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Esebat department genie civil

MODULE MASTER I
Présenté par Monsieur Abdoulaye NDAO Juriste d’affaires

Acte de la construction

PLAN DU COURS

Chapitre 1 : Les acteurs du BTP


Chapitre 2 : Les droits sur le terrain
Chapitre 3 : La gestion administrative du
chantier
Chapitre 4 : Les différents contrats BTP
Chapitre 5 : La responsabilité des acteurs du BTP
Chapitre 6 : Les règlements des conflits dans le
BTP
INTRODUCTION

Une anarchie régnée dans le secteur de la construction, elle avait été constatée
aux nombres impressionnants des chantiers ralentis ou laissés en rade. Ceci
constituant un facteur de retard dans notre développement, et d’aggravation
des couts de la construction déjà trop élevé.
Dans la majeure partie des cas, l’adjudicataire avait pris tout simplement des
travaux qu’il n’avait pas la capacité de mener à temps (a bien), en faisant
baisser exagérément les prix ou en soumissionnant a plusieurs marchés à la
fois.
Le moment est donc venu dans un secteur aussi important que le BTP de gérer
un système permettant de rendre compte réellement les capacités techniques
et les moyens de construction des entreprises du dit secteur :
Il s’agirait donc de se doter d’un arsenal règlementaire adéquat permettant de
régir d’organiser les différents intervenants du secteur.
En effet il semblerait impératif de dresser un cadre juridique définissant les
obligations et les instruments dans l’activité du BTP.
C’est ainsi que le code de la construction a vu le jour avec la loi N 2009-23 du 8
juillet 2009.
L’encadrement du secteur des BTP avait requis la mise en place d’un dispositif
contraignant pour assurer aux ouvrages une meilleure qualité, une fiabilité
durable et une sécurité renforcée permettant d’éviter ainsi tout dommage et
accident préjudiciable à l’exercice de l’activité.
Pour renforcer l’efficience et l’efficacité des services techniques impliqués dans
le processus de sécurisation des bâtiments, Il est apparu nécessaire de cerner
l’environnement des BTP de dispositifs cohérant.
En outre il fallait mettre en place des mécanismes permettant de contrôler la
conformité des ouvrages par rapport à la destination des sols.
C’est dans cette dynamique que s’inscrit ce module.
En effet il semble être important de disséquer d’une part les normes et les
modalités de contrôle de qualité des ouvrages et d’autres part de définir les
mécanismes de contrôle des ouvrages par rapport aux cadres précités.
Chapitre 1 : Les acteurs du BTP

L’article 13 du code de la construction considère comme constructeur toute


architecte, entrepreneur, ingénieur, bureau d’étude, bureau de contrôle
technique ou autre personne intervenant dans la conception, la réalisation ou
le contrôle de l’ouvrage et liée au maitre d’ouvrage par un contrat de louage
d’ouvrage ou de service.
Toute personne qui, bien qu’agissant en qualité de mandataire du propriétaire
de l’ouvrage, accomplit une mission identique à prévue par un contrat
d’entreprise.
Section I : L’entrepreneur.
Il exerce une fonction commerciale ou artisanale. Il peut agir en qualité de
constructeur ou de promoteur et souscrire à ce titre un contrat de construction
ou un contrat de promoteur immobilière qui s’ajoute à sa fonction
d’entrepreneur.
Il peut également endosser la qualité du maitre d’œuvre si le recours à un
architecte n’est pas obligatoire (Si la surface du plancher est inferieur a 200
m2) et s’il prend le relais d’un architecte qui n’a reçu qu’une mission partielle
(Etablissement de plan).
Sous l’entrepreneur est un opérateur, c’est-à-dire un constructeur qui participe
à l’édification de l’ouvrage.
L’entrepreneur peu passé des marchés privés ou des marchés publics.
Un marché public est le marché exécuté pour le compte de l’état ou un
démembrement de l’état ou de tout établissement public.
Il est rare qu’une entreprise puisse assurer seule l’ensemble des travaux.
En effet, plusieurs corps de métiers sont souvent nécessaires.
Le maitre de l’ouvrage (client) peut ;
-soit contracter séparément avec les différentes entreprises. Les marchés vont
porter alors sur différents entrepreneurs qui concourent tout de même à la
réalisation d’un même ouvrage.
Et de ce fait, chaque contrat a son autonomie et les entreprises sont séparées
et non groupées.
Le maitre de l’ouvrage peut contracter avec un groupe d’entreprise, dans ce cas
d’espèce les différents entrepreneurs se rassemblent au sein d’un contrat
précis et désignent parmi les différents entrepreneurs un mandataire commun
qui sera l’interlocuteur du maitre de l’ouvrage. Le groupement n’a pas la
personnalité morale, et ne constitue pas une société de fait il n’y a ni partage
de bénéfices ni partage de pertes mais un objet essentiel qui est d’assurer une
coordination du chantier.
Les engagements des constructeurs envers le maitre d’ouvrage sont en principe
conjoints et non solidaires, sauf disposition contraire.
Enfin, le maitre d’ouvrage peut confier à un seul entrepreneur l’exécution de
l’ensemble des travaux avec possibilité pour ce dernier de passer des contrats
de sous-traitance pour les lots qu’il n’exécute pas lui-même.
L’entrepreneur principal est en général chargé de gros œuvres, et confie les
autres postes à des sous-traitants (électricité, plomberie, peinture…)
Dans les rapports avec les sous-traitants, l’entrepreneur principal est assimilé à
un maitre d’ouvrage. Il lui appartient donc de régler les factures des sous-
traitants. Néanmoins si le client a accepté et signé les contrats de sous-
traitance, les sous-traitants bénéficieront d’une action directe en paiement
contre le client, à défaut de règlement de leur facture par l’entrepreneur
principal. Après une mise en demeure infructueuse.
Dans leurs rapports internes les sous-traitants et le client sont des tiers puisque
les sous-traitants ont contracté avec l’entrepreneur principal. Le client peut
cependant engager la responsabilité du sous-traitant s’il estime que les travaux
ne sont pas conformes en engageant sa responsabilité décennale ou à défaut
de droit commun délictuelle sur le fondement des articles 118 et suivants du
code des obligation civiles et commerciales (COCC) ce qui suppose une faute,
un préjudice et un lien de causalité.
Inversement, le sous-traitant pourrait chercher la responsabilité du client sur le
fondement de des articles 118 et suivants du COCC si ce dernier engage en son
égard sa responsabilité délictuelle.
L’entrepreneur a l’obligation de construire l’ouvrage en respectant les règles du
marché et les règles de l’art.
En outre il a l’obligation de livrer l’ouvrage dans les délais promis, et les
contrats prévoient souvent des pénalités de retard mais aussi des clauses
suspensives de délais en cas d’intempéries ou en cas de forces majeurs (un
évènement extérieur au parti, imprévisible, irrésistible, insurmontable).
Toutefois il semble important de noter que la faille du sous-traitant ne justifie
pas le retard de l’entrepreneur lequel répond à l’égard du maitre de l’ouvrage
des personnes avec lesquelles il a contracté.
L’entrepreneur répond des faits des personnes qu’il emploie (la responsabilité
du fait d’autrui)
La nature juridique de l’obligation d’exécuter la prestation est une obligation
de résultat, cela veut dire que l’accomplissement de l’engagement de
l’entrepreneur doit être réel.

