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CONTEXTE ADMINISTRATIF ET JURIDIQUE DE L’ACTE DE CONSTRUIRE

Titre 1 : Partenaires et intervenants.

Il existe au minimum 3 entités qui interviennent dans l'acte de construire : Un Maître


d’Ouvrage – Un Maître d’Œuvre – Des Entrepreneurs

Chacune de ces entités a non seulement une fonction particulière qui lui est propre, mais
surtout des responsabilités envers les autres dans les actions qu'elles mènent les unes
envers les autres. Elles sont donc conjointement liées par un contrat ou un marché.

1.1- Le MAITRE D’OUVRAGE


Le Maître d'Ouvrage est celui qui commande les travaux, qui est par conséquent à
l'origine de ces travaux, qui en est donc aussi le propriétaire initial ; enfin il est celui qui
les paye, celui pour lequel les travaux sont effectués.
Le maître d'ouvrage peut être une personne physique ou morale qui projette la
construction d'un ouvrage.
 ouvrage à usage d'habitation,
 ouvrage à usage commercial
 bureaux ou locaux commerciaux,
 ouvrage à usage industriel ou à vocation économique
 usine ou ouvrage d'art (pont, barrage).

1.1.1- Une personne physique : Lorsqu’il s'agit de quelqu'un qui agit en son nom propre:
Vous, Moi, lorsque nous voulons faire construire une résidence principale ou secondaire.

1.1.2- Une personne morale : Lorsqu'il s'agit d'un promoteur au nom d'une société, d'une
S.A., de l'Etat ou d'une collectivité locale (Région, Département, communes), ou de
quelques entités spécifiques au monopole de leurs activités telles que Gabon Télécom, la
Poste, Air Gabon, la SEEG.

Mais il existe aussi ce que l'on appelle des investisseurs institutionnels qui sont :
 les sociétés bancaires,
 les compagnies d'assurance,

qui ont des obligations d'investissement pour garantir leurs contrats: c'est une c
obligation de patrimoine

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1.2. LE MAITRE D’ŒUVRE :

Le Maître d'Œuvre est celui qui dirige techniquement les travaux, qui propose des
solutions techniques dans un souci économique lors de la phase d'exécution lorsqu'il s'agit
d'un imprévu.

 Il est souvent à l'origine de la conception des travaux dans l'esprit architectural,


mais indépendamment de son créatif il est celui qui gère le déroulement logique des
phases de l'exécution du chantier et qui donc assure le suivi technique de
l'opération au regard des engagements financiers prévus et acceptés
conjointement entre maître d'ouvrage et maître d'œuvre.

 Il est donc sur le chantier en quelque sorte la doublure technique du maître


d'ouvrage qui selon la loi est réputé ne rien connaître. II a donc un rôle directif
dans les propositions constructives qu'il est amené à prendre mais ne peut
s'affranchir de la mission qui lui est confiée et encore moins du rôle décisif du
maître d'ouvrage dans l'aspect financier en dernier ressort.

Le maître d'œuvre peut être comme le maître d'ouvrage une personne physique ou une
personne morale

- Une personne physique : un architecte, un ingénieur conseil.

- Une personne morale : un cabinet d'architectes, un BET (Bureau d’études techniques

1.3- L’ENTREPRENEUR :
L'Entrepreneur, comme son étymologie l'indique, signifie: celui qui entreprend, c'est-
à-dire celui qui exécute les travaux pour le compte de quelqu'un d'autre.
- Une entreprise individuelle, un artisan qui travaille en nom propre, donc une personne
physique
- Une société, avec une structure variable selon ses moyens humains et son C.A, donc
une personne morale. II est responsable des travaux qu'il effectue contre paiement.
Ceux-ci seront échelonnés soit au terme des travaux réalisés, lorsque le chantier est de
courte durée, soit durant toute la période de réalisation des ouvrages par présentation
de situations mensuelles correspondant aux travaux exécutés durant cette période.
L'entrepreneur est tenu d'une bonne exécution des travaux dans le respect des
normes et DTU afin de livrer l'ouvrage conformément aux prescriptions établies par le
maître d’œuvre mais ne saurait s'affranchir du Droit de Conseil si les prescriptions
étaient contradictoires avec le respect des normes précitées malgré les « desiderata »
du maître d'ouvrage.

