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Brezis H, Analyse Fonctionnelle
Brezis H, Analyse Fonctionnelle
] = Max If, 291
wit wet
Dewonsrrarion, ~ Supposons que x # 0. Il est clair que
Sup ICfx)1 < (bel
sek
viet
Diautre part (corollaire 13) on sait qu’il existe fyeE tel que [fil = lll et
Jo X) = IleIP. On pose fi = [bx fo de sorte que lif = 1 et (f,,x) = I
Rewargue 3. — Il convient de distinguer a formule (5) qu est une définition et la formule
(6) quieest un résultat. En général, le « Sup » qui apparait dans (5) n'est pas un « Max » ie,
iI nest pas attent (voir un exemple dans [EX]. Toutefois ce « Sup » est atteint si E est un
espace de Banach réflexif (voir chapitre III; un théoréme difficile dia R.C. James
affirme la réciproque: si E est un espace de Banach tel que pour tout fe E’ le « Sup » en
(5) est atteint, alors E est réflexif (voir par exemple Dieste [I], chapitie 1 ou Holmes (1).
1.2. Formes géométriques du théoréme de Hahn-Banach :
separation des ensembles convexes
‘Commengons par quelques préliminaires sur les hyperplans. Dans toute la suite E
désigne un ev.n.
Détu
don. — Un hyperplan (afine) est un ensemble de ta forme
H= {xeE; fix) =a}
oi fest une forme linéaire(?) sur E, non identiquement nulle et aR. On dit que H est
Uhyperplan d'équation [f = 21)
Proposition 15. — L'hyperplan féquation [f = 0] est fermé si et seulement si f est
continue,
Dewonsraanion, ~ Il est clair que si f est continue alors H est fermé. Réciproquement,
supposons que H est fermé. Le complémentaire (]H de H est ouvert et non vide (puisque
(2) Pas nécesarement continue (lorsque E est de dimension infin il existe toujours des formes
lindaites: non continves; voit [EX]FORMES GEOMETRIQUES DU THEOREME 5
J # 0). Soit x» € GH et supposons (pour fixer les idées) que f(x) < a Soit r > 0 tel que
Bixy. BH ob
Blxosr) = (xe; x ~ xl <7)
Ona
0 Six) a pour un certain x, € B(xy,7). Le segment
fx; = (1 = Oxy + 645 F101}
est contenu dans B(xy,r) et done f(x) ## Vee [0,1]; parailleurs f(x) = a pour
fx) — a
FO) = F060)
+e qui est absurde et done (7)est démontré, Il résulte de (7) que
flo +12) <4 Vz€BO,D,
Par conséquent f est continue et lfll < Na = Sexo
Définition. — Soient A cE et Bc E. On dit que Thyperplan H d'équation [f = «]
sépare A et B au sens large si l'on a
(Ea EA at fds eB]
On dit que H sépare A et B au sens strict sil existe © > 0 tel que
faysa—e Wed at fa)sate Wes
Géométriquement 1a séparation exprime que A et B se situent « de part et autre de H ».
H
Rappelons enfin qu'un ensemble A < E est convexe si
e+ (-dyeA YeyeA, Yee [0,1]
‘¢ Théoréme L6 (Hahn-Banach, premiére forme géométrique). ~ Soient A < EetB < Edeux
‘ensembles conrexes, non vides et disjoints. On suppose que A est ouvert. Alors il existe un
‘Ayperplan fermé qui sépare A et B au sens large
La démonstration du théoréme 16 est basée sur les deux lemmes suivants
‘Lemme 2 (Jauge dun convexe}. ~ Soit C < Eun convexe ouvert avec ¢ C. Pour tout x ¢B,
on pose :
6) pis) = Inf {x > 0; *xeC)
(on dit que p est ta jauge de C).6 ‘THEOREMES DE HAHN.BANA‘
Alors p vérifi (1), (2) et
0 i existe M tel que -< pix) < Mii Yee,
(19) C= [res ps) <1).
Dewoxstearion pu tewMe 12, — Soit r > 0 tel que B(0,r) ¢ C; il est clair que
9 Oaser pt Done 7) <7 nese sp) < Hee <2 <1
que a”!xeC et done x = a(a~'x) + (I — ae.
