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III. Présentation de l’avant métré.

III.1. Ordre de l’avant –métré


Pour faciliter la rédaction de l’avant-métré, on divise l’ouvrage ou le projet en chapitres qui
suivant un ordre logique, il peut être l’ordre de la réalisation des travaux : terrassement,
fondation, élévation,… soit par corps d’états.

Plusieurs modèles d’imprimés d’avant-métré sont utilisés dans les administrations car le
mode de mesurage n’est pas le même selon que les éléments d’ouvrages sont en béton
armé, en maçonnerie, en métal ou en bois.
Le type d’imprimé le plus usuel et qui s’adapte presque à l’avant-métré des constructions de
tout genre est le suivant :

- La colonne de référence N° permet la classification des divers articles et aide à repérer ne


correspondance réciproque entre colonne de désignation et la définition du mode du métré
établit par le maître de l’ouvrage.
- La colonne désignation, colonne clé de l’avant-métré, définit le mode de décomposition,
elle nécessite beaucoup de réflexion, pendant la rédaction de l’avant-métré.
- Colonne N°: 3 on y impute l’unité de mesure qui doit être compatible avec les colonnes
dimensions.
- Colonne N°: 4 « nombre de partie semblable», là on inscrit les coefficients
multiplicateurs qui peuvent être supérieurs ou inférieurs à l’unité.
- Dans les colonnes de dimensions (5,6,7), on fait figurer les cotes relevées sur les dessins.
- Colonnes des résultats : selon les cas, le résultat peut être auxiliaire partiel ou définitif.
- Colonne d’observation : est réservée aux opérations complémentaires, croquis,
perspectives ou autres. On y étale aussi les décompositions ou les cotes cachées pour mettre
nue vérification rapide des calculs.

1
III.2. Les unités de mesure :
-
Mesures Unités utilisées Précision Arrondis
Prendre le chiffre supérieur, l’unité
Pour les éléments à éléments
unité u n’étant pas divisible 24.20=25 u ou
la pièce (indivisible) indivisibles
32.70=33 u
Pour le linéaire Si le 3e chiffre après la virgule est :
mètre m, ml
(longueur) -en dessous de 5 (<5) la 2e décimale ne
deux
Pour une surface mètre carré m2 change pas :
décimales
25.164=25.16
Pour la main après la
heure h - à partir de 5 (≥5) elle est arrondie au-
d’œuvre virgule
dessus :
Pour les valeurs Dinar Algérien DA 18.235=18.24
Si le 4e chiffre après la virgule est :
Pour un volume -en dessous de 5 (<5) la 3e décimale ne
mètre cube m3 trois
(cubage) change pas :
décimales
25.1674=25.167
après la
- à partir de 5 (≥5) elle est arrondie au-
Pour les masses kilogramme kg virgule
dessus :
18.4315=18.432

III.3. Avant-métré des fouilles pour fondations :


Le terrassement de fouilles des ouvrages d’art consiste à creuser dans le sol pour y
poser de la maçonnerie telle que fondations, caves, fossés, regards, canalisations, etc.

Exemple : on se propose d’établir l’avant – métré de terrassement du projet de construction


d’un bloc sanitaire dont le plan des fouilles ci – dessous.

Données :
Article N°1: sur l’ensemble de la parcelle s’effectue le décapage de la terre végétale sur 20
cm d’épaisseur après un nettoyage préliminaire du terrain (payé au m2).
Article N°2: les fouilles seront descendues aux côtés reconnues par le maître d’œuvre et
exécutées aux largeurs prévus sur les plans (payé au m3).
On prend du terrain naturel au fond de la fouille, une hauteur H=70 cm.

