est composé d'un ensemble de pages
Une adresse virtuelle est définie par :

un numéro de segment
un numéro de page
un déplacement dans la page
La traduction des adresses virtuelles en adresses physiques est réalisée

grâce à une table des segments et une table des pages
Adr. virtuelle
Unité de Adr. linéaire
Unité de Adr. physique
segmentation pagination
159
Problèmes communément rencontrés
La fragmentation mémoire
Les défauts de pages
160
La fragmentation (1)
Une mémoire fragmentée est une mémoire dans laquelle plusieurs blocs
de mémoire non contigus sont libres
La fragmentation interne dans les systèmes paginés

entre chaque partition de taille fixe, un peu de mémoire est perdue
La fragmentation externe dans les systèmes segmentés

des espaces entre les segments existent suite au retrait de programmes
Il existe des méthodes de compaction mais généralement coûteuses
161
Illustration de la fragmentation interne :
Mémoire Un process A
divisée en demande un
pages de 4Ko bloc de 5Ko
5Ko utilisés par

le processus A
3Ko inutilisés
tant que 5Ko
2 pages de non libérés par A
4 Ko sont
allouées
162
Illustration de la fragmentation externe :
Blocs de
mémoire
contiguës
contigus
B libère C demande plus
alloués
sa mémoire de mémoire qu'il
par A, B et C
n'y en a de
contiguë donc
celle-ci reste
inutilisée
163
Les défauts de pages
Si une page virtuelle n'est pas présente en mémoire physique, il se produit

un défaut de page
Le système d'exploitation doit alors recharger la page manquante depuis
le disque en plaçant éventuellement une autre page physique en mémoire
secondaire
Si la mémoire physique est pleine :
il faut retirer de la mémoire physique une page (remplacement)
choisir une page « victime »
si elle a été modifiée, la réécrire sur le disque
modifier les indicateurs de présence dans la TPV
Puis, dans tous les cas :
charger la page référencée en mémoire physique (placement)
modifier les indicateurs de présence dans la TPV
164
Les algorithmes de remplacement de page
Objectif : choisir la page à retirer de manière à minimiser le nombre de

défauts de page
Algorithmes existants :
algorithme de remplacement aléatoire

algorithme de Belady (optimal)
algorithme FIFO
algorithme FINUFO
algorithme LRU
algorithme NRU
165
L'algorithme de Belady
Principe : choisir la page qui sera référencée le plus tard possible dans
le futur
Stratégie théorique et impossible à mettre en oeuvre dans la réalité
Algorithme optimal
Algorithme servant de base de référence pour les autres stratégies
Pages
demandées
3 cadres de
mémoire physique
temps
166
L'algorithme FIFO
Principe : choisir la page la plus ancienne en mémoire
Stratégie qui ne tient pas compte de l'utilisation de chaque page
Algorithme rarement utilisé car il génère beaucoup de défauts de page
Pages
demandées
3 cadres de
mémoire physique
temps
167
L'algorithme FINUFO
Principe : algorithme FIFO + examen du bit de référence

bit de référence à 0 : choix de la page
bit de référence à 1 : on donne une seconde chance à la page
Les pages en mémoire sont mémorisées dans une liste circulaire en

forme d'horloge
F
B
J
D
K
A
G
H
I
C
E
L
168
L'algorithme FINUFO
Exemple :
Pages
demandées
3 cadres de
mémoire physique
temps
169
L'algorithme LRU
Principe : choisir la page la moins récemment utilisée
Stratégie plus complexe à implémenter
Algorithme coûteux mais efficace
Pages
demandées
3 cadres de
mémoire physique
temps
170
L'algorithme NRU
Principe : examiner les bits de référence (R) et de modification (M)
(R,M)=(0,0)
(R,M)=(0,1)
(R,M)=(1,0)
(R,M)=(1,1)
Algorithme utilisé dans Mac OS

171
L'anomalie de Belady
L'augmentation du nombre de cadres peut se traduire par un incrément

du nombre de défauts de page
Algorithme FIFO 9 défauts de page

avec 3 cadres de pages
Algorithme FIFO 10 défauts de page !

