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Marshall leur donne le nom de néoclassique à ces marginalistes en appuyant le fait qu’ils
sont dans la continuité des classiques
-Jevons, lui, s’appuiera sur des ruptures avec la pensée classique.
1)Les continuités
La monnaie
-les néoclassiques pensent aussi que la monnaie n’est pas désirée pour elle-même
-ils adhèrent donc aussi à la loi des débouchées
-toutefois, pour les néoclassiques il y a une nuance.
-Pour que la loi des débouchées fonctionnent, il faut que le capitaliste achète du
capital avec toute son épargne
-il y a donc identité entre celui qui épargne et celui qui investit (c’est la
même personne) autofinancement
-pour les néoclassiques, le système financier s’est développé et il se peut
que le capitaliste soit financé par l’épargne d’un autre.
-ils se rencontrent sur le marché du capital et se mettent d’accord
sur un taux d’intérêt (variable essentielle de l’échange)
-c’est la rémunération de celui qui prêtent.
La concurrence
Classiques : on gravite autour de l’équilibre
Néoclassiques : on est fixé sur un prix d’équilibre et on reste stable grâce à la concurrence pure
et parfaite
-Concurrence pure
-Atomicité : il y a une infinité d’agents personne ne peut à lui seul influer sur le
marché tout le monde est price taker
-Homogénéité : les biens présents sur le marché sont tous totalement identiques.
Si il y a une innovation, elle est immédiatement copiée
-libre entrée et sortie : Tous les agents peuvent formuler une demande/offre sans
cout sur le marché il n’y a pas de SUNK COST (couts irrécupérables) si je sors
du marché je récupère tout ce que j’avais investi en revendant au prix d’achat
exact
-c’est la plus importante selon Baumol/Panzar/Willig dans « Contestable
Markets and the Theory of Industry Structure », (1982)
-ils créent la notion de marché contestable : pas d’atomicité mais
avec libre entrée sortie peu de concurrence effective mais une
concurrence potentielle immense qui pousse les producteurs à vendre au
plus bas prix
-Concurrence parfaite :
-Information parfaite/transparence : tous les agents ont accès à toutes les infos
(passées/présentes/futures) sur le produit ce qui leur permet de parfaitement
tout anticiper
-Mobilité parfaite des facteurs de productions : il n’y a aucune borne à la
circulation des facteurs de productions, aussi bien géographique que sectoriel
Friedman 1953 : ces hypothèses sont toutes totalement irréalistes mais elles permettent de
réaliser un modèle de marché qui expliquent la réalité jusqu’en 1929.
2) Les ruptures (Marshall et Jevons surtout)
Rupture méthodologique(1)
-on arrête d’’étudier l’économie à échelle nationale et on s’occupe de l’échelle
individuelle
-début de la microéconomie
-pour cela il faut donc séparer les individus on utilise deux critères
-les préférences : les gouts des individus
-non influencés par les autres (pas d’effets de mode)
-les dotations initiales : ce que possèdent les agents avant d’entrer sur le marché
-exemple : un héritage
On part du principe que ces individus qui font des choix, le font de façon rationnel et
avec des raisons d’agir.
-leur rationalité a une finalité les individus ont un objectif et font leur action
dans cet objectif (action logique de Pareto)
-comme les agents ont une information parfaite/ savent quels sont leur moyens/ ont une
capacité de calcul illimités ils font toujours les bons choix pour atteindre ses
objectifsarrive à une situation optimale
-Cet agent maximisateur qui a une rationalité, c’est l’homo économicus
-terme crée par Mill pour critiquer la création de Jevons puis repris par Pareto
comme une « abstraction parfaitement vraisemblable »
Rupture méthodologique (2)
Les individus résonnent à la marge
-ils calculent s’il est avantageux pour eux ou non d’acquérir une unité
supplémentaire
-les consommateurs et les producteurs résonnent comme ca
-leur principal outil de mesure est la dérivée
Rupture conceptuelle
Les marginalistes s’intéressent à la valeur mais rejettent la théorie de la valeur travail
avec le travail incorporé.