2
Décapa
de la
1 TV

Fouilles en rigoles ou en puits


a)Rigoles
long
b) Rigoles
2 trans
c) Semelles

III.4. Avant-métré de béton


L’avant-métré d’un projet en béton s’effectue généralement en trois étapes :
a) Le béton armé ou non sera mesuré au m3 à partir des dimensions des plans de béton.
b) Les armatures s’il a lieu étant comptées à part et au poids (kg, ou tonne).
c) Enfin le coffrage étant comptés à part et au m2.
Toutefois dans certains cas on peut ramener l’ensemble à un seul prix au m 3 du béton, ce
prix comprend la valeur de la quantité de béton, d’armature et de coffrage.
Remarque :
Il est plus exact de déterminer chaque élément à part c'est-à-dire béton, armature, coffrage.

III.4.1. Béton :
Le cube du béton sera évalué d’après les dimensions des ouvrages tels qu’ils sont figurés sur
les dessins, aucune déduction ne sera effectuée pour l’emplacement des armatures.
Plusieurs prix pourront être établis pour le béton suivant le dosage, la nature et les
difficultés d’exécution des travaux, le mode de serrage appliqué (vibration), la hauteur de la
mise en œuvre, etc.

III.4.2. Coffrage :
Les coffrages sont les moules, généralement provisoires à l’intérieur desquels seraient
placées les armatures et sera coulé le béton. Il existe deux sortes de coffrage : - Coffrage en
bois,
- Coffrage métallique.
Les coffrages seront évalués au m2 de parement de béton.
Le prix de coffrages appliqué aux quantités résulte de la convention de mesurage comprend:
- toutes les fournitures et main d’œuvre nécessaire pour le montage des étais, des moules et
appareils divers ; - le décoffrage ; - l’enlèvement des matériaux restés sans emplois.

III.4.3. Armatures :
Le poids des armatures pris en compte sera calculé en appliquant les poids linéaires fixés par
les normes aux longueurs des barres indiquées aux dessins d’exécutions, sans aucune
majoration pour chute, ligatures, cales, etc.

3
a/ Ratios de ferraillage courants des OE en BA

Masse linéique d’une barre :

Tableau donnant les masses linéaires des armatures en fonction du diamètre.


6 8 10 12 14 16 20 25 32 40
Masse 0,222 0,395 0,617 0,888 1,208 1,578 2,466 3,358 6,313 9,8
Kg/ml

b/ Formules Longueurs simplifiées


IV. Méthodes de mesurage
En pratique, deux techniques de mesurage sont d'application :

IV.1. Le mesurage in situ : concerne le relevé d'un bâtiment existant par géomètre
professionnel, au moyen d'instruments de mesure appropriés ;
• Ne jamais rien mesurer à l’œil
• Vérifier les angles qui ne sont pas d’équerre, et les mesurer
• Relever tous détails, sur carnet, devant permettre au bureau l’exploitation
correcte du relevé.

IV.2. Le mesurage sur plan : concerne le mesurage graphique à partir de plans et de coupes.
Il faut se représenter l’ouvrage, le voir dans l’espace ceci nécessite une étude approfondie
du plan et des coupes.

IV.3. Notions mathématiques


Le calcul de surface, de volume ou de poids ; qui n’est pas toujours possible à l’aide des
seules cotes figurant sur les dessins, nécessite parfois la recherche de dimensions
complémentaires en appliquant les connaissances acquises par la géométrie. Par
conséquent, la connaissance des relations géométriques les plus fréquemment employées
est indispensable.

IV.4. Mesure des quantités des matériaux et des travaux


Les quantités de matériaux et des travaux s’évaluent ou se mesurent soit à l’unité ou à
la pièce, soit selon leur longueur, leur surface, leur volume ou leur poids.

IV.4.1. Matériaux qui s’évaluent à l’unité


Ce sont ceux qui ont toutes leurs dimensions fixes, tels que les pièces de raccord, robinets,
etc

IV.4.2. Matériaux qui s’évaluent selon leur longueur


Ce sont qui ont leurs dimensions transversales uniformes, par exemple des bordures de
trottoirs, les buses, les canalisations d’eau...etc. on les évalue au mètre linéaire.

