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Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail

DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

ISBTP ER-RAHMA

MODULE N°16
CONDUITE D’UN CHANTIER
DE BTP

SPECIALITE :
-TECHNICIEN SPECIALISE GENIE CIVIL

Formatrice : MME AMHAOUCH


M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP

CHAPITRE 1 :
ORGANISATION CONTRACTUELLE DES PROJETS BTP

1) LES INTERVENANT DANS UN PROJET DE


CONSTRUCTION :

La préparation et l’organisation d’un chantier BTP découlent toujours d’un projet de :


- Développement,
- Construction,
- Equipement,
- Aménagement,
- Réhabilitation.
Cette préparation impose aux maitres d’ouvrages et d’œuvre de prendre, dès la phase de
programmation, toutes les décisions destinées à structurer contractuellement l’organisation
générale de l’opération, la réalisation du projet et l’exécution du chantier.

La réalisation d’un projet de construction est toujours conditionner à la collaboration entre


plusieurs intervenants, qui ont des missions complémentaires.

Notamment :

- Le maitre d’ouvrage
- La maitrise d’œuvre
- Le BET
- Le Bureau de Contrôle
- OPC
- Les Entreprises

1-1) LE MAITRE D’OUVRAGE


Le maître d'ouvrage est le propriétaire du projet. II peut être une personne physique ou morale,
une administration publique, privée ou autre. Le maître de l'ouvrage est défini comme la
personne chargée d'organiser les opérations d'investissements, de mettre en place les
responsables des études, de contrôler les travaux. On distingue :

- Les maîtres de l'ouvrage publics :


 L'état et ses établissements.
 Les collectivités locales et leurs établissements publics.
- Les maîtres de l'ouvrage privés :
 Les promoteurs et les constructeurs privés.
 Les maîtres de l'ouvrage occasionnel, le particulier qui construit
occasionnellement, l'industriel qui construit ou agrandit son usine ou aussi
le particulier qui bâtit pour lui-même.

Les principes fonctions du maître de l’ouvrage sont les suivantes :

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- Trouver les moyens financiers nécessaires à la réalisation et gérer ces moyens
notamment en rémunérant les réalisateurs (le maître de l’ouvrage est toujours le payeur).
- procurer le terrain ou espace nécessaire à la construction envisagée, par achat, bail ou
concession.
- Définir l'ouvrage avec le maximum de renseignements.
- Prendre livraison de l'ouvrage en le réceptionnant.
- Exploiter l'ouvrage ou, dans certains cas, le remettre, le consigner, à l'organisme qui est
chargé de cette exploitation et de sa gestion.

Il définit donc le programme et s’entoure d’une équipe de préparation, comprenant notamment


la maitrise d’œuvre, le contrôle technique et, le cas échéants, un prestataire chargé de la
planification (OPC ou ordonnancement/planification/coordination).
Exemple : Le Ministère de l’Éducation Nationale est maître d'ouvrage pour les constructions
scolaires.

1-2) LE MAITRE DE L'OUVRAGE DÉLÉGUÈ :


Lorsque le maître de l'ouvrage, pour le compte de qui doit s'effectuer la réalisation, n'a pas
l'intention, les moyens humains ou la compétence nécessaire pour assurer les tâches
opérationnelles qui impliquent la fonction, il peut confier ces tâches à un maître de l'ouvrage
délégué moyennant une convention appropriée.
Ce maître de l'ouvrage délégué deviendra alors l'interlocuteur privilégié, voire unique, du
maître d’œuvre, des techniciens et des entrepreneurs.
Par exemple le Ministère de l’Équipement est maître de l'ouvrage délégué pour les constructions
scolaires.

1-3) LE MAITRE D’ŒUVRE


Le maître d’œuvre est une personne physique ou morale qui pour sa compétence est chargée
par le maître de l'ouvrage de diriger l'exécution du marché et de proposer la réception et le
règlement des travaux. Les principales fonctions du maître d’œuvre sont les suivantes :

- S'assurer que le programme de l'opération est viable et réalisable, compatible avec le


terrain mis à disposition tant sur le plan technique qu'administratif ou réglementaire.
- Concevoir, représenter, décrire et évaluer l'ouvrage : plans, dessins, devis, spécifications
techniques dans le respect de la réglementation en vigueur.
- Coordonner les études techniques complémentaires nécessaires à la réalisation de
l'ouvrage.
- Introduire les demandes d'autorisation administratives (permis de construire) dans le
respect de la réglementation en vigueur.
- Rechercher et proposer les moyens de produire l'ouvrage (consultations des entreprises
et proposition d'un choix d'entreprises).
- Préparer les marchés à passer par le maître de l'ouvrage.
- Diriger les travaux conformément aux documents du marché, à la réglementation en
vigueur, et dans le respect du budget et des délais impartis.
- Contrôler la conformité de l'ouvrage avec le projet, contrôler le coût des travaux.

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- Proposer les versements d'acomptes ainsi que les paiements aux entrepreneurs
fournisseurs.
- Assister le maître de l'ouvrage lors des opérations de réception.

Un bureau d’étude technique « BET » : est un organisme indépendant ou service d’une


entreprise, chargé d’étudier sur le plan technique le projet du maitre d’œuvre afin de garantir la
résistance et la stabilité des ouvrages ainsi que le bon fonctionnement des équipements
techniques.

Les principales attributions d’un bureau d’études technique sont :

- La rédaction des rapports d’études


- Etablissements des toutes les notes de calcules nécessaires
- Dessins de tous les plans d’exécution des ouvrages accompagnés de leur nomenclature
et instructions techniques éventuelles.
1-4) LE BUREAU DE CONTRÔLE :
Le contrôle technique est exercé par des personnes physiques ou morales agréées par le
Ministère Chargé de la Construction. Ils sont désignés par le maître de l'ouvrage. Le contrôleur
technique a pour mission de contribuer à la prévention des différents aléas techniques
susceptibles d'être rencontrés dans la construction. Il intervient à la demande du maître de
l'ouvrage et donne son avis à ce dernier sur les problèmes qui concernent la solidité de l'ouvrage
et la sécurité des personnes. Le contrôleur technique intervient :
- Au stade de la conception, il procédera à "l'examen critique de l'ensemble des
dispositions techniques du projet.
- Au stade de l'exécution des travaux, il devra s'assurer que chacun des constructeurs
effectue de manière satisfaisante les vérifications techniques qui lui incombent.
1-5) L’OPC (PILOTE) :
La fonction de coordination recouvre une activité très diversifiée, allant de la mission d’agent
de liaison interentreprises jusqu’aux missions d’ordonnancement et de planification qu’il est
nécessaire d’assurer dans les opérations complexes et importantes.

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La fonction de la coordination est souvent assurée par le maitre d’œuvre, le BET ou l’entreprise
elle peut également être assurée par des organismes ou des sociétés indépendantes,
s’appartenant alors à des BET spécialisés, qui ont donné naissance à une véritable profession.

Lorsque le pilote veut remplir pleinement sa mission, il doit posséder un savoir-faire


d’entreprise lui permettant de s’intégrer à l’exécution des travaux.

1-6) LES ENTREPRISES

Un entrepreneur est une personne physique ou morale qui est chargé de réaliser les travaux ou
les ouvrages aux conditions définies dans les pièces du marché.

Ils construisent l'ouvrage. Ce peut être une entreprise générale ou une entreprise titulaire d'un
seul lot, voire une entreprise sous-traitante. La différence tient aux relations contractuelles
qu'elles ont avec le maître d'ouvrage ou avec les autres intervenants : l'entreprise générale,
titulaire d'un marché unique passé avec le maître d'ouvrage, est engagée pour la totalité des
travaux ; l'entreprise titulaire d'un lot n'est engagée qu'à l'égard des travaux relevant de son lot
(maçonnerie, peinture, électricité…) ; l'entreprise sous-traitante n'est pas liée contractuellement
au maître d'ouvrage, elle est liée à l'entreprise qui lui sous-traite les travaux.

Les principales tâches d’un entrepreneur sont

- Etudier les couts des travaux ;


- Vérifier les avants métrés ;
- Déterminer les prix de vente unitaire HT pour réaliser chaque ouvrage élémentaire (sous
détail de prix) ;
- Compléter les devis quantitatif estimatif prévisionnels ;
- Organiser le chantier ;
- Rédiger le plan particulier d’hygiène et de sécurité et proposition d’un plan d’assurance
qualité de construction ;
- Elaborer les plannings d’exécution des travaux ;
- Dessiner les plans d’installations de chantier et gérer son déroulement
- Réaliser les ouvrages prévus et approvisionnement du chantier ;
- Etablir le métré des ouvrages réalisés à comparer avec les avant métrés ;
- Présenter aux maitres d’œuvre les projets de décomptes mensuels (PDM), liés aux
situations des travaux ;
- Etablir des statistiques ou des ratios de prix, de quantités d’ouvrage ou de temps
unitaires.

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2) LES ETAPES DE CONCEPTION D’UN PROJET DE


CONSTRUCTION :
2-1) PROGRAMMATION ET ETUDES PREALABLES

Au premier contact, le maître d’ouvrage exprime ses attentes à l’architecte qui l’aide à préciser
ses besoins et son programme pour réaliser son projet architectural dans les meilleures
conditions.
Identification du projet et énoncé des besoins (clarification de la demande, analyse des parties
prenantes, validation du besoin) ;
Études (Étude d’opportunité : viabilité du projet, identification des besoins, formulation de la
commande ; Étude de faisabilité : économique, organisationnelle et technique) ;
- faisabilité de marché (concurrence, segmentation et tendances du marché, marché
potentiel, positionnement et stratégie marketing) ;

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- faisabilité technique (contexte et contraintes, choix technologiques, modalités
d’approvisionnement, coûts d’investissement) ;
- faisabilité financière (hypothèses de durée de vie, taux d’actualisation, inflation,
revenus et dépenses du projet, financement, évaluation de la rentabilité);
- faisabilité environnementale (bilan environnemental du site, actions pour assurer la
protection de l’environnement et conformité réglementaire, portrait environnemental du
projet) ;

2-2) L’AVANT PROJET

Tout se joue lors de la phase de l’avant-projet. C’est le moment ou sont prises des options
techniques de construction et de délais associés.

Les choix issus de cette phase sont définitifs, car ils sont ensuite inscrits dans les pièces
contractuelles.

L’avant-projet consiste donc à délimiter et à définir un cadre au projet.

Par exemple :

- Le budget prévisionnel,
- Les étapes du projet,
- Les prestations demandées (en argot de métier, on parle parfois de « livrables »
- Les acteurs du projet,
- Le jalonnement et les échéances…

On distingue deux grandes de l’avant-projet :

- L’avant-projet sommaire (APS)


- L’avant-projet définitif/détaillé (APD)

2-3) L’APS (AVANT-PROJET SOMMAIRE)

Il s’agit d’une étude sommaire de projet permettant de définir les caractéristiques et d’estimer
le budget pour prise de décision sur la suite à donner au projet.

