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Université Paris Diderot 2019–2020

MMAN2 - Analyse élémentaire II L1 Math, Math-Info

Corrigé TD 3

Rappel : Une fonction f est dite négligeable devant une autre fonction g au voisinage d’un point c, ce qui
s’écrit f = oc (g), si pour tout ε > 0, il existe un voisinage V de c tel que

∀ t ∈ V, |f (t)| ≤ ε|g(t)|.

Si la fonction g ne s’annule pas au voisinage de c, c’est-à-dire qu’il existe un voisinage V de c sur lequel g 6= 0,
alors cette condition revient à dire que la limite lim fg(x)
(x)
est zero.
x→c
c
La fonction f est dite équivalente à g au voisinage de c, ce qui s’écrit f ∼ g, si f − g = oc (g), autrement dit,
la différence entre f et g est négligeable devant g.
De nouveau, si la fonction g ne s’annule pas au voisinage de c, alors cette condition revient à dire que la
limite lim fg(x)
(x)
vaut 1.
x→c
c c c c c c
La relation ∼ est une relation d’équivalence, c’est-à-dire que l’on a f ∼ f , f ∼ g ⇒ g ∼ f , et f ∼ g, g ∼ h ⇒
c
f ∼ h.

Exercice 1.
+∞ −∞
Montrer que E(x) ∼ x et que E(x) ∼ x où E(x) désigne la fonction partie entière.

Par définition de la partie entière, on a

E(x) ≤ x < E(x) + 1,

donc
x − 1 < E(x) ≤ x.
Supposons d’abord que x > 0 on peut diviser par x et obtenir

1 E(x)
1− < ≤ 1.
x x
1
 E(x) +∞
Clairement lim 1− x = 1, on a alors lim x = 1, donc E(x) ∼ x.
x→+∞ x→+∞

Pour x < 0, quand on divise par x, on inverse les sens d’inégalité :

1 E(x)
1− > ≥ 1.
x x
E(x) −∞
De nouveau lorsque x → −∞ la limite à gauche est 1, on a lim x = 1, donc E(x) ∼ x.
x→−∞

1
Exercice 2.
1. Trouver un équivalent en 0 à x 7→ cos(sin x).

Comme la limite en 0 est lim cos(sin x) = 1 qui n’est pas 0, la fonction constante 1 est donc un équi-
x→0
0
valent, i.e. cos(sin x) ∼ 1.

1. Si deux fonctions f et g ont la même limite 0 en un point x0 , c’est-à-dire lim f (x) =


x→x0
x
lim g(x) = 0, on ne peut pas conclure que f ∼0 g. Un contre-exemple tout simple est x 7→ 0
x→xo
 et x 7→ x en 0 ;
(
x0 0 en 0
2. Il peut arriver que f ∼ g sans qu’il existe de limite en x0 , par exemple f (x) = , et
sin x1
g(x) = (1 + x) · f (x) (ou même tout simplement g(x) = f (x)).

p
2. Trouver un équivalent en 0 à x 7→ |2x − x2 |.

On a p p p
|2x − x2 | = 2|x| · |1 − x/2|.
Le deuxième terme a pour limite p
lim |1 − x/2| = 1.
x→0

p 0 p
On a donc |2x − x2 | ∼ 2|x|.

π

3. Trouver un équivalent en 0 à x 7→ tan 2x+1 .

π

Comme la limite de tan 2x+1 en 0 est tan π = 0, on ne peut donc pas conclure comme dans la pre-
mière question. Mais en π la fonction tan est dérivable avec dérivée tan0 π = 1/ cos2 π = 1. Par la définition
de la dérivée on a
f (x) = f (a) + f 0 (a) · x + oa (x − a).
On a donc
tan u = tan π + tan0 π · (u − π) + oπ (u − π) = u − π + oπ (u − π).
π π
Autrement dit, tan u ∼ u − π. Remplaçons u par 2x+1 , on obtient

π
 0 π 2πx 0
tan 2x+1 ∼ 2x+1 − π = − 2x+1 ∼ −2πx.

π
 0
On conclut que tan 2x+1 ∼ −2πx.

Remarque. On peut soit calculer directement la dérivée de cette fonction en 0, qui donne −2π :
π
0 −2π
π
0 2x+1 (2x+1)2
tan 2x+1 = π
 = π

cos2 2x+1 cos2 2x+1

qui vaut −2π quand x = 0. De nouveau par la définition de la dérivée,


π

tan 2x+1 = 0 + (−2π) · x + o0 (x) = −2πx + o0 (x) = −2πx + o0 (−2πx).

2
On peut donc conclure que −2πx est un équivalent (c.f. aussi l’exercice 3).

4. Trouver un équivalent en 0 à x 7→ ln | sin x|.

On a lim | sin x| = 0 et lim ln u = −∞, donc par composition lim ln | sin x| = −∞.
x→0 u→0 x→0
0
On a sin x ∼ x, ou de manière équivalente,

sin x = x + o0 (x) = x · 1 + o0 (1) .

Donc 
ln | sin x| = ln |x| · |1 + o0 (1)| = ln |x| + ln |1 + o0 (1)|.
Comme lim ln |1 + o0 (1)| = ln 1 = 0 et lim ln |x| = −∞, la différence ln |1 + o0 (1)| est négligeable devant
x→0 x→0
0
ln |x|, on conclut que ln | sin x| ∼ ln |x|.

Exercice 3.
x
Montrer que si f est dérivable au point x0 et f 0 (x0 ) 6= 0 alors f (x) − f (x0 ) ∼0 (x − x0 )f 0 (x0 ).

Comme on a f 0 (x0 ) 6= 0, on peut faire la division

f (x) − f (x0 ) f (x) − f (x0 ) 1


0
= · 0 .
(x − x0 )f (x0 ) x − x0 f (x0 )
Alors par la définition de dérivée, la limite pour le premier terme lorsque x tend vers x0 est exactement
x
f 0 (x0 ). Donc la limite pour cette fraction vaut 1. On peut donc conclure que f (x) − f (x0 ) ∼0 (x − x0 )f 0 (x0 ).

Remarques.
1. C’est peut-être vu comme la formule de Taylor–Young à l’ordre 1 :

f (x) = f (x0 ) + f 0 (x0 ) · (x − x0 ) + ox0 (x − x0 ).

Pour obtenir la relation d’équivalence, il faut que la différence soit de ox0 f 0 (x0 ) · (x − x0 ) : c’est bien


le cas si f 0 (x0 ) 6= 0.
2. Même si ce n’est pas demandé, on peut regarder le cas f 0 (x0 ) = 0. Dans ce cas la fonction à droite
est identiquement nulle. Donc la seule possibilité est que la fonction à gauche l’est aussi : f est donc
forcément la fonction constante qui vaut f (x0 ) partout. En particulier, si f est une fonction non
constante mais admet une dérivée nulle en x0 , la relation d’équivalence dans cet exercice n’est jamais
vraie (par exemple x0 = 0 et f (x) = x2 ).

Exercice 4.
x x x
Montrer que si f ∼0 φ et g ∼0 ψ et si φ et ψ sont de même signe au voisinage de x0 , alors f +g ∼0 φ+ψ.

Par définition, dire que deux fonctions sont équivalentes au voisinage d’un point revient à dire que leur
différence est négligeable devant l’une d’eux. L’hypothèse nous dit donc que la différence entre f et φ est

3
négligeable devant φ et la différence entre g et ψ est négligeable devant ψ. Clairement la différence entre f + g
et φ + ψ est tout simplement la somme des deux différences :

(f + g) − (φ + ψ) = (f − φ) + (g − ψ).

