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RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique

VÉRÉCHAGUINE A. K.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE GÉNIE CIVIL
----------------
MÉMOIRE DE MASTER PROFESSIONNEL

INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE


COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE
BETON

Présenté et soutenu par GBADE Patrice, titulaire du diplôme de Licence


Professionnelle en Génie Civil, pour l’obtention du diplôme de Master
Professionnel.

Mention : GENIE CIVIL


Spécialité : BATIMENTS & OUVRAGES D’ART

Encadreur : Maître de mémoire :


Mr MICHOZOUNNOU Prof. Gérard L. GBAGUIDI
Robert B. AÏSSÈ
Ingénieur en Génie Civil Professeur Titulaire CAMES, Dr.
Ing. en Génie Civil et Industriel

Année Académique 2019-2020

10ème Promotion
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique

VÉRÉCHAGUINE A. K.
ÉCOLE SUPÉRIEURE DE GÉNIE CIVIL
----------------
MÉMOIRE DE MASTER PROFESSIONNEL

INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE


COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE
BETON

Présenté et soutenu par GBADE Patrice, titulaire du diplôme de Licence


Professionnelle en Génie Civil, pour l’obtention du diplôme de Master
Professionnel.
Mention : GENIE CIVIL
Spécialité : BATIMENTS & OUVRAGES D’ART

COMPOSITION DU JURY

Président : Dr Ernesto HOUEHANOU (Maître de conférences CAMES)


1er Membre : Dr. Judicaël Koffi AGBELELE
2ème Membre : Ing. Mariano BOCOVO
3ème Membre : Ing. Robert B. MICHOZOUNNOU

Date de soutenance : 08 Octobre 2020

Année Académique 2019-2020

10ème Promotion
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITE DU MEMOIRE

Je soussigné GBADE Patrice certifie que ce travail réalisé sous la supervision


du Professeur Gérard L. GBAGUIDI AÏSSÈ, est original et n’a jamais été
présenté pour l’obtention de quelque grade universitaire que ce soit.

L’Auteur Le Superviseur

Date : ……………….. Date : ………………..

Signature Signature
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

GBADE Patrice Prof. Gérard L. GBAGUIDI AÏSSÈ

FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS DE MÉMOIRE

L’auteure Maître de mémoire

Date……………… Date…………….

Signature Signature

GBADE Patrice Prof. Gérard L. GBAGUIDI AÏSSÈ

Le Directeur Académique
Date…………………..

Signature

Professeur Dominique K. SOHOUNHLOUE


INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

DEDICACES

 A mon feu Père GBADE HOUANOU et ma Mère NOUMONVI

Philomène

 A mes Frères GBADE Vincent et GBADE Lucien

 A madame AYIZANNON Clarisse


INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

REMERCIEMENTS

Gloire à Toi, DIEU Tout Puissant. Toi qui es Amour Infini, Source de
Lumière, d’Intelligence et de Sagesse. Toi qui, à maintes reprises, m’as relevé et
m’as donné la force d’avancer, ce travail est le Tien. Qu’il soit un instrument de
l’avènement de Ton royaume sur terre.

Ce travail a été effectué au Laboratoire des Matériaux et Structures


(LAMS) de l’Ecole Supérieure de Génie Civil VERECHAGUINE AK. Je tiens à
remercier de tout mon cœur mon maitre de mémoire, le Directeur, Professeur
Gérard Léopold GBAGUIDI AЇSSE, Professeur titulaire / CAMES pour nous
avoir accepté d’une part dans son équipe de recherche et d’autre part pour son
encadrement scientifique mais aussi pour sa disponibilité. Nous sommes très
reconnaissants pour son aide et ses conseils de qualité toujours portés de
manière claire.

Ensuite nous adressons également nos sincères remerciements au Docteur


HOUEHANOU Ernesto, Maître de conférences / CAMES pour ses matériels
de travail qu’il a mis à notre disposition, pour ses conseils et pour ses
enseignements.

Nos sincères remerciements à l’ingénieur MICHOZOUNNOU B.


Robert pour son encadrement, sa disponibilité, son suivi et pour ses
enseignements durant toute la période du stage. Merci du fond du cœur.

Une pensée spéciale à mes parents, frères et sœurs pour l’intérêt porté à
ces travaux de master professionnelle. Puisse le Seigneur vous le rende aux
centuples. Qu’il vous accorde la joie et le bonheur nécessaire tout au long de
votre vie.

Nous remercions tout le corps professoral de l’ESGC VAK pour leurs


différents enseignements ainsi que leurs multiples conseils.
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

À tous mes amis et camarades de la 10ème promotion pour avoir constitué


la plus belle famille; l’entraide et la solidarité sont des qualités qui ont rendu très
intéressante la formation.

Nos remerciements vont de même à l’endroit de toutes personnes ayant


contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de ce travail ; il s’agit de
parents, amis et connaissances ainsi que tous mes collègues promotionnaires.
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

HOMMAGES AU JURY

Monsieur le Président du Jury,


Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de
présider le jury de notre mémoire.

Hommages respectueux

Mesdames et Messieurs les membres du jury,


Vous nous faites un grand honneur en acceptant de juger ce travail. Nous
sommes persuadées que vos remarques et critiques contribueront grandement à
l’amélioration de la qualité scientifique du travail.

Hommages respectueux
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

NOTATIONS ET SYMBOLES
MPa : Méga Pascal ;

kN : Kilo Newton ;

N: Newton ;
EL : Module d’élasticité longitudinal ;

fe : Limite d’élasticité ;

b largeur (mm ou m) ;

f flèche (mm) ;

h épaisseur ou hauteur (mm ou m) ;

k coefficient ou facteur (accompagné d’indice) ;

t temps, durée de chargement ou période d’essai (s, mn ou h) ;

E module d’élasticité ou de Young (MPa) ;

G module de cisaillement (MPa) ;

H Humidité interne ou teneur en humidité interne ou teneur en eau


(%) ;

L longueur (mm ou m) ;

σ contrainte normale (MPa) ;

D60 diamètre de particule qui correspond à 60% de passant ;


D10 diamètre de particule qui correspond à 10% de passant ;
Cu coefficient d’uniformité;

Cc coefficient de courbure ;

mm millimètre;

éq équilibre hygroscopique ;
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

L direction longitudinale ;

PAR Poutre Armée de Rônier sans traitement ;

PARCC Poutre Armée de Rônier avec traitement au ciment colle ;

PARB Poutre Armée de Rônier avec traitement au Bitume ;

PARF. Poutre Armée de Rônier avec traitement au Flintkote;

CO2 dioxyde de carbone ;

moy moyenne ;

m mètre

Liste des Photos


INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Photo N°1 : Jeune plant de rônier...............................................................................................7


Photo N°2 : Plant de rônier adulte..............................................................................................7
Photo N°3 : Fruit mur du Borassus.............................................................................................9
Photo N°4 : Fruit non mur du Borassus......................................................................................9
Photo N°5 : Vue de dessous d’un plancher en bois montrant la disposition des poutres en bois
de Borassus...............................................................................................................................22
Photo N°6 : Utilisation du bois de Borassus pour la construction de l’habitat.........................23
Photo N°7 : Dispositif des essais de compression....................................................................31
Photo N°8 : Dispositif des essais de flexion 4 points...............................................................31
Photo N°9 : Série de tamis........................................................................................................41
Photo N°10 : Vues montrant l’essai de compression sur le béton............................................53
Photo N°11 : Vues montrant l’essai de compression sur le béton............................................53
Photo N°12 : Armature végétale de rônier sans traitement......................................................56
Photo N°13 : Armature végétale de rônier traitée au flintkote Be3..........................................57
Photo N°14 : Coffrage du béton armé aux armatures végétales de rônier traitée au flintkote. 57
Photo N°15 : Pot de Flintkote Be3............................................................................................57
Photo N°16 : Armature végétale de rônier traitée au pain de bitume chauffé..........................58
Photo N°17 : Paquet de ciment colle permafix.........................................................................59
Photo N°18 : Armature végétale de rônier traitée au mortier de ciment colle..........................59
Photo N°19 : Coulage des poutres............................................................................................60
Photo N°20 : Vibrage des poutres.............................................................................................60
Photo N°21 : Eprouvette de poutre PAR..................................................................................61
Photo N°22 : Eprouvette de poutre PARB................................................................................61
Photo N°24 : Ajustement du comparateur................................................................................63
Photo N°25 : La rupture des poutres.........................................................................................63
Photo N°26 : Stockage des poutres après écrasement..............................................................63
Photo N°27 : Extraction du bois de rônier sans traitement.......................................................64
Photo N°28 : Echantillon de bois de rônier extrait du béton et à étuver...................................64

Liste des Figures


Figure N° 1: Le façonnage des lattes.......................................................................................16
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Figure N° 2: Illustration de la morphologie du stipe à travers sa coupe longitudinale et


transversale pour le mâle et la femelle......................................................................................17

Figure N° 3: Multiple usage du rônier.....................................................................................21

Figure N° 4 : Claquage du composite Béton-Borassus suite au gonflement du bois de


Borassus....................................................................................................................................28

Figure N° 5: Rupture d’adhérence du composite Béton-Borassus suite au retrait du bois de


Borassus....................................................................................................................................28

Figure N° 6: Opération de quartage.........................................................................................35

Figure N° 7: Courbe d’analyse granulométrique du gravier...................................................37

Figure N° 8: Série de tamis......................................................................................................41

Figure N° 9: Courbe d’analyse granulométrique du sable.......................................................42

Figure N° 10: Mesure de l’affaissement au cône d’Abrams....................................................51

Figure N° 11: Coupe longitudinale et transversale d’une poutre d’essai................................62

Figure N° 12: Résultat quantitatif issus des essais flexion des poutres PAR..........................67

Figure N° 13: Résultat quantitatif issus des essais flexion des poutres PARCC.....................68

Figure N° 14: Résultat quantitatif issus des essais flexion des poutres PARF........................70

Figure N° 15: Résultat quantitatif issus des essais flexion des poutres PARB.......................71

Figure N° 16: Histogramme de variation des paramètres des essais de flexion......................73

Liste des tableaux


Tableau 1.0.1: Classification du genre Borassus.......................................................................5

Tableau 1.0.2: Les différents usages des éléments de l’espèce...............................................13


INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Tableau 2.0.1: Granulométrie sur le gravier roulé du Mono...................................................36

Tableau 2.0.2: Granulométrie du sable lagunaire....................................................................42

Tableau 2.0.3: Récapitulatif des caractéristiques des granulats..............................................44

Tableau 2.0.4: Récapitulatif du dosage des matériaux............................................................49

Tableau 2.0.5: Récapitulatif des mesures d’affaissement au cône d’Abrams.........................51

Tableau 2.0.6: Essai de compression sur les éprouvettes cylindriques à 7 jours....................54

Tableau 2.0.7 : Essai de compression sur les éprouvettes cylindriques à 14 jours..................54

Tableau 2.0.8: Essai de compression sur les éprouvettes cylindriques à 21 jours...................54

Tableau 2.0.9: Essai de compression sur les éprouvettes cylindriques à 28 jours..................55

Tableau 2.0.10: Moyenne de l’essai de compression sur les éprouvettes...............................55

Tableau 3.0.1: Récapitulatifs des valeurs des essais des éprouvettes PAR.............................66

Tableau 3.0.2: Récapitulatifs des valeurs des essais des éprouvettes PARCC........................68

Tableau 3.0.3: Récapitulatifs des valeurs des essais des éprouvettes PARF...........................69

Tableau 3.0.4: Récapitulatifs des valeurs des essais des éprouvettes PARB..........................71

RESUME
Le présent document porte sur « L’incidence du taux d’humidité sur le
comportement du borassus dans le béton ». Au début de cette étude, les essais
de caractérisation des matériaux utilisés sont réalisés (sable lagunaire de nokoué,
gravier roulé du mono, le béton et le rônier abattu). Après une formulation du
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

béton par la méthode de DREUX – GORISSE, il a été procédé d’une part au


traitement des armatures végétales de Borassus au liant hydraulique
d’imperméabilisation (Ciment colle, Bitume et le Flintkote Be3) et d’autre part à
la confection de douze (12) poutres à raison de trois (03) poutres par catégories
de traitement. A 28 jours, les poutres ont été soumises à l’essais de flexion
quatre (4) points jusqu’à la rupture, les flèches à mi- portée étant enregistrées au
moyen de comparateur au cours de l’essai. Pour chaque type de poutres nous
avons déterminé la charge de 1ère fissuration, la charge de rupture, et la
variation du taux d’humidité pour l’ensemble des catégories de poutre.

L’analyse de tous les résultats obtenus nous a permis de conclure que : le


traitement avec des produits imperméabilisant tels que le flintkote ou le bitume
permet l’amélioration de la résistance par la stabilisation dimensionnelle via
celle du taux d’humidité des armatures végétales de borassus et son optimisation
à travers l’application du ciment colle

Mots clés : flexion, Bitume, Flintkote, Fissuration, Rupture.

ABSTRACT

This document focuses on "The effect of humidity on the behavior of


borassus in concrete". At the beginning of this study, the characterization tests
of the materials used are carried out (lagoon sand of nokoué, gravel rolled from
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

the mono, concrete and frame). After a formulation of the concrete by the
method of DREUX - GORISSE, it was proceeded to the treatment of the
vegetable reinforcements of Borassus and the confection of twelve (12) beams at
the rate of three (03) beams by categories. At 28 days, the beams were subjected
to the four (4) point bending tests until failure, the arrows at mid-range being
recorded by means of comparator during the test for each type of beams we
determined the load of 1st cracking, the load of rupture, and the variation in
humidity after the test is determined for all categories of beam.

The analysis of all the results obtained allowed us to conclude that: the
treatment with waterproofing products such as flintkote or bitumen improves the
resistance by dimensional stabilization throught that of the moisture content of
the ronier wood reinforcements and its optimization throught the application of
cement adhesive.

Key words: Bending, Bitumen, Flintkote, Cracking, Breaking up.