Les études d’avant-projet sommaire ont pour objet :

- De proposer une ou plusieurs solutions d’ensemble et d’en présenter les dispositions


générales techniques envisagées ;
- D’indiquer des durées prévisionnelles de réalisation ;
- D’établir une estimation provisoire du cout prévisionnel des travaux des différentes
solutions étudiées.

Ainsi l’APS permet de fournir aux décideurs une proposition technique quant à la réponse
apportée au problème posé, en termes de principes retenus et d’architecture générale.

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Suite à l’avant-projet sommaire, le bureau d’études réalisera un Avant-Projet Détaillé

2-4) L’APD (AVANT PROJET DETAILLE)

L’avant-projet détaillé plus détaillé que l’avant-projet sommaire. Un APD est composé de
l’ensemble des études permettant de définir les caractéristiques principales du projet.

C’est une étape importante puisqu’elle doit être validée pour permettre le déroulement du
programme :

Les études d’avant-projet définitif ont pour objet :

- D’arrêter en plans, coupes et façades, les dimensions de l’ouvrage


- De définir les matériaux
- De permettre au maitre de l’ouvrage d’arrêter définitivement le programme
- D’établir l’estimation définitive du cout prévisionnel des travaux, décomposés en lots
séparés ;
- De permettre d’établissement du forfait de rémunération dans les conditions prévues par
le contrat de maitrise d’œuvre.

2-5) PERMIS DE CONSTRUIRE : AUTORISATION DE CONSTRUIRE

L’autorisation de construction est un document officiel qui autorise la construction ou la


rénovation d'un bâtiment à usage d'habitation, industriel ou autre. Cette autorisation est délivrée
par les autorités urbanistiques concernées et suppose la réunion de plusieurs conditions.

Il doit respecter les règles d’urbanisme concernant notamment : L’implantation des


constructions, leur destination, leur nature, leur aspect extérieur et l’aménagement de leurs
abords.

Chaque constructeur doit fournir un nombre des documents selon la localisation de projet
auprès de Ministère de l'habitat, de l'urbanisme et de l'aménagement de l'espace.

2-6) DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES

Est utilisé pour les appels d'offres et autres procédures de consultation :

Il peut comprendre notamment en pratique :


- le règlement de consultation (RC), lorsque le marché public est passé après mise en
concurrence ;
- l'acte d'engagement (AE) ;
- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) ;
- le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) ;
- la décomposition du prix global et forfaitaire (DPGF), ou détail quantitatif estimatif
(DQE), ou le bordereau de prix unitaire (BPU) suivant le mode de passation du
marché.

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Mais aussi pour les marchés de travaux :

- le plan général de coordination (PGC) en matière de sécurité et de protection de la


santé ;
- les "pièces graphiques" : dossier de plans de l'architecte et plans techniques (bureaux
d'études techniques) ;
- le rapport du contrôleur technique (CT) ;
- le rapport d'étude géotechnique ;
- les notes de calculs ;

3) NATURE ET TYPE DES MARCHES :

3-1) DEFINITION D’UN MARCHE BTP :

On appelle marché : « Tout contrat à titre onéreux conclu entre, d’une part, un maitre d’ouvrage
et, d’autre part, une personne physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou
prestataire de services ayant pour objet l’exécution de travaux, la livraison de fournitures ou la
prestation de services ».

C’est donc une convention écrite entre deux partenaires et qui définit les modalités d’une vente.
Il comporte des clauses qui organisent le déroulement du projet (administratives, techniques et
financières).

3-2) FORMES DES MARCHES BTP :

Les marchés sont des contrats écrits dont les cahiers des charges doivent contenir au moins les
mentions suivantes :

- Le mode de passation ;
- L’indication des parties contractantes, les noms et qualités des signataires agissant au
nom du maitre d’ouvrage et du cocontractant ;
- L’objet avec indication de la ou des préfectures, ou provinces, du lieu d’exécution des
prestations ;
- L’énumération par ordre de priorité des pièces incorporées au marché ;
- Le prix, sous réserve des dispositions concernant les marchés à prix provisoires ou les
modalités de détermination du prix pour les prestations rémunérées sur la base de
dépenses contrôlées ;
- Le délai d’exécution ou la date d’achèvement du marché ;
- Les conditions de réception et éventuellement de livraison des prestations ;
- Les conditions de règlement conformément à la réglementation en vigueur ;
- Les clauses de nantissement ;
- Les conditions de résiliation ;
- L’approbation du marché par l’autorité compétente.

Les documents constitutifs d’un marché sont d’habitude les suivants :

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- lettre d’engagement ou soumission acceptée et ses annexes,
- Le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) ;
- Le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP) ;
- Les documents traduisant la représentation graphique des ouvrages par un jeu des plans
- Le calendrier général et éventuellement le calendrier d’exécution ;
- Le Cahier des Clauses Administratives Générales (CCAG) ;

3-3) LES PRIX DES MARCHES BTP

Le marché peut être :

- A prix global ;
- A prix unitaire ;
- A prix mixtes.

Il peut également comporter, à titre accessoire, des prestations exécutées sur la base de dépenses
contrôlées

Ces prix peuvent être fermes, révisables ou provisoires.

3-4) MODE DE PASSATION

On distingue 3 différents modes de passation des marchés publiques :

- L’appel d’offre (peut être ouvert ou restreint) :


Il est dit « ouvert » lorsque tout candidat peut obtenir le dossier de consultation et
présenter sa candidature.
Il est dit « restreint » lorsque seuls peuvent remettre des offres les candidats que le
maitre d’ouvrage a décidé de consulter
L’appel d’offre est dit « avec présélection » lorsque seuls sont autorisés à présenter des
offres, après avis d’une commission d’admission les candidats présentant les capacités
suffisantes, notamment au point de vue technique et financière.
- Le concours ;(compétition des candidats)
- La procédure négociée. (négociation des conditions du marché) :
La personne responsable du marché engage, sans formalité, les discussions qui lui
paraissent utiles et attribue ensuite librement le marché au candidat qu’elle a retenu.

3-5) DOSSIER DES MARCHES PUBLICS :

Les documents constitutifs d’un dossier d’appel d’offres (selon le code marocain) : Tout appel
d'offres fait l'objet d'un dossier préparé par le maître d'ouvrage et qui doit comprendre :

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- copie de l'avis d'appel d'offres ou de la circulaire selon le cas ;
- un exemplaire du cahier des prescriptions spéciales ;
- les plans et les documents techniques, le cas échéant ;
- le modèle de l'acte d'engagement visé à l'article 29 ;
- les modèles du bordereau des prix et du détail estimatif lorsqu'il s'agit d'un marché à
prix unitaires ;
- le modèle de la décomposition du montant global par poste avec indication ou non des
quantités forfaitaires, le cas échéant, lorsqu'il s'agit d'un marché à prix global ;
- le modèle du cadre du sous-détail des prix le cas échéant ;
- le modèle de la déclaration sur l'honneur prévue à l'article 26 ;
- le règlement de la consultation prévu à l'article 22.

3-6) DOSSIER DES MARCHES PRIVES :

Les dispositions réglementaires applicables aux marchés privés de travaux sont réunies dans le
cahier des clauses administratives générales (CCAG)

Les documents constituants un marché privé de travaux sont :

- la lettre d’engagement ou soumission acceptée et ses annexes :


- le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) qui définit les conditions
administratives particulières à l’opération ;
- le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) qui décrit les ouvrages et définit
les clauses particulières d’exécution ;
- les documents traduisant la représentation graphique des ouvrages par un jeu de plans ;
- les normes marocaines homologuées ;
- le calendrier général complété éventuellement par le calendrier d’exécution ;
- le cahier des clauses administratives générales (CCAG).

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CHAPITRE 2 :
PREPARATION DU CHANTIER

Trop souvent, l'entrepreneur est confronté à l'urgence. En ne se donnant pas le temps de préparer
ses chantiers, il risque de perdre beaucoup de temps en cours d'exécution sur des événements
qui auraient pu être anticipés ou mieux optimisés dès le départ. Une perte de temps est souvent
synonyme de perte d'argent.

La préparation du chantier est donc un processus opérationnel important pour l'entreprise.


L’organisation d’un chantier est l’ensemble des dispositions envisagées pour l’exécution dans
les meilleures conditions possibles d’un travail pour abaisser les coûts de productions en
favorisant à l’homme et à la machine un contexte favorable de façon à accroître la productivité.

1) PRINCIPE DE PREPARATION DU CHANTIER

La préparation de chantier intervient après signature du marché, deux à trois mois avant l’ordre
de service de commencer les travaux.
Elle est établie par le service méthode de l’entreprise. Elle s’appuie sur l’analyse du projet et
débouche sur une simulation chiffrée et optimisée du déroulement des travaux. Cette simulation
concrétise le fonctionnement du chantier tel qu’il est susceptible de se dérouler.

La préparation de chantier doit permettre de :


- Mettre en évidence tous les problèmes de réalisation et de trouver des solutions à ceux-
ci ;
- Comparer ces solutions et d’en choisir une correspondant au meilleur compromis : coût,
qualité, délai ;
- Limiter les temps improductifs ou les temps morts afin d’obtenir un coût de revient
minimal ;
- Livrer au chantier le matériel strictement nécessaire et juste à temps ;
- Faciliter le travail des exécutants dans les meilleures conditions d’hygiène et de
sécurité ;
- Donner au personnel les directives précises d’exécutions indispensables au bon
fonctionnement du chantier ;
- Construire un planning type Gantt à partir de la méthode des potentiels ;
- Choisir le matériel le mieux adapté au problème posé ;
- Etablir un planning de rotation des matériels de coffrage et de sécurité ;
- Définir les caractéristiques des matériels de : levage, bétonnage, transport nécessaires
au chantier ;
- Déterminer les besoins en main d’œuvre par ouvrage ;
- Réaliser un planning de main d’œuvre directe et indirecte ;
- Déterminer les quantités de matériaux et de matériels par ouvrage ;
- Elaborer le planning de livraison et d’utilisation des matériaux et des matériels ;
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- Elaborer un planning journalier des tâches accomplies, etc.

2) PHASES DE PREPARATION DU CHANTIER

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3) METHODOLOGIE DE PREPARATION DU
CHANTIER :

Pour réussir une préparation de chantier, il faut suivre les étapes suivantes :

- Recenser les problèmes à solutionner ;


- Identifier toutes les contraintes connues ou supposés, susceptibles d’influencer le
fonctionnement du chantier ;
- Ordonnancer celles-ci de plus importantes au plus minimes ;
- Rechercher les solutions prenant en compte les exigences du dossier marché, les
possibilités de l’entreprise en débouchant sur le cout de revient le plus bas, dans les
meilleurs délais, avec la meilleure qualité de réalisation ;
- Relever les écarts durant l’exécution du chantier entre le déroulement prévisionnel et le
déroulement réel des travaux ;
- Etablir un bilan général qui servira de base d’étude pour les chantiers ultérieurs ;

4) RECONNAISSANCE DES LIEUX

Avant de commencer un chantier, il est nécessaire de recueillir l’ensemble des


renseignements relatifs :

- Aux réseaux aériens et enterrés ;


- Aux particularités du sous-sol (cavité, nappe phréatiques) ;

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- Aux réseaux routiers existant à proximité (nature des voies, trafic, limitation de
charges) ;
- Aux conditions météorologiques locales (pluviométrie) ;
- Au sol (caractéristiques géotechniques, nature et consistance des terres, cohésion).

