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ECONOMIQUE
Chapitre 5: Les Néo-classiques
Dr Soro Nahoua
mariejudithsoro@gmail.com
Chapitre 5: Les Néo-classiques
Introduction
Les œuvres fondatrices du courant néoclassique
Carl Menger, Principes d’économie (Vienne, 1871)
Les prix des biens se forment sur les marchés et les agents
économiques sont confrontés à ces prix qui sont pour eux des
données sur lesquelles ils n'ont pas d'influence.
Chapitre 5: Les Néo-classiques
5.1. Les caractéristiques fondamentales de l’approche néo-classique
Ces deux éléments leurs sont antérieurs, ainsi que nous l'avons vu lors de
l'étude des chapitres précédents.
Chapitre 5: Les Néo-classiques
5.1. Les caractéristiques fondamentales de l’approche néo-classique
Léon Walras dans son ouvrage Traité d’économie politique pure (1874)
s’attache à développer une formalisation d’une économie idéale dont il
sait qu’elle ne peut pas exister (d’où l’usage du mot pure).
Les néoclassiques vont introduire dans leurs théories un usage massif de
dérivés (utilité marginale, productivité marginale).
Mais, les économistes de l'école autrichienne se sont souvent distingués
par un refus prononcé de l'utilisation des mathématiques en économie.
Les Néoclassiques
rejettent la conception objective des classiques de la valeur d’un bien
définie par la quantité de travail nécessaire pour sa production
développent une théorie subjective de la valeur: la valeur par l’utilité.
Pour Carl Menger « l’utilité est la capacité que possède une chose de servir
à la satisfaction des besoins humains » et que « la valeur n’est pas
inhérente aux biens, elle n’en est pas une propriété; elle n’est pas une chose
indépendante qui existe en soi. C’est un jugement que les sujets
économiques portent sur l’importance des biens dont ils peuvent disposer
pour maintenir leur vie et leur bien-être ».
Selon Jevons, le travail ne peut être la cause de la valeur des biens parce
que la dépense de travail précède, d’un long intervalle de temps parfois, le
moment où le bien est consommé.
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5.2. Théorie marginaliste
Pourcentage de réduction de la récolte Coefficient par lequel les prix sont multipliés
10% 1,3
20% 1,8
30% 2,6
40% 3,8
50% 5,5
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5.3. Utilité et fonction de demande
4
Augmentation du prix
0
10 20 30 40 50
Diminution de la production
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5.3. Utilité et fonction de demande
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5.3. Utilité et fonction de demande
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5.3. Utilité et fonction de demande
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5.3. Utilité et fonction de demande
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5.4. Théorie néo-classique de la production et de la répartition
5.4.1. Points caractérisant la théorie néo-classique de la production et
de la répartition
Trois points principaux distinguent la théorie néoclassique de celles des
classiques:
1) les prix et les quantités des biens sont déterminés simultanément par
l'offre et la demande de facteurs de production disponibles;
2) les facteurs de production, c'est-à-dire le travail, la terre et le capital, sont
disponibles en quantité fixe, (leur formation et leur augmentation ne sont
pas étudiées à ce niveau).
3) Le revenu Y est réparti entre le travail, le capital et, éventuellement, un
résidu qui revient à l’entrepreneur.
𝑤𝑒 𝑒𝑡 𝑟𝑒 sont les revenus économiques (coût d’opportunité) du travail et
du capital respectivement.
𝑤𝑟 𝑒𝑡 𝑟𝑟 sont les rentes du travail et du capital respectivement.
La rente est ce qui est payé à un facteur, mais qui ne correspond pas à la
rémunération du service rendu par ce facteur.
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5.4. Théorie néo-classique de la production et de la répartition
5.4.2 Le théorème de l'épuisement du produit
John Bates Clark (1847-1938) a formulé le théorème de l'épuisement du
produit.
Le théorème de l'épuisement du produit s’énonce ainsi :
Lorsque la fonction de production est homogène de degré 1,
Lorsque les deux facteurs K et L sont rémunérés à leur productivité
marginale,
Alors le revenu de la production est intégralement absorbé par la
rémunération des facteurs. Il n’y a ni rente, ni résidu,
𝜕𝑌 𝜕𝑌
𝑌= 𝐿 + 𝐾 = 𝑤𝐿 + 𝑟𝐾
𝜕𝐿 𝜕𝐾
L'équation découle du théorème d'EULER (Leonhard EULER [1707-1783]):
une fonction de production est homogène de degré 1 lorsque la
multiplication par x de la quantité de chaque facteur de production
multiplie exactement par x la production.
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5.4. Théorie néo-classique de la production et de la répartition
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5.4. Le modèle du marché, l’équilibre partiel et l’équilibre général
La représentation de la pensée néoclassique passe par le modèle d'une économie de
marché.
Le marché est un système d'échanges où se rencontrent l'offre et la demande.
La théorie néoclassique identifie quatre marchés : le marché des biens et services,
le marché du travail, le marché des titres et le marché de la monnaie.
Les quatre marchés
Marchés Biens et Travail Titres Monnaie
Services
Niveau
Evaluation
général des
Prix monétaire du Salaire Intérêt
prix des
produit
produits
Production Etat,
Offre Ménages Entreprises
(entreprises) Banques
Consommation Ménages,
Demande Entreprises Ménages
(ménages) Entreprises
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5.4. Le modèle du marché, l’équilibre partiel et l’équilibre général
L’équilibre partiel
Cette approche a été développée par Alfred Marshall au début du XXème siècle
et perpétuée par l'Ecole de Cambridge.