On va montrer que chacun des deux termes est négligeable devant φ + ψ.

Utilisons le fait que φ et ψ soient de même signe au voisinage de x0 : la somme des deux est forcément
aussi de même signe. La valeur absolue de la somme est donc la somme des deux valeurs absolues, et va
majorer chacune des deux. Plus précisément, si on note s(x) ∈ {−1, 1} le signe commun de φ(x) et ψ(x),
alors
|φ(x)| + |ψ(x)| = s(x)φ(x) + s(x)ψ(x) = s(x)(φ(x) + ψ(x)) = |φ(x) + ψ(x)|.
Et en conséquence, |φ(x)| ≤ |φ(x)| + |ψ(x)| = |φ(x) + ψ(x)| et pareil |ψ(x)| ≤ |φ(x) + ψ(x)|.

Comme f − φ est négligeable devant φ, l’inégalité |φ| ≤ |φ + ψ| montre que f − φ est négligeable de-
vant φ + ψ aussi. Pareil g − ψ est elle aussi négligeable devant φ + ψ. On conclut alors que la somme
(f + g) − (φ + ψ) = (f − φ) + (g − ψ) est de nouveau négligeable devant φ + ψ, ce qui revient à dire que f + g
est équivalente à φ + ψ.

x2 +1
q √ +∞
Exemple. Comme lim x = lim 1 + x12 = 1, on a 1 + x2 ∼ x.
x→+∞ x→+∞
√ +∞
Puis comme (x 7→ x) et (x 7→ 1 + x2 ) sont de même signe positif sur R∗+ , on déduit de x ∼ x et
+∞ √ +∞ √
x ∼ 1 + x2 que 2x ∼ x + 1 + x2 .

Il faut faire bien attention que cet argument ne marche que lorsque φ et ψ sont de même signe au
voisinage de x0 , un fait qu’est utilisé dans la preuve. En général il n’est pas possible d’ajouter deux
 0
relations d’équivalence. Pour un simple contre-exemple, au voisinage de 0 on a 1 + x ∼ 1 et aussi
0
−1 ∼ −1, mais leurs sommes (1 + x) + (−1) = x et 1 + (−1) = 0 ne sont évidemment pas équivalentes
au voisinage de 0, du fait que 1 et −1 ne sont pas de même signe.

Exercice 6.
Montrer que √
x + 1 − x = o+∞ (x2 ).

On a √ r
x+1 1 1
lim = lim + 4 =0
x→+∞ x2 x→+∞ x 3 x
et
x 1
lim = lim = 0.
x→+∞ x2 x→+∞ x

Donc les deux termes sont de o+∞ (x2 ), ce qui signifie que la somme est aussi de o+∞ (x2 ).

4
Exercice 8.
−∞ +∞ +∞
1. Montrer que ch x ∼ e−x /2 et que sh x ∼ ex /2 puis que sh x ∼ ch x.

On a ch x = (ex + e−x )/2 = (e2x + 1) · e−x /2. Lorsque x tend vers −∞ on calcule la limite

lim e2x + 1 = 1.
x→−∞

−∞
Donc ch x ∼ e−x /2.

Pareil on a sh x = (ex − e−x )/2 = (1 − e−2x ) · ex /2, et la limite

lim 1 − e−2x = 1.
x→+∞

+∞
Donc sh x ∼ ex /2.
+∞ +∞
De façon analogue, on monterait ch x ∼ ex /2. Par la transitivité de ∼, on conclut que sh x ∼ ch x.

2. Donner des équivalents en 0 aux fonctions sh et ch.

Comme sh0 0 = 1, par la définition de dérivée on a

sh x = x + o0 (x)

0
soit sh x ∼ x. (On fait aussi rappeler l’exercice 3.)

0
Pour ch x, comme lim ch x = ch 0 = 1, on a ch x ∼ 1.
x→0

Exercice 9.
1. Déterminer un équivalent simple en +∞ à la fonction x 7→ ln(x2 + 1) − ln x.

On écrit
x2 + 1
   
1
ln(x2 + 1) − ln x = ln = ln x +
x x
  
1
= ln x 1 + 2
x
 
1
= ln x + ln 1 + 2
x
1
Lorsque x tend vers +∞, x2 tend vers 0. Le deuxième terme a donc pour limite lim ln 1 + x12 ) = ln 1 = 0.
x→+∞
2 +∞
Il est donc négligeable devant ln x. On conclut que ln(x + 1) − ln x ∼ ln x.

2. Déterminer un équivalent simple en +∞ à la fonction x 7→ ln(x2 + 1) − 2 ln x.

5
Par le même calcul, on sait maintenant que
 
2 1
ln(x + 1) − 2 ln x = ln 1 + 2 .
x

Sa limite lorsque x tend vers +∞ étant zéro, on ne peut pas conclure directement. On regarde alors la dérivée
1
pour la fonction ln(1 + u) en u = 0 : c’est 1+u qui vaut 1 en 0. On a donc

ln(1 + u) = ln(1 + 0) + 1 · u + o0 (u) = u + o0 (u),


0 1
autrement dit ln(1 + u) ∼ u. On remplace maintenant u par x2 , et on a
 
2 1 +∞ 1
ln(x + 1) − 2 ln x = ln 1 + 2 ∼ 2.
x x

Exercice 10.
ln(x + 1) ln x +∞ ln x
1. Montrer que − ∼ .
x x+1 x2
Remarquons d’abord que par les résultats de croissances comparées, tous les trois termes ont pour limite 0
lorsque x tend vers +∞. On écrit
    
1 1
ln(x + 1) = ln x 1 + = ln x + ln 1 + .
x x

On a donc
ln x + ln 1 + x1

ln(x + 1) ln x ln x
− = −
x x+1 x x+1
   
1 1 1 1
= ln x · − + ln 1 + ·
x x+1 x x
 
ln x 1 1
= + ln 1 + ·
x(x + 1) x x

1 +∞ 0
Lorsque x tend vers +∞, tend vers 0, on a donc l’équivalence ln(1 + x1 ) ∼ x1 , qui vient de ln(1 + u) ∼ u.
x
+∞
Le deuxième terme satisfait donc ln 1 + x1 · x1 ∼ x12 , qui est alors négligeable devant lnx2x puisque 1 est


négligeable devant ln x. On peut donc l’oublier et regarder seulement le premier terme. C’est-à-dire il suffit
de démontrer
ln x +∞ ln x
∼ .
x(x + 1) x2
Pour cela on calcule la fraction
ln x ln x x 1
/ 2 = = 1
x(x + 1) x x+1 1+ x
qui a clairement pour limite 1 lorsque x tend vers +∞. La limite pour la fraction étant 1, on obtient donc
une équivalence.

6
+∞ ln x
2. En déduire que x1/(x+1) − (x + 1)1/x ∼ − .
x2
Pour cette question on va trouver une séquence de relations d’équivalence pour finalement arriver au ré-
sultat voulu.