Ces renseignements sont précisés dans le dossier fourni par le client. La reconnaissance des
mieux est le moyen de les vérifier sur place.
A partir des informations fournies, il est possible :
- De déterminer le lieu d’implantation des installations de chantier et de leurs voies
d’accès ;
- D’établir le plan de circulation ;
- De déterminer les zones de dépôt des terres et les zones de stockage des matériels et
matériaux.

5) AUTORISATION D’OUVERTURE DE CHANTIER

L’entreprise titulaire du marché doit se charger de :


- Faire une déclaration d’ouverture de chantier au prés de l’inspecteur du travail
- Faire une déclaration d’intention de commencement de travaux en vue d’obtenir un plan
de recollement des ouvrages et réseaux, existants dans l’emprise du chantier, de la part
des différents services technique (ONEE, Maroc telecom, Redal…)
- Faire des demandes auprès des autorités locales pour occuper une partie de l’espace
public lors des travaux
- Informer les riverains d’un survol à venir de leur propriété par un moyen de levage
(grue)
- Fournir les attestations d’assurance nécessaires au Maitre d’Ouvrage.

6) CHOIX DE MODE DE CONSTRUCTION

6-1) DEFINITION :

Le mode constructif caractérise les procédés de construction retenus pour réaliser tous les
ouvrages élémentaires du bâtiment à construire.
Son choix doit s’établir très tôt dès que l’entreprise est adjudicataire du marché, car toute la
préparation du chantier en découle.
Exemple :
- Dalle pleines, prédalles ou dalles à hourdis creux.
- Poutrelles nues ou poutrelle précontraint
- Poutre préfabriquées ou poutre coulée sur place.
- Coffrage métallique ou coffrage en bois.
- Ferraillage façonné à l’intérieur ou à l’extérieur du chantier.

6-2) CRITERES DE CHOIX :

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D’habitude les critères de choix sont nombreux et il est nécessaire de procéder par élimination en
considérant dans l’ordre les points suivants :

- les orientations imposées par le client et décrites dans les documents contractuels
peuvent interdire ou induire certains techniques en fonction des finitions demandées ;
- les contraintes liées au site (accès du chantier, travail de nuit, nature du sol) qui
impliquent certaines directives ou orientations ;
- les délais demandés qui imposent des procédés comme préfabrication ;
- l’expérience, le savoir-faire des équipes d’exécution sur les procédés déjà utilisés et/ou
facilement transportable ;
- les matériels disponibles couramment employés dans l’entreprise ;
- la détermination du coût de réalisation après étude comparative partielle ou totale, etc.
- le mode constructif retenu portera sur le procédé qui garantit la souplesse de
fonctionnement, la fiabilité et qui sera réalisé avec les meilleurs coûts de revient.

 Pour faire le choix d’un mode constructif, on doit suivre les phases suivantes :

a) Analyser les pièces du dossier de marché, en respectant les étapes :

- à lire avec attention le CCTP en notant tous les points particuliers,


- à décoder soigneusement tous les plans du projet établis par l’architecte,
- à mettre en relation le CCTP et les plans de définition des ouvrages,
- à vérifier la possibilité de proposer au maître d’œuvre des variantes,
- à apprécier les délais fixés par le planning contractuel de travaux,

b) Inventorier les disponibilités en matériels et en main-d’œuvre productive de l’entreprise,


et pour cela est nécessaire que :

- on analyse le carnet des commandes travaux de l’entreprise,


- on consulte le service matériel,
- on dégage les possibilités d’utilisation des personnels et des matériels,

c) Etudier techniquement les méthodes possibles d’exécution et selon la complexité du projet,


on peut être amené à consulter des bureaux d’études techniques spécialisés et/ ou mettre à
contribution son service méthode travaux, afin de résoudre techniquement tous les problèmes
envisagés.

d) Consulter et négocier avec les sous-traitants et les fournisseurs de matériels et de matériaux


et dans ce cas est souhaitable de lancer des appels à la concurrence afin de choisir des sous-
traitants et des fournisseurs qui présentent le plus d’intérêt pour l’entreprise.

e) Evaluer le coût de revient de chaque méthode ou de chaque solution envisagée, parce qu’à
partir des méthodes de construction retenues, il est nécessaire de chiffrer le coût de chacune
d’entre-elles en calculant les valeurs en déboursés secs : main-d’œuvre, matériaux, matériels et
matières consommables.

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f) Etablir un bilan comparatif par rapport des méthodes étudiées. De même, on vérifie la
faisabilité globale et la compatibilité entre les solutions retenues pour réaliser chaque ouvrage
élémentaire.

g) Choisir le mode constructif à mettre en œuvre et lorsque le choix du mode constructif est
définitivement arrêté, on peut faire établir les plans d’exécution d’ouvrages (PEO) par les BET
consultés et lancer les commandes en matériaux et matériels.

7) LE PLANNING D’EXECUTION

Avant l’installation de chantier et l’exécution des travaux, l’entreprise élabore un


planning d’exécution des travaux dans lequel le calendrier détaillé d’exécution sera établi en
précisant les périodes d’interventions des différents corps d’état dans le cadre du délai
contractuel. Celui-ci précise la date de démarrage des travaux et leur durée d’exécution.

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8) AMENAGEMENT DES ACCES ET PLATEFORME

Avant de commencer les travaux d’exécution l’entreprise doit aménager les plateformes pour
installation de chantier (pour la pose de grue, pour l’installation de bureaux de chantier, poste
de bétonnage…)

Si le chantier n’est pas desservi par une voie déjà existante (par exemple la construction d’un
barrage) l’entreprise doit aménager des accès au chantier (piste en tout venant, accès en
bicouche route enrobés) pour l’amenée de matériel et l’approvisionnement en matériaux
(circulation des camions, voitures de services…).

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CHAPITRE 3 :
INSTALLATION DU CHANTIER
C’est la phase de mise en place des différents équipements nécessaires à la réalisation du projet.
Cette installation se fait suivant un plan d’installation « PIC ».

Caractéristiques du PIC

- il est généralement établi à partir d’un plan de masse


- il définit les matériels « fixes » nécessaires à la réalisation des ouvrages
- il définit les cantonnements pour accueillir le personnel du chantier
- il sert à obtenir les différentes autorisations nécessaires au démarrage et au déroulement
du chantier

Exemples d’autorisation :

- les autorisations d’installation de grues, de survol des grues sur les terrains ou les
bâtiments voisins, de travaux sur la voie publique, de déviation de voie etc…

1) UTILITES DU PIC

Optimisation des couts en termes de :

- gain de temps : diminue les temps unitaires.


- Diminution des pertes (matériaux) et des emplois (matériels).
- Amélioration de la sécurité : humaine+ matériel (clôture + gardiennage + alarme).
- Amélioration de la qualité (réussir du premier coup au moindre cout).

Le bon déroulement du projet suite à :

- L’étude lors de la préparation au bureau des méthodes


- Prévision des différentes phases de réalisation en déplaçant le moins possibles les
hommes, les matériels, et les matériaux (y compris lors du repliement du chantier).
- La participation dans la coordination entre les différents corps d’états.

La répartition de l’espace à travers le positionnement des éléments :

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- Humains : rendez-vous, accidents
- Matériels : livraison, déplacements
- Réseaux : fuites, pannes, raccordements utilisation de grillages avertisseurs et tubes de
couleurs normalisées comme suit :

2) ANALYSE DES CONTRAINTES DE SITE

Pour faire cette analyse on doit suivre les phases suivantes :

(1) Visiter le site pour identifier l’environnement :


L’état des lieux permet de relever :
 Les accès, la topographie du site, les clôtures existantes ;
 Les positions des égouts ;
 L’emplacement du poste de transformation électrique le plus proche ;
 Les voiries (dimension, sens de circulation, gabarit, charge roulante), etc.

(2) Visiter les services municipaux, préfectoraux et les services de sécurité :


Cela permet d’obtenir :
 Les conditions de survol des bâtiments voisins ou des voies ;
 Les conditions de travail du site vis-à-vis de bruit ;
 Les possibilités éventuelles de travailler la nuit ;
 Les régimes des eaux et des intempéries, les périodes venteuses, etc.

3) ELABORATION D’UN PIC

Dans un le plan il faut :

(1) Positionner l’engin de levage :


Les grues sont dessinées à l’échelle sur un plan de masse qui indique l’emplacement des
bâtiments à construire et l’emprise de terrassements. Ce dessin doit indiquer :
 La longueur de la flèche et de contre-flèche ;
 La surface au sol occupée par l’embase de la grue ;
 La longueur de voie de grue et le niveau des rails ;
 La zone d’interférence entre les grues et la zone de survol interdit en charge ;

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 L’alimentation et la puissance électrique ;
 La marque, le type et les caractéristiques de la grue ;
 Les fondations nécessaires pour la grue.

(2) Placer las aires de production ou de transport du béton :


Si le béton sera acheté, on dessine les accès et les aires de stationnement des camions
toupies. Si, par contre, il sera fabriqué sur chantier à l’aide d’une centrale à béton. On dispose
alors ce poste près de l’accès, sous l’aire de balayage de la grue.

(3) Disposer les aires de réalisation des : coffrages, armatures, préfabrication ;

(4) Représenter les bureaux et les cantonnements :

(5) Représenter les réseaux : d’eau, d’électricité, d’assainissement ;

(6) Représenter les aires de stockage et les voies de circulation :


Les aires de stockage et les voies de circulation à représenter sont principalement :
 Les zones de stockages des terres végétales et des remblais ;
 Les zones de stockage des matériaux pour les entreprises de second œuvre ;
 Les zones de circulation autour des divers postes ;
 Les clôtures et panneaux de chantier et de signalisation des voies, etc.

(7) Représenter les équipements, y compris ceux d’éclairage ;

(8) Dessiner une coupe verticale sur les bâtiments en concordance avec le matériel de
levage, pour vérifier les côtes en hauteur.

4) LOCALISATION DES DIFFERENTS EQUIPEMENTS

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5) BESOIN EN MAIN D’OEUVRE

5-1) INTRODUCTION :

La main d’œuvre productive concerne le personnel du chantier affecté directement à la


réalisation des ouvrages. Les besoins en main-d’œuvre se déterminent à partir :
- Du fichier des ouvriers de l’entreprise (noms, qualifications, compétences, etc.) ;
- Du bordereau des temps unitaires d’ouvrier ou d’équipe spécifiques à l’entreprise ;
- Des horaires de travail du chantier.