SOMMAIRE
DEDICACES.....................................................................................................IV
REMERCIEMENTS..........................................................................................V
HOMMAGES AU JURY................................................................................VII
NOTATIONS ET SYMBOLES....................................................................VIII
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Liste des Photos..................................................................................................X


Liste des Figures................................................................................................XI
Liste des tableaux.............................................................................................XII
RESUME.........................................................................................................XIII
ABSTRACT....................................................................................................XIV
SOMMAIRE....................................................................................................XV
INTRODUCTION GENERALE.......................................................................2
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE..........................................5
1.1/ LE BORASSUS AETHIOPUM MART..............................................................................5
1.2/ Association béton-armatures végétales..................................................................................24
1.3 : Problématique........................................................................................................................28
1.4/ OBJECTIFS ET HYPOTHESES DU TRAVAIL.................................................................29
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES.............................................31
2.1- Matériel...............................................................................................................................31
2.2- Méthodes.............................................................................................................................45
2.2.3 Caractérisation du béton formulé.....................................................................................50
2.3.3 Résultats de l’essai de compression......................................................................................53
2.2- Traitement hydrofuge sur les surfaces de contact du rônier...........................................56
2.3- Eprouvette d’essai et évaluation du taux d’humidité.......................................................60
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS........................................66
3.1- Protocole..............................................................................................................................66
3.2- Résultat et interprétation des essais de flexion quatre points réalisés sur les quatre
catégories de poutre........................................................................................................................66
3.3- Récapitulatif des Résultats de mesures physiques............................................................72
CONCLUSION GENERALE........................................................................................................75
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES......................................................................................76
ANNEXES............................................................................................................1
...........................................................................................................................122
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

INTRODUCTION GENERALE

1
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

INTRODUCTION GENERALE

Le développement d’un pays passe aussi bien par la création d’entreprises


(créatrices de richesses) que d’infrastructures routières, industrielles,
hydrauliques etc. La conception et la réalisation de ces infrastructures
nécessitent l’utilisation d’une quantité importante et variée de matériaux. Au
nombre de ceux-ci nous pouvons citer l’acier dont le coût de la tonne ne cesse
de grimper. De facto, le béton armé constitue une part importante des coûts
d’investissement des projets de construction en raison de l’importance financière
de l’acier. Cette préoccupation a dès lors suscité de nombreuses recherches sur
la valorisation de matériaux locaux existants à proximité de tous et capables de
remplacer valablement les aciers dans le béton. Les fibres végétales, l’argile et le
bois sont connus pour leur performance en construction.

L’histoire nous enseigne que, partout où il était disponible en tant que


ressource, le bois a été employé comme matériau de construction en raison de sa
résistance, de son économie et de sa beauté ; sa durabilité a été maintes fois
démontrée. Des anciens temples du Japon et des grandes églises de l’occident,
jusqu’aux innombrables bâtiments construits en Afrique pendant de la période
coloniale, la construction en bois a prouvé qu’elle pouvait résister aux
vicissitudes du temps. C’est dans cette optique que nous avons identifié les
matériaux locaux de construction comme le bois et plus particulièrement, le
Borassus pour le substituer à l’acier dans les constructions légères. Nous
envisageons donc de l’utiliser comme armature dans les éléments de structure en
béton armé afin de réduire le coût de la construction et par ricochet contribuer à
la réduction de l’effet de serre (usage de végétal plutôt qu’industriel émettant du
CO2).

L’objectif général que nous visons est l’utilisation du borassus comme


armature dans le béton. Notre contribution dans le domaine de la construction
civile serait donc d’aider à mieux appréhender le comportement du Rônier dans
le béton en tenant compte du fait que les deux matériaux doivent travailler en
2
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

structure comme un seul. Cela nous amène au regard des études précédemment
faites dans le domaine, à nous intéresser au comportement du composite par
rapport à l’incidence du taux d’humidité sur le comportement du borassus
dans le béton. En effet l’échange d’humidité est une question très sensible
puisse qu’elle est l’un des facteurs déterminants pouvant affaiblir l’adhérence si
nécessaire à la résistance du composite Borassus-béton. Des pratiques
endogènes, on retient que le BORASSUS est utilisé comme élément d’ossature
et de charpente dans l’habitat traditionnel africain donc pouvant être aussi utilisé
dans certaines constructions modernes actuelles. Ainsi, le présent document est
rédigé suivant les trois chapitres qui suivent :

Chapitre 1 : Revue de la littérature

Chapitre 2 : Matériel et méthodes

Chapitre 3 : Résultats et discussions.

3
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

CHAPITRE 1 : REVUE DE LA
LITTERATURE

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1/ LE BORASSUS AETHIOPUM MART

1.1.1- Description générale du Borassus

1.1.1.1- Taxonomie

Le rônier est un arbre des zones guinéo-congolaises, de transition guinéo


soudanienne et du sahel. Cette espèce est originaire des plateaux éthiopiens et
fut découvert par le botaniste ADAMSON vers 1750 au Sénégal qui la baptisa
« ron » comme les Ouolofs, mot qui ultérieurement fut transformé en « rônier ».
Le rônier est cultivé en Afrique soudanienne et soudano-sahélienne, du Sénégal
à la Gambie jusqu’à l’Afrique Oriental et Australe. Le tableau N°1 ci-dessous
présente la classification du genre borassus.

Tableau 1.0.1: Classification du genre Borassus


CLASSIFICATION DU BORASSUS

Règne Végétal

Sous-règne Eucaryotes

Super-Embranchement Cormophytes

Embranchement Spermaphytes

Sous-embranchement Angiospermes

Classe Monocotylédones

Ordre Spadiciflores ou Spathiflorales

Familles Arécacées ou Palmiers

Sous-Famille Borassoïdées

Tribu Borassées

Genre Borassus
5
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Borassus aethiopum Mart.

Borassus deleb Becc.

Borassus dichotomus White.

Espèces Borassus heineana Becc.

Borassus flabellifer L.

Borassus madagascariensis Bojer & Becc.

Borassus sambiranensis Jumelle & Perrier.

Borassus sundaica Becc.

Borassus tunicata Lour.

Borassus akeassii Bayton.

1.1.1.2- Caractéristiques morphologiques

Le rônier est l’un des plus beaux palmiers remarquables de l’Afrique et


ses caractéristiques botaniques se présentent comme suit :

1.1.1.2.1- Les racines


Le système racinaire du rônier est très développé. Cela lui permet de
pomper une grande quantité d’eau qui sera stockée dans le tronc encore appelé
stipe. Ces racines de type faxiculé sont situées à une très faible profondeur et
sont groupées près du stipe.

1.1.1.2.2- Le stipe
Le rônier est un arbre à port érigé qui a un stipe droit, lisse et gris. Le
tronc atteint 20 à 25 m de hauteur. Le diamètre à la base varie entre 50 à 70 cm.
Le stipe à l’âge adulte présente 1, 2 ou 3 renflements suivant l’âge. Le premier

6
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

débute entre 7 et 9 mètres de hauteur et peut se prolonger jusqu’à 10 ou 11


mètres à 20 ou 30ans, le deuxième vers 90ans et le troisième à 120ans.

Photo N°1 : Jeune plant de rônier. Photo N°2 : Plant de rônier adulte.
Source : Robert MICHOZOUNNOU Source : Robert MICHOZOUNNOU
Année 2019 Année 2019

1.1.1.2.3- Les feuilles

Le rônier est un arbre à feuillage persistant. Les feuilles sont


flabelliformes, en large éventail et palmées qui peuvent atteindre 3 à 4 mètres
d’envergure. Elles sont réparties tout au long de la tige chez les jeunes plantes.
Chez l’arbre adulte, les feuilles sont regroupées au sommet du stipe en un
bouquet plus ou moins développé. Toute l’année l’arbre produit des jeunes
feuilles qui repoussent vers l’extérieur les vielles.

1.1.1.2.4- Le limbe

Le rônier possède un limbe en éventail et plissé découpé en unités


individualisées. La longueur maximale du limbe est de 1,80m. Il est constitué de
70 à 80 segments fortement effilés, verts luisants, groupés au sommet du pétiole
et soudés entre eux sur la moitié de la longueur.

7
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.1.1.2.5- Les pétioles

Les pétioles sont plats sur la partie supérieure et connexe sur la partie
inférieure. Ils sont parcourus d’épines sur les bords. Le pétiole mesure 1.5 à 2m
de longueur. Les jeunes écorces sont couvertes des restes de pétioles gris de 30 à
40cm de longueur qui vont se désagréger au fil du temps pour donner une écorce
grise et lisse.

1.1.1.2.6- Les inflorescences et leurs fleurs

Le Borassus aethiopum est un arbre dont les inflorescences sont


insérées à la base des feuilles (inflorescences axillaires). Le rônier fleurit
plusieurs fois dans l’année.

Les inflorescences mâles sont des spadices épais longs de 300cm à


port pendant et ramifié, enveloppés de plusieurs spathes incomplètes. Les
spathes dures et ligneuses ne sont jamais vivement colorées. Les fleurs mâles
sont composées chacune de trois sépales, de trois pétales et de plusieurs
étamines avec des pistils courts et stériles. Le pollen est très abondant.

Les inflorescences femelles sont des épis non ramifiés et courts. Elles
mesurent environ 180cm de longueur. Les fleurs femelles sont sessiles en ordre
spirale ou distique. Le périanthe est formé de 2 x 3 pièces membraneuses ou
scarieuses libres ou soudées. Ces fleurs sont courtes de 1 cm de longueur non
ramifiées avec un ovaire sycarpe et un seul ovule par loge. La pollinisation des
fleurs se fait par les insectes.

1.1.1.2.7- Le fruit

Les fruits sessiles sont regroupés en épis serrés de 40 à 50 pesant 25 à


50kg. Ce sont des drupes ovoïdes ou globuleuses, lisses, de 15 à 20 cm de
diamètre. Ces fruits vert-foncé au début deviennent rouge-orangé ou jaune-
marron quand ils sont mûrs. Le mésocarpe du fruit est fibreux et charnu. Il
8
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

contient un, deux ou trois noyaux de 5 à 8 cm de diamètre chacun. Le fruit


contient une à trois graines. La graine est à albumen caverneux, blanc, corné et
protégé par une coque épaisse et ligneuse.

La fructification du rônier est étalée sur un temps et commence en


Avril-Mai. Les fruits murs s’observent sur l’arbre durant toute l’année et
dégagent une forte odeur de térébenthine.

Photo N°3 : Fruit mur du Borassus. Photo N°4 : Fruit non mur du Borassus.
Source : AHOUANDJINOU A., 2009 Source : Robert MICHOZOUNNOU

1.1.2- Ecologie du borassus

D’après les études de LUBEIGHT, le Borassus aethiopum est un arbre


d’une grande plasticité capable de résister à la sécheresse comme à l’humidité
ou à l’inondation, de s’adapter apparemment à tous les types de sols et de
résister aux violentes intempéries.

On trouve le rônier sur les sols sablo-limoneux ou sur des sols


alluvionnaires dont la nappe phréatique n’est pas très profonde et sous des
pluviométries annuelles de l’ordre de 400 mm à 1600 mm. Il se tient
indifféremment dans des dépressions inondées, dans des terrains marécageux, au
bord des fleuves et des rivières.
9
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

C’est un arbre qui indique la présence d’eau mais qui craint l’inondation
prolongée. Le rônier supporte une température de 25 à 35°C. Le développement
des rôniers nécessitant une lumière intense, ils forment parfois la lisière des
forêts denses.

On le retrouve par contre rarement sur des sols noirs. Ces meilleurs sites
sont les meilleurs sols agricoles d’où sa fréquente association avec les cultures.
De ce fait, les défrichements pour l’agriculture constituent une menace pour la
survie du rônier.

1.1.3- Les grandes régions de culture en Afrique

Le Borassus aethiopum est l’un des palmiers les plus répandus et les plus
caractéristiques des zones soudaniennes.

Les peuplements les plus septentrionaux se trouvent en Mauritanie près de


l’océan, autour des dépressions dont le fond est occupé par des terrains salés, au
milieu des dunes de Trarza.

Au Sénégal, on trouve d’importantes rôneraies dans les régions de


Casamence, Sine Salom et Thies, Djougoutes, Affiniam, Adeane.

D’autres importantes rôneraies se trouvent dans la vallée de Karako,


affluent du Sénégal au sud de la Mauritanie et du Mali sur les terrains
d’alluvions, du Sénégal, du Niger et de leurs affluents.

En Guinée, le rônier disparaît des contreforts du massif Fouta-Djallon et


ne réaparaît qu’à Dabola à l’est de Mamou.

Au Niger, le rônier est abondant le long des alluvions du fleuve et dans les
dépressions humides appelées « Dallol ».

Au Cameroun, on le retrouve en zone soudanienne, le long de la Bénoué,


du Faro, de la Vina, sur les bords de la Kadei et surtout de la Sanaga.

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Les peuplements de Pire, Goureye, de Joal, du Niokolo, Foba, de la région


de Kayes, de la vallée du fleuve Baoulé au Mali et du Niger jalonnent la limite
septentrionale.

Les peuplements mauritaniens et ceux du bord du Sénégal sont en dehors


de l’aire normale du rônier. La limite sud du rônier suit la lisière de la forêt
dense.

En Côte d’Ivoire, il existe jusque dans la région de Tiassalé à moins de


120km de la mer, dans les savanes pyrophiles de l’extrème pointe de Baouflé.

D’après HOUANKOUN, les principaux peuplements de rônier en


particulier le Borassus aethiopum au Bénin sont :

- Ceux de Goroubi, de Loumbou-Loumbou, de Pékinga, de Monsey dans la


commune de Karimama dans le département de l’Alibori;
- Ceux de Matéri dans l’Atacora ;
- Ceux bordant le cours d’eau de Kérou dans l’Atacora et de Sinendé dans
le Borgou ;
- Ceux situés le long du fleuve Ouémé qui fait la limite entre Savè et
Glazoué et dans les villages environnants du fleuve dans le département
des collines ;
- Ceux de Sè et d’Adjaha dans le Mono et
- Ceux de Cococodji-Pahou dans l’Atlantique.

1.1.4- Importance et utilité du borassus

Le Rônier est l’une des essences les plus utilisées dans les zones
sahélienne et soudanienne d’Afrique. Il engendre des aspects historiques et
socioculturels de certains peuples, il dispose d’une importance économique et
écologique dont les incidences contribuent à la satisfaction des besoins des
peuples. La Rôneraie a de tout temps joué un rôle très important dans la vie des

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

collectivités riveraines qui l’utilisent quotidiennement. Le rônier est donc une


espèce à usage multiple dont l’importance varie selon les pays et les cultures.
Les usagers admettent de façon unanime que toutes les parties de l’essence sont
utilisées.

1.1.4.1- Qualité du bois

Le bois de rônier fait partie des bois de première qualité pour la


construction. Il résiste aux termites et aux champignons. C’est un bois
imputrescible. Il se scie mal et est très difficile à raboter ou à poncer à cause de
sa structure fibreuse mais se fend bien pour donner des lattes. Ces lattes sont
généralement de forme triangulaire ou trapézoïdale et marquées souvent par un
signe de façonnage hâtif.

Aujourd’hui, en Gambie, en Guinée Bissau et une partie de la Guinée


Conakry, tous les chevrons de construction sont en bois de rônier.

Les études faites au musée d’histoire de Gorée (Sénégal) attestent que


l’usage du bois de rônier date du néolithique, ce qui prouve d’ailleurs son
utilisation pour la construction de certains forts coloniaux y compris la maison
des esclaves de Gorée édifiée en 1576.

Le quai de voyage sans retour à travers lequel plus de 20.000.000


d’esclaves sont passés a été réalisé en bois de rônier. Pour GIFFARD, le rônier
constitue en Afrique l’un des meilleurs bois de service dans la zone sahélo-
soudanienne. Aussi, dès l’arrivée des européens, les peuplements de rôniers
situés à proximité des agglomérations ont-ils été surexploités pour des besoins
locaux.