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L’ENTREPRENEUR est un industriel chargé après contrat, d’exécuter les travaux
ou les ouvrages en apportant les matériels et main- d’œuvre.
A cet effet, il peut faire appel à des sous-traitants dont les relations avec
l’entrepreneur et le maître d’ouvrage sont définies dans l’article 1799 du code civil. Il est
responsable des retards dans l’exécution de l’ouvrage.
Sur le plan civil, il a les mêmes responsabilités que le maître d’œuvre et peut être
poursuivie pour le non – respect de la réglementation du code de travail.
• Entrepreneur général : c’est un entrepreneur titulaire d’un marché unique qui a
pour objet l’ensemble des travaux concourant à la réalisation d’un même ouvrage.
• Entrepreneurs groupés : entrepreneurs titulaires chacun d’un marché, après avoir
étudié en commun chacun pour sa spécialité, des travaux concourant à la réalisation d’un
ouvrage et avoir soumissionné par l’intermédiaire d’un mandataire commun.
• Entrepreneurs séparés : entrepreneurs ayant signé indépendamment les uns des
autres des marchés étudiés séparément par chacun d’eux, relatifs à des travaux
concourant à la réalisation d’un même ouvrage.

1.4- LES INTERVENANTS ASSOCIES

1.4.1- Bureau d’études techniques (B.E.T) en BA, thermique, électricité,


charpente etc.
C’est un organisme indépendant ou un service interne d’une entreprise, chargé
d’étudier sur le plan technique le projet du maître d’œuvre afin de garantit la résistance
mécanique et la stabilité des ouvrages ainsi que le bon fonctionnement des équipements
techniques.

1.4.2- Contrôleur technique


C’est une personne physique ou morale agrée pour remplir la mission de contrôleur
technique.
- Il garantit sur le plan technique la bonne exécution ;
- assure le contrôle des travaux pendant leur réalisation ;
- effectue tous les essais et les mesures de contrôle ;
- rédige les procès-verbaux correspondants.

1.4.3- Le bureau de contrôle


Organisme choisi et rémunéré par le maître d’ouvrage, qui prend en charge le projet
pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Il joue les mêmes rôles que le
contrôleur technique.

1.4.4- Les BET d’O.P.C. Ordonnancement pilotage coordination :


Leur mission principale est la coordination et pilotage de travaux

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1.4.5- L’ingénieur
C’est un technicien qui calcul et établit les détails des éléments de la construction
(structures et équipements divers) lorsqu’il est en bureau d’étude ; qui coordonne les
travaux s’il est au chantier ou contrôle l’exécution suivant les résultats des calculs s’il
relève du bureau de contrôle.

1.4.6- Les techniciens spécialisés


Ce sont des techniciens qui concourent chacun dans sa spécialité à la réalisation du
projet. On note ainsi :
• Les géomètres : personnes assurant les levés, les calculs topographiques et les
implantations sur le chantier.
• Les projecteurs : ce sont des agents du bureau d’étude entre l’ingénieur et les
dessinateurs. (technicien qui établit les projets dans l’entreprise) ;
• Les laborantins : ce sont des agents effectuant les opérations de prélèvement
et d’analyse des matériaux et des ouvrages.