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5-2) DEMARCHE A SUIVRE :

Pour déterminer les besoins en main-d’œuvre d’un chantier, on peut suivre la démarche
suivante :
(1) Etablir l’avant métré des ouvrages à exécuter :
Après avoir décomposé l’ouvrage en lots, parties de lots, phases et tâches, on recherche pour
chaque lot, partie de lot, phase ou tâche les quantités d’ouvrages à réaliser et on détermine de
cette manière les quantités en œuvre.

(2) Calculer le crédit d’heures à partir des temps unitaires d’exécution :


On suppose que le chantier va se dérouler à peu près comme le ou les chantiers précédents sur
lesquels on a relevé des temps unitaires :
 A partir de ces temps unitaires d’ouvrier ou d’équipe on retient les temps unitaires
qui correspondent à l’exécution du même ouvrage dans les mêmes conditions, avec
le même matériel ;
 Le crédit d’heures se détermine alors pour chaque tâche en multipliant les temps
unitaires d’exécutions par les quantités en œuvre des ouvrages à réaliser ;
 Les domaines souvent utilisées pour cette méthode sont les études de prix et les
estimations globales de coût ;

Si on commence à calculer le crédit d’heures à partir des temps élémentaires :


 Après avoir établi le processus d’exécution en décomposant les tâches à effectuer
en opérations élémentaires, on dénombre la quantité (ou fréquence) de chaque
opération élémentaire et on chronomètre les temps nécessaire à chaque opération
élémentaire ;
 Puis on calcule le temps sec à la vitesse ou à l’activité de référence en effectuant les
produits de chaque temps élémentaire par le nombre d’opérations correspondantes
et on totalise les résultats ;
 Cette méthode a l’avantage de prendre en compte des difficultés spécifiques au
chantier étudié.

(3) Rechercher le délai global d’exécution :


A partir du calendrier prévisionnel des travaux on identifie les durées calculées pour chaque
lot, partie de lot, phases ou tâches. Le crédit d’heures global pour chaque lot résulte de l’addition
de tous les temps des tâches associés.

(4) Déterminer le nombre et la composition des équipes de travail :


A partir des horaires journaliers et hebdomadaires du chantier, on compose les équipes en
calculant l’effectif par équipe et par tâche. Ainsi :
 Si la durée de la tâche est imposée par le calendrier de travaux :
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑 ′ 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑎𝑔𝑒𝑠 é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 × 𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟𝑠 =
𝐷𝑢𝑟é𝑒 𝑓𝑖𝑥𝑒 × 𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟

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 Si la main d’œuvre disponible est limitée – et dans ce cas on a :
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑 ′ 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑎𝑔𝑒𝑠 é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 × 𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑢𝑛𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒
𝐷𝑢𝑟é𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑎𝑐ℎ𝑒 =
𝐸𝑓𝑓𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒 × 𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟

 Si la durée est imposée et la main-d’œuvre limitée – dans ce cas on a :


𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ′ ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑑é𝑓𝑖𝑐𝑖𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑝𝑝𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 =
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 × 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑒𝑟𝑠

Ensuite, cumuler au niveau de l’équipe pour obtenir le couple délai-effectif en arrondissant


au nombre entier d’ouvriers immédiatement supérieur quand le délai est impératif.

6) DETERMINATION DES CANTONNEMENT A


INSTALLER

Selon l’importance de l’opération, à l’entrée du chantier sont installés des locaux


provisoires pour assurer aux personnels minimum de confort et d’hygiène durant les travaux
(vestiaires, réfectoires, sanitaires, etc.) et pour accueillir les diverses réunions de
chantier (bureaux, salles de réunions, etc.).

Par rapport à la durée de travaux, on distingue trois types de chantier :


 Chantier de type (1) : La durée est de moins de 15 jours et le nombre de travailleurs
ne dépasse pas 20 personnes ;
 Chantier de type (2) : La durée varie entre 15 jours et 4 mois. Quant au nombre de
travailleurs, il est de plus de 20 travailleurs ;
 Chantier de type (3) : Ce sont des chantiers fixes avec une durée qui dépasse 4 mois
quel que soit l’effectif.

Figure : Types de chantiers

6-1) INSTALLATIONS OBLIGATOIRES DANS LES CHANTIERS :

En fonction du type de chantier les installations obligatoires sont les suivants :

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP

Figure : Installations obligatoires dans un chantier fixe

6-2) CONCEPTION TYPES DES CANTONNEMENTS :

En fonction de l’envergure du chantier, la conception et l’importance des cantonnements


varient d’un chantier à l’autre. Néanmoins, on peut citer quelques exemples types :

Figure : Exemples d'aménagements

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
PRINCIPAUX BUNGALOWS DE CHANTIER

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Figure : Caractéristiques des cantonnements

En principe tous les cantonnements doivent être placés à l’entrée du chantier, et ils doivent
assurer l’accès des ouvriers aux vestiaires, pour pouvoir changer leurs habilles avant les
travaux ;
Pour l’accès des visiteurs et des participants aux réunions de chantier, il est préférable de
choisir l’emplacement la salle de réunion à l’entrée du chantier ;
Les bureaux et les réfectoires, quant à eux, ils doivent être placés un peu loin des espacés
salés du travail.
6) BESOIN EN MATERIAUX

6-1) INTRODUCTION :

Les besoins en matériaux pour un chantier de bâtiment se déterminent pour chaque ouvrage
élémentaire à partir de l’avant métré et des quantités élémentaires de matériaux entrant dans
l’unité d’ouvrages, y compris les pertes dues au transport ou à la mise en œuvre des matériaux.

6-2) DEMARCHE A SUIVRE :

Pour déterminer les besoins en matériaux on se propose de suivre la démarche suivante :

(1) Etablir l’avant métré des ouvrages à réaliser :


Après avoir décomposé l’ouvrage en lots, phases et tâches, on recherche pour chaque lot, phases
ou tâche les quantités d’ouvrage à réaliser ;

(2) Déterminer les quantités de matériaux élémentaires entrant dans l’unité d’ouvrage
élémentaire selon une des méthodes suivantes :
 Soit à partir de résultats statistiques issus de chantiers analogues, dans ce cas les
pertes de matériaux sont déjà incluses ;
 soit en effectuant des calculs à partir des caractéristiques géométriques des éléments
constitutifs que l’on majore d’un coefficient de pertes ;

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(3) Evaluer les pertes prévisibles sur les matériaux :
En effectuant le rapport des quantités de matériaux utilisées sur le chantier, divisé par les
quantités d’ouvrages réalisés.

(4) Déterminer les quantités globales des matériaux pour approvisionner le chantier :
Ces quantités s’obtiennent pour chaque matériau en faisant le produit des quantités
élémentaires, y compris les pertes, entrant dans l’unité d’ouvrage, et les quantités d’ouvrage à
réaliser.

(5) Planifier les commandes :


La productivité des équipes et les rendements des matériels permettent de prévoir l’état
d’avancement des travaux. On peut alors calculer les consommations prévisionnelles des
matériaux en fonction du temps et on établit un planning des commandes en précisant les dates
et les quantités nécessaires, en tenant compte des difficultés d’accès et délais de livraison.

(6) Evaluer le coût des matériaux rendus chantier hors taxes :


Pour chaque matériau, on calcule le coût rendu sur chantier HT à partir de sa valeur d’achat,
auquel on ajoute les frais de chargement, de transport et de déchargement.

En fait, les coûts qui s’appliquent aux quantités livrées sur le chantier sont les suivants :
 Les valeurs d’achats hors taxes, remises éventuelles déduites ;
 Les frais de conditionnement ou d’emballage perdu ;
 Les frais de chargement et de déchargement ;
 Les frais de transport et de livraison ;
 Les frais divers, tel que : assurances, frais financiers, frais de gestion de stocks, etc.

6-3) SURFACE NECESSAIRES POUR DEPOTS ET ATELIERS :

La surface nécessaire "S" pour le dépôt des matériaux peut être déterminée en utilisant la
formule simple suivante :
𝑃
𝑆=𝛽 [𝑚²]
𝑝
𝑃 = 𝑞 × 𝑛 × 𝐾 [𝑚3 ]
𝑎
𝑞=𝛼 [𝑚3 ⁄𝑚2 ]
𝑇
Où :
 P : est la quantité totale du matériau considéré ;
 p : est la quantité du même matériau qui peut être déposée sur une surface de 1 m² ;
  : est le coefficient de majoration pour tenir compte de la circulation et des accès,
qui varie entre 1.2 et 1.7 ;
 q : est la réserve journalière ;
 n : est la norme du stockage du matériau ;

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 K : est un coefficient tenant compte du non uniformité de la consommation du
matériau, et qui prend des valeurs allant de 1.5 jusqu’à 2.0 ;
 a : est le nécessaire annuel ;
 T : est le nombre total des jours du travail par année ;
  : est un coefficient pour prendre en considération les pertes des matériaux pendant
les opérations de charge, décharge, transports, etc.

Pour déterminer la surface nécessaire "S" pour le façonnage d’armatures, on peut utiliser
la formule empirique suivante :

𝑄. 𝐾. 𝑞1 . 𝑏1 . 𝑓1 𝑄. 𝐾. 𝑞2 . 𝑏2 . 𝑓2
𝑆= + + 𝑆1 [𝑚2 ]
𝑡. 𝑔1 𝑡. 𝑔2
Avec :
 Q : est la quantité totale des ferraillages en tonne ;
 K : est un coefficient exprimant en quel pourcentage de Q on doit le faire en atelier ;
 q1 : est un coefficient qui exprime quel pourcentage du Q on doit le faire mannuel ;
 q2 : est idem, mécanisée ;
 b1 : est le numéro d’heures/homme pour un tonne de ferraillage réalisé mannuel ;
 b2 : est idem, mécanisée ;
 f1 : est 10 m², la surface nécessaire pour travailler pour un homme ;
 f2 : est 16 m², la surface nécessaire pour un outillage ;
 g1 : est 2.200 heures X homme / année, le numéro des heures qui doit travailler un
homme pendant d’une année ;
 g2 : est le numéro des heures qui doit travailler un outillage dans une année ;
 t : est la période d’exécution d’ouvrage après le planning de travaux ;
 S1 : est la surface nécessaire pour les autres outils : de 6.0 à 12.0 m².

Pour les petits chantiers, on peut travailler avec les surfaces suivantes :

Figure Cas des petits chantiers

Quant à l’organisation de l’espace de travail, il existe plusieurs manières parmi lesquels on


donne les formes suivantes :

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Figure : Organisation d'espace de réalisation des armatures

Pour un atelier des coffrages, il fonctionne comme le montre l’organigramme suivant :

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Figure : Démarche pour élaboration d'un coffrage en bois

De ce fait, on doit tenir compte des aires nécessaires pour chaque poste de travail, en
s’appuyant sur les dimensions indiquées sur le tableau suivant :

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On peut procéder de la même manière pour dimensionner un atelier de menuiserie, de


préfabrication d’éléments en béton, etc.