Prouvons (2) Soient x, y €E et soit ¢ > 0. D'aprés (1) et (10) on sait que
ec
rare
a eC. Done —— 5 U9
PO) +e Px t+e pote
= PFE on obrient —*¥
P(x) + ply) + 26 Ux) + ply) + 2e
aque p(x + 3) © pts) + ply) +22 ¥e > 0 Do’
€C pour tout r€ [0,1]. En particulier pour
€C. On en déduit, grice a (1) et (10,
Lemme 13. — Soit C< E un convexe ouvert non vide et soit x0 €E asec x0¢ C.
Alors il existe FEE tel que fix) < fxg) Vx eC. En particulier Phyperplan i équation
(f= flea] sépare {x0} er © aw sens large.
Desonstaation pu Lene 13. ~ Par translation on peut toujours supposer que OC et
Introduire la jauge de C (lemme 1.2) notée p. On considére G = Rex et la forme linéaire g
définie sur G par
gx) = eR.
I est clair que
90) O et ¢ < 0). Grace au théoréme Li existe une
forme linéaire f sur E, qui profonge g, et telle que
Jl) < pls) Ye.
et fest continue grce a (9). D’autre part on déduit de (10) que
En particulier on aftr) =
x) <1 pour tout xeC.
Desonstaarion ou THEOREMEI6, ~ On pose C = A ~B de sorte que C est convexe
(véiteation facile, C eat ouvert (noter que C= UL(A~ 9) et OFC (pique
A.B = Q). Diaprés le lemme 1.3 il existe feE’ tel que
fa)<0 WeeCFORMES GEOMETRIQUES DU THEOREME 7
Lidice
Je) a, Vie Meepig
(ay Lox) + koe) 0 (choisir dans (12), x€ D(g) et 2 = n+ ce). [lei on ne pout pas
conclure comme dans la démonstration de la proposition 1.9 que k > 0; on pourrait
Eventuellement avoir k = 0, ce qui correspondrait a un hyperplan H « vertical » dans
E x R]. Soit e > 0; comme » > 0 on a grace a (12)
CLO +k 20K) >a Yee DEO
f
bee,
)< — 5: daprés a definition de o**(x9), il vient
f | f f a
eras ow -o(- a) ore te
Par suite
Ste) +k + dete) > a Ye > 0,
ce qui contredit (13),
2 étape : Le cas général. Soit fg € D(p*) (Dig*) # @ d'aprés la proposition 1.9}. Pour se
ramener au cas précédent on introduit la fonction
BO) = 0) ~ on) + OU)INTRODUCTION A LA THEORIE DES FONCTIONS CoNIUGUEES u
de sorte que @ est convexe sci, @ # + oo et @ 2 0. Grice a la 1*étape on sait que
@ ©. Calculons maintenant (@)* et (9)**. Ona
(UN = oUF + fo) — 9)
(8) — San 8) + OU)
(ore =
Un exes ~ Prenons @(s) = [fk On vie asément que
anf 0 8 fled
eo tet
Done
9°00) = Sup Ch.
Ecrivant Tégalité g** = g on retrouve (partillement) le corollaire L4
‘Terminons ce chapitre avec une autre propriété des fonctions conjuguées,
4% Théoréme L11 (Fenchel-Rockafellar). — Soienr @ et y deux fonctions convexes. On
suppose qu'il existe x fel que ot) < + 2, W(x) < + 2 et @ est continue en x9. Alors
Fak to) + vin} = Sep {= 0%) — WUD} = Max (— 0%) - WU)
La démonstration du théoréme L11 utilise le
Lemme 14. — Soit C= E un ensemble convexe; alors Int C est convexe ('). Si de plus
Int 4 Q, alors on a
c-
Pour la démonstration du lemme 1.4 voir par exemple L. Schwartz [2], Bourbaki [1]
ou bien [EX]
Deworstearion pu rutosime LIL. — On pose
laf {@(x) + W(x}
b= sup (— o°(- 9) ~ VU}
On vérifieaisément que b < a. D’autre part, on a ou bien a€ R, ou bien a = — co. Si
a= — = la conclusion du théoréme LII est évidente
Supposons done que ae R. On note
C= epg.