1.4.7- Les ouvriers


Ce sont des personnes ayant une certaine qualification sans pour autant être des
spécialistes, chargées de la manutention, de la préparation et de la mise en œuvre des
matériaux.
1.4.8- Les Manœuvres
Personnes n’ayant aucune qualification et effectuant les tâches essentiellement
musculaires

1.5- LA REGLEMENTATION TECHNIQUE (LES DOCUMENTS TECHNIQUES DE


REFERENCES)

1.5.1- NTRODUCTION

Le système réglementaire du bâtiment représente un ensemble complexe de textes


de nature diverse, administratifs, juridiques ou techniques. La connaissance de
l'ensemble de ces documents est indispensable pour l'établissement des pièces
écrites d'un dossier de consultation et pour l'exécution des ouvrages, la remise d’une
offre.

La majorité des documents techniques de références est regroupée dans un recueil


intitulé REEF.

 REEF= recueil des éléments utiles pour l'établissement et l'exécution des projets
et marchés de bâtiments en France.

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Il comprend : les textes réglementaires (tomes Législation), les principales normes
AFNOR-CE, les DTU et les règles de calculs DTU, les exemples de solutions pour
l'application du règlement et les avis techniques.

1.5.2- LES CODES : Ce sont des textes législatifs (Codes, Décrets ou Arrêtés
ministériels)
 Les codes sont des recueils de textes qui définissent et les devoirs de tous au sein
de la société ; deux types d’articles (L) législatifs et (R) réglementaires
 les textes codifiés (L) pour la construction sont : Le code de la construction et
l’habitation(CCH)- Le code de l’urbanisme (CU) – Code des marchés publics(CMP) –
code du travail – code civil etc…

1.5.3- Les REGLEMENTS :

Ils fixent l’utilisation des produits, des procédés, ils déterminent des niveaux
minimaux d'exigences dans les bâtiments (sécurité, confort, économie d'énergie…)
Exemples:

 Arrêté du 25/06/80 la sécurité des personnes contre les risques de panique et


d'incendie dans les ERP (établissement recevant du public)
 Arrêté du 10/1/2009 réglementation concernant l’assainissement non collectif
des bâtiments d'habitation.

L'ensemble de ces textes se trouvent dans les tomes "LEGISLATION" du REEF

1.5.4- LES NORMES

La norme constitue aujourd’hui la référence en matière de règle écrite. Il s’agit d’un


document incontestable élaboré en consensus par l’ensemble des acteurs d’un marché
donné. LA NORME EST UN OUTIL DE SPECIFICATION

 Une NORME = LANGAGE COMMUN = REFERENCE COMMUNE


Par exemple les normes sont des documents qui définissent pour un matériau
traditionnel :
- Certaines caractéristiques (mécaniques, thermiques, acoustiques…)
- Les méthodes d'essais

Exemple: Norme NFP 75 101 (qualification d'isolant thermique)


♦ En France l'AFNOR (Association française de Normalisation) est
l'organisme responsable de la normalisation et de la publication
♦ Nomenclature
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-HOM : norme homologuée -DTU et règles de calcul DTU
-EXP : norme expérimentale -FD : fascicule de documentation
Indice de classement
-P bâtiment et génie civil (NFP) - C électricité (NF C)

Autre exemple : EN 206-1

1.5.5- LES D.T.U. (Documents Techniques Unifiés)

Les DTU (Documents Techniques Unifiés) précisent les conditions techniques de


bonne exécution des ouvrages. Ayant pour la plupart le statut de norme

• Pour les techniques éprouvées par l'expérience :

Ils récapitulent, pour un ouvrage ou une partie d'ouvrage, les règles de l'art pour la
mise en œuvre des matériaux utilisés ou bien encore les règles de calculs pour
déterminer certaines performances de l'ouvrage.

Ils fixent les modalités d'exécution des ouvrages

• Les DTU sont nés de la nécessité pour la construction de s'adapter aux produits et
aux techniques nouvelles, de l'obligation de contrôles techniques externes à
l'entreprise Les DTU sont élaborés par la commission générale de normalisation
bâtiment-DTU associé à l'AFNOR et le CSTB.