1.1.4.2- Les formes d’utilisation des éléments de l’espèce

Le Borassus est l’une des essences les plus utilisées dans les zones
sahélienne et soudanienne d’Afrique. Source de produits ligneux, alimentaires et
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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

médicinaux, cette essence est considérée comme un don de la providence dans


les zones aux conditions climatiques difficiles.

Ces usages sont multiples. Le tableau N°1.0.2 résume les différents


usages des différents éléments de l’espèce

Tableau 1.0.2: Les différents usages des éléments de l’espèce

ELEMENTS USAGES

Elles servent à la confection des filets. Les radicelles sont grillées


et mangées. La décoction des radicelles lutte contre les troubles
respiratoires et est donnée comme boisson aux nouveau-nés. La
Les racines
décoction des racines est utilisée comme remède contre les
ténias. Elle soigne les oedèmes, les maux de ventre, les maux de
gorge, la constipation, la bronchite la syphilis et serait un bon
vomitif.

Le tronc au-dessous du renflement sert :à la construction des toits


des maisons et cases, de charpente, des portes et fenêtres, de
piliers et traverses de ponts, à la construction de hangars, poteaux
de clôture, à la construction des pistes pour les parties inondées,
de support des mûrs, à la fabrication de pirogues et les meubles,
de bois de feu, de ruches d'abeilles pour les troncs creux, de
Le Stipe
sièges dans les places publiques, d'abri pour les animaux
domestiques. Le renflement et le dessus du renflement
pourrissent ou sont brûlés par les cultivateurs.

Clôture, bois de feu, balai, gouttière pour recueillir la sève, leurs


fibres servent à corder des calebasses fêlées, leurs nervures
Les Pétioles
servent à fabriquer des cordes.

Confection de nattes, paniers, corbeilles, sacs, cadre de tamis,


éventails, chapeaux, balais, etc. toiture des cases, confection de

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Les Feuilles palissades, fabrication de cordes, de nasses, de filasses utilisées


pour les bains corporels et le lavage d'ustensiles domestique et
comme combustible

La base du bourgeon terminal communément appelée "chou


palmiste" est comestible crue ou cuite. Le bourgeon est utilisé
Le Bourgeon
pour attacher les ruches d'abeille.

Le jeune albumen du fruit vert est une gelée nourrissante très


appréciée. A maturité, le mésocarpe peut être consommé cru,
grillé ou bouillie mélangée à du sucre ou à du miel. Ce
mésocarpe est un stimulant et une sorte de "sérum antitétanique".
Les Fruits Il est très efficace contre les parasitoses intestinales.

Le cotylédon de la noix en germination est spongieux, onctueux


et succulent. Si la noix en germination n'est pas prématurément
exploitée, il se développe une jeune plantule dont la première
feuille souterraine est charnue, tendre, et très nourrissante.
Le Noyau
La coque du noyau est utilisée dans l'artisanat et comme bois de
feu.
La Résine Elle favorise la poussée dentaire chez les enfants.

Sucrée ou alcoolisée, elle est une boisson très appréciée. Elle est
un bon stimulant, et présente des propriétés aphrodisiaques. Elle
La Sève lutte également contre la méningite, les maux de ventre, les maux
d'yeux, les gales, elle soigne la nouvelle plaie et la maladie de
tortue chez les enfants.
Les Fleurs Leur poudre est utilisée pour assaisonner la sauce du tôt. Elle est
mâles aussi mélangée avec le beurre de karité pour guérir les escarres.
Elles sont utilisées dans le traitement des maladies sexuelles.

Source : Document technique sur la problématique de la gestion durable du


rônier dans la sous-région Ouest-africaine

Auteur : DIALLO et al, 1998

1.1.5- L’exploitation du bois

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

L’exploitation du bois de borassus dans les régions de peuplement est


encore de type artisanal aux moyens d’outils de fabrication locale par une main
d’œuvre à vocation agricole. Elle passe par l’abattage, le tronçonnage, le
fendage du stipe et la production des lattes (Voir en annexe, l’organigramme
l’explicitant).

1.1.5.1- L’abattage

L’abattage des palmiers rôniers est une opération très simple, réalisée par
une ou deux personnes équipées d’une hache et d’une corde. C’est une opération
qui peut durer 5 à 10 minutes. Elle se pratique le plus souvent à un mètre du sol
pour des raisons de moindre fatigue et non pas à cause de difficultés techniques
ou de grande dureté du bois.

1.1.5.2- Le tronçonnage

Après l’abattage de l’arbre, on procède à une découpe de tronçonnage


ayant pour but d’éliminer la partie supérieure du stipe qui n’a pas de valeur
commerciale. Pour les palmiers rôniers, cette découpe a lieu en dessous du
renflement ou « ventre » de l’arbre. Au niveau du renflement, la couche externe
dure et imputrescible est très mince et de l’ordre d’un centimètre en moyenne.
La partie du tronc utilisable a une longueur moyenne de 7 à 8 mètres. La
longueur minimale constatée est de 5 mètres et celle maximale est de 10 mètres.

1.1.5.3- Le fendage du stipe

Le débit est l’opération qui consiste à fendre le stipe en plusieurs


morceaux constituant des lattes. Théoriquement ce débit se fait par quartiers. En
pratique, le stipe est divisé en 4, 5, 6 ou 7 lattes en fonction du diamètre à la
base du stipe. Les études faites dans la rôneraie de Dallol Maori au Niger
révèlent que la circonférence moyenne est de 128 centimètres avec un minimum

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

de 80 centimètres et un maximum de 155 centimètres. La méthode de fendage


utilisée de façon artisanale est la suivante :

- entailles à intervalles réguliers sur toute la longueur du stipe, à coup de


hache,
- mise en place et enfoncement de coins métalliques dans les entailles,
- enfoncement de coins en bois entre les coins métalliques de façon à
élargir les entailles et provoquer la fente de la couche externe dure du
stipe,
- coupe à la machette des fibres internes molles. (Récit des exploitants
forestiers de KPOMASSE, Atlantique, Bénin)

1.1.5.4- La production des lattes

Etant donné que seule la couronne extérieure du stipe présente une valeur
mécanique, seule cette partie du tronc a une valeur commerciale. La production
des lattes consiste donc à retirer les fibres internes molles de façon à laisser la
couche externe dure et imputrescible.

Figure N° 1: Le façonnage des lattes


Source : Mémoire d’ing de conception ; Daniel AGOSSOU ; 2008.
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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.1.6- Propriétés physiques et mécaniques du borassus

Le bois de borassus est un bois au cœur tendre. Par sa morphologie, seule


la couronne extérieure du stipe présente une valeur mécanique. La partie
centrale est spongieuse et pourrit rapidement. Elle est de très faible densité.

La couronne extérieure de très forte densité a une épaisseur de 7 à 8 cm


chez les borassus mâles et de 4 à 5 cm chez les femelles. La figure ci-dessous
montre la morphologie du stipe à travers sa coupe longitudinale et transversale
pour le mâle et la femelle.

Figure N° 2: Illustration de la morphologie du stipe à travers sa coupe longitudinale et


transversale pour le mâle et la femelle
Source : Mémoire d’ing de conception ; Daniel AGOSSOU ; 2008.

La particularité de la couronne extérieure est sa forte densité, sa résistance


aux termites et aux xylophages marins. D’après CABANNES et al, cette
affirmation n’a pas été contradictoire aux expérimentations effectuées par la

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INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

division du bois du laboratoire national de Génie civil de Lisbonne pour évaluer


la résistance naturelle aux attaques des xylophages marins et aux termites.

Au bout d’un an et demi et plus d’immersion, il remarque que le bois est


exempt de tout attaque de xylophages marins. Il confirme alors qu’il fait partie
des bois traditionnellement acceptés ou localement utilisés pour les travaux
portuaires et la construction navale.

Pour proposer alors l’utilisation du Borassus comme matériau de


construction, il est primordial d’en saisir ses caractéristiques et ses propriétés
intrinsèques. Les travaux de recherche dans le but de la détermination des
caractéristiques chimiques, physiques et mécaniques sont très peu.

Selon GUITARD (2008), à travers une correspondance à nous adresser,


s’est intéressé à la détermination de quelques caractéristiques.

AHONOU et al (2004), KANTCHEDE et al (2005), dans leurs travaux de


recherches sous la direction de GBAGUIDI A. G. sur le matériau bois en
particulier le bois de Borassus se sont intéressés à cette étude. Ils se sont
seulement intéressés à la détermination du point de saturation des fibres
moyennes, du module d'élasticité longitudinal moyen, de la contrainte de rupture
moyenne en flexion statique, de la contrainte de rupture moyenne en
compression parallèle, de la densité moyenne, du retrait volumique total moyen.

Les résultats présentés par AHONOU et al, (2004) ne sont pas


contradictoires à ceux de KANTCHEDE et al, (2005) à un taux d’humidité de
20% du matériau. Mais GUITARD (2008), dans ses travaux a pu Détermine
quelques caractéristiques pour le Borassus aethiopum. BARMINAS et al,
(2006) sont allés plus loin en s’intéressant à la composition chimique du
Borassus aethiopum. Ainsi, de leurs études, il ressort que le Borassus aethiopum
contient 0,08% de cendres, 0,18% de protéines brutes, 0,26% la fibre brute,
0,09% du total des lipides, et 26,18% amylose.

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Guitard cité par Abdel BOUSSARI (2008), [5] a réussi à déterminer quelques
caractéristiques mécaniques du borassus à un taux d’humidité d’environ 16%
que voici :

Tableau 1.0.3: Propriétés mécanique et physique du bois de borassus

Dimensions
Caractéristiques mécaniques D’éprouvette de valeurs
déterminées borassus utilisé

Infradensité 0,69 g/cm3


10 x 10 x 20 cm3

Coefficients Radial 2,45%

de
Tangentiel 2,37%
gonflement

Coefficients Radial 20 x 20 x 20 cm 5,16%

de
tangentiel 6,16%
rétractabilité

Module de Young 14689,91±2487,8MPa

Flexion en
Cote de raideur 46,50±12,69%
trois (03)
112,15±13,62 MPa
Résistance à la
points
rupture

16739,07 ± 1145,19
Module de Young
20 x 20 x 340 MPa
Flexion en
Cote de raideur 46,50±12,69%
cm3
trois (03)
Résistance à la
points 62,40±4,74 MPa
rupture

Source : Typologie de l’espèce végétale et état des connaissances sur son


utilisation endogène comme bois d’œuvre (AGOSSOU, 2008).

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.1.7- Disponibilité du bois au Bénin

Une étude faite par AGOSSOU (2008) [11] sur la typologie de l’espèce
Végétale Borassus et l’état des connaissances sur son utilisation endogène
comme bois d’œuvre révèle que les populations dans la zone d’étude qui est le
sud du Bénin reconnaissent que l’arbre est disponible. Le tableau illustre les
témoignages des populations.

Tableau 1.0.4: Disponibilité du bois au Bénin


Porto Novo Ouidah Savè Abomey Ensemble
Disponible 77,78% 90% 58,33% 56,53%
Pas 100% 22,22% 10% 41,67% 43,47%
disponible
Source : Typologie de l’espèce végétale et état des connaissances sur son
utilisation endogène comme bois d’œuvre (AGOSSOU, 2008).

Les études de HOUANKOU, (2004) [16] sur l’importance


socioéconomique du Borassus aethiopum à travers les différents usages et la
commercialisation de quelques sous-produits au Bénin révèle que le bois de
Borassus aethiopum est beaucoup plus utilisé dans la confection des charpentes.
Le tableau 1.0.5 ci-dessous présente ses résultats.

Tableau 1.0.5: Proportion de bois de borassus pour la confection des toitures au Bénin
Pourcentage des ménages par département
Mon Alib Dong Couf Coll Atac Atlan Zou Borgou
Ronier 96.7 60 40 36.7 30 23.3 20 13.3 3.3
Ronier
+ - 23.3 30 - 6.7 3.3 - - -
autres
Autre 3.3 16.7 30 63.3 63.3 73.4 80 86.7 96.7
Total

Source : Importance socioéconomique du Borassus : Usage et commercialisation de quelques


sous-produits, mémoire de DEA ; HOUANKOU, [2004]

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.1.8- Utilisation du Borassus comme armature végétale dans le Béton


(Quelques exploitations endogènes)

1.1.8.1- Son exploitation générale

Figure N° 3: Multiple usage du rônier


Source : Document Technique sur la problématique de la gestion durable du rônier dans la
sous-région Ouest –Africaine (DIALLO et al, 1998)

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INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.1.8.2- Son utilisation en tant que poutre

Les bâtiments de l’époque coloniale de nos vielles habitations comme à


Porto-Novo, Ouidah et Abomey ont des planchers en matériau bois. La
technique de réalisation de ces planchers utilise des poutres en bois de Borassus
et des planches en bois d’Iroko. Ces poutres en bois de borassus sont disposées à
des intervalles réguliers comme le montre la photo N° 1.1.2 ci-dessous. Les
espacements remarqués sont : 1m, 0,95m, 0,85m, 0,7m 0,6met 0,55m. Sur ces
poutres reposent des planches d’iroko.

Poutre en bois
de borassus

Planche en
bois d’iroko

Photo N°5 : Vue de dessous d’un plancher en bois montrant la disposition des poutres en
bois de Borassus
Source : Mémoire d’ing de conception ; Daniel AGOSSOU ; 2008.

1.1.8.3- Son utilisation en tant qu’élément de raidissement

L’expérimentation a eu lieu en 1996 suite à une demande de MÄNTELE


ENWEANI B., un ressortissant Allemand résidant au Bénin et professeur de
langue qui pour des raisons de santé, il ne lui était pas recommandé de vivre
dans une villa utilisant la technologie béton-acier. Elle s’est dans ce cadre
rapprochée du cabinet SECCARTS dont le directeur est GBAGUIDI A. . La
forme architecturale à elle proposée était l’architecture de terre dont les murs
sont en blocs de terre comprimée et les éléments de structure utilise la
technologie béton-bois plus particulièrement le bois de Borassus aethiopum. La
description se présente comme suit :

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

- la fondation est faite de gros béton uniquement


- les murs en élévations sont en terre stabilisée au ciment
- pas de revêtement en enduit de ciment, mais les joints sont tirés pour faire
ressortir l’esthétique des briques
- la couverture est faite en tuiles ondulées reposant sur une charpente
constituée de ferme en bois d’acajou
- les poteaux de raidissement sont armés de bois de Borassus (voir photos)

Armature en bois
de rônier pour les
raidisseurs

Photo N°6 a : Utilisation du bois de Borassus pour la construction de l’habitat.


Source : Mémoire d’ING de conception ; Daniel AGOSSOU ; 2008.

