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Collection Mathématiques appliquées pour la maitrise Sous la direction de P.G, CIARLET et J. L. LIONS Haim BREZIS Université Plerre et Marie Curie et Ecole Polytechnique ANALYSE FONCTIONNELLE Théorie et applications 2° tirage MASSON Paris New York Barcelone Milan Mexico Sao Paulo 1987 Traduction — en espagnol, Alianza, Madi (1984) ~ en tien, Liguos, Naples (en préparation) = ang, Spine, Berin-Heidlberg-New York (en pipuation) = en jponais Sangyo Toso, Tokyo en préparation) ngs, Sout Mathimatiqe de Gree fen preparation: ‘Tous droits de traduction, adaptation et de reproduction par tous procédé, réservés pour tus pays La loi du 1 mars 1957 autorisunt aux termes ds linea ?et.3 de Vartcle 1, d'une part, que les « copies » ou « reproductions stricement rseruées 4 Tusage privé du copste et hon destinés 4 une ulsation collective met, d'aure part, que les analyses tes courts citations dans un but d exemple et illustration, «toute représentaton ou reproduction inégrale, ou patel, faite sans le consentement 4 auteur ou de ses ayants droit ou ayant cause, es ile» alia I de Varticle 40) Cette représenation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, constiuerait done une contrefagon sanetionnée par les articles 425 et suivants Ju Code Penal © Masson, Paris, 1983 ISBN : 2-225.77198-7, ISSN : 0754-4405 Masson A. 120 Bd Saint-Germain, 75280 Paris Cedex 06 Masson S.A, ames 151, 08008 Barcelona ‘Masson ITALIA EprvoRt SpA. Via Giovanni Pascoli $5. 20133 Milano “Masson Errore Dakota 383, Colonia Napoles, 03810 Mexico DF EpIToRA MASSON Do BRAstL Lida Rua Borges Lagoa 104, CEP/ 04038 Sio Paulo SP. PRESENTATION DE LA COLLECTION « MATHEMATIQUES APPLIQUEES POUR LA MAITRISE » La Collection Mathématques appiquées pour la mairise @ pour but de présentr les principales théories mathématiques générales directement orientées vers les applications, de les développer de maniére rigoureuse, et dindiquer explicitement et avec précision la tués grande varité de leurs applications. Des théores marhématiques générales ovientées vers les applications sont, notamment, les fondements de Vanalyse des équations diferentelles et aux dérvées particles, naires ou non, qui « gouvernent » tellement de situations en Physique, en Mécanique, en Chimie, exc, et jusgu'en Beonométie! Ce sont aussi les outils principaux de FAnal)se Numérigque, préalables obligés au traitement sur ordinateur: analyse numérique matrcille, méthodes de Foptimisaton, méthodes de differences finies ou c'éléments finis pour approximation des solutions 'équations aux évivéespartelles; Cest aussi la Staistigue, dont les applications sont universells, et oi Fordinateur a apport 1a encore, une impulsion nouvelle considérable; cest aussi la Mécanique des Soldes et la Mécanique des Fluides dont une connaissance dé sércuse est indispensable & tout mathématicien appliqué Ces théories générales sont, dans la Collection, développées de manire rigoureuse, parle biais des solutions ls plus symthétiques, les plus élégantes et ls pls «confirmées »; elle fournissent ainsi tous les outils nécessres pour aborder la grande majorité des problémes posés quotidiennement par les applications. Les théories générales présentées dans cette Collection ont dulleurs &é claborées pour faire face prévisément aux applications, cest-iire & des problémes posés dans des disciplines parfois trésEloignées des mathématiques mais néanmoins suscepibes dre formalisis de fagon mathématique ‘Ces mémes théories devraient également servir de point de départ pour Vétude des nouveau problémes posés pat les applications: il est en effet esseniel de savoir que ces nouveaux problémes, }importance fondamentale, se présentent sous la forme de questions complétement « owvertes ». Aprés le préalable d'une modélsation mathématique souvent produit scalaire dans la dualité E', E Y =a) = (if) = a) Bix) = (x; lv — xoll <7} boule ouverte, centrée en x, de rayon r Bee eee et epi @ = (05,2); @C8) 0} xu NOTATIONS: Q (x xVEBN x BS Ie} < Let eal < HY a. Q = [xEQ: xy = 0} 1 (Dyas) = Fy ues +) — moo) dérivée normale extéricure Expaces fonctionnels ers ouvert, (0 =F = frontitre de Q, LY(Q) = {u mesurable sur Q et | ul" dx < co}, I< p< x L*(Q) = {u mesurable sur @ et il existe C tel que |u(x)l < C pp. sur Q} ca) fonctions continues a support compact dans a fonctions k fois continiment différentiables sur Q (K entier > 0) cM = Yew) CHO) = CQ) 9 CQ) CQ) = CO CAD) = HO) ca fonctions continues sur cay fonctions u de C4) tells que pour chaque mult-indice a lal < k, Vapplication xe H+ D'u(x) se prolonge contindment sur 2 crm = Ne C27) = JueCQ: CHD) = fue CD); Due CD) ¥}, HE A) Wh W5", W's, HI, Hi, HM espaces de Sobole. INTRODUCTION Cet ouvrage reprend sous une forme sensiblement plus élaborée un cours de Maitrise enseigné a Université Pierre et Marie Curie (Paris V1). Il suppose connus les éléments de base de Topologie générale, d'Intégration et de Calcul différentie. La premiére partie du cours (Chapitres 1 4 VII) développe des résultats « absteaits » Analyse Fonctionnelle. La seconde partie (Chapitres VIII & X) concerne Tétude spaces fonctionnels « concrets » qui interviennent en théorie des Equations aux dérivées particles; ‘on y montre comment des théorémes existence « abstrails » permettent de résoudre des Equations aux dérivées partielle. Ces deux branches de "Analyse sont étroitement liges. Historiquement, TAnalyse Fonctionnelle «abstraite » s'est dabord développée pour répondre a des questions soulevées par la résolution d’équations aux dérivées partielle. Inversement, les progrés de I'Analyse Fonctionnelle « abstraite » ont considérablement stimulé la théorie des équations aux dérivées partielle. Ce cours ne contient aucune référence historique; nous recommandons au lecteur de consulter Touvrage de J. Dieudonné [3]. Nous espérons que ce livre pourra étre utile tant aux étudiants intéressés par les «Mathématiques Pures» qu'd coux qui désirent sorienter vers les «Mathematiques. Appliquées » Je remercie = M. G. Tronel qui m’a suggéré de nombreuses améliorations — MM, Ph, Ciarlet et P. Rabinowitz pour leurs précieux conseils et encouragement. = MM. Berestycki, Gallouet, Kavian, Mc Intosh pour leurs remarques utiles = Le Mathematics Research Center, University of Wisconsin, et le Department of Mathematics, University of Chicago, oi des parties de ce livre ont été rédigées. Je dédie ce livre a la mémoire de Guido Stampacchia, en hommage 3 un Maitre de rAnalyse Fonetionnelle, disparu prématurément, H. BREZIS xiv Avertissements 1) La notation [EX] fait référence a Touvrage de H. Brezis, Analyse Fonctionnelle, Recueil de Problémes et Exercices Masson. Certains résultats énoneds dans ce volume sont démontrés en exercices dans [EX] 2) Certains énoncés ou paragraphes sont précédés du symbole @; il sagit de passages rds importants, Le symbole * précéde certains énoncés qui peuvent tee omis en premigre lecture, 3) Nous avons adopté une numérotation continue pour les propositions, théorémes et corollaires; seuls les lemmes sont numérotés séparément. 4) Dans tout cet ouvrage nous considérons uniquement des espaces vectorils sur R (ce qui est regrettable, mais simplife la présentation). La plupart des énoncés restent valables, pour les espaces vectoriels sur C; quelques modifications sont parfois nécessaires. Dans TEX] on dresse la liste des changements & apporter lorsque Ion travaille avec des espaces vectoriels sur €. I LES THEOREMES DE HAHN-BANACH. INTRODUCTION A LA THEORIE DES FONCTIONS CONVEXES CONJUGUEES 11. Forme analytique du théoréme de Hahn-Banach : prolongement des formes linéaires Soit E un espace vectoriel sur R. Rappelons qu'une forme linéaire est une application linéaire définie sur E, ou sur un sous-espace vectoriel de E, a valeurs dans R. Le résultat cessentiel du §1.1 concerne le prolongement d'une forme linéaire défnie sur un sous-espace vectoriel de E en une forme linéaire définie sur E tout entier ‘Théoréme 1.1 (Hahn-Banach, forme analytique). ~ Soit p : E+ R une application vérifiant p0.x)= p(x) YreE er Yh>0, @ pir +9) < px) +p) YnyeE. Soit dautre part, G < E