Les termes à gauche ressemblent les termes qu’on a vus pour la première question, mais il faut d’abord
appliquer un logarithme
ln x
x1/(x+1) = (eln x )1/(x+1) = e x+1 ,
ln(x+1)
(x + 1)1/x = (eln(x+1) )1/x = e x .
On peut donc réécrire
ln(x+1)
ln x ln(x+1) ln x
 ln x
 ln x
x1/(x+1) − (x + 1)1/x = e x+1 − e x = e x+1 · 1 − e x − (x+1) =: e x+1 · (1 − ef (x) ),

ln(x+1) ln x
où on a fait un calcule de type ea − eb = ea · (1 − eb−a ), et on a noté la fonction f (x) := x − (x+1) .

ln(x+1) ln x
ln x
Comme les puissances x+1 et x ont pour limite 0 lorsque x tend vers +∞, on a lim e x+1 = 1.
x→+∞
Cela veut dire qu’on peut ignorer ce terme et regarder seulement le terme 1 − ef (x) . Autrement dit on a
l’équivalence
ln x +∞
e x+1 · (1 − ef (x) ) ∼ 1 − ef (x) .
On a aussi lim f (x) = lim ln(x+1) ln x

x − (x+1) = 0. Au voisinage de 0 on a le développement limité de eu
x→+∞ x→+∞

eu = 1 + u + o0 (u)

soit
0
1 − eu ∼ −u.
En remplaçant u par f (x) on obtient
+∞
1 − ef (x) ∼ −f (x).
+∞ ln x
Finalement on a f (x) ∼ x2 par la première question. On peut donc formuler une séquence de relations
d’équivalence
ln x +∞ +∞ +∞ ln x
x1/(x+1) − (x + 1)1/x = e x+1 · (1 − ef (x) ) ∼ 1 − ef (x) ∼ −f (x) ∼ −
x2
et conclure par la transitivité de ∼.

Exercice 13.
Rappel. La formule de Taylor–Lagrange est une sorte de généralisation du théorème des accroissements
finis plus fine pour les fonctions multiple dérivables : soit f : I → R une fonction de classe C n et n + 1-fois
dérivable, pour a et b deux points dans l’intervalle de définition, il existe un point c strictement compris entre
a et b tel que

f (b) = f (a) + f 0 (a) · (b − a) + f 00 (a) · 21 (b − a)2 + · · · + f (n) (a) · 1


n! (b − a)n + f (n+1) (c) · 1
(n+1)! (b − a)n+1 .

Montrer que, pour tout x ∈ R, on a 1 − 21 x2 ≤ cos x ≤ 1 − 21 x2 + 1 4


24 x .

7
Ici on a écrit les premiers termes du développement limité de cos x en 0. A priori ces estimations ne sont
valables qu’au voisinage de 0. Mais on peut montrer qu’elles sont en fait valables pour tout x ∈ R.

Clairement les trois fonctions sont toutes paires, il suffit donc de démontrer pour x ≥ 0. On utilise la
formule de Taylor–Lagrange pour les points 0 et x : à l’ordre 2, on obtient

cos x = cos 0 + cos0 0 · x + cos00 a · 21 x2 pour un certain a ∈ ]0, x[ .

Comme cos 0 = 1, cos0 0 = − sin 0 = 0 et cos00 a = − cos a, on a

cos x = 1 − cos a · 21 x2 ≥ 1 − 21 x2 ,

la dernière inégalité venant du fait que cos a ≤ 1.

Puis on applique la formule de Taylor–Lagrange à l’ordre 4

cos x = cos 0 + cos0 0 · x + cos00 0 · 21 x2 + cos(3) 0 · 16 x3 + cos(4) a · 1 4


24 x ,

où a ∈ ]0, x[. On calcule de nouveau cos 0 = 1, cos0 0 = − sin 0 = 0, cos00 0 = − cos 0 = 1, cos(3) 0 = sin 0 = 0
et cos(4) a = cos a. Donc
cos x = 1 − 21 x2 + cos a · 24
1 4
x ≤ 1 − 21 x2 + 24
1 4
x ,
la dernière inégalité venant de nouveau du fait que cos a ≤ 1.

Solution alternative. On peut aussi démontrer ces deux inégalités en étudiant les variations pour certaines
fonctions. Démontrons d’abord l’inégalité à gauche. Considérons la fonction de différence

f (x) := cos x − 1 − 21 x2 .


On va montrer que c’est une fonction à valeur toujours positives. Calculons sa dérivée

f 0 (x) = (− sin x) − 0 − 21 · 2x = − sin x + x.




On peut dériver de nouveau


f 00 (x) = − cos x + 1 ≥ 0
qui est toujours positive. On a donc

x −∞ 0 +∞

f 00 (x) + 0 +

f 0 (x) 0

f (x)
0

Plus précisément, f 0 (x) < 0 pour x négatif et f 0 (x) > 0 pour x positif, donc f (x) atteint son minimum en 0
qui vaut 0, d’où f (x) ≥ 0.

Pour l’inégalité à droite, de nouveau on considère la fonction de différence

g(x) := 1 − 21 x2 + 24
1 4

x − cos x.

8
On calcule
g 0 (x) = 0 − 1 1
· 4x3 − (− sin x) = −x + 61 x3 + sin x,

2 · 2x + 24

et
g 00 (x) = −1 + 1
· 3x2 + cos x = cos x − 1 − 21 x2 = f (x),

6

qui est exactement la fonction f (x) qu’on a vue pour la première inégalité. On a

x −∞ 0 +∞

g 00 (x) =
+ 0 +
f (x)

g 0 (x) 0

g(x)
0

On voit donc que g(x) atteint son minimum en 0 qui vaut 0, d’où g(x) ≥ 0.

Exercice 14.
1 1 1 1
Montrer que pour tout réel x > 0, x − 2x2 < ln(x + 1) − ln x < x − 2(x+1)2 . En déduire la limite de
x
1 + x1 lorsque x tend vers +∞.

On va appliquer la formule de Taylor–Lagrange. Réécrivons d’abord

ln(x + 1) − ln x = ln 1 + x1 .


Considérons la fonction f (y) = ln(1 + y) définie pour y ≥ 0. On a f 0 (y) = 1+y


1
et f 00 (y) = − (1+y)
1
2 , et aussi
0
f (0) = 0, f (0) = 1. D’après la formule de Taylor–Lagrange à l’ordre 2, on a

f (y) = f (0) + f 0 (0) · y + f 00 (c) · 12 y 2 avec c ∈ ]0, y[ ,

soit  1 2
1
f (y) = 0 + 1 · y + − (1+c)2 · 2y = y − 1
2(1+c)2 · y2 .
On a
1 1 1
(1+y)2 < (1+c)2 < (1+0)2 = 1,
donc
y − 21 y 2 < f (y) < y − 1
2(1+y)2 · y2 .

Posons maintenant y = x1 , on a
1 1 1 1 1 1  1 1 1

x − 2 · x2 < ln 1 + x < x − 1 2 · x2 = x − 2(x+1)2 ,
2 1+ x

d’où les inégalités.

1 x

Pour calculer la limite de 1 + x , on prend d’abord un logarithme :
1 x 1
 
ln 1 + x = x · ln 1 + x .

9
Par les inégalités on sait
1 1 x

1− 2x < x · ln 1 + x <1− 2(x+1)2 .

Lorsque x tend vers +∞, les deux cotés ont tous 1 pour limite. Donc on conclut que lim x · ln 1 + x1 = 1,

x→+∞
x
et puis lim 1 + x1 = e.
x→+∞

Exercice 16.
Soit f une fonction de classe C 2 sur un intervalle d’intérieur non vide et soit a un point de I.
f (a + h) + f (a − h) − 2f (a)
Déterminer lim .
h→0 h2
On utilise la formule de Taylor–Young à l’ordre 2

f (a + h) = f (a) + f 0 (a) · h + f 00 (a) · 21 h2 + o0 (h2 )

et
f (a − h) = f (a) + f 0 (a) · (−h) + f 00 (a) · 21 (−h)2 + o0 (h2 ).
En sommant les deux on obtient

f (a + h) + f (a − h) = 2f (a) + f 00 (a) · h2 + o0 (h2 ),

c’est-à-dire
f (a + h) + f (a − h) − 2f (a)
= f 00 (a) + o0 (1).
h2
Donc
f (a + h) + f (a − h) − 2f (a)
lim = f 00 (a).
h→0 h2

Exercice 18.
Notation : J’abrège « développement limité en x0 à l’ordre n » par DLn (x0 ).

