Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ISBTP ER-RAHMA
MODULE N°16
CONDUITE D’UN CHANTIER
DE BTP
SPECIALITE :
-TECHNICIEN SPECIALISE GENIE CIVIL
CHAPITRE 1 :
ORGANISATION CONTRACTUELLE DES PROJETS BTP
Notamment :
- Le maitre d’ouvrage
- La maitrise d’œuvre
- Le BET
- Le Bureau de Contrôle
- OPC
- Les Entreprises
Un entrepreneur est une personne physique ou morale qui est chargé de réaliser les travaux ou
les ouvrages aux conditions définies dans les pièces du marché.
Ils construisent l'ouvrage. Ce peut être une entreprise générale ou une entreprise titulaire d'un
seul lot, voire une entreprise sous-traitante. La différence tient aux relations contractuelles
qu'elles ont avec le maître d'ouvrage ou avec les autres intervenants : l'entreprise générale,
titulaire d'un marché unique passé avec le maître d'ouvrage, est engagée pour la totalité des
travaux ; l'entreprise titulaire d'un lot n'est engagée qu'à l'égard des travaux relevant de son lot
(maçonnerie, peinture, électricité…) ; l'entreprise sous-traitante n'est pas liée contractuellement
au maître d'ouvrage, elle est liée à l'entreprise qui lui sous-traite les travaux.
Au premier contact, le maître d’ouvrage exprime ses attentes à l’architecte qui l’aide à préciser
ses besoins et son programme pour réaliser son projet architectural dans les meilleures
conditions.
Identification du projet et énoncé des besoins (clarification de la demande, analyse des parties
prenantes, validation du besoin) ;
Études (Étude d’opportunité : viabilité du projet, identification des besoins, formulation de la
commande ; Étude de faisabilité : économique, organisationnelle et technique) ;
- faisabilité de marché (concurrence, segmentation et tendances du marché, marché
potentiel, positionnement et stratégie marketing) ;
Tout se joue lors de la phase de l’avant-projet. C’est le moment ou sont prises des options
techniques de construction et de délais associés.
Les choix issus de cette phase sont définitifs, car ils sont ensuite inscrits dans les pièces
contractuelles.
Par exemple :
- Le budget prévisionnel,
- Les étapes du projet,
- Les prestations demandées (en argot de métier, on parle parfois de « livrables »
- Les acteurs du projet,
- Le jalonnement et les échéances…
Il s’agit d’une étude sommaire de projet permettant de définir les caractéristiques et d’estimer
le budget pour prise de décision sur la suite à donner au projet.
Ainsi l’APS permet de fournir aux décideurs une proposition technique quant à la réponse
apportée au problème posé, en termes de principes retenus et d’architecture générale.
L’avant-projet détaillé plus détaillé que l’avant-projet sommaire. Un APD est composé de
l’ensemble des études permettant de définir les caractéristiques principales du projet.
C’est une étape importante puisqu’elle doit être validée pour permettre le déroulement du
programme :
Chaque constructeur doit fournir un nombre des documents selon la localisation de projet
auprès de Ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace.
On appelle marché : « Tout contrat à titre onéreux conclu entre, d’une part, un maitre d’ouvrage
et, d’autre part, une personne physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou
prestataire de services ayant pour objet l’exécution de travaux, la livraison de fournitures ou la
prestation de services ».
C’est donc une convention écrite entre deux partenaires et qui définit les modalités d’une vente.
Il comporte des clauses qui organisent le déroulement du projet (administratives, techniques et
financières).
Les marchés sont des contrats écrits dont les cahiers des charges doivent contenir au moins les
mentions suivantes :
- Le mode de passation ;
- L’indication des parties contractantes, les noms et qualités des signataires agissant au
nom du maitre d’ouvrage et du cocontractant ;
- L’objet avec indication de la ou des préfectures, ou provinces, du lieu d’exécution des
prestations ;
- L’énumération par ordre de priorité des pièces incorporées au marché ;
- Le prix, sous réserve des dispositions concernant les marchés à prix provisoires ou les
modalités de détermination du prix pour les prestations rémunérées sur la base de
dépenses contrôlées ;
- Le délai d’exécution ou la date d’achèvement du marché ;
- Les conditions de réception et éventuellement de livraison des prestations ;
- Les conditions de règlement conformément à la réglementation en vigueur ;
- Les clauses de nantissement ;
- Les conditions de résiliation ;
- L’approbation du marché par l’autorité compétente.