un sous-espace rectoriel et soit g : G+ 8 une application linéaire telle que @ al) ] = Max If, 291 wit wet Dewonsrrarion, ~ Supposons que x # 0. Il est clair que Sup ICfx)1 < (bel sek viet Diautre part (corollaire 13) on sait qu’il existe fyeE tel que [fil = lll et Jo X) = IleIP. On pose fi = [bx fo de sorte que lif = 1 et (f,,x) = I Rewargue 3. — Il convient de distinguer a formule (5) qu est une définition et la formule (6) quieest un résultat. En général, le « Sup » qui apparait dans (5) n'est pas un « Max » ie, iI nest pas attent (voir un exemple dans [EX]. Toutefois ce « Sup » est atteint si E est un espace de Banach réflexif (voir chapitre III; un théoréme difficile dia R.C. James affirme la réciproque: si E est un espace de Banach tel que pour tout fe E’ le « Sup » en (5) est atteint, alors E est réflexif (voir par exemple Dieste [I], chapitie 1 ou Holmes (1). 1.2. Formes géométriques du théoréme de Hahn-Banach : separation des ensembles convexes ‘Commengons par quelques préliminaires sur les hyperplans. Dans toute la suite E désigne un ev.n. Détu don. — Un hyperplan (afine) est un ensemble de ta forme H= {xeE; fix) =a} oi fest une forme linéaire(?) sur E, non identiquement nulle et aR. On dit que H est Uhyperplan d'équation [f = 21) Proposition 15. — L'hyperplan féquation [f = 0] est fermé si et seulement si f est continue, Dewonsraanion, ~ Il est clair que si f est continue alors H est fermé. Réciproquement, supposons que H est fermé. Le complémentaire (]H de H est ouvert et non vide (puisque (2) Pas nécesarement continue (lorsque E est de dimension infin il existe toujours des formes lindaites: non continves; voit [EX] FORMES GEOMETRIQUES DU THEOREME 5 J # 0). Soit x» € GH et supposons (pour fixer les idées) que f(x) < a Soit r > 0 tel que Bixy. BH ob Blxosr) = (xe; x ~ xl <7) Ona 0 Six) a pour un certain x, € B(xy,7). Le segment fx; = (1 = Oxy + 645 F101} est contenu dans B(xy,r) et done f(x) ## Vee [0,1]; parailleurs f(x) = a pour fx) — a FO) = F060) +e qui est absurde et done (7)est démontré, Il résulte de (7) que flo +12) <4 Vz€BO,D, Par conséquent f est continue et lfll < Na = Sexo Définition. — Soient A cE et Bc E. On dit que Thyperplan H d'équation [f = «] sépare A et B au sens large si l'on a (Ea EA at fds eB] On dit que H sépare A et B au sens strict sil existe © > 0 tel que faysa—e Wed at fa)sate Wes Géométriquement 1a séparation exprime que A et B se situent « de part et autre de H ». H Rappelons enfin qu'un ensemble A < E est convexe si e+ (-dyeA YeyeA, Yee [0,1] ‘¢ Théoréme L6 (Hahn-Banach, premiére forme géométrique). ~ Soient A < EetB < Edeux ‘ensembles conrexes, non vides et disjoints. On suppose que A est ouvert. Alors il existe un ‘Ayperplan fermé qui sépare A et B au sens large La démonstration du théoréme 16 est basée sur les deux lemmes suivants ‘Lemme 2 (Jauge dun convexe}. ~ Soit C < Eun convexe ouvert avec ¢ C. Pour tout x ¢B, on pose : 6) pis) = Inf {x > 0; *xeC) (on dit que p est ta jauge de C). 6 ‘THEOREMES DE HAHN.BANA‘ Alors p vérifi (1), (2) et 0 i existe M tel que -< pix) < Mii Yee, (19) C= [res ps) <1). Dewoxstearion pu tewMe 12, — Soit r > 0 tel que B(0,r) ¢ C; il est clair que 9 Oaser pt Done 7) <7 nese sp) < Hee <2 <1 que a”!xeC et done x = a(a~'x) + (I — ae. Prouvons (2) Soient x, y €E et soit ¢ > 0. D'aprés (1) et (10) on sait que ec rare a eC. Done —— 5 U9 PO) +e Px t+e pote = PFE on obrient —*¥ P(x) + ply) + 26 Ux) + ply) + 2e aque p(x + 3) © pts) + ply) +22 ¥e > 0 Do’ €C pour tout r€ [0,1]. En particulier pour €C. On en déduit, grice a (1) et (10, Lemme 13. — Soit C< E un convexe ouvert non vide et soit x0 €E asec x0¢ C. Alors il existe FEE tel que fix) < fxg) Vx eC. En particulier Phyperplan i équation (f= flea] sépare {x0} er © aw sens large. Desonstaation pu Lene 13. ~ Par translation on peut toujours supposer que OC et Introduire la jauge de C (lemme 1.2) notée p. On considére G = Rex et la forme linéaire g définie sur G par gx) = eR. I est clair que 90) O et ¢ < 0). Grace au théoréme Li existe une forme linéaire f sur E, qui profonge g, et