Armatures végétales
(borassus)

Photo N°6 b : Villa réalisée avec de la terre stabilisée et du béton armée de borassus.
Source : Mémoire d’ING de conception ; Daniel AGOSSOU ; 2008.
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INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.2/ Association béton-armatures végétales

1.2.1- L’armatures végétales Borassus

Pour proposer l’utilisation du Borassus comme armature dans le béton de


construction, il est primordial d’en saisir les caractéristiques et les propriétés
intrinsèques. Les tissus des tiges Rônier sont composés de fibres cellulosiques
qui expliquent sa grande résistance. Dans un article publié en 2001, GHAVAMI
[6] recense quelques-unes des études sur la microstructure et les propriétés
générales du Borassus. On y explique que la distribution des fibres est plus
uniforme à la base de la tige qu’au sommet. C’est donc à cet endroit que la paroi
est la plus dense, épaisse donc la plus résistante. Ceci peut s’expliquer par le fait
que l’arbre doit supporter son propre poids.

Cette uniformité de la distribution des fibres, gage de la résistance du


Borassus ne peut se conserver si l’eau s’y introduit. C’est donc le taux
d’humidité qui définira la qualité des propriétés mécaniques du Rônier. Il a été
observé que les propriétés mécaniques sont optimales lorsque les tiges, après
séchage, ont un taux d’humidité situé inférieur à 20%. De façon générale,
HIDALGO (2001) [7] affirme que plus les conditions d’humidité ne sont pas
élevées, moins les propriétés du bois ne pas sont bonnes. Tout comme le bois, le
Borassus subit un retrait dû au séchage après que l’on ait coupé la tige.

1.2.2- L’influence de l’humidité sur l’armature de Borassus

Il est bien connu que l’adhérence entre les tiges d’armature végétale
et le béton est l’une des principales limites de la technologie des bétons armés
d’armature végétale. S’appuyant sur les travaux réalisés par Shui (1990), Raj
(1995) [8] on note que l’adhérence moyenne observée entre plusieurs espèces de
bambou et le béton est de l’ordre de 0.25 à 0.5 MPa. Et que, Kankam et Perry
(1989) [8] menant une expérimentation afin de mieux comprendre les facteurs et

24
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

les paramètres influençant l’adhérence béton-bambou ont dû prendre en compte


des variables suivantes :

• La valeur de la force en compression du béton;

• La présence de nœuds sur les tiges;

• La durée du séchage des tiges;

• Le sablage des surfaces du bois;

• L’application d’un traitement au bitume avec et sans sable.

Les tiges sèches ont une meilleure stabilité dimensionnelle ce qui permet
au bambou de rester ancré dans le béton et de conserver sa fonction d’armature.
Aussi, le recouvrement des tiges par une couche de bitume et l’ensablement
mais surtout séché avant enrobage dans le béton pourrait améliorer l’adhérence.

Cela pourrait s’expliquer par le fait que les tiges imperméabilisées


n’absorbent pas l’humidité contenue dans le béton frais et ne subissent donc pas
les variations dimensionnelles qui occasionnent la perte d’adhérence.

Ghavami (1995) arrive aux mêmes conclusions que Kankam et Perry


(1989) dans son étude sur l’adhérence entre le béton et le bambou où une série
d’essais d’arrachement ont été réalisés sur des tiges de bambou ayant été traitées
différemment :

• Tiges non-traitées ;

• Tiges enduites de Négrolin mélangé à du sable ;

• Tiges enduites de Négrolin mélangé à du sable et enroulées de fils


métalliques de 1,5 mm de diamètre espacés à 4 cm. L’auteur remarque que le
traitement hydrofuge et l’enroulement de fils métalliques ont une adhérence
avec le béton accru près de 90%. Ferreira, Moreno et Beraldo (2001) ont obtenu
des résultats semblables.

25
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Néanmoins, Foudjet et Fomo (1995) affirment que les précédents résultats


demeurent peu satisfaisants, si on les compare à l’adhérence acier-béton qui est
très supérieure. Par conséquent, ces auteurs proposent un procédé novateur :
l’utilisation d’une structure périodique de confinement pour résoudre le
problème d’adhérence.

La technique de confinement consiste globalement à façonner les


armatures de rotin ou de bambou en forme de cadres ayant un côté dans la zone
comprimée. La longueur de la tige de rotin pouvant atteindre 150 cm et plus, le
problème de recouvrement ne se pose pas dans l’utilisation de cette technique de
confinement. Le façonnage des cadres se fait à l’aide d’un bec à gaz, car, en
chauffant le rotin aux endroits à plier, il se plastifie aisément et garde la forme
imposée après refroidissement.

Foudjet et Fomo (1995) [10] soulignent que les recherches conduites


précédemment pour améliorer les valeurs d’adhérence entre le béton et les
matières ligneuses ont permis de multiplier les valeurs de la contrainte
d’adhérence par trois ou quatre. Avec la méthode d’utilisation d’une structure
périodique de confinement, les auteurs ont pu les multiplier par 50 la valeur de
la contrainte d’adhérence pour le rotin.

En ce sens, les travaux de Ghavami (1995) [11], de Kankam et Perry


(1989) [8] ainsi que ceux de Ferreira, Moreno et Beraldo (2001) [9] s’avèrent
aussi fiables que ceux de Foudjet et Fomo (1995).

Ils affirment donc que leur technique s’avère très efficace et laisse
espérer des lendemains meilleurs pour l’association matière ligneuse béton.
Toutefois, les essais réalisés par Foudjet et Fomo (1989) ont été menés sur des
éprouvettes armées de rotin. Les résultats anticipés pour des armatures de
Rônier ne serait donc que pures spéculations et il serait nécessaire de faire subir
le même test expérimental à d’autres matières ligneuses, le Rônier par exemple,
afin de vérifier la fiabilité de cette technique.
26
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.2.3- Propriétés mécaniques du rônier

Les caractéristiques mécaniques du rônier ont été déterminées par


plusieurs auteurs. D’après les travaux de Gbaguidi A. et al. (2010) au Bénin, à
12 % du taux d’humidité, la contrainte de rupture en traction axiale du rônier est
de 303,04 ± 37,39 MPa ; Mais Samah et al. (2014), après avoir déterminé les
caractéristiques mécaniques du rônier du Togo avance plutôt une valeur
moyenne de 105 MPa pour la résistance en traction axiale.
Cet écart entre les différentes valeurs pourrait provenir de la norme
utilisée pour réaliser les essais. Gbaguidi A. et al. ont utilisé la norme
Américaine ASTMD 638 alors que Samah et al. ont utilisé la norme Européenne
EN 408. La forme et la dimension des éprouvettes utilisées par chacun des
auteurs sont montrées sur la figure 1.16.
En compression axiale et en compression perpendiculaire aux fibres les
deux auteurs avancent des valeurs moyennes respectives de 90 MPa et 20 MPa.
En flexion quatre points, d’après Gbaguidi A. et al. (2010), la contrainte de
rupture et le module de Young sont respectivement de 186 ,34 ± 19 ,85 MPa et
de 17196 ,86 ± 1145 ,19 MPa. En cisaillement perpendiculaire aux fibres la
contrainte de rupture est de 13,59 ± 1,02 MPa.
Par ailleurs d’après les mêmes auteurs, les éprouvettes de rônier ont
présenté un comportement élasto-fragile en traction et élasto-plastique en
compression. L’allure de ces courbes se rapproche de celle des matériaux bois
en général rapportée par Kultikova E (Kultikova E. et al. 1999).

27
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.3 : Problématique
Au vue de cet énorme potentiel que représente le borassus en construction,
son association dans le béton en tant qu’armature au même titre que l’acier
intéresse de plus en plus la recherche. Dès lors les questions de son
comportement dans le béton se posent. Substituer le borassus à l’acier dans le
béton et s’assurer que le composite béton-borassus travaillera comme un seul
matériau dans le temps. Or le borassus est un matériau hygroscopique, donc
sujet d’une part à des instabilités dimensionnelles suivant son état et d’autre part
à des glissements à l’intérieur du béton lors des sollicitations. Ces instabilités
peuvent affecter l’adhérence, ce qui parait très préjudiciable. Aussi, faudra t- on
tenir compte des dispositions constructives nécessaires pour optimiser la
performance du composite.

L’échange d’humidité entre les deux matériaux au cours du mûrissement


du composite provoque soit une diminution dimensionnelle (retrait) ce qui
entraine la rupture de la surface d’adhérence, soit une augmentation de
dimension (absorption) qui au-delà d’une limite acceptable peut occasionner le
claquage du béton. Voir figure N°4 et 5

Figure N° 4 : Claquage du composite Figure N° 5: Rupture d’adhérence du


Béton-Borassus suite au gonflement du composite Béton-Borassus suite au retrait du
bois de Borassus bois de Borassus
Source : Auteur 2009 Source : Auteur 2009

28
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.4/ OBJECTIFS ET HYPOTHESES DU TRAVAIL

 Objectifs :

Les objectifs se résument :

 Limité les échange d’humidité entre le béton et le bois de Borassus


lors des sollicitations.
 Assurer la stabilité dimensionnelle du rônier à l’intérieur du béton
à travers celle de la teneur en eau.
 Assurer la stabilité dimensionnelle du matériau composite Béton-
Borassus
 Améliorer la résistance du composite Béton-Borassus
 Les hypothèses du présent travail sont:

 L’application du Flintkote, du bitume ou du ciment colle aux


armatures végétales de rônier réduirait ou éliminerait le phénomène
d’instabilité dimensionnelle du bois de Borassus;
 Le Flintkote, le bitume ou le ciment colle appliqué aux armatures
végétales de rônier réduirait ou éliminerait le phénomène
d’instabilité dimensionnelle du matériau composite;
 L’application de ces trois produits de traitement hydrofuge
permettrait une amélioration de l’adhérence entre l’armature
végétale de rônier et le béton
 L’usage du ciment colle augmenterait l’adhérence et par
conséquent la résistance du matériau composite.

29
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES

30
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES

Dans ce chapitre nous allons présenter premièrement le matériel


nécessaire à la réalisation des essais ; il s’agit de l’essai de compression axiale, et
l’essai de flexion quatre points. Ensuite nous exposerons les traitements
hydrofuges apportés au bois de Borassus avant leur insertion dans le béton.

2.1- Matériel

2.1.1- Dispositif expérimental

 Matériel d’essais de compression et de flexion 4 points


Après le traitements hydrofuges des armatures végétales de bois de Borassus,
nous avons effectué les essais de compression axiale et de flexion quatre points.
Les contraintes et les charges de rupture ont été déterminées pour chacun de ces
deux essais à l’aide d’un dispositif comprenant essentiellement une presse
hydraulique multi vitesses de marque MIGM; d’une résolution de 10 N. Elle est
constituée d’un bâti et d’un capteur de force auquel est associé un afficheur
numérique. La presse hydraulique a une capacité de 50 kN et mesure à ±1‰ près.
Ainsi, en fonction des dimensions des éprouvettes de l’essai de flexion quatre
points et dans le souci de rester en conformité avec les normes de cet essai, il a
fallu adapter à notre disposition, un support d’appuis adéquat (voir photo).

Photo N°7 : Dispositif des essais de Photo N°8 : Dispositif des essais de
compression flexion 4 points
Source : GBADE Patrice Source : GBADE Patrice

31
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

2.1.2- Matériel végétal

Le matériel végétal ayant servi à la réalisation de nos essais provient de la


galerie forestière de Pahou-Ahozon dans le sud du Bénin. Ainsi, un pied de
Borassus Aethiopum Mart male a été abattu, tronçonné et réduit en planches
puis, après ces différentes étapes, les planches de rônier obtenues ont été séchées
à la société ATC du bois à Allada à un taux d’humidité de 12%. Enfin, le
matériel végétal est transporté dans l’atelier de bois du Lycée Technique
Coulibaly de Cotonou ou l’on a procédé à l’usinage en des éprouvettes
normalisées de dimension 20 x 20 x 90 cm3.

2.1.3- Le béton

2.1.3.1- Caractéristiques du ciment

Le choix de la qualité du ciment à utiliser dépend essentiellement


des travaux projetés. Pour apprécier la qualité du ciment, il est nécessaire de
connaitre certaines propriétés essentielles à savoir :
 La surface spécifique :
Elle permet de mesurer la mouture du ciment. Elle est caractérisée par la
surface spécifique ou la surface développé totale de tous les grains contenus
dans un gramme de ciment. Suivant la qualité du ciment, cette valeur de surface
spécifique est généralement comprise entre 2800 et 4000cm2/g.
 La masse volumique apparente :
Elle représente la masse de la poudre par unité de volume (vide entre les
éléments inclus). Elle est de l’ordre de 1000Kg/m 3 ou 1Kg/L en moyenne pour
le ciment.
 La masse volumique absolue :
Elle représente la masse de la poudre par unité de volume (hormis les
vides entre les éléments). Elle varie entre 2900 Kg/m 3 et 3150 Kg/m3 suivant le
type de ciment.

32
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

2.1.3.2- Caractéristiques des granulats (gravier roulé du Mono et sable


lagunaire)

Dans cette rubrique, on présentera les différents essais que nous avons
effectués avant de passer à la formulation du béton. Il s’agit ici de :
 L’analyse granulométrique par tamisage (NF EN 933-1) ;
 L’essai d’équivalent de sable (NF EN 933-8) ;
 La détermination de la masse volumique réelle Pré-Séchée :
Méthode au pycnomètre (NF EN 1097-6_A1) ;

 La détermination de la masse volumique en vrac (EN 1097-3) ;


Tous ces essais ont été réalisés conformément aux normes françaises en
vigueur (AFNOR). Dans le but d’atteindre nos objectifs, nous nous sommes
d’abord intéressés aux caractéristiques des constituants du béton (le gravier
roulé 5/31,5 du Mono et le sable lagunaire) qui entreront dans la confection de
nos différents échantillons de béton. Pour la réalisation des échantillons, nous
avons utilisé les matériaux suivants :
 Le gravier roulé 5/31.5 du Mono ; Le sable lagunaire de
Dèkoungbé ;
 Le ciment CPJ 35 de la SCB BOUCLIER ;
 L’eau courante fournie par la SONEB.
Tous les essais effectués sur le sable lagunaire et le gravier roulé du Mono
ont été réalisés dans le LAMS de VERECHAGUINE-VAK situé dans l’enceinte
de l’Ecole à GBEGAMEY.

2.1.3.2.1- Le gravier roulé spécial du Mono


 Analyse granulométrique par tamisage (Norme NF EN 933-1)
 But :
Cet essai a pour but de Détermine la distribution en masse des grains
suivant leurs dimensions et d’en tracer les courbes granulométriques ; ces
masses sont exprimées en pourcentage.

33
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

 Principe :
L’essai consiste à séparer les grains agglomérés d’une masse connue de
matériau par brassage sous l’eau, à fractionner ce sol, une fois séché, au moyen
d’une série de tamis et à peser successivement le refus cumulé sur chaque tamis.
La masse de refus cumulée sur chaque tamis est rapportée à la masse totale
sèche de l’échantillon soumis à l’analyse.