avec 4 cadres de pages
L'algorithme LRU ne rencontre pas ce problème
172
La mémoire sous Linux (1)
Le format des fichiers exécutables est divisé en régions (ou zones) :
Type du fichier (les 2 premiers octets)
Zone de code (.text)
Zone des données (.data)
Zone des données non initialisées (.bss)
Zone de la pile
Chaque région est constitué d'un ensemble de pages de 4Ko
Le gestionnaire de mémoire est un système de segmentation paginée

173
L'espace d'adressage mémoire d'un processus est organisé comme suit :

-
pile
pile
tas
espace d'adressage BSS données non initialisées
de l'utilisateur
DATA données initialisées
TEXT instructions
espace d'adressage Noyau OS

du noyau
+
174
Cartographie mémoire d'un processus

affichage du fichier maps
cat /proc/pid_process/maps
cat /proc/1/maps
08048000-0805e000 r-xp 00000000 08:05 1212502 /sbin/init
0805e000-0805f000 rw-p 00015000 08:05 1212502 /sbin/init
0805f000-0818b000 rw-p 0805f000 00:00 0 [heap]
b7e7a000-b7e7b000 rw-p b7e7a000 00:00 0
b7e7b000-b7fc4000 r-xp 00000000 08:05 169844 /lib/tls/i686/cmov/libc-2.7.so
b7fc4000-b7fc5000 r--p 00149000 08:05 169844 /lib/tls/i686/cmov/libc-2.7.so
b7fc5000-b7fc7000 rw-p 0014a000 08:05 169844 /lib/tls/i686/cmov/libc-2.7.so
b7fc7000-b7fca000 rw-p b7fc7000 00:00 0
b7fd7000-b7fd9000 rw-p b7fd7000 00:00 0
b7fd9000-b7fda000 r-xp b7fd9000 00:00 0 [vdso]
b7fda000-b7ff4000 r-xp 00000000 08:05 1114565 /lib/ld-2.7.so
b7ff4000-b7ff6000 rw-p 00019000 08:05 1114565 /lib/ld-2.7.so
bfd18000-bfd2d000 rw-p bffeb000 00:00 0 [stack]
175
Informations sur l'état de la mémoire utilisée par le processus

affichage du fichier statm
Exemple :
cat /proc/pid_process/statm
cat /proc/self/statm
734 148 126 7 0 61 0
176
Etat actuel d'un processus (affichage du fichier status) :

cat /proc/pid_process/status
cat /proc/6252/status
Name: bash
State: S (sleeping)
Tgid: 6252
Pid: 6252
PPid: 6248
[...]
VmPeak: 5956 kB
VmSize: 5956 kB
VmLck: 0 kB
VmHWM: 3196 kB
VmRSS: 3196 kB
VmData: 1840 kB
VmStk: 84 kB
VmExe: 668 kB
VmLib: 1784 kB
VmPTE: 12 kB
Threads: 1
[...] 177
Statistiques sur l'usage global de la mémoire virtuelle du système :
appel système vmstat
Exemple :
vmstat nb_secondes nb_fois
vmstat 5 10
procs ---------memory---------- --swap-- --io--- --system- ---cpu----
r b swpd free buff cache si so bi bo in cs us sy id
. . .
1 0 13344 1444 1308 19692 0 168 129 42 1505 713 20 11 69
1 0 13856 1640 1308 18524 64 516 379 129 4341 646 24 34 42
3 0 13856 1084 1308 18316 56 64 14 0 320 1022 84 9 8
178
Autres appels système relatifs à la gestion de mémoire :
brk(adr)
modifie la taille d'un segment de données
mmap(adr, lg, prot, flags, df, offset)

mappe un fichier en mémoire
munmap(adr, lg)
supprime le mappage d'un fichier
179
Plan du cours
Programmation shell
Ordonnancement
Gestion de E/S
180
Gestion des E/S
Enjeux liés à la gestion des E/S (1)
La gestion des E/S par le système d'exploitation est un véritable défi lié
aux différences multidimensionnelles des périphériques :
rapidité du périphérique
volume des informations
service proposé
direction du flux d'informations
protocole de communication
181
Gestion des E/S
Débits de données de certains périphériques courants (2003) :
Périphérique Débit de données