-Ils s’inspirent de la théorie de Say sur la valeur utilité
Théorie de la valeur selon néoclassiques :
-utilité : satisfaction à posséder un bien
-subjective/ dépend des préférences de chacun
-l’industrie ne vend que si le bien est utile
-Samuelson «
-la loi universelle des néoclassiques est : « l’utilité marginale est décroissante »
-chaque nouvelle unité consommé est moins satisfaisante que la dernière.
-n’est pas démontré par les néoclassiques car :
-Jevons en fait un principe de nature humaine
-Walras considère que ça revient à dire que « + on mange – on a
faim »
-permet de résoudre le paradoxe de l’eau et du diamant
- l’eau a beau avoir une valeur d’usage haute, elle est beaucoup
consommée donc a une utilité marginale faible et c’est l’inverse
pour le diamant.
-dans le désert, l’eau est rare donc son utilité marginale va être
plus élevée.
-+rare +d’utilité marginale + cher
-Comment mesurer cette utilité ?
-Tableau de l’utilité cardinal
-attribue un chiffre à l’utilité
-1971, Menger crée la table d’intensité des besoins dans laquelle il
classe les biens
-bien I est essentiel et bien X
est superficiel
-la x-ieme ligne du tableau est l’utilité apporté par la x-
ieme unité consommé
-la consommation ne s’arrête pas toujours au même
moment
-le prix n’intervient jamais pour définir l’utilité chez les
néoclassiques
Présente 2 problèmes :
-1 : considère que tous les biens sont indépendants
-2 : elle suppose que l’individu peut attribuer un
nombre à son utilité
-Tableau de l’utilité ordinal
-on sait classer l’utilité des biens entre eux
-on utilise un nouvel outil, la courbe d’indifférence qui représente
le niveau d’utilité que l’on a quand on consomme un bien 1 et un
bien 2
-résultat : l’individu consomme jusqu’au point ou les utilités
marginales pondérées par le prix des biens sont égales
-le moment où il a autant d’utilité à consommer du bien 1
et du bien 2
Les néoclassiques ne sont pas d’accord sur tout, d’où l’existence d’écoles néoclassiques
Cette théorie de l’équilibre général est restée un modèle de marché purement théorique. Il met
en évidence les défauts de marché qui vont nécessiter une intervention de l’état.
-Walras pense comme Smith : la main invisible à des failles (les biens collectifs)
-pour Smith : l’état doit subventionner les acteurs privés pour avoir les routes et
les écoles
-pour Walras : l’état doit se faire producteur des chemins de fer
-Walras croit en la méritocratie et veut l’égalité des chances ce qui nécessite une
intervention de l’état
-l’école doit être gratuite et obligatoire
-les territoires doivent être nationalisés et les héritages taxés à 100%
Walras formule aussi la loi de Warlas :
« la demande nette est nulles » : tous les marchés sont équilibrés
Pour tout les marchés O=D
-Les marchés sont en revanche interdépendant prix d’un marché influence
l’équilibre d’un autre
L’école de Cambridge
Jevons est allé très loin dans la rupture avec les classiques. En 1871, il attaque en règle, la thèse
de Ricardo sur plusieurs points
-1 : la valeur travail
Pour Jevons, il y a un lien valeur d’usage et d’échange :
-Exemple : Un tunnel sous la tamise coute cher à construire donc son péage va
être élevé, mais si personne ne veut se s’en servir car il y a déjà un pont, alors son
utilité est nulle et il ne vaut rien (l’utilité marginale est décroissante)
-2 : le salaire
-Le salaire n’est pas fixé sur la subsistance mais sur la peine prise par les travailleurs.