 Refus sur un tamis : matériau retenu ;


 Tamisât sur un tamis : matériau passant

L’intérêt de cet essai est que la connaissance de la courbe granulométrique


permet de détermine la classe granulaire du granulat. C’est une donnée
indispensable à la formulation du béton. Cette courbe est un graphe semi-
logarithmique tracé en portant :

 En ordonnée (échelle arithmétique) les pourcentages des tamisâts ;


 En abscisse, les dimensions des tamis ou des modules.

 Matériels utilisés :
Pour réaliser cet essai, les matériels ci-dessous ont été utilisés :

 Une série de tamis : (50 ; 40 ; 31,5 ; 25 ; 20 ; 16 ; 12,5 ; 10 ; 8 ; 5 ;


2,5mm), accompagné de couvercle et de fond de tamis ;
 Une étuve avec thermostat à 105°C±5°C ;
 Une balance électronique de portée 30Kg et de précision 5g ;
 Deux plateaux, un pinceau, deux récipients, une brosse ;
 Deux mains écopes inox, un séparateur pour graviers ;

 Mode opératoire :

Prélèvement de l’échantillon

34
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Le prélèvement est fait sur l’aire de stockage à l’aide de l’écuelle à trois


différents points après décapage à savoir :(au sommet, au milieu et en bas du
tas).

Le prélèvement est ensuite passé à l’opération de séparation pour le quartage .

Figure N° 6: Opération de quartage


Source : WWW.DocPlayer

 Détermination de la masse de l’échantillon

Après le quartage, nous avons déterminé le diamètre du tamis


immédiatement supérieur au plus gros grain en faisant passer le mélange sur la
série normalisée. Tous les grains sont passés au travers du tamis 50 et 40 mm,
mais quelques-uns ont été retenus au niveau du tamis de 31,5mm. Nous avons
alors Dmax = 31,50mm.
La masse d’échantillon retenue a été prise en respectant la relation 200D <
M < 600D.
M = poids de l’échantillon (en grammes)
D = dimension maximum du plus gros élément (en mm)
Après les calculs, nous avons : 6300 < M < 18900

35
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Nous convenons de retenir comme masse de l’échantillon M= 6500 grammes.


Deux échantillons de même masse ont été pris, à la fin nous prendrons la
moyenne pour continuer les calculs.

Tamisage

Le tamisage a été fait comme suit :

 L’agrégat a été tamisé, tamis par tamis, dans l’ordre décroissant de leur
diamètre ;
 Après chaque tamisage, les refus au niveau de chaque tamis ont été pesés.

 Résultats
L’analyse granulométrique du gravier nous a donné les résultats inscrits
dans le tableau ci-dessous:

Tableau 2.0.6: Granulométrie sur le gravier roulé du Mono

Dimensions Masse de Masse des Pourcentage Pourcentage


des mailles
refus(g) refus des refus des tamisâts
des tamis
(mm) cumulés (g) cumulés (%) cumulés(%)

31,5 0 0 0,000 100,000

25 55 55 0,846 99,154

20 395 450 6,923 93,077

16 1160 1610 24,769 75,231

12,5 1610 3220 49,538 50,462

10 1130 4350 66,923 33,077

8 1200 5550 85,385 14,615

6,3 600 6150 94,615 5,385

5 240 6390 98,308 1,692

36
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

2,5 75 6465 99,462 0,538

1,25 5,2 6470,2 99,542 0,458

Source : G. Patrice

La courbe obtenue se présente comme suit :

Co u r b e d ' A n a l y se g r a n u l o m et r i q u e d u
Gr a v i er
100.000

90.000

80.000

70.000

60.000

50.000

40.000

30.000

20.000

10.000

0.000
1 10 100

Figure N° 7: Courbe d’analyse granulométrique du gravier


Source : G. Patrice
 Coefficient d’uniformité ou coefficient de HAZEN Cu
Il est obtenu par la formule suivante :
D60
C u= (1)
D10

Avec :
D60 : diamètre de particule qui correspond à 60% de passant ;
D10 : diamètre de particule qui correspond à 10% de passant ;
Cu : coefficient renseignant sur l’étalement du matériau sur les tamis. Plus il y a
de tamis, plus il est élevé.
Apres interpolation et calcule, le Cu donne 1.94 par conséquent la
granulométrie est uniforme car Cu < 2

37
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

 Coefficient de Courbure Cc
2
D30
C c= (2)
D10 x D 60

Avec :

D30 = diamètre de particule qui correspond à 30 % de passant


Cc = renseigne sur l’allure de la courbe.
Apres interpolation et calcule, le Cc donne 0.95 ; le gravier ainsi étudié
est bien gradué car Cc inférieur à 2 et est un matériau grossier

 Densité apparente

 But :
Cet essai a pour objectif la détermination du poids par unité de volume
d’un matériau non tassé ; c'est-à-dire y compris les vides qui subsistent entre les
grains.
 Principe :
Disposer d’un récipient métallique non déformable à section circulaire.

 Appareillage :

 Un container parallélépipédique ;
 Une balance électronique de 30kg de portée ;
 Une règle à araser ;
 Une plaque de verre ;
 Une passette à eau.

 Mode opératoire :
L’essai a été effectué à l’aide d’un container vide dont on a déterminé le
poids P1. Nous avons ensuite prélevé un échantillon représentatif afin de remplir
le container d’agrégats et de détermine le poids P 0 après avoir arasé avec la
règle. Ensuite nous avons rempli le container d’eau avec la plaque et déterminé
le poids P2.
38
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Ainsi, nous obtenons la densité apparente par la formule suivante :

Masse d'agrégat P0 - P1
Densité apparente = = (3 )
Masse d'eau P2 - P1

 Résultats
La densité apparente du gravier nous a donné la valeur suivante : γ a=2.46
(Annexe B-1)

 Essai de densité et absorption sur le gravier


 Définition et but
La manipulation a pour but de permettre la détermination de la densité
de l’agrégat « saturé sec en surface », de la densité sèche ou poids spécifique
puis de la capacité d’absorption de l’agrégat. On désigne par agrégat « sec » un
agrégat qui a été mis à l’étuve et séché à 105/ ±5°C jusqu’à poids constant. Quant
à l’agrégat « saturé sec en surface » appelé agrégat (SSS), il est obtenu de la
manière suivante :
 Laisser séjourner dans l’eau pendant 24 heures au moins, l’échantillon
représentatif ;
 Retirer ensuite cet échantillon de l’eau et l’essuyer avec un chiffon grain
par grain jusqu’à ce que l’eau inter granulaire (qui se trouve à la surface
des grains) disparaisse complètement.
On repère cet état lorsqu’il n’y a plus aucune trace d’eau sur la surface des
grains essuyés ; dans cette condition, on peut alors estimer avoir atteint l’état de
l’agrégat « SSS ».
 Appareillage
L’appareillage comprend :
 Un panier pouvant retenir les éléments de diamètre allant de 3,15 mm à
25 mm et de capacité allant de 5 à 10 litres ;
39
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

 Une balance électronique ou mécanique de portée 30 Kg, pesant à 5g


près ;
 Un dispositif permettant des pesées déjaugées ou hydrostatiques ;
 Un bac permettant l’immersion complète du panier ;
 Un thermomètre.

 Mode opératoire
L’échantillon d’essai sera prélevé en respectant la relation :
100D < M < 200D
D est l’ouverture en (mm) du tamis immédiatement supérieur au plus gros
grain.
M = masse (en g) de l’échantillon.
 l’échantillon est séché à l’étuve 105+/- 5°C et ensuite pesé soit (P1) ce
poids.
 l’échantillon est mis en condition « SSS » c’est-à-dire (saturé sec en
surface) et le pesé à l’air libre, soit (P2) ce poids.
 L’échantillon et le panier sont passés à l’immersion dans le bac contenant
l’eau permettant la pesée déjaugée. Cette pesée est effectuée et soit (P3) le
poids déjaugé.

 Résultats

Le poids spécifique ou densité sèche de l’agrégat est :


P1
γ s=
P2- P3

(P2 – P3) : représente la poussée c’est-à-dire la masse du volume d’eau, ce qui


représente le rapport de la masse sèche de l’échantillon à la masse du même
volume d’eau.
La densité saturée sèche en surface de l’agrégat est :

40
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

P2
γ ss =
P2- P3

C’est le rapport de la masse de l’échantillon saturé sèche en surface (masse


agrégat SSS) à la masse du même volume d’eau.
Le pourcentage d’absorption est :
(P ¿ ¿ 2−P 1) x 100
ABS = ¿
P1

Les résultats de l’essai de densité et d’absorption sur le gravier sont consignés


dans les tableaux en annexe B-2.

2.1.3.2.2- Le sable

 Analyse granulométrique : (Norme NF EN 933-1)

L’analyse granulométrique par tamisage comme définie précédemment,


sert à détermine la distribution en poids des particules d’un matériau suivant
leurs dimensions. Elle s’effectue avec des tamis de diamètre variant entre 5mm à
0,080mm.
Le résultat de l’analyse granulométrique traduit par la courbe, facilite
l’identification exacte du matériau.
Ainsi, le processus d’élaboration de l’essai est le même que celui du gravier. La
série de tamis (figure) qu’on utilisera est la suivante : (5 ; 2,5 ; 1,25 ; 0,63 ;
0,315 ; 0,160 ; 0,08mm).

41
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Photo N°9 : Série de tamis Figure N° 8: Série de tamis


Source : Laboratoire LAMS Source : Cours en ligne : matériaux de
construction

 Résultats
Les résultats issus de l’analyse granulométrique du sable lagunaire de
Dèkoungbé sont consignés dans le tableau ci-dessous :

Masse M= 700 g

Tableau 2.0.7: Granulométrie du sable lagunaire


Dimensions Masse de Masse des Pourcentage Pourcentage des
des mailles refus(g) refus des refus tamisâts
des tamis cumulés (g) cumulés (%) cumulés(%)
(mm)
0 0 0,00 100
2,5
5,8 5,8 0,83 99,17
1,25
97 102,8 14,69 85,31
0,63
217,7 320,5 45,79 54,21
0,315
217,4 537,9 76,84 23,16
0,16
140,7 678,6 96,94 3,06
0,08
2,1 680,7 97,24 2,76
0.063
Reste 19,3 19,3 0,55 99,45

42
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Source : G. Patrice

La courbe obtenue se présente comme suit :

Courbe granulométrique du sable


100
90
pourcentage des passants (%)

80
70
60
50
40
30
20
10
0
0.01 0.1 1 10
Tamis (mm)

Figure N° 9: Courbe d’analyse granulométrique du sable


Source : GBADE Patrice
Apres interpolation et calcule, le Cu donne 3.46 par conséquent la
granulométrie du sable est étalée car Cu > 2 et le Cc donne 0.93 ; le sable ainsi
étudié est bien gradué car Cc inférieur à 2 et est un matériau grossier. M f = 1.94

 Densité et absorption du sable lagunaire

 But :
L’essai vise à Détermine :
 la densité relative brute ;
 la densité de l’agrégat saturé sec en surface ;
 la densité sèche ou poids spécifique.
 Appareillage :

L’appareillage utilisé comprend :

 02 pycnomètres ;
 01 agitateur électrique ;

43
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

 01 balance électronique de portée 4kg avec une précision de 0,4g ;


 01étuve de grande capacité ;
 02 plateaux et récipients ;
 01 thermomètre.
 Mode opératoire :
Il faut :

 Nettoyer les deux pycnomètres et les peser avec leur bouchon ;


 Mettre 15g de sable à l’état « SSS » ;
 Effectuer la pesée et déduire la masse exacte d’échantillon nommée (B) ;
 Ajouter l’eau distillée ou l’eau du robinet jusqu’à remplir les
pycnomètres ;
 Peser l’ensemble, y compris les bouchons et déduire la masse d’eau
ajoutée nommée (W) ;
 Vider les pycnomètres en recueillant le contenu dans chaque récipient
préalablement pesé et qu’on porte à l’étuve pour séchage de l’échantillon
à masse constante appelée (A) ;
 Remplir d’eau les pycnomètres vidés et les peser, ce qui permet de
déduire la masse d’eau (V).
Résultats
Le poids spécifique ou la densité sèche de l’agrégat est obtenu par la
A
formule suivante : γ s = V - W .Cette quantité est le rapport de la masse sèche à la
B
masse du même volume d’eau. La densité « SSS » est : γ ss = V - W .

Cette quantité est le rapport de la masse « SSS » à la masse du même


volume d’eau. La température d’essai doit être maintenue autour de 20°C.
Autrement, une correction, doit être appliquée pour tenir compte de la variation
de la température.

44
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

( B−A ) x 100
Le pourcentage d’absorption est : ABS = (résultat en
A
pourcentage). On Détermine à la fin de l’essai : la densité sèche de l’agrégat ; la
densité sèche de l’agrégat saturé sec en surface, le pourcentage d’absorption.
Les résultats de l’essai de densité et d’absorption sur le sable sont consignés
dans les tableaux en annexe B.

Le tableau ci-dessous présente un résumé de toutes les caractéristiques des


constituants qui ont été déterminées plus haut.

Tableau 2.0.8: Récapitulatif des caractéristiques des granulats

Sable Gravier roulé


Caractéristiques Ciment
lagunaire du Mono
Module de finesse Mf 1.94 - -
Coefficient d’uniformité Cu 3.46 1.94 -
Coefficient de courbure Cc 0.93 0.95 -
3
Densité spécifique (g/cm ) 2.56 2.46 -
Densité apparente (g/cm3) 1.53 1.56 3,10
Densité «sss » 2.125 2.604 1,00
% d’absorption 16.250 2.169 -

Source : G. Patrice

2.2- Méthodes

2.2.1- Formulation du béton

La formulation consiste à définir le mélange optimal des différents


granulats dont on dispose ainsi que le dosage en ciment et la quantité d’eau afin
de réaliser un béton dont les qualités sont celles recherchées pour la construction
de l’ouvrage ou de la partie de l’ouvrage en cours.

Il existe plusieurs méthodes de formulation de béton basées sur les normes


françaises ou européennes à savoir :

45
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

 La méthode de Faury ;
 La méthode de Vallette ;
 La méthode de Bolomey ;
 La méthode de Joisel ;
 La méthode de Dreux-Gorisse.

De toutes ces méthodes ci-dessus citées ; nous nous intéresserons à la


méthode de Dreux-Gorisse pour la formulation du béton à utiliser pour nos
éprouvettes.

2.2.1.1- Formulation du béton par la méthode de Dreux-Gorisse

On désire confectionner un béton plastique pour la réalisation des


échantillons pour l’essai pull-out. La dimension D=31,50mm est supposé admise
pour les granulats. La résistance souhaitée est σ 'n=30 MPa. Les granulats sont de
qualité courante, roulés avec une vibration faible.

 Données de base
 Dimension maximale des granulats D=31,5mm ;
 Résistance nominale σ 'n=30 MPa ;
 Affaissement au cône d’Abrams : A= 5cm ;
 Moyen de serrage : vibration faible.