Clavier 10 octets/s
Souris 100 octets/s
Modem 56K 7 ko/s
Imprimante laser 100 ko/s
Scanner 400 ko/s
USB 1.5 Mo/s
CD-Rom 40x 6 Mo/s
Ecran XGA 60 Mo/s
Disque IDE 5 Mo/s
Disque SCSI Ultra 2 80 Mo/s

182
Gestion des E/S
Le système d'exploitation doit :
offrir de bonnes abstractions aux programmes
gouverner leur utilisation par les processus
coordonner efficacement les périphériques
Soucis d'uniformisation de l'interface offerte par le SE pour les E/S
183
Gestion des E/S
Les périphériques d'E/S (1)
Un périphérique d'E/S est un matériel informatique assurant une

communication entre l'unité centrale de l'ordinateur et le monde extérieur
On distingue 3 types de périphériques :
les périphériques d'entrée
les périphériques de sortie
les périphériques d'entrée/sortie
Les périphériques peuvent être internes ou externes
184
Gestion des E/S
Exemples de périphériques d'entrée
Dispositifs de pointage
Dispositifs d'acquisition
185
Gestion des E/S
Exemples de périphériques de sortie
186
Gestion des E/S
Exemples de périphériques d'entrée/sortie
187
Gestion des E/S
Les périphériques d'E/S se répartissent en 2 catégories :
les périphériques par blocs
stockent des informations dans des blocs de taille fixe

chaque bloc possède une adresse propre
exemples : disques, bandes magnétiques, etc.
les périphériques par caractères
acceptent et fournissent un flot de caractères

ne sont pas adressables
exemples : imprimantes, interfaces réseaux, souris, etc.
188
Gestion des E/S
Les périphériques d'E/S sont généralement constitué :
d'un composant mécanique

ex : un moniteur
d'un composant électronique
ex : une carte graphique

contrôleurs
de périphérique
Les 2 composants peuvent être intégrés
189
Gestion des E/S
Chaque périphérique d'E/S connecté à un ordinateur doit disposer d'un

programme spécifique pour le contrôler : le pilote de périphérique
Interface entre le matériel et le système d'exploitation (traducteurs)
Rôles d'un pilote d'E/S :
traitement des requêtes émanant du logiciel
envoi des commandes au contrôleur de périphérique
vérification de leur bon acheminement
190
Gestion des E/S
Les pilotes d'E/S doivent :

être indépendants par rapport au matériel
posséder une désignation universelle
gérer les erreurs non résolues par le contrôleur
Les pilotes d'E/S assure la communication avec les périphériques selon

l'un des 4 protocoles élémentaires suivants :
l'attente active
la scrutation
les interruptions
l'accès direct à la mémoire (DMA)
191
Gestion des E/S
Architecture de contrôle des E/S
Espace Programme
utilisateur utilisateur
Partie du système d'exploitation

indépendante du matériel
Espace
noyau
Pilote Pilote Pilote
vidéo d'imprimante de son
Contrôleur Contrôleur Contrôleur

Matériel vidéo d'imprimante de son
Périphériques
192
Gestion des E/S
Les disques
Grande variété de types de disques :
les disques optiques

CD-ROM
CD enregistrables
DVD
DVD enregistrables
les disques magnétiques
disquettes
disques durs
193
Gestion des E/S
Les disques optiques
Principe des disques optiques (rappels) :
Alternance de creux et de méplats disposés en une spirale continue
Sillon
en spirale
Secteur
194
Gestion des E/S
Les disques magnétiques (1)
Principe des disques magnétiques (rappels) :

Piste
Segment
Secteur
Secteur Tête
Bras
Piste Cylindre
195
Gestion des E/S
Les disques magnétiques (2)
Quelques chiffres :
Paramètres Disquette IBM Disque dur WD

