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OBJECTIF : L’objectif du présent cours est de faire connaitre les différents acteurs du Génie-
Civil et les rôles de chacun d’eux.
Ceci pour préparer les apprenants à leurs futurs rôles de chef de chantier, conducteur ou directeur
de travaux. Le cours vise à leur donner les principes de préparation, d’organisation et de gestion
pour réussir l’exécution de travaux sur les plans administratif, technique, économique et
sécuritaire.

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Chapitre 1 : LE BTP ET SON ENVIRONNEMENT


I. LE BTP ET SES SECTEURS D’ACTIVITES
Le GC est un important domaine de production qui a des différences notables avec celui de
l’industrie traditionnelle, mais qui tend lui aussi à s’industrialiser fortement. Les travaux de
GC se classent en 2 catégories :
- Les travaux se rapportant au bâtiment
- Les travaux se rapportant aux travaux publics
 Les bâtiments : Ils sont à usages divers : administratif ou public, industriel, et
d’habitation.
L’ensemble de la structure peut être coulée in situ ou entièrement préfabriquée. Les travaux se
subdivisent généralement en gros œuvre et en second œuvre dans le bâtiment. Les lots font appel
à des entreprises plus ou moins spécialisées.
 Les Travaux Publics :
Les entreprises de Travaux Publics se chargent plus spécialement de grands travaux destinés à
un usage public et relatifs à :
- La production d’énergie (centrale thermique) et à son transport (poteaux, pylônes) ;
- Les ouvrages de retenue d’eau (barrages) ;
- L’établissement des réseaux d’adduction : captage, station de pompage, stockage et
distribution ;
- L’assainissement : les égouts, station d’épuration et traitement de l’eau ;
- La réalisation d’infrastructures (voies) de circulation : routière, fluviale, maritime,
ferroviaire, aéroportuaire ;
- Les ouvrages d’art : les ponts, monuments, stades.
L’édification de certains ouvrages tels les bâtiments et les ponts implique le recours simultané
en un même lieu, le chantier, à une concentration de personnel, matériels et matériaux, d’où la
nécessité d’une organisation scientifique des travaux. Ceci suppose au préalable la connaissance
de :
- L’étude de la technique des matériaux, des matériels et outils utilisés pour les différentes
réalisations. C’est la technologie qui se définie comme l’analyse complète, concrète et
rigoureuse des problèmes.
- Les procédés généraux de construction qui donnent l’agencement chronologique de mise
en œuvre ;
- Les règles de l’art et les DTU ;
- Les textes législatifs (code de l’urbanisme et de la construction).

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II. LES INTERVENANTS DU BTP


De façon générale les principaux intervenants de l’acte de construire sont : le maître de
l’ouvrage, les bailleurs de fonds, le maître d’œuvre, les bureaux de contrôle technique,
l’entrepreneur ou l’entreprise. Chaque intervenant assume des responsabilités et joue un rôle
précis. Les actions de ces intervenants sont tellement imbriquées que la réussite de l’ensemble ne
peut être assurée que si chacun établit avec l’autre, des relations basées sur le partenariat.
Néanmoins il est courant de les regrouper en 3 principales entités :
- Maître de l’ouvrage : dans cette appellation on regroupe les décideurs à savoir les
bailleurs de fonds et le maître de l’ouvrage proprement dit c'est-à-dire celui qui a décidé
de la construction de l’ouvrage.
- Maître d’œuvre : il s’agit de ceux qui mènent et assurent la qualité des études et travaux
pour le compte du maître de l’ouvrage. En s’appuyant sur divers organismes spécialisés,
(laboratoires, géomètre experts, etc).
- Le ou les entrepreneurs : c’est l’appellation donné à l’ensemble des acteurs directement
actifs dans l’exécution des travaux, à savoir, l’entreprise proprement dite, les sous–
traitants, les bureaux des méthodes, les fournisseurs etc.
a) Le Maître de l’ouvrage
C’est la personne morale ou physique, publique ou privée pour laquelle les travaux sont exécutés :
À ce titre il a les responsabilités :
- Identifier et arrêter les besoins, à satisfaire en se mettant au besoin à l’écoute du public
et des techniciens.
- Définit et élabore les différents programmes
- Choisi le maître d’œuvre et l’entrepreneur ainsi que le site.
- Prévoit les finances et dirige les investissements
- Passe les contrats et règle les litiges.
(C’est lui qui donne l’ordre d’exécution des travaux).
b) Le Maître d’ouvrage délégué
C’est la personne morale ou physique de droit public ou privé qui n’est pas le destinataire ou le
propriétaire final de l’ouvrage, mais qui agit au nom et pour le compte de celui-ci. Il assume les
différents rôles du maître d’ouvrage dont le pouvoir de décision et supporte les responsabilités
qui en découlent jusqu’à la réception de l’ouvrage par son propriétaire. Il s’agit en général de
service technique.
c) Le Maître d’œuvre
C’est la personne physique ou morale qui, par sa compétence technique est chargée par le maître
de l’ouvrage de concevoir ou de contrôler l’exécution des marchés de travaux d’ouvrage et de
proposer leur réception et leur règlement. Il doit s’assurer du respect de la réglementation, des
stipulations contractuelles et des règles de l’art.
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Les secteurs d’activités du maître d’œuvre sont :


- Etudes (esquisse, d’avant-projet, de projet)
- L’assistance aux maîtres d’ouvrage pour la passation des contrats.
- L’ordonnancement, le pilotage et la coordination des travaux
- Le suivi de l’exécution des travaux et l’assistance à la réception de l’ouvrage.
d) L’architecte.
C’est la personne qui, pour ces compétences techniques et d’esthétique, est chargée par le maître
de l’ouvrage de la conception architecturale du projet c’est à dire :
- L’insertion au site et l’adaptation à l’environnement ;
- L’implantation du ou des bâtiments après leur conception ;
- Le plan de masse ;
- L’organisation fonctionnelle des différents bâtiments ;
- La production des plans et coupes faisant apparaître toutes les dispositions ;
- L’expression des volumes ;
- Le choix des matériaux et couleurs.
Il peut en outre être chargé de :
- La préparation des marchés et devis ;
- La coordination des travaux ;
- La vérification des travaux ;
- La réception des travaux.
e) Le géomètre expert
Il s’occupe de l’implantation et des affaires relatives au foncier.
f) Les bureaux de contrôle technique
Ils assurent la garantie décennale des ouvrages en participant à la surveillance des travaux, en
procédant à l’approbation des plans et en produisant un rapport qui sera soumis aux différents
assureurs et réassureurs (SOCOTEC, APAVE).

g) L’entrepreneur
Il a la charge de réaliser les travaux ou les ouvrages aux conditions définies dans les pièces du
marché. C’est donc un responsable, un dirigeant d’une entreprise qui a pour tâche de réaliser une
construction conformément à un marché. En d’autres termes, c’est un industriel chargé après
contrat d’exécuter les travaux en fournissant les matériaux ou non, et la main d’œuvre, mais il
n’est pas l’employé du maître d’ouvrage.
Il vend son ouvrage contre un prix convenu d’avance : c’est un commerçant (au point de vue
juridique) d’ailleurs inscrit au registre de commerce.

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CATEGORI REPRESENTATIONS FONCTIONS PRINCIPALES


E

Particulier Prendre à son compte l’intention de construire


Maître de Promoteur Trouver les moyens financiers nécessaires
l’ouvrage
État Prendre livraison de l’ouvrage, prononcer la
réception
Collectivité territoriale, etc.
Exploiter l’ouvrage, etc.
Architectes Concevoir, représenter, décrire et évaluer l’ouvrage
Maître Bureau d’études, maître Coordonner les études techniques complémentaires
d’œuvre d’œuvre
Introduire les démarches administratives
Entrepreneur, maître d’œuvre
Diriger les travaux, etc.
Services techniques publics,
etc.
Réaliser les travaux en mettant en œuvre les moyens
en personnel, matériaux et matériel nécessaires.
Entrepreneur

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CHAPITRE 2 : LES PHASES D’UN PROJET


I. DEFINITION DU PROJET
Le projet est un ensemble finalisé d’activités et d’actions entreprises dans le but de réaliser une
construction, un ouvrage pour répondre à un besoin défini dans des délais fixés et dans la limite
d'une enveloppe budgétaire allouée. C’est donc la définition complète d’un ouvrage à réaliser. Il
se présente sous la forme d’un dossier avec pièces écrites et graphiques, éventuellement complété
de maquettes.
Quel que soit le type de construction, il est indispensable de procéder à des études telles que
l’avant-projet. L’avant-projet est l’étude technique et économique préalable d’un projet donnant
lieu à un dossier constitué de pièces écrites (devis descriptif en particulier) et de documents
graphiques. En d’autres termes la phase préliminaire d'un projet. On distingue :
Avant-projet sommaire (A.P.S) est le document qui donne les grandes lignes de la conception
fonctionnelle, architecturale et technique de l’ensemble d’une opération de construction. Il
permet d’apprécier la possibilité de réalisation de l’ouvrage selon la conception générale
envisagée. L’A.P.S est établi par le maitre d’œuvre et comprend l’étude d’une solution
d’ensemble qui est à la fois une estimation sommaire technique et financière. Il constitue donc
la base du projet définitif et permet enfin la demande d’un permis de construire.
L’APS comprend : un mémoire à caractère descriptif explicatif et justificatif qui donne :
a) Une exposition de l’étude comparative des différentes solutions dans le cadre du
programme fixé par le maitre de l’ouvrage
b) Une justification du choix de la solution préconisée notamment pour des raisons de cout
global
c) Une description sommaire de la solution préconisée citant les ouvrages et leurs
caractéristiques
d) Une indication des délais de réalisation
e) Une indication des bases d’estimation de dépenses
Pour la réalisation de l’APS, il faut :
- Le relevé topographique du terrain
- La reconnaissance du sol
- Des enquêtes sur la viabilité du terrain auprès des services d’urbanisme, municipaux
et d’assainissement.
Avant-projet détaillé (A.P.D) traite des études détaillées du projet (architecture, technique et
économique). L’A.P.D est rédigé par le maître d’œuvre précédé d’un cahier de prescription
commune à l’ensemble des corps d’état. Il a pour objet de déterminer les surfaces détaillées de
tous les éléments du programme ; d'arrêter en plans, coupes et façades les dimensions de

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l'ouvrage, ainsi que son aspect ; de définir les principes constructifs, les matériaux et les
installations techniques ; d'établir l'estimation définitive du coût prévisionnel des travaux,
décomposés en lots séparés ; de permettre au maître de l'ouvrage d'arrêter définitivement le
programme ; et de permettre l'établissement du forfait de rémunération dans les conditions
prévues par le contrat de maîtrise d'œuvre.
Le dossier d’APD comprend :
1) Un rapport comprenant :
- les dispositions techniques, administratives et financières retenues dans l’APS par le
maitre d’ouvrage.
- un résumé sur les enquêtes et consultations
- une étude de rentabilité
2) un mémoire à la fois descriptif, justificatif et explicatif dont les points essentiels sont :
l’ensemble des données utilisées (climatique, hydrologique, géotechnique etc.) et leur
interprétation, ainsi que les canalisations et ouvrages enterrés
- la justification des types d’ouvrages préconisés
- la description des ouvrages et des principaux éléments ainsi que l’explication des modes
de construction et d’exploitation
- l’indication des dates et des délais normaux d’exécution des travaux
- l’indication des bases d’évaluation détaillée des dépenses
3) Le dossier technique de l’ouvrage qui comprend
- Les plans aux échelles normalisées représentant les ouvrages dans leur site ;
- Les détails ;
- Les notes de calcul.
II. DIFFERENTES ETAPES D’UN PROJET

Le déroulement d’une opération de construction se résume en cinq (05) grandes étapes comme le
montre cet organigramme général.

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Phase 1-------------------------Élaboration du projet------------------------

Appel d’offre

Phase 2 ----------------------Élaboration des offres

Remise des offres


ETUDES
Choix des entreprises
Signature des marchés

Phase 3 --------------------------Préparation et
organisation du chantier

Ordre de service de----------------------------------------------------------------


démarrage des travaux

----------------------Exécution des travaux


Phase 4

Réception EXECUTION
des travaux

Phase 5 ------------------------Bilan de l’opération-------------------------

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III. NOTIONS DE MARCHES


1- Définition
C’est une convention, un contrat écrit signé entre le maître d’ouvrage et l’entrepreneur d’après
la lettre d’engagement, suivant les règles de l’art et surtout les prescriptions du client à travers
les experts du génie civil…
2- Natures de marché
Selon la nature du marché, on distingue deux types de marché : marché public et marché privé
dont les notions générales sont groupées dans un tableau.
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Le MARCHE PRIVE : c'est un contrat synallagmatique (des dispositions mettent à la charge


de chaque partie ayant des intérêts opposés l’exécution de prestations qu’elles se doivent
réciproquement), bilatéral soumis aux dispositions du droit commun c'est à dire du Code Civil.
Parfois, certains marchés privés suivent la présentation des marchés publics et certaines pièces
ont la même dénomination.
Le Maître d'Ouvrage choisit librement le locateur d'ouvrage (prestataire intellectuel ou
réalisateur d’ouvrage).
Le MARCHE PUBLIC : c'est un contrat administratif conclu à titre onéreux par une personne
publique (État, collectivités territoriales, ministères ...) ou assimilée en vue d'exécuter un travail
public d'intérêt général ou présentant une mission de service public par un ou plusieurs
opérateur(s) économique(s) public(s) ou privé(s). Ce travail à exécuter doit permettre de répondre
à des besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services.
Le marché public est régi par des clauses administratives et des textes réglementaires que
l’opérateur économique n'a pas la possibilité de discuter.
Au Burkina Faso le seuil maximal pour ne pas passer par la procédure de marché est de 20
millions. En deçà on distingue les bons de commandes pour les commandes inférieures à un
million de FCFA et la lettre de commande pour les montants compris entre un million et 20
millions.
Tous les documents ci-dessous sont classés par ordre d’importance croissante
MARCHES PUBLICS MARCHES PRIVES
Acte d’engagement Lettre d’engagement

Cahier des clauses administratives Cahier des clauses administratives


particulières (CCAP) particulières (CCAP)
DOCUMENTS Cahier des clauses techniques particulières Description écrite des ouvrages
CONTRACTUELS (CCTP)
Description graphique des ouvrages
Plans, notes de calcul… (si mentionnés au
Cahier des clauses spéciales (règles de
CCAP)
calcul, DTU)
Etat des prix forfaitaires, bordereau de prix
Calendrier général, calendrier
unitaires
d’exécution
Cahier des clauses techniques générales
Echéancier des paiements
(CCTG)
Cahier des clauses techniques
Cahier des clauses administratives générales
particulières (CCTP)
(CCAG)
Cahier des clauses administratives
générales (CCAG)

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3- Modes de passation des marches


Il y a plusieurs types bien définis et bien différenciés selon le pays ou selon la nature des
marchés (publics ou privés). D’une manière générale, on a ce tableau de synthèse.
Type de
consultation
Caractéristiques
Adjudication Le seul critère de choix est le prix (l’offre moins
ouverte ou chère ou moins disante).
MARCHES
restreinte - ouverte : toutes les entreprises qualifiées peuvent
PUBLICS
remettre une offre.
- restreinte : seules les entreprises retenues par le
bureau d’adjudication peuvent remettre une offre.
Appel d’offres Très proche de l’adjudication, mais n’est pas
ouvert ou automatiquement retenue l’entreprise qui a l’offre la
restreint moins chère ou la moins disante.
Sélection sur le prix, la valeur technique, le coût
d’utilisation, les garanties professionnelles et
financières, le délai, etc.
(ouvert ou restreint, voir ci-dessus Adjudication)
Appel d’offres Se pratique lorsque des motifs d’ordre technique ou
avec concours esthétique justifient des recherches particulières.
Mêmes critères de sélection que les autres appels
d’offres.
Marché négocié Libre attribution du marché à un entrepreneur.

- avec mise en compétition : souvent simple


demande de devis à quelques entreprises.
- sans mise en concurrence : dans le cas d’urgence
ou de travaux de faible importance ou si les
travaux et fournitures ont un caractère
confidentiel.
MARCHES Pas de règles Le maître de l’ouvrage peut négocier comme il
PRIVES particulières l’entend avec des mises au point successives avec les
entreprises.

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Au Burkina Faso, on a :
a) L’adjudication ouverte
Les critères de choix sont illimités. Le choix et l’attribution d’un marché public à un exécutant
se caractérise par :

- l’élaboration d’un dossier d’adjudication ;


- L’information des soumissionnaires par un avis dans les journaux de diffusion nationale
ou par tout autre moyen de publication ;
- Un délai de réception des soumissions de 15 jours minimum à partir de la date de
passation de l’avis ;
- L’existence d’au moins 2 soumissionnaires ;
- L’ouverture des offres et l’adjudication en séance publique ;
- L’adjudication du marché au soumissionnaire le moins disant ;
- La fixation d’un prix maximal au-delà duquel aucune adjudication n’est possible ce prix
est tenu pour secret.
b) L’adjudication restreinte
Peu de soumissionnaires peuvent offrir des fournitures ou des services. Elle se caractérise par :

- L’obtention préalable de l’autorisation de la DGMP ;


- L’établissement d’une liste restreinte de 3 à 6 candidats ;
- L’élaboration d’un dossier d’adjudication restreinte ;
- La limitation de la participation aux seuls soumissionnaires choisis ;
- Un délai de soumission d’au moins 15 jours ;
- L’existence d’au moins 2 soumissions ;
- L’ouverture des soumissions et adjudications des marchés en séance publique ;
- Adjudication du marché au soumissionnaire le moins disant ;
- Prix plafond tenu secret.
c) L’appel d’offre ouvert
Les critères de choix sont illimités et ils se caractérisent par :

- La préparation d’un dossier d’appel d’offre ouvert ;


- La définition correcte des lots, la large publicité de l’appel d’offre en temps opportun ;
- La non-discrimination, l’accessibilité, la neutralité, la formalité, la confidentialité, la
cohérence, l’absence de négociation préalable.
d) L’appel d’offre restreint
Il concerne le cas où peu de fournisseurs sont en mesure de satisfaire les besoins attendus. Et
dans ce cas il faut :
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- Envoyer une lettre d’invitation au lieu d’appel d’offre ;


- Etablir une liste restreinte de 3 à 6 candidats ;
- La participation exclusive des candidats choisis ;
- L’autorisation préalable de la DGMP.
Le reste de la procédure étant semblable à l’appel d’offre ouvert.
e) Appel d’offre ouvert avec présélection
Il concerne :

- Les travaux importants ou complexes ;


- Les fournitures fabriquées sur commandes ;
- Les services spécialisés.
Il faut en outre préparer un dossier de présélection et préciser les critères suivants :

- Identité du soumissionnaire, prestation déjà exécutée, quantité et qualité du matériel


et personnel, situation financière, engagements en cours, personnel et matériel
disponible, programme général d’exécution des travaux.
Seuls les candidats présélectionnés seront consultés.
f) L’appel d’offre ouvert avec concours
Il concerne les motifs d’ordre artistique justifiant des recherches particulières. Un programme de
concours doit être élaboré.
g) Consultation restreinte ou demande de proposition pour le marché d’étude.
Il concerne les études courantes plus l’appréciation de la personne responsable du marché :
Il s’agit de mettre en concurrence les consultants, pour ce faire il faut :
- Préparer les termes de références (TDR)
- Faire une estimation des couts (budget prévisionnel)
- Préparer une liste restreinte à partir de :
 L’expérience de l’administration
 Les représentants commerciaux
 Les associations professionnelles
 Les références des bailleurs de fond
- Choisir 3 à 6 bureaux
- Préparer une lettre d’invitation et de demande de proposition type
- Demander aux candidats de préparer une offre technique et offre financière
séparément
- Evaluer les propositions en 2 étapes successives
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- L’application éventuelle de la marge de préférence nationale


- Négociation et signature du contrat
h) Avis de manifestation d’intérêt ou marché d’étude
Il se fait à l’appréciation de la personne responsable du marché, en général pour des études
spécifiques. Il s’agit :

- Lancer un avis public de candidature


- Envoyer un dossier de présélection aux bureaux intéressés, sélectionner et les inviter,
demander à déposer leurs offres
- Chaque candidat doit fournir séparément une offre technique et offre financière
- Evaluer les offres en 2 phases successives
- Négociation et signature
4- Modes de règlement de marchés
On distingue :
a- Marchés à forfait
Le régime juridique des marchés à forfait est déterminé par l’article ainsi libellé :
« Lorsqu’un architecte ou un entrepreneur s’est chargé de la construction à forfait d’un
bâtiment, d’après un plan arrêté et convenu avec le propriétaire du sol, il ne peut demander
aucune augmentation de prix, ni sous le prétexte de l’augmentation de la main d’œuvre ou des
matériaux, ni sous celui de changements ou d’augmentations faits sur ce plan, si ces changements
ou augmentations n’ont pas été autorisés par écrit, et le prix convenu avec le propriétaire. »

Cet article est d’interprétation étroite, de sorte qu’on a pu parler, au sujet du marché à forfait,
d’un marché d’airain ou d’un marché à tous risques. L’application de cet article implique la
réunion cumulative de quatre séries de conditions à savoir : description précise des travaux,
exécution de travaux de bâtiment, prix fait global, et marché conclu avec le propriétaire du sol.
b- Marchés sur prix unitaires
On trouve une définition excellente de ce type de marché, également appelé marché au métré,
selon les normes NFP 03-001 et NFP 03-002. Ce sont les « marchés où le règlement est effectué
en appliquant des prix unitaires aux quantités réellement exécutées. Les prix unitaires peuvent
être soit spécialement établis pour le marché considéré (bordereau), soit basés sur ceux d’un
recueil existant (série de prix) ». On parle donc de travaux sur bordereau et de travaux sur série
de prix.
Le bordereau des prix unitaires (BPU) est un document principalement utilisé dans les marchés
à bon de commande listant les prix unitaires relatifs à chaque produit ou élément d’ouvrage
prévu par le cahier de charges techniques particulières (CCTP). En d’autres termes, c’est un
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document sur lequel une entreprise établit le détail des prix d’un devis. Il fait partie du dossier
de consultation, et est porté en annexe de l’acte d’engagement.
Une série de prix est un barème détaillé par types d’ouvrages et de prestations établi par une
administration ou une organisation professionnelle. C’est donc un document établi par un
acheteur ou un maître d’ouvrage pour ses besoins propres. Les marchés conclus sur série de prix
consistent à inviter les soumissionnaires à présenter leurs offres sous la forme de rabais ou de
majoration appliqués à partir des valeurs de référence d’une série de prix publique ou d’un
bordereau de prix.
On retient donc que les prix unitaires peuvent être soit spécialement établis pour un marché
considéré : on parlera de bordereau de prix ; soit basés sur ceux d’un recueil existant : on parlera
de série de prix.
Dans ce type de marché, le mode d’application des prix unitaires et la définition de l’unité font
l’objet d’un accord entre les parties. Il peut être convenu que les prix seront rabaissés ou
rehaussés par rapport à la série de prix ou au bordereau adopté à titre de référence.
Aucun prix global n’étant fixé à l’avance, on applique les prix unitaires convenus aux quantités
exécutées qui sont constatées au fur et à mesure de l’avancement des travaux par métrage et
mesurage.
Pour le cas où certains travaux ou ouvrages ne pourraient être vérifiés ultérieurement, les parties
recourent fréquemment à la procédure de prise d’attachement : selon la définition donnée par les
normes, l’attachement est « un document écrit (attachement écrit) ou dessiné (attachement
figuré), contradictoire, daté et signé, constatant soit un état de fait, soit l’exécution de travaux
ou d’ouvrages qui ne pourraient être vérifiés ultérieurement, soit des particularités susceptibles
de faire l’objet de contestations ultérieures ». Les normes NFP 03-001 et NFP 03-002 prévoient
d’ailleurs expressément que sont à prendre en attachement tous les travaux exécutés sur
injonction administrative, décision judiciaire ou arbitrale, les travaux urgents intéressant la
stabilité ainsi que les travaux sur dépenses contrôlées. Ces travaux sont, selon le vocabulaire des
normes, ceux « dont l’entrepreneur est rémunéré sur la base de ses dépenses réelles et contrôlées
(main-d’œuvre, matériaux, matières consommables, location de matériel, transports, etc.)
majorées de certains pourcentages pour frais généraux, impôts et bénéfices ». Il convient de noter
que les prix unitaires fixés au départ sont forfaitaires (c’est-à-dire qu’ils comprennent les charges
et les aléas de l’entrepreneur), de sorte qu’ils ne peuvent être modifiés unilatéralement.
Les marchés sur prix unitaires sont surtout utilisés pour les travaux de génie civil, et dans le
bâtiment pour les travaux d’entretien et de réfection.
c- Le marché à prix global
C’est un marché dans lequel un prix forfaitaire couvre l’ensemble des prestations qui font l’objet
du marché. Toutes les prestations doivent être déterminées d’une façon précise et détaillée.