telle que Jl) < pls) Ye. et fest continue grce a (9). D’autre part on déduit de (10) que En particulier on aftr) = x) <1 pour tout xeC. Desonstaarion ou THEOREMEI6, ~ On pose C = A ~B de sorte que C est convexe (véiteation facile, C eat ouvert (noter que C= UL(A~ 9) et OFC (pique A.B = Q). Diaprés le lemme 1.3 il existe feE’ tel que fa)<0 WeeC FORMES GEOMETRIQUES DU THEOREME 7 Lidice Je) Oon pose A, = A + B(O, ¢)et B, = B + B(0,¢) de sorte que ‘A,et B, sont convenes, ouverts et non vides. De plus, pour ¢ > O assez petit, A, et B, sont disjoints (sinon on pourrait trouver des suites &, +0, x,€A et y,€B ‘elles que lis, — yall < 26,5 on pourrait ensuite extraire une sous-suite y, + ye A"n B), D'aprés le tngoréme 1.6, i existe un hyperplan fermé d'équation [f= qui sépare A, et B, au sens large. On a done Sect e2) <2 pour tout heR. ‘¢ Rewangve 5. ~ On applique souvent le corollaire 1.8 pour montrer qu'un sous-espace vectoriel F < E est dense. On considére une forme linéaite et continue f sur E telle que J =0-sur F et on prouve que f est identiquement nulle sur E. 8 ‘THEOREMES DE HAHN-BANACH 1.3. Introduction a la théorie des fonctions convexes conjuguées Commengons par quelques préliminaires sur les fonctions semi-continues inféricurement et sur les fonctions convexes. Dans cette section on considére des fonctions défines sur un ensemble E a valeurs dans ]— co. + ck; done @ peut prendre la valeur + co, (mais la valeur ~ ao est exclue). On désigne par D(p) le domaine de @ cest-i-dire ensemble D@= (cE, oW<+a) Notation, L'épigraphe de @ est ensemble ie =m AleExR: oS ‘On suppose maintenant que E est un espace topologique. Rappelons la Déh mn. — Une fonction @ : E +] — 2, + 20] est dite semi-continue inférieurement Si pour tout AER ensemble (9 < 4] = {x€E: @(x) <2} st ferme Nous utiliserons quelques propriétés élementaires des fonctions sci. (voir Choquet [1] ou Dixmier (1) (a) Si @ est sci, alors epig est fermé dans E x R; et réciproquement () Sigestsci, alors pour tout x€E et toute > Oilexiste un voisinage V de x tel que eO)Z ee YeV; et réciproquement. en résulte en particulier que si @ est sci. et sixy > x, alors (imino TS 96] () Si @: et @s sont sei, alors @, + @2 est Sei. (@) Si (@)exest une famille de fonctions sci. alors Venveloppe supérieure des (9) est sei, Cestadite la fonction @ définie par up ts) 9) est si (@) Si E est compact et si g est sci, alors @ atteint sa borne inférieure sur E. (On suppose maintenant que E est un espace vectoriel. Rappelons la Detu ion. — Une fonction @: E+] ~ 0, + 2] est dite convexe st ox +0 — oy) SoG) +0990) Vayee WelOTl Nous utiliserons quelques propriétés élémentaires des fonctions convexes (a) Sig est une fonction convexe, alors epi g est un ensemble convene dans E x Ret réciproquement. (6) Si @ est une fonction convexe, alors pour tout 4e R Tensemble [p <2] est convexe; mais la réciproque n'est pas vraie. (*) Insistons sur le fait que R=} ~ 0, + aol et done ici 2 ne prend pas la valeur + co INTRODUCTION A LA THEORIE DES FONCTIONS TONIUGUEES 9 (©) Si , et 2 sont des fonctions convexes, alors g, + 2 est convexe, (4) Si(Oier tune famille de fonctions convexes alors lenveloppe supérieure des (@) ‘On suppose dans toute la suite que E est un ex.n. Définition. Etant donnée une fonction @ : E+] — co, + oo] telle que @ # +o fie D(@) 4 Z) on définit la fonction g* : E’+] — 20, + co}, conjuguée de @ par WU) = Sup (Cex) — 9) GEE) Notons que @* est une fonction convexe sci, sur E’. En effet, pour chaque xe E fixé application f ++ (fx) — (x) est convexe et continue, donc sci. Par suite, Tenveloppe supérieure de ces fonctions (lorsque x parcourt ensemble dindices E) est convexe et Sci Proposition 19. — On suppose que @ est convexe, sci. et.9 # +c. Alors g* # + <0 Dénonstmation. ~ Soit xy € D(@) et soit Re < @(%,). On applique le théoréme 1,7(Hahn- Banach, deuxiéme forme géométrique) dans Tespace Ex R avec A=epig ct B= (Eto, Aol} Ui existe done un hyperplan fermé H dans E x R d'équation (0 =a] qui sépare strictement A et B. Noter que application xeE ++ O({x, 0) est une forme