Les granulats disponibles sont :

 Sable lagunaire propre : Mf = 1.94


 Masse spécifique : 2.56 ; densité apparente : 1,53
 Gravier propre roulé
Masse spécifique : 2.46 ; densité apparente : 1,56
Le ciment utilisé est le CPJ 35 de la SCB BOUCLIER

 Détermination de C/E
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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Le dosage en ciment n’étant pas imposé, on évaluera le rapport C/E


' ' C
par la formule : σ 28=G x σ c x E −0 , 50(2.3)
'
σ 28=1 ,15 x 30=34 , 5 MPa
' '
σ 28=34 , 5 MPa; σ c =48 MPa
A partir du tableau de l’annexe A.1 pour la qualité courante des granulats
et D= 31,50mm, nous obtenons G = 0.5 et par suite on calcule le rapport C/E.
On a alors C/E = 1,75

o Détermination de C

À partir de l’abaque donnant la valeur de C en fonction du rapport C/E et de


l’affaissement A (voir annexe A.2),

Pour C/E= 1,75 et A=5cm

On a C = 340Kg/m3

Dosage en eau

C/E = 1,75 donc E = C/1,75

E = 340/1,75 = 194.29 litres

E=194.29 litres

Correction du dosage en eau


Puisque D#25mm on apportera une correction au dosage en eau à partir du
tableau de l’annexe A.3.

D = 31.5mm → une correction de -2%

2
Ec =E− E
100

2
¿ 194.29− 194.29=190.42
100

Soit Ec =190.42 litres

47
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Correction du coef de compacité

-1%

Gamma corr = 0.817

Dosage des granulats

o tracé de la courbe granulaire de référence OAB


 Coordonnées de A
D>20mm, l’abscisse XA est située au milieu du segment gravier limité par le
module 38 et le module 46 (module correspondant à D)

En module on a :

46−38
X A= =42
2

Y A =50− √ D+ K

K=k 1 +k s+ k p

k 1=0

k p=0

k s=6 M f −15

¿ 6∗2 , 02−15

¿−2 ,88

Donc K=-2,88

Y A =50− √ 40−2 , 88

Y A =40 , 80

Coordonnée de A : (Module 42 ; 40,8%)

 Coordonnée de B

Coordonnées de B : (Module 46 ; 100%)


48
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

La ligne de partage coupe la courbe de référence et donne :


Pourcentage de sable = 44%

Pourcentage de gravier = 56%

Volumes absolus des matériaux pour 1 m3 de béton

o Volume total absolu : 1000Ɣ


Ɣ étant le coefficient de compacité obtenu à partir du tableau de l’annexe
A.5.
Par interpolation, γ =0,817
Volume total absolu =1000*0,817=817 litres
340
o Volume absolu du ciment : =109.68litres
3,1

o Volume absolu des granulats : 817 – 109.68 =707.32 litres


o Volume absolu du sable : 707.32 *0,44=311.22 litres
o Volume absolu du gravier : 707.32 *0,56 = 396.10 litres

Poids des matériaux pour 1 m3 de béton

Les dosages en granulats secs :

Sable……………………. 311.22 x 2.56 = 796.72 ≈ 797 Kg

Gravier……………… 396.10 x 2,46 = 974.406≈ 975 Kg

Dosage en Ciment : 340 Kg

Dosage en eau : 190.42 ≈ 195Kg

Tableau 2.0.9: Récapitulatif du dosage des matériaux

Matériaux Masse Poids Volume absolu


(Kg) spécifique (Litres)
Sable 797 2.56 312
Gravier 975 2,46 397

49
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Ciment 340 3,10 109.68

Eau 195 1 195


Source : G. Patrice

2.2.1.1- Les dosages en matériaux secs d’un moule pour la confection


des poutres

Les quantités de matériaux nécessaires pour la confection d’une poutre


avec une gâchée de 30%
Une poutre d’essai ayant un volume de 0.15x0.15x0.91 m3 soit 0.0205 m3, On
a:
 Sable 797 x 0.0205 = 16.34 kg
 Gravier 975 x 0.0205= 20 kg
 Ciment 340 x 0.0205= 6.97 kg
 Eau totale (approximative) 195 x 0.0205 = 4 L

2.2.2- Confection du béton

 Cadre de l’étude
Notons que les différents essais ont été réalisés dans le Laboratoire
des Matériaux et Structures (LAMS) situé dans l’enceinte de l’ESGC-VAK sise
à Gbégamey.
 Matériel utilisé pour la confection du béton
Le matériel utilisé pour la confection du béton est le suivant :
 Une balance électronique de capacité 150 Kg pour la pesée des
matériaux ;
 Un seau ;
 Deux pelles ;
 Deux truelles ;
 Des moules cylindriques ;
 02 pieds à coulisse ;
 Un vibreur ;

50
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

 Huile de vidange
 Une bétonnière.
2.2.3 Caractérisation du béton formulé
2.2.3.1 Essai sur le béton frais : réalisation de l’essai d’affaissement au cône
d’Abrams (Norme NF EN 12530-2)
Après chaque préparation du béton, nous avons mesuré l’ouvrabilité
de notre béton en effectuant l’essai d’affaissement au cône d’Abrams.
 Principe de l’essai
Il s’agit de constater l’affaissement d’un cône de béton sous l’effet de son propre
poids. Plus cet affaissement est grand et plus le béton est réputé fluide.
 Matériel utilisé
Il se compose de quatre éléments :
 Un moule tronconique sans fond de 30cm de haut, de 20cm de
diamètre en sa partie supérieure ; une plaque d’appui ;
 Une tige de piquage ; un portique de mesure.

 Conduite de l’essai
La plaque d’appui est légèrement humidifiée et le moule légèrement
huilé y est fixé. Le béton est introduit dans le moule en 03 couches d’égale
hauteur qui seront mises en place au moyen de la tige de piquage actionnée 25
fois par couche (la tige doit pénétrer la couche immédiatement inférieure).

51
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Figure N° 10: Mesure de l’affaissement au cône d’Abrams


Source : Cours en ligne : matériaux de construction

Cet essai a été effectué toutes les fois que nous avons coulé le béton pour
la confection des différentes éprouvettes de flexion quatre points. Les résultats
issus de ces essais sont consignés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 2.0.10: Récapitulatif des mesures d’affaissement au cône d’Abrams

Affaissement au cône
Confection des éprouvettes
d’Abrams (cm)

1ère éprouvette 5.10

2ème éprouvette 4.90

3ème éprouvette 4.65

4ème éprouvette 5.35

Moyenne 5

 Interprétation

52
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

L’affaissement au cône d’Abrams obtenu est compris entre 6 cm et 9cm.


on conclut que le béton est plastique.

2.2.3.2 Essai sur le béton durci : réalisation de l’essai de compression


(NFP 18- 406)
Afin de mieux apprécier le béton que nous avons utilisé pour la confection
de nos poutres, nous avons réalisé des essais de compression selon la norme
NFP 18- 406 sur des éprouvettes cylindriques de diamètre 16cm et de hauteur
32cm.

 Objectif de l’essai

L’essai a pour but de connaitre la résistance à la compression du béton,


qui peut être mesurée en laboratoire sur des éprouvettes.

 Principe de l’essai

Les éprouvettes étudiées sont soumises à une charge croissante jusqu’à


la rupture. La résistance en compression est le rapport entre la charge de rupture
et la section transversale de l’éprouvette.

 Equipement nécessaire

Une machine d’essai qui est une presse de force et de dimensions appropriées.

 Conduite de l’essai de rupture

L’éprouvette, une fois mise en place, doit être centrée sur la presse d’essai. La
charge de rupture est la charge maximale enregistrée au cours de l’essai.

53
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Soit S la section transversale de l’éprouvette ; la résistance est exprimée en MPa


et a pour expression :

F
σ= (MPa) (2.4)
S

Photo N°11 : Vues montrant l’essai de Photo N°10 : Vues montrant l’essai de
compression sur le béton. compression sur le béton.
Source : G. Patrice Source : G. Patrice

2.3.3 Résultats de l’essai de compression

Afin d’apprécier la résistance du béton que nous avons utilisé pour la


confection de nos poutres, nous avons réalisés des essais de compression sur des
éprouvettes cylindriques de diamètre 16cm et de hauteur 32cm selon la norme
(NF EN 12390-3). Les essais ont été réalisés après 7, 14, 21,28 jours sur trois
(03) différents échantillons. Les résultats de ces essais sont consignés dans les
tableaux ci-dessous.

54
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Tableau 2.0.11: Essai de compression sur les éprouvettes cylindriques à 7 jours

Numéro Charge de Section de Contrainte de rupture


rupture (KN) l’éprouvette (mm2) (MPa)
1 211.008 10.5
2 190.912 9.50
3 216.032 20096 10.75
Moyenne 205.984 10.25
Ecart type 13.29 0.64
Source : G. Patrice

Tableau 2.0.12 : Essai de compression sur les éprouvettes cylindriques à 14 jours

Numéro Charge de Section de Contrainte de rupture


rupture (KN) l’éprouvette (mm2) (MPa)
1 311.55 15.5
2 299.49 14.90
3 316.575 20096 15.75
Moyenne 309.205 15.38
Ecart type 8.78 0.44
Source : G. Patrice

Tableau 2.0.13: Essai de compression sur les éprouvettes cylindriques à 21 jours

Numéro Charge de rupture Section de Contrainte de rupture


(KN) l’éprouvette (mm2) (MPa)
1 432.15 21.5
2 417.075 20.75
3 412.05 20096 20.5
Moyenne 420.425 20.91
Ecart type 10.46 0.52
Source : G. Patrice

55
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Tableau 2.0.14: Essai de compression sur les éprouvettes cylindriques à 28 jours

Numéro Charge de rupture Section de Contrainte de rupture


(KN) l’éprouvette (mm2) (MPa)
1 441.195 21.95

2 452.25 22.50

3 457.275 20096 22.75

Moyenne 450.240 22.40

Ecart type 8.23 0.41

Source : G. Patrice

Tableau 2.0.15: Moyenne de l’essai de compression sur les éprouvettes

N° Jour Moyenne des contraintes


d’écrasement de rupture (MPa)
1- 07 jours 10.25 ± 0.64

2- 14 jours 15.38 ± 0.44

3- 21 jours 20.91 ± 0.52

4- 28 jours 22.40 ± 0.41

Source : G. Patrice

La contrainte de rupture du béton utilisé pour la confection des éprouvettes


devant servir à l’essai de flexion 4 points est : fc28 = 22.40 ± 0.41 MPa.

Au cours de la formulation du béton, nous avons souhaité obtenir après


l’écrasement des éprouvettes cylindrique 16/32 à 28 jours une résistance à la
compression de 30 MPa. Mais après l’écrasement effectif de ces éprouvettes,
nous nous sommes retrouvés à 22.40 MPa. Cet écart peut s’expliquer par la
dissemblable des conditions de conservation des éprouvettes de compression.

56
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

2.2- Traitement hydrofuge sur les surfaces de contact du rônier


Selon la méthode de Washburn (1921)
Objectif :

Préserver le matériau rônier qui soumit à des conditions d’humidité du


béton pourrait devenir hygroscopique. Ceci afin de réduire le transfert
d’humidité à un pourcentage négligeable et par conséquent les variations
dimensionnelles.

Afin d’aborder plusieurs aspects en matière de la variation du taux


d’humidité, nous avons eu à confectionner plusieurs échantillons de poutres sur
lesquelles nous avons réalisés l’essai de flexion 4 points selon la norme NF P
98- 302. Ses différents échantillons sont les suivants :

2.2.1- Echantillon de poutre témoin


Dans ce groupe nous avons réalisé trois (03) poutres témoins c’est - à-
dire des poutres armées de rônier non traités (surfaces de contact non traitée)
pour s’en servir d’échantillon de comparaison.

Photo N°12 : Armature végétale de rônier sans traitement


Source : GBADE Patrice

57
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INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

2.2.2- Echantillon de poutre traitée au flintkote Be3


Le flintkote Be3 est une émulsion de bitume à froid sans vapeur nocive,
pour tous travaux de protection (protection contre la corrosion, le cuvelage),
étanchéité (étanchéité de toiture, de fondation), imperméabilisation (écran à la
vapeur d’eau et autres…), collage d’isolants et pare-vapeur. Utilisable aussi en
liant pour chape de sol industriel, insonorisation de gaines de ventilation, etc...
Dans le but d’imperméabilisé les surfaces de contacte de l’armature
végétale avec le béton, nous les avons appliqués à froid deux couches de
flintkote Be3. D’après la fiche technique du produit, nous relevons les
caractéristiques suivantes :
- Densité : 1,00 + ou – 0.05
- Température de service : -20°C à +60°C
- Fluage : nul ; Couleur : brun foncé ; Consistance : onctueuse
thixotrope ; Ne résiste pas aux hydrocarbures huiles et solvants ;
- Résiste à l’eau, à l’alcool, à la plupart des acides et base dilués

Photo N°13 : Armature Photo N°14 : Coffrage du Photo N°15 : Pot de


végétale de rônier traitée au béton armé aux armatures Flintkote Be3
flintkote Be3 végétales de rônier traitée Source : GBADE Patrice
Source : GBADE Patrice au flintkote
Source : GBADE Patrice

58
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INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

2.2.3- Echantillon de poutre traitée au pain de bitume chauffé


Le pain de bitume est très utilisé dans les domaines industriels,
notamment pour l’étanchéité et l’hydraulique. Son exploitation se fait remarqué
aussi largement dans la construction routière où il fournit le liant pour les
enrobés ainsi que dans divers applications TP pour l’étanchéité des toitures,
étanchéité des terrasses et étanchéité des bassins.

Le bitume oxydé offre une bonne protection contre l’humidité, le bruit, les
vibrations et les pertes thermiques. Compte tenu de son efficacité et de son
utilité dans les domaines de constructions, nous avons fait son usage pour rendre
beaucoup plus imperméable la surface de contact du rônier dans le béton dans le
but de limité ou empêcher le transfert de l’humidité entre ces deux matériaux.

Ce bitume a été applique à chaud après une opération de chauffage. Avant


le coulage effectif, nous avons laissés les armatures de rônier traitées au bitume
à l’air libre pendant 24 h afin de s’assurer sa solidification sur les parois du
rônier.

59
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INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Photo N°16 : Armature végétale de rônier traitée au pain de bitume chauffé


Source : GBADE Patrice

2.2.4- Echantillon de poutre traitée au mortier de ciment colle (Permafix)


Le mortier de ciment colle est composé d’un mélange de ciment, de sable
très fin et d’adjuvants de fixation. Ce mélange est vendu prêt à l’emploi, soit
sous forme de poudre, dans des sacs de différent quantités (de 1 à 25 kg), soit en
pot sous forme de pâte prêt à être utilisée.