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d- Marché en régie
Par définition, ce sont les travaux réalisés par l’administration elle-même. Ce sont en général
des travaux difficilement réalisables ou difficiles à quantifier pour des anomalies de
construction. Ils sont réglés compte tenu du temps pour leur exécution et de la quantité de
matériaux utilisée. L’entrepreneur majore d’un certain pourcentage le prix de revient qui
correspond au frais généraux et à la marge bénéficiaire de son élément
e- Marché sur dépenses contrôlées
Cette méthode est généralement appliquée quand les quantités ne sont pas totalement
prédéterminées. Ainsi, les différentes natures des travaux sont arrêtées au fur et à mesure de
l’avancement des travaux.
Il est conseillé de demander à l’entreprise une liste exhaustive des prix possibles et leurs sous
détails.
Particulièrement pour les marchés publics, on parle également de :
 La prestation de travaux
Ceux sont les marchés qui concernent en toute logique une prestation affectant un bien de nature
immobilière par nature ou par destination.
Par exemple, ce qui permet de distinguer le marché de travaux du marché de services, dans le
cadre d'une opération par nature complexe mêlant des prestations d'ingénierie et de contrôle avec
des prestations de travaux, c'est le fait que ces dernières doivent affecter directement le bien
immobilier dans son existence ou sa consistance.
 Les marchés de fournitures
Les marchés de fournitures sont clairement définis par le code des marchés publics qui dispose
que « les marchés publics de fournitures ont pour objet l'achat, la prise en crédit-bail, la location
ou la location-vente de produits ou matériels ». Ils ne portent donc que sur les biens meubles.
 Les marchés de services
Le code des marchés publics définit les marchés publics de services comme des marchés conclus
avec des prestataires de services ayant pour objet la réalisation de prestations de services. Mais
en l’absence de définition précise, les prestations de services peuvent constituer une catégorie
par défaut c'est-à-dire regrouper les marchés publics qui ne sont ni les marchés publics de
fournitures ni les marchés publics travaux.
RECHERCHE DE FINANCEMENT (bailleurs de fond et investisseurs)
Dans la plupart des pays en voie de développement, la plupart des projets sont financés par des
institutions financières des pays développés. C’est ainsi qu’après l’approbation de l’A.P.S, le
maître de l’ouvrage va généralement soumettre son projet à ces institutions financières pour
pouvoir passer à la phase de l’exécution. Le projet est d’abord soumis à ces institutions qui

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l’étudient pour s’assurer de sa rentabilité avant de l’accepter. Lorsque la rentabilité est assurée,
le projet peut être ainsi financé sous forme de crédit à long ou moyen terme.
Les institutions financières qui octroient ces crédits sont appelés bailleurs de fond. Les plus
connus sont Banque Mondiale, BAD (Banque Africaine de Développement), l’AFD (Agence
Française de Développement), FED (Réserve Fédérale des Etats-Unis).
Chacune de ces institutions a des critères bien définis de financement et les critères d’octroi des
marchés sont bien précisés et différents d’une institution à l’autre.
Lors de la recherche des financements le projet est exposé et soutenu devant les bailleurs de fonds
sur la base d’arguments solides, qui doivent permettre de convaincre ces derniers. Pour cela il
faut des ingénieurs et des économistes compétents. .
Les bailleurs de fonds sont des institutions qui fonctionnent purement comme des banques.
Après avoir financé le projet, ils se préoccupent beaucoup du remboursement des fonds injectés
sans participer à l’exploitation.
A l’inverse des bailleurs de fonds, les investisseurs sont des sociétés qui investissent des fonds
dans les projets sous forme d’actions et participent à l’exploitation du projet afin d’en tirer
profit.

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CHAPITRE 3 : LA PREPARATION DU CHANTIER ET LE CHANTIER

PPSPS : Plan particulier de sécurité et de protection de la santé


PAQ : Plan Assurance Qualité
S’organiser revient à prendre des dispositions afin d’obtenir une meilleure productivité.
La productivité est la faculté de produire avec économie et une meilleure efficacité et cela en
mettant en œuvre des moyens scientifiques. La production est le résultat du travail méthodique.
La productivité a pour objectif de :

- produire d’avantage et plus vite ;


- à baisser le prix de revient de l’ouvrage ;
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- accroitre le pouvoir d’achat du salarié et le bénéfice de l’entrepreneur ;


- améliorer la qualité ;
- réduire la fatigue et le risque d’accident.
La réalisation des ouvrages intervient après la conclusion du marché c’est à dire la signature des
pièces contractuelles du marché par la personne physique ou morale responsable du marché et
l’entrepreneur.
I. Le dossier d’exécution des travaux
Il est indispensable pour permettre au maître de l’ouvrage de suivre l’action de la maîtrise
d’œuvre, de faciliter les contrôles et prendre connaissance des règlements des litiges. C’est un
dossier qui est complété au fur et à mesure de l’avancement des travaux et comprenant :
- L’appel d’offre et l’avis de la commission des marchés
- Les pièces constitutives du marché et les pièces contractuelles
- La copie des ordres de service
- Toutes autres pièces de service
- Toutes autres pièces établies par l’entreprise ou le maître d’œuvre en guise de ses droits
ou obligations
- Le journal ou cahier de chantier qui est le carnet de bord de la vie du chantier.
1. Ordre de Service (O.S.)
L’OS est un document écrit notifiant à l’entrepreneur qu’il peut commencer les travaux ou lui
notifiant toute autre instruction. Mais l’ordre de service de démarrage des travaux ne vient
qu’après la notification du marché lui – même.
C’est l’OS de démarrer qui déclenche le décompte du temps imparti à l’exécution des travaux
c’est à dire le délai d’exécution qui est contractuel.
L’OS doit être écrit, daté, numéroté et signé par le maître d’œuvre ou le maître de l’ouvrage. Il
doit être adressé en 2 exemplaires au destinataire (maître d’œuvre ou entrepreneur) qui doit le
signer et remettre un exemplaire au maître d’œuvre ou au maître de l’ouvrage.
2. Préparation au démarrage du chantier
C’est la période pendant laquelle sont effectués l’ensemble des opérations qui conditionnent le
début effectif et le bon déroulement des travaux et qui portent notamment sur :
- La mise à la disposition de l’entrepreneur des terrains, la reconnaissance complémentaire
des sols ;
- La préparation de la coordination du chantier ;
- L’approvisionnement en matériaux, les aménagements des voies de desserte, l’installation
du chantier, l’établissement du planning d’exécution des travaux, d’éventuelles notes de
calculs et les plans d’exécution.

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COURS OGC RESUME

Une partie de cette préparation se base sur la visite des lieux qui permet de prendre
connaissance :
- Des conditions d’hébergement, d’alimentation et du coût de la vie,
- La disponibilité et le coût de la main d’œuvre locale
- Les carrières et les disponibilités de matériaux, le couvert végétal
- La nécessité de clôture et de signalisation
- Les exigences et contraintes coutumières et religieuses.
Ces informations permettront aux soumissionnaires d’apprécier les dépenses inhérentes et la prise
en compte de tous les aspects.
Ainsi la préparation d’un chantier démarre dès la visite du site qui permet de faire une offre
conséquente.
Aussi, les études préparatoires à l’ouverture d’un chantier doivent permettre de mettre en place :
-Les méthodes d’identification des points techniques sensibles
-Le schéma d’organisation du chantier
-La gestion des approvisionnements (logistiques)
Les études préparatoires conduisent à l’élaboration et à la mise au point d’un ensemble de
documents destinés à guider les intervenants du chantier dans les détails des différentes phases
de réalisation des travaux. Ces détails sont également nécessaires pour suivre l’évolution du
financement du chantier et d’atteindre les résultats escomptés.
La mise au point de ces documents sera effectuée par le conducteur des travaux, assisté du chef
de chantier. Cette phase demeure sous la direction du chef d’entreprise ou du directeur technique.
Il est nécessaire que l’exécution des travaux et leur contrôle soient préparés avant le début du
chantier, aussi bien par le maître d’œuvre que par l’entreprise et autant que possible par une
concertation préalable.
L’étape préparatoire est particulièrement nécessaire lorsque l’équipe chargée de suivre
l’exécution des travaux est différente de celle qui a élaboré le projet. Il faut alors que le
responsable des travaux et ses collaborateurs, mettent en place avec l’entreprise les procédures
de suivi et de contrôle des travaux. A cette occasion, une analyse sera faite sur les différentes
procédures d’exécution envisagée par l’entreprise. Ce moment de concertation permet également
d’apprécier les propositions de l’entreprise en ce qui concerne l’aptitude des matériels au chantier.
Tous les contours du chantier seront analysés pour éviter tout arrêt de chantier.

 Méthodes d’identification des points techniques sensibles,


A) Préparation de chantier : choix de l’entreprise ; organisation du chantier ; planification des
travaux ; choix de chef (s) de chantier ; visite des lieux et compte rendu ; désignation des équipes.
B) Elaboration du graphe de lancement des travaux : Tâches ; procédés d’exécution …
C) Formalités préalables au démarrage des travaux : vérification des permis de construire, de
démolir avant de passer à la démolition des ouvrages existants ; étude du plan d’installation…
D) Documents nouveaux à établir
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- Documents administratifs concernant l’ouverture du chantier (fiche matricule du chantier,


plan de financement, autorisations diverses),
- Plans d’exécution, plans des installations & VRD,
- Actualisation des plannings (cycle des travaux et répartition des effectifs),
- Mise à jour des commandes (service achat),
- Planification des ressources (main d’œuvre, matériel et fournitures consommables).
 Schéma d’organisation d’un chantier
A) Nécessité d’un schéma d’organisation :
L’élaboration correcte et la mise en place d’un schéma d’organisation sont d’une nécessité vitale
pour l’exécution convenable d’un chantier de bâtiment et travaux publics (BTP).
Le schéma d’organisation permet la planification rationnelle et objective des ressources.
(Humaines, matérielles et financières de l’entreprise). Il permet au chef d’entreprise de disposer
:
• des éléments déterminants de son compte d’exploitation prévisionnel,
• des indicateurs de gestion de son tableau de bord,
• et des paramètres d’analyse des écarts au moment des évaluations en fin de chantier.
Le défaut de toute organisation préalable à l’exécution d’un chantier peut avoir pour
conséquences :
• La pléthore ou l’insuffisance de personnel,
• Inadéquation dans le choix du matériel.
Le rôle du projet d’organisation s’articule sur le fait que tout nouvel objectif d’investissement
doit s’assurer une organisation optimale, adoptant des solutions adéquates pour l’ensemble des
problèmes d’ordre constructif, hydrologique, etc. relatifs aux installations nécessaires. Le projet
d’investissement comprend l’ensemble des mesures qui vont suivre pour un bon déroulement des
investissements.
Les phases de projection demeurent les suivantes :
• Acquisition et aménagement du site,
• Mise au point de tout le processus de réalisation des travaux, en concordance avec
l’organisation du chantier
• Analyse des détails des différents processus d’exécution des travaux. (Lecture détaillée des
plans, tableaux, graphiques, etc.)
B) Mode d’élaboration d’un schéma d’organisation.
Cette phase comprend la préparation, l’organisation du chantier et du travail. En règle générale,
le chef de chantier désigné pour mener les travaux, doit au préalable prendre connaissance du
dossier et se rendre sur les lieux, afin de pouvoir réfléchir sur les besoins éventuels et sur
l’organisation du chantier.
Installation de chantier :
- Il est important d’examiner les possibilités d’installation du chantier après une visite sur les
lieux.
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- Pendant cette visite, rechercher de la place nécessaire pour : les bureaux, magasins, dépôts,
ateliers, baraquements pour vestiaires, lavabos, besoins en moyen de transport,…
Sujétions particulières propres au lieu d’exécution des travaux :
- Sujétions découlant des réglementations en vigueur (interdictions, possibilités de
stationnement ou de déchargement, installation de grue, etc…) ;
- Sujétions découlant de la nature même des lieux (existence des lignes électriques aériennes et
de toutes canalisations enterrées) ;
- Sujétions imposées par le propriétaire du terrain sur lequel s’exécutent les travaux (horaires de
travail, bruits, vibrations, etc…).
 Gestion des approvisionnements (logistiques)
a) L’organisation de l’exécution de la commande
Les quantités totales d’heures de mains- d’œuvre
C’est le crédit global d’heures que l’on peut consommer pour réaliser le chantier. On calcule cette
quantité à partir du temps unitaire de chaque tâche élémentaire.
La planification des moyens de production comprend les volumes à réaliser accompagnés des
besoins en main d’œuvre, matériel et fournitures, des moyens de transport nécessaires. Ce
document peut être accompagné d’une note explicative pour justifier certaines mesures proposées
dans le projet.
L’approvisionnement des moyens logistiques se réfère à l’assurance en matériel de production
nécessaire au processus de réalisation des travaux. Il faut donc :
• Etablir les besoins réels du matériel nécessaire
• Etablir des contrats avec les fournisseurs
• Etudier les conditions d’amené et de repli du matériel
• Organisation des lieux de stockage des matériaux divers
Ce document permet:
- de calculer le déboursé global à prévoir pour la main-d’œuvre, et le % qu’il représente du prix
de vente (PV) de l’ouvrage.
- de déterminer les effectifs et leur représentation en équipes.
- d’établir le planning des travaux
- de contrôler en cours d’exécution le temps alloué et le temps réel.
Dépense réelle en main-d’œuvre = Nbre d’ouvriers x durée de la tâche
b) Documents concernant les matériaux :
Il s’agit d’établir des tableaux précisant clairement les quantités des matériaux nécessaires à
l’exécution de l’ouvrage, l’intérêt pour l’entreprise est de :
- Faciliter les consultations auprès des fournisseurs
- Permet de passer des commandes précises
- Dresser un planning d’approvisionnement en accord avec la cadence d’exécution
- Etablir les devis estimatifs des matériaux productifs

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- Permettre la confrontation entre les consommations réelles et celles prévisionnelles puis en tirer
des enseignements pratiques.
Pour regrouper ces informations, nous avons :
- L’avant métré,
- Le devis descriptif,
- Le devis estimatif.
Qui nous donnent les quantités de chaque ouvrage élémentaire en termes de fournitures. Tous
ces renseignements sont groupés dans un tableau qui récapitule les quantités globales de chaque
matériau (pour les services achats et comptabilité).
Au titre des conditions générales d’exécution des commandes :
- Toute livraison est accompagnée d’un bon de commande,
- Toute marchandise doit être vérifiée et acceptée à la suite d’une réception.
Aménagement général du chantier
 Elaboration du plan d’installation du chantier
Pourquoi un tel plan ?
C’est de rendre possible la mise en route rapide de l’exécution de la commande
- C’est préparer les lieux pour recevoir :
- Le personnel (locaux sociaux et bureaux, atelier),
- Le matériel (aires d’installation),
- Les matériaux (aires de stockage).
- C’est assurer les accès et les branchements des réseaux divers : eau, électricité, téléphone et
éventuellement l’air comprimé.
- Aménager des aires de circulation aisée et de sécurité du personnel,
- Aménager des voies d’accès et chemins de circulation intérieure pour les engins.
- C’est faire un bilan des espaces disponibles
Il s’agit de repartir les espaces disponibles du terrain à bâtir entre les divers aménagements
nécessaires à la vie du chantier, à son fonctionnement, à l’édification de l’ouvrage.
Les modifications et déplacements d’installation en cours de travaux, coûtent plus cher à
l’entreprise.
Que doit comporter un tel plan ?
- Le plan d’installation est un plan de masse agrandi à l’échelle convenable (1/50 en
général), sur lequel figureront outre l’encombrement des ouvrages à construire,
l’emplacement des équipements, des postes de travail, des locaux du personnel, des aires
de stockage, des accès...
- L’emplacement des différentes installations : (poste de fabrication du béton, bétonnière, parc
à granulats, les ateliers, les aires de ferraillage, de préparation des coffrages, des préfabrications,
d’entretien du matériel et d’entretien des outillages…il est nécessaire d’indiquer les surfaces
occupées) ;

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- L’emplacement des locaux du personnel, bureaux, baraques pour (vestiaires, lavabos, WC),
réfectoires, dortoirs, magasin de stockage et hangar pour abri.
- Prévoir la clôture du chantier constituée d’une structure économique et légère (éléments
amovibles, préfabriqués).
- Matérialiser le chantier par des panneaux de chantier (panneaux d’identification, panneaux
de signalisation à fond jaune)
Qui établit ce plan ?
- Cette mission revient au conducteur de travaux, sur instructions du chef d’entreprise ou du
directeur technique. Le conducteur de travaux peut associer le futur chef de chantier dans cette
mission.
 Les installations clés.
a) L’engin de levage : capital pour transporter d’un point à un autre du chantier des matériaux,
produits œuvrés, matériels et outillages spéciaux de mise en œuvre...
Les principaux engins de levage:
- les derricks ou chariots élévateurs
- les grues sapines à mat et cabine pivotants, montées sur quatre roues métalliques ou sur pneus
- les pelles grues et les grues à tour.....
b) Equipement de mise en œuvre du béton.
- La bétonnière qui produit un certain débit de béton.
- Les éléments de stockage (granulat, liants), de dosage, de remplissage du malaxeur (bétonnière).
- Les engins d’évacuation, de distribution de béton vers les points d’utilisation: brouettes,
dumpers, camions toupies...
- L’outillage de mise en place proprement dite, du béton amené à pied d’œuvre.
- Eventuellement d’un matériel de conservation, de traitement ou de cure de béton.
- D’une source d’énergie si le matériel est mécanisé, d’une amenée d’eau...
c) Les installations du poste de ferraillage.
- aire de stockage des aciers non façonnés ou assemblés.
- matériel de coupe et de façonnage des aciers: cisaille, coudeuses, griffes, cintreuses.
- aire de stockage où s’opèrent l’assemblage de l’ensemble des éléments façonnés (sur tréteaux ou
chevalets)
- aire de stockage des armatures en attente de mise en place.
d) Autres indications à transcrire sur le plan d’installation :
- Poste de fabrication des coffrages,
- Poste de fabrication d’éléments en béton armé ou en béton ordinaire
- Tracé des voies d’accès, entrées et sorties des véhicules, tracés intérieurs au chantier permettant
la circulation des différents engins,
- Emplacement du local « réunions de chantier »,
- Tracé de la clôture de chantier et indication des entrées et sorties de véhicules
- Désignation des arbres à protéger
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- Emplacement des aires de stationnement des engins et véhicules, Etc…


