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Carl Menger est un économiste autrichien du XIX, XXème siècle reconnu comme étant le fondateur

de l'école autrichienne. Diplômé de l’université de Jagellonne de Cracovie en tant que doctorant en


droit. Son diplôme lui permet d’intégrer section presse au cabinet du premier ministre à Vienne.
C'est à cette époque qu'il "tombe dans l'économie politique". Cela le pousse à publier en 1871 son
livre "Principles of Economics" qui fait de lui un des fondateurs de l'école néo-classique. Tout au long
de sa carrière et de ses écrits il s’opposera aux idées d’Adam Smith et de Daniel Ricardo. Une
opposition qui prendra le nom de révolution marginaliste. Cette dernière sera menée par trois
auteurs de trois pays européens différents de façon simultanée : Walras, Menger et Jevons. Les trois
refusent la valeur travail objective des classiques ainsi que la société de classe pour adopter une
valeur travail subjective, basée sur l’utilité marginale avec au cœur du fondement l’individu. Ils
divergeront néanmoins sur d’autres points, comme l’utilisation des mathématiques, ainsi que sur la
méthode à adopter en économie. Ainsi, Menger, Böhm-Bawerk et l’école autrichienne se
démarqueront des deux autres courants de pensés marginalistes.

Plan :

I) La naissance d’une nouvelle méthode Carl Menger entre ruptures et reproches aux
classiques 

Carl Menger est un acteur direct de la révolution marginaliste située à la fin du XIXème siècle.
L’objectif de cette dernière est de rompre avec les classiques, Menger considère que les classiques
n’ont pas su faire de l’économie une science. Il reproche notamment à Smith de ne pas avoir
développé un raisonnement impartial en considérant dans sa réflexion les classes sociales. Menger et
son école vont alors vouloir développer une nouvelle pour élever l’économie au rang de science,
pour cela ils vont raisonner en considérant que tous les individus sont identiques. Il s’agit d’un
raisonnement à l’échelle microscopique là où les classiques raisonnaient de manière macroscopique.
Ainsi, ils vont rejeter la théorie de la valeur travail était objectif pour développer une théorie de la
valeur subjective lié à l’utilité. Ils vont analyser l’utilité que procure un bien à un individu. Pour être
utile un bien doit répondre à trois critères, il faut que l’individu éprouve un besoin, que le bien
auquel il s’intéresse puisse répondre à ce besoin et que celui-ci soit considéré comme étant en
quantité limitée. Dès lors à travers cette analyse le problème n’est plus le consommateur mais le
producteur.

Pour aller plus loin, comme chaque courant économique Menger et l’école autrichienne souhaite
établir des lois considérées comme universelles portées sur l’individu. Pour cela, ils vont observer la
réalité du monde, développer un raisonnement dit rationnel donnant naissance à une division entre
trois types de science de l’économie. La science historique, théorique économique et la science
pratique les deux dernières cités formant l’économie politique. La science théorique économique,
décrit la nature générale et les Interactions générales des phénomènes économiques (leurs lois). Elle
comporte une orientation exacte de recherche et une orientation empirique de recherche. La
science pratique de l’économie recherche et décrivent les principes d’action adaptés dans le domaine
de l’économie, en fonction de la diversité des conditions ; ce sont la politique économique et la
science de la finance. L science historique n’est pas très intéressante d’après l’école autrichienne car
elle n’aide pas l’économie à être une science. En effet, elle ne présente que la nature individuelle des
phénomènes.
II) Les apports de l’école autrichienne et les différences avec les autres écoles du courant
néoclassique

L’école autrichienne s’inscrit dans la révolution marginaliste conduit par le courant économique
le plus influent du siècle dernier et qui continue d’être celui auquel les économistes se rattachent
pour la grande majorité d’entre eux. L’objectif initial de Menger une science, sa mission a
surement été au-delà. Il a réussi à créer un courant de pensé à part entière ayant eu un grand
impact sur l’économie. En effet, l’école autrichienne et le courant néoclassique dans sa globalité
ont permis la multiplication des revues économiques, des enseignants chercheurs dans ce
domaine mais aussi le développement d’une division du travail appliquée à l’économie. Il y a
ainsi eu avant et un après l’apparition de l’école autrichienne.

Pour continuer, l’école autrichienne a très vite été associée au courant Jevons et Walras qui sont
les cofondateurs du courant néoclassique. Un certain nombre de similitudes existent entre
l’école autrichienne, Cambridge et de Lausanne. Cependant, elles se distinguent également sur
d’autres points. De part par leurs relations aux mathématiques, aux individus et dans le moyen
d’accéder à l’équilibre générale. Walras se caractérise par le formalisme en math le plus poussé
et une réflexion en lien avec la théorie de l’équilibre général. Walras comme Pareto vont
chercher à mettre en évidence qu’un équilibre macroéconomique peut avoir lieu, que tous les
marchés peuvent être équilibrés en même temps.

A l’inverse l’école de Cambridge de menée par Jevons qui se caractérise par une utilisation moins
poussée des math l’idée étant de pouvoir vulgariser les théories éco pour qu’elles puissent
donner lieu à des politiques éco spécifiques. Ils s’intéressent à l’équilibre d’un marché en
particulier sans prendre compte des autres marchés.

L’école autrichienne conduit par le successeur de Menger en la personne de Böhm-Bawerk va


quant à elle refuser le formalisme des mathématiques et insiste bien davantage que dans les
autres branches sur l’aspect psychologique du comportement humain. Ils se caractérisent par le
fort recours à l’individualisme méthodologique et sur le plan politique se sont les plus fervents
défenseurs du libéralisme économique. On comprend ainsi ce qui fait la particularité de Menger
et l’école autrichienne comparé à leurs compères, un individualisme ontologique, c’est à dire que
l’individu est la cause de tout. L’individu est en effet le plus petit centre de décision économique
possible.

De surcroit, l’individu n’est donc pas la base de l’économie par un principe méthodologique
arbitraire, mais bien par conséquence de la démarche analytique de décomposition des faits
complexes en éléments simples. Parmi les trois découvreurs, Carl Menger est celui qui a le plus
mis l’accent sur l’aspect subjectif de la théorie de la valeur. Elle permet de comprendre de
nombreux phénomènes économiques auxquels nous sommes confrontés au quotidien. À partir
d’un raisonnement en termes d’utilité marginale décroissante (plus je consomme d’un bien,
moins je retire de l’utilité à la prochaine unité consommée), on peut ainsi expliquer pourquoi
l’eau dans un désert aura un prix élevé, tandis qu’à côté d’une source où elle est abondante, le
prix sera faible. La rareté contribue à expliquer la valeur. Menger adopte un raisonnement
marginaliste : chaque unité de bien consommée apporte moins de satisfaction que l’unité
précédente. Ainsi, en reprenant l’exemple précédent si vous êtes dans le désert et que vous avez
soif, vous êtes prêt à donner beaucoup pour un premier verre d’eau. Mais vous serez prêt à
donner un peu moins pour un second verre. Et à partir d’un moment donné, vous ne voudrez
plus d’eau du tout.

Conclusion :

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