7) BESOIN EN MATERIELS

7-1) INTRODUCTION :

Les besoins en matériels d’un chantier de bâtiment se déterminent suivant :


- Les modes constructifs retenus pour la réalisation des ouvrages,
- A partir des quantités des ouvrages à réaliser issues l’avant métré établi,
- A partir de la durée d’utilisation ou des rendements des matériels comprenant la part de
temps morts inhérente à l’exécution sur chantier.
On rappelle que le temps prévisionnel d’utilisation du matériel, par nature de l’ouvrage,
est :
𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑’𝑜𝑢𝑣𝑟𝑎𝑔𝑒 à 𝑟é𝑎𝑙𝑖𝑠𝑒𝑟
𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑’𝑒𝑚𝑝𝑙𝑜𝑖 𝑑𝑢 𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑙 =
𝑅𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡

Le résultat doit être arrondi en nombre entier de jours et la somme de tous ces résultats
donne le temps total prévisionnel d’utilisation des matériels.
A titre d’information, on rappelle les principaux matériels de génie civils sont classés en 20
classes, et les plus utilisés sont :
 Classe 1 : Alimentation en eau et épuisement ;
 Classe 2 : Production d’air comprimé et travaux d’abattage ;
 Classe 4 : Terrassement ;
 Classe 5 : Transport routier ;
 Classe 6 : Levage et manutention ;
 Classe 7 : Construction et entretient des routes ;
 Classe 9 : Fabrication, transport et mise en œuvre de bétons, mortiers et Enduits ;
 Classe 10 : Production, transformation et distribution de l’énergie ;

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 Classe 11 : Atelier bois ;
 Classe 13 : Baraquements ;
 Classe 14 : Topographie, mesure et télécommunication ; etc.

7-2) DEMARCHE A SUIVRE :

Pour déterminer les besoins en matériels d’un chantier on se propose de suivre les étapes
suivantes :

(1) Evaluer le travail à réaliser :


A partir des résultats de l’avant métré on récapitule les quantités poste par poste ;

(2) Analyser la disponibilité des matériels :


A partir des fiches des caractéristiques du matériel (performances, capacités, rendement) on
identifie les matériels disponibles aux ceux susceptibles d’être loués ;

(3) Déterminer les matériels nécessaires et leur durée d’utilisation :


A partir de la durée du chantier, des quantités d’ouvrages à réaliser, on calcule les délais
prévisionnels d’exécution pour chaque ouvrage puis pour l’ensemble de la construction, poste
par poste ;

(4) Réserver et planifier l’utilisation du matériel :


Sur la base du planning des travaux planifier l’exploitation du matériel en fonction de
l’avancement du chantier ;

(5) Déterminer les besoins en matières consommables :


A partir des consommations (Carburants, électricité) évaluées statistiquement pour chaque
engin ou matériel et des durées d’utilisation définies préalablement, calculer les besoins en
produits et matières consommables ;

(6) Evaluer les coûts des matériels et des matières consommables :


Pour chaque matériel, on doit évaluer le coût de location interne ou externe à l’heure, jour ou
mois.

Lorsque les besoins en matériels nécessaires pour le chantier sont déterminés en nombre et
durée, on peut établir un calendrier d’utilisation et puis évaluer le budget correspondant.

7-3) CAS DU POSTE DE LEVAGE :

On distingue plusieurs types de grue mais les plus utilisées dans le chantier BTP sont les grues
à tour et les grues mobiles.
La structure d’une grue à tour est généralement constituée d’un fut et d’une flèche.
Les différents types de grues à tour sont :
- Les Grues A Montage Par Eléments (GME) avec flèche et contre flèche :
Les grues à tirants

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
Les grues sans tirants
Les grues à flèche relevable
- Les Grues A Montage Automatisé (dite GMA) parmi lesquelles :
- Les Grues A Montage Rapide (GMR) parmi lesquelles :
Les Grues A Tour A Montage Rapide (GTMR) (forte capacité et hauteur variable)

Figure : Déplacement d’une grue

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP

Figure : Utilisation des grues

7-3-1) CRITERE DE CHOIX DE MOYEN DE LEVAGE :

Ce choix s’effectue après concertation entre le bureau des méthodes (maitrise du site hypothèse
du plan d’installation de chantier (PIC) hypothèses des besoins humains et matériels) et le
bureau d’études technique (définition de la structure), afin de pouvoir faire l’inventaire des
charges à lever ; parmi ces critères de choix, on trouve :
- La masse et la position des éléments à lever
- Le mode constructif (éléments coulés en place et/ou préfabriqués)=charge de grue,
- La hauteur maximum des bâtiments à construire ou survolés
- Les obstacles naturels (talus, terrain en pente, végétation …)
- L’emprise au sol disponible
- Les possibilités de démontage après réalisation
- La durée du chantier
- Le prix de location ou amortissement du moyen de levage…
Pour ce qui est choix du nombre de moyens de levage, le nombre de grues (ou moyen de levage)
dépend :
- De la superficie du chantier
- De la durée du chantier
- Du nombre de bâtiments
- Du nombre d’ouvriers (ration presque 25 ouvriers par moyen de levage)…

7-3-2) CHOIX DE L’EMPLACEMENT :

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
Pour choisir l’emplacement d’un poste de levage, on peut suivre la démarche suivante :
(1) Tracer l’axe de la voie de la grue sur le plan de terrassement :
Il s’agit de localiser sur le plan de l’emprise des bâtiments et des terrassements l’axe de la voie
de la grue. Cet axe est dessiné le plus souvent parallèlement aux bâtiments à construire, à une
distance minimale (D) donnée par les règles :

L
D = + 0,6 m (pour une embase des dimensions : L × l)
2

(2) Déterminer la longueur minimale de la flèche en mètre :


Après avoir repéré l’angle du bâtiment le plus éloigné de l’axe de la voie, on trace une
perpendiculaire à cet axe, puis on mesure à l’échelle cette distance, que doit être arrondie par
excès au mètre supérieur ;

(3) Calculer la hauteur minimale sous crochet (𝐡𝐬𝐜 ) :


Le calcul se fait par rapport au-dessus des rails de la grue, avec la relation suivante :

hsc = h1 + h2 + h3

Où :
 h1 : est la hauteur plus grande des bâtiments à construire ou déjà construits ;
 h2 : est la hauteur de sécurité entre charges à lever et le point le plus haut du
bâtiment, fixée à 2 mètres ;
 h3 : est la hauteur des charges à lever y compris le matériel de manutention, les
matériels les matériaux à lever ainsi que les moyens de manutention (élingues,
palonnier).

(4) Déterminer les valeurs maximales des charges à lever en bout de flèche :
Après études comparatives, on retient la plus grande valeur des charges à lever aux portées
maximales et intermédiaires ;

(5) Choisir la grue optimale :


A partir des caractéristiques calculées, on cherche le type de grue correspondante le mieux au
chantier et à la valeur locative minimale, tout en vérifiant les possibilités de son démontage à
la fin des travaux ;

(6) Déterminer la longueur de la voie de grue :


Ceci peut se faire graphiquement en traçant deux arcs de cercle de centre (O1) et (O2), points
plus éloignés du projet de construction, et de rayon "R" égal à longueur de la flèche et on mesure
la distance A1-A2 comme l’indique le schéma suivant :

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP

Figure : Axe de voie de grue

(7) Définir la voie de roulement :


Selon la nature du sol, les caractéristiques de la grue retenue et les solutions à envisager sont :
voie sur traverses, voie sur longrines du bois ou béton armé ;

(8) Etablir la demande d’installation de grue aux autorités locales.

Figure : Exemples de caractéristiques de grue

Pour la mise en fonction d’une grue sur chantier on doit faire encore :
 Demander l’autorisation de transport ;
 Préparer le terrain d’emplacement : décapé, assaini, consolidé, etc. ;
 Effectuer la mise en place de la grue par les services spécialisés ;
 Effectuer la mise en service de la grue : essais statiques et dynamiques.

7-3-3) ETAPES DE MONTAGE :

Dimensionnement des fondations en fonction des actions exercées sur le sol (voir
documentation fournisseurs) et de capacité portante du sol
- Installation de la voie de grue (longrins+ rails+butons d’arret)
- Pose du châssis de base (fixe ou sur rails)
- Pose des éléments du mat (élément coulissant ou éléments posé par grue automotrice)
- Mise en place de la contre flèche
- Mise en place de la flèche
- Mise en place des contrepoids
36 Formatrice : MME AMHAOUCH
M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
- Equipements (câblage, charriot,…)
- Essais statiques et dynamiques.

7-3-4) LES LIMITEURS

Afin d’éviter tous risques d’accidents des sécurités contrôlent les différents mouvements de la
grue appelées limiteurs. Ainsi, on trouve :
- Les limiteurs de charge : ils empêchent de dépasser la charge maximale soulevée par
brin
- Les limiteurs de moments : ils stoppent l’utilisation de la grue pour des valeurs
supérieures à celles préconisés par le conducteur
- Les limiteurs de ralentissement : ils agissent en réduisant la vitesse du mouvement avant
son arrêt.
- Les limiteurs de fin de course : (chariot, translation) ils stoppent le mouvement avant
les butées mécaniques.

7-3-5) LES DISTANCES DE SECURITES

7-4) CAS DU POSTE DE BETONNAGE :

Pour un chantier de bâtiment, on aura globalement le choix entre deux méthodes :

- Le Béton Prêt à l’Emploi (BPE) : livré par camions toupies externes au chantier,
- Le Béton Fabriqué sur chantier (BFC) : réalise sur site par un engin de production
(bétonnière ou centrale à béton).

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
Le choix du poste de bétonnage nécessite une étude conséquente dont l’élément prépondérant
est le prix de revient du m3 de béton.

7-4-1) CRITERE DE CHOIX :

Le prix et le choix final entre les deux variantes dépendent de nombreux critères comme :

- La taille du chantier (volume de béton),


- La durée de chantier (durée montage et démontage BFC)
- La localisation du chantier : proximité d’une centrale BPE (<50 km) et durée de
livraison ;
- La facilité d’approvisionnement des constituants pour le BFC,
- L’espace disponible sur le chantier : pour du BFC, espace disponible 200 à 400 m2 avec
la contrainte de positionner le malaxeur sous l’emprise des grues,
- La production journalière de béton (courante et exceptionnelle),
- Les disponibilités de matériels (parc entreprise et location).

7-4-2) LE BETON PRET A L’EMPLOI (BPE) :

Le BPE est produit dans des centrales à béton. La livraison s’effectue par l’intermédiaire de
camions toupies (de 6 à 10 m3 en général) dont le délai de transport est limité à 1h30 entre la
fabrication de la gâchée et la mise à disposition sur le chantier (durée variable en fonction de la
température). La mise en place dans les coffrages doit alors se faire dans les 30 minutes suivant
l’arrivée du camion toupie.