- A prix global ;
- A prix unitaire ;
- A prix mixtes.
Il peut également comporter, à titre accessoire, des prestations exécutées sur la base de dépenses
contrôlées
Les documents constitutifs d’un dossier d’appel d’offres (selon le code marocain) : Tout appel
d'offres fait l'objet d'un dossier préparé par le maître d'ouvrage et qui doit comprendre :
Les dispositions réglementaires applicables aux marchés privés de travaux sont réunies dans le
cahier des clauses administratives générales (CCAG)
CHAPITRE 2 :
PREPARATION DU CHANTIER
Trop souvent, l'entrepreneur est confronté à l'urgence. En ne se donnant pas le temps de préparer
ses chantiers, il risque de perdre beaucoup de temps en cours d'exécution sur des événements
qui auraient pu être anticipés ou mieux optimisés dès le départ. Une perte de temps est souvent
synonyme de perte d'argent.
La préparation de chantier intervient après signature du marché, deux à trois mois avant l’ordre
de service de commencer les travaux.
Elle est établie par le service méthode de l’entreprise. Elle s’appuie sur l’analyse du projet et
débouche sur une simulation chiffrée et optimisée du déroulement des travaux. Cette simulation
concrétise le fonctionnement du chantier tel qu’il est susceptible de se dérouler.
3) METHODOLOGIE DE PREPARATION DU
CHANTIER :
Pour réussir une préparation de chantier, il faut suivre les étapes suivantes :
Ces renseignements sont précisés dans le dossier fourni par le client. La reconnaissance des
mieux est le moyen de les vérifier sur place.
A partir des informations fournies, il est possible :
- De déterminer le lieu d’implantation des installations de chantier et de leurs voies
d’accès ;
- D’établir le plan de circulation ;
- De déterminer les zones de dépôt des terres et les zones de stockage des matériels et
matériaux.
6-1) DEFINITION :
Le mode constructif caractérise les procédés de construction retenus pour réaliser tous les
ouvrages élémentaires du bâtiment à construire.
Son choix doit s’établir très tôt dès que l’entreprise est adjudicataire du marché, car toute la
préparation du chantier en découle.
Exemple :
- Dalle pleines, prédalles ou dalles à hourdis creux.
- Poutrelles nues ou poutrelle précontraint
- Poutre préfabriquées ou poutre coulée sur place.
- Coffrage métallique ou coffrage en bois.
- Ferraillage façonné à l’intérieur ou à l’extérieur du chantier.
- les orientations imposées par le client et décrites dans les documents contractuels
peuvent interdire ou induire certains techniques en fonction des finitions demandées ;
- les contraintes liées au site (accès du chantier, travail de nuit, nature du sol) qui
impliquent certaines directives ou orientations ;
- les délais demandés qui imposent des procédés comme préfabrication ;
- l’expérience, le savoir-faire des équipes d’exécution sur les procédés déjà utilisés et/ou
facilement transportable ;
- les matériels disponibles couramment employés dans l’entreprise ;
- la détermination du coût de réalisation après étude comparative partielle ou totale, etc.
- le mode constructif retenu portera sur le procédé qui garantit la souplesse de
fonctionnement, la fiabilité et qui sera réalisé avec les meilleurs coûts de revient.
Pour faire le choix d’un mode constructif, on doit suivre les phases suivantes :
e) Evaluer le coût de revient de chaque méthode ou de chaque solution envisagée, parce qu’à
partir des méthodes de construction retenues, il est nécessaire de chiffrer le coût de chacune
d’entre-elles en calculant les valeurs en déboursés secs : main-d’œuvre, matériaux, matériels et
matières consommables.
g) Choisir le mode constructif à mettre en œuvre et lorsque le choix du mode constructif est
définitivement arrêté, on peut faire établir les plans d’exécution d’ouvrages (PEO) par les BET
consultés et lancer les commandes en matériaux et matériels.