Dans notre cas de figure, nous avions fait l’usage de celui en poudre de
couleur grise dans un sac de 20 kg. Pour obtenir le mélange de ciment colle,
nous avons :

 Ajouté de l’eau et mélangé à main jusqu’à obtenir une pâte homogène et

maniable

 Laissé le mélange reposer pendant 5 minutes et mélangé à nouveau

 Etalé à l’aide d’une truelle le mortier de ciment colle dosé à 450Kg/m3

d’une épaisseur de 5 mm sur l’armature végétale de rônier

60
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Photo N°17 : Paquet de ciment colle Photo N°18 : Armature végétale de


permafix rônier traitée au mortier de ciment
Source : GBADE Patrice colle
Source : GBADE Patrice

2.3- Eprouvette d’essai et évaluation du taux d’humidité

2.3.1- Configuration des éprouvettes, coulage des poutres et Conduite de


l'essai
La section transversale des éprouvettes de poutre est de 15 x15 cm 2.
Longitudinalement, les poutres sont long de 100 cm armées des armatures de
rônier de dimension 20 x 20 x 900 mm 3 dans la zone tendue du béton, et de deux
files d’acier HA 6 dans la zone comprimée ; le tout relié par des armatures
transversales HA 6 (Figure 11). Le taux d’humidité des armatures de rônier à
l’usinage et au bétonnage a été maintenu à 12 %. Apres coulage, les poutres ont
été décoffrées après 24 heures et systématiquement imbibées dans l’eau pendant
28 jours. Les photos et figures ci-contre donnent un aperçu sur le coulage et les
éprouvettes de poutre prête à être convoyées dans l’eau de la SONEB.

61
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Photo N°19 : Coulage des poutres Photo N°20 : Vibrage des poutres
Source : G. Patrice Source : G. Patrice

Les photos n° 21 et n° 22 montrent les poutres simples et celles de


bitumes ayant séjournées pendant 28 jours dans l’eau.

Photo N°21 : Eprouvette de poutre PAR Photo N°22 : Eprouvette de poutre PARB

Source : G. Patrice Source : G. Patrice

62
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

2.3.2- Protocole
Pour pouvoir envisager une probable substitution du matériau bois de
Borassus à l’acier comme armature dans le béton, il faudra alors que le
Borassus ait une bonne résistance à la traction dans le béton afin de pouvoir
reprendre les efforts de traction dans le composite Borassus - béton.

Lorsque le béton armé travaille en flexion simple, les fibres supérieures


sont comprimées et celles inférieures sont tendues. Le béton ayant déjà une très
bonne résistance en compression, la résistance à la traction est alors reprise par
les armatures tendues qui sont disposées sur les fibres inférieures.

C’est dans cette optique que nous avons disposé les armatures de
Borassus sur les fibres inférieures afin de mieux apprécier la résistance à la
traction du matériau composite Borassus – béton dans le cas dans traitements
hydrofuges.

La figure n°11 montre la disposition des armatures végétales de borassus


au niveau des fibres tendues de la poutre et quelques détails sur le ferraillage

63
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Figure N° 11: Coupe longitudinale et transversale d’une poutre d’essai

Source : G. Patrice

2.3.3- Conduite de l'essai


L’essai de flexion 4 points consiste à appliquer graduellement une charge
en deux points d’une éprouvette prismatique posée sur deux appuis, par
incrémentation afin d’enregistrer les déformées jusqu’à la rupture de
l’éprouvette. Cet essai nous permet de soumettre une partie de notre éprouvette à
rien que de la flexion pure (effort de cisaillement nul).

Pour une répartition uniforme des charges lors du déroulement des essais,
les éprouvettes ont été bien centrées les sur la presse d’essai. La charge de
rupture est la charge maximale enregistrée au cours de l'essai. La déformée
correspondante à chaque charge (à tous les 5 KN) est lue sur le comparateur au
fur à mesure jusqu’à l’apparition de la première fissure sur la poutre, ensuite la
rupture.

L’essai de flexion 4 points sera réalisé selon la norme NF P 98-302. Pour


la réalisation de l’essai de flexion 4 points sur les poutres nous avons utilisé :

64
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

 Une presse hydraulique ; d’une boulette


 D’un dispositif de flexion 4 points ; d’un centimètre
 D’un comparateur pour la mesure de la flèche

Photo N°23 : Positionnement des Photo N°24 : Ajustement du


poutres comparateur
Source :G. Patrice Source : G. Patrice

Photo N°25 : La rupture des poutres Photo N°26 : Stockage des poutres
après écrasement
Source : G. Patrice Source : G. Patrice

65
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

2.3.4- Evaluation du taux d’humidité


Après les essais de flexion, nous avons écrasés méthodiquement toute les
poutres à l’aide d’un marteau masse, d’une scie cadre et de quelques petits
outillages de telle en sorte à éviter l’écrasement des armatures de rônier
contenue dans le béton.

Les échantillons des armatures végétales extrait du béton ont été


immédiatement pesés à la balance d’affichage numérique offrant une précision
de 0.01g pour éviter l’évaporation de l’humidité du bois (Prise à la balance de la
masse humide : Mh). Pour enfin connaitre la quantité d’eau exacte contenue dans
ces armatures par perte de poids, ces dernières ont été étuvées à une température
de 105°C et séchées à une teneur en eau constante.

Cette dernière opération d’étuvage nous a permis de trouver la masse


sèche des échantillons d’armature de rônier (Prise à la balance de la masse
sèche : Ms). Le taux d’humidité (W) a été évalué par la formule suivante :

Mh−Ms
W= x100
Ms

Photo N°27 : Extraction du bois de rônier Photo N°28 : Echantillon de bois de


sans traitement rônier extrait du béton et à étuver
Source : G. Patrice Source : G. Patrice

66
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET
DISCUSSIONS

67
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Dans ce chapitre, nous allons présenter dans un premier temps les


informations recueillies à travers les essais réalisés ; ensuite ces données seront
traitées conformément à la méthodologie établie dans les textes ci-dessous et
enfin les résultats seront interprétés. L’essai de flexion quatre points fait
précisément l’objet principal de cette rédaction.
3.1- Protocole
La déformée correspondante à l’évolution et la répartition de la
contrainte est lue directement sur le comparateur « au 100 ième de mm » au fur
à mesure jusqu’à l’apparition de la première fissuration sur la poutre, ensuite
la rupture. Les valeurs des contraintes de 1 ere fissuration, de rupture ainsi que
les déformations à mi portée sont enregistrées et sont consignées dans les
tableaux ci – dessous.

3.2- Résultat et interprétation des essais de flexion quatre points réalisés


sur les quatre catégories de poutre

3.2.1- Poutres armées de rônier à surface non traitée « poutres (PAR) »


Tableau 3.0.16: Récapitulatifs des valeurs des essais des éprouvettes PAR

Charge de Flèche à la
N° Charge de
1ere 1ere Taux d’humidité
éprouvett rupture En %
fissuration fissuration
e (kN)
(kN) (mm)
Mh (g) 90.89
1 10.30 12.00 3.40 29.30
Ms (g) 70.30
Mh (g) 92.63
2 9.54 10.80 3.58 36.16
Ms (g) 68.03
Mh (g) 76.36
3 11.26 12.31 3.25 25.18
Ms (g) 61.00
moyenne 10.37 11.70 3.41 30.21 -
Ecart type 0.86 0.80 0.15 5.54 -

68
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

H i s t o g r a mme de s R é s ul t a t s qua nt i t a t i f s i s s us de s
e s s a i s de f l e x i o n ( po ut r e s P A R )

Charge de 1 ère fissuration Charge de rupture Flèche de 1 ere fissuration Teneur en eaux

36.16
29.3

25.18
12.31
11.26
10.8
10.3

12

9.54

3.58

3.25
3.4

P AR 1 P AR 2 P AR 3

Figure N° 12: Résultat quantitatif issus des essais flexion des poutres PAR
Source : G. Patrice

Au regard des résultats de l’essai de flexion quatre point des trois (03)
poutres armées aux armatures de rônier sans traitement hydrofuge, nous notons
que le bois de rônier est un matériau vivant qui réagit à l’eau et aux variation du
taux d’humidité de son environnement.
D’après le tableau 3.0.1, cette capacité de ces armatures végétales à
absorber une certaine quantité d’eau selon l’humidité constitue une
caractéristique majeure déterminante de la résistance du bois de rônier face à
une sollicitation car d’après l’analyse de l’histogramme de la figure N°12 et les
données du tableau 3.0.1, plus la teneur en eau dans l’armature de rônier extrait
après écrasement est élevée (W= 30.21 ± 5.54 %), plus la flèche résultante de la
déformation des poutres est importante (fr = 3.41 ± 0.15 mm) et plus la charge
de première fissuration (10.37 ± 0.86 kN ) ainsi que celle de la rupture est
faible(11.70 ± 0.80 kN).

69
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

3.2.2- Poutres armées de rônier à surface traitée au ciment colle «


poutres (PARCC) »

Tableau 3.0.17: Récapitulatifs des valeurs des essais des éprouvettes PARCC

Charge de Flèche à la
Charge de
N° 1ere 1ere Taux d’humidité
rupture En %
éprouvette fissuration fissuration
(kN)
(kN) (mm)
Mh (g) 177.50
1 13.00 16.23 2.63 23.00
Ms (g) 144.31
Mh (g) 179.54
2 12.15 15.37 2.70 24.50
Ms (g) 144.21
Mh (g) 50.31
3 12.75 16.05 2.65 23.18
Ms (g) 40.84
moyenne 11.63 15.88 2.66 23.56 -
Ecart type 1.30 0.45 0.04 0.82 -

H i s t o g r a mme de s R é s ul t a t s qua nt i t a t i f s i s s us de s
e s s a i s de f l e x i o n ( po ut r e s P A R c c )
Charge de 1 ère fissuration Charge de rupture
Flèche de 1 ere fissuration Teneur en eaux
24.5

23.18
23
16.23

16.05
15.37

12.75
12.15
13

2.65
2.63

2.7

P ARC C 1 P ARC C 2 P ARC C 3

Figure N° 13: Résultat quantitatif issus des essais flexion des poutres PARCC
Source : G. Patrice

70
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

D’après l’histogramme des résultats quantitatif issus des essais flexion des
poutres PARCC et comparativement aux données issues des essais sur les
éprouvettes de poutres armées aux armatures de rônier sans aucun traitement
préalable (poutre PAR), il en découle que le ciment colle se révèle un élément
qui améliore substantiellement la résistance du matériau composite béton-
armature de rônier.

Ceci s’explique par le fait que la charge de première fissuration (11.63 ±


1.30 kN) et celle de la rupture des poutres PARCC (15.88 ± 0.45 kN) sont
supérieure à celles des poutres PAR respectivement de 1.26 kN et de 4.18 kN.
Avec une teneur en eau de 23,56 ± 0.82 % après l’opération de séchage à
l’étuve à une température de 105°C, le ciment colle ne s’est pas révéler comme
un produit imperméabilisant des parois des armatures de rônier en contact avec
le béton pendant 28 jours.

3.2.3- Poutres armées de rônier à surface traitée au flintkote «


poutres (PARF) »
Tableau 3.0.18: Récapitulatifs des valeurs des essais des éprouvettes PARF

Charge de Charge Flèche à la Taux d’humidité



1ere de 1ere En %
éprouvett
fissuration rupture fissuration
e
(kN) (kN) (mm)
Mh
40.22
1 15.52 18.85 1.20 14.02 (g)

Ms (g) 35.27
Mh
76.31
2 15.95 19.86 0.70 13.10 (g)

Ms (g) 67.47
Mh
153.03
3 15.03 18.45 1.20 18.51 (g)

Ms (g) 129.12
moyenne 15.50 19.05 1.03 15.21 -
Ecart type 0.46 0.73 0.2 2.89 -

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

H i s t o g r a mme de s R é s ul t a t s qua nt i t a t i f s i s s us de s
e s s a i s de f l e x i o n ( po ut r e s P A R F )
Charge de 1 ère fissuration Charge de rupture
Flèche de 1 ere fissuration Teneur en eaux

19.86
18.85

18.51
18.45
15.95
15.52

15.03
14.02

13.1
1.2

1.2
0.7

P ARF 1 P ARF 2 P ARF 3

Figure N° 14: Résultat quantitatif issus des essais flexion des poutres PARF

Source : G. Patrice

Après l’extraction des armatures de rônier ayant subi un traitement


hydrofuge de flintkote nous remarquons d’après l’histogramme ci - dessus une
augmentation relativement faible de la teneur en eau de 3.21 % (12 % ⇒15.21
%) avec une charge de rupture assez importante (19.05 ± 0.73 kN)
comparativement au deux premiers traitement et une flèche de première
fissuration assez moindre. Par conséquent, nous concluons que le flintkote est
non seulement un produit imperméabilisant mais aussi un produit qui améliore
la résistance du matériau composite face à des sollicitations de flexion.

72
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

3.2.4- Poutres armées de rônier à surface traitée au pain de bitume


chauffé « poutres (PARB) »

Tableau 3.0.19: Récapitulatifs des valeurs des essais des éprouvettes PARB

Charge de Charge Flèche à la Taux d’humidité


N° 1ere de 1ere En %
éprouvette fissuration rupture fissuration
(kN) (kN) (mm)
Mh
201.39
1 16.20 20.05 1.00 14.88 (g)

Ms (g) 175.30
Mh
100.30
2 17.63 21.75 0.80 13.79 (g)

Ms (g) 88.14
Mh
65.89
3 15.41 17.28 1.35 15.21 (g)

Ms (g) 57.19
moyenne 16.08 19.36 1.05 14.63 -
Ecart type 1.20 1.84 0.27 0.74

H i s t o g r a mme de s R é s ul t a t s qua nt i t a t i f s i s s us de s
e s s a i s de f l e x i o n ( po ut r e s P A R B )
Charge de 1 ère fissuration Charge de rupture Flèche de 1 ere fissuration Teneur en eaux
21.75
20.05

17.63

17.28
15.41
16.2

15.21
14.88

13.79

1.35
0.8
1

P ARB 1 P ARB 2 P ARB 3

Figure N° 15: Résultat quantitatif issus des essais flexion des poutres PARB
Source : G. Patrice

73
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Le bois est dit « vert » ou « humide » quand sa teneur en humidité est


supérieure à 19 % et « sec » lorsqu’elle est inférieure. D’après l’analyse de
l’histogramme des poutres PARB le bitume a joué son rôle
d’imperméabilisation des parois des armatures végétales de rônier en contact
avec le béton en maintenant le bois dans son état sec (14.63% de taux
d’humidité à 28 jours). La charge de rupture (19.36 ± 1.84 kN) étant nettement
supérieure à celle enregistré au niveau des armatures sans aucun traitement
(11.70 ± 0.80kN), nous remarquons à cet effet que les poutres PARB ont
développées une grande résistance à la rupture grâce à leurs meilleures
propriétés mécaniques.