linéaire et continue sur E et done ({x, 0) = (/, x) pour un certain fe E’. Posant k = @((0,1}) on a alors OUx.A) = Cx) +H pour tout [x EE x B erivant que @ > a sur A et © a VonMecpio (fox) + Hg a Yee DIO) et done Sex) + kolo) > 4 > Cx0) + Meo 10 THEOREMES DE HAHN-BANACH Dio k > 0. On déduit de (11) que 1 a [fd 9 < =F Yee DIo) et par suite o( i< +, (On défnit maintenant, lorsque g* # + co, la fonction g** sup (hx) = oN See ora) ‘© Théoréme 1.10 (Fenchel-Moreau). — On suppose que @ est convexe, 5. Alors o** = 0. Démonstaanion. — On procéde en deux étapes 1 étape. On suppose, de plus, que @ > 0. D'abord, il est clair que o** a, Vie Meepig (ay Lox) + koe) 0 (choisir dans (12), x€ D(g) et 2 = n+ ce). [lei on ne pout pas conclure comme dans la démonstration de la proposition 1.9 que k > 0; on pourrait Eventuellement avoir k = 0, ce qui correspondrait a un hyperplan H « vertical » dans E x R]. Soit e > 0; comme » > 0 on a grace a (12) CLO +k 20K) >a Yee DEO f bee, )< — 5: daprés a definition de o**(x9), il vient f | f f a eras ow -o(- a) ore te Par suite Ste) +k + dete) > a Ye > 0, ce qui contredit (13), 2 étape : Le cas général. Soit fg € D(p*) (Dig*) # @ d'aprés la proposition 1.9}. Pour se ramener au cas précédent on introduit la fonction BO) = 0) ~ on) + OU) INTRODUCTION A LA THEORIE DES FONCTIONS CoNIUGUEES u de sorte que @ est convexe sci, @ # + oo et @ 2 0. Grice a la 1*étape on sait que @ ©. Calculons maintenant (@)* et (9)**. Ona (UN = oUF + fo) — 9) (8) — San 8) + OU) (ore = Un exes ~ Prenons @(s) = [fk On vie asément que anf 0 8 fled eo tet Done 9°00) = Sup Ch. Ecrivant Tégalité g** = g on retrouve (partillement) le corollaire L4 ‘Terminons ce chapitre avec une autre propriété des fonctions conjuguées, 4% Théoréme L11 (Fenchel-Rockafellar). — Soienr @ et y deux fonctions convexes. On suppose qu'il existe x fel que ot) < + 2, W(x) < + 2 et @ est continue en x9. Alors Fak to) + vin} = Sep {= 0%) — WUD} = Max (— 0%) - WU) La démonstration du théoréme L11 utilise le Lemme 14. — Soit C= E un ensemble convexe; alors Int C est convexe ('). Si de plus Int 4 Q, alors on a c- Pour la démonstration du lemme 1.4 voir par exemple L. Schwartz [2], Bourbaki [1] ou bien [EX] Deworstearion pu rutosime LIL. — On pose laf {@(x) + W(x} b= sup (— o°(- 9) ~ VU} On vérifieaisément que b < a. D’autre part, on a ou bien a€ R, ou bien a = — co. Si a= — = la conclusion du théoréme LII est évidente Supposons done que ae R. On note C= epg. est clair que Int C # 2} (puisque g est continue en x3). On va maintenant appliquer le () Int © désigne Fintxieur de C. 2 “THEOREMES DE HAHN-BANACH théoréme de Hahn-Banach, premiére forme géométrique, avec A = Int C et Ba([yd]eE xR; 2 @) ave) (@aprés la défition de a) et donc [x,] ¢B. Par conséquent il existe un hyperplan ferme H qui spare A et B au sens large. Done H sépare aussi A et B au sen large Or A= Caprese lemme 14, Par suite ilexiste fe Eke Ret ae R els que Thyperplan H déquation [© = a) dans E x R of BEAD = Cf) +H stpare C et B au sens large. ‘On a done as, GO+Mea YEATEC as) Got 0. Montrons que 6) k>o. Rappelons d'abord que @ # 0 ce qui s‘erit fi] + [kl # 0. Raisonnons par Tabsurde et supposons que k = 0. On aurait (d'aprés (14) et (15) (fx, 2a YreDio) Gx Sa WreD) OF Bxo,&) < Dlg) pour &5 > 0 assez. petit et done (fora + G08) > Yee BO) Men résulte que ¢f,x9) > a + cgllflk Par ailleurs-on a Lx) s ‘omme par ailleurs on a (¢ nD oe . -()-r) On conclut que ‘COMMENTAIRES SUR LE CHAPITRE | B Un exewote, — Soit K © E un convexe fermé non vide. On pose me {° si xeK x +o si xeK. Ig est appelée la fonction indicatrice de K. Noter que Ix st convexe, sci. et iy # + co. La fonction conjuguée If est appelée fonetion 'appui de K. Montrons que pour tout xy €E “7 Ait (XK) = Int lx ~ xoll = Max {h%0) — HRD} “ ite En effet on a Inf tx ~ xl = Int (a(x) + Wa} aver (0) = he = xl et VC) = Tal On applique te théoréme 111 Rewanue 6, ~ Légalité (17) peut apporter des renseignements intressants dans les situations 08 Inf pe ~ sll mest pas atteint; voir un exemple dans (EX) La thtorie des surfaces minima