- Zones de rocher apparent
- Tous les réseaux enterrés.
Définition du chantier
Un chantier est à la fois le lieu où l’on construit et la réalisation même de la construction projetée
dans un délai donné. Il est limité dans le temps et dans l’espace et sera pratiquement toujours
différent des chantiers précédents.
Ce lieu où l’on regroupe hommes, machines et matériaux nécessite à chaque fois une nouvelle
organisation qui doit être bien pensée.
3. Implantation des ouvrages
Le maître de l’ouvrage doit recenser :
- Les limites de propriété
- Les repères existants
- Les données urbanistiques.
L’implantation de base est effectuée par le maître de l’ouvrage qui confie la mission à un
géomètre expert sur la base d’un plan de masse. Il donne au moins les informations sur les réseaux
et tous les ouvrages enterrés. L’implantation de détail sera assurée par les entrepreneurs.
4. L’Ouverture du chantier
C’est la mise au point de toutes les règles administratives permettant le démarrage effectif des
travaux d’exécution des ouvrages. Notamment le bénéficiaire du permis de construire doit
adresser au maire de la commune une déclaration d’ouverture du chantier.
II. Installation du chantier
L'entrepreneur se procure, à ses frais et risques, les terrains dont il peut avoir besoin pour
l'installation de ses chantiers dans la mesure où ceux que le maître de l'ouvrage a mis
éventuellement à sa disposition ne sont pas suffisants.
Sauf stipulation différente du CCAP, l'entrepreneur supporte toutes les charges relatives à
l'établissement et à l'entretien des installations de chantier, y compris les chemins de service et
les voies de desserte du chantier qui ne sont pas ouvertes à la circulation publique.
Autorisations administratives :
Le maître de l'ouvrage fait de son affaire la délivrance à l'entrepreneur des autorisations
administratives, telles que les autorisations d'occupation temporaire du domaine public ou privé,
les permissions de voirie, les permis de construire nécessaires à la réalisation des ouvrages faisant
l'objet du marché.
Le maître de l'ouvrage et le maître d'œuvre peuvent apporter leur concours à l'entrepreneur pour
lui faciliter l'obtention des autres autorisations administratives dont il aurait besoin,
notamment pour disposer des emplacements nécessaires à l'installation des chantiers et au dépôt
des déblais.
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Rôle de l’installation de chantier


- Organiser le déroulement du chantier
• à étudier lors de la préparation au bureau des méthodes,
• prévoir les différentes phases de réalisation en déplaçant le moins possibles les hommes,les
matériels, les matériaux (y compris lors du repliement du chantier),
• faciliter la cohabitation et le dialogue entre les différents corps d’états,
• utiliser au mieux possible l’espace disponible notamment en chantier urbain
- Ordonner le chantier
• gain de temps : diminue les temps unitaires (T.U.),
• évite les pertes (matériaux) et double emplois (matériels),
• améliore la sécurité : humaine + matériel (clôture + gardiennage + alarme),
• améliore la qualité (réussir du premier coup au moindre coût),
• « vitrine » pour la maîtrise d’œuvre et les entreprises
- Positionner les éléments
• humains : rendez-vous, accident,
• matériels : livraison, déplacements,
• réseaux : fuites, pannes, raccordements
Utilisation de grillages avertisseurs et tubes de couleurs normalisées
Bleu Eau
Jaune Gaz
Rouge Electricité
Vert Courants faibles et téléphone
Ocre jaune Assainissement
Marron Télédistribution
Blanc Eclairage public

PLAN D’INSTALLATION DE CHANTIER


1 - Généralités
Un plan d’installation de chantier (P.I.C.) est généralement établi à partir d’un plan de masse
et définit les matériels « fixes » nécessaires à la réalisation des ouvrages et les cantonnements
pour accueillir le personnel du chantier les aires de stockages etc.
Il sert aussi à obtenir:
- les autorisations d’installations de grues, de survol des grues sur les terrains ou les bâtiments
voisins, de travaux sur la voie publique, de déviation de voie, etc., émanant des services
techniques des mairies ou des préfectures de police,
- les autorisations d’installer le chantier suivant les règles d’hygiène et de sécurité des services
de l’inspection du travail.
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Exemple de plan d’installation de chantier

Pour le plan définitif d’installation du chantier il faut porter sur le plan de masse les
informations concernant :
- Les installations de l’ensemble de gros œuvre (voie de grue, centrale à béton)
Les renseignements à faire figurer sur ce plan sont
- Existant riverain : (bâtiment environnant avec indication de leur hauteur y compris
antenne télé et autres).
- Emplacement des transformateurs, des compteurs d’eau et des systèmes d’évacuation des
eaux usées.
- Implantation des bâtiments provisoires (bureau de chantier, salle de réunion, réfectoire,
vestiaire, magasin, voirie provisoire : préciser l’accès du chantier réservé aux véhicules et
celui réservé aux ouvriers, penser à l’accès des pompier et aux panneaux de circulation).

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- Zone des aires de stockages


- Les postes de fabrication (coffrage, élément BA ou ordinaires, ferraillage etc)
- Les arbres à conserver

Les différents postes du chantier répondant chacun à leur besoin, le problème consiste
maintenant à articuler l’ensemble, c'est-à-dire à répartir les différents postes dans la limite de la
surface du chantier tout en garantissant leur fonctionnalité c'est-à-dire en vérifiant que chaque
poste assure sa fonction.
Il s’agit donc de faire le choix de l’emplacement des postes dans ce sens.
Chaque poste de stockage, d’approvisionnement ou de production étant lié à l’ouvrage par la
grue, cette articulation s’obtient en répartissant ces postes sous la grue.

2. Méthode de résolution
Les limites du chantier et la fonctionnalité de chaque poste sont les paramètres qui limitent ou
déterminent ces choix.
Ces deux facteurs apparaissent alors comme les contraintes à vérifier pour déterminer une
solution d’installation de chantier.
Il n’existe donc pas une solution unique d’installation de chantier mais des solutions variées.
Le problème de l’installation de chantier est solutionné lorsque la solution envisagée vérifie
l’ensemble des contraintes définies précédemment.
Les postes sont représentés sur un plan du chantier appelé, Plan d’Installation de Chantier,
PIC.
Les limites du chantier sont indiquées sur le plan du chantier.
Chaque poste possède ses contraintes propres selon sa fonctionnalité
LES PRINCIPALES CONTRAINTES A VERIFIER PAR POSTE
Le poste de levage :

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Quand le châssis de base est fixe, le mât est boulonné sur 4 pieds scellés dans un massif en béton
armé. Le réglage de l’implantation des pieds et de la verticalité du mât, avant coulage du massif,
se fait en utilisant un cadre de scellement qu’on retire avant le montage définitif de la tour.
La translation de la grue (quand elle n’est pas fixe) et pourra se faire par exemple sur des
longrines en béton.
La grue est souvent fixe quand la portée de la flèche est suffisante.

Le levage et la distribution des éléments manutentionnés se fait par l’intermédiaire d’un chariot
treuillé dont le montage peut être en simple (vitesse de levage 2 fois plus élevée, moins lourd et
moins encombrant) ou double mouflage (peut transporter des charges 2 fois plus lourdes).

REGLES DE SECURITE
a) Les limitateurs
Afin d’éviter tous risques d’accident des sécurités contrôlent les différents mouvements de la
grue appelées limitateurs. Ainsi, on trouve :
- les limitateurs de charge : ils empêchent de dépasser la valeur de la charge maximale soulevée
par brin,
- les limitateurs de moment : ils stoppent l’utilisation de la grue pour des valeurs supérieures à
celles préconisés par le constructeur,
- les limitateurs de ralentissement : ils agissent en réduisant la vitesse du mouvement avant son
arrêt,
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- les limitateurs de fin de course (chariot, translation) : ils stoppent le mouvement avant les
butées mécaniques.
b) Les distances de sécurité
Un espace minimum de 0,60 m doit subsister entre la grue et une partie quelconque du bâtiment.
Une distance de 2,00 m en tous sens doit exister entre les éléments de la grue et les obstacles
(fixes ou mobiles).

Vue de dessus Elévation


Interférences de grues
La législation française impose un contrôle strict des interférences entre grues. Des
dispositifs installés sur chaque grue aident à gérer les interférences permettant de choisir
entre :
- l’arrêt automatique à l’entrée de la zone interdite de la grue la plus haute,
- l’accès alternatif ou séquentiel d’une des 2 grues dans la zone d’interférence,
- la gestion en mode poursuite et en temps réel :
 de la position du câble de la grue la plus haute par rapport à un obstacle fixe,
 de la flèche ou de la contre-flèche d’une grue survolée.

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Le poste de levage est souvent perçu comme le poste clé d’un chantier dans le sens où la
réalisation de chaque ouvrage élémentaire nécessite un moyen de levage.
L'engin de levage doit permettre de transférer les matériels et les matériaux entre les points de
livraisons, de production ou de stockage vers chaque ouvrage élémentaire à réaliser.
Cela implique que l'engin de levage doit avoir une portée et une hauteur adaptées à cette
fonction. De même, l'engin doit avoir la capacité de porter les charges nécessaires et le tout en
sécurité.
L'organisation du poste de levage consiste alors d'une part à définir les caractéristiques et la
position de l'engin de levage et d'autre part à répondre à la cadence d'avancement du chantier
pour répondre aux besoins de levage tant en terme de charge de levage que de charge de travail
et le tout en garantissant un travail en sécurité.
Le besoin de levage est très diversifié selon la nature des ouvrages élémentaires à réaliser:
La problématique d'organisation demande de vérifier cinq conditions :
 L’engin de levage doit être capable de porter tous les matériels et les matériaux du

chantier.
 L'engin doit pouvoir lever les charges à la bonne hauteur.
 L’emplacement et la portée de l’engin de levage doivent permettre de desservir tous les

postes de réalisation.
 L’engin de levage doit permettre de travailler en sécurité.
 L'organisation de l'engin de levage doit permettre de tenir la cadence de réalisation.

Les caractéristiques des grues sont données par le constructeur sous forme d’abaques. Il y est
indiqué selon la position sur la flèche, la charge maximale qu’est capable de lever la grue. Ces
capacités tiennent compte des effets dynamiques (effet de surcharge causé par l'accélération de
la grue).

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COURS OGC RESUME

Ces abaques sont appelés courbes de charge. Pour un modèle donné, l’abaque donne également
les courbes de charges par rapport aux différentes longueurs de flèche possibles.
Ces abaques se présentent sous forme de tableau ou sous forme de graphique.
Le constructeur indique également les dimensions des éléments du mat, les combinaisons
possibles et les forces maximales exercées aux appuis.

EVALUATION DES BESOINS EN LEVAGE

En terme de levage, la construction d'un ouvrage nécessite de transférer les matériaux et les
matériels d'un point du chantier à l'ouvrage à réaliser. Cela fait apparaître un besoin de capacité
de levage en termes de charge et d'espace.
De même la réalisation d'un ouvrage se fait dans un délai limité.
La nature du besoin est donc multiple: Il faut d'une part pouvoir lever les charges et les
transférer d'un point à un autre, et d'autre part tenir une cadence d'avancement du chantier.
Autrement dit le besoin de levage implique de définir trois choses:
- Qu’est-ce qu'il faut lever ?
- Où faut-il lever?
- Combien d'éléments faut-il lever?
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COURS OGC RESUME

LES CHARGES

Les besoins de levage sont très divers selon la nature des ouvrages élémentaires à réaliser. Pour
définir les charges à lever il est nécessaire d'en définir la nature, la masse, et la hauteur
d'encombrement.

NATURE DES CHARGES


La nature des charges à lever est donc très variée. Elles peuvent être identifiées pour chaque
ouvrage élémentaire à réaliser ou pour des besoins plus généraux du chantier.
Leur identification nécessite donc de croiser une vue ponctuelle pour chaque ouvrage élémentaire
et globale pour le chantier.
La nature des charges peut être alors classée en deux catégories: les matériaux et les matériels.
Par exemple, pour un voile en béton armé, les matériaux sont les aciers et le béton. Les matériels
sont les banches et leurs lests.
Le petit matériel est levé par colis.
LE POIDS
Compte tenu de la grande diversité de charges à lever, la valeur des masses est tout aussi diverse
et leur détermination est fastidieuse et inutile en totalité.
En effet s'il est possible de lever les charges les plus lourdes au point les plus éloignés, il est alors
possible de lever les plus légères.
Le problème consiste à identifier les charges les plus lourdes à lever et de définir leur masse.
L'expérience montre que généralement les charges les plus lourdes à lever sont de trois types: la
benne à béton en charge, les banches lourdes, les pièces préfabriquées de type poutre, plancher ou
mur.
Cette approche est très générale. Il est nécessaire d'identifier les charges propres à chaque
chantier.

LA BENNE A BETON

La capacité et la masse de la benne à béton sont définies sur la documentation du fournisseur.

Les ordres de grandeurs sont les suivants :

Le béton frais a une masse volumique de 2450 kg/m 3

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COURS OGC RESUME

Capacité (l) Masse à vide (kg)


350 100 à 300
500 200 à 300
1000 330 à 430
1250 500 à 600
1500 550 à 650
2000 570 à 800
La masse à lever est la masse de la benne à béton à vide plus la masse du béton contenu dans la
benne.

LES ELEMENTS PREFABRIQUES

Ils sont souvent en béton armé ou en béton précontraint. Le béton armé pèse 2500 kg/m 3.
Un métré à partir du plan de coffrage permet de définir le volume des pièces et d'en déduire
leur masse.

La charge totale représente la charge que le système d'élingage doit être capable de lever.

Il faut être vigilent sur le fait que cette charge est supérieure au seul poids de l'élément à
porter. En effet, deux facteurs additionnels sont à prendre en compte.

L'ADHERENCE AU COFFRAGE

Lorsqu'une pièce en béton est coffrée, un phénomène d'adhérence apparait entre le béton et
son coffrage. Cette adhérence engendre une force supplémentaire au poids à lever qui n'est pas
négligeable.

La valeur de cette force d'adhérence dépend de la rugosité du coffrage et de la surface à


décoffrer.

coffrage acier huilé q = 1 kN/m2


coffrage bois vernis huilé q = 2 kN/m2
coffrage bois rugueux q = 3 kN/m2

La force d'adhérence vaut :


Ha = q x S

Avec S, la surface de contact entre l'élément en béton et son coffrage au moment du levage.

L’huilage du coffrage permet de fortement baisser cette force d'adhérence.

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COURS OGC RESUME

LA HAUTEUR D'ENCOMBREMENT

La hauteur des éléments à lever est très variable d'un élément à un autre. L'étude se limite
là encore à identifier puis définir les éléments les plus hauts. Cette hauteur est comprise entre
le bas de l'élément et son point d'accrochage par le système d'élingage.

L'expérience montre que très couramment les trains de banches et les voiles préfabriqués sont
les éléments de plus grande hauteur.

ESPACE DE LEVAGE

Il faut identifier tout l'espace qu'il est nécessaire de couvrir en levage.

Ce repérage peut être décomposé en deux:

LA SURFACE
Elle représente tous les points
d'approvisionnement, de production et
de stockage du chantier ainsi que
l'ouvrage à construire.

Un plan de masse permet de visualiser


l'espace du chantier, les accès ainsi que
l'ouvrage à construire.

Il faut que tous les secteurs de


réalisation soient desservis. Cela se
limite à l'ouvrage ou si nécessaire aux
passerelles de travail déployées en
périphérie.

LA HAUTEUR

Le besoin en hauteur de levage peut


être défini à partir d'une coupe du
chantier.

Il ne faut pas oublier l'infrastructure


de l'ouvrage.

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COURS OGC RESUME

CADENCE DU POSTE DE LEVAGE ET DU CHANTIER

La cadence se défini en un nombre de charges à lever dans un certain temps.

La réalisation pouvant s'organiser de façon cyclique sur une journée, la cadence de


réalisation est généralement définie par la quantité d'ouvrages élémentaires à produire par
jour.

Cette vision globale n'est pas suffisante et il est important de vérifier si ponctuellement
il n'est pas nécessaire de fabriquer plus d'ouvrages élémentaires.

Le besoin en cadence est alors défini en listant toutes les tâches de levage nécessaires à la
réalisation de chaque ouvrage élémentaire et en listant les tâches de levage générales du
chantier.

Pour ce faire précisément, une méthode consiste à définir le mode opératoire de chaque
ouvrage élémentaire pour lister chaque besoin de levage en classant les charges à lever en
matériel et matériaux. Ensuite il faut prendre un point de vu plus global à l'échelle du
chantier pour lister les tâches de levage générales (benne à déchet, matériel général, ...)

Le poste béton sur le chantier

La centrale à béton doit produire le béton afin d’approvisionner par l’engin de levage l’ouvrage
et le poste de préfabrication. Pour fonctionner ce poste doit pouvoir être approvisionné en
matériaux à béton par des camions.

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COURS OGC RESUME

Un accroissement du rendement est obtenu par sa proximité de l’ouvrage et du poste de


préfabrication.

Bétonnière à cuve basculante Bétonnière à cuve fixe

Le béton prêt à l’emploi, BPE

Le béton est directement livré par des camions. Ce poste est matérialisé par une aire de livraison
des camions.

Ce poste fonctionne s’il est accessible à l’engin de levage et aux camions d’approvisionnement
de béton.

LES AIRES DE STOCKAGE

Ces aires fonctionnent si elles sont accessibles à l’engin de levage.

Un accroissement du rendement est obtenu par la proximité de ces aires avec l’ouvrage.

LE POSTE A DECHETS

Ce poste permet de stocker les déchets dans des containers spéciaux puis de les évacuer par des
camions.

Ce poste fonctionne s’il est accessible à l’engin de levage et aux camions d’évacuation des
déchets.

Un accroissement de la fonctionnalité est obtenu par la proximité de ce poste avec les zones de
production des déchets (essentiellement l’ouvrage et le poste de préfabrication).

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COURS OGC RESUME

LE POSTE DE PREFABRICATION FORAINE

Ce poste permet de réaliser des éléments de l’ouvrage en dehors de l’ouvrage.


Il doit être approvisionné en cages d’armatures et en béton. Il doit permettre de transmettre les
éléments préfabriqués à l’ouvrage.

L’ensemble de ces opérations nécessite un engin de levage

Ce poste fonctionne s’il est accessible à l’engin de levage.

Un accroissement du rendement est obtenu par la proximité de ce poste avec l’aire de ferraillage,
le poste de bétonnage et l’ouvrage.

3. Localisation et fonctions des différents postes


Réf Désignation Localisation Fonction
1 Engins de levage L’aire de balayage doit couvrir Manutentionner les
(grue à tour, grue à les bâtiments, le poste de matériaux, les matériels des
tour à montage rapide, bétonnage, les aires de divers postes aux lieux de mise
grue automotrice…) préfabrication, armatures et en œuvre.
Stockage.
Eviter le survol des riverains.
2 Poste de bétonnage Proche de l’accès principal, Fabriquer le mortier et le béton.
(centrale à béton, accessible aux camions de
malaxeur de livraison (granulats, ciment,
mortier…) silos, trémies).
3 Aire de préfabrication Près des bâtiments à construire Préfabriquer des ouvrages
élémentaires (acrotères, poteaux,
poutres, prédalles)
Fabrication de coffrages (bois)
4 Aire de ferraillage Proche des bâtiments à Découper façonner et assembler
construire et de l’aire de les armatures
préfabrication
5 Aires de stockage Proche des accès Stocker les matériaux, éléments
préfabriqués et

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COURS OGC RESUME

Aire protégée (vols de matériels avant leur


matériaux) utilisation.
Sur le bâtiment Stocker la terre végétale.
6 Cantonnements A proximité d’un accès du Accueillir le personnel du
(bureaux, réfectoire, chantier chantier et les intervenants
sanitaires, hébergements, Si possible hors de l’aire de (réunion de chantier) dans des
magasin, caravanes) balayage de la grue conditions d’hygiène et de
Les éléments peuvent être sécurité.
superposables ou se trouver dans Favoriser les communications
le bâtiment réalisé entre les
intervenants.
Stocker les matériaux et
matériels sensibles
7 Poste de transformateur et Enterrés ou aériens, à la Alimenter les postes de
compteur d’eau périphérie des bâtiments. travail (armoires de
Stockage eau. distribution).
Evacuer les eaux
8 Clôture ou palissade A la périphérie du chantier Isoler le chantier de la voie
(éventuellement publique (intrusion, vols,
balises et TS proscrit) accidents)

Un plan d’installation de chantier doit faire apparaître en plus des postes principaux définis ci-
dessus, la position :
• des obstacles naturels (végétation, roche) et industriels (poteaux, regards),
• du panneau de chantier (N° permis de construire, noms des maîtres d’œuvre et d’ouvrage,
noms et qualités des entreprises, délais, coûts…).
4 - Méthodologie d’élaboration d’un plan d’installation de chantier
Phases Démarches / Règles
Visiter le site Faire l’état des lieux et prendre connaissance:
Identifier l’environnement des accès au chantier, de la topographie du terrain et du voisinage
(niveau des bâtiments adjacents), des réseaux aériens et souterrains
(SONABEL, Télécom, Service des voiries, Métro, SITARAIL,
ONEA, égouts…), des positions actuelles des clôtures.
Analyser les pièces écrites du Etudier les plans, coupes, détails techniques du projet
D.C.E. Lister toutes les contraintes imposées par le C.C.T.P. et le C.C.A.P.
Envisager des modes constructifs et donc les moyens matériels et
humains nécessaires.