3.3- Récapitulatif des Résultats de mesures physiques

Charge de
ere
Flèche à la 1ere
Nom des 1 Charge de
fissuration Taux d’humidité
éprouvettes fissuration rupture (kN)
(mm) En %
(kN)
Poutre de rônier
12.00⇒30.21
sans traitement 10.37 ± 0.86 11.70 ± 0.80 3.41 ± 0.15
∆H=+18,21
(PAR)

Poutre de rônier
12.00⇒23.56
traitée au Ciment 11.63 ± 1.30 15.88 ± 0.45 2.66 ± 0.04
∆H=+11,56
Colle (PARCC)

Poutre de rônier
12.00⇒15.21
traitée au Flintkote 15.50 ± 0.46 19.05 ± 0.73 1.03 ± 0.2
∆H=+3.21
(PARF)

74
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Poutre de rônier
12.00⇒14.63
traitée au Bitume 16.08 ± 1.20 19.36 ± 1.84 1.05 ± 0.27
∆H=+2.63
(PARB)

35
PAR PARCC PARF PARB
30.21
30

25 23.56
19.36
16.08 19.05
20
15.5 15.88
15.21 14.63
15 11.63
11.7
10.37
10

0
Charge de première Charge de rupture en kN Taux d'humidité en %
fissuration en kN

Figure N° 16: Histogramme de variation des paramètres des essais de flexion


Source : G. Patrice

L’histogramme ci- dessus montre les valeurs des charges de 1 ère


fissuration, des charges de rupture et la variation du taux d’humidité des
différentes poutres armées d’armature végétale de Borassus.

L’histogramme nous montre que le flintkote et le bitume comme nous


l’avons déjà souligné sont des produits imperméabilisant très efficace au
traitement des surfaces du bois de rônier avant leur introduction dans le béton
car d’après l’histogramme, plus la variation de la teneur en humidité des poutres
est faible (exemple de PARB : 2,36%), plus elles développent une grande
résistances face à la charge de rupture (exemple de poutre PARB : 19.36 ± 1.84
kN) et par conséquent la déformabilité des poutres est moindre. Il ressort alors
75
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

que le bitume et le flintkote peuvent donc tenir lieu de produit éliminant les
variations dimensionnelles des armatures de borassus dans le béton et procurent
une bonne résistance des ouvrages armés au borassus.

CONCLUSION GENERALE

76
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre étude qui a porté sur « l’incidence du taux d’humidité


sur le comportement du borassus dans le béton », il ressort globalement que
notre objectif a été atteint c’est – à –dire le traitement avec des produits
imperméabilisant tels que le flintkote ou le bitume permet l’amélioration de la
résistance par la stabilisation dimensionnelle via celle du taux d’humidité des
armatures végétales de borassus et son optimisation à travers l’application du
ciment colle.

Notons également qu’à travers cette étude nous avons connu l’importance
et la délicatesse d’un travail de recherche car les résultats issus de ces travaux
pourront servir à la réalisation de beaucoup d’autres études concernant le
Borassus. Ainsi, ce stage effectué au sein du Laboratoire des Matériaux et de
Structures (LAMS) bien qu’il soit d’une très courte durée, a été très bénéfique
pour nous car il nous a permis de comprendre l’incidence du taux d’humidité sur
le comportement du borassus dans le béton.
Cependant, il est également nécessaire de préciser que ce travail de
recherches effectué n’est que le début de toute une liste d’autres études
complémentaires qui seront nécessairement réalisées. Il serait judicieux de
poursuivre ces travaux en cherchant à comprendre l’influence du traitement au
flintkote et au bitume sur l’adhérence entre les armatures en bois de Borassus et
le béton.

77
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

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Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

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AGOSSOU, P. SOCLO, B. A. SINSIN // Anales des Sciences Agronomiques. –


2011. – Vol. 15, №1.

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TABLE DES MATIERES


DEDICACES.....................................................................................................IV
REMERCIEMENTS..........................................................................................V
HOMMAGES AU JURY................................................................................VII
NOTATIONS ET SYMBOLES....................................................................VIII
Liste des Photos..................................................................................................X
Liste des Figures................................................................................................XI
Liste des tableaux.............................................................................................XII
RESUME.........................................................................................................XIII
ABSTRACT....................................................................................................XIV
SOMMAIRE....................................................................................................XV
INTRODUCTION GENERALE.......................................................................2
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE..........................................5
1.1/ LE BORASSUS AETHIOPUM MART...............................................................................5
1.1.1- Description générale du Borassus....................................................................................5
1.1.1.1- Taxonomie...............................................................................................................5
1.1.1.2- Caractéristiques morphologiques.........................................................................6
1.1.1.2.1- Les racines...............................................................................................................6
1.1.1.2.2- Le stipe....................................................................................................................6
1.1.1.2.3- Les feuilles...............................................................................................................7
1.1.1.2.4- Le limbe...................................................................................................................7
1.1.1.2.5- Les pétioles..............................................................................................................8
1.1.1.2.6- Les inflorescences et leurs fleurs...........................................................................8
1.1.1.2.7- Le fruit.....................................................................................................................8
1.1.2- Ecologie du borassus........................................................................................................9
1.1.3- Les grandes régions de culture en Afrique.....................................................................10
1.1.4- Importance et utilité du borassus....................................................................................11
1.1.4.1- Qualité du bois............................................................................................................12
1.1.4.2- Les formes d’utilisation des éléments de l’espèce.....................................................12
1.1.5- L’exploitation du bois.....................................................................................................15

82
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

1.1.5.1- L’abattage....................................................................................................................15
1.1.5.2- Le tronçonnage............................................................................................................15
1.1.5.3- Le fendage du stipe......................................................................................................15
1.1.5.4- La production des lattes..............................................................................................16
1.1.6- Propriétés physiques et mécaniques du borassus...........................................................17
1.1.7- Disponibilité du bois au Bénin.......................................................................................20
1.1.8- Utilisation du Borassus comme armature végétale dans le Béton (Quelques
exploitations endogènes)................................................................................................................21
1.1.8.1- Son exploitation générale............................................................................................21
1.1.8.2- Son utilisation en tant que poutre..............................................................................22
1.1.8.3- Son utilisation en tant qu’élément de raidissement..................................................22
1.2/ Association béton-armatures végétales....................................................................................24
1.2.1- L’armatures végétales Borassus.....................................................................................24
1.2.2- L’influence de l’humidité sur l’armature de Borassus...................................................24
1.2.3- Propriétés mécaniques du rônier...................................................................................27
1.3 : Problématique........................................................................................................................28
1.4/ OBJECTIFS ET HYPOTHESES DU TRAVAIL.................................................................29
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES.............................................31
2.1- Matériel...............................................................................................................................31
2.1.1- Dispositif expérimental......................................................................................................31
2.1.2- Matériel végétal............................................................................................................32
2.1.3- Le béton........................................................................................................................32
2.1.3.1- Caractéristiques du ciment.........................................................................................32
2.1.3.2- Caractéristiques des granulats (gravier roulé du Mono et sable lagunaire)..............33
2.1.3.2.1- Le gravier roulé spécial du Mono........................................................................33
 Analyse granulométrique par tamisage (Norme NF EN 933-1).......................................33
2.1.3.2.2- Le sable................................................................................................................41
2.2- Méthodes.............................................................................................................................45
2.2.1- Formulation du béton.........................................................................................................45
2.2.1.1- Formulation du béton par la méthode de Dreux-Gorisse..........................................45
2.2.1.1- Les dosages en matériaux secs d’un moule pour la confection des poutres.............49
2.2.2- Confection du béton...........................................................................................................49
2.2.3 Caractérisation du béton formulé.....................................................................................50
2.2.3.1 Essai sur le béton frais : réalisation de l’essai d’affaissement au cône d’Abrams.............50
2.2.3.2 Essai sur le béton durci : réalisation de l’essai de compression (NFP 18- 406)..............52
2.3.3 Résultats de l’essai de compression......................................................................................53

83
Rédigé par GBADE Patrice
INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

2.2- Traitement hydrofuge sur les surfaces de contact du rônier...........................................56


2.2.1- Echantillon de poutre témoin..............................................................................................56
2.2.2- Echantillon de poutre traitée au flintkote Be3....................................................................57
2.2.3- Echantillon de poutre traitée au pain de bitume chauffé.....................................................58
2.2.4- Echantillon de poutre traitée au mortier de ciment colle (Permafix)..................................59
2.3- Eprouvette d’essai et évaluation du taux d’humidité.......................................................60
2.3.1- Configuration des éprouvettes, coulage des poutres et Conduite de l'essai.........................60
2.3.2- Protocole............................................................................................................................61
2.3.3- Conduite de l'essai..............................................................................................................62
2.3.4- Evaluation du taux d’humidité...........................................................................................64
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS........................................66
3.1- Protocole..............................................................................................................................66
3.2- Résultat et interprétation des essais de flexion quatre points réalisés sur les quatre
catégories de poutre........................................................................................................................66
3.2.1- Poutres armées de rônier à surface non traitée « poutres (PAR) »......................................66
3.2.2- Poutres armées de rônier à surface traitée au ciment colle « poutres (PARCC) »...............68
3.2.3- Poutres armées de rônier à surface traitée au flintkote « poutres (PARF) »........................69
3.2.4- Poutres armées de rônier à surface traitée au pain de bitume chauffé « poutres (PARB) » 71
3.3- Récapitulatif des Résultats de mesures physiques............................................................72
CONCLUSION GENERALE........................................................................................................75
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES......................................................................................76
ANNEXES............................................................................................................1
...........................................................................................................................122

84
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INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

ANNEXES

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INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

ANNEXE A : Tableaux et abaques pour la formulation de béton selon


Dreux-Gorisse
A.1- Tableau donnant les valeurs du coefficient G

Qualité des Dimension D des granulats


granulats
Fins AD≤ 16 mm 25≤ D ≤40 mm D≥63 mm

Excellente 0,55 0,60 0,65

Bonne, courante 0,45 0,50 0,55

Passable 0,35 0,40 0,45

Source : Cours de matériaux de construction 2007-2008

A.2- Abaque donnant la valeur du rapport C / E

A.3- Tableau de correction en pourcentage sur le dosage en eau


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INCIDENCE DU TAUX D’HUMIDITE SUR LE COMPORTEMENT DU BORASSUS DANS LE BETON

Dimension maximale des 5 10 16 25 40 63 100

granulats

(Dmax en mm)

Correction sur le dosage en eau +15 +9 +4 0 −4 −8 −12

(en %)

Source : Cours de matériaux de construction 2007-2008

A.4-Tableau des valeurs du terme correcteur k1

Vibration Faible Normale Puissante

Forme des granulats Roulé Concassé Roulé Concassé Roulé Concassé

(du sable en particulier)

400 + Fluidt −2 0 −4 −2 −6 −4

400 0 +2 −2 0 −4 −2

Dosage +2 +4 0 +2 −2 0
350
en
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
ciment
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4

200 +8 +10 +6 +8 +4 +6

Source : Cours de matériaux de construction 2007-2008

A.5- Tableau des valeurs du coefficient de compacité γ

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Consista Serrage Coefficient de compacité γ


nce
Dmax =5 Dmax =10 Dmax =12 ,5
Dmax =20 Dmax =31 ,5Dmax =50
Dmax =80

Molle Piquage 0,750 0,780 0,795 0,805 0,810 0,815 0,820

Vibration 0,755 0,785 0,800 0,810 0,815 0,820 0,825

faible

Vibration 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830

normale

Plastique Piquage 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830

Vibration 0,765 0,795 0,810 0,820 0,825 0,830 0,835

faible

Vibration 0,770 0,800 0,815 0,825 0,830 0,835 0,840

normale

Vibration 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845

puissante

Ferme Piquage 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845

Vibration 0,780 0,810 0,825 0,835 0,840 0,845 0,850

normale

Vibration 0,785 0,815 0,830 0,840 0,845 0,850 0,855

puissante

Source : Cours de matériaux de construction 2007-2008Densité apparente

ANNEXE B : Densité apparente et absorption sur le sable granulaire


B-1 Densité apparente

Pycnomètre N°1 Pycnomètre N°2

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Eléments Masse (g) Masse (g)


Pycnomètre 45,00 45,00
Pyc + sable (SSS) 65,00 65,00
Pyc + sable (SSS)+eau 105,00 105,00
Pyc rempli d’eau 95,00 95,00
Récipients 450,00 535,00
Réc+Ech séché 465,00 550,00

B-2 Absorption sur le sable granulaire

Pycnomètre N°1 Pycnomètre N°2


Masse exacte de l’échantillon 20 20
Masse d’eau ajoutée (W) 40 40
Masse sèche (A) 15 15
Masse d’eau (V) 50 50
Poids spécifique ou densité brute (γ ¿ 1,50 1,50
Densité sss (γ sss ¿ 2, 125 2, 125
Moyenne des résultats % d’absorption = 16.250
Densité sss (γ sss ¿ = 2, 125
B-3 Absorption sur le gravier

Pycnomètre N°1 Pycnomètre


N°2
Masse exacte de l’échantillon 35 22
Masse d’eau ajoutée (W) 37 46
Masse sèche (A) 14 15
Masse d’eau (V) 50 50
Poids spécifique ou densité brute ( γ ¿ 1,50 1,50
γ
Densité sss ( sss ¿ 2,604 2,604
Moyenne des résultats % d’absorption
LABORATOIRE DES MATERIAUX ET DE = 2.169
LAMS Densité sss (γ sss ¿ = 2,604
STRUCTURES LAMS
ESGC VAK. Rue 617A ; Gbégamey 02
Laboratoire des Matériaux et BP 244, Cotonou BENIN
Laboratoire des Matériaux et
Tel : (+229) 97.31.16.92 / 21 30 69 17
Structures Structures
Email : verechaguine@yahoo.fr

Le présent document porte sur « L’incidence du taux d’humidité sur le


comportement du borassus dans le béton ». Au début de cette étude, les essais

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de caractérisation des matériaux utilisés sont réalisés (sable lagunaire de nokoué,


gravier roulé du mono, le béton et le rônier abattu). Après une formulation du
béton par la méthode de DREUX – GORISSE, il a été procédé d’une part au
traitement des armatures végétales de Borassus au liant hydraulique
d’imperméabilisation (Ciment colle, Bitume et le Flintkote) et d’autre part à la
confection de douze (12) poutres à raison de trois (03) poutres par catégories de
traitement. A 28 jours, les poutres ont été soumises à l’essais de flexion quatre
(4) points jusqu’à la rupture, les flèches à mi- portée étant enregistrées au moyen
de comparateur au cours de l’essai. Pour chaque type de poutres nous avons
déterminé la charge de 1ère fissuration, la charge de rupture, et la variation du
taux d’humidité pour l’ensemble des catégories de poutre.

L’analyse de tous les résultats obtenus nous a permis de conclure que : le


traitement avec des produits imperméabilisant tels que le flintkote ou le bitume
permet l’amélioration de la résistance par la stabilisation dimensionnelle via
celle du taux d’humidité des armatures végétales de borassus et son optimisation
à travers l’application du ciment colle

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