L'équilibre partiel est souvent opposé à l’équilibre général, prôné par Léon
Walras.
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5.4. Le modèle du marché, l’équilibre partiel et l’équilibre général
L’équilibre général
Les agents économiques sont à la fois demandeur et offreur sur l’ensemble des
marchés.
Les ménages demandent des produits sur le marché des biens, offrent leur force de
travail sur le marché du travail, demandent des actifs financiers sur le marché des
titres, demandent de la monnaie.
Le profit des producteurs dépend de leurs ventes. Les ventes dépendent de la demande
des consommateurs. La demande des consommateurs dépend de leurs revenus. Leurs
revenus dépendent de la vente de leurs ressources (travail, terrains, etc.) aux
producteurs.
Nombreuses interdépendances entre les marchés
Marché du travail et contrainte budgétaire (consommation)
Biens substituables ou complémentaires (consommation)
Effet de revenu (consommation)
Progrès technologique et prix des facteurs (production)
Prise en compte des interdépendances = analyse ‘de l’équilibre général’.
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5.4. Le modèle du marché, l’équilibre partiel et l’équilibre général
L’équilibre général
L’équilibre général est la formation d’un prix d’équilibre sur chacun des
marchés existants.
La théorie néoclassique insiste sur l’interdépendance des 4 marchés,
égalités comptables emplois – ressources des agents,
l’équilibre sur les marchés du travail, de la monnaie et des titres,
permet de conclure que le marché des biens et services est également en
équilibre.
Équilibre
Equilibre sur le
Equilibre Equilibre sur
sur marché et sur le et le marché de marché des
marché du biens et
des titres la monnaie
travail services
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5.4. Le modèle du marché, l’équilibre partiel et l’équilibre général
L’équilibre général
Léon Walras suppose l’existence d’un commissaire-priseur qui centralise
toute l’information sur le volume et les conditions de transactions, et
propose des prix.
Les prix étant donnés, les agents, dissociés en unité de consommation et
unité de production vont manifester leurs offres et leurs demandes
correspondantes:
le consommateur maximise sa fonction d'utilité sous une contrainte
budgétaire
le producteur maximise ses profits sous la contrainte d'une fonction de
production.
La confrontation entre offres et demandes pour un certain système de prix
s'effectuera sans qu'aucun échange n'ait eu lieu.
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5.4. Le modèle du marché, l’équilibre partiel et l’équilibre général
L’équilibre général
Ce système de prix doit être tel que pour chaque bien, l'offre soit égale à la
demande, et que les échanges ne puissent s'effectuer en dehors de ce
même système de prix.
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5.4. Le modèle du marché, l’équilibre partiel et l’équilibre général
L’équilibre général
Selon Vilfredo Pareto :
l’équilibre général est un optimum;
il est impossible d’améliorer la satisfaction d’un individu sans détériorer
celle d’un autre;
les échangistes sont satisfaits à l’équilibre et il n’y a plus de possibilité
d’échange.
L’équilibre avec un système de prix unique aboutit ainsi à la maximisation
des satisfactions pour l’ensemble des agents économiques.
U
A • l’autarcie ou absence
2 EA d’échange entre les
Y1 Y2 deux agents.
•Chacun consomme
ce qu’il a.
A
U 1
01
X X
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5.4. Le modèle du marché, l’équilibre partiel et l’équilibre général
L’équilibre général
La boite d’EDGEWORTH permet d’étudier comment l’échange des quantités
de bien X et Y entre les 2 agents améliore leur situation respective.
X2
Y 02 Courbe
de
contrats
A
U
Y1
2 EA
C Y2
U 2 EC2
C
U
B U 1
2
A
U
EC1 1
EB B
U 1
01
X1 X
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5.4. Le modèle du marché, l’équilibre partiel et l’équilibre général
L’équilibre général
La courbe O1O2 est appelée courbe des contrats. Elle représente toutes les
situations qui correspondent à un optimum de PARETO.
Si les deux agents économiques souhaitent améliorer leur utilité par
l’échange, ils peuvent le faire par l’échange.
Au point EB, l’utilité de l’agent 2 a augmenté et celle de l’agent 1 a baissé.
Au point EC1, l’utilité de l’agent 2 s’est améliorée et celle de l’agent 1 n’a pas
changé.
Au point EC2, l’utilité de l’agent 1 s’est améliorée et celle de l’agent 2 n’a pas
changé.
Entre EC1 et EC2, il existe une infinité de positions qui sont toutes des
optima au sens de Pareto.
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5.6. Une démarche normative
La théorie néoclassique est normative dans la mesure où les équilibres ne
sont pas ce qui est, mais ce qui doit être.
D’une certaine manière, le réel est modifié dans le sens des hypothèses du
modèle.
Ceci explique l’utilisation courante du modèle de concurrence pure et
parfaite.
Sur le marché, le prix est unique compte tenu de la rationalité des
comportements sous les hypothèses de :
• fluidité du marché: circulation de l’information ;
• transparence du marché: l’information est disponible à tous ;
• atomicité de l’offre et la demande: aucun agent ne peut agir sur le
marché,
• homogénéité des produits: produits standards
• absence de barrières à l’entrée.
En concurrence pure et parfaire, les agents économiques considérés
individuellement sont price-takers.