7) LE PLANNING D’EXECUTION
Avant de commencer les travaux d’exécution l’entreprise doit aménager les plateformes pour
installation de chantier (pour la pose de grue, pour l’installation de bureaux de chantier, poste
de bétonnage…)
Si le chantier n’est pas desservi par une voie déjà existante (par exemple la construction d’un
barrage) l’entreprise doit aménager des accès au chantier (piste en tout venant, accès en
bicouche route enrobés) pour l’amenée de matériel et l’approvisionnement en matériaux
(circulation des camions, voitures de services…).
CHAPITRE 3 :
INSTALLATION DU CHANTIER
C’est la phase de mise en place des différents équipements nécessaires à la réalisation du projet.
Cette installation se fait suivant un plan d’installation « PIC ».
Caractéristiques du PIC
Exemples d’autorisation :
- les autorisations d’installation de grues, de survol des grues sur les terrains ou les
bâtiments voisins, de travaux sur la voie publique, de déviation de voie etc…
1) UTILITES DU PIC
(8) Dessiner une coupe verticale sur les bâtiments en concordance avec le matériel de
levage, pour vérifier les côtes en hauteur.
5-1) INTRODUCTION :
Pour déterminer les besoins en main-d’œuvre d’un chantier, on peut suivre la démarche
suivante :
(1) Etablir l’avant métré des ouvrages à exécuter :
Après avoir décomposé l’ouvrage en lots, parties de lots, phases et tâches, on recherche pour
chaque lot, partie de lot, phase ou tâche les quantités d’ouvrages à réaliser et on détermine de
cette manière les quantités en œuvre.
′
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ′ ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑é𝑓𝑖𝑐𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑝𝑝𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 =
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 × 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟𝑠
En principe tous les cantonnements doivent être placés à l’entrée du chantier, et ils doivent
assurer l’accès des ouvriers aux vestiaires, pour pouvoir changer leurs habilles avant les
travaux ;
Pour l’accès des visiteurs et des participants aux réunions de chantier, il est préférable de
choisir l’emplacement la salle de réunion à l’entrée du chantier ;
Les bureaux et les réfectoires, quant à eux, ils doivent être placés un peu loin des espacés
salés du travail.
6) BESOIN EN MATERIAUX
6-1) INTRODUCTION :
Les besoins en matériaux pour un chantier de bâtiment se déterminent pour chaque ouvrage
élémentaire à partir de l’avant métré et des quantités élémentaires de matériaux entrant dans
l’unité d’ouvrages, y compris les pertes dues au transport ou à la mise en œuvre des matériaux.
(2) Déterminer les quantités de matériaux élémentaires entrant dans l’unité d’ouvrage
élémentaire selon une des méthodes suivantes :
Soit à partir de résultats statistiques issus de chantiers analogues, dans ce cas les
pertes de matériaux sont déjà incluses ;
soit en effectuant des calculs à partir des caractéristiques géométriques des éléments
constitutifs que l’on majore d’un coefficient de pertes ;
(4) Déterminer les quantités globales des matériaux pour approvisionner le chantier :
Ces quantités s’obtiennent pour chaque matériau en faisant le produit des quantités
élémentaires, y compris les pertes, entrant dans l’unité d’ouvrage, et les quantités d’ouvrage à
réaliser.
En fait, les coûts qui s’appliquent aux quantités livrées sur le chantier sont les suivants :
Les valeurs d’achats hors taxes, remises éventuelles déduites ;
Les frais de conditionnement ou d’emballage perdu ;
Les frais de chargement et de déchargement ;
Les frais de transport et de livraison ;
Les frais divers, tel que : assurances, frais financiers, frais de gestion de stocks, etc.