• En vue de l'intégration dans le système normatif officiel et ceci dans le cadre de


l'harmonisation européenne, les DTU depuis 1990 sont transformés progressivement
en Normes de mise en œuvre DTU = NORME DE MISE EN ŒUVRE •

• Il existe plusieurs catégories de documents techniques unifiés :

- Les cahiers des clauses techniques (CCT-DTU) qui sont des fascicules d'exécution
des travaux. Exemple : CCT-DTU 40.11 ( P32-201.1) couverture en ardoise

- Les cahiers des clauses spéciales (CCS-DTU) qui sont associés au CCT et précisent
le contenu des travaux par corps d'état et les relations entre entrepreneur.

- Les règles de calculs DTU dont le respect est à considérer comme une règle de
l'art.

Exemples : NF EN 1995-2 règles de calculs des charpentes en bois – Eurocodes 5

• Application des DTU aux marchés de travaux de bâtiment

-Pour les marchés publics de travaux : obligation d'appliquer la réglementation en


vigueur définie par le code des marchés publics (CCTG)

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-Pour les marchés privés de travaux : outre les obligations d'assurances, le maître
d'ouvrage peut imposer leur respect par l'application de la norme NF P 03-001 sauf
dérogations portées sur les documents particuliers du marché (CCAP)

1.5.6- LES AVIS TECHNIQUES

Pour les techniques innovantes

• Ils apprécient l'aptitude à l'emploi et le comportement prévisible en œuvre d'un


matériau, d'un procédé, d'un élément ou d'un équipement lorsque leur nouveauté ou celle
de l'emploi qui en est fait n'en permet pas encore la normalisation. Ils tiennent compte
simultanément des caractéristiques et des conditions de mise en œuvre d'un matériau
dans un ouvrage donné.

• Ce sont des agréments techniques délivrés par le CSTB et établis par des groupes
spécialisés. Leur validité ne peut excéder 5 ans (au-delà ils doivent être reconduits ou
annulés)

Exemple: "ossature bois et isolation thermique des bardages rapportés faisant l'objet
d'un avis technique-Règles générales de conception et de mise en œuvre."

• Dans le cas d'une réussite durable, l'avis technique peut aboutir à une normalisation.

1.5.7- LA CERTIFICATION

Les certificats de qualification dit de "suivi de marquage", attestent la conformité d'un


produit ou composant à la définition qui en est donné dans l'avis technique. Il s'agit
d'un contrôle externe avalisant la qualité des produits.

Exemple : la certification des isolants thermiques

1.5.8- LES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES

Elaborées par les professionnels eux-mêmes, ces recommandations (ou règles) :

• précisent, en l'absence de DTU, les modalités d'exécution de leur spécialité

Exemple: "Recommandations concernant la conception, le calcul, l'exécution et le


contrôle des tirants d'ancrage (TA 86-Sécuritas)"

• ou fixent des niveaux de qualité, de performances ou de confort supérieurs aux


exigences réglementaires. Exemple: "LABEL PROMOTELEC confort électrique

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TITRE 2 : PROCEDURES ADMINISTRATIVES

2.1. Déroulement d’une opérations de construction.

2.1.1. LE MARCHÉ DE TRAVAUX ?


C’est l’engagement réciproque de l’entrepreneur et du maître de l’ouvrage pour exécuter les travaux
définis dans le contrat en contrepartie d’un prix et dans le cadre d’un délai.
Il est constitué des pièces contractuelles

2.1.2. UN MARCHE CONCLU


Le marché est conclu lorsque l’offre de l’entreprise établie sous la forme d’un acte d’engagement est
signée par la personne habilitée par le maître de l’ouvrage.
Il prend effet à compter de sa notification à l’entreprise. C’est seulement à ce moment que
l’entreprise est titulaire du marché.

2.1.3. QUI PEUT MODIFIER LE MARCHÉ DE TRAVAUX ?


Le contrat fait la loi des parties, mais le maître de l’ouvrage peut modifier ou résilier
unilatéralement le contrat.
L’entrepreneur ne peut refuser d’exécuter un ordre de service, il ne peut faire que des
réserves.
En contrepartie de ces contraintes, il pourra bénéficier éventuellement d’indemnisations.