1. Effectuer le développement limité de sin x, tan x et cos x à l’ordre 5 en 0.

Pour avoir les développements limités de sin x et cos x, on utilise la formule de Taylor–Young. Il faut d’abord
calculer les dérivées successives. En 0 on a

sin 0 = 0, sin0 0 = cos 0 = 1, sin00 0 = − sin 0 = 0, sin(3) 0 = − cos 0 = −1, sin(4) 0 = sin 0 = 0,

et
cos 0 = 1, cos0 0 = − sin 0 = 0, cos00 0 = − cos 0 = −1, cos(3) 0 = sin 0 = 0, cos(4) 0 = cos 0 = 1.
Remarquons que pour sin x et cos x les dérivées successives sont périodiques : pour sin x c’est toujours
0, 1, 0, −1 qui répète, et pour cos x c’est 1, 0, −1, 0. On a donc

sin x = 0 + 1 · x + 0 · 21 x2 + (−1) · 16 x3 + 0 · 1 4
24 x +1· 1
120 x
5
+ o0 (x5 ) = x − 61 x3 + 1
120 x
5
+ o0 (x5 )

10
et

cos x = 1 + 0 · x + (−1) · 12 x2 + 0 · 16 x3 + 1 · 1 4
24 x +0· 1
120 x
5
+ o0 (x5 ) = 1 − 21 x2 + 1 4
24 x + o0 (x5 ).

Pour avoir le développement limité de tan x, soit on calcule les dérivées successives, un calcul qui est as-
sin x
sez pénible et que je vais omettre ici ; soit on utilise le fait que tan x = cos x

sin x x − 16 x3 + 120
1
x5 + o0 (x5 )
tan x = =
cos x 1 − 12 x2 + 24
1 4
x + o0 (x5 )
(on utilise le DL2 (0) pour la fonction 1
1+u = 1 − u + u2 − u3 + o0 (u3 ))
(et on remplace u par − 12 x2 + 1 4
24 x )
(en écrivant le DL on omet tous les termes de degré > 5)
(notons qu’à partir de u3 on n’obtient que des termes de degré ≥ 6)
= x − 61 x3 + 120
1
x5 + o0 (x5 ) · 1 − (− 12 x2 + 24
1 4
x ) + (− 21 x2 + 24
1 4 2
x ) + o0 (x5 )
 
  (( 
= x − 61 x3 + 120
1
x5 + o0 (x5 ) · 1 − (− 12 x2 + 24
1 4
x ) + ( 41 x4 + (
2(− 1 2 (1((
(2(x( ) · 24 x4 + · · · ) + o0 (x5 )
= x − 61 x3 + 120
1
x5 + o0 (x5 ) · 1 + 12 x2 + 24
5 4
x + o0 (x5 )
 

(on fait la multiplication mais on omet tous les termes de degré > 5)
= (x − 61 x3 + 1 5 1 3
120 x ) + ( 2 x − 1 5
12 x ·
+ 5 5
· · ) + ( 24 · · ) + o0 (x5 )
·
x +
= x + 13 x3 + 2 5 5
15 x + o0 (x ).

1 2
tan(x) = x + x3 + x5 + o0 (x5 )
3 15

x
2. Effectuer le développement limité de sin x à l’ordre 5 en 0.

On part d’un DL6 (0) de sin x :

−1
x3 x5

x
=x· x− + + o0 (x6 )
sin(x) 3! 5!
 2 4
−1
x x 5
= 1− + + o0 (x )
3! 5!
x2 x4
 
1 5
DL2 (0) de la fonction avec u = − + o0 (x )
1−u 6 120
2
x2 x4
 2
x x4
=1+ − + − + o0 (x5 )
6 120 6 120
x2 x4 x4
=1+ − + + o0 (x5 )
6 120 36

x 1 7 4
= 1 + x2 + x + o0 (x5 )
sin(x) 6 360

3. Effectuer le développement limité de sin(x + x3 ) à l’ordre 5 en 0.

11
Si on pose u = x + x3 alors u = O0 (x) ainsi on part d’un DL5 (0) de sin :

u3 u5
sin(x + x3 ) = u − + + o0 (u5 )
6 120
(x + x3 )3 x5 (1 + x2 )5
= (x + x3 ) − + + o0 (x5 )
6 120
(nous avons (1 + x2 )5 = 1 + o0 (1))
x3 + 3x2 · x3 + 3x · x6 + x9 x5
= x + x3 − + + o0 (x5 )
6 120
x3 + 3x5 x5
= x + x3 − + + o0 (x5 )
6 120

5 59 5
sin(x + x3 ) = x + x3 − x + o0 (x5 )
6 120

 
sin(x)
4. Effectuer le développement limité de ln à l’ordre 4 en 0.
x

sin(x)
On effectue tout d’abord un DL4 (0) de , donc nous devons partir d’un DL5 (0) de sin(x) :
x
x3 x5
sin(x) = x − + + o0 (x5 )
6 120
d’où

sin(x) x2 x4
=1− + + o0 (x4 )
x 6 120
x2 x4
Nous allons utiliser un DL(0) de ln(1 − u) avec u = − + o0 (x4 ). Or dans ce cas u = O0 (x2 ) et donc
6 120
u3 = o0 (x4 ). Ainsi il suffit de faire un DL2 (0) de ln(1 − u) :

u2
 
sin(x)
ln = ln(1 − u) = −u − + o0 (u2 )
x 2
 2  2
x4 1 x2

x
=− − − (1 + o0 (1))2 + o0 (x4 )
6 120 2 6
x2 x4 x4
=− + − + o0 (x4 )
6 120 72
 
sin(x) 1 1 4
ln = − x2 − x + o0 (x4 )
x 6 180

 
4 + 3x
5. Effectuer le développement limité de exp à l’ordre 3 en 0.
2+x
Simplifions tout d’abord l’expression à l’intérieur de l’exponentielle (décomposition en éléments simples) :

12
4 + 3x 6 + 3x − 2 2 1
= =3− =3−
2+x 2+x 2+x 1 + (x/2)
On effectue un DL3 (0) de cette expression (on utilise le DL3 (0) de :

x x2 x3 x x2 x3
 
1 3
3− =3− 1− + − + o0 (x ) = 2 + − + + o0 (x3 )
1 + (x/2) 2 4 8 2 4 8
x x2 x3
Nous posons u = − + + o0 (x3 ) de sorte que :
2 4 8
 x 2  x 2
u2 = 1 − + o0 (x)
2 2
x2 x  x 2 
= 1−2 + o0 (x) + + o0 (x)
4 2 2
2
x
= (1 − x + o0 (x))
4
x2 x3
= − + o0 (x3 )
4 4
 x 3
u3 = (1 + o0 (1))3
2
x3
= (1 + o0 (1))
8
x3
= + o0 (x3 )
8
par conséquent

u2 u3
 
4 + 3x
exp = e2 · exp(u) = e2 · (1 + u + + + o0 (u3 ))
2+x 2 6
x x2 x3 x2 x3 x3
 
= e2 1 + − + + − + + o0 (x3 )
2 4 8 8 8 48

e2 e2 e2
 
4 + 3x
exp = e2 + x − x2 + x3 + o0 (x3 )
2+x 2 8 48

6. Effectuer le développement limité de 3x à l’ordre 3 en 1.

On peut ramener l’étude du DL en 0 en posant x = 1 + t alors nous cherchons un DL3 (0) de