Nb de cylindres 40 10.601
Pistes par cylindre 2 12
Secteurs par piste 9 281
Secteurs par disque 720 35.742.000
Octets par secteurs 512 512
Capacité du disque 360 ko 18,3 Go
196
Gestion des E/S
Cas du disque dur (1)
Facteurs clés des performances d'un disque dur :
temps de positionnement S
temps de rotation R
temps de transfert T
Temps d'accès total A :
A = S + R + T
197
Gestion des E/S
Cas du disque dur (2)
Objectif : réduire au maximum le temps d'accès moyen au disque
Comportement du pilote de périphérique :
reçoit les requêtes émanant du logiciel
choisit la prochaine requête à traiter
vérifie la validité des paramètres de la requête
détermine les opérations que le contrôleur doit exécuter
traduit les requêtes d'E/S en termes concrets
198
Gestion des E/S
Algorithmes d'ordonnancement du bras du disque (1)
Principaux algorithmes existants :
FIFO
SSTF
SCAN et C-SCAN
LOOK et C-LOOK
F-SCAN
N-step SCAN
199
Gestion des E/S
FIFO : First In First Out

0 1 9 11 12 16 34 36
10
35
20
Requêtes : 1, 36, 16, 34, 9, 12
Ordre de service : 1, 36, 16, 34, 9, 12 18
25
3
Nb total de cylindres parcourus : 111
200
Gestion des E/S
SSTF : Shortest Seek Time First

0 1 9 11 12 16 34 36
3
Requêtes : 1, 36, 16, 34, 9, 12
7
Ordre de service : 12, 9, 16, 1, 34, 36
15
33
2
201
Gestion des E/S
SCAN : algorithme de l'ascenseur

0 1 9 11 12 16 34 36 49
18
Requêtes : 1, 36, 16, 34, 9, 12
2
Ordre de service : 12, 16, 34, 36, 9, 1
13
40
8

202
Gestion des E/S
C-SCAN : Circular SCAN

0 1 9 11 12 16 34 36 49
18
Requêtes : 1, 36, 16, 34, 9, 12
2
Ordre de service : 12, 16, 34, 36, 1, 9
13
49
1
8
203
Gestion des E/S
LOOK : SCAN avec changement de direction lorsqu'il n'y a plus de requêtes

en avant de la tête
0 1 9 11 12 16 34 36
18
Requêtes : 1, 36, 16, 34, 9, 12

2
Ordre de service : 12, 16, 34, 36, 9, 1
27

204
Gestion des E/S
C-LOOK : Circular LOOK

0 1 9 11 12 16 34 36
18
Requêtes : 1, 36, 16, 34, 9, 12

2
Ordre de service : 12, 16, 34, 36, 1, 9
35
8
205
Gestion des E/S
F-SCAN
2 sous-files de requêtes de longueur illimitée
lorsqu'une sous-file est en cours de traitement, les nouvelles requêtes

sont stockées dans l'autre sous-file
lorsque toutes les requêtes de la sous-file courante ont été traitées,

l'algorithme bascule sur l'autre sous-file
dans chaque sous-file les requêtes sont servies selon l'algorithme SCAN
206
Gestion des E/S
N-step SCAN
plusieurs sous-files de requêtes de taille maximale égale à N
traite uniquement le N premières requêtes d'une sous-file
lorsqu'une sous-file est en cours de traitement, les nouvelles requêtes

sont placées das la prochaine sous-file non remplie
dans chaque sous-file les requêtes sont servies selon l'algorithme SCAN
les sous-files sont traitées entre elles dans l'ordre FIFO
207
Gestion des E/S
Comment choisir le « bon » algorithme ?
SSTF est d'un usage courant du fait de sa simplicité
SCAN et C-SCAN sont d'autant plus intéressants que le nombre de

requêtes est élevé (charge disque importante)
SSTF et LOOK sont tous deux des compromis intéressants en tant

qu'algorithmes par défaut
La performance dépend du nombre et du type des requêtes
Les disques durs modernes assurent souvent eux-mêmes l'ordonnancement
208
Gestion des E/S
En résumé...
Le système d'exploitation fournit (à travers les pilotes de périphériques)

une abstraction du matériel d'E/S
L'interface fournie doit être simple et identique (si possible) pour tous
les périphériques
Sous Linux, tous les périphériques sont vus comme des fichiers spéciaux
dans l'arborescence :
/dev/cdrom : accès au CD-ROM
/dev/fd0 : accès au lecteur de disquette
/dev/hda : accès au premier disque dur
/dev/sda : accès à une clé usb
/dev/mouse : accès à la souris
209
Gestion des E/S
Pilotage logiciel des E/S
Primitives C de gestion des périphériques :
open() : ouvre l'accès à un périphérique
close() : ferme de l'accès à un périphérique
startio() : vérifie si un périphérique est actif
interrupt() : routine exécutée lorsque le périphérique envoie une interruption
ioctl() : met en oeuvre toute fonction spéciale pouvant être appliquée

au périphérique
210
Références
A. Tanenbaum, Systèmes d'exploitation, 2ème édition, Pearson Education,