Pour les chantiers nécessitant une diversité de compositions de bétons, le centrale BPE gère
ses propres approvisionnements (granulat, liants, adjuvant…)

Le cout des BPE est négocié avec la centrale à béton, il dépend du type de béton, de la
quantité livrée, des relations client/centrale BPE.

7-4-3) LE BETON FABRIQUE SUR CHANTIER (BFC) :

On distingue plusieurs types d’engins capables de produire du béton sur chantier :

- Les bétonnières, utilisées pour des chantiers de petite taille (pavillons individuels, petits
logements collectifs). Les caractéristiques du béton fabriqué sont irrégulières
- Les auto-bétonnières

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
- Les centrales à béton de chantier (fixes ou mobiles) : pour utiliser une centrale à béton
sur un chantier, il est cependant nécessaire de disposer de place (200 à 400 m2) et de
libérer un accès pour l’approvisionnement des silos et parcs : il faut également prévoir
l’installation électrique conséquente.

7-4-4) ETAPES DE FABRICATION :

Chargement des granulats dans la trémie de pesage à partir de leur stockage.

Chargement des granulats stocké dans un ou deux silos est extrait par une vie sans fin

Pesage des granulats et du ciment, en général le pesage des granulats et du ciment sont
indépendants

Dosage en eau, il se fait en volume par l’intermédiaire d’électropompes

Malaxage des constituants, il est réalisé dans une bétonnière à axe horizontal ou dans un
malaxeur à axe vertical

Vidage de la gâchée, il est assuré par inversion du sens de rotation dans le cas des bétonnières
ou par ouverture d’une trappe dans le cas de malaxeurs. Le béton est alors vidé dans une benne
à béton ou une trémie d’attente.

7-4-5) LES COUTS :

Le cout des BFC dépend de plusieurs éléments :

- De frais fixes notés « b » indépendants de la quantité de béton à mettre en œuvre : on y


trouve les couts d’installation et de repliement de la centrale, le cout du radier support,
les frais d’amortissement ou de location, l’entretien, le déboursés secs main d’œuvre de
l’opération…,
- De frais variables en fonction du béton fabriqué notés « a » : déboursés secs de
matériaux, énergie, main d’œuvre.
Donc le cout du béton BFC présente une droite d’équation y(BFC) = a*x+b

Le cout du béton prêt à l’emploi BPE :

- Il est livré au chantier et traité au meilleur prix après négociation ; les frais sont
uniquement proportionnels au volume de béton livré d’où : y(BFC) = a’*x
Avec :
A’ : cout d’un mètre cube de béton livré au chantier HT
x : volume du béton livré

7-4-6) LE SEUIL DE RENTABILITE :

39 Formatrice : MME AMHAOUCH


M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
Il existe une quantité de béton au-delà de laquelle la solution BFC devient plus rentable que
la solution BPE.
Cette quantité appelée seuil de rentabilité est représentée par l’intersection des deux droites
vues précédemment. Ce seuil de rentabilité détermine donc le choix de production du béton
pour un chantier.
Le seuil de rentabilité est obtenu par la relation y(BPE)=y(BFC) X=b/(a’-a)

Pour x<X il sera plus rentable de choisir le béton prêt à l’emploi. Au-delà de cette valeur il est
préférable de fabriquer le béton sur chantier.

7-5) CAS DES ENGINS DE TERRASSEMENT : RETATION DES ENGINS

- L’organisation des travaux de terrassements vise à optimiser l’utilisation des matériels


afin de déplacer le plus de terre possible en un minimum de temps.
- L’idéal est obtenu lorsque le mouvement des terres à déplacer est continu (sans
interruption). Pour cela il faut déblayer ou remblayer en continu c'est-à-dire en faisant
travailler l’engin de terrassement en continu.
- Les camions se relayent alors sous l’engin de telle sorte que dès qu’un camion est
entièrement chargé un autre est présent pour prendre le relais.
- L’optimisation de l’organisation de ce type de travaux est alors obtenue par la
coordination du nombre de camions.
La méthode graphique du planning chemin de fer peut être utilisée pour assurer cette
coordination.
Le cycle de travail de camion :

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- La durée d’un cycle de production Tcycle : est le temps nécessaire pour exécuter un tour
complet, pour une opération donnée.
- Pour estimer la durée d’un cycle, un simple chronométrage suffit.
- Un bon résultat est obtenu en faisant une moyenne sur quelques rotations.
- Un cycle est composé de plusieurs étapes ayant chacune une durée élémentaire que l’on
peut représenter de la façon suivante.

7-5-1) DETAIL DES DIFFERENTES ETAPES :

Le temps de chargement : est égale à la charge utile du camion divisée par (le rendement
théorique de la pelle x coefficient d’efficience x Mvolumique apparente foisonnée)

Qu’est-ce que le coefficient d’efficience ?

Des imprévus dus à l’opérateur, à la marche du chantier ou de la machine diminuent le temps


d’utilisation réel par rapport au temps d’utilisation théorique. Pour une heure (60min) de
fonctionnement théorique, un engin travaillera effectivement, par exemple, 50min. Le
coefficient d’efficience est k = 50/60 = 0,83

Le temps de transport en charge est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt
divisé par la vitesse en charge moyenne.

Le temps déchargement dépend de l’encombrement, de l’espace disponible sur le chantier....


et est donné forfaitairement.

Le temps de transport à vide est égal à la distance du lieu d’emprunt au lieu de dépôt divisé
par la vitesse à vide moyenne.

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
Le nombre de camion Nc est le nombre de camions à affecter à l’engin d’excavation. Il est
donné par la relation suivante :

8) INSTALLATION RESEAU POUR CHANTIER

8-1) INTRODUCTION :

Il s’agit des réseaux d’alimentation en eau, électricité, téléphone, ainsi que les réseaux
d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales.
L’implantation des réseaux sur le plan d’installation du chantier est nécessaire pour les
demandes d’autorisations de branchement aux concessionnaires et pour déterminer les
canalisations d’alimentation et d’évacuation à la charge de l’entreprise :
 Alimentation en eau : pour cantonnements, centrale à béton, colonne montante dans
le bâtiment, nettoyage des roues des camions à la sortie du chantier, etc.
 Alimentation en électricité : pour cantonnements, grue, centrale à béton, colonne
montante dans le bâtiment, éclairage du chantier, etc.
 Evacuation des eaux usées des cantonnements.

La figure suivante donne la schématisation classique de ces réseaux :

Figure : Schématisation classique des réseaux

8-2) LES SCHEMAS TYPES D’UNE INSTALLATION ELECTRIQUE :

Même si une installation électrique de chantier présente un caractère provisoire, elle doit
obligatoirement être réalisée en conformité avec les réglementations spécifiques.

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP
De ce point de vue, un chantier est considéré comme un lieu de travail mouillé dans lequel il y
a lieu d’éviter de porter ou de maintenir les masses métalliques à un potentiel supérieur à 25 V.
Sur chantier deux types de risques d’accident existent :
 Le contact direct entre travailleur et des pièces conductrices sous tension ;
 Le contact indirect entre un travailleur et des masses mises accidentellement sous
tension à la suite d’un défaut d’isolement.

Selon l’importance du chantier, l’installation électrique comprendra les points suivants :


(a) Pour les petits chantiers :
L’installation est raccordée sur le réseau de distribution basse tension par l’intermédiaire d’une
armoire (LM) de petite puissance et d’une armoire (CD) pour second œuvre. Dans ce cas
l’appareil de coupure et de protection est commandée par un relais différentiel de 30 mA, non
retardé.

(b) Pour les chantiers moyens :


L’installation comprend une armoire générale suivie d’armoires divisionnaires type (AS1)
équipées de disjoncteurs différentiels de moyenne sensibilité pour l’alimentation de matériels
fixes (> 30 mA) et d’armoires type (AS2) équipées de disjoncteurs différentiels de grande
sensibilité pour l’alimentation de matériels mobiles (de 0 à 30 ma).

(c) Pour les grands chantiers :


Les chantiers sont alimentés à partir d’un transformateur renfermant le dispositif de
protection différentiel, les dispositifs permettant de sectionner les départs des armoires
d’alimentation des matériels fixes et mobiles type (CGO) qui est une armoire de distribution
pour gros œuvre, comprenant (AS1) et (AS2), comme le montre le schéma suivant :

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP

Figure : Schéma d'une installation électrique pour chantier

A titre d’exemple, voici un plan montrant les réseaux nécessaires pour un chantier :

Figure : Plan d'installation indiquant les réseaux

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Pour tracer le réseau électrique on doit respecter les règles suivantes :
 En tête de circuit on doit placer une armoire générale de répartition, à une intensité
nominale supérieure à 200 A, comprenant les appareillages de sectionnement, de
coupure, éventuellement de comptage et de protection des circuits et des personnes ;

 Des armoires de distribution de 40 à 200 A, sont ensuite placées au pied de la colonne


montante du bâtiment et à proximité des divers postes de travail : grue, centrale à béton,
cantonnements, etc.
 Des coffrets de distributions de 64 A maximum sont placés dans les étages du bâtiment
pour multiplier les points de distribution de faible puissance ;
 Les câbles seront calculés à partir de la puissance à installer et choisis dans les séries :
 Câbles souples sous gaine de polychloroprène ;
 Câbles rigides adaptés aux zones de travail mouillées et aux contraintes mécaniques ;
 Durant leur parcours, les câbles seront protégés par des fourreaux, des gaines et par
grillage avertisseur s’ils sont enterrés.

En ce qui concerne le réseau d’alimentation en eau, il doit être tracé du compteur jusqu’aux
cantonnements, poste de bétonnage, aire de lavage, etc.

Quant aux réseaux d’évacuation (EU, EV, EP), on doit rechercher le système d’assainissement
en vigueur dans la localité concernant les eaux à évacuer (en système unitaire ou séparatif).
Ensuite, on repère la position du regard de jonction à l’égout et celle du regard avaloir
recueillant les EP. Ainsi, On peut tracer le meilleur parcours entre ces regards et les autres
regards recevant les eaux usées des cantonnements et du poste de bétonnage, etc.

8) LA CLOTURE DU CHANTIER

8-1) INTRODUCTION :

Pour diverses raisons de sécurité, un chantier doit être limité par une clôture. Cette clôture doit
être opaque et d’une hauteur de 2 mètres environ.
Les portes doivent, de préférence, s’ouvrir vers l’intérieur du chantier pour l’accès des
véhicules et l’accès des piétons.

8-2) DEMARCHE :

Après avoir dessiné sur le plan, la position et les dimensions des accès on trace l’emplacement
de la clôture, comme sur le schéma suivant :

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Figure : Exemple de clôture de chantier

8-3) CARACTERISTIQUES :

Dans toutes les villes, les clôtures sont réglementées par arrêté municipale et ces règlements
indiquent les caractéristiques de la clôture : hauteur, distance entre poteaux, etc.

Figure : Caractéristiques de la clôture

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Il faut que la partie enterrée dans le sol (𝑐) d’un poteau et assurant le scellement de la clôture
vérifie la relation :

𝑐 = + 0,10 𝑚
10
La valeur de (𝑐) doit être minimum égale à 40 cm. ℎ étant la hauteur du mur de clôture.