La surface nécessaire "S" pour le dépôt des matériaux peut être déterminée en utilisant la
formule simple suivante :
𝑃
𝑆=𝛽 [𝑚²]
𝑝
𝑃 = 𝑞 × 𝑛 × 𝐾 [𝑚3 ]
𝑎
𝑞=𝛼 [𝑚3 ⁄𝑚2 ]
𝑇
Où :
P : est la quantité totale du matériau considéré ;
p : est la quantité du même matériau qui peut être déposée sur une surface de 1 m² ;
: est le coefficient de majoration pour tenir compte de la circulation et des accès,
qui varie entre 1.2 et 1.7 ;
q : est la réserve journalière ;
n : est la norme du stockage du matériau ;
Pour déterminer la surface nécessaire "S" pour le façonnage d’armatures, on peut utiliser
la formule empirique suivante :
𝑄. 𝐾. 𝑞1 . 𝑏1 . 𝑓1 𝑄. 𝐾. 𝑞2 . 𝑏2 . 𝑓2
𝑆= + + 𝑆1 [𝑚2 ]
𝑡. 𝑔1 𝑡. 𝑔2
Avec :
Q : est la quantité totale des ferraillages en tonne ;
K : est un coefficient exprimant en quel pourcentage de Q on doit le faire en atelier ;
q1 : est un coefficient qui exprime quel pourcentage du Q on doit le faire mannuel ;
q2 : est idem, mécanisée ;
b1 : est le numéro d’heures/homme pour un tonne de ferraillage réalisé mannuel ;
b2 : est idem, mécanisée ;
f1 : est 10 m², la surface nécessaire pour travailler pour un homme ;
f2 : est 16 m², la surface nécessaire pour un outillage ;
g1 : est 2.200 heures X homme / année, le numéro des heures qui doit travailler un
homme pendant d’une année ;
g2 : est le numéro des heures qui doit travailler un outillage dans une année ;
t : est la période d’exécution d’ouvrage après le planning de travaux ;
S1 : est la surface nécessaire pour les autres outils : de 6.0 à 12.0 m².
Pour les petits chantiers, on peut travailler avec les surfaces suivantes :
De ce fait, on doit tenir compte des aires nécessaires pour chaque poste de travail, en
s’appuyant sur les dimensions indiquées sur le tableau suivant :
7) BESOIN EN MATERIELS
7-1) INTRODUCTION :
Le résultat doit être arrondi en nombre entier de jours et la somme de tous ces résultats
donne le temps total prévisionnel d’utilisation des matériels.
A titre d’information, on rappelle les principaux matériels de génie civils sont classés en 20
classes, et les plus utilisés sont :
Classe 1 : Alimentation en eau et épuisement ;
Classe 2 : Production d’air comprimé et travaux d’abattage ;
Classe 4 : Terrassement ;
Classe 5 : Transport routier ;
Classe 6 : Levage et manutention ;
Classe 7 : Construction et entretient des routes ;
Classe 9 : Fabrication, transport et mise en œuvre de bétons, mortiers et Enduits ;
Classe 10 : Production, transformation et distribution de l’énergie ;
Pour déterminer les besoins en matériels d’un chantier on se propose de suivre les étapes
suivantes :
Lorsque les besoins en matériels nécessaires pour le chantier sont déterminés en nombre et
durée, on peut établir un calendrier d’utilisation et puis évaluer le budget correspondant.
On distingue plusieurs types de grue mais les plus utilisées dans le chantier BTP sont les grues
à tour et les grues mobiles.
La structure d’une grue à tour est généralement constituée d’un fut et d’une flèche.
Les différents types de grues à tour sont :
- Les Grues A Montage Par Eléments (GME) avec flèche et contre flèche :
Les grues à tirants
Ce choix s’effectue après concertation entre le bureau des méthodes (maitrise du site hypothèse
du plan d’installation de chantier (PIC) hypothèses des besoins humains et matériels) et le
bureau d’études technique (définition de la structure), afin de pouvoir faire l’inventaire des
charges à lever ; parmi ces critères de choix, on trouve :
- La masse et la position des éléments à lever
- Le mode constructif (éléments coulés en place et/ou préfabriqués)=charge de grue,
- La hauteur maximum des bâtiments à construire ou survolés
- Les obstacles naturels (talus, terrain en pente, végétation …)
- L’emprise au sol disponible
- Les possibilités de démontage après réalisation
- La durée du chantier
- Le prix de location ou amortissement du moyen de levage…
Pour ce qui est choix du nombre de moyens de levage, le nombre de grues (ou moyen de levage)
dépend :
- De la superficie du chantier
- De la durée du chantier
- Du nombre de bâtiments
- Du nombre d’ouvriers (ration presque 25 ouvriers par moyen de levage)…
L
D = + 0,6 m (pour une embase des dimensions : L × l)
2
hsc = h1 + h2 + h3
Où :
h1 : est la hauteur plus grande des bâtiments à construire ou déjà construits ;
h2 : est la hauteur de sécurité entre charges à lever et le point le plus haut du
bâtiment, fixée à 2 mètres ;
h3 : est la hauteur des charges à lever y compris le matériel de manutention, les
matériels les matériaux à lever ainsi que les moyens de manutention (élingues,
palonnier).