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COURS OGC RESUME

Contacter les services Prendre connaissance des conditions de travail (nuisances sonores
administratifs et les riverains et visuelles tolérées, horaires de travail, horaires de circulation,
gabarits routiers acceptés)
Définir le survol des bâtiments voisins et l’utilisation des diverses
voies. Identifier les règles d’hygiène et de sécurité (catégorie du
chantier).
Obtenir les autorisations nécessaires à l’ouverture du chantier.
Etablir un fond de plan A partir du plan de masse, représenter l’ouvrage à construire,
l’emprise du terrassement, les accès et routes existants, les ouvrages
voisins, les réseaux et les obstacles (arbres à conserver).
Positionner le ou les engins de Schématiser les grues et indiquer les informations suivantes:
levage longueur de flèche et contre flèche, zone d’interférence, longueur
et largeur des voies de grue, marque, type et caractéristiques, cotes
par rapport aux bâtiments, niveau du support (rails), charge maxi
soulevée, charge en bout de flèche…
Penser au démontage et à l’emprise de l’embase et/ou des pieds
stabilisateurs.
Placer le poste de bétonnage ou Suivant l’importance du chantier le béton sera soit du B.F.C.
les aires de stationnement des (Béton Fabriqué sur Chantier): on place la centrale à béton et on
camions toupies (bennes à représente les parcs à granulats, le silo à ciment ; soit du B.P.E.
béton) (Béton Prêt à l’Emploi): on prévoit l’aire de stationnement des
camions toupies.
Définir les aires de coffrage, de Selon le mode constructif retenu, il y a lieu ou non de prévoir ces
ferraillage et de préfabrication aires (ouvrages élémentaires coulés en place, préfabriqués sur site,
préfabriqués en usine), on indiquera la destination de chaque aire
et les dispositions particulières à prévoir (dimension, sécurité).
Représenter les bureaux et les Le nombre de bureaux à installer est indiqué par la maîtrise
cantonnements d’œuvre dans les pièces écrites.
Les dimensions et le nombre de baraques destinées au personnel est
fonction de l’effectif et de la durée du chantier. Le magasin doit se
situer prêt du bureau du chef de chantier.
Représenter les réseaux A partir du transformateur, on positionne les armoires de
distribution électrique puis on trace les réseaux pour
approvisionner les postes (ou groupe électrogène).
Idem pour l’adduction en eau et les lignes téléphoniques.
L’évacuation des eaux se fait des sanitaires jusqu’à l’égout.
Prévoir un local de confinement pour le compresseur.

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COURS OGC RESUME

Représenter les aires de stockage Le plan est complété par les aires de stockage (matériels du gros
et les voies de circulation œuvre, matériaux du second œuvre, terres pour remblais) et les
voies de circulation (sens de circulation, entrée, sortie, parking des
personnels et des intervenants
extérieurs)
Représenter les équipements Clôture de chantier, panneau de chantier, éclairage, poste de
divers lavage, benne à gravats.

Cantonnements, baraques de chantier :


Installations d’accueil dans les chantiers
Abri Local ou emplacement pour changer de vêtements. Il est situé près du
poste de travail et à l’abri des intempéries, toléré en sous-sol si propre,
aéré et éclairé.
Abris-clos et vestiaire Local aéré, éclairé, chauffé en saison
froide.
Local avec armoires (surface minimum du local > 1,25 m² par personne).
Repas et matériel de Lieu couvert pour repas, aéré, éclairé,
réfectoire chauffé en saison froide.
Abris-clos pour un nombre de repas < 25, aéré, éclairé, chauffé en saison
froide.
Tables, sièges, vestiaires en nombre
suffisant.
Local restauration si le nombre de repas >25. Tables et sièges en nombre
suffisant (surface minimum > 1,5 m² par personne).
Garde-manger et chauffe gamelles installés dans l’abri ou dans un lieu
couvert.
Eau Eau pour la boisson : eau potable fraîche >3 litres par jour et par
travailleur.
Eau pour la toilette en quantité suffisante. Potable sauf impossibilité.
Eau chaude : un robinet d’eau potable pour 10 personnes prenant leur
repas.
Installations sanitaires Lavabos ou rampes pour la toilette : 1
orifice au moins pour 5 travailleurs.
Local avec lavabos : un lavabo pour 10 personnes au plus.
Douches obligatoires pour tous travaux salissants : 1 pour 8 personnes
Cabinets d’aisances Cabinets d’aisances : 1 cabinet pour 20
travailleurs hommes et 1 WC pour 20
femmes.
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Urinoirs Urinoirs : 1 pour 20 personnes, placés dans un local chauffé et éclairé.


Poste de secours Boîte de secours présente dans tous les
types de chantiers.
Un infirmier est obligatoire pour 200
personnes.

LE MAGASIN

Le magasin contient le petit outillage. Il n’y a pas de contraintes qui entraveraient son
fonctionnement. Mais le rendement est accru si sa position permet au personnel d’y accéder en
limitant les déplacements.

LE CANTONNEMENT

Le cantonnement assure l’abri du personnel dans des conditions de confort d’hygiène et de


sécurité.

La sécurité est accrue si l’accès aux bungalows ne se fait pas par la zone de travail du chantier
et qu’ils ne sont pas survolés par la grue déplaçant une charge. Ces conditions sont vérifiées près
de l’entrée du chantier.

Ce poste fonctionne en sécurité s’il est placé proche de l’entrée du chantier et qu’il n’est pas
survolé par la grue déplaçant une charge.

Le Panneau de chantier
1- Indication du nom de l’opération, de la caractéristique de la construction, lycée, hôpital
… du nombre de logements ou de maisons, du nom du maître de l’ouvrage et de ses
coordonnées.
2- Indication du nom du maître d’œuvre et de ses coordonnées
3- Indication des noms du bureau d’études ou des ingénieurs conseils, du contrôle technique
et de leurs coordonnées
4- Indication du lot des travaux, du nom des responsables et de leurs coordonnées.
Le panneau reste en place durant toute la durée du chantier. La mise en place de
l’ossature du panneau et des planchettes est en général à la charge du lot gros œuvre. Les
indications portées sur les planchettes restant à la charge du lot peinture. Il faut prendre
le soin de préciser cette répartition dans les pièces écrites.

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COURS OGC RESUME

III. LES REUNIONS DE CHANTIERS


1. La 1ère réunion de chantier
La 1èreréunion est importante et permet :
- Une prise de contact entre les différents intervenants et notamment entre le concepteur
et les futurs participants à la construction.
- Préciser les objectifs généraux relatifs à la réalisation de la construction (quantité, délai
etc.)
- De présenter l’organisation de chantier et de délimiter les divers emplacements pour
éléments et réunions de chantier
- D’arrêter les dispositions relatives à la direction et au contrôle des travaux : coordination
des travaux, circuit des documents et de l’information, pilotage, compte prorata, hygiène
et sécurité etc.
Le déroulement de la 1èreréunion se présente comme suit :
1. Pointage des participants. Mentionner les adresses et pour les différentes parties,
indiquer les lots assignés à chacune d’elle ;
2. Présentation générale du sujet par le maître d’œuvre.
a- Option architecturale et technique
- Explication sur le plan de masse et commentaire sur le fonctionnement et la circulation
à l’intérieur
- Présentation du système de structure retenu
- Présentation des principales options retenues pour les corps d’état, techniques et pour les
équipements intérieurs.
b- Installation de chantier
Le maître d’œuvre présente le plan d’installation du chantier et met en évidence les points
suivants :

- Le sens de progression des travaux dans l’ensemble du chantier


- Les emplacements réservés aux déchargements et au stockage pour chacune des
différentes parties
- Les mesures particulières concernant l’hygiène
- La sécurité et la police de chantier
c- Rappel des délais d’exécution
Rappeler à l’attention des parties les points suivants :

- Les dates de début et de fin de chantier, le délai contractuel en indiquant si les


intempéries, congés etc. sont compris ou non dans ces délais
- Le montant des pénalités de retard
- Le planning de l’opération doit être affiché et tenu à jour dans le bureau de chantier.
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COURS OGC RESUME

d- Exigence sur la qualité des travaux


Le maître d’œuvre indique ou rappelle quels sont les exigences du maître d’ouvrage et les siennes
quant à la qualité des prestations demandées.
e- Indication sur le déroulement des réunions
- Réunion hebdomadaire des chantiers
On retient le principe d’une réunion hebdo à jour et heure fixés sur le chantier. Il convient de :
Préciser quelles sont les personnes qui participent à chacune de ces réunions, définir le principe
et les montants des versements d’une pénalité pour retard ou absence à ces réunions. La somme
étant généralement affectée au compte prorata.

- Réunion mensuelle de chantier


Pour certains chantiers importants, une réunion dite mensuelle est à prévoir afin de faire le point
d’une manière générale des décisions prises lors des réunions hebdomadaires.
Ces réunions mensuelles sont à programmer à jour et heure fixés de façon à ce que chaque
participant puisse les noter à l’avance dans son emploi du temps.
f- Fonctionnement de la direction de chantier
- Organigramme, le fonctionnement de la direction de chantier doit être rappelé sous forme
d’organigramme avec indication des noms adresses et n° de tel des responsables.
- Transmission des plans d’exécution : ne doivent circuler sur le chantier que des plans
portant la mention bon pour exécution. Rappeler à tous les participants le circuit de
transmission des plans approuvés, préciser à tous les participants le circuit de
transmission du courrier. Indiquer le circuit de transmission mis au point à toutes les
différentes parties en ce qui concerne les acomptes.
g- pilotage et coordination des travaux
Définir le rôle et la mission du coordinateur sur le chantier s’ils sont différents du maître
d’œuvre.
h- Travaux supplémentaires ou des modifications
Lorsque de telles situations se présentent, il faut en déterminer l’origine et les raisons, puis en
prévoir toutes les conséquences.
i- Sécurité de chantier
Il est absolument indispensable d’attirer l’attention des participants sur les règles d’hygiène et
de sécurité à prendre ou déjà prises en compte.

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COURS OGC RESUME

j- La rédaction du procès-verbal
2. Réunion hebdomadaire
Le rythme hebdomadaire est en principe admis pour les réunions de chantier. Avant la réunion
de chantier, il est préférable que les participants effectuent une visite de chantier même rapide
afin de visualiser l’avancement du chantier, de noter les travaux défectueux et non conformes
au plan ou au devis descriptif afin de déceler les difficultés qui risquent de subvenir les jours
suivants (anticipation) et ainsi tenir la réunion de chantier avec le maximum d’efficacité.
Les questions à traiter

- Pointage des présents et absents


- Examen du dernier procès-verbal de la réunion :
Approbation, rappel des décisions, observations sur le contenu

- Contrôle de l’avancement des travaux sur planning et physique, qualité d’exécution : état
d’avancement, tableau d’effectif, approvisionnement, cause de retard, responsabilité,
mesure corrective à prendre.
- Problème technique : information sur les décisions prises, problèmes à résoudre
- Visite de chantier : problème technique, avancement des travaux, effectif,
approvisionnement, qualité des matériaux et matériels, qualité des travaux
- Document : pointage des documents relatif à l’exécution des travaux, remise de plan par
le maître d’œuvre ou l’entrepreneur, demande de plan au maître d’œuvre ou à
l’entrepreneur, approbation de plan
- Ordre de service, avenant, travaux supplémentaires
- Acompte, situation pour mémoire, examen de demande financière
- Entreprises ou personnes extérieures à convoquer pour le prochain rendez-vous où pour
la réunion d’étude (lieu et heure)
- Question à inscrire à l’ordre du jour du prochain rendez-vous pour réunion d’étude
- Libération des personnes non indispensables à la continuation de la réunion.
IV. EXECUTION DES TRAVAUX
Le maître d’œuvre pendant la phase d’exécution doit :

- Gérer les travaux


- Contrôler leur exécution
- Proposer leur réception
Il est le seul interlocuteur de l’entrepreneur. Le maitre d’œuvre a deux tâches principales :

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COURS OGC RESUME

1. Surveillance du chantier
Elle s’exerce en permanence. Elle doit veiller à ce que les travaux soient exécutés conformément
au cahier des prescriptions techniques et aux règles de l’art.
Parfois dans les grands chantiers, la surveillance des travaux est confiée à plusieurs personnes :
certaines sont responsables des terrassements, d’autres des ouvrages etc. Il est nécessaire qu’il y
ait un responsable global.
Le rôle du surveillant de chantier est le suivant :

- Contrôler les études préliminaires de terrain


- Veiller au respect du planning des travaux
- Surveiller l’état des fouilles qui doivent être réceptionnées lorsqu’elles sont terminées
avant remplissage avec du béton.
- Vérifier la qualité des remblais et leur mise en place.
- Vérifier les cotes après déblais et remblais
- Vérifier la mise en œuvre du béton. Les ferraillages doivent être réceptionnés avant que
le béton ne soit coulé. Vérifier que les matériaux sont propres, que l’eau est propre, que
les ouvrages sont protégés du soleil par des nattes, sacs humidifiés pendant une quinzaine
de jours.
- Procéder à des essais de résistance d’éprouvettes de 7 et 28jours.
- Tenir à jour le journal de chantier, le cahier des procès-verbaux, les notes de chantier, les
carnets d’attachement.
2. La Direction du chantier
Elle est assurée par la personne qu’on nomme généralement « l’ingénieur » dans le marché, mais
celui-ci peut être un technicien expérimenté. La direction est responsable non seulement de la
bonne exécution technique des travaux, mais aussi financière.
L’ingénieur sera chargé de :

- L’analyse et l’acceptation du planning détaillé des travaux proposé par l’entreprise.


- L’agrément du matériel à installer sur le chantier, des fournitures, du personnel affecté
aux travaux par l’entreprise.
- La vérification et l’approbation des notes de calculs et des Plans d’exécution des
Ouvrages
- La supervision du chantier
- La conduite des réunions de chantier
- Suivi du montant des travaux, suivi de la révision des prix
- L’établissement et la signature des Ordres de Service
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COURS OGC RESUME

- L’établissement et la signature des procès-verbaux de réception provisoire à la fin des


travaux, en réception définitive et du dossier de recollement.
- L’établissement des rapports d’avancement technique et financier.
Le rapport mensuel fait le point d’avancement en insistant sur le respect du planning. Il signale
les problèmes qui se sont posés et la manière dont ils ont été résolus ou non. Il signale à
l’attention du maître de l’ouvrage les points sur lesquels sa décision est sollicitée : modification
importante, nécessité éventuelle de trouver des crédits supplémentaires.
V. GESTION DES DELAIS ET CONTROLE DE QUALITE
Il s’agit de s’assurer que la réalité du chantier se passe conformément aux prévisions. Pour
apprécier cela il faut procéder à des pointages périodiques qui aboutiront éventuellement à une
mise à jour. Ces mises à jour sont portées sur le planning initial affiché sur le tableau du bureau
de chantier. Le contrôle de la qualité incombe au maître d’œuvre. Il doit obligatoirement disposer
des moyens pour vérifier la conformité des travaux avec les règles de l’art et les prescriptions
mentionnées dans les pièces du marché. Des échantillons doivent être présentés au maître
d’œuvre et au maître de l’ouvrage par l’entreprise pour permettre de vérifier la qualité. Des essais
seront faits pendant les travaux à la demande du maître d’œuvre ou du bureau de contrôle et à
la charge de l’entreprise. La nature des essais et leurs résultats doivent être consignés dans un
document technique et avant la réception le contrôleur vérifie les PV des essais et les résultats
dans leur ensemble.
VI. LES MISSIONS DE CONTROLE
On distingue deux types de mission de contrôle
1. Le contrôle exercé par la maîtrise d’œuvre
Il porte sur la topographie et la qualité des matériaux ainsi que leurs conditions de mise en
œuvre. Le contrôle topographique permet de s’assurer que le projet est exécuté conformément au
plan adopté (les cotes, les dimensions) et est généralement assuré par une équipe topo de la MdC.
Le contrôle de qualité des matériaux porte sur l’ensemble des matériaux et matières utilisés
(ciment, fer, béton, graveleux latéritique), ainsi que les conditions optimales de leur mise en
œuvre (dosage, teneur en eau, homogénéité, coulage, compacité). Cela conformément aux
prescriptions techniques des cahiers de charges et aux règles de l’art.
Le contrôle effectué par sondages, les mesures directes des prélèvements d’échantillons pour
essais et leur nombre et fréquence restent à l’initiative du contrôleur quand il n’y a pas une
prescription particulière dans le cahier de charges. Les références (normes, prescriptions) doivent
être connues pour permettre leur approbation.

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COURS OGC RESUME

2. Le contrôle technique.
Il comprend :
- La mission de normalisation des risques
- La mission de contrôle des installations et équipement techniques,
- La mission d’examen des dispositions contre les risques d’incendie et de panique.
a- Contrôle technique en vue de la normalisation des risques
Ce contrôle est effectué uniquement par les bureaux de contrôle agrées par les assureurs. Ils
établissent à la fin des travaux un rapport aux assureurs qui déterminent et fixent la prime
d’assurance à payer par le souscripteur en se fondant sur la teneur du dit rapport. L’intervention
des bureaux de contrôle technique est donc indispensable en phase travaux pour l’établissement
du dit rapport. En effet, cette intervention est nécessaire à l’appréciation du risque, pris en
charge au titre des polices professionnelles et celle de la responsabilité décennale.
Le contrôle technique en vue de la normalisation des risques porte nécessairement sur :

- Le contrôle technique des plans et dossiers d’exécution


- L’examen du programme de reconnaissance des sols et les résultats des études
géotechniques
- L’examen préalable des plans et notes de calcul relatifs aux fondations, aux structures,
à la menuiserie extérieure à l’étanchéité extérieure etc.
- Le contrôle technique de l’exécution.
b- Le contrôle technique de l’exécution des travaux
Il porte sur : l’ouverture des fouilles, l’examen du sol de fondation en relation avec les données
du rapport d’étude de sol et l’adoption des adaptations nécessaires éventuellement aux terrains
réellement rencontrés.
- L’intervention du contrôleur s’effectue par sondage et n’implique donc pas la réalisation
de vérification systématique.
- Le bureau de contrôle choisit la nature des essais et épreuves auxquels il doit normalement
être satisfait, vérifie leur modalité d’exécution, les différentes notes etc. et interprète les
résultats des dits essais.
- L’examen du prototype d’élément non traditionnel (préfabrication, équipement) en atelier
ou en chantier etc.
c- Contrôle technique des installations d’équipements techniques.
Lors de la mise en service des installations et équipements, un examen complet des conditions
doit être facilement fait. Il est sanctionné par un rapport mentionnant les mesures et les essais
effectués, l’interprétation des résultats, les anomalies et les remèdes éventuels.

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COURS OGC RESUME

VII. LA GESTION FINANCIERE DU CHANTIER.


Elle regroupe toutes les tâches ayant une influence sur la gestion financière du chantier :
situation des travaux, modification des travaux, ordre de service, compte prorata etc.
A. Compte prorata
Il est l’ensemble des dépenses relatives aux tâches qui ne font pas partie du marché, mais qui
sont indispensables pour le bon déroulement des travaux. Le compte prorata fait souvent l’objet
de litiges dus à l’absence de règles préalablement mises au point par les entrepreneurs ou de
l’adoption d’une convention type.
Il est donc nécessaire de se poser de bonnes questions et d’y apporter des réponses réalistes. Il
faut noter que le sujet concerne essentiellement les travaux passés en marchés séparés.
1. Organisation et direction de la convention ou du compte prorata
Elle est assurée et gérée par :
- Les entrepreneurs et plus particulièrement l’entrepreneur du gros œuvre qui est le 1 er
utilisateur des installations de chantier
- Le maitre de l’ouvrage, bien qu’il ne soit pas absolument partie prenante dans la
convention peut avoir l’initiative de vérifier que les entrepreneurs ont bien pris leurs
dispositions sur ce point, et peut aussi demander à son coordinateur de préparer un projet
de convention en prévoyant d’en être l’animateur.
La rédaction de la convention nécessite un savoir-faire pour maitriser les clauses les mieux
adaptées au chantier.
Participent au compte prorata en principe tous les entrepreneurs. Certains entrepreneurs
peuvent y participer que partiellement ou pas du tout.
Ex : l’appartenance au compte prorata n’est pas évidente pour un marché limité à la pose d’une
antenne TV ou à la réalisation d’un forage après la construction du bâtiment. Il faut prendre le
soin d’annoncer cela au départ du chantier afin de réduire et mieux gérer des conflits futurs.
Les sous-traitants ne participent pas directement au compte prorata.
Deux questions se posent :
- D’abord la base de répartition des dépenses qui peut varier pour chaque poste : eau,
électricité, nettoyage.
- Ensuite l’échéance d’approvisionnement du compte, qui peut être définie en présentant
le budget prévisionnel, par mensualité, par trimestre, à partir des 1 ers acomptes, des
avances.
2. Répartition des dépenses d’installation de chantier
Deux types de dépenses sont à examiner :
- Les frais d’investissement d’installation provisoires qui peuvent être pris en compte par
chaque entreprise dans son marché, à l’initiative du maitre d’ouvrage.

50
COURS OGC RESUME

- Les frais de fonctionnement de ces installations y compris les réparations, l’entretien, le


refroidissement et le nettoyage des locaux, leur démontage en fin de chantier, ainsi que
leur consommation d’eau, d’électricité, de téléphone etc.
Les installations et les tâches prises en compte dans les dépenses sont
- Les clôtures ;
- Le bureau de chantier ;
- Le panneau de chantier ;
- Les branchements provisoires d’eau, d’électricité, des eaux pluviales, eaux usées ;
- Les voies de circulation dans le chantier, signalisation ;
- Les installations de vie collective : le réfectoire, les vestiaires, les sanitaires ;
- Les aires de stockage et d’atelier ;
- Les équipements des bâtiments en cours de chantier (eau, électricité, sanitaire) ;
- L’entretien de toutes les installations ;
- Le repli de ces installations.
B. Gestion du compte prorata
Au début du chantier une réunion de tous les entrepreneurs est indispensable. A cette réunion,
il faudra discuter du règlement et le signer par la même occasion. L’ordre du jour proposera :
- L’adoption de la convention ;
- La désignation d’un comité de gestion ;
- La définition des pouvoir du comité.
1. Comité de gestion
La réunion doit donner pouvoir à un comité restreint pour la gestion courante.
La composition de ce comité peut être la suivante :
- Deux représentants de l’entreprise générale dont l’un assure la présidence ;
- Un représentant des lots non techniques ;
- Un représentant des lots techniques ;
- Le coordinateur s’il est indépendant sur l’opération.
Les prérogatives du comité sont les suivantes :
- Régler les litiges en premier lieu ;
- Faire établir les devis et donner son accord ;
- Faire engager les travaux ;
- Vérifier les comptes ;
- Prendre les décisions dans la limite fixée par le comité dans la réunion ;
- Faire payer les dépenses par le gestionnaire.