9) LE PLAN D’ASSURANCE QUALITE

9-1) DEFINITION :

La qualité d’un produit ou d’une construction caractérise l’aptitude d’une entreprise à satisfaire
les besoins et les exigences du client ou de l’utilisateur au prix et dans les délais convenus et ce
dans les meilleurs conditions de production.

 La qualité totale s’étend :


- à toutes les prestations internes et externes, matérielles et immatérielles ;
- à toutes les fonctions : du commercial à l’après-vente aux fonctions
administratives ;
- à tous les niveaux hiérarchiques de conception, de production, de contrôle

 La qualité s’appuie sur les trois concepts suivants :


- dire ce que l’on fait ;
- faire ce que l’on dit ;
- prouver que l’on fait ;

 Un système qualité définit l’organisation de l’entreprise permettant d’assurer une


réalisation respectant la qualité promise ;

 Le manuel qualité d’une entreprise formalise par écrite son système qualité et il permet
d’établir les preuves que ce manuel est effectivement appliqué

 Le plan d’assurance qualité (PAQ) est l’application du manuel qualité à un chantier


donné. C’est la partie du système qualité de l’entreprise communicable au client
pour justifier de la confiance qu’il peut avoir en elle.

 Gérer la qualité c’est analyser les risques de non-qualité, réduire ces risques par la mise
en place de système qualité adéquats et améliorer en permanence la qualité.

 Le cycle de processus de la qualité se résume à définir, préparer, réaliser, vérifier,


améliorer, prouver.

 Un plan d’assurance qualité, doit contenir les éléments suivants :


- la description du chantier et l’importance de celui-ci ;

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- l’organigramme du chantier précise, nominativement les responsables et établit
toutes les relations des différents services et/ou organismes concernés par la
réalisation du projet ;
- une liste des pièces contractuelles écrites et graphiques applicables au marché ;
- le planning enveloppe avec les dates de réalisation des principales phases de
construction ;
- une fiche d’analyse du marché ;
- une liste nominative des intervenants du chantier ;
- le circuit des différents documents pour attribution ou pour information ;
- les opérations préalables au démarrage du chantier ;
- les modes opératoires retenus pour réaliser les ouvrages ;
- les fiches de préventions et d’interfaces ;
- les fiches de contrôle ;
- les fiches de non-conformité attestant éventuellement des anomalies ;
- les fiches produits, récapitulent les caractéristiques des matériaux utilisés,
- une feuille résumée pour la gestion de l’ensemble des documents ;

 L’action d’assurance qualité d’une entreprise doit s’appuyer sur des autocontrôles
permanents définis à partir des points suivants :
- point critique – c’est un point important de l’exécution qu’il est nécessaire de
contrôler formellement par sondages faits à intervalles réguliers ou sporadiques,
pour vérifier la conformité, l’exactitude ou la qualité ;
- point d’arrêt – c’est un point de passage qu’il est primordial de faire constater
contradictoirement avec le service qualité de l’entreprise et/ou le contrôle extérieur

 Etablir une fiche d’autocontrôle


Pour faire une fiche d’autocontrôle, on doit suivre les étapes suivantes :
- désigner les tâches – on établit les libelles précis caractérisant les tâches
à accomplir pour réaliser l’ouvrage ;

- identifier les matériels – on précise les moyens et les matériels utilisés


pour effectuer chaque tâche ;

- spécifier les procédures – on indique les modes opératoires et les


contrôles pour chaque opération et on désigne la personne
chargée de autocontrôle ;

- lister les points critiques et les point d’arrêts

 On peut exemplifier une fiche d’autocontrôle et d’interfaces, comme sur la figure


suivante :

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M16 : CONDUITE D’UN CHANTIER BTP

 Il faut signaler que tous les points d’arrêts font obligatoirement l’objet d’un procès-
verbal d’entreprise ou d’une lettre d’accord du BET, du bureau de contrôle et de la
maîtrise d’œuvre.

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10) SIGNALISATION DE CHANTIER

10-1) UTILITE ET OBJECTIFS :

- Une gêne pour la circulation des usagers


- Un danger potentiel pour les personnes qui y travaillent

L’attention des automobilistes doit donc être attirée le plus tôt possible, d’où la nécessité d’une
pré-signalisation suivie d’une délimitation très nette entre la voie de circulation et le chantier

La signalisation temporaire : a pour objet d’avertir et de guider l’usager afin d’assurer sa


sécurité et celle des agents intervenant sur la voirie tout en favorisant la fluidité de la circulation.

10-2) PRINCIPE :

Que les intervenants sur la voirie soient courtes ou longues, fixes ou mobiles, les agents
doivent :

- Signaler leur présence et leur activité par une signalisation réglementaire,


- Adapter la signalisation au danger,
- La signalisation doit être cohérentes, valorisée et lisible.

La mise en place de la signalisation temporaire doit s’organiser en s’appuyant sur les principes
fondamentaux suivants :

- Le principe d’adaptation
- Le principe de cohérence
- Le principe de lisibilité et concentration

10-2-1) PRINCIPE D’ADAPTATION :

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La signalisation temporaire doit être adaptée aux circonstances qui l’imposent, afin
d’assurer la sécurité des usagers et des agents, sans contraindre de manière excessive
la circulation publique. Les points dont il faut tenir compte lors de la mise en place de
la signalisation temporaire sont les suivants :

- Les caractéristiques de la voie (chaussée étroite, route à 2 voies, 3voies ou plus)


- La nature de la situation rencontrée (chantier fixe, chantier mobile)
- L’importance du chantier (sur accotement, avec léger ou fort empiétement sur la
chaussée)
- La visibilité (abords du chantier, conditions climatiques)
- La localisation (rase compagne, centre-ville)
- L’importance du trafic (densité et vitesse des véhicules, variation du trafic)

10-2-2) PRINCIPE D’ADAPTATION :

La signalisation temporaire mise en place peut donner des indications différentes de celles de
la signalisation permanente. La signalisation permanente doit donc être masquée
provisoirement si elle est en contradiction avec la signalisation temporaire. La signalisation
temporaire doit être retirée dès que les travaux ont cessé.

10-2-3) PRINCIPE DE LISIBILITE ET DE CONCENTRATION :

L’implantation de la signalisation sur une distance relativement courte doit permettre une
compréhension immédiate de la situation. Ainsi pour être visibles et lisibles, les panneaux
doivent :

- Rester en nombre limité (on ne doit pas grouper plus de deux panneaux sur un
même support ou cote à cote)
- Etre implantés judicieusement,
- Eviter de mettre les panneaux trop près du sol ou trop loin de la chaussée.
- Respecter les distances réglementaires
- Etre propres et en bon état

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10-3) CLASSIFICATION DES SIGNALISATION :

On distingue 3 catégories de signalisation selon leur implantation :

- La signalisation d’approche : elle est placée en amont de la zone des travaux, elle
doit renseigner l’usager sur la situation qu’il va rencontrer. Elle est en principe
placée en dehors de la chaussée, sur l’accotement. Cette catégorie se subdivise en :
 Une signalisation de danger : constituée de panneaux triangulaires
 Une signalisation de prescription : constituée de panneaux circulaire
 Une signalisation d’indication constituée de panneaux rectangulaires

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- La signalisation de position : elle délimite la zone d’intervention des agents et


constitue une barrière physique de protection pour les usagers, elle est matérialisée
par un balisage frontal et longitudinal (cônes, piquets, barrage, ruban).

- Elle est placée en aval du chantier (à environ 50 m de la fin des travaux), elle
indique la fin des prescriptions imposées par la signalisation d’approche.

10-3) AUTRES MOYENS DE SIGNALISATION : SIGNALISATION DU


PERSONNEL

Le personnel présent sur les lieux du chantier, qu’il soit titulaire ou contractuel, quel que soit
son grade ou sa fonction, sera équipé de gilet ou vêtement de signalisation à haute visibilité afin
qu’il puisse être vu des usagers.

Ceci n’exclut en rien les autres protections nécessaires en fonction des activités de l’agent
(chaussures, gants, casques antibruit…). Les équipements de signalisation des agents doivent
être propres et en bon état pour assurer leur propriétés.

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CHAPITRE 4 :
SUIVI DES TRAVAUX

1) CONSISTANCE DE SUIVI DES TRAVAUX

L’activité de suivi des travaux consiste en :

- D’exploiter une planification existante :


- pointer l’avancement des travaux dans le temps ;
- mettre à jour le planning des travaux ;
- De suivre le déroulement d’un chantier :
- Prévoir les approvisionnements de matériaux et matériels en fonction du planning
d’exécution ;
- enregistrer les prestations de main-d’œuvre ;
- enregistrer les consommations de matériaux ;
- enregistrer les temps d’utilisation des matériels et engins de chantier ;
- enregistrer les évènements fortuits, accidents du travail, panne de matériels,
intempéries, etc.
- De contrôler techniquement une exécution de travaux :
- contrôler qualitativement et quantitativement les livraisons de matériaux, matériels
et fournitures ;
- contrôler l’emploi rationnel des matériaux et matériels ;
- veiller au respect des exigences techniques de mise en œuvre ;
- De gérer le déroulement d’un chantier :
- établir l’état cumulé des quantités d’ouvrages réalisées ;
- établir les écarts avec les prévisions sur les temps passés ;
- établir le bilan de ces écarts et donner les cotes d’alerte pour les états critiques ;

2) SUIVI D’AVANCEMENT DES TRAVAUX

A partir des travaux effectués durant le mois considéré on situe l’avancement de chaque tâche
en exprimant soit les quantités d’ouvrages réalisés, soit en appréciant en pourcentage la part
que représente le travail accompli durant le mois ou le travail accompli depuis le début du
chantier (valeur cumulée).

 Le bilan mensuel des travaux – peut être établi à partir des comptes rendus journaliers
et les recettes du chantier s’apprécient en effectuant le produit des quantités d’ouvrages
réalisés par les coûts de réalisation.

 Les dépenses du chantier résultent de la somme des déboursés suivantes


- pour main-d’œuvre = temps total passé par les ouvriers x coût horaire moyen
- pour matériaux = quantités utilisées x coût revient ;
- pour matériels = coûts de location ;

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2-1) PLANNING JOURNALIER :

Le planning ou diagramme journalier est une représentation graphique du déroulement des


tâches d’une journée de travail, d’une ou d’un ensemble d’équipes.
Il est conçu pour :
- rechercher l’enclenchement des tâches représentent le moins temps perdu ;
- résoudre, entre les tâches, les principaux problèmes de synchronisation ;
- vérifier que le travail est réalisable avec les moyens matériels prévus ;
- définir avec précision les compétences demandées à chaque ouvrier ;
- donner des directives précises aux équipes et au grutier lors du démarrage des
rotations ;

Ce planning consiste dans un diagramme défini par deux axes orthogonaux :


- l’axe horizontal – gradue en unité de temps (heures), représente une
Journée de travail ;
- l’axe vertical – gradue en nombre d’ouvriers par équipe, représente la main-
d’œuvre ;

Préalablement à l’établissement du planning journalier des tâches, on définit :


- le mode constructif retenu pour la réalisation des ouvrages ;
- le temps d’occupation prévisionnel de la grue pour une journée moyenne de travail ;
- le carnet de cyclage des matériels de coffrage ;

Pour élaborer le planning journalier on doit suivre les phases suivantes :

Tracer le planning Gantt du mode opératoire journalier du travail des équipes – on recherche
pour chaque ouvrage les tâches à réaliser et leur liaisons, on trace un planning Gantt sans
affecter aux diverses opérations un temps et on détermine le chemin critique.