IV.4.3. Matériaux qui s’évaluent à la surface


On peut citer : les travaux de terrassement, le revêtement de terre végétale, enduit, chape,
carrelage, peinture

IV.4.4. Matériaux qui s’évaluent selon leur volume


Les terrassements, déblais et remblais, les matériaux mis en œuvre (ouvrages en
maçonnerie, en bois, en métal ou en béton armé), sable et cailloux

IV.4.5. Matériaux qui s’évaluent selon leur poids


On peut citer : les métaux (fontes, fers, aciers, etc.…), les ciments et les chaux, bitumes
IV. Méthodes de mesurage
En pratique, deux techniques de mesurage sont d'application :

IV.1. Le mesurage in situ : concerne le relevé d'un bâtiment existant par géomètre
professionnel, au moyen d'instruments de mesure appropriés ;
• Ne jamais rien mesurer à l’œil
• Vérifier les angles qui ne sont pas d’équerre, et les mesurer
• Relever tous détails, sur carnet, devant permettre au bureau l’exploitation correcte du
relevé.

IV.2. Le mesurage sur plan


Concerne le mesurage graphique à partir de plans et de coupes.
Il faut se représenter l’ouvrage, le voir dans l’espace ceci nécessite une étude approfondie
du plan et des coupes.

IV.3. Notions mathématiques


Le calcul de surface, de volume ou de poids ; qui n’est pas toujours possible à l’aide des
seules cotes figurant sur les dessins, nécessite parfois la recherche de dimensions
complémentaires en appliquant les connaissances acquises par la géométrie. Par
conséquent, la connaissance des relations géométriques les plus fréquemment employées
est indispensable.

IV.4. Mesure des quantités des matériaux et des travaux


Les quantités de matériaux et des travaux s’évaluent ou se mesurent soit à l’unité ou à
la pièce, soit selon leur longueur, leur surface, leur volume ou leur poids.

IV.4.1. Matériaux qui s’évaluent à l’unité


Ce sont ceux qui ont toutes leurs dimensions fixes, tels que les pièces de raccord,
robinets, etc

IV.4.2. Matériaux qui s’évaluent selon leur longueur


Ce sont qui ont leurs dimensions transversales uniformes, par exemple des bordures
de trottoirs, les buses, les canalisations d’eau...etc. on les évalue au mètre linéaire.

IV.4.3. Matériaux qui s’évaluent à la surface


On peut citer : les travaux de terrassement, le revêtement de terre végétale, enduit,
chape, carrelage, peinture

IV.4.4. Matériaux qui s’évaluent selon leur volume


Les terrassements, déblais et remblais, les matériaux mis en œuvre (ouvrages en
maçonnerie, en bois, en métal ou en béton armé), sable et cailloux

IV.4.5. Matériaux qui s’évaluent selon leur poids


On peut citer : les métaux (fontes, fers, aciers, etc.…), les ciments et les chaux,
bitumes
V. Exercices sur les surfaces et les volumes
V.1. Introduction
Pour établir le métré d’une construction, il est nécessaire de la décomposer en un
certain nombre d’éléments qui seront mesurés d’après leur surface ou d’après leur volume.
S’il s’agit d’un volume il convient de voir de quel type il s’agit : parallélépipède, pyramide,
volume sphérique, etc. Pour cela il faut déterminer et étudier les surfaces qui le limitent. S’il
s’agit d’une surface, il convient de voir si c’est une surface plane, une surface courbe, etc.

Parfois il est nécessaire de dessiner l’élément en perspective pour mieux comprendre


l’agencement des différentes surfaces ou des différents volumes et arriver ainsi à déterminer
la décomposition idéale, c’est-à-dire celle qui correspond au minimum de volumes
élémentaires calculables par des procédés simples.
Dans les constructions courantes (habitations, écoles…) les volumes et les surfaces des
éléments de base sont en général relativement simples.