est clair que Int C # 2} (puisque g est continue en x3). On va maintenant appliquer le
() Int © désigne Fintxieur de C.2 “THEOREMES DE HAHN-BANACH
théoréme de Hahn-Banach, premiére forme géométrique, avec A = Int C et
Ba([yd]eE xR; 2 @) ave)
(@aprés la défition de a) et donc [x,] ¢B. Par conséquent il existe un hyperplan
ferme H qui spare A et B au sens large. Done H sépare aussi A et B au sen large Or
A= Caprese lemme 14, Par suite ilexiste fe Eke Ret ae R els que Thyperplan H
déquation [© = a) dans E x R of
BEAD = Cf) +H
stpare C et B au sens large.
‘On a done
as, GO+Mea YEATEC
as) Got 0. Montrons que
6) k>o.
Rappelons d'abord que @ # 0 ce qui s‘erit fi] + [kl # 0. Raisonnons par Tabsurde et
supposons que k = 0. On aurait (d'aprés (14) et (15)
(fx, 2a YreDio)
Gx Sa WreD)
OF Bxo,&) < Dlg) pour &5 > 0 assez. petit et done
(fora + G08) > Yee BO)
Men résulte que ¢f,x9) > a + cgllflk Par ailleurs-on a
Lx) s
‘omme par ailleurs on a (¢ nD oe .
-()-r)
On conclut que‘COMMENTAIRES SUR LE CHAPITRE | B
Un exewote, — Soit K © E un convexe fermé non vide. On pose
me {° si xeK
x +o si xeK.
Ig est appelée la fonction indicatrice de K. Noter que Ix st convexe, sci. et iy # + co. La
fonction conjuguée If est appelée fonetion 'appui de K. Montrons que pour tout xy €E
“7 Ait (XK) = Int lx ~ xoll = Max {h%0) — HRD}
“ ite
En effet on a Inf tx ~ xl = Int (a(x) + Wa} aver
(0) = he = xl et VC) = Tal
On applique te théoréme 111
Rewanue 6, ~ Légalité (17) peut apporter des renseignements intressants dans les
situations 08 Inf pe ~ sll mest pas atteint; voir un exemple dans (EX)
La thtorie des surfaces minima fourit un cadre trés instructt oie probléme prim
sfadmet (en général) pas de solution (ie. Inf (g(x) + V(x)} s'est pas attend) alors que le
probléme dual (ie. Max {—9*(-/) ~ y*())}) admet une solution; voir Ekeland-
‘Temam (1), ‘
Commentaires sur le chapitre I
1) Généralisations et variantes des théorémes de Hahn-Banach.
La premidre forme géométrique du théoréme de Hahn-Banach sétend aux espaces
vectoriels topologiques généraux. La deuxiéme forme gtométrique send aux espaces
localement convexes — espaces qui jouent un réle important, entre autres en théorie des
distributions (voir L. Schwartz (1). Le lecteur intéressé pourra consulter N. Bourbaki [1],
Kelley-Namioka [1], G. Choquet [2] (Volume 2) et Taylor-Lay [1]
2) Applications des théorémes de Hahn-Banach,
Elles sont nombreuses et variées. Nous en signalons quelques-unes :
4) Le théoréme de Krein-Milman
Rappelons d'abord quelques définitions. Soit E un e.v.n, et soit A&E, L'enveloppe
comexe fermée de A — notée conv A — est le plus petit ensemble convere fermé
contenant A. Soit K < E un ensemble convexe. On dit qu'un point x ¢ K est extrémal si
(v= xe #0, ave 16111 et soa ek) = (x= =x)
‘© Théoréme L12 (Krein-Milman). — Soit K < E um ensemble convexe compact. Alors K
coincide avec Tenveloppe conrexe fermée de ses points extrémaux.4 THEOREMES DE HAHN-BANACH
Le théortme de Krcin-Milman a luieméme beaucoup