-c’est le premier rapport salaire/ productivité
-Jevons parle de peine marginale croissante ce qui explique qu’on ne travaille pas
tout le temps. Le travail est un fardeau que l’on doit supporter (≠ Marx pour qui
le travail est l’essence de l’homme)
-3 : la monnaie : il y a une opposition avec Ricardo sur le lien monnaie/or
Jevons rédige la théorie des taches solaires (1878) : fait un lien entre les cycles de
croissance/récession économiques et les cycles du soleil
-sera utilité pour montrer que l’économie ne doit pas utiliser de math
Keynes dit vouloir sauver le capitalisme et ne veut pas être rapproché au communisme car il dit
que l’état doit intervenir (il est antimarxiste)
Selon Keynes, les classiques sont tous ceux qui croient en la loi des débouchés
-classiques selon Marx + Néoclassiques (de Smith à Pigou (sauf Malthus))
Keynes fait la distinction entre économiste
-orthodoxe : pense que la monnaie n’est pas désirée pour elle-même
-hétérodoxe : pense que la monnaie est désirée pour elle-même
1970, Malinvaud fait une autre distinction ;
-économistes de l’équilibre : le marché à l’équilibre est la règle
-économistes du déséquilibre : étudie le marché lorsqu’il n’est pas à l’équilibre.
-biographie de Keynes
-1909 : donne des cours à Cambridge
-est invité à la négociation du traité de Versailles et s’y oppose car cela risque de créer de
nouvelles tensions,
-1919 : « les conséquences économiques de la paix » il critique le traité de Versailles sur
l’Allemagne
-Il surveille les finances pendant WW2
-1944 : sera opposé à White pendant Bretton Woods
-son idée de Bancor (monnaie internationale) perd face au dollar indexé sur l’or
qui s’effondrera en 1971
-a donc eu une grosse influence sur science et politique économique
-au départ Keynes est néoclassique puis il remet tout en cause après 1929 :
Importance de l’épargne
-la crise est expliqué par le surinvestissement (I>S)
-Wicksell « intérêt et prix » 1898
-distingue TI naturel (S=I) et TI monétaire (il y a un décalage entre I et S)
-le TI est influencé par la banque centrale
-si TIN>TIM, prêt coute peu cher (I augmente) mais épargne rapporte peu (S
baisse)
Si TIN<TIM, prêt coute cher (I baisse) mais épargne rapporte plus (S augmente)
-Hayek va se baser sur Wicksell en 1931 (« prix et productions ») et va expliquer que les
gouvernements (irresponsables) acceptent de baisser les TI afin de faciliter
l’investissement ce qui va mener à TIM<TIN, les individus vont vouloir investir sans qu’il
y ait d’épargne pour financer.
Modèle de Hayek rentre alors en compte :
-chaque bien peut être vendu comme bien supérieur ou inférieur
-1er cas : SI il y a de l’épargne (TI haut) :
-la hausse de l’épargne va donc faire baisser la demande sur le marché des
biens inférieurs les prix vont donc baisser
-En revanche cette épargne offre des opportunités de financement à ceux
qui veulent investir donc la demande augmente sur le marché des biens
supérieurs le prix va donc augmenter
-l’équilibre va donc se faire par un transfert de biens, d’un marché à
l’autre
-2e cas : si les TI sont baissés par la Banque centrale
-l’investissement va donc augmenter, ce qui va créer une hausse de la
demande sur le marché des biens supérieurs
-les producteurs vont donc transférer du marché des biens inférieurs vers
celui des biens supérieurs ce qui va créer une pénurie dans le marché des
biens inférieurs
-la demande étant devenu supérieur à l’offre dans le marché des biens
inférieurs, les prix vont augmenter et les producteurs vont refaire un
transfert en asséchant cette fois le marché supérieur ;
-Ainsi de suite, faisant donc un cercle vicieux inflationniste
-A coté de cela, la très forte de demande de prêt du à la baise des TI va
refaire monter le prix de ces derniers rendant l’emprunt plus cher ;
-Ainsi il va être de plus en plus dur d’emprunter et les biens vont être de
plus en plus cher faillites pour les entreprises ayant pris de mauvaises
décisions récession
-plus ces mauvais choix son nombreux, plus la récession est longue mais il
ne faut pas que l’état intervienne selon Hayek, cela fait office de purge des
mauvais investissements du marché
Ainsi, pour Hayek, l’état ne doit pas intervenir en baissant artificiellement les TI.