2.2. PIÈCE CONTRACTUELLE ?


C’est un document à caractère technique ou administratif visé au marché.
Cette pièce fait partie intégrante du contrat, bien qu’elle ne soit pas toujours signée.
On distingue :
 les pièces générales à caractère technique, comme le CCTG,
 les pièces générales à caractère administratif : le CCAG,
 les pièces particulières à caractère technique, comme le CCTP,
 les pièces particulières à caractère administratif : l’acte d’engagement, le CCAP.

La liste des pièces contractuelles applicables au marché figure à l’article 3 du CCAG et


généralement dans les premiers articles du CCAP.

2.2.1 PRIORITE ENTRE LES PIÈCES DU MARCHÉ


Le CCAG prévoit un ordre de priorité, il faut vérifier dans le CCAP si cet ordre n’a pas été modifié
car c’est lui qui prime.
Si les ordres de priorité figurant au contrat ne sont pas suffisants, il faut savoir que :
 les pièces particulières priment les pièces générales,
 les clauses manuscrites prévalent sur les clauses dactylographiées,
 c’est le plan du marché à la plus grande échelle qui prévaut.

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2.3. PRÉPARATION DU CHANTIER

La préparation de chantier est une période “clé”, située à la charnière d’un Dossier de
Consultation des entreprises et de l’exécution proprement dite des travaux.
Si elle a été prévue dans le marché, la période de préparation doit être incluse dans le
délai d’exécution et elle a une durée de 2 mois, sauf stipulations différentes dans le
C.C.A.P.
Les dispositions préparatoires et les documents nécessaires à l’exécution des ouvrages
doivent être pris ou établis en concertation avec le maître de l’ouvrage.

2.3.1. LES DOCUMENTS À PRODUIRE PAR L’ENTREPRENEUR

L’entrepreneur doit présenter un programme d’exécution des travaux accompagné, si besoin


est, du projet d’installation de chantier et des ouvrages provisoires.
Ce programme est soumis au visa du maître d’œuvre 10 jours avant l’expiration de la période de
préparation ou, si celle-ci n’est pas prévue par le C.C.A.P., un mois après la notification du marché.

2.4.DÉCLARATION D’INTENTION DE COMMENCEMENT DE TRAVAUX (D.I.C.T.)

Lorsque vous allez effectuer des travaux à proximité de réseaux souterrains ou


aériens, vous devez obligatoirement (y compris si vous êtes sous-traitant ou Co- traitant)
et avant de les commencer, adresser dans les délais prescrits (ou vous assurer qu’elles ont
été faites) les D.I.C.T. à chaque exploitant ayant des réseaux sur l’emprise de vos travaux,
vérifier que chaque exploitant y a bien répondu, que vous êtes en possession des plans et
qu’ils sont exploitables.

Pour les travaux à proximité de réseaux de gaz, une loi parue en décembre 2006
sanctionne :
- le fait de procéder à des travaux sans en informer préalablement l’exploitant. L’absence
de déclaration d’intention de commencement de travaux (DICT) constitue, dans ce cas un
délit et est puni d’une amende de 25 000 € maximum.
- le fait de ne pas informer l’exploitant en cas d’atteinte à un tel ouvrage. L’omission de
déclaration expose son auteur à une peine de 6 mois d’emprisonnement maximum et à une
amende de 80 000 € maximum, peines doublées en cas de récidive.

2.4.1. DEMANDE DE RENSEIGNEMENT


De la même façon que les entreprises, les maîtres de l’ouvrage doivent obligatoirement
établir dès l’élaboration du projet des Demandes de Renseignements (DR) à chaque
exploitant ayant des réseaux dans la zone concernée par les travaux. Les renseignements
obtenus doivent être communiqués aux entreprises.