Section II : L’Architecte.

Étymologiquement le mot architecte vient du grec architek-ton qui signifie


maitre constructeur.
Il est un professionnel chargé de concevoir la réalisation, la décoration de
l’édifice de tout ordre et d’en diriger l’exécution. Il est doté à cette fin d’un
bagage intellectuelle.
Au Sénégal, le contrat passé avec un architecte doit être obligatoirement à
l’écrit. Le contrat doit définir avec précision le contenu de la mission confié,
autrement dit c’est cette mission qui conditionne la responsabilité de
l’architecte.
La rémunération doit être contenue dans le contrat, ainsi que les modalités de
paiement. Il s’y ajoute les délais qui sont imposé à l’architecte durant la phase
de construction et pour la production des différents documents ainsi que les
assurances auxquels l’architecte est tenu de souscrire doivent être contenu
dans le contrat.
Une fois le contrat signé, l’architecte et le maitre d’ouvrage sont engagé, il
n’existe pas de délais de réflexion ou de rétraction permettant à l’une ou à
l’autre de revenir sur sa décision.
L’article R45 (acte réglementaire du code de la construction) prévoit : <<
L’assistance architectural qui est accordé à toute personne physique qui en fait
la demande pour les constructions ou modifications de construction a usage
d’habitation dont la superficie hors œuvre n’excède pas 150 m2.>>
La construction ou la modification de bâtiment dont la surface de plancher hors
œuvre n’excède pas 200 m2 est dispensé dans l’obligation de recourir à un
architecte, a l’exception des établissements recevant du publique, des
bâtiments situés dans le périmètre d’une zone de rénovation, des restaurations
immobilières ou d’un secteur sauvegardé.
Au-delà d’une simple mission de conception l’architecte peut se voire confié
pour des travaux de construction, d’agrandissement ou de rénovation : Une
mission de maitre d’œuvre plus ou moins étendu.
En fonction des renseignements fournis par le maitre d’ouvrage (définition du
projet, enveloppe financière disponible, délai d’exécution souhaité…)
Les études d’esquisse, ont pour objet de déterminer plusieurs solutions
d’ensemble tout sur le plan technique que sur le plan architectural, compatible
avec les contraintes du projet, notamment financière et urbanistique. Il établit
en ce sens un avant-projet détaillé architecturale.
A partir de cet avant-projet détaillé architectural, un projet d’ensemble retenu
par les deux parties sera calé.
L’architecte va préciser par divers coupes et plans de construction, envisager
son volume, sa surface, son aspect extérieur (plan de façade et aménagement
des espaces extérieures), l’implantation des équipements techniques, la notice
descriptive des matériaux qui seront utilisés, il détermine aussi le cout
prévisionnel des travaux et le délai de réalisation de l’ouvrage.
L’architecte peut être chargé de diriger et de surveiller les travaux ; il s’occupe
alors des demandes nécessaires à l’ouverture du chantier, règle les détails de
chantiers et en rédige les comptes rendus, vérifie l’avancement