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COURS OGC RESUME

2. Rôle du coordinateur
Quand il participe au comité de gestion, sa neutralité vis-à-vis des dépenses lui permettra de
bien veiller sur cette gestion. Son rôle est :
- Vérifier tous les travaux exécutés au titre du compte prorata.
- Assister le comité de gestion dans son fonctionnement : convocation aux réunions, compte
rendu et diffusion, rappel des obligations de chacun.
- Constater les dégradations causées pour en affecter l’imputation.
- Faire nettoyer par celui qui en est responsable ou de faire exécuter le nettoyage suite à
la défaillance de ce dernier.
En général c’est l’entreprise de gros œuvre qui est le gestionnaire du compte prorata.
Son rôle porte sur :
- La tenue du compte
- Le règlement des dépenses
- L’état de la comptabilité périodique pour obtenir l’accord du comité
- Les demandes de fond auprès des entreprises
- Les avances de fond si possible
C. GESTION FINANCIERE DES ACOMPTES
Afin d’assurer la bonne gestion financière des marchés on établit un circuit aussi court que
possible concernant l’établissement des payements. Il se présente normalement de la façon
suivante :
1) L’entrepreneur établit le calcul de la somme cumulée des travaux arrêtée en fin de mois
dans un document qui s’appelle projet de décompte en marché privé.
- Si le marché est à prix forfaitaire, le montant découle de pourcentages approximatifs de
l’avancement.
 Sur la décomposition du forfait
 Ou par rapport à un découpage en taches liées au planning
- Si le marché est à prix unitaires, le montant de l’acompte se calcule :
 A partir des quantités réelles évaluées par constat ou attachement : en prenant en
compte dans certains cas les quantités de matériaux approvisionnés non mis en
œuvre jusqu’à une valeur d’environ 60% sans constat ni attachement
(valorisation).
- Le projet de décompte proposant la somme des travaux ainsi calculée est ensuite transmise
au maitre d’œuvre qui doit vérifier que les travaux sont effectivement exécutés avec la
qualité conforme au marché.
De projet de décompte la somme devient alors décompte.
2) Sur la base de cette somme et en appliquant les clauses du marché, le maitre d’œuvre fait
le calcul de l’acompte qui sera réglé à l’entrepreneur.
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COURS OGC RESUME

Les incidences financières sur acompte relevant des clauses à appliquer conformément au
marché sont :
- Les approvisionnements effectués
- Les travaux supplémentaires
- Les pénalités
- Les retenues provisoires
- Les avances et leur remboursement
- L’actualisation
- La révision
- La retenue de garantie
3) Le maitre de l’ouvrage règle ensuite les sommes calculées par le maitre d’œuvre le plus
souvent sous forme de chèque bancaire. Le retard dans le payement prévoit le versement
d’intérêt moratoire.
Les sous-traitants sont payés directement suivant la règle fondamentale :
- L’entrepreneur principal et le sous-traitant se mettent d’accord sur les sommes à payer
au titre du sous-traité
- L’entrepreneur doit mentionner par simple attestation le montant en TTC à prélever sur
ce qui lui est dû afin de régler le sous-traitant.
VIII. GENERALITES SUR LES PLANNINGS
L’étude et la réalisation d’un projet de construction exigent un grand nombre de travaux de
natures très diverses, faisant intervenir un grand nombre de participants. De plus, les tâches
des uns et des autres sont le plus souvent liées, voire conditionnées les unes par les autres.
Il est donc impérativement nécessaire d’ordonner les actions de chacun et de matérialiser dans
un langage approprié les décisions prises et les conséquences qui en découlent.
Le langage choisi est le « langage graphique » et les documents mis au point sont les « plannings
».
Avant le démarrage du chantier Pendant le déroulement des travaux

PLANNING

OUTIL DE SIMULATION OUTIL DE COORDINATION

- Simuler : le déroulement des travaux - Déclencher : (Lancement)


pour vérifier le respect des contraintes : - Interventions des exécutants
- Délais - Prises de décisions
- Cadences d’exécution - Utilisation des ressources
- Charges de M.O., matériaux et matériel
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- Etablir : une prévision - Gérer : (Avancement)


- Suivi de l’avancement
- Emploi de la M.O. et matériels
- Commandes matériaux
La planification d’un projet est un moyen incontournable de management de projet car elle
permet de :

- définir les travaux à réaliser


- fixer les objectifs
- coordonner les actions
- maîtriser les moyens
- diminuer les risques
- suivre les actions en cours
- rendre compte de l’état d’avancement du projet
Diverses méthodes permettent au planificateur de mettre en place un système prévisionnel de
management et d’organisation du projet parmi lesquels l’on peut citer :
- Le digramme PERT (Program of Evaluation and Review Technique)
- La méthode QQOQCCP (Qui Quoi Où Quand Comment Combien Pourquoi)
- La méthode MOSI (Méthode d’Organisation et Stratégie d’Intervention).
A. DEFINITION
Gérer c’est : prévoir ; mesurer et réguler.
Le planning est la fonction d’ordonnancement ou le service qui a pour mission de faire ce travail.
Par extension le planning est un ensemble de tableaux et de graphiques qui concrétisent sous les
différentes formes les prévisions d’utilisation des ressources, afin que les contraintes soient
respectées
B. BUT
Trouver le meilleur scénario de réalisation fonction (coûts, délais, objectifs, réseau d’activités,
ressources disponibles)
Un planning bien conçu doit être un instrument de travail permanent qui permettra la
régulation et le contrôle constant du chantier.
Il détermine l’enclenchement des tâches de réalisation d’un projet par rapport au temps. IL sert
à:
- définir et simuler le déroulement des travaux avant le démarrage du chantier,
- gérer les contraintes de délais d’exécution, de coûts et ressources des entreprises pendant le
déroulement du projet.
54
COURS OGC RESUME

A partir d’un planning, les responsables pourront ainsi répondre aux cinq objectifs qui
caractérisent tout ouvrage et qui constituent les règles d’or de tout chef selon TAYLOR à savoir
:
- 1. Prévoir : Etablir les programmes d’actions et les situer dans le temps :
- 2. Organiser : Mettre en place les moyens propres à la réalisation des travaux.
- 3. Commander : Déclencher l’exécution des différentes phases de réalisation des travaux
et évaluer toutes les répercussions que peut entraîner leur enchaînement.
- 4. Coordonner : Relier entre elles les différentes phases de réalisation des travaux
- 5. Contrôler : Vérifier que la réalisation est conforme aux prévisions et prendre toutes les
mesures nécessaires pour corriger tout écart.
C. LES DIFFERENTS MODES DE PRESEENTATION DES PLANNINGS

55
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La forme matérielle du planning varie selon :


- Le chantier concerné (ouvrage d’art, logement, école, hôpital etc…)
- L’objet de la synthèse à visualiser : matériels-matériaux-personnels-coûts-activité …etc.
- la personne qui l’utilisera : de l’ingénieur au chef de chantier.
- Le rôle particulier qu’il doit jouer.
Plusieurs classements sont possibles.
En fonction de leur stade d’utilisation :

 Planning administratif, qui comprend la procédure d’acquisition des terrains, celle nécessaire
à l’obtention du permis de construire…etc.
 Planning d’ordonnancement des travaux, qui regroupe dans l’ordre chronologique les travaux
nécessaires à la réalisation de l’ouvrage. Au BURKINA-FASO, il est couramment appelé
planning prévisionnel des travaux.
L'objectif est de déterminer la durée et l'enclenchement des tâches de réalisation d'un projet par
rapport au facteur temps, pour respecter les délais imposés.
Le planning prévisionnel permet :
- De définir et simuler le déroulement des travaux avant le démarrage du chantier et ainsi
d'anticiper au plus tôt les phases délicates d'exécution.
- Pour les entreprises, de gérer au mieux les délais d'exécution et de mettre en cohérence les besoins
en matériel, matériaux et en main d’œuvre nécessaires.
- Pour les maîtres d'ouvrages, d'assurer le suivi financier et la gestion prévisionnelle des
versements des acomptes au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Remarque : Le maître d’ouvrage raisonne en mois calendaires. Le conducteur de travaux
raisonne à partir des jours ouvrables travaillés.
Un mois calendaire correspond ainsi à 21 ou 22 jours ouvrables (4,2 semaines par mois et 5 jours
ouvrables par semaine). Ne pas oublier les jours fériés et les congés annuels.

 Planning d’exécution ou planning détaillé de chantier, qui est extrait du précédent et fait
ressortir tous les éléments fondamentaux de la gestion des chantiers :
- Présences de main d’œuvre
- Emploi des matériaux
- Utilisation des matériels
- Coûts de production
- Règlement du maître d’ouvrage

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NB : cette liste n’est évidemment pas limitative, puisque dès qu’apparaît un problème
d’organisation de l’espace ou du temps on peut le résoudre par la planification
D. LES BASES PREALABLES D’UNE BONNE PLANIFICATION
Pour réussir une bonne planification, il est indispensable de procéder à une analyse technique
du projet, c’est à dire que les éléments fondamentaux suivants doivent être maîtrisés :
-la maitrise des procédés généraux de construction indispensable pour établir un parfait
enclenchement des opérations(tâches) des travaux : définition du ou des modes constructifs :
variantes, coffrages outils, préfabrication ; définition du ou des modes opératoires : phasages,
cycles...
- la décomposition du projet en tâches et travaux élémentaires conséquents, c'est-à-dire en taches
spécifiques qui sont exécutées par des équipes types.
- la connaissance des différentes quantités à produire, leurs temps unitaires de production ou et
plus souvent en matière de routes, des rendements des équipes types pour permettre la
détermination des besoins en ressources.
E. LES ELEMENTS NECESSAIRES A L’ETABLISSEMENT D’UN PLANNING
1. Les documents nécessaires à l’établissement du planning
Pour l’établissement du planning, doivent être prévus :

- L’ensemble des plans d’exécution ;


- Le devis descriptif et le cahier des clauses techniques particulières (C.C.T.P.), par lots,
décomposé en articles et indiquant avec précision les limites de prestation de chaque
marché ;
- Le devis quantitatif estimatif ou la décomposition du prix unitaire ;
- Le cahier des clauses administratives particulières (C.C.A.P.).
Ces documents doivent permettre de répondre aux questions suivantes :

- Quelle est la durée totale du chantier ?


- Cette durée totale tient-elle compte ou non des jours chômés, fériés ? Les intempéries sont-
elles ou non incluses dans le planning ? Les congés payés sont-ils ou non compris dans le
planning ?
- Quelles sont les entreprises attributaires des différents lots ?
2. Les renseignements nécessaires à l’établissement du planning
 Renseignements à obtenir du maître de l’ouvrage

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Il faut l’accord définitif du maître de l’ouvrage sur le nombre de tranches, les dates et l’ordre de
livraison des ouvrages (délais).

 Renseignements à obtenir des entreprises


Pour les ouvrages en béton.

- Renseignements sur le matériel et les moyens qu’elles doivent mettre en œuvre :


- Nombre de grues et capacité en t /m ;
- Rotation des grues dans le temps ;
- Position des chemins de grues, largeur et rayon de courbure ;
- Détermination des zones de balayage des grues ;
- Position de la centrale à béton ;
- Circulation des engins ;
- Surfaces nécessaires aux stockages des pièces préfabriquées et des matériaux ;
- Tracé, même succinct, des installations de chantier ;
- Propositions quant à l’enchaînement des opérations ;
- Pour chaque tâche, indication du temps et du potentiel des équipes (en hommes /jour) ;
- Précisions concernant la répartition du travail dans la semaine.
On prendra éventuellement contact avec le responsable de la conduite des travaux de gros œuvre
de manière à tenir compte de son expérience.
Il conviendra de faire approuver par les entreprises pour chaque tâche élémentaire :

- La décomposition : s’assurer que les tâches déterminées à l’étude correspondent à une


action concrète sur le chantier ; au besoin, regrouper ou redécomposer des tâches si cela
s’avère nécessaire.
- L’enchaînement logique : attirer l’attention de l’entreprise sur les difficultés
d’enchaînement de tâches ; établir cet enchaînement de manière à assurer une intervention
continue par corps d’état ;
- Le temps estimé : un temps ne veut rien dire sans l’indication du nombre d’hommes
composant l’équipe et des moyens matériels mis à la disposition de cette équipe.
 Pour les ouvrages voies (ferrée, routière, aéroportuaires).
- Les volumes des différentes parties d’ouvrage (terrassement-déblai-remblai, fondation,
base, revêtements, fossés, signalisation, etc.) ;
- Les conditions climatiques (nature des sols, pluviométrie)
- les rendements des équipes des différents postes (composition et état des matériels,
qualification du personnel d’exécution)
- les plans synoptiques ;
58
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- les plans de déviation ;


- les délais de livraison des équipements à importer.
3. Notion de temps unitaires et de rendements
 Temps unitaires
Le temps unitaire (d’exécution) d’une tâche donnée est le temps ou la durée de travail que met
l’ouvrier moyen pour réaliser à lui tout seul, une unité d’ouvrage élémentaire de cette tâche.
Ce temps unitaire est toujours exprimé en fractions décimales d’heure pour faciliter les opérations
de multiplication et addition. Il faut retenir que l’ouvrier moyen représente pour une équipe ou
même pour un effectif de n personnes donné qui exécute en un temps donné une quantité Q
d’ouvrage, celui qui, seul, produirait Q/n quantité d’ouvrage dans le même temps.
Cette notion de temps unitaire est particulièrement adaptée aux tâches manuelles et est ainsi
beaucoup appliquée dans le bâtiment. Il permet de déterminer rapidement le temps de main
d’œuvre pour chaque nature d’ouvrage dont la quantité prévisionnelle est calculée par
l’entreprise ou donnée par le maitre d’œuvre au cadre du devis quantitatif.
Exemple :
Sur un chantier, une équipe de 5 ouvriers a mis en place 680kg d’aciers pendant une matinée de
4,00h, calculer le temps unitaire de mise en place des aciers.
Les 5 ouvriers travaillent chacun 4h, cela signifie qu’un ouvrier seul aurait mis 5 x 4 = 20,00h.
TU = 20,00h/ 680kg = 0,03 h/kg
- Crédit horaire ou crédit d’heures (CH)
Pour une partie d’ouvrage, le crédit d’heures ou temps de main d’œuvre est égal à la quantité
réalisée multipliée par le temps unitaire.
C’est une quantité de travail qui s’exprime en h.
La formule générale : CH = Quantité x TU
Exemple :
3 3
Pour le bétonnage d’un plancher par exemple, si on a : V = 100,000m et T.U = 1,20h/m alors
3 3
le crédit horaire est : CH = 100 m x 1,20h/m = 120h
- Utilisation des temps unitaires :
a- Recherche des effectifs
La démarche à suivre est la suivante :
- Etablir l’avant métré des ouvrages à exécuter.
- Calculer les crédits d’heures.
- A partir du planning général, évaluer les délais des différentes parties d’ouvrages.
- Calculer l’effectif.
b- Recherche d’une durée
IL s’agit du problème inverse de celui posé au paragraphe précédent. L’effectif est déjà fixé, le
59
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C.H est calculé, et on veut connaître la durée à prévoir pour les tâches correspondantes. On
retiendra la formule générale : Durée (h) = CH / Effectif
Exemple :
C.H = 1000h,
Effectif = 12 ouvriers,
Horaire = 7,00h/j
Durée (h) = 1000/12 = 83,33h
Durée (j) = Durée (h) / tps de travail quotidien = 83,33/7 = 11,9j soient 12j.
c- Calcul des coûts de main d’œuvre ouvrière
Le calcul des crédits horaires permet d’évaluer le nombre d’heures de travail d’ouvriers qui
devront être versées. C’est une donnée très importante au niveau de l’étude de prix.

 Rendements
Le rendement d’un ouvrier, d’une équipe ou d’un engin exprime la quantité de travail qu’il peut
réaliser pendant une unité de temps généralement arrêtée à l’heure ou à la journée.
Temps unitaire (TU) et rendement (R) sont ainsi inverses l’un de l’autre. TU = 1/R et R = 1/TU.
La notion de rendement est parfaitement adaptée aux cas des travaux mécanisés donc aux
travaux de routes. On dira par exemple qu’une équipe (fondation par exemple) d’une composition
donnée (engins) a tel ou tel rendement par jour.
Temps unitaires et rendements sont établis à partir de temps réels d’exécution (statistiques de
chantiers ou chronométrages) ou par déduction.

 Cadence
C’est la durée de réalisation de la parcelle unitaire choisie. Cette notation diffère selon qu’il
s’agisse d’ouvrage de Génie –civil ou de travaux de bâtiment.
Dans le bâtiment cela consiste à décomposer la construction en tranches, identiques de
préférence.
Exemple : Dans un bâtiment de 60 m de long comportant 4 cages d’escalier, chaque bloc
desservi par une cage d’escalier constitue une tranche. Dans chaque tranche on peut créer un
certain volume de travail constitué par un certain ensemble de taches pour une chaîne
d’opération : ce sera l’unité de travail dont le temps d’exécution deviendra un cycle répétitif à
savoir le délai de répétition du secteur considéré, c’est la cadence.
Exemples:
-Les gabions cages ou telle partie (radier, voiles) de tel dalot type déterminent des cadences
données.

60
COURS OGC RESUME

-Pour un secteur de 3 logements situés sur un même niveau de la cage d’escalier à réaliser tous
les 6 jours (en étage courant). Cette unité d’exécution, ou cellule sera le fil conducteur de toutes
les interventions.
De même on a :
- pour le percement d’une galerie c’est la performance optimale du bouclier d’attaque qui
fixera la détermination des moyens à mettre en œuvre pour réaliser à la même cadence les
opérations d’évacuation des déblais, de blindage de bétonnage etc. qui suivent l’engin de tête.
- pour une piste d’envol, une chaussée d’autoroute ce sont encore les engins de tête qui
décident la cadence d’exécution des différents échelons.
Il en est de même pour les caniveaux
- dans le secteur fortement industrialisé du bâtiment où l’on décide par exemple de la
préfabrication d’éléments lourds c’est la rotation des moules qui peut être la base de la
cadence du montage.
- dans le cas du bâtiment traditionnel la cadence sera difficile à faire tant que ces travaux
se font à la routine et à l’improvisation.
En résumé quel que soit l’objectif du chantier la cadence est liée à l’unité d’exécution choisie, à
la fraction d’ouvrage retenue comme du cycle répétitif compte tenu du délai global contractuel.
Cette cadence nécessitera une allocation optimale de ressources, de moyens en hommes, en
matériels et aussi en argent si l’on veut la maintenir.
F. PRINCIPES DE REALISATION D’UN « ORDONNANCEMENT »
Ce que nous venons de voir, montre que la planification consiste à positionner sur un calendrier
suivant un ordre précis, les diverses tâches permettant la réalisation de l'ouvrage, en indiquant
la date de début et la date de fin de ces tâches. La réalisation d'un planning nécessite donc
l'emploi d'une méthode d'ordonnancement.
1. Consistance d’un ordonnancement
- La construction du planning passe par la modélisation du réseau de dépendances entre
tâches sous forme graphique.
- Il s’agit d’une décomposition structurée du travail.
- Il faut décomposer le projet en sous-ensembles plus simples.
Il s’agit de l’organisation des tâches entre elles afin de respecter la logique d’exécution de la
construction.
Il s’agit donc :
- de décomposer l’ouvrage considéré en tâches.
- d’estimer la durée de ces tâches selon le contexte de l’ouvrage.
61
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- d’étudier les enclenchements et liens entre les différentes tâches.