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2.5. LES DIFFERENTES FORMES DE MARCHES
Le marché des travaux publics et bâtiments est un contrat écrit passé entre le maitre
d’ouvrage et le maitre d’œuvre :
 Le premier s’engage à payer le coût des travaux ;
 Le maitre d’œuvre s’engage à la réalisation des travaux ;
On distingue le marché de travaux, le marché de fournitures, le marché de service, le
marché d’étude.

2.5.1. DIVERS MODES DE PASSATION


Les projets peuvent faire l’objet des marchés publics ou privés. On distingue :
 Les marchés de grés à grés ;
 Les marchés conclus par appel d’offre ;
 Les marchés conclus par adjudication.

2.5.2. Les marchés de grés à grés


Il s’agit d’un marché basé sur une entente directe entre l’entrepreneur et le maitre
d’ouvrage. Le champ d’application de ces marchés est limité à des cas précis (nécessité
technique, spécialités, essais, urgent, secret, …) Il peut se faire dans les cas suivants :
• Pour les travaux, fournitures et services exécutés à titre de recherche, d’essais,
d’expérimentation ou de mise au point, et qui ne peuvent être confiés qu’à des entreprises
ou prestation dont le choix s’impose par leur spécialité, leur connaissance ou leur aptitudes
particulières ;
• Pour le remplacement, en cas d’urgence, d’entrepreneurs ou de fournitures
défaillants ;
• Pour les travaux, fournitures ou services qui, qui dans le cas d’urgence motivée par
des circonstances imprévisibles, ne peuvent subir les délais d’une procédure d’appel
d’offre ;
• Pour les besoins ne pouvant être satisfaits que par une prestation nécessitant
l’emploi d’un brevet d’invention, d’un procédé, d’un savoir-faire ou d’un organisme de
gestion et de commercialisation lorsque le secret doit être tenu.

2.5.3. Les marchés sur appel d’offre


L’appel d’offre est la procédure par laquelle l’attribution d’un marché intervient après
appel public à la concurrence. L’appel d’offre peut être ouvert ou restreint :
• L’appel d’offre est dit ouvert lorsque l’avis public invite tout entrepreneur à
déposer une soumission (proposition d’effectuer les travaux) ;
• L’appel d’offre est dit restreint lorsque seuls les candidats présélectionnés pour
leur compétence professionnelle et leur solvabilité sont admis à soumissionner. Dans les
deux cas, une commission d’ouverture des offres vérifie les prix et la conformité des
engagements. L’examen des soumissions n’est fait qu’en séance publique et les travaux
sont ensuite adjugés à l’entreprise qui fait l’offre qui paraît plus intéressante (pas
nécessairement la moins chère).
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• L’appel d’offre sur concours : Il fait appel au concours lorsque les techniques,
esthétiques ou financières justifient une recherche particulière. Le concours peut porter
soit :
1) Sur la conception d’un projet ;
2) Sur la réalisation d’un projet préalablement établit ;
3) Sur les deux.
2.5.4. Les marchés par adjudication
Ils font appel à la concurrence à l’aide d’une large publicité parfois, d’annonce dans les
journaux officiels ou non, par voie d’affiche.
• Adjudication ouverte : C’est lorsque tout candidat peut déposer une soumission ;
• Adjudication restreinte : Sont admises seules les soumissions des candidats agrès par
la personne responsable du marché. Cette procédure est généralement utilisée dans le cas
des collectivités publiques (Etat, commune, syndicat, adduction d’eau, électrification, …)

2.6. LE PERMIS DE CONSTRURE

Le permis de construire est un acte administratif qui donne les moyens à


l'administration de vérifier qu'un projet de construction respecte bien les
règles d'urbanisme en vigueur. Il est généralement exigé pour tous les
travaux de grandes importances.