fourit un cadre trés instructt oie probléme prim sfadmet (en général) pas de solution (ie. Inf (g(x) + V(x)} s'est pas attend) alors que le probléme dual (ie. Max {—9*(-/) ~ y*())}) admet une solution; voir Ekeland- ‘Temam (1), ‘ Commentaires sur le chapitre I 1) Généralisations et variantes des théorémes de Hahn-Banach. La premidre forme géométrique du théoréme de Hahn-Banach sétend aux espaces vectoriels topologiques généraux. La deuxiéme forme gtométrique send aux espaces localement convexes — espaces qui jouent un réle important, entre autres en théorie des distributions (voir L. Schwartz (1). Le lecteur intéressé pourra consulter N. Bourbaki [1], Kelley-Namioka [1], G. Choquet [2] (Volume 2) et Taylor-Lay [1] 2) Applications des théorémes de Hahn-Banach, Elles sont nombreuses et variées. Nous en signalons quelques-unes : 4) Le théoréme de Krein-Milman Rappelons d'abord quelques définitions. Soit E un e.v.n, et soit A&E, L'enveloppe comexe fermée de A — notée conv A — est le plus petit ensemble convere fermé contenant A. Soit K < E un ensemble convexe. On dit qu'un point x ¢ K est extrémal si (v= xe #0, ave 16111 et soa ek) = (x= =x) ‘© Théoréme L12 (Krein-Milman). — Soit K < E um ensemble convexe compact. Alors K coincide avec Tenveloppe conrexe fermée de ses points extrémaux. 4 THEOREMES DE HAHN-BANACH Le théortme de Krcin-Milman a luieméme beaucoup F un opérateur linéaire contin. ‘On peut se poser la question de savoir sil existe f: E+ F opérateur linéaire continu qui prolonge g. Noter que le corollaire 2 résout le probléme seulement si F = R. La réponse est affirmative dans certains ca 4) Si dim F < oo, on peut choisir une base dans F et appliquer le corollare 12 & chaque composante de g +) Si G admet un supplémentaire topologique (voir chapitre 11); ceci est le cas par exemple si dim G < 2 ou bien si codim G < co, ou bien si E est un espace de Hilbert La réponse est négative dans le cas général, méme si E et F sont des espaces réflexifs (oir [EX], Bien entendu on peut aussi se poser la question de savoir quand il existe un prolongement f de g tel que Ilfllvie.r = llallac. 1» Ce probleme est difficile Il LES THEOREMES DE BANACH-STEINHAUS ET DU GRAPHE FERME. RELATIONS D’ORTHOGONALITE. OPERATEURS NON-BORNES. NOTION D’ADJOINT. _ CARACTERISATION DES OPERATEURS SURJECTIFS TLL. Rappel du lemme de Baire Le lemme suivant est un résultat classique qui joue un dle essentiel dans les démonstrations du chapitee I Lemme IL (Bare). ~ Soit X um espace métrigue complet. Soit(X,)ysy une suite de fermés. On suppose que IntX,=@ pour chaque n> 1, Alors m( Ux.) = 2 Rewarove 1, ~ Le lemme de Bure ext en général utilisé sous la forme suivants Soit X un space métrque complet non vide. Soit (X,),y1 une suite de fermés tele que UX, = X Alors il existe mp tel ue Int X,, # 2 ” Disoxsraanion, — On pose 0, = GX, de sorte que O, est un ouvert dense, Il sagit de montrer que G = FO, est dense dans X Soit @ un ouvert hon vide de X; on va prower que @ OG # g. On note Bix) = (yEX; dy,x) 0 arbitrate tls que Boor) <0 On choisit ensuite x, € B(x ro) 0; tr, > tls ue B(x, 74) < Blxo,r9) OO; o Oet tout p > 0, on obtient la limite (quand p+ co) Fe Bly.) Yn > 0. En particulier 1e@ 9G. 11.2. Le théoréme de Banach-Steinhaus Notation, — Soient E et F deux ev.n. On désigne par (E, F) espace des opérateurs linéaires et continus de E dans F muni de la norme UTileer = Sup ITI) On pose ¥(E) = £(E, B) ‘© Théoréme II.1 (Banach-Steinhaus). — Soient E et F deux espaces de Banach. Soit(T).1 une famille (non nécessairement denombrable) d'opérateurs lineaires et continus de E dans F. On suppose que ao Sup I< Yee. Alors ® Sup ITllegen < Autrement dit, i existe une constante ¢ telle que Iai< ex) veek, Wek Rewangue 2. — Dans la littérature américaine le théoréme IL. est souvent désigné sous le nom de Principle of Uniform Boundedness — ce qui exprime bien le contenu du résultat ‘on déduit une estimation uniforme a partir d'estimations ponetueles. THEOREME DE BANACH.STEINHAUS "7 Dewoxstearion. ~ Pour chaque entier n> 1 on pose X,=(xeE; Wiel lITxll 