(4) Déterminer les valeurs maximales des charges à lever en bout de flèche :
Après études comparatives, on retient la plus grande valeur des charges à lever aux portées
maximales et intermédiaires ;
Pour la mise en fonction d’une grue sur chantier on doit faire encore :
Demander l’autorisation de transport ;
Préparer le terrain d’emplacement : décapé, assaini, consolidé, etc. ;
Effectuer la mise en place de la grue par les services spécialisés ;
Effectuer la mise en service de la grue : essais statiques et dynamiques.
Dimensionnement des fondations en fonction des actions exercées sur le sol (voir
documentation fournisseurs) et de capacité portante du sol
- Installation de la voie de grue (longrins+ rails+butons d’arret)
- Pose du châssis de base (fixe ou sur rails)
- Pose des éléments du mat (élément coulissant ou éléments posé par grue automotrice)
- Mise en place de la contre flèche
- Mise en place de la flèche
- Mise en place des contrepoids
36 Formatrice : MME AMHAOUCH
M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
- Equipements (câblage, charriot,…)
- Essais statiques et dynamiques.
Afin d’éviter tous risques d’accidents des sécurités contrôlent les différents mouvements de la
grue appelées limiteurs. Ainsi, on trouve :
- Les limiteurs de charge : ils empêchent de dépasser la charge maximale soulevée par
brin
- Les limiteurs de moments : ils stoppent l’utilisation de la grue pour des valeurs
supérieures à celles préconisés par le conducteur
- Les limiteurs de ralentissement : ils agissent en réduisant la vitesse du mouvement avant
son arrêt.
- Les limiteurs de fin de course : (chariot, translation) ils stoppent le mouvement avant
les butées mécaniques.
- Le Béton Prêt à l’Emploi (BPE) : livré par camions toupies externes au chantier,
- Le Béton Fabriqué sur chantier (BFC) : réalise sur site par un engin de production
(bétonnière ou centrale à béton).
Le prix et le choix final entre les deux variantes dépendent de nombreux critères comme :
Le BPE est produit dans des centrales à béton. La livraison s’effectue par l’intermédiaire de
camions toupies (de 6 à 10 m3 en général) dont le délai de transport est limité à 1h30 entre la
fabrication de la gâchée et la mise à disposition sur le chantier (durée variable en fonction de la
température). La mise en place dans les coffrages doit alors se faire dans les 30 minutes suivant
l’arrivée du camion toupie.
Pour les chantiers nécessitant une diversité de compositions de bétons, le centrale BPE gère
ses propres approvisionnements (granulat, liants, adjuvant…)
Le cout des BPE est négocié avec la centrale à béton, il dépend du type de béton, de la
quantité livrée, des relations client/centrale BPE.
- Les bétonnières, utilisées pour des chantiers de petite taille (pavillons individuels, petits
logements collectifs). Les caractéristiques du béton fabriqué sont irrégulières
- Les auto-bétonnières
Chargement des granulats stocké dans un ou deux silos est extrait par une vie sans fin
Pesage des granulats et du ciment, en général le pesage des granulats et du ciment sont
indépendants
Malaxage des constituants, il est réalisé dans une bétonnière à axe horizontal ou dans un
malaxeur à axe vertical
Vidage de la gâchée, il est assuré par inversion du sens de rotation dans le cas des bétonnières
ou par ouverture d’une trappe dans le cas de malaxeurs. Le béton est alors vidé dans une benne
à béton ou une trémie d’attente.