2.6.1. Travaux concernés

Un permis de construire est notamment exigé dès lors que les travaux envisagés sur
une construction existante :

 Ont pour effet de créer une surface de plancher ou une emprise au sol supérieu
re à 20 m² ;
 Ou ont pour effet de créer une surface de plancher ou une emprise au sol supérieure
à 40 m² dans les zones urbaines couvertes par un plan local d'urbanisme (PLU) ou un
document assimilé. Toutefois, entre 20 et 40 m² de surface de plancher ou
d'emprise au sol, un permis de construire est exigé lorsque les extensions ont pour
effet de porter la surface totale de la construction au--‐delà de 170 m².
 Ou ont pour effet de modifier les structures porteuses ou la façade du bâtiment,
lorsque ces travaux s'accompagnent d'un changement de destination (par exemple,
transformation d'un local commercial en local d'habitation),
 Ou portent sur un immeuble inscrit au titre des monuments historiques ou se situant
dans un secteur sauvegardé.

S'agissant des constructions nouvelles, elles doivent être précédées de la délivrance


d'un permis de construire, à l'exception des constructions qui sont dispensées de toute
formalité et celles qui doivent faire l'objet d'une déclaration préalable.

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À noter : le recours à un architecte pour réaliser le projet de construction est obligatoire
dès lors que la surface de plancher ou l'emprise au sol de la future construction dépasse
170 m².

2.6.2. Constitution du dossier

La demande de permis de construire doit être effectuée au moyen de l'un des formu-
laires suivants :

 Cerfa n°13406*03 lorsqu'il s'agit d'une maison individuelle et/ou ses annexes,
 Cerfa n°13409*02 pour les autres constructions (logement collectif, exploitation
agricole, établissement recevant du public...).

En cas de construction nouvelle, une attestation doit en plus être jointe à la demande de
permis de construire indiquant que la construction respecte bien la réglementation
thermique 2012.

2.6.3. Dépôt du dossier

Le dossier doit être envoyé en 4 exemplaires par lettre recommandée avec avis de
réception ou déposé à la mairie de la commune où est situé le terrain. Des exemplaires
supplémentaires sont parfois nécessaires si les travaux ou aménagements sont situés dans
un secteur protégé (monument historique, site, réserve naturelle, parc national...).
La mairie délivre un récépissé comportant un numéro d'enregistrement qui mentionne le
point de départ de la date à partir de laquelle les travaux pourront commencer en
l'absence d'opposition du service instructeur.

2.6.4. Délais d'instruction

Le délai d'instruction est généralement de :

 2 mois pour une maison individuelle et/ou ses annexes,


 3 mois dans les autres cas.

Un extrait de la demande de permis de construire doit faire l'objet d'un affichage en m


airie dans les 8 jours qui
suivent son dépôt et reste affiché tout le temps de l'instruction du dossier, c’est-à dire
pendant au moins 2 ou 3 mois .

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2.6.5. Décisions de la mairie

En cas d'acceptation

La décision de la mairie prend la forme d'un arrêté municipal. Cette décision est
adressée à l'intéressé par lettre
recommandée avec avis de réception ou par courrier électronique.

En cas de refus
Lorsqu'un permis de construire a été refusé, le demandeur a la possibilité de demander
à la mairie de revoir sa
position. Cette demande s'effectue dans les 2 mois suivant le refus par lettre recomman
dée avec avis de réception.

Si cette tentative échoue, le demandeur a 2 mois à compter de la date de la notification


de la décision de refus pour saisir le tribunal administratif par lettre recommandée ave
c avis de réception.

Le demandeur doit exposer clairement les raisons qui lui permettent de justifier son dro
it à l'obtention d'un permis de construire.

En l'absence de réponse

La décision de la mairie peut également ne pas donner lieu à la délivrance d'une


réponse écrite au terme du délai d'instruction. Cela indique, en principe, qu'elle ne s'
oppose pas au projet tel qu'il est décrit dans la demande de permis de construire. L'int
éressé a tout de même intérêt à demander à la mairie un certificat attestant d
e son absence d'opposition à la réalisation du projet.

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