Rechercher le temps d’occupation réelle de la grue par jour – à partir du Carnet de cyclage du
matériel on recherche le temps d’occupation de la grue pour chaque jour du cycle suivant la
même démarche que le calcul du temps prévisionnel ;

Calculer le temps de réalisation des tâches et le nombre d’ouvriers – les tâches sont
décomposées en opérations, en déduire le nombre d’ouvriers ;

Déterminer l’hypothèse retenue pour le bétonnage des planchers et des voiles – afin de répartir
les tâches de travail des équipes dans une journée ;

Construire un planning à case – dans un repère orthonormé on trace en abscisse les heures
d’une journée de travail et en ordonnée le matériel de levage. On représente après les tâches par
des rectangles dont la base indique le temps de réalisation et la hauteur indique le nombre
d’ouvriers.

Optimiser le planning – on place en premier les tâches qui utilisent la grue et on répartit les
autres de façon à spécialiser les ouvriers et à éviter les temps perdus. On cherche à faire réaliser

55 Formatrice : MME AMHAOUCH


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à l’équipe un ensemble de tâches longues, diversifiées correspondant qualifications définies
dans les conventions ;

En déduire les horaires de travail et les qualifications des ouvriers – dans cette étape on
cherchera à décaler les horaires des équipes de travail afin d’obtenir un diagramme
correspondant le mieux au plein emploi de la main-d’œuvre et à utilisation optimale de la grue ;

3) SUIVI ET GESTION DES TRAVAUX DE LA MAIN


D’OEUVRE

L’un des principaux objectifs de suivi des travaux est de contrôler le déroulement de chantier
est la bonne gestion du personnel. Pour cela il consigne dans ses rapports de chantier les
dépenses de main-d’œuvre en heures et déboursés et il effectue l’analyse des résultats de main-
d’œuvre.

Analyser les bulletins de pointage des heures

Les pointages en heures de la main-d’œuvre doivent être faits pour préparer la paye des ouvriers
et pour établir statistiquement des rendements. On trouve :

o Pointages journaliers – en fin de journée, le personnel propre à l’entreprise et le


personnel intérimaire présente sa carte hebdomadaire de pointage à la
chef de chantier. A partir de l’analyse des enregistrements de temps passé
par le main-d’œuvre pour effectuer une certaine quantité de travail, on
peut calculer des temps unitaires d’exécution.

o Pointages mensuels – les enregistrements des dépenses en heures et l’avancement


des travaux sont transmis au conducteur de travaux, une ou deux fois par
mois, puis au service comptable.

Pour suivi les travaux de la main-d’œuvre, on doit faire les opérations :

Analyser le budget d’heures allouées – le budget main-d’œuvre est fait par ouvrage. A la
réalisation de chaque ouvrage est associé l’effectif d’une équipe ; chaque équipe est composée
d’un ou plusieurs ouvriers sous la responsabilité d’un chef d’équipe.

Lancer les équipes – quotidiennement le chef de chantier doit :


- suivre le calendrier d’exécution par ouvrage ;
- suivre la courbe de main-d’œuvre prévisionnelle avec effectifs cumulés
par jour ;
- établir des fiches techniques de travail hebdomadaire et journalier ;
- affecter journellement les équipes à la réalisation des tâches prévues ;

Pointer le personnel – le relevé des heures dépensées est effectué quotidiennement par le
conducteur de travaux pour tout le personnel de chantier. La précision de ce relevé est très
importante pour l’analyse ultérieure de chantier.

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Analyser les résultats de main-d’œuvre en heures – l’analyse des heures dépensées par tâches
et par équipe permet une vérification des rendements. D’autre part la collecte sur une fiche
hebdomadaire des heures travaillées ou non et des primes, servent l’établissement des bulletins
de salaire par le service comptable.

Mettre à jour le planning d’exécution – après enregistrement de l’avancement et mise à jour


éventuelle du planning, le chef de chantier doit programmer les tâches par équipe pour la
semaine à venir.

Établir le bulletin de paye – pour chaque ouvrier un bulletin de paye est établi sur la base des
informations enregistrées sur le ou les divers chantiers de l’entreprise.

4) SUIVI ET GESTION DES CONSOMMES DES MATERIAUX

La gestion comptable des stocks de matériaux, de produits ou de fournitures a pour objet de


mesurer tous les flux d’entrée et de sortie. Cette comptabilisation permet de connaître l’état des
stocks, de contrôler les mouvements, d’aider à la gestion économique.

La mesure des stocks peut être physique (inventaire permanent en quantités) ou monétaire
(inventaire permanent en valeur).

Pour faire un inventaire seront utilisées les grandeurs suivantes :


o Le stock moyen
- entre le moment (t0) ou le stock est constitué (stock initial = Si) et celui (t1) où
une livraison regonfle le stock, la quantité disponible en stock diminue au fur et
à mesure pour atteindre son point le plus bas stock final = Sf). Le stock moyen
possédé entre ces deux commandes est donc égal à
Si + Sf
Sm = ---------- ;
2
o Le taux de rotation des stocks – mesure le nombre de commandes passées dans
l’année, donc le nombre de fois où le stock est renouvelé.

La gestion de stock nécessite un inventaire comptable permanent. Les entrée et les sorties sont
portées sur des fiches de stock, qui peuvent donner de connaître à tout moment l’état existant.

Pour réaliser le suivi des matériaux, on doit suivre les phases suivantes :

Analyser les bons de commandes qui dont faits pour fournisseurs ;


Contrôler les entrées des matériaux sur chantier avec l’aide des bons de livraison ;
Enregistrer les quantités utilisés avec l’aide des fiches de stock, pour chaque matériaux ;
Gérer les commandes ultérieures par rapport aux besoins ;
Évaluer les dépenses nécessaires pour les matériaux ;
Régler les factures avec les fournisseurs et la comptabilité de l’entreprise ;
Établir les bilans mensuels des matériaux sur chantier ;

Pour chaque nature ou famille de matériaux, on doit évaluer les suivantes :

57 Formatrice : MME AMHAOUCH


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- la dépense théorique des matériaux utilisés, en effectuant le produit des quantités
de matériaux consommés par les coûts unitaires correspondants ;
- la dépense réelle de ces mêmes matériaux à partir de la facturation des fournisseurs
et de la gestion comptable des stocks, en effectuant le produit des quantités de
matériaux consommés par la valeur de stock de ces matériaux à la date de leur mise
en œuvre ;

Le bilan mensuel de matériaux consiste en :


- à comparer les quantités utilisées cumulées par rapport aux quantités cumulées
nécessaires et à déterminer les écarts correspondants ;
- à comparer le dépenses réelles cumulées avec le crédit matériaux théorique et à
déterminer les écarts cumulés correspondantes ;

5) SUIVI ET GESTION DES MATERIELS

A la cause de leur régime de travail, à départ de leurs besoins quotidiens des carburants et
lubrifiants nécessités des opérations d’entretiens.

D’après leurs fréquences, les opérations d’entretiens peuvent être journalières et périodiques.

Dans la catégorie d’entretien journalière sont comprises les suivantes règles :


- le lavage d’engin à la fin du programme de travail ;
- Le contrôle par le conducteur de l’engin des toutes les pointes de risque comme
sont les suivantes : la pression des pneus, la flèche de chenille, l’état des tuyaux
hydrauliques de haute pression, le niveau d’huiles, etc.
La vérification usuelle comme : freines serrés, cales en place, godet abaissé, etc.

Dans la catégorie des entretiens périodiques sont prévues :


- Les changements des huiles : à moteur, hydraulique, points du graissage,
- Les changements des filtres : l’air, l’huile, gasoil, etc.

D’habitude chaque engin est prévu avec un comptoir horaire pour le temps du travail, et dans
son manuel d’emploi sont donnés les numéros des heures de fonctionnement quand il doit être
arrêté et envoyé à l’atelier.

Pour pouvoir suivi les opérations d’entretiens il faut que chaque engin soyez prévu avec un
fiche, sur quelle on peut enregistrer les suivants éléments :
- le consomme journalier des carburants et lubrifiants,
- les numéros des heures de travail,
- les entretiens préventifs ;
- les pannes ou les accidents techniques ;
- les coûts de ces opérations, etc.

Il n’existe pas des engins capables de travailler avec un rendement de 100%, à la cause des
arrêts comme :
- Entretien de la machine et des accessoires (par exemple : graissage) ;
- Petites pannes (par exemple : changement d’un tuyau flexible) ;

58 Formatrice : MME AMHAOUCH


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- Réglage des machines ;
- Déplacement d’un poste de travail à un autre ;
- Arrêts du conducteur ;
- Arrêts pour exécution d’autres ouvrages (par exemple : pose des tuyaux) ;
- Arrêts dus à circulation du chantier ; etc.

Par rapport de ces éléments on doit compter un rendement de 80% (pour une heure de travail
reste 50 minutes) pour les travaux pendant journée et de 66% (pour une heure de travail reste
40 minutes) pour les travaux pendant la nuit.

Amortissement – représente la dépréciation de la valeur marchande du Matériel par : usure,


endommagement, diminution des qualités techniques, perte des valeurs par rapport aux engins
plus modernes, etc.

La valeur d’amortissement d’un engin peut être déterminée par plusieurs méthodes, mais la plus
utilisées est :
a) la méthode d’amortissement uniforme,
b) la méthode d’amortissement dégressif,

Pour suivi les matériels sur chantier, on doit suivre les phases suivantes :

Analyser les bons de commandes livraisons ;


Vérifier leur état au moment de livraison sur chantier ;
Enregistrer les temps d’utilisation effectif ;
Gérer leur utilisation par rapport au calendrier de travaux ;
Evaluer les dépenses effectuées avec leur entretient et exploitation ;
Régler les factures avec les fournisseurs ;
Etablir les bilans mensuels.

Pour chaque type ou famille de matériels utilisés, on doit évaluer :


La dépense théorique des matériels utilisés en effectuant le produit des coûts de location
journaliers par leur nombre des jours d’utilisation ;

La dépense réelle de ces mêmes matériels établie à partir de leur facturation correspondante par
le service gestionnaire ou par le loueur ;
Le bilan mensuel des matériels sur chantier s’établissent par analogie à ceux pour matériaux.

59 Formatrice : MME AMHAOUCH

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