- Il est livré au chantier et traité au meilleur prix après négociation ; les frais sont
uniquement proportionnels au volume de béton livré d’où : y(BFC) = a’*x
Avec :
A’ : cout d’un mètre cube de béton livré au chantier HT
x : volume du béton livré
Pour x<X il sera plus rentable de choisir le béton prêt à l’emploi. Au-delà de cette valeur il est
préférable de fabriquer le béton sur chantier.
Le temps de chargement : est égale à la charge utile du camion divisée par (le rendement
théorique de la pelle x coefficient d’efficience x Mvolumique apparente foisonnée)
Le temps de transport en charge est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt
divisé par la vitesse en charge moyenne.
Le temps de transport à vide est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé
par la vitesse à vide moyenne.
8-1) INTRODUCTION :
Il s’agit des réseaux d’alimentation en eau, électricité, téléphone, ainsi que les réseaux
d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales.
L’implantation des réseaux sur le plan d’installation du chantier est nécessaire pour les
demandes d’autorisations de branchement aux concessionnaires et pour déterminer les
canalisations d’alimentation et d’évacuation à la charge de l’entreprise :
Alimentation en eau : pour cantonnements, centrale à béton, colonne montante dans
le bâtiment, nettoyage des roues des camions à la sortie du chantier, etc.
Alimentation en électricité : pour cantonnements, grue, centrale à béton, colonne
montante dans le bâtiment, éclairage du chantier, etc.
Evacuation des eaux usées des cantonnements.
Même si une installation électrique de chantier présente un caractère provisoire, elle doit
obligatoirement être réalisée en conformité avec les réglementations spécifiques.
A titre d’exemple, voici un plan montrant les réseaux nécessaires pour un chantier :
En ce qui concerne le réseau d’alimentation en eau, il doit être tracé du compteur jusqu’aux
cantonnements, poste de bétonnage, aire de lavage, etc.
Quant aux réseaux d’évacuation (EU, EV, EP), on doit rechercher le système d’assainissement
en vigueur dans la localité concernant les eaux à évacuer (en système unitaire ou séparatif).
Ensuite, on repère la position du regard de jonction à l’égout et celle du regard avaloir
recueillant les EP. Ainsi, On peut tracer le meilleur parcours entre ces regards et les autres
regards recevant les eaux usées des cantonnements et du poste de bétonnage, etc.
8) LA CLOTURE DU CHANTIER
8-1) INTRODUCTION :
Pour diverses raisons de sécurité, un chantier doit être limité par une clôture. Cette clôture doit
être opaque et d’une hauteur de 2 mètres environ.
Les portes doivent, de préférence, s’ouvrir vers l’intérieur du chantier pour l’accès des
véhicules et l’accès des piétons.
8-2) DEMARCHE :
Après avoir dessiné sur le plan, la position et les dimensions des accès on trace l’emplacement
de la clôture, comme sur le schéma suivant :
8-3) CARACTERISTIQUES :
Dans toutes les villes, les clôtures sont réglementées par arrêté municipale et ces règlements
indiquent les caractéristiques de la clôture : hauteur, distance entre poteaux, etc.
9-1) DEFINITION :
La qualité d’un produit ou d’une construction caractérise l’aptitude d’une entreprise à satisfaire
les besoins et les exigences du client ou de l’utilisateur au prix et dans les délais convenus et ce
dans les meilleurs conditions de production.
Le manuel qualité d’une entreprise formalise par écrite son système qualité et il permet
d’établir les preuves que ce manuel est effectivement appliqué
Gérer la qualité c’est analyser les risques de non-qualité, réduire ces risques par la mise
en place de système qualité adéquats et améliorer en permanence la qualité.