Exemple actuel : en 2008, Caballero analyse l’économie japonaise et constate
-TI artificiellement bas
-peu de croissance
-présence d’entreprises zombies peu productive (1/3 des entreprises en 1996) qui ne
contribuent pas à la croissance
Entreprises zombies (selon OCDE) : « entreprise qui a au moins 10 ans d’ ancienneté et qui ne
dégage pas assez de bénéfice pour payer l’intérêt de ses crédits pendant 3 ans consécutifs »
La question des entreprises zombies existent aussi en France,
-après la crise sanitaire, moins d’entreprises ont fait faillite qu’en 2019
-France stratégie (plusieurs économistes) analyse le marché
-entreprise zombies représentent :
-5% des entreprises
-4 à 6% des emplois
-4 à 5% du capital
-il n’y a pas d’enfermement dans les emplois
-les entreprises zombies ont évolués de 2015 à 2018
-55% se sont rétablies
-20% sont sortie du marché
-25% sont restés des zombies
-Hayek critique Keynes car il estime que l’épargne est plus importante que la consommation
-Hayek estime aussi qu’il faut analyser sur le long terme et pas sur le court terme
-« résumer à court terme est une erreur intellectuel sérieuse et dangereuse, une traitrise
de la tache principale de l’économie et une grande menace pour la civilisation »
-ne sert pas l’intérêt général mais uniquement la minorité au nom de laquelle elle
agit
-le seul rôle de l’état est
-garantir la liberté
-droit de propriété
-sécurité
-des contrepouvoir sont alors nécessaires pour empêcher l’état d’empiéter sur le marché
Des économistes ont essayé d’améliorer la structure d’équilibre partiel (Marshall) et d’équilibre
variable (Walras)
Hicks 1939 : améliore la théorie avec de nouveaux concepts d’analyses
-effet substitution
-effet revers
-Taux marginal substituable
Ces nouvelles analyses ne considèrent pas la CPP (transparence ×)
-Akerlof 1970 (voitures d’occasions) les infos sont répartis entre les individus
asymétries d’informations
-l’Homo économicus est remis en cause (Simon 1943)
-n’a pas une capacité de calcul illimité
-est rationnel mais n’a pas toutes les infos
-va donc prendre la meilleure décision qu’il peut prendre avec ces infos ( mène à
une situation satisfaisante )
Travaux voulant améliorer la théorie général ( de Walras)
-Arrow et Debreu ont publié un ouvrage dessus en 1954
La vision de la synthèse va être critiqué par les post keynésiens comme un détournement de la
pensée de Keynes
-va donner lieu à la théorie des deux Cambridge
-Cambridge en Angleterre Marshall avec les post keynésiens
-Cambridge à Boston (Harvard MIT) Samuelson et le programme de la synthèse
-Le paradigme de la synthèse est dominant jusqu’en 1973 avec les chocs pétroliers qui créent de
la stagflation (inflation + chômage). Ils ne peuvent pas le penser car leur modèle n’a pas
d’inflation et car une crise provient forcément de la demande (à CT demande Offre donc crise
vient forcément de la demande) Or cette crise vient de l’offre. Les producteurs arrêtent de
produire car c’est devenu trop cher Ils deviennent alors dégénérescents et laissent leur place à
Friedman
2)Les monétaristes
Milton Friedman
-remet en cause dans les années 60 la thèse de Keynes en expliquant qu’il peut y avoir
inflation ET chômage
1973 : son modèle théorique est parfait et il peut donc devenir le paradigme dominant
faisant donc se déplacer l’épicentre de l’économie vers Chicago. Il gagne alors un pouvoir
considérable victoire de Hayek et Friedman
-Il forme alors les Chicago Boys
-répandront l’influence monétariste
-en Amérique latine : conseillers de Pinochet au Chili
-en Europe : fonderont les principess de la BCE
Pour lui, s’il y a chômage et inflation, il faut prioriser l’inflation (d’où le terme
monétariste)
-il rement en cause les esprits animaux et la convention (×Keynes)
-il y a bien information imparfaite mais il va se baser sur un article de Cagan
(1958)
-l’anticipation adaptative : on regarde dans le passé pour prendre une
meilleure décision avec plus d’infos
3)la macroéconomique contemporaine : nouvelle école classique Vs nouvelle école keynésienne