2 3
1+t ln(3)t ln(3)t
+ o0 (t3 )

3 = 3 · exp ln(3)t = 3 + 3 ln(3)t + 3 +3
2 6

3 ln(3)2 3 ln(3)3
3x = 3 + 3 ln(3)(x − 1) + (x − 1)2 + (x − 1)3 + o1 (x − 1)3

2 6

sin(x) π
7. Effectuer le développement limité de √ à l’ordre 2 en 4.
x
π
Nous ramenons l’étude en 0 en posant x = 4 +t :

13

2
sin(x) sin( π4 ) cos(t) + cos( π4 ) sin(t) 2 (cos(t) + sin(t))
√ = r = r
x π pπ t
+t 4 1+
4 π/4
d’un côté :

t2
cos(t) + sin(t) = 1 − + o0 (t2 ) + t + o0 (t2 )
2
t
et de l’autre, en posant u =
π/4
 −1/2
t u 3 2 6
1+ = 1 − + u2 + o0 (u2 ) = 1 − t + 2 t2 + o0 (t2 )
π/4 2 8 π π
ainsi

t2
   
cos(t) + sin(t) 2 2 6 2 2
r = 1 + t − + o0 (t ) · 1 − t + 2 t + o0 (t )
t 2 π π
1+
π/4
2 6
=1− t + 2 t2 + o0 (t2 )
π π
2 2
+ t − t + o0 (t2 )
π
1 2
− t + o0 (t2 )
2

r r   r    
sin(x) 2 2 2  π 2 6 2 1  π 2 π 2
√ = + 1− x− + − − x− + oπ/4 x−
x π π π 4 π π2 π 2 4 4

8. Effectuer le développement limité de arcsin x à l’ordre 5 en 0.


1
En dérivant arcsin(x) on trouve √ , alors on peut faire un DL4 (0) de cette dernière puis l’intégrer,
1 − x2
puisque intégrer fait augmenter l’ordre de notre DL. On part de u = −x2 :

1 1 u 3
√ =√ = 1 − + u2 + o0 (u2 )
1−x 2 1+u 2 8
2
x 3
=1+ + x4 + o0 (x4 )
2 8
Ainsi, vu que arcsin(0) = 0

1 3
arcsin(x) = x + x3 + x5 + o0 (x5 )
6 40


cos(x)
9. Effectuer le développement limité de e à l’ordre 5 en 0.

Partons d’un DL5 (0) de cos(x) :

14
x2 x4
cos(x) = 1 − + + o0 (x5 )
2! 4!
p x2 x4
Pour trouver un DL5 (0) de cos(x) nous allons poser u = − + + o0 (x5 ) :
2! 4!

x4
u2 = + o0 (x5 )
4
u3 = O0 (x6 ) = o0 (x5 )

ainsi un DL2 (0) de 1 + u suffit :

p √ u u2
cos(x) =1+u=1+ − + o0 (x5 )
2 8
 2 2
x4
 2
x4

1 x 1 x
=1+ − + − − + + o0 (x5 )
2 2! 4! 8 2! 4!
x2 x4 x4
=1− + − + o0 (x5 )
4 48 32
x2 x4
=1− − + o0 (x5 )
4 96
x2 x4
Concluons en utilisant un DL2 (1) de exp(x) en ayant posé v = − − + o0 (x5 )
4 96

√ 
v2

e cos(x) = exp(1 + v) = e · exp(v) = e 1 + v + + o0 (x5 )
2
2
!
x2 x4 x2
 
1 4 5
=e 1− − + − + o0 (x ) + o0 (x )
4 96 2 4
2 4 4
 
x x x 5
=e 1− − + + o0 (x )
4 96 32

√ e e
cos(x)
e = e − x2 + x4 + o0 (x5 )
4 48

arcsin(x)
10. Effectuer le développement limité de √ à l’ordre 5 en 0.
1 − x2
Nous partons des DL5 (0) suivants :

1 3
arcsin(x) = x + x3 + x5 + o0 (x5 )
6 40
1 x2 3
√ =1+ + x4 + o0 (x5 )
1−x 2 2 8

le premier est la réponse à la question 8, le deuxième est déjà calculé au sein de la question 8 (à l’ordre 4,
mais c’est en fait un DL5 (0)). Nous en faisons simplement le produit en oubliant tous les termes d’exposant
>5:

15
x2
  
arcsin(x) 1 3 3 5 3
√ = x+ x + x + o0 (x5 ) 1+ + x4 + o0 (x5 )
1 − x2 6 40 2 8
   3 5

1 3 3 5 x x 3
= x+ x + x + + + x5 + o0 (x5 )
6 40 2 12 8

arcsin(x) 2 8
√ = x + x3 + x5 + o0 (x5 )
1 − x2 3 15

Exercice 19.
1+ax2
Déterminer a et b pour que la fonction f (x) = cos x − 1+bx2 ait un développement limité nul à
l’ordre 5 en 0, c’est-à-dire f (x) = x5 (x).

On sait que le développement limité de cos x en 0 jusqu’à l’ordre 5 est le suivant

cos x = 1 − 21 x2 + 1 4
24 x + o0 (x5 ).

1+ax2
Puis pour 1+bx2 on a

1 + ax2 1
2
= (1 + ax2 ) ·
1 + bx 1 + bx2
= (1 + ax ) · 1 − bx2 + b2 x4 + o0 (x5 )
2


= (1 + ax2 ) + (−bx2 − abx4 ) + (b2 x4 + · · ) + o0 (x5 )


·
= 1 + (a − b)x2 + (b2 − ab)x4 + o0 (x5 ).

1+ax2
Pour que cos x − 1+bx2 aie un développement limité nul à l’ordre 5, il suffit que les développements limités
1+ax2
de cos x et 1+bx2 coincident jusqu’à l’ordre 5. On peut donc comparer les coefficients : il faut

1
− =a−b
2
1
= b2 − ab = b(b − a)
24
1 1 5 5 1
En divisant les deux on obtient b = 12 puis on a a = b − 2 = − 12 . Donc a = − 12 et b = 12 .

Exercice 20.
cos(sin x) − cos x
1. Étudier la limite en 0 de .
x4
Au voisinage de 0, on a les développements limités suivants

sin x = x − 16 x3 + o0 (x4 ) et cos(x) = 1 − 21 x2 + 1 4


24 x + o0 (x4 ).

16
Dans le développement limité de cos x, on peut remplacer la variable x par le développement limité de sin x
pour obtenir le développement limité de cos(sin x) :

cos(sin x) = 1 − 1
2 sin2 x + 1
24 sin4 x + o0 (sin4 x)
0
(comme x ∼ sin x, on peut remplacer o0 (sin4 x) par o0 (x4 ))
(puis on met le DL pour sin x)
2 4
= 1 − 21 x − 16 x3 + 24
1
x − 16 x3 + o0 (x4 )
(on fait la multiplication en oubliant tous les termes de degré > 4)
(( 
= 1 − 21 x2 − 2x · 16 x3 + 1 6 1
x4 + ( 3
x3(
(61( ) + . . . + o0 (x4 )

36 x
 + 24 4x( ·(
(−
= 1 − 21 x2 + 16 x4 + 24
1 4
x + o0 (x4 ).