L’action d’assurance qualité d’une entreprise doit s’appuyer sur des autocontrôles
permanents définis à partir des points suivants :
- point critique – c’est un point important de l’exécution qu’il est nécessaire de
contrôler formellement par sondages faits à intervalles réguliers ou sporadiques,
pour vérifier la conformité, l’exactitude ou la qualité ;
- point d’arrêt – c’est un point de passage qu’il est primordial de faire constater
contradictoirement avec le service qualité de l’entreprise et/ou le contrôle extérieur
Il faut signaler que tous les points d’arrêts font obligatoirement l’objet d’un procès-
verbal d’entreprise ou d’une lettre d’accord du BET, du bureau de contrôle et de la
maîtrise d’œuvre.
L’attention des automobilistes doit donc être attirée le plus tôt possible, d’où la nécessité d’une
pré-signalisation suivie d’une délimitation très nette entre la voie de circulation et le chantier
10-2) PRINCIPE :
Que les intervenants sur la voirie soient courtes ou longues, fixes ou mobiles, les agents
doivent :
La mise en place de la signalisation temporaire doit s’organiser en s’appuyant sur les principes
fondamentaux suivants :
- Le principe d’adaptation
- Le principe de cohérence
- Le principe de lisibilité et concentration
La signalisation temporaire mise en place peut donner des indications différentes de celles de
la signalisation permanente. La signalisation permanente doit donc être masquée
provisoirement si elle est en contradiction avec la signalisation temporaire. La signalisation
temporaire doit être retirée dès que les travaux ont cessé.
L’implantation de la signalisation sur une distance relativement courte doit permettre une
compréhension immédiate de la situation. Ainsi pour être visibles et lisibles, les panneaux
doivent :
- Rester en nombre limité (on ne doit pas grouper plus de deux panneaux sur un
même support ou cote à cote)
- Etre implantés judicieusement,
- Eviter de mettre les panneaux trop près du sol ou trop loin de la chaussée.
- Respecter les distances réglementaires
- Etre propres et en bon état
- La signalisation d’approche : elle est placée en amont de la zone des travaux, elle
doit renseigner l’usager sur la situation qu’il va rencontrer. Elle est en principe
placée en dehors de la chaussée, sur l’accotement. Cette catégorie se subdivise en :
Une signalisation de danger : constituée de panneaux triangulaires
Une signalisation de prescription : constituée de panneaux circulaire
Une signalisation d’indication constituée de panneaux rectangulaires
- Elle est placée en aval du chantier (à environ 50 m de la fin des travaux), elle
indique la fin des prescriptions imposées par la signalisation d’approche.
Le personnel présent sur les lieux du chantier, qu’il soit titulaire ou contractuel, quel que soit
son grade ou sa fonction, sera équipé de gilet ou vêtement de signalisation à haute visibilité afin
qu’il puisse être vu des usagers.
Ceci n’exclut en rien les autres protections nécessaires en fonction des activités de l’agent
(chaussures, gants, casques antibruit…). Les équipements de signalisation des agents doivent
être propres et en bon état pour assurer leur propriétés.
CHAPITRE 4 :
SUIVI DES TRAVAUX
A partir des travaux effectués durant le mois considéré on situe l’avancement de chaque tâche
en exprimant soit les quantités d’ouvrages réalisés, soit en appréciant en pourcentage la part
que représente le travail accompli durant le mois ou le travail accompli depuis le début du
chantier (valeur cumulée).
Le bilan mensuel des travaux – peut être établi à partir des comptes rendus journaliers
et les recettes du chantier s’apprécient en effectuant le produit des quantités d’ouvrages
réalisés par les coûts de réalisation.
Tracer le planning Gantt du mode opératoire journalier du travail des équipes – on recherche
pour chaque ouvrage les tâches à réaliser et leur liaisons, on trace un planning Gantt sans
affecter aux diverses opérations un temps et on détermine le chemin critique.
Rechercher le temps d’occupation réelle de la grue par jour – à partir du Carnet de cyclage du
matériel on recherche le temps d’occupation de la grue pour chaque jour du cycle suivant la
même démarche que le calcul du temps prévisionnel ;
Calculer le temps de réalisation des tâches et le nombre d’ouvriers – les tâches sont
décomposées en opérations, en déduire le nombre d’ouvriers ;
Déterminer l’hypothèse retenue pour le bétonnage des planchers et des voiles – afin de répartir
les tâches de travail des équipes dans une journée ;
Construire un planning à case – dans un repère orthonormé on trace en abscisse les heures
d’une journée de travail et en ordonnée le matériel de levage. On représente après les tâches par
des rectangles dont la base indique le temps de réalisation et la hauteur indique le nombre
d’ouvriers.