La présentation de l’ordonnancement peut se faire sous forme de tableau :

N° Tâches immédiatement
Désignation des Tâches Durée liens
Tâche précédentes

 Tâche élémentaire : On appelle tâche élémentaire, un élément de la décomposition d'un


travail que l'on souhaite planifier.
Cette décomposition peut être plus ou moins importante, en effet, le niveau de décomposition est
"relatif" au travail à planifier :
-Le reprofilage d’accotement d’une route peut être une tâche élémentaire.
-Le curage de fossés longitudinaux ou de crête peut constituer une tâche élémentaire.
-La pose des cloisons peut être une tâche élémentaire dans la planification de la construction
d'un bâtiment R+10.
-Le réglage de la verticalité peut être une tâche élémentaire dans la planification des opérations
nécessaires à la pose d'une cloison.
Nous assimilerons à une tâche tout ce qui consomme du temps.
Exemple : Un délai de livraison, le durcissement du béton pour le maintien des étais, le séchage
des plâtres avant peinture, le temps de rupture d’une émulsion etc.
Les tâches sont classées en plusieurs catégories:
- les tâches réelles: celles qui correspondent à l’exécution d’un travail. Ces tâches consomment
temps et travail;
- les tâches d’attentes: qui ne nécessitent pas l’exécution d’un travail, mais sont consommatrices
de temps (séchage de cloison, délai d’obtention d’une autorisation administrative, durcissement
d’un béton avant décoffrage,...)
- les tâches fictives: ne consomment ni temps, ni moyens matériels, mais nécessitent une démarche
préalable (date d’arrivée d’une fourniture, mise sous tension d’un équipement).
Une tâche est donc identifiable par un début (contrainte de départ), une durée (contrainte de
travail), une fin.
Exemple : dans le cas de travaux de terrassement-fondations, considérons la décomposition
suivante :

Tâches élémentaires
• Débroussaillage • Fondation superficielle • OS de démarrage
• Fouille en rigole • Décapage terre végétale • Piquetage
• • Réseaux enterrés •

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- Les tâches précédentes se classent dans un ordre logique d’exécution en précisant le(s)
antécédent(s) immédiat(s) :

N° Tâches immédiatement
Désignation des Tâches Durée liens
Tâche précédentes

2. Principes à appliquer
ETAPES ET UNITES D’EXECUTION

 Les gros œuvres :


Etape
Les étapes du gros œuvre sont au nombre de 4 bien net et surtout sensibles au patron du point
de vue prix de revient.
Etape 1

- L’infrastructure : ce sont les ouvrages exécutés au-dessous en sol naturel


Etape 2
Le RDC c’est le 1er niveau d’un bâtiment qui est très souvent utilisé comme magasin ou abri
notamment pour corps d’états qui ne tarde pas à intervenir. Sa conception et distribution
différant presque toujours de celle des étages couvrants.
Etape 3
Les étages courants : ce sont les différents niveaux au-dessus du RDC. Ils sont généralement
identiques et leurs travaux répétitifs.
Etape 4
Les finitions du gros œuvre : ce sont des tâches difficiles qui consistent à corriger les
imperfections du gros œuvre tels que les chapes, les abords etc.
Dans le bâtiment, cela consiste à décomposer la construction en tranche identique de préférence.
Exemple : pour un secteur de 3 logements situés sur un même niveau de part et d’autre de la
cage d’escalier à réaliser tous les 6 jours. Cette unité d’exécution ou elle sera le fil conducteur de
toutes les interventions. Il faut noter que l’on doit découper chacune des 4 étapes suscitées en
zone unitaire, en série de tâche répétitive si l’on veut faciliter la mise en planning.

63
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a) Décomposition de l'ouvrage en taches élémentaires


A l'aide du devis descriptif, il convient de définir les tâches élémentaires à accomplir sur le
chantier.
La décomposition en tâches élémentaires doit tenir compte des caractéristiques suivantes :
- l'activité représentative de la tâche correspond à la décomposition minimale à gérer.
- Elle doit être parfaitement définissable dans le temps et dans l'espace afin d'être contrôlée sans
ambiguïté.
- Sa durée sera assez courte pour que la gestion en soit facilitée
- Il ne correspond pas toujours à un élément du quantitatif (regroupement ou éclatement
d’ouvrage élémentaire).
- Son coût est en général faible par rapport au montant du marché.
b) Enclenchement logique des tâches
Les enclenchements doivent permettre d’établir une relation d’ordre entre les tâches.
Après avoir calculé les durées des différentes tâches, il faut les organiser en respectant l’ordre
d’exécution et les contraintes du chantier.
Par exemple :
- L’imprégnation est exécutée après la finition de la couche de base.
- Les voiles seront exécutées après les semelles de fondation en considérant le délai de
durcissement nécessaire du béton.
Exemple :
- Exécution de la couche de forme après les terrassements généraux.
- Exécution de la couche de roulement après le réglage de la plate-forme.
- Montage des cloisons après pose des huisseries.
- Continuité des tâches : pour une équipe spécialisée donnée, l'exécution des différentes unités
d'ouvrage doit se dérouler sans interruption.
- Simultanéité des tâches : Pour réduire les délais, il y aura intérêt chaque fois que cela sera
possible à prévoir des interventions simultanées de travaux distincts.

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COURS OGC RESUME

Exemple: le montage des cloisons intérieures dans un bâtiment de plusieurs étages devra être
entrepris avant la pose des huisseries au dernier étage: un décalage d'un niveau ou deux séparera
le début des deux interventions.
En revanche il faut proscrire la simultanéité d'exécution quand elle entraîne une gênedans le
travail.
- Marge dans les durées d'exécution : Les durées d'exécution ne doivent être calculées ni trop
largement, dans un but de rentabilité, ni au plus juste, sous peine dene pouvoir être respectées
et pour tenir compte d'incidents et aléas toujours possibles.
- Respect des règles de l'art.
- L'exécution des ouvrages vulnérables, pendant la durée du chantier, sera prévue le plus tard
possible, sauf impératif contraire. C'est ainsi que la peinture des ravalements extérieurs devra se
situer en tout dernier lieu, afin d'éviter qu'elle ne soit salie par les gravats et poussières.
Couramment, dans le cas de chantier routier au BURKINA-FASO et même dans la sous-région,
il est conseillé de mettre la signalisation verticale en tout dernier lieu pour des raisons de vol de
panneaux.
- Les périodes de suspension de travaux : au BURKINA-FASO, la saison des pluies constitue
une période difficile pour les travaux routiers. Il est commode qu’elle ne soit pas incluse dans le
délai d’exécution et que le planning en tienne compte.
G. PLANNINGS GENERAUX
1. Planning à barres - Planning GANTT / Méthode linéaire :
GANTT : Disciple de l’ingénieur et économiste TAYLOR (1856-1915)

Henry GANTT
C’est le planning le plus utilisé dans le BTP du fait de sa simplicité de lecture.
- Avantages : Il visualise bien la durée des tâches.
. Il permet de visualiser l’avance ou le retard d’une opération à partir d’un
65
COURS OGC RESUME

pointage.
- Inconvénients : Difficulté d’estimer les conséquences d’une avance ou d’un
retard d’une tâche sur les autres tâches et sur le délai final.
. Difficulté de repérer les tâches dont le délai d’exécution conditionne le délai final (tâches
critiques).
- Remarques : Les logiciels de gestion de projets (Project, PSN) fonctionnent avec ce principe.

2. Analyse d’un Planning Travaux en phase projet


Le maître d'œuvre ou le coordinateur OPC (organisation, pilotage, coordination) établit un
planning prévisionnel pour l'ensemble des lots (gros œuvre, charpente, couverture, menuiserie,
équipements techniques…). On parlera de planning de travaux TCE (tous corps d'état).
Ce type de planning permet de prévoir l’avancement des travaux et de coordonner les
interventions des diverses entreprises présentes simultanément sur le chantier, en précisant la
durée et l'enclenchement de chaque lot.
ETUDE d’un exemple (ci-dessous page suivante)
Nous disposons du planning enveloppe établi pour la construction d’un bâtiment d’animation
portuaire.
- Donner, le délai de réalisation des travaux : … semaines
- Donner la date début du GO : le …
- Indiquer la date d'ordre de service (O.S) : le …
- Donner la date de réception des travaux : le …
Nota :
- L'ordre de service est le document écrit (signé et daté) par lequel le maître d'œuvre
ordonne à l'entrepreneur de commencer les travaux à une date précise, origine du délai
d'exécution.
- La réception des travaux est l’acte par lequel la maîtrise d’œuvre déclare accepter les travaux
exécutés, avec ou sans réserve à l'issue d'une visite de réception.

66
COURS OGC RESUME

3. Le 4 premiers facteurs importants pour l’établissement d’un planning GANTT


Ceux sont :
 Le délai d’exécution (exemple 9 mois)
 Le nombre d’heures total prévues pour l’exécution à partir du devis quantitatif
c’est le crédit d’heures total (exemple : 19 680 h)
 La suite logique des travaux en fonction de leurs interdépendances : Terrassements -
béton de propreté - fondations - voiles de soubassement.
Exemple : Nous devons exécuter 300,000 m3 de béton de voiles, nous disposons d’une centrale,
3
dont la capacité de malaxage est de 325 litres maxi. Elle peut produire en moyenne 37 à 40 m
par jour. Il est cependant difficile de tenir cette cadence car d’autres facteurs entre en
considération : - Cadence des coffreurs, saturation de grue, fabrication du ferraillage, etc... Il
faut donc en tenir compte pour réaliser le planning.
 Le rendement du matériel mis à votre disposition sur le chantier.

67
COURS OGC RESUME

4. Pour établir un planning à grosses mailles il faut les éléments suivants


 Le délai total d’exécution :
Par exemple 12 mois, soit déduction faite des jours fériés, de repos, intempéries : soit environ
: 236 jours ouvrables/an.
 Le nombre d’heures prévues à l’étude – Le crédit d’heures
Par exemple : 24550 heures pour ce chantier soit : 24 550 h / 236 jours = 104 h/jour Soit une
équipe moyenne sur le chantier de : 104h / 8h = 13 ouvriers.
 La suite logique des travaux :
Elle déterminée sous forme de tableau, indiquant : la durée de la tâche, celle qui précède et
celle qui suit.

H. PLANNING CHEMIN DE FER / METHODE LINEAIRE


Ce type de planning était utilisé par la SNCF pour représenter la marche des trains.
- Avantages : Mise en évidence de la continuité des équipes.
Visualisation de la rapidité d’exécution des tâches de chaque corps d’état.
Représentation dans l’espace et dans le temps des opérations.
- Inconvénients : Lecture parfois difficile pour des chantiers importants.
- Utilisation : Dans le bâtiment, pour l’élaboration de planning de bâtiments élevés où les
travaux sont répétitifs à chaque étage. On représentera ici le cheminement des équipes entre
chaque étage.
Dans les travaux publics, pour définir les échelons de matériel et optimiser leur emploi. On
fera apparaître les rotations de matériel entre la zone d’emprunt et la zone de dépôt.
Représentation :

I. PLANNING BASE SUR LA THEORIE DES GRAPHES


1. Graphe ou réseau PERT / Méthode des réseaux :
PERT : Program Evaluation and Review Technique - ‘’Program Evaluation and Research
Task’’ - Programme d’Evaluation d’un Réseau de Travail
Il a été mis au point aux USA vers 1945, en France vers 1960 il s’est développé sous la
forme du potentiel tâches.

68
COURS OGC RESUME

La règle de construction est simple : pour qu’une tâche puisse commencer, il faut que toutes les
tâches qui la précèdent soient terminées.
- Méthodologie :
* Déterminer le rang de chaque tâche en fonction des antécédentes.
* Construire le réseau suivant les rangs.
* Mettre en place les tâches et leur durée.
* Calculer les dates au plus tôt et au plus tard de réalisation des étapes
* Préciser le chemin critique.
- Remarque : Pour des ordonnancements assez importants, la détermination du rang peut
se faire par analyse matricielle.
- Terminologie :
Graphe = Schéma décomposable en un ensemble de points appelés sommets et un ensemble de
ligne appelées vecteurs qui relient entre eux les points. Cet ensemble se nomme réseau dans le
système PERT.
Etape = Sommet du graphe. Une étape n’est atteinte que lorsque toutes les tâches qui y
aboutissent sont accomplies.
Tâche ou opération = Liaison entre deux étapes.
Date de début au plus tôt d’une tâche = Date de début de réalisation au plus tôt de son étape
d’origine = La valeur la plus élevée des dates au plus tôt des étapes précédentes.
Date de fin au plus tard d’une tâche = Date de réalisation au plus tard de son étape de fin = La
valeur la moins élevée des dates au plus tard des étapes suivantes.
Date de début au plus tard d’une tâche = Date de fin de réalisation au plus tard de cette tâche
diminuée de sa durée.
Date de fin au plus tôt d’une tâche = Date de début de réalisation au plus tôt de cette tâche
augmentée de sa durée.
Etapes critiques = Etapes de marge nulle.
Chemin critique = Chemin passant par les étapes critiques.
 Il définit les tâches critiques.
 Il détermine le délai de réalisation du projet. Pour réduire ce délai, il faut agir en
priorité sur les tâches critiques.

69
COURS OGC RESUME

Les tâches
On représente les tâches par des flèches. La longueur des flèches n’a pas de signification ; il n’y
a pas de proportionnalité dans le temps.

Les étapes
On appelle étape, le début ou la fin d’une tâche.
Exemple de représentation de l’étape 1. Habituellement on numérote les étapes. On indique aussi
leur temps de réalisation au plus tôt et au plus tard.

Les règles
Toute tâche a une étape de début et une étape de fin.
Une tâche suivante ne peut démarrer que si la tâche précédente est terminée.

Deux tâches qui se succèdent immédiatement sont représentées par des flèches qui se suivent.

Deux tâches C et D qui sont simultanées (c’est à dire qui commencent en même temps) sont
représentées de la manière suivante :

Deux tâches E et F qui sont convergentes (c’est à dire qui précèdent une même tache G) sont
représentées de la manière suivante :
70
COURS OGC RESUME

Parfois, il est nécessaire d’introduire des tâches fictives (Trait en pointillé). Une tâche fictive a
une durée nulle. Elle ne modifie pas le délai final. Par exemple, si la tâche K succède aux tâches
H et J, et que la tâche L succède seulement à la tâche H, on représentera le problème de la manière
suivante:

Elaboration du réseau PER :

 Règles fondamentales
- Un réseau possède toujours une étape de début et une étape de fin.
- Il n’y a jamais de retour, les flèches vont toujours de gauche à droite.
- La tâche suivante ne peut démarrer que si la tâche précédente est terminée.

 Établir la liste des tâches :


Pour commencer, il faut lister les différentes opérations qui permettent la réalisation du projet
ainsi que leur durée (dans certains projets, il est également nécessaire de déterminer les ressources
nécessaires pour accomplir les tâches). Chaque tâche sera codifiée afin d’alléger la représentation
graphique du réseau.
Le plus simple est de regrouper toutes ces informations sous la forme d’un tableau.

Codification Tâches Durée en jours Ressources

 Déterminer les conditions d’antériorités :


Quelle(s) tâche(s) doit être terminée immédiatement avant qu’une autre ne commence ?

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Quelle tâche doit suivre une tâche terminée ?


Pour terminer le tableau il s'agit de classer les tâches dans l'ordre de leur exécution et de
déterminer les différents niveaux du projet. Un niveau est un ensemble de tâches qui peuvent
être effectuées lorsque les opérations des niveaux précédents sont terminées. Le premier niveau
est constitué par les tâches sans antécédents.
On pourra utiliser la « méthode des rangs » qui consiste à affecter chacune des tâches d’un rang
dans le déroulement des travaux (tâche sans antécédent de rang 1; tâche ayant pour dernier
antécédent « n » de rang n+1, etc.
Le graphe sera ensuite soit directement saisi (utilisation d’un logiciel de planification), soit
construit manuellement tâche après tâche sous forme d’avant-projet mis en forme sur des feuilles
pré-quadrillées sur lesquelles on aura préalablement reporté les numéros de rangs. En cas de saisie
informatique, il arrive que le coordonnateur choisisse d’effectuer au préalable une mise en forme
papier (avant-projet sans lien ni durées).

Tâche(s) immédiatement Tâche(s) immédiatement


Tâche à réaliser
antérieure(s) postérieure(s)

GRAPHE POTENTIEL ETAPE

- Tableau d’analyse des tâches :

- Avantages : Méthode rationnelle reposant sur un modèle mathématique donc informatisable.


- Inconvénients : Lecture difficile et peu adaptée à un chantier.
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Exemple Graphe PERT :

Compléter les dates à l’étape 6


+ tôt : 34 …
+ tard : 44 …
2 - Graphe ou réseau Potentiel Tâches / Méthode des réseaux
Cette méthode qui est dérivée du PERT est de même principe que celui de PERT et donc la
méthodologie à adopter sera sensiblement identique à celle du PERT. Seule la représentation
diffère. Elle est beaucoup utilisée dans le secteur du B.T.P.

Avantages : Méthode rationnelle reposant sur un modèle mathématique donc informatisable.

Inconvénients : Lecture difficile et peu adaptée à un chantier.


Un peu de Terminologie
TACHE ELEMENTAIRE : On appelle tâche élémentaire, un élément de la décomposition
d'un travail que l'on souhaite planifier.
TACHE COMPOSEE : Lorsqu'on étudie une succession de travaux très courts par
rapport aux autres travaux, on peut assimiler cette succession à une tâche composée.
De même un travail pouvant être décomposé en tâches dites élémentaires, est une
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tâche composée.
Exemple : La réalisation de la plomberie de l'étage N°1 est une tâche
élémentaire. La réalisation de la plomberie de l'immeuble est une tâche
composée.
TACHES PRIORITAIRES : On appelle tâches prioritaires ou tâches de commandement,
les tâches qui assurent l'enchaînement technique des opérations. Elles sont indispensables
à l'avancement.
TACHES SIMULTANEES : On appelle tâches simultanées, des tâches qui peuvent se dérouler
en parallèle avec les tâches prioritaires, sans gêner (relativement) le déroulement de ces dernières
(Elles sont relativement indépendantes).
TACHE/TEMPS : Nous assimilerons à une tâche tout ce qui consomme du temps (même si
ce temps est égal à zéro : ‘’tâche fictive ‘’.
Exemple : Un délai de livraison, le durcissement du béton pour le maintien des étais, le
séchage des plâtres avant peinture, un choix, etc.

Une tâche est donc identifiable par un début (contrainte de départ), une durée
(contrainte de travail), et une fin.
Remarque : Une tâche peut être réalisée de façon continue mais aussi discontinue.

Notion de chemin critique

 En général, un délai contractuel a été imposé par le maître d'œuvre. Il en résulte qu'il
existe des tâches dont la durée d'exécution ne peut être accrue sans augmenter le délai
global. Ces tâches sont dites CRITIQUES, ce sont en général des tâches prioritaires.
 La suite des tâches critiques s'appelle le CHEMIN CRITIQUE.
 Les autres tâches peuvent donc s'exécuter simultanément ; elles accompagnent les tâches
critiques. Leur lancement peut être différé dans la mesure où ce retard n'a aucune
influence sur le chemin critique.
 Ce battement possible pour la réalisation d'une tâche simultanée s'appelle MARGE.
Par définition le chemin critique est la représentation de la suite des tâches ne comportant pas de
marge.
Ordonnancement des tâches
Après avoir eu la liste des tâches et leur durée, il faut les classer dans un ordre logique
d’exécution, c’est ce que l’on appelle l’ordonnancement des tâches.
Le listing pourra être présenté comme suit :

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COURS OGC RESUME

Principes à appliquer :
- Enchaînement logique des opérations :
Exemple : montage des cloisons après pose des huisseries.
- Continuité des tâches : pour une équipe spécialisée donnée, l'exécution des différentes
unités d'ouvrage doit se dérouler sans interruption.
- Simultanéité des tâches : Pour réduire les délais, il y aura intérêt chaque fois que
cela sera possible à prévoir des interventions simultanées de travaux distincts.
Exemple : le montage des cloisons intérieures dans un bâtiment de plusieurs étages devra
être entrepris avant la pose des huisseries au dernier étage : un décalage d'un niveau ou
deux séparera le début des deux interventions.
En revanche il faut proscrire la simultanéité d'exécution quand elle entraîne une gêne
dans le travail.
- Marge dans les durées d'exécution :
Les durées d'exécution ne doivent être calculées ni trop largement, dans un but de rentabilité,
ni au plus juste, sous peine de ne pouvoir être respectées et pour tenir compte d'incidents et
aléas toujours possibles.
- Respect des règles de l'art.
- L'exécution des ouvrages vulnérables, pendant la durée du chantier, sera prévue le
plus tard possible, sauf impératif contraire.
C'est ainsi que la peinture des ravalements extérieurs devra se situer en tout dernier lieu, afin
d'éviter qu'elle ne soit salie par les gravats et poussières.
Exemple (à compléter) d’un Graphe Potentiel tâches :

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Tracer le Planning à barres simplifié ’’GANTT’’ calé au plus tôt, à partir du graphe réseau
Potentiel ci-dessus (1 semaine≈5jours)

Tâches dépendantes ? : Tâches :


Chemin critique ? : Tâches :

3 – Méthode de construction d’un graphe


Cette méthode permet de déterminer le niveau (ou rang) de chaque tâche. Le niveau de chaque
tâche étant déterminé, cela nous permettra de les positionner sur l’organigramme du
Potentiel Tâche
On réalise un tableau dans lequel apparaissent tous les prédécesseurs de chaque tâche. A partir
de ce tableau, on complète un graphe qui nous permet de déterminer le niveau (rang)de chaque
tâche. Exemple
TACHES PREDECESSEURS

A -
B -
C -
D A
E A–B
F B–D–E
G C–E

Présentation
NIVEAU/RANG 1 2 3 4

A D F
B E G
C
A D F

B E G

C
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Application № 1 : P.E.R.T. - UTILISATION DES TACHES FICTIVES


Contraintes de succession Représentation des réseaux PERT et GANTT
1er cas
Tâches Désignation
antécédentes de la tâche Durée (j)
-- A 5
A–C B 4
-- C 3
C D 3

2ème cas
Tâches Désignation
antécédentes de la tâche Durée (j)
-- A 5
A B 4
-- C 3
A– D 3
AC– E 5
C

3èmecas
Tâches Désignation
antécédentes de la tâche Durée (j)
B– A 5
-D- B 4
-- C 3
-- D 3
C– E 5
D

4ème cas
Tâches Désignation
antécédentes de la tâche Durée (j)
-- A 5
A B 4
B-E–G C 3
-- D 3
-- E 5
E– F 3
AG– G 2
E
D H 3

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J. NOTIONS DE MARGES
1. Latitude des temps à affecter aux tâches critiques
L’intérêt pratique des marches est de faciliter la mise au point du planning prévisionnel et rendre
plus aisé le pilotage du chantier.
L’établissement du tableau récapitulatif des marges sera facilité si l’on tient compte des
remarques suivantes :
- Lorsqu’une tâche est critique, les battements et les marges sont nuls.
- Lorsqu’une tâche non critique relie deux étapes, les marges totales, libres et
indépendantes sont égales.
- Lorsque l’étape de terminaison d’une tâche est critique, la marge totale et la marge libre
sont égales.
- Lorsque l’étape de début d’une tâche est critique, la marge libre et la marge indépendante
sont égales.
2. Calcul des marges
Battement à l’étape de début = Date de début au plus tard – Date de début au plus tôt
Battement à l’étape de fin = Date d’arrivée au plus tard – Date d’arrivée au plus tôt
Marge libre = Date d’arrivée à l’étape de fin au plus tôt – (Date d’arrivée à l’étape de début
au plus tôt + Durée de la tâche)
Marge totale = Date d’arrivée à l’étape de fin au plus tard – (Date d’arrivée à l’étape de
début au plus tôt + Durée de la tâche)
Marge indépendante = Date d’arrivée à l’étape de fin au plus tôt – (Date d’arrivée à l’étape
de début au plus tard + Durée de la tâche)
Marge conditionnelle = Date d’arrivée à l’étape de fin au plus tard – (Date d’arrivée à l’étape
de début au plus tard + Durée de la tâche)
Marge conditionnelle = Battement à l’étape de fin + Marge indépendante.
K. COURBE DES EFFECTIFS
Elle consiste à effectuer à l’aide d’un planning à bande la somme des nombres d’ouvriers sur le
chantier pour chaque jour ouvrable. Pour le tracer :
- En abscisse, on porte les jours travaillés en correspondance avec le planning à bande
(chrono – diagramme).
- En ordonnée, jour après jour on comptabilise le nombre d’ouvriers.
Les creux et les crêtes sont remédiés par le lissage.
№ 1 : CONSTRUCTION ET CALCUL D’UN RESEAU P.E.R.T.
Etant donné l’ensemble suivant, construire le réseau PERT.
Pour chaque étape, préciser : - la date d’arrivée au plus tôt et la date d’arrivée au plus tard.