0. Soient xp€E et > 0 tels que B(xp.r) © X,, Ona IT + rem Wiel, Yee BON). Par conséquent il vient PTllgen Mo + ITs od 2) Indiquons quelques corollaires immédiats du théoréme de Banach-Steinhaus. Corollaire 1L2. ~ Soient E et F deux espaces de Banach. Soit (T,) une suite dopérateurs linéaires et continus de E dans F tels que pour chaque x © E, T.x converge quand n -» co vers une limite notée Tx. Alors on a @ Sap (Tule < © TeZE,F) © (Mee ny $ Him inf Tale, wy Déwonsrearion, ~ (a) résulte directement du théoréme ILI. I existe done une constante ¢ telle que Tall < ells Yn, Wee. A Ia limite on obtient ITxll l | 0 telle que 0 ‘TiBe(0, 1) > BO, eh THEOREME DE APPLICATION OUVERTE 19 Rewanque 4. — La propriété (?)entraine que T transforme tout ouvert de E en un ouvert de F (doi le nom de ce théoréme !), En effet soit U un ouvert de E; montrons que T(U) est ‘ouvert. Soit yg € T(U), de sorte que yy, = Txp avee xp €U. Soit r > Otel que Blxo,7) © U ie xp + BQ.) U. On a alors Yo + TIB(, 7) © TU), Or, daprés (7) on a T(BO.n) > BIO, re) ct par conséquent Bly re) < THU). On déduit immédiatement du théoréme ILS le ‘© Corollaire 11.6. — Soient E et F deux espaces de Banach et soit T un opérateur linéaire continu et bijectit de E sur F. Alors T~' est continu de F dans E. Dewonsraxmiow ou coROLLAME IL.6. ~ La relation (7) exprime que pour tout x ¢ E tel que xi] 0 telle que lish < Clix, Vee. Alors il existe une constante ¢ > 0 telle que Ixlly 0 ®) T(B(O,1)) > BO, 2). Dimonsteanion. ~ On pose X, = nT (S(O); comme T est surjectif on a (J X, = F et sgrice au lemme de Baire on sait quil existe my tel que IntX,, # Qi. Il én résulte que Int [TBO Dy] ¥ w Soient ¢> 0 et yy eF tels que 0 Blo. de) < T(BQ 1). En particulier yq.¢T(B(O, I), et par syméttc on a (10) = yoe TBO, 1). Buz. — Anayre Fonctiomele 2 20 “THEOREMES DE BANACH-STEINHAUS ET DU GRAPHE FERME Par addition de (9) et (10) on obtient BOO, 4e) < T(BO, 1) + TBO, Ip, Enfin, comme T(B(0,1)) est convexe on TBO, 1) + TBO, 1) = 27800, tp, Dot (8) Deuxiéme étape. ~ Soit T un opérateur linéaire et continu de E dans F qui vérifie (8, Alors on a ay TBO, 1) > BO, ¢ Dewonstaanion. ~ Fixons ye F avec ilyl| < c On cherche xe E tel que I< 1 ct Tr Diapris (8) on sait que 1 (2) Ye>O 3:6 avec fisl< 5 et ly Tell 0 telle que llxlly 0 telle que i { tout 2€G +L admet une décomposition de la forme Fax dy avec xeG, yeL, [all < Cle et [bil < Clic Dewonstearion. — On considére Vespace produit G x L muni de Ia norme ACs. 970 ct Tespace G + L muni de la norme de E. L'pplication T: G x L -+ G + L define par TEx. y] = x + y est lingate continue et surjective, D'aprés le théoréme de I'appication ouverte il exsie une constante ¢ > 0 telle que tout z€G + L avec [z||<¢ stéerive pexdyavee xeG, yeLet xl + lyll < 1. Par homogénéité tout 2€G + L séerit il + Uy 1 exty ave xeG, yeb et sll iyll < Zieh Corollaire 1.9. — Memes hyporkises qu'au théoréme ULB. Alors ilexiste une constante C telle que ay dist (x, G AL) < Cldist(x, G) + dist(x, DJ Yee B. Déwonstearion. ~ Soient x€E et ¢>0. Il existe aeG et BEL tels que Ix = all < dist (x,G) +6, Ix = bi] < dist L) +6 La propriété (13) appliquée & 2 = a ~ b montre quil existe a’€G, BEL tels que a-bed+b, lal (8) ext trivial Reste done & montrer que (a) = (é) et (6) = (@)- (@) = (@. Grice 4 (16) il suit de prouver que (GL)! Gt + LA, Soit done Je(G.AL}, On définit une application g:G + LR de a maniére suivante. Soit ‘veG + L, de sorte que x = a + bavee aeG et be L. On pose 90) = ha On notera que o est indépendant de la décomposition de x et que @ est linéaire. D'autre part (théoréme ILS) on peut choisir une decomposition de x tele que lll < Ci et done lolx) < Cs Yee +L On prolonge @ en une forme linéaire continue § sur X. On obtient ainsi S=U-O+G wee f-FeG at Fel (©) = (@). On sat, grice au corollir IL9, qu'il existe une constante C tlle que eo) dist (f, GE LY) < C [ist ( G4) + dist (K LA) VfeX’ Diautre part on a en dist (f G4) = Sup (> ¥feX’ [Appliquer te théoréme L11 avec (x) De méme on a go. CL XD et OX) (2) dist (5 L4) = Sup (fx) WfeX’ “ vie (23) dist (GEL!) = dist (G+ L)) = Sup_ Gf) ¥feX’ a6 inet (grice a (17). 