Optimiser le planning – on place en premier les tâches qui utilisent la grue et on répartit les
autres de façon à spécialiser les ouvriers et à éviter les temps perdus. On cherche à faire réaliser
En déduire les horaires de travail et les qualifications des ouvriers – dans cette étape on
cherchera à décaler les horaires des équipes de travail afin d’obtenir un diagramme
correspondant le mieux au plein emploi de la main-d’œuvre et à utilisation optimale de la grue ;
L’un des principaux objectifs de suivi des travaux est de contrôler le déroulement de chantier
est la bonne gestion du personnel. Pour cela il consigne dans ses rapports de chantier les
dépenses de main-d’œuvre en heures et déboursés et il effectue l’analyse des résultats de main-
d’œuvre.
Les pointages en heures de la main-d’œuvre doivent être faits pour préparer la paye des ouvriers
et pour établir statistiquement des rendements. On trouve :
Analyser le budget d’heures allouées – le budget main-d’œuvre est fait par ouvrage. A la
réalisation de chaque ouvrage est associé l’effectif d’une équipe ; chaque équipe est composée
d’un ou plusieurs ouvriers sous la responsabilité d’un chef d’équipe.
Pointer le personnel – le relevé des heures dépensées est effectué quotidiennement par le
conducteur de travaux pour tout le personnel de chantier. La précision de ce relevé est très
importante pour l’analyse ultérieure de chantier.
Établir le bulletin de paye – pour chaque ouvrier un bulletin de paye est établi sur la base des
informations enregistrées sur le ou les divers chantiers de l’entreprise.
La mesure des stocks peut être physique (inventaire permanent en quantités) ou monétaire
(inventaire permanent en valeur).
La gestion de stock nécessite un inventaire comptable permanent. Les entrée et les sorties sont
portées sur des fiches de stock, qui peuvent donner de connaître à tout moment l’état existant.
Pour réaliser le suivi des matériaux, on doit suivre les phases suivantes :
A la cause de leur régime de travail, à départ de leurs besoins quotidiens des carburants et
lubrifiants nécessités des opérations d’entretiens.
D’après leurs fréquences, les opérations d’entretiens peuvent être journalières et périodiques.
D’habitude chaque engin est prévu avec un comptoir horaire pour le temps du travail, et dans
son manuel d’emploi sont donnés les numéros des heures de fonctionnement quand il doit être
arrêté et envoyé à l’atelier.
Pour pouvoir suivi les opérations d’entretiens il faut que chaque engin soyez prévu avec un
fiche, sur quelle on peut enregistrer les suivants éléments :
- le consomme journalier des carburants et lubrifiants,
- les numéros des heures de travail,
- les entretiens préventifs ;
- les pannes ou les accidents techniques ;
- les coûts de ces opérations, etc.
Il n’existe pas des engins capables de travailler avec un rendement de 100%, à la cause des
arrêts comme :
- Entretien de la machine et des accessoires (par exemple : graissage) ;
- Petites pannes (par exemple : changement d’un tuyau flexible) ;
Par rapport de ces éléments on doit compter un rendement de 80% (pour une heure de travail
reste 50 minutes) pour les travaux pendant journée et de 66% (pour une heure de travail reste
40 minutes) pour les travaux pendant la nuit.
La valeur d’amortissement d’un engin peut être déterminée par plusieurs méthodes, mais la plus
utilisées est :
a) la méthode d’amortissement uniforme,
b) la méthode d’amortissement dégressif,
Pour suivi les matériels sur chantier, on doit suivre les phases suivantes :
La dépense réelle de ces mêmes matériels établie à partir de leur facturation correspondante par
le service gestionnaire ou par le loueur ;
Le bilan mensuel des matériels sur chantier s’établissent par analogie à ceux pour matériaux.