V.2. Formules des surfaces et des volumes


a) Le tableau des surfaces les plus courantes avec les formules permettant de calculer leur
périmètre et leur surface.
b) Le tableau donne des principaux types de volumes que l’on rencontre dans le bâtiment avec
les formules permettant de calculer leur surface et leur volume.
V. 3. Exercices sur les différentes parties des constructions
V.3.1. Introduction
Cette partie comprend des exercices de métré des différentes parties des
constructions : fondations, murs, escaliers…. Elle a pour but de familiariser les étudiants avec
les problèmes spécifiques à chaque élément des constructions.
Un devis descriptif est donné afin de familiariser les étudiants avec les termes utilisés dans
les devis. Enfin une solution est donnée à titre d’exemples.

V.3.2. Mur de clôture


a) Descriptif
On demande d’établir l’avant-métré d’un mur de clôture de 15 m de long et de 1 m de
hauteur réaliser en briques pleines de 0,06 x 0,095 x 0,20. Son épaisseur est d’une brique et
il est revêtu sur ses deux faces principales d’un enduit au mortier bâtard de 1,5 cm
d’épaisseur (voir figures ci-dessous)
Ce mur est protégé par un couronnement prémoulé en béton à une pente de 0,36 de largeur
et dont la hauteur est respectivement de 0,10 d’un côté et 0,05 de l’autre. Le mur repose sur
une fondation en béton dosé à 800 de gravier, 400 de sable et 250 kg de CPA. Cette
fondation a 0,35 de largeur et 0,40 de hauteur.
Elle repose sur une semelle de propreté en béton maigre de 0,55 de largeur. Le fond de
fouille est à - 0,55.

b) Métré
On demande d’établir l’avant-métré des postes suivants :
1) Terrassements :
1.1. Fouilles en rigole (m3)
1.2. Remblaiement autour des fondations jusqu’au niveau 0,00 (m3)
1.3. Terres à évacuer (m3)
2) Fondations
2.1. Béton de propreté (m3)
2.2. Béton de fondation (m3)
3) Mur de briques (m3)
4) Enduit (m2)
5) Couronnement en béton (m3)
Correction :
N° Désignation des Dimensions Quantités Quantités

Unités
Nomb
ouvrages
Long Largeu Haut + - Partiel Totales
1 Terrassement
1.1. Fouilles 15 - - 55 - 55 4 54 m3 4 54
1.2. Remblaiement
Partie a 2 15 - - 10 - 40 1 20 m3
Partie b 2 15 - - 16 - 10 - 48 m3
1 68
3
1.3. Terre à évacuer ( 4. 54 - 1. 68 ) m 2 86
2 Fondations
2.1. Béton de propreté 15 - - 55 - 05 m3 - 413
2.2. Béton de fondation 15 - - 35 - 40 m3 2 100

3 Mur de briques 15 - - - 1 - m2 15 -

4 Enduit 2 15 - - - 1 - m2 30 -

5 Couronnement
15 - - 36 - 55 m3 - 405
10 5
36

b b

a a
V.3.3. Terrassement d’un pavillon
a) Descriptif
D’après le plan et la coupe donnés ci-après, on demande d’établir l’avant-métré du
terrassement et des fondations.
Sur toute la surface de la fondation : décapage de 15 cm des terres végétales. Ces terres
seront ultérieurement étendues autour du pavillon.
Fouilles en rigoles : fond de fouille à -1.52 par rapport au niveau 0.00 de la dalle de forme.
Terrain naturel : 0,07.
Fouilles en pleine masse à l’intérieur de la construction pour arriver au niveau -0.30.
b) Métré
On demande d’établir l’avant-métré des postes suivants :
1. Terrassements
1.1. Décapage (m2).
1.2. Fouilles en rigole (m3).
1.3. Fouilles en pleine masse (m3).
1.4. Remblaiement (m3). Extérieur et Intérieur
1.5. Terres à évacuer (m3).
2 .Fondations
2.1. Semelle en béton (m3).
2.2. Mur en maçonnerie (m3).
2.3. Chaînage en B.A (m3).
2.4. Hérissonnage (m3).
2.5. Dalle de forme en B. A. (m3)
V.3.4. Mur de soutènement
Etablir l’avant-métré des postes qui suivent de ce mur en maçonnerie de moellons reposant
sur une semelle en béton débordant de 15 cm de chaque face du mur.
Veiller au respect du code de mesurage en ce qui concerne la décomposition du mur.
1. Béton armé de la semelle (m3)
2. Maçonnerie (m3)
3. Enduit sur les murs (sauf sur les parties horizontales).