Donc la différence est


cos(sin x) − cos x = 61 x4 + o0 (x4 ),
et
cos(sin x) − cos x 1
la limite en 0 de est .
x4 6


3x − 2 − x1/4
2. Étudier la limite en 1 de .
1 − x2/3
Au tour de 1 on peut récrire la variable x comme 1 + y avec y au voisinage de 0. Rappelons le dévelop-
pement limité suivant
(1 + y)α = 1 + αy + o0 (y).
On a

3x − 2 = (3x − 2)1/2 = (3 + 3y − 2)1/2 = (1 + 3y)1/2
1
=1+ 2 · 3y + o0 (y),

x1/4 = (1 + y)1/4 = 1 + 41 y + o0 (y),


1 − x2/3 = 1 − (1 + y)2/3 = 1 − 1 + 23 y + o0 (y) = − 32 y + o0 (y).


Donc la fonction s’écrit


1 + 23 y − 1 + 41 y + o0 (y) 5
 
4 y + o0 (y)
=
− 23 y + o0 (y) − 32 y + o0 (y)
Lorsque x tend vers 1, ou bien lorsque y tend vers 0, o0 (y) est un terme négligeable devant y. On a

3x − 2 − x1/4 5/4 15
la limite en 1 de 2/3
est =− .
1−x −2/3 8

1/x
3. Étudier la limite en 0 de tan(π/4 + ax) .

1
La dérivée de tan x est cos2 x . On peut donc faire le développement limité pour tan x en π/4, en notant

17
u une variable au voisinage de 0

tan(π/4 + u) = tan(π/4) + tan0 (π/4) · u + o0 (u)


1
=1+ · u + o0 (u)
cos2 (π/4)
1
=1+ √ · u + o0 (u)
( 2/2)2
= 1 + 2u + o0 (u).

Donc, en remplaçant u par ax,


1/x 1/x 1/x
tan(π/4 + ax) = 1 + 2ax + o0 (ax) = 1 + 2ax + o0 (x) .

Ici on peut remplacer o0 (ax) par o0 (x) comme a est une constante.

Comme la variable x apparaît dans la puissance, pour obtenir la limite on prend le logarithme
1/x 1/x 
tan(π/4 + ax) = 1 + 2ax + o0 (x) = elog 1+2ax+o0 (x) ·1/x .

En appliquant le développement limité pour la fonction log, qui est

log(1 + u) = u + o0 (u) pour u une variable au voisinage de 0,

on obtient  
log 1 + 2ax + o0 (x) /x = 2ax + o0 (x) /x.
La limite pour cette expression lorsque x tend vers 0 est clairement 2a. Donc
1/x
la limite en 0 de tan(π/4 + ax) est e2a .

xx − x
4. Étudier la limite en 1 de .
(x − 1)2
Comme la variable x apparaît dans la puissance de xx , on le réécrit en prenant un logarithme

xx − x = x(xx−1 − 1) = x(elog x·(x−1) − 1).

Puis on remplace x par 1 + y avec y au voisinage de 0. On a

xx − x = x(elog x·(x−1) − 1) = (1 + y)(elog(1+y)·y − 1)


(le DL pour log(1 + y))

= (1 + y) e y+o0 (y) ·y − 1

2 2
= (1 + y) ey +o0 (y ) − 1


(le DL pour l’exponentielle)


= (1 + y) 1 + y 2 + o0 (y 2 ) − 1


= (1 + y) y 2 + o0 (y 2 )


(on omet les termes de degré > 2)


= y 2 + y
3 + o0 (y 2 ).

En même temps, (x − 1)2 = y 2 . On a

18
xx − x
la limite en 1 de est 1.
(x − 1)2

ln cos x + sh2 x/2


5. Étudier la limite en 0 de .
sin4 x
Le dénominateur sin4 x est équivalent à x4 en 0. On calcule donc le développement limité pour le numé-
rateur jusqu’à l’ordre 4
ln cos x = ln 1 − 12 x2 + 24
1 4
x + o0 (x4 )


(le DL de cos x en 0)
1 4 2
= − 12 x2 + 24
1 4 1
− 12 x2 + + o0 (x4 )
 
x − 2 24 x
0
(le DL de ln(1 + u) en 0, en mettant u = cos x − 1 ∼ − 21 x2 )
(notons qu’à partir de u3 on obtient des puissances de x d’ordre au moins 6)
= − 21 x2 + 24
1 4
x − 12 14 x4 + · · + o0 (x4 )

·
= − 12 x2 − 1 4
12 x + o0 (x4 )
et
2
sh2 x/2 = 1 x
2 (e − e−x ) /2
= 1 2x
8 (e + e−2x − 2)
(le DL de l’exponentielle jusqu’à l’ordre 4)
= 1
8 1 + 2x + 21 (2x)2 + 16 (2x)3 + 1
24 (2x)
4

+ 1 − 2x + 21 (−2x)2 + 1 3 1 4
+ o0 (x4 ) − 2

6 (−2x) + 24 (−2x)
= 21 x2 + 16 x4 + o0 (x4 ).
Donc la somme
ln cos x + sh2 x/2 = 1 4
12 x + o0 (x4 ).

ln cos x + sh2 x/2 1


La limite en 0 de est 12 .
sin4 x

2 tan x − sh 2x
6. Étudier la limite en 0 de .
(1 − cos 3x) arctan x
0 0
En 0 on a x ∼ tan x, donc x ∼ arctan x est aussi vrai. Puis le développement limité pour cos nous donne
0
1−cos 3x ∼ 12 (3x)2 = 92 x2 . Donc le dénominateur est équivalent à 92 x3 en 0. On calcule donc le développement
limité pour le numérateur jusqu’à l’ordre 3
2 tan x = 2 x + 31 x3 + o0 (x3 ) = 2x + 32 x3 + o0 (x3 )


et
sh 2x = (e2x − e−2x )/2
 
= 1 + 2x + 12 (2x)2 + 16 (2x)3 + o0 (x3 ) − 1 + (−2x) + 21 (−2x)2 + 61 (−2x)3 + o0 (x3 ) /2
 

= 4x + 38 x3 + o0 (x3 ) /2


= 2x + 43 x3 + o0 (x3 )

19
donc la somme
2 tan x − sh 2x = − 32 x3 + o0 (x3 ).

2 tan x − sh 2x 2/3 4
La limite en 0 de est − =− .
(1 − cos 3x) arctan x 9/2 27

Exercice 21.
Donner un développement limité à l’ordre 2 en 0 de f (x) = (1 + x)3/2 ln(1 + x). En déduire la
position de la courbe représentative de f par rapport à sa tangente en 0.

On calcule les développement limité pour (1 + x)3/2 et ln(1 + x) à l’ordre 2 en 0


3
· ( 32 − 1) 2
(1 + x)3/2 = 1 + 32 x + 2
x + o0 (x2 ) = 1 + 23 x + 38 x2 + o0 (x2 )
2·1
et
ln(1 + x) = x − 21 x2 + o0 (x2 ).
Le développement limité pour la produit f (x) = (1 + x)3/2 ln(1 + x) est donc

f (x) = 1 + 23 x + 38 x2 + o0 (x2 ) · x − 21 x2 + o0 (x2 )


 

(on fait la multiplication en omettant les termes de degré > 2)


= x + 23 x2 +  · · + − 12 x2 + · · + o0 (x2 )
 
· ·
= x + x2 + o0 (x2 ).