2003.
M. Divay, UNIX, Linux et les systèmes d'exploitation, 2ème édition, Dunod,
2004.
J. Archer Harris, Systèmes d'exploitation, EdiScience, 2002.
A. Silberschatz, P.-B. Galvin, Operating System Concepts, 4ème édition,
Addison-Wesley, 1994.
C.-J. Theaker, G.-R. Brookes, Introduction aux systèmes d'exploitation :
Théorie et pratique, Eyrolles, 1987.
W. Stallings, Operating systems, Maxwell Macmillan International Editions, 1992.
J. Beauquier, B. Bérard, Systèmes d'exploitation : Concepts et algorithmes,
EdiScience, 1994.
211

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Systèmes d'exploitation

Introduction aux systèmes d'exploitation

Présentation générale d'UNIX

Introduction aux systèmes d'exploitation

Présentation générale d'UNIX

Rappels : structure matérielle d'un ordinateur

4. la mémoire vive (RAM)

5. les cartes d'extensions

7. le(s) lecteur(s) optique(s)

8. le(s) disque(s) dur(s)

Rôle d'un système d'exploitation (1)

Rôle d'un système d'exploitation (2)

Rôle d'un système d'exploitation (3)

Logiciel destiné à faciliter et simplifier l'utilisation d'un ordinateur

Interface entre l'utilisateur et le matériel (= abstraction des spécificités

Le SE gère les ressources matérielles

Le SE réalise 4 grands types de tâches :

Les concepts de base

Complexité d'un système d'exploitation

Nombre d'utilisateurs de l'ordinateur :

Nombre de processus à exécuter :

Partage des ressources (CPU, mémoire, réseau, périphériques, etc.)

Principaux systèmes d'exploitation aujourd'hui

Aperçu historique des systèmes d'exploitation (1)

Aperçu historique des systèmes d'exploitation (2)

GNU/Linux, Mac OS, BSD

Introduction aux systèmes d'exploitation

Présentation générale d'UNIX

UNIX est né au sein des laboratoires BELL (Filiale d'AT&T)

Développé à partir de 1969 par Ken Thompson et Dennis Ritchie

Dès 1973, UNIX est réécrit à 90% en langage C

En 1975, les sources d'Unix sont diffusées dans les universités

UNIX® est une marque déposée depuis 1994

Système à mémoire virtuelle

Un riche panel d'outils (plusieurs centaines)

Le système de fichiers UNIX

Sous UNIX, tout élément est représenté sous forme de fichier

Structure arborescente de fichiers

Accès aux fichiers

Chemin relatif au répertoire d'accueil (/home/queudet sur l'exemple) :

Chemin relatif au répertoire courant (programmes sur l'exemple) :

Permet de remonter d'un niveau dans l'arbre

Le fichier /etc/passwd contient toutes les informations relatives aux

Chacune de ses lignes possède le format spécial suivant :

Identifiant utilisateur Programme de démarrage

Les droits d'accès

3 catégories d'utilisateurs : 4 types de fichier :

3 types de droits : Les droits d'un fichier sont

Les droits d'accès en octal

Les commandes de base UNIX

A) Documentation en ligne (1)

L'accès à la documentation en ligne se fait via la commande man

Une page de manuel contient, entre autres, les rubriques suivantes :

A) Documentation en ligne (2)

Visualisation d'une page du manuel :

Recherche des pages qui se rapportent à un mot clé :

B) Navigation dans l'arborescence

Affichage du chemin absolu du répertoire courant :

Création d'un répertoire :

Suppression d'un répertoire vide :

C) Visualisation de fichiers (1)

Listage du contenu des répertoires et des informations sur les fichiers :

C) Visualisation de fichiers (2)

grep "c.e" textes/.txt