Mur de soutènement

VI. Les méthodes d’estimations existantes


Le métré ayant comme but principal l’estimation des ouvrages, pour ce faire, il existe
plusieurs méthodes.

VI.1. Méthode d’estimation rapide approchée


a) Le but
L’estimation rapide approchée d’une construction ou d’une partie de construction a pour
but de permettre la détermination d’un budget ou une demande d’ouverture de crédits pour
les travaux envisagés.

b) Méthodes
On peut employer soit des formules, soit des méthodes empiriques telles que statistiques ou
graphiques. Toutes ces méthodes, qui présentent l’avantage de conduire rapidement au
résultat, n’ont pas la même portée ni la même valeur. Par conséquent, une moyenne ou une
combinaison pondérée des résultats doit être effectuées.

VI.2. Méthode d’estimation par les déboursés


Le montant des déboursés est la somme des produits des quantités des travaux par
prix réels correspondants, c'est-à-dire ceux auxquels conduisent les connaissances, les
renseignements, l’expérience de l’entrepreneur.
C’est aussi la somme des produits des quantités élémentaires de main œuvre, des
fournitures, de prestations de matériels. .. etc, par les prix réels correspondants. On n’a plus
à considérer des ouvrages complets mais seulement les constituants de postes classiques
(main œuvre, matériaux, matériels, matière consommables). On groupe quantitativement
tout ce qui concerne ces constituants avant de faire application du prix unitaire
correspondant à chaque quantité globale trouvée.

VI.3. Méthode d’estimation à la série de prix


Le mode de règlement à la série de prix consiste à réaliser la décomposition d’un
ouvrage déterminé en ses éléments simples dont on calculera le prix.

Le principe inconvénient des séries tient au fait que leur édition et leur parution demandent
de long délai, et que les cours valables lors de la rédaction ne le sont pas plus au moment de
l’établissement des devis.
Cet inconvénient majeur, joint au fait de la multiplicité des séries, fait que celle-ci sont de
plus en plus abandonnées au profit des bordereaux.

On emploie la série :
- pour des travaux de réparations
- pour des travaux qu’on ne pourrait ni définir ni chiffrer d’une façon suffisante et
précise (murs anciens détériorés)
- pour des travaux minime importance
- à titre additionnel

VI.4. Méthode d’estimation sur bordereau de prix


. Les bordereaux de prix accompagnent les marchés des travaux publics ou privés, ils
sont ou peuvent être librement débattus entre les parties.
Dans la pratique, leurs prix : unitaire et global, sont toujours contractuels, alors que leurs
quantités peuvent ne pas l’être.
Chaque bordereau est ainsi propre à une affaire déterminée ; les prix unitaires remis
correspondent à des ouvrages bien étudiés et bien connus à l’avance.
Ils sont toujours incomplets, la mise à prix des travaux non directement prévisibles, celle des
travaux nouveaux s’ajoutant aux travaux passés, s’avère souvent impossible, et le recours à
la série des prix.

Champ d’utilisation
D’une manière générale, le règlement sur bordereau est le procédé de règlement commode
pour la plupart des travaux :
- travaux neufs
- travaux d’entretien
- travaux de grosses réparations

La méthode s’applique surtout à des travaux qui peuvent nettement définis à l’avance avec
une certaine précision
VII. Calcul des prix unitaires
VII.1. Nécessité et l’exactitude
Les prix d’une entreprise concilient deux exigences opposées : la première, celle de la
compétitivité, est nécessaire pour obtenir la commande ou conclure le marché ; la seconde,
celle du profit, est indispensable pour réaliser l’ouvrage sans perte financière.