On peut en déduire que l’équation pour la tangente en 0 est y = x. Comme 2 est paire, x2 est positif, on voit
donc que la courbe représentative de f se situe au dessus de la tangente.

Voici le graphe pour la fonction f sur l’intervalle [−3, 3]. Remarquons que f n’est définie que pour x > −1.
On voit bien que la courbe bleue de y = f (x) peut à peine être distinguée de la courbe rouge pour y = x + x2 .
Puis la tangente en 0 (la droite grise) se situe bien en dessous de la courbe.

y = x + x2

y = f (x)

y=x

x
-3 3

20
Solution alternative. On peut obtenir le développement limité de f (x) en 0 en calculant directement les
dérivées successives en 0 :
f 0 (x) = 32 (1 + x)1/2 ln(1 + x) + (1 + x)3/2 1+x
1

= 23 (1 + x)1/2 ln(1 + x) + (1 + x)1/2


puis
f 00 (x) = · 12 (1 + x)−1/2 ln(1 + x) + 32 (1 + x)1/2 1+x
3
2
1
+ 21 (1 + x)−1/2
= (1 + x)−1/2 34 ln(1 + x) + 2 .


Donc f (0) = 0, f 0 (0) = 1 et f 00 (0) = 2. Par la formule de Taylor–Young, on a


f (x) = f (0) + f 0 (0) · x + f 00 (0) · 12 x2 + o0 (x2 ) = x + x2 + o0 (x2 ).

Exercice 22.
Soit a ∈ R∗ . Étudier, au voisinagerde 0, la position relative des courbes représentatives des
a+x
fonctions f (x) = exp(x/a) et g(x) = .
a−x
On étudie les développement limité en 0 pour f et g. Pour f , on utilise le développement limité pour
l’exponentielle
x x2 x3
f (x) = exp(x/a) = 1 + + 2 + 3 + o0 (x3 ).
a 2a 6a
Pour g, on rappelle le développement limité en 0 pour la fonction (1 + u)α
α · (α − 1) 2 α · (α − 1) · (α − 2) 3
(1 + u)α = 1 + α · u + ·u + · u + o0 (u3 ).
2 6
Notons que la fonction g n’est définie que sur ]−|a|, |a|[ (autrement dit ]−a, a[ si a > 0 et ]a, −a[ si a < 0).
On a
s
1 + xa
r
a+x
g(x) = =
a−x 1 − xa
 x 1/2  x −1/2
= 1+ · 1−
a a
x2 x3 3x2 5x3
   
x 3 x 3
= 1+ − 2+ + o 0 (x ) · 1 + + + + o 0 (x )
2a 8a 16a3 2a 8a2 16a3
x2 x3 x2 x3
   
x x
= 1+ − 2+ 3
+ + 2− + ···
2a 8a 16a 2a 4a 16a3
 2
3x3
  3 
3x 5x 3
+ + + ·· · + + · · ·
 + o0 (x )

8a2 16a3 16a3


x x2 x3
= 1 + + 2 + 3 + o0 (x3 ).
a 2a 2a
On peut déduire des développement limité de f et g que leurs courbes représentatives ont la même tangente
en 0 qui a pour équation y = 1 + x/a. Cela veut dire que les deux courbes sont tangentes entre eux en 0.

Puis on regarde la différence entre f et g :


x3
g(x) = f (x) + + o0 (x3 ).
3a3
Donc

21
— Si a > 0, au voisinage de 0, on a f (x) < g(x) si x > 0 et f (x) > g(x) si x < 0 ;
— Si a < 0, au voisinage de 0, on a f (x) > g(x) si x > 0 et f (x) < g(x) si x < 0.

Voici deux graphes pour les fonctions f et g lorsque a est égal à 1 et −1 respectivement.
g(x)
f (x)
y = 1 + x/a
y y

1 1

f (x)
g(x)
y = 1 + x/a
a>0 a<0
(ici a = 1) (ici a = −1)

Exercice 23.

Calculer lim ch3 x − sh3 x et lim x − ln(ch x).


x→+∞ x→+∞

ex +e−x ex −e−x
Rappelons que ch x = 2 et sh x = 2 . On a
−x 3
3
ex + e e − e−x
  x

ch3 x − sh3 x = −
2 2
 3
1  + 3e2x e−x + 
e3x e−2x + e−3x )
x 
= ( 3e
2
 − 3e2x e−x + 
e3x e−2x − e−3x )
x  
− ( 3e
1
= (6ex + 2e−3x ).
8
Lorsque x tend vers +∞, on a clairement lim ch3 x − sh3 x = +∞.
x→+∞

Pour la deuxième, on a
ex + e−x
 
x − ln(ch x) = x − ln
2
 x 
e
= x − ln (1 + e−2x )
2
= x − ln(ex ) − ln 2 + ln(1 + e−2x )


−2x
−x
=x  + ln 2 − ln(1 + e )

22
Lorsque x tend vers +∞, e−2x tend vers 0, le deuxième terme tend donc vers ln 1 = 0. On conclut que
lim x − ln(ch x) = ln 2.
x→+∞

Exercice 26.
Calculer le développement limité à l’ordre 4 en 0 de la fonction définie par f (x) = ecos x . En
déduire les dérivées successives de f en 0 jusqu’à l’ordre 4.

On utilise les développements limités en 0 pour la fonction ex et cos x. Lorsque x tend vers 0, cos x tend
vers 1 donc il faut la ramener à 0. On a
2 1 4
1
x +o0 (x4 )
ecos x = e1− 2 x + 24
(le DL de cos x en 0)
(pour appliquer le DL de eu en 0, on met le 1 devant)
2 1 4
1
x +o0 (x4 )
= e · e− 2 x + 24

(le DL de eu en 0, avec u = − 21 x2 + 1 4
24 x )
(− 12 x2 + 24
1 4
x ) + 21 (− 12 x2 + 241 4 2
x ) + o0 (x4 )

=e· 1+
(− 21 x2 + 24
1 4
x ) + 21 ((− 12 x2 )2 + · · ) + o0 (x4 )

=e· 1+ ·
1 2 1 4 4

=e· 1− 2 x + 6 x + o0 (x )
= e − 2e x2 + 6e x4 + o0 (x4 ).

Maintenant on utilise la formule de Taylor–Young à l’ordre 4

f (x) = f (0) + f 0 (0) · x + 12 f 00 (0) · x2 + 61 f (3) (0) · x3 + 1 (4)


24 f (0) · x4 + o0 (x4 ).

En comparant les coefficients on peut conclure que

f (0) = e, f 0 (0) = 0, f 00 (0) = −e, f (3) (0) = 0 et f (4) = 4e.

Exercice 27.
cos x
Calculer les dérivées successives en 0 jusqu’à l’ordre 4 de la fonction f (x) = .
1 + x + x2
On utilise la formule de Taylor–Young à l’ordre 4

f (x) = f (0) + f 0 (0) · x + 12 f 00 (0) · x2 + 61 f (3) (0) · x3 + 1 (4)


24 f (0) · x4 + o0 (x4 ).