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En déduire le tableau récapitulatif de calcul des marges correspondant.


Représenter le chemin critique.
Tâches antécédentes Désignation de la tâche Durée (jours) Rang d’enclenchement
Aucune A 2
A B 3
B C 4
A D 8
D-L– E 5
D -ML – F 4
H
M G 2
A H 7
C– I 2
D - LE- M – G J 9
F-I– K 2
H
J L 3
B M 2

Tracé du graphe PERT

………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………

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COURS OGC RESUME

Valeurs des marges


TACHES DATES D’ARRIVEE VALEURS DES
à l’étape de début à l’étape de fin MARGES
Repères Durées au + tôt au + tard au + tôt au + tard totales libres indépend
(1) (2) (3) (4) (5) 5 - (2 + 1) 4 - (2 + 4 - (3 + 1)
A 1)
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M

TRACES DE RESEAU ASSOCIE (GANTT)


En déduire une représentation sur un planning GANTT lié. Tracer le chemin critique.
Graphique GANTT lié
Jours
Tâches

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№ 2 : PLANNING P.E.R.T.
A partir des données ci-dessous : Journée de travail : 8,00 h / jour
1- Etablir le graphe P.E.R.T.
2- Etablir le planning GANTT llié.
3- Calculer les marges (marge totale et marge libre).
4- Tracer la courbe des effectifs.
5- Tracer la courbe des heures cumulées
Tâches codifiées Temps alloués (h) Effectifs Durée de la tâche Antécédents
A 160 5 -
B 144 6 A
C 192 4 A
D 192 6 A
E 160 4 B
F 200 5 G-H–M
G 240 5 B
H 256 4 C
I 256 4 D
J 192 4 G-H–M
K 96 4 E–F
L 128 4 J–I
M 144 3 D
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
Graphe P.E.R.T

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COURS OGC RESUME

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Durée (en jours)
A
B PLANNING
C GANTT
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
Planning GANTT lié

Courbe des effectifs

Valeurs des marges


TACHES DATES D’ARRIVEE VALEURS DES MARGES
à l’étape de début à l’étape de fin
Repères Durées au + tôt au + tard au + tôt au + tard totales libres indépend
(1) (2) (3) (4) (5) 5 - (2 + 1) 4 - (2 + 4 - (3 + 1)
A 1)
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M

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COURS OGC RESUME

№ 3 : ELABORATION D’UN PLANNING JOURNALIER


On étudie la réalisation d’un plancher ; on suppose qu’il est exécuté à l’aide de prédalles de 60
mm d’épaisseur sur lesquelles 120 mm de béton sont coulés.
On considère les tâches suivantes pour la réalisation du plancher, par une équipe de 6 ouvriers :
N° Désignation des tâches Tâches Durée
Tâche antécédent (en heures)
1 Enlèvement des étais et filières dans la zone de plancher es - 0,50
2 Balayage
bétonné de l’emplacement entre voiles - 0,10
3 Tracé du niveau inférieur du plancher sur les voiles 2 0,30
4 Mise en place des étais et filières de rive 1 0,50
5 Pose et réglage des prédalles -4 0,90
6 Mise en place de garde-corps provisoires 5 0,40
7 Mise en place de passerelles de travail en about de dalles 35 0,80
8 Mise en place d’une ligne d’étaiement dans l’axe des poutrelles 5 0,60
9 Coffrage des rives et des trémies de plancher 6-7-8 0,80
10 Mise en place des réservations pour trémies 9 0,50
11 Mise en place du ferraillage 1 0,50
12 Mise en place des réservations électricité et chauffage 01 0,20
13 Mise en place des guides de bétonnage 11 1,50
14 Bétonnage du plancher 12 1,50
15 Surfaçage du plancher à l’hélicoptère 13 0,80
16 Nettoyage après bétonnage 14 0,50
5
Travail demandé :
1- Donner un rang à chaque tâche.
2- Tracer les tâches sous forme de réseau P.E.R.T. Déterminer le chemin critique.
3- Etablir le planning GANTT à partir du réseau PERT.
4- Indiquer la valeur de la marge totale de chaque tâche
L. PLANNINGS PARTICULIERS
1. Courbes de production
Elles sont élaborées afin d’optimiser la réalisation d’éléments préfabriqués. On élabore en général
3 courbes pour visualiser la production complète :
- Courbe de préfabrication : A un instant donné, on peut visualiser le nombre d’éléments
préfabriqués.
- Courbe de pose : A un instant donné, on peut visualiser le nombre d’éléments posés.
- Courbe d’évolution des stocks : Par déduction des deux autres courbes, on détermine le
stock d’éléments.
- Méthodologie : Connaissant d’après le planning général des travaux, le délai de pose et le
nombre d’éléments préfabriqués, on peut calculer la cadence de pose :
• Ainsi on pourra en déduire la date de fin de préfabrication.
• Suivant les moyens, on calcule la cadence de préfabrication et ainsi on obtient la
durée totale de la préfabrication.
• Tracé des deux courbes.
83
COURS OGC RESUME

• Par interpolation des deux premières courbes on peut construire la troisième.


• Détermination du stock maximum et vérification de la capacité de l’aire de
stockage.

2. Plannings d’approvisionnement
Ils sont élaborés à partir du planning général, pour déterminer les dates d’approvisionnement en
matériels et matériaux.
Ainsi on optimise : La durée de location ou de mobilisation pour le matériel.
Les quantités de stocks pour les matériaux.

3. Planning de rotation des matériels


Il est établi pour prendre en compte la rotation des matériels sur les différents chantiers d’une
entreprise.
84
COURS OGC RESUME

L’idéal est que le parc matériel de l’entreprise soit le moins rempli possible et donc que tous les
matériels soient utilisés sur les chantiers (difficilement réalisable).
4. Courbes d’effectif
Connaissant l’effectif attribué à chaque tâche, on peut par projection sur le planning général
tracer la courbe d’effectif. Ce qui nous permet de connaître l’effectif global présent sur le
chantier suivant l’avancement de celui-ci.

Remarque :
 C’est en jouant sur les marges du planning général que l’on obtiendra une courbe se
rapprochant le plus de cette courbe type : Lissage de courbe.
 L’idéal étant que les variations d’effectif soit le moins importante possible durant le
déroulement du chantier.
5. Courbes des heures cumulées de main d’œuvre
Au fur et à mesure de l’avancement du chantier, elles permettent de comparer les heures
prévues et les heures consommées sur le chantier donné.
La courbe prévisionnelle est établie à partir de la courbe d’effectif.
La courbe des heures consommées sera tracée en fonction des heures réellement consommées
au fur et mesure de l’avancement du chantier.

85
COURS OGC RESUME

IX. LA SECURITE ET L’HYGIENE DES CHANTIERS


Chaque ouvrage est un produit unique, les entreprises doivent adapter rapidement leur système
de production aux résultats des appels d'offres et gérer les aléas liés à la programmation des
maîtres d'ouvrage, aux choix architecturaux, aux conditions climatiques, géologiques et
environnementales... Ces caractéristiques contribuent à un risque d'accidents du travail élevé
par rapport aux autres secteurs d'activité du régime général. C'est pourquoi la participation de
tous les intervenants à l'acte de construire aux actions de prévention est indispensable.
Les marchés sont souvent passés en corps d'état séparés à des entreprises de petite taille et les
travaux d'entretien représentent environ la moitié de l'activité du secteur.
Un chantier mobilise un nombre important d'intervenants qui se connaissent souvent mal et qui
n'ont de relations contractuelles directes (ou indirectes dans le cas de sous-traitance) qu'avec le
maître d'ouvrage. La coordination de l'ensemble des intervenants est d'autant plus nécessaire
que les interfaces sont nombreuses et que les projets ne sont bien souvent définis dans le détail
que très peu de temps avant le début effectif des travaux.
La réglementation sur les chantiers a créé le coordonnateur de sécurité et de protection de la
santé et fait en sorte que la sécurité du chantier ne repose plus sur les seuls chefs d'entreprise.
Dans le cas de travaux effectués dans un établissement en activité, la coordination est assurée
par le chef d'établissement.
Tous les intervenants à l'acte de construire sont concernés par la prévention des risques
professionnels : maître d'ouvrage, maître d'œuvre, coordonnateur de sécurité, bureaux d'études
et de contrôle, entreprises et travailleurs indépendants, tant au cours de la phase de conception
que de la phase de réalisation des travaux.

La réalisation d'un ouvrage comporte de nombreux risques tant dans la mise en œuvre des
matériaux que des matériels. Il appartient à l'entreprise d'assurer la protection physique de son
personnel.
L'identification et la classification des risques à chaque étape de la construction permettent de
les prévenir selon une stratégie individuelle ou collective.
S'il est complexe d'identifier les dangers occasionnant des blessures immédiates, cela l'est plus
encore pour les dangers sur la santé à long terme. Ces dangers liés à la toxicité avérée ou suspectée
des produits et au bruit posent des problèmes de perception, d'appréhension, et de relation de
causalité. Leur intégration est fondamentale et le principe de précaution prévaut toujours.

L'entrepreneur doit prendre sur ses chantiers toutes les mesures d'ordre et de sécurité propres à
éviter des accidents, tant à l'égard du personnel qu'à l'égard des tiers. Il est tenu d'observer tous
les règlements et consignes de l'autorité compétente.

Il assure notamment l'éclairage et le gardiennage de ses chantiers, ainsi que leur signalisation
tant intérieure qu'extérieure. Il assure également, tant que de besoin, la clôture de ses chantiers.
86
COURS OGC RESUME

Il doit prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter que les travaux ne causent un
danger aux tiers, notamment pour la circulation publique si celle-ci n'a pas été déviée.

Les points de passage dangereux, le long et à la traversée des voies de communication, doivent
être protégés par des garde-corps provisoires ou par tout autre dispositif approprié ; ils doivent
être éclairés et, au besoin, gardés.

L'entrepreneur doit prendre les dispositions utiles pour assurer l'hygiène des installations de
chantier destinées au personnel, notamment par l'établissement des réseaux de voirie,
d'alimentation en eau potable et d'assainissement, si l'importance des chantiers le justifie.

En cas d'inobservation par l'entrepreneur des prescriptions ci-dessus et sans préjudice des
pouvoirs des autorités compétentes, le maître d'œuvre peut prendre aux frais de l'entrepreneur
les mesures nécessaires après mise en demeure restée sans effet.

En cas d'urgence ou de danger, ces mesures peuvent être prises sans mise en demeure préalable.

L'intervention des autorités compétentes ou du maître d'œuvre ne dégage pas la responsabilité


de l'entrepreneur.

GESTION DES RISQUES


Les risques et dangers essentiels et leurs causes probables sont les suivants :
Chute de plain-pied : sol glissant ou inégal, petite marche, estrade, sol dégradé, passage encombré
par l'entreposage d'objet divers.
Chute de hauteur : zone présentant des parties en contrebas (escalier, fosse, cuve, ...), accès à des
parties hautes (armoires, étagères, élément élevé de machine, ...), utilisation de dispositifs mobiles
(escabeau, ...), utilisation de moyens de fortune (chaise, ...).
Manutention manuelle : manutention de charge de masse unitaire élevée, manutention effectuée
de façon répétitive et à cadence élevée, charge difficile à manutentionner (grande dimension, ...),
mauvaises postures imposées, ou prises par le personnel (dos courbé, charge éloignée du corps,
...).
Manutention mécanique : utilisation d'un moyen de manutention inadapté à la tâche à
effectuer, conduite sans visibilité suffisante dans les zones de manœuvre à une vitesse excessive,
instabilité du moyen de manutention (état du sol, charge mal répartie, ...), instabilité de la charge
(arrimage insuffisant, rupture du système de maintien en hauteur, ...).
Circulations : existence de zones de circulation commune aux usagers et aux véhicules, voie de
circulation dangereuse (étroite, en pente, ...), zone de manœuvre dangereuse, mauvais état des
véhicules (freins, pneumatiques, ...).
Effondrements et chutes d'objets : objets stockés en hauteur, objets empilés sur de grandes
hauteurs, matériaux en vrac, travaux effectués simultanément à des hauteurs différentes
(échafaudage, ...), travaux effectués dans des tranchées non étayées.
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COURS OGC RESUME

Les machines et les outils : partie mobile accessible aux usagers, fluide ou matière pouvant être
projetés, utilisation d'outils tranchants, non-consignation d'une machine lors de sa réparation
ou de sa maintenance.
Le bruit : bruit émis de façon continue par des machines, des compresseurs, des moteurs..., bruit
impulsionnel et répétitif causé par des machines et des outils travaillant par chocs, échappements
d'air comprimé ... .
Produits, émissions et déchets : utilisation de produits avec son pictogramme associé, émission
de gaz ou de produit volatil (huile chaude, ...), émission de poussières (sciure de bois, ...), émission
de fumées (soudure, gaz d'échappement, ...), présence de micro-organismes (moisissures, ...).
Incendie, explosion : utilisation de produits inflammables (bois, papier, ...), création
d'atmosphère explosive avec l'air (solvant, bombe aérosol, ...), mélange de produits incompatibles
ou stockage dans leur proximité.
Électricité : conducteur nu accessible aux usagers, matériel défectueux, non-consignation d'une
installation électrique lors d'une intervention (réparation, maintenance, ...).
Éclairage : poste de travail insuffisamment éclairé pour l'activité exercée, éclairage inadapté au
travail nécessitant la perception de formes, poste de travail présentant des zones éblouissantes
(rayonnement du soleil, ...), zone de passage peu ou pas éclairée.
Utilisation d'écran : rayon lumineux arrivant sur l'écran provenant de l'éclairage naturel..,
mobilier ne permettant pas l'adaptation à la morphologie des usagers et l'agencement des
éléments de travail, impossibilité de régler certains paramètres (couleurs d'écran, taille des
caractères, ...), difficulté à utiliser le logiciel (défaut de formation, erreurs fréquentes, ...).
Ambiances climatiques : température inadaptée, poste de travail exposé aux intempéries, à des
courants d'air.., ambiance chaude (proximité d'un four, de vitres exposées au soleil, ...), ambiance
froide (chambre frigorifique,...).
Hygiène : absence de moyens nécessaires pour permettre l'hygiène corporelle des usagers, absence
de moyens et de personnels pour les premiers soins (blessures bénignes), non-prise en compte des
règles d'hygiène pour la mise en œuvre des produits alimentaires (goûters festifs, ...).
Intervention d'une entreprise extérieure : utilisation des services extérieurs pour l'entretien, le
nettoyage des locaux ou des travaux..., méconnaissance par l'une des entreprises des risques de
l'autre entreprise, méconnaissance des risques liés à la co-activité.
Manque de formation : formation de base des usagers insuffisante pour la compréhension des
instructions données, de la signalisation et des consignes; formation incomplète des usagers aux
postes de travail pour effectuer des opérations correctement et dans de bonnes conditions de
sécurité; en cas d'accident, pas de personnel formé pour porter les premiers secours à un blessé.
Risque routier : kilométrage annuel parcouru important; contraintes liées à l'organisation du
travail et des déplacements; véhicule défaillant ou insuffisamment équipé, véhicule inadapté;
contraintes de communication (usage du portable...).
Ergonomie : inadaptation des postes de travail, des machines, des outils... aux caractéristiques
et aux aptitudes des usagers.
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COURS OGC RESUME

Vibrations : vibrations importantes émises par certaines installations, machines ou outils.


Assainissement de l'air : ventilation naturelle ou forcée insuffisante pour assainir l'air, travail
dans un espace confiné.
Fluide sous pression : éclatement ou fuite de réseau et installation d'air comprimé, de vapeur
sous pression.
Infection : manipulation de produits, de matières... pouvant contenir des agents infectieux.
Rayonnement : appareil émettant des rayonnements ionisants (rayons X, ...) ou non ionisants.
Stress : exigences élevées combinées à un faible niveau d'initiatives et à une absence de
participation à la finalité du travail.
Protection individuelle : protection individuelle inadaptée, non portée, non entretenue.... (Liste
non exhaustive)
De façon pratique il est conseillé de procéder à des sensibilisations régulières.
Quelques définitions
Danger : Propriété ou capacité intrinsèque d'un équipement, d'une substance, d'une méthode de
travail, de causer un dommage pour la santé des travailleurs. Source potentielle de dommage.
Risque : Conséquence et/ou dommage plus ou moins probable auquel est exposée une personne
soumise à un danger. Combinaison de la probabilité de survenue d’un dommage et de la gravité
de ce dommage.
Démolition de construction : l’entrepreneur ne peut démolir les constructions situées dans les
emprises des chantiers qu’après en avoir fait la demande au maître d’œuvre huit (08) jours à
l’avance, le défaut de réponse dans ce délai valant autorisation.

Sauf stipulation contraire du CCAP, l'entrepreneur n'est tenu, en ce qui concerne les matériaux
et les produits provenant de démolition ou de démontage, à aucune précaution particulière pour
leur dépôt, ni à aucune obligation de tri en vue de leur réemploi.

Emploi des explosifs : sous réserve des restrictions ou des interdictions éventuellement stipulées
dans le marché, L'entrepreneur doit prendre, sous sa responsabilité, toutes les précautions
nécessaires pour que l'emploi des explosifs ne présente aucun danger pour le personnel et pour les
tiers, et ne cause aucun dommage aux propriétés et ouvrages voisins ainsi qu'aux ouvrages
faisant l'objet du marché.

X. LA RECEPTION
1. Opérations préalables à la réception.
Avant remise de l’ouvrage à disposition du propriétaire, il faut procéder à la réception.
L’entrepreneur doit au préalable aviser par écrit à la fois la personne responsable du marché et
le maitre d’œuvre de la date à laquelle il estime que les travaux ont été terminés ou le seront. Le
maitre d’œuvre convoque ensuite l’entrepreneur à participer avec lui aux opérations préalables
à la réception qui peuvent être dénommées ‘pré réceptions’. Ces opérations comportent :
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COURS OGC RESUME

- La reconnaissance des ouvrages exécutés


- Les épreuves ou essais prévus aux cahiers des charges
- La constatation d’éventuelles imperfections ou malfaçons ou de l’inexécution de
prestation prévue au marché.
- La constatation du repliement des installations de chantier et la remise en état des
terrains et des lieux.
Ces observations font l’objet d’un procès-verbal dressé sur le champ par le maitre d’œuvre et
signé par lui et l’entrepreneur.
Il faut y mentionner d’éventuelles absences ou refus de signer.
Le maitre d’œuvre adresse le PV sans délai au maitre d’ouvrage et lui propose de prononcer ou
non la réception avec ou sans réserve.
La personne responsable du marché décide au vu du PV de prononcer la réception provisoire.
2. La réception provisoire
Du fait du contrat, l’entrepreneur, va livrer les travaux qui lui ont été demandés et le maitre de
l’ouvrage doit les réceptionner. La réception est donc un acte contradictoire c'est-à-dire un acte
accompli par deux parties. Dans cette opération, le maitre d’œuvre a une obligation de conseil à
l’égard du maitre de l’ouvrage.
C’est lui qui dresse le procès-verbal de la réception provisoire. La plupart du temps les réceptions
provisoires sont prononcées avec de petites réserves. Il est bon de fixer un délai à l’entrepreneur
pour lever ces réserves. Si ce délai n’est pas respecté on ne devrait pas hésiter à bloquer tout ou
une partie du dernier payement jusqu’à la levée de la réserve et appliquer les pénalités de retard.
Jusqu’à la réception définitive l’entrepreneur est responsable des accidents provenant de
l’ouvrage, des dommages résultant de vols ou de dégradations.
 La levée de réserves
Au cours de la réception, une liste d’imperfections, de malfaçons ou de détail de travaux
inachevés est dressée et fait l’objet d’une liste de réserves. Dans ce cas, l’entrepreneur doit
effectuer les travaux nécessaires pour lever les réserves pendant le délai de garantie. Il doit
également reprendre les vices cachés qui apparaissent au cours de ce délai avant la réception. Ce
délai terminé, l’entrepreneur est exonéré de tous les vices cachés nouveaux qui réapparaissent.
C’est ensuite au maitre d’ouvrage ou au maitre d’œuvre de s’assurer de la levée des réserves. Si
l’entrepreneur refuse de s’exécuter, le maitre d’œuvre conseille au maitre d’ouvrage la procédure
suivante :
- Prolongation du délai
- Blocage de la caution
- Récupération de la caution et réaliser ces travaux avec une autre entreprise.