Ce résultat est atteint en calculant au plus juste la marge bénéficiaire : de l’ordre de 2%,
parfois moins, pour le contrat important. Comme nous avons précédemment, les prix
figurent sur le bordereau des prix et dans le détail estimatif que le soumissionnaire complète
lors de la présentation de son offre.

L’établissement ou la présentation des prix est particulièrement difficile en raison de leur


caractère, essentiellement prévisionnel, résultant de nombreux aléas humains et matériels.
Les montants proposés engagent l’entreprise et ne seront pas susceptibles de modifications,
si des erreurs ont été commises dans leur établissement.

Pour les travaux de courte durée, à exécuter immédiatement, les prix sont fermes, sans
variation possible. En revanche, pour les travaux à effectuer ultérieurement ou sur une
longue période, il est prévu, en application du code des marchés, une actualisation ou une
révision de prix.

VII.2. Etablissement du sous détail


Les prix sont déterminés par nature d’ouvrage et pour une quantité unitaire. Il est
donc essentiel d’expliciter très exactement ces deux points. Le premier nécessaire parfois
l’emploi d’un groupe de mots ou de plusieurs phrase. Le second n’est pas obligatoirement le
même pour des prestations identique : habituellement le béton en place est payé en m3,
mais il peut être réglé soit par volume, soit par poids, par pesage des camions lors de
livraison sur le chantier. Le maître de l’œuvre est libre de retenir le mode de rémunération
qu’il souhaite.

Pour établir un sous détail de prix on retient les éléments suivants :


a) Fournitures et frais annexes
Les fournitures sont les matières de base incorporées dans chaque catégorie d’ouvrage
et précisées au bordereau de prix. Les frais annexes regroupent l’ensemble des dépenses
engagées par l’entreprise pour disposer ces fournitures sur le chantier, notamment le coût
du transport, les rémunérations versées aux intermédiaires.

b) La main d’œuvre
Il convient de calculer les durées de travail (par ouvrier ou équipe) nécessaires pour
réaliser l’unité d’ouvrage.
Dans l’étude de prix, la durée totale, est exprimée en termes d’ouvrier moyen ; son coût,
le prix moyen, correspond aux rémunérations globales divisées par le nombre d’ouvriers.

C’est la détermination préalable des temps de main-œuvre qui présente le plus


d’incertitude. Mais l’expérience et les comptes rendus des chantiers précédents guident le
technicien chargé d’apprécier, avec une approximation suffisante, la durée ainsi que la
dépense correspondante.
c) Le matériel
Si R représente le rendement d’un engin par jour ramené à l’unité d’ouvrage étudiés,
et Lj son prix de revient sur le chantier, l’incidence à l’unité est : Lj/R en dinars.

Pour les machines spécialisées (pelle mécanique exécutant une tranchée, décapeuse
effectuant un terrassement important, ou centrale à béton) qui assurent un travail rentrant
dans une prestation rémunérée au bordereau, le calcul de l’incidence ne pose pas de
problème majeur. Par contre, le coût des engins et du matériel servant à des travaux variés :
grue, chargeur, camionnette, compresseur, groupe électrogène etc…est difficile à effectuer à
une partie déterminée d’ouvrage ; il est donc pris en compte dans la rubrique des dépenses
de chantier.

d) Les dépenses de chantier


1) Le personnel
Il comprend l’encadrement et les agents chargés de taches diverses, à temps plein ou à
temps partiel : conducteurs de travaux, topographe, comptable, métreur, magasinier,
chauffeur, grutier etc… Pendant la durée du chantier, l’entreprise va débourser un montant
global qui prévu à l’avance.

2) Les installations et le matériel


Les installations et le matériel non retenus au poste ci-dessus (c) sont, rappelons-le, les
baraquement et magasins de chantier, les véhicules de liaisons, les engins servant à diverses
taches ; grue, chargeur, transformateur, compresseur, citerne etc.. .

Certains sont utilisés pendant tout le temps des travaux, d’autres seulement au cours
de phases précises dont la durée est connue. L’entreprise effectue les calculs prévisionnels
des dépenses des matériels et engins, à la journée ou au mois.