Comme on sait calculer directement le développement limité pour f (x), on peut résoudre les valeurs pour

23
f (k) (0). Calculons d’abord le développement limité, en utilisant celui de cos x
cos x 1
= 1 − 12 x2 + 1 4
+ o0 (x4 ) ·

1 + x + x2 24 x 1 + x + x2
1
(le DL pour la fonction en mettant u = x + x2 )
1+u
= 1 − 12 x2 + 24
1 4
x + o0 (x4 ) · 1 − (x + x2 ) + (x + x2 )2 − (x + x2 )3 + (x + x2 )4 + o0 (x4 )
 

(on omet les termes de degré > 4)


= 1 − 21 x2 + 24
1 4
x + o0 (x4 ) · 1 − (x + x2 ) + (x2 + 2x3 + x4 ) − (x3 + 3x4 + · · ) + (x4 + · · ) + o0 (x4 )
 
· ·
= 1 − 21 x2 + 24
1 4
x + o0 (x4 ) · 1 − x + x3 − x4 + o0 (x4 )
 

(on fait la multiplication en omettant les termes de degré > 4)


= 1 − 21 x2 + 24
1 4
x + − x + 12 x3 +  · · + (x3 + · · ) + (−x4 + · · ) + o0 (x4 )
 
· · ·
= 1 − x − 21 x2 + 32 x3 − 23 4
24 x + o0 (x4 ).

Il suffit maintenant de comparer les coefficients et on peut obtenir

f (0) = 1, f 0 (0) = −1, f 00 (0) = −1, f (3) (0) = 9, f (4) = −23.

Exercice 29.
sh x
Soit f la fonction définie par f (x) = 3 − x · .
ch x − 1
1. Donner le développement limité au voisinage de 0 à l’ordre 3 de f . Que peut-on en dé-
duire en 0 pour f ?

On rappelle les développements limités en 0 pour sh x et ch x (qui ressemblent les développements limités
pour sin x et cos x mais tous les signes sont positifs)

sh x = x + 61 x3 + 1
120 x
5
+ o0 (x5 )

ch x = 1 + 21 x2 + 1 4
24 x + o0 (x5 ).
Ici on calcule jusqu’à l’ordre 5 parce que il y aura malheureusement des termes qui seront annulés. On peut
calculer
sh x x + 16 x3 + 120
1
x5 + o0 (x5 )
3−x· =3−x· 1 1

ch x − 1 1 + 2 x2 + 24 x4 + o0 (x5 ) − 1
(on simplifie les x2 )
1 + 61 x2 + 120
1
x4 + o0 (x4 )
=3− 1 1 2 3
2 + 24 x + o0 (x )
(on simplifie le 1
2 et omet le x4 )
2 + 31 x2 + o0 (x3 )
=3− 1 2
1 + 12 x + o0 (x3 )
1 1 2 3
(on utilise le DL de 1+u avec u = 12 x + o0 (x ))
= 3 − 2 + 13 x2 + o0 (x3 ) · 1 − 12
1 2
x + o0 (x3 )
 

= 3 − (2 + 31 x2 ) + (− 16 x2 + · · ) + o0 (x3 )

·
= 1 − 61 x2 + o0 (x3 ).

24
On peut en déduire que la tangente en 0 est la droite horizontale y = 1 et la courbe de f se trouve en dessous
de cette droite.

Remarque. Une autre manière de faire serait d’abord simplifier selon les définitions de sh x et ch x
sh x
f (x) = 3 − x ·
ch x − 1
(ex − e−x )/2
=3−x· x
(e + e−x )/2 − 1
(simplifier par 2ex )
e2x − 1
=3−x·
(e2x + 1) − 2ex
(ex + 1)(ex − 1)
=3−x·
(ex − 1)2
x
e +1
=3−x· x
e −1
ex − 1 + 2
=3−x·
ex − 1
2x
=3−x− x
e −1

Puis on utilise ex = 1 + x + 21 x2 + 61 x3 + 1 4
24 x + o0 (x4 )

2x
f (x) = 3 − x −
x + 12 x2 + 16 x3 + 24
1 4
x + o0 (x4 )
2
=3−x−
1 + 12 x + 61 x2 + 24
1 3
x + o0 (x3 )
1 1 1 2 1 3 3
(on utilise le DL de 1+u avec u = 2 x + 6 x + 24 x + o0 (x ))
( 21 x + 16 x2 + 24
1 3
x ) + ( 12 x + 16 x2 + 24
1 3 2
x ) − ( 12 x + 61 x2 + 241 3 3
o0 (x3 )

=3−x−2· 1− x ) +
1 2 1 3 1 2 1 3 1 3
1
· · · ) + o0 (x3 )

=3−x−2· 1− ( 2 x + 6 x + 24 x ) + ( 4 x + 6 x +  · · ·) − (8x + 
 
= 1 − 16 x2 + o0 (x3 ).

2. Montrer que la droite d’équation y = −x + 3 est une asymptote à la représentation graphique


de f en +∞. Préciser la position de la courbe par rapport à cette asymptote.

Une droite asymptote signifie que la différence entre la valeur de f et celle pour la droite tend vers 0 lorsque x
tend vers +∞. On utilise la simplification trouvée pour f
2x
f (x) = 3 − x − .
ex − 1

La différence est donc f (x) − (−x + 3) = − ex2x


−1 , qui clairement tend vers 0 lorsque x tend vers +∞, d’après
les croissances comparées. On peut de plus voir que cette différence est toujours négative pour x > 0. On
conclut donc que y = −x + 3 est une asymptote en +∞ et la courbe de f se trouve en dessous de cette
asymptote.

3. En utilisant la formule des accroissements finis, montrer que pour tout x ∈ R∗+ on a sh(x) > x.

25
Pour tout x > 0, on applique la formule des accroissements finis pour l’intervalle [0, x] : il existe un c ∈ ]0, x[
tel que
sh(x) = sh(0) + sh0 (c) · (x − 0) = ch(c) · x.
Or la fonction ch(x) satisfait ch(x) > 1 pour x > 0. On conclut donc que sh(x) > x.

4. Donner le tableau de variation de f .

Calculons la dérivée de f

2(ex − 1) − 2x(ex ) 2x · ex − e2x + 1


f 0 (x) = −1 − x 2
= ,
(e − 1) (ex − 1)2

soit
2ex ex − e−x 2ex
 
x− = (x − sh x).
(ex − 1)2 2 (ex − 1)2
x
Son signe est donc le même que x − sh x comme (ex2e−1)2 est toujours positif. D’après la dernière question,
pour x > 0 on a x < sh x donc f 0 (x) < 0. Comme x et sh x sont les deux des fonctions impaires, x > sh x
pour x < 0 et donc f 0 (x) > 0 pour x < 0. On a

x −∞ 0 +∞

f 0 (x) + 0 −

f (x) 1

5. Montrer que f (2)f (3) < 0. En déduire qu’il existe un réel c ∈ ]2, 3[ tel que f (c) = 0 et que ce
réel est le seul zéro de f sur R+ , i.e. le seul réel positif à vérifier f (c) = 0.

4 e2 −5
On a f (2) = 3 − 2 − e2 −1 = e2 −1 . Comme e = 2, 718 . . . , on a e2 > 2, 72 = 7, 29, donc f (2) > 0.

Pour f (3) on a f (3) = 3 − 3 − e29−1 qui est clairement négatif. Donc f (2)f (3) < 0. La fonction f est
continue sur R et elle admet des signes opposants en 2 et 3 : cela signifie que f change de signe quelque part
entre 2 et 3. Mais comme f est strictement décroissante sur R+ , il ne peut y avoir qu’un seul zéro, qu’on
peut noter c ∈ ]2, 3[.

6. Tracer la représentation graphique de f .

Voici deux graphes pour la fonction sur l’intervalle [−5, 5] et [−20, 20] respectivement.

26
y y
y=1

y = f (x)
y = −x + 3
1 2
y =1− 6x y = f (x)

27

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