26 ‘THEOREMES DE BANACH-STEINHAUS ET DU GRAPHE FERME Combinant (20) (21) (22) et (23) on obtient 4) Sup_¢f x) Bae.) c En effet, supposons — par Vabsurde ~ quil existe xye@L avec 1 Io <2 et a BGO. + BOD On pourrait alors séparerstictement {x} et BQO, 1) + By(@,I)par un hyperplanfermé dans X vil existerait feX et eR tels que hx) <4 < Cf X~> Vx € Bo(0, 1) + By (0, 1). Par conséquent on obtiendrat Sup (0, 3) On conelut (voir la démonstation du théoréme 1.5 nee ee) En particulier T est surjective de E sur Fie. G+L=G+L. 11.6. Introduction aux opérateurs linéaires non-bornés. Définition de adjoint Definitions. — Soient Ect F deux espaces de Banach. On appelle opérateu linéaire non-borné de E dans F toute application linéaire A: D(A) & EF définie sur un sous-espace veetoriel D(A) € E, a valeurs dans F. D(A) est le domaine de A. On dit que A est borné s'il existe une constante ¢ > 0 telle que TAul < cll Yue DA) INTRODUCTION AUX OPERATEURS LINEAIRES NON BORNES 2 Rewarqve 12, — Il peut done atriver qu'un opérateur non-borné soit bomé. La terminologie n'est pas trés heureuse, mais elle est communément répandue et elle sengendre pas de confusions ! Précisons quelques notations et défiitions importantes U Image de A= RIA)= Uo Auc F Graphe de A = Gia) Tw Au] CE x F Noyau de A = N(A) = {ue DIA); Aw = 0) ¢ E. Définition. — On dit qu'un opérateur A est fermé si G(A) est fermé dans E x F. ‘# Renanoue 13, — Pour prouver qu'un opérateur A est fermé on procéde en général de la maniére suivante. On prend une suite (u,) dans D(A) tele que u, + u dans E et Au, -» f dans F. Il sagit ensuite de vérifier que (a) we DIA) () f= Aw Rewanque 14, — Si A est fermé, alors N(A) est fermé: Rewanque 15. — En pratique, la plupart des opérateurs non-bornés que l'on rencontrera sont fermés et & domaine D(A) dense dans E. Définition de Madjoint A*. ~ Soit A: D(A) = EF un opérateur non-borné & domaine dense. On va définir un opérateur non-borné A* : D(A*) & F' + E’ comme suit. On pose Dias) ve FY; 3c 2 0 tel que {Ke, Aud! < cull Yue D(A)} Iest lar que DIA*)est un sous-espacevectorel de F.On va maintenant défi A*v pour ve DIA*) Btant donné ve D(A*) on consider application g + DIA) + R défnic par glu) = ROA) (iy NAD! = RA). CARACTERISATION DES OPERATEURS A IMAGE FERMEE 29 Déwovsraarion ~ Preune de (9. — D'aprés (29) on a R(A*! x (0) = (GE + Lt = G OL (arice a (16) = NA) x {0} (price & (26). Preave de (id. — D'aprés (27) on a {0} x R(AF = (G 4 Ly = Gt Lt (gréce & (17) (0) x NAS) (grdee & (28). Preave de (ii) et (iv). — Usiliser (i) (resp (i), passer a orthogonal et appliquer Ia proposition 1.12, Rewanove 18. — A titre d’exercice on cherchera une démonstration direct de (et (i) cans introduire G et Ls voir [EX] Renanque 19. ~ Il peut se produire, méme si A est un opérateur linéaire et continu de E dans F que N(AY. # R(A®); voir un exemple dans [EX], Toutefos(cremarque 10) on ‘peut montrer que N(A} coincide toujours avec la fermeture de R(A*) pour la topologie ‘O(E',E); en particulier si E est réflexf on a toujours N(A} = R(A). IL7. Caractérisation des opérateurs 4 image fermée. Opérateurs surjectifs. Opérateurs bornés ‘+ Théoréme TLI8 ~ Soit A: D(A) E—F um opérateur non-borné, fermé, avec D(A) = E. Les propriétés suivantes sont équivalentes : R(A) est fermé R(A*) est ferme Nias! NiAyH Dénonsrearion. — On reprend les notations introduites au §1L6, De sorte que = G+ L est fermé dans X (cl. (27) l) <> G+ Lt est fermé dans X’ (of. (29) (ii) = G +L =(G OLY et 27) et 28) GW) = G OLE =G +L. 26) & 29). On conclut grice au théoréme (11.15). Rewanque 20, ~ Soit A: D(A) & E > F un opérateur non-borné, fermé. Alors R(A) est fermé si et seulement s'il existe une constante C telle que dist(u, N(A)) < C/Aul| Vue D(A); voir [EX], Le résultat qui suit est une caracterisation utile des opérateurs surjectfs. “ Théoréme TL19. — Soit A: D(A) cE F um opérateur non-borné, fermé, avce D(A) = E. Les propriétés suivantes sont équivalentes : (a) A est surjectif ie, R(A) =

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