3) Les dépenses de fonctionnement de chantier


L’expérience permet également de prévoir, sans marge erreur, la dépense
correspondant au fonctionnement du chantier, non décomptée précédemment :
abonnement et consommation d’énergie électrique, téléphone, eau, fournitures et petit
matériel de bureau etc.…

e) Les frais généraux d’entreprise


- les frais d’études
- les frais financiers
- le fonctionnement du siège (personnel de direction du président au gardien ou au
simple employé)
VIII. Marché
C’est la convention qui fait la loi entre les parties. L’ensemble des documents réglant
cette transaction s’appelle le marché.
En vertu de cette obligation fondamentale, un particulier désireux de faire effectuer des
travaux par entrepreneur doit donc à l’avance des conditions d’exécution et de règlement de
ces travaux.

- Le cahier de charge
Toutes les conditions réglant les rapports entre les parties contractantes et fixant de
façon générale les droits et obligations entre chacune d’elles sont consignées dans un
document dénommé : - cahier des charges générales.

VIII.1. Les types de marchés


Il existe plusieurs types de marchés: marchés à prix unitaire, marchés à prix global
forfaitaire, les marchés sur dépenses contrôlées et marchés en régie.

a) Marchés à prix unitaire


Les marchés à prix unitaires sont ceux où le règlement est effectué en appliquent aux
quantités d’ouvrage réellement exécutées les prix à l’unité de mesure choisie (prix unitaires),
ces prix unitaires pouvant être soit basés sur ceux d’un recueil de comparaison existant
(série de prix normale), soit spécialement établis pour les conditions de technique, de temps
et de lieu du marché considéré (bordereau de prix ou série de prix spéciale).

b) Marchés à prix global forfaitaire


Les marchés à prix global forfaitaire sont ceux où le règlement est effectué sur la base
d’un prix global fixé en bloc et à l’avance pour une construction de caractéristiques
techniques imposées.

c) Marchés sur dépenses contrôlées


Les marchés sur dépenses contrôlées sont ceux où le règlement porte, dans certaines
conditions, sur les dépenses réelles et contrôlées de l’entrepreneur.

d) Marchés en régie
Les marchés en régie sont pratiquement des contrats de location de services, le client
ou maître de l’œuvre prenant lui-même la conduite des opérations de construction avec des
moyens mis à sa disposition par l’entrepreneur.

VIII.2. Passation du marché


D’une manière générale, la passation des marchés peut être classée comme suit :

a) Marché conclus par adjudication


Dans l’adjudication il est appel à la concurrence au moyen d’une large publicité par voie
d’affichages ou par voie d’annonces dans des journaux (officielles ou non).

L’adjudication est ouverte (ou ordinaire) quand la concurrence est illimité.


L’adjudication est restreinte quand le concurrence est limitée, c’est-à-dire quand sont
seules admises les entreprises présentant les garanties suffisantes sur le plans humain,
techniques, matériels, financier.

b) Marchés conclus par appel d’offre


Pour l’appel d’offres l’appel à la concurrence est soumis à une publicité plus nuancée.
Dans l’appel d’offres ouvert la concurrence est illimitée, c’est-à-dire offerte à l’ensemble
des entrepreneurs de la profession par les moyens publicitaires les plus larges, affichage ou
journaux.
Dans l’appel d’offres restreint la concurrence est limitée, comme dans l’adjudication
restreinte, aux entreprises présentant les moyens humains, matériels…etc. La publicité
n’existe plus : les entrepreneurs sont invités, par lettre individuelle, à fournir leurs offres.

c)Marchés conclus par gré à gré


Le marché de gré à gré est librement négocié entre le client et l’entrepreneur qu’il a
choisi. C’est une procédure fréquemment employée par la clientèle particulière.

d) Marchés conclus par concours


Le concours est la procédure de mise en concurrence d’hommes de l’art en vue de la
réalisation d’une opération comportant des aspects technique, économique, esthétique ou
artistique particulier.

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