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COURS OGC RESUME

 La réception définitive
Survient à l’issue du délai de garantie (6 mois à un an pour les travaux de terrassement) elle
permet en fait de libérer l’entrepreneur de ces obligations contractuelles de parfait achèvement
des travaux. Pendant cette période, l’entrepreneur doit réaliser les éventuelles finitions ou
reprises demandées par le maitre de l’ouvrage :
- Remédier à tous les désordres signalés par le maitre de l’ouvrage ou le maitre de l’œuvre
de telle sorte que l’ouvrage soit conforme à l’état où il était lors de la réception provisoire.
- Remettre au maitre d’œuvre les plans conformes à l’exécution des travaux.
Les effets de l’usage ou d’usure normale ne sont pas à la charge de l’entrepreneur.
XI. LES RESPONSABILITES : CIVILE, PENALE, CONTRACTUELLE, LES
GARANTIES
Dans tout processus de construction le risque zéro n’existe pas, c'est-à-dire que les risque de
dommages qui peuvent affecter un ouvrage ne sont à écarter à 100%.Ces risques ne peuvent pas
être prévisibles par le commun des mortels. C’est pour cela qu’il faut couvrir les risques par ce
qu’on appelle assurance et garantie.
1. Assurance tous risques chantier (TRC)
Elle a pour objet de garantir :
Les dommages à l’ouvrage résultant notamment de :
 L’incendie de l’explosion, de la foudre.
 De vol ou tentative de vol.
 De phénomène naturel tel que : tempête, ouragan, cyclone, crue et inondation, glissement
de terrain, tremblement de terre, éruption volcanique, raz-de-marée.
Cette assurance couvre la période des travaux jusqu’à la réception provisoire.
Les assurés sont :
 Le maitre d’ouvrage.
 Le maitre d’œuvre.
 Tous les intervenants et notamment les ingénieurs conseils et autres techniciens ayant
une responsabilité civile dans la réalisation ou la conception de l’ouvrage.
2. Assurance responsabilité civile décennale
Si l’édifice périt en tout ou partie par le vice de la construction. Ou même par le vice du sol, les
architectes, les ingénieurs, les entrepreneurs et autres personnes liées au maitre de l’ouvrage par
un contrat en sont responsables pendant 10 ans.
Compte tenu du cout généralement élevé des constructions ils sont transférés la charge de
l’obligation aux assureurs par le biais de l’assurance décennale.

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COURS OGC RESUME

L’assureur n’étant pas un professionnel de la construction il se base sur l’appréciation technique


faite un organisme de contrôle pour délivrer ou ne pas délivrer la garantie. Cette appréciation
technique de l’organisme de contrôle est faite sur la base du rapport des travaux suivi de
l’examen des plans, du cahier des charges et des autres documents permettant d’apprécier les
risques encourus.

 Le contrôle technique de ces plans et documents.


 La présence à la réception de l’ouvrage
Un rapport technique préliminaire de définition du risque décrivant les travaux contrôlés est
établi à l’intention de l’assureur. Dans ce rapport l’organisme ressort tous les défauts ou
manquements susceptibles de compromettre la stabilité, la solidité ou le fonctionnent correct de
l’ouvrage.
3. Assurance après réception
Après la réception, l’ouvrage change de garde d’où la nécessité de souscrire de nouvelles
assurances liés à ce changement de risque du à l’exploitation. Propriétaire ou locataire, occupant
ou non toutes les personnes concernées devraient s’assurer que les risques sont couverts.
a. Les propriétaires devant s’assurer et les types d’assurances
- Le propriétaire : assurance responsabilité civile assurance familiale.
- Le copropriétaire : il doit s’assurer pour les dommages causés à l’ouvrage, l’aggravation
des risques par l’activité commerciale ou artisanale d’un copropriétaire.
- Le locataire : la garantie de ces propres biens personnels et de ses meubles, la
responsabilité du fait des ouvrages causés aux voisins ou tiers.
b. Les différentes garantie et assurances
- Assurance explosion incendie qui couvre :
 l’incendie et la perte due à l’incendie.
 les dégâts de fumée.
 l’explosion.
 la chute de foudre.
 les dommages électriques.
 les accidents ménagers.
- Garantie dégâts des eaux
Qui comprend :

 la fuite d’eau accidentelle, les débordements.


 l’infiltration accidentelle provenant des voisins.

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COURS OGC RESUME

- Les conséquences des évènements naturels


Elles sont assurées par une assurance que couvre les dommages provenant de : l’intensité
anormale du vent, la tempête, l’inondation, le tremblement de terre, glissement etc.
c. L’assurance contre le vol.
Elle couvre :
 Le vol avec effraction ou violence.
 Le vol lors des vandalismes.
d. Précaution d’évaluation des biens
Pour établir une assurance il faut que la valeur des biens soit correctement prise en compte. Il
faut dans ce cas évaluer à sa juste valeur le bien et ne pas le surévaluer. Car la mauvaise foi de
l’assuré se retournerait contre lui et ne serait pas remboursé pour la valeur réelle des biens. Il
faut conserver les preuves de la valeur des biens (facture) photo personnalisant les biens.
XII. LA VIE DE L’OUVRAGE ET SON ENTRETIEN
Il est prévu la remise de l’ouvrage au gestionnaire au cours de la période qui suit immédiatement
la réception. Le gestionnaire doit alors souscrire des assurances et passer un certain nombre de
contrats avant la mise en service en pensant qu’il faudra les renouveler toute la vie de l’ouvrage.
1. Remise de l’ouvrage au gestionnaire
Parfois les services gestionnaires interviennent avant la réception afin de se familiariser avec la
complexité des installations techniques. Le maitre d’ouvrage dans ce cas peut demander au
maitre d’œuvre la constitution d’un dossier administratif et d’un dossier technique.
a. Dossier Administratif de l’Opération
Ce dossier va contenir les pièces suivantes :
- La fiche d’identité de chaque bâtiment comportant les renseignements suivants :
coordonnées de participants à la construction (maitre d’œuvre et technicien, Entreprise
et sous-traitant, bureaux de contrôle, Service public etc.)
- Numéro du permis de construire
- Le dossier du permis de construire
- Les conventions ou contrat passées avec le maitre d’œuvre.
- Le dossier des marchés et avenants passés entre les éléments et leurs sous-traitants
- Les conventions passées avec les services publics
- Le rapport du contrôle technique
- La liasse complète des procès-verbaux de réception.
- La liasse complète des comptes rendus de chantier

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- Les correspondances échangées tant avec l’administration qu’avec les participants à


l’opération
- Les documents contractuels (pièces écrites, plans, etc.)
b. Dossier technique de l’opération
Le dossier contient les pièces suivantes :
- Les principaux plans d’architecture
- Les plans des réseaux, notamment les réseaux enterrés ou noyés dans la masse de bétons
- Les spécifications techniques détaillées
- Les notices techniques des matériels et équipements
- Les certificats de garanties de ces équipements et matériels
- Les fiches concernant la sécurité (plans d’évacuation des immeubles, issue de secours,
dispositifs anti-feux)
- Fiches concernant les fournisseurs (coordonnées des fournisseurs)
- Linéaire géotechnique dans le cas d’une chaussée
c. Livret d’accueil du futur occupant
C’est un livret destiné à faire savoir au futur occupant le mode d’emploi des installations
techniques (chauffe-eau, ventilateur, climatisation etc.)
2. L’utilisation du bâtiment par les occupants
Pendant l’utilisation du bâtiment, des points importants méritent d’être pris en considération :
- La sécurité des personnes liée pour les ERP à des dispositions règlementaires concernent
la conception sont prévus en fonctions du nombre de personnes et de la catégorie dans
laquelle est classé l’ouvrage.
- Les moyens mis à la disposition pour la sécurité : initiations, formation des personnels
affectés au poste nécessitant une qualification spécifique. Celle-ci peut concerner le
fonctionnement d’un groupe électrogène, des ascenseurs, des portes automatiques ou
encore les consignes à appliquer en cas d’accidents, d’incendie, de panique etc.
- Le personnel prévu à la maintenance, à l’entretien et à la sécurité doit être formé.
L’exploitant va repartir cette mission entre :
 Du personnel rattaché à l’établissement (la prestation est faite en régie directe)
 Du personnel vacataire (prestation faite par une société d’emploi temporaire)
 Des prestataires à qui les travaux sont confiés par contrat
3. Entretiens et maintenance de l’ouvrage
a. Définitions
- L’entretien est un ensemble d’actions qui n’évitent pas le vieillissement ou la
dégradation normale, alors que la maintenance prolonge la durée de vie de l’ouvrage
concerné
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COURS OGC RESUME

- La maintenance se définit comme l’ensemble des actions permettant le maintien ou le


rétablissementd’un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service
déterminé.
- On subit l’obligation d’entretien, alors que l’on maitrise et l’on planifie la maintenance.
b. Maintenance
En matière de maintenance on définit la classification suivante :
- La maintenance préventive
- La maintenance effectuée dans l’intention de réduire la probabilité de dégradation ou
de défaillance d’un service rendu
- La maintenance préventive systématique qui est la maintenance effectuée selon un
échéancier établi ou du nombre d’unités d’usage.
- La maintenance corrective ou maintenance effectuée après défaillance.
c. Entretiens
En entretien on distingue :
- L’entretien courant qui a pour but de remédier à des désordres limités et de maintenir
l’ensemble de l’ouvrage en bon état de fonctionnement.
- Les grosses réparations techniquement indispensables pour maintenir les ouvrages en
bon état d’utilisation. Ex : réfection à l’identique de toute la toiture.
- Les travaux d’amélioration destinés à améliorer les fonctionnalités des ouvrages ou le
confort des utilisateurs.
d. Méthodologie de l’entretien et de la maintenance
- Entretien courant
Un carnet d’entretien aussi nommé ‘carnet de santé’ retrace tous les évènements subis par
l’ouvrage lors des travaux d’entretien.
- Maintenance programmable
Il s’agit dans ce cas de programmer et planifier les opérations de maintenance en prenant en
compte la logique d’enchainement des travaux dans le temps.
e. Organisation de l’entretien et de la maintenance
Les prestations peuvent être réalisées en régie directe. Dans ce cas seules les personnes techniques
dépendent du gestionnaire qui assure au moins en partie la maintenance. Les prestations
peuvent être exécutées par les personnes extérieures. L’organisation du travail doit suivre un
circuit imposé et le contrôle des travaux sera sous la responsabilité du personnel en régie.

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COURS OGC RESUME

SUJET
Pour la réalisation d’un projet, vous êtes en mesure de proposer pour votre entreprise le prix de
vente prévisionnel, la préparation du chantier après adjudication et le bilan en fin de chantier.
Selon les extraits des statistiques récentes de l’entreprise, le Bureau d’étude vous fournit les
renseignements suivants :
A- QUANTITATIF – PRIX ELEMENTAIRES – TEMPS UNITAIRES

OUVRAGES PRIX ELEMENTAIRES SECS T.U


N° U QUANTITE
ELEMENTAIRES MO MATERIAUX MATERIEL (H)

01 Déblai m3 495 2 400 - 266,67 2h


02 Remblai m3 33 1 800 - 200 1,5h
03 Béton de propreté m3 27,5 3 600 38 300 4 655,56 3h
04 Béton pour BA m3 1 430 6 000 50 500 6 277,78 5h
05 Coffrage m2 2 492 3 000 1 692 521,33 2,5h
06 Armature kg 20 900 120 735 95 0,1h
Mur en agglos (20 x 20
07 m2 2 200 2 400 8 895 1 255 2h
x 40)
08 Enduits m2 4 118,67 1 800 3 315 568,33 1,5h

B- CHARGE COMPLEMENTAIRE A AMORTIR DANS LE DEVIS


- Frais de chantier en pourcentage du DS
Ils sont estimés à 3 205 507 F par mois durant toute la durée du chantier.
- Frais généraux proportionnels au PVHT
Frais de siège et taxes = 18%
Frais spéciaux conjoncturels = 2%
Bénéfices et aléas = 5%
C- CONDITIONS DE TRAVAIL
Délai contractuel = 11 mois
Horaire hebdomadaire = 40h en 5 jours
Temps improductifs (T.I) = 5% de présence
TRAVAIL A FAIRE
1- Déterminer le prix de vente prévisionnel à remettre pour la consultation.
2- Après avoir obtenu le marché, vous devez préparer les documents suivants :
- Le crédit global d’heures et le déboursé Main d’œuvre (DS.MO) correspondant. En
déduire le taux horaire moyen (THM).
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COURS OGC RESUME

- Les dépenses globales à prévoir en Main d’œuvre + Matériaux par ouvrage


élémentaire en prix sec (PU sec et Prix sec total).
- L’effectif constant de l’équipe et sa composition si OQ = 3/5 OS et OM = 7/3 OQ.
- La durée en mois de chaque ouvrage élémentaire et le planning d’avancement des
travaux dans l’ordre chronologique d’exécution des travaux.
2- On vous demande de faire le bilan en fin de chantier :
- Quelle est l’incidence du déboursé matériel (DS. Mt) par rapport à DS MO (%
DS.MO) ?
- Si la durée réelle d’exécution des travaux est de 10 mois, y a-t-il productivité ? si
oui, il faut l’exprimer en coefficient et en pourcentage.
- En déduire ce que devrait être le taux horaire moyen réel (THM)
CORRIGE
PROJET D’EXPLOITATION
1- Prix de vente prévisionnel hors taxe (PVHT)
 Tableau PU/sec et DS

 Pourcentage FC par rapport à DS


∑ 𝑭𝑪
%𝑭𝑪 = 𝒙 𝟏𝟎𝟎 𝒂𝒗𝒆𝒄 ∑ 𝑭𝑪 = 𝟑 𝟐𝟎𝟓 𝟓𝟎𝟕 𝒙 𝟏𝟏 = 𝟑𝟓 𝟐𝟔𝟎 𝟓𝟕𝟕 𝑭
∑ 𝑫𝑺

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COURS OGC RESUME

𝟑𝟓 𝟐𝟔𝟎 𝟓𝟕𝟕
%𝑭𝑪 = 𝒙 𝟏𝟎𝟎 = 𝟐𝟎% 𝑫𝑺
𝟏𝟕𝟔 𝟑𝟎𝟐 𝟖𝟖𝟒, 𝟏
 Pourcentage FG par rapport à PVHT
%𝑭𝑮 = (𝟏𝟖 + 𝟐 + 𝟓)%𝑷𝑽𝑯𝑻 = 𝟐𝟓% 𝑷𝑽𝑯𝑻
 Calcul du coefficient de vente K
𝑷𝑽𝑯𝑻 = 𝑫𝑺 + 𝑭𝑪 + 𝑭𝑮

𝑷𝑽𝑯𝑻 = 𝑫𝑺 + 𝟎, 𝟐𝟎 𝑫𝑺 + 𝟎, 𝟐𝟓 𝑷𝑽𝑯𝑻

𝑷𝑽𝑯𝑻 (𝟏 − 𝟎, 𝟐𝟓) = 𝟏, 𝟐𝟎 𝑫𝑺
𝟏, 𝟐𝟎 𝟏, 𝟐𝟎
𝑷𝑽𝑯𝑻 = 𝑫𝑺 ⇒ 𝑲= = 𝟏, 𝟔
𝟎, 𝟕𝟓 𝟎, 𝟕𝟓

𝑷𝑽𝑯𝑻 = 𝟏, 𝟔𝟎 𝒙 𝟏𝟕𝟔 𝟑𝟎𝟐 𝟖𝟖𝟒, 𝟏 = 𝟐𝟖𝟐 𝟎𝟖𝟒 𝟔𝟏𝟒, 𝟔 𝑭

 Tableau de prix de vente prévisionnel PVHT

2- Préparation des documents


a. Calcul du crédit global d’heures et du déboursé MO
 Tableau du crédit global d’heures et du déboursé MO

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COURS OGC RESUME

 Calcul du taux horaire moyen THM


𝑫𝑺 𝑴𝑶 𝟑𝟐 𝟔𝟎𝟒 𝟎𝟎𝟔
𝑻𝑯𝑴 = = = 𝟏𝟐𝟎𝟎 𝑭/𝒉
𝑯 𝟐𝟕 𝟏𝟕𝟎
b. Dépenses globales (MO + Mx) par ouvrage élémentaires

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COURS OGC RESUME

c) Calcul de l’effectif constant


𝑯
𝑬=
𝑫
𝑯𝒐𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒇 𝒉𝒆𝒃𝒅𝒐𝒎𝒂𝒅𝒂𝒊𝒓𝒆 = 𝟒𝟎 𝒉 (𝟏 − 𝟎, 𝟎𝟓) = 𝟑𝟖 𝒉
𝟓𝟐 𝒙 𝟑𝟖 𝒙𝟏𝟏 𝟐𝟕 𝟏𝟕𝟎
𝑫= = 𝟏𝟖𝟏𝟏, 𝟑𝟑 𝒉 ⇒𝑬= = 𝟏𝟓 𝒐𝒖𝒗𝒓𝒊𝒆𝒓𝒔
𝟏𝟐 𝟏𝟖 𝟏𝟏, 𝟑𝟑

𝑬 = 𝟏𝟓 𝒐𝒖𝒗𝒓𝒊𝒆𝒓𝒔

 Composition de l’équipe
𝟑 𝟕 𝟑 𝟕 𝟑
𝑬 = 𝑶𝑸 + 𝑶𝑺 + 𝑶𝑴 𝟏𝟓 = 𝑶𝑺 + 𝑶𝑺 + 𝑶𝑸 𝟏𝟓 = 𝑶𝑺 + 𝑶𝑺 + ( 𝑶𝑺)
𝟓 𝟑 𝟓 𝟑 𝟓
𝟑+(𝟓 𝒙 𝟕) 𝟏𝟓 𝟑 𝟕
𝟏𝟓 = 𝑶𝑺 = 𝟑 𝑶𝑺 𝑶𝑺 = =𝟓 𝑶𝑸 = 𝒙𝟓=𝟑 𝑶𝑴 = 𝒙𝟑=𝟕
𝟓 𝟑 𝟓 𝟑

En conclusion on a une équipe de : 5 𝑶𝑺, 𝟑 𝑶𝑸 𝒆𝒕 𝟕 𝑶𝑴


d) Calcul de durée de chaque ouvrage élémentaire
𝟓𝟐 𝒙 𝟑𝟖
𝟏 𝑴𝒐𝒊𝒔 𝒆𝒏 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 = = 𝟏𝟔𝟒, 𝟔𝟕 𝒉
𝟏𝟐

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COURS OGC RESUME

 Planning d’avancement des travaux dans l’ordre logique d’exécution

3- Bilan en fin de chantier


 Incidence du déboursé matériel par rapport à DS MO
Tableau du déboursé matériel DS Mt

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COURS OGC RESUME

𝑫𝑺 𝑴𝒕 𝟏𝟕 𝟔𝟑𝟎 𝟑𝟑𝟑, 𝟎𝟑
𝑰𝒏𝒄𝒊𝒅𝒆𝒏𝒄𝒆 𝑴𝒕 = 𝒙 𝟏𝟎𝟎 = 𝒙 𝟏𝟎𝟎 = 𝟓𝟒, 𝟎𝟕% 𝑫𝑺 𝑴𝑶
𝑫𝑺 𝑴𝑶 𝟑𝟐 𝟔𝟎𝟒 𝟎𝟎𝟔
𝑰𝒏𝒄𝒊𝒅𝒆𝒏𝒄𝒆 𝑴𝒕 = 𝟓𝟒, 𝟎𝟕% 𝑫𝑺 𝑴𝑶
 Y a-t-il productivité ?
Oui il y a productivité puisque la durée réelle d’exécution est inférieure à la durée
prévisionnelle 10 mois ˂ 11 mois.
𝑫𝒖𝒓é𝒆 𝒑𝒓é𝒗𝒖𝒆
𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é =
𝑫𝒖𝒓é𝒆 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆
𝟏𝟏
𝑷= = 𝟏, 𝟏 𝒔𝒐𝒊𝒕 (𝟏, 𝟏 − 𝟏) 𝒐𝒖 𝒔𝒐𝒊𝒕 𝒖𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆𝒏𝒕𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝟏𝟎%
𝟏𝟎

 Taux horaire moyen idéal


𝑺𝒂𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒓é𝒆𝒍
𝑷=
𝑺𝒂𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒑𝒓é𝒗𝒖

𝑺𝒂𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒓é𝒆𝒍
𝟏, 𝟏 =
𝟏𝟐𝟎𝟎
𝑻𝑯𝑴 = 𝟏, 𝟏 𝒙 𝟏𝟐𝟎𝟎 = 𝟏𝟑𝟐𝟎 𝑭/𝒉

 Vérification
𝑫𝑺 𝑴𝑶
𝑻𝑯𝑴 =
𝑯
Calcul du CGH pour 10 mois
𝟓𝟐 𝒙 𝟑𝟖 𝒙 𝟏𝟎
𝑪𝑮𝑯 = 𝑬 𝒙 𝑫 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑫 = = 𝟏𝟔𝟒𝟔, 𝟔𝟕 𝒉
𝟏𝟐
𝑪𝑮𝑯 = 𝟏𝟓 𝒙 𝟏𝟔𝟒𝟔, 𝟔𝟕 = 𝟐𝟒 𝟕𝟎𝟎 𝒉
𝟑𝟐 𝟔𝟎𝟒 𝟎𝟎𝟔
𝑻𝑯𝑴 = = 𝟏𝟑𝟐𝟎𝑭/𝒉
𝟐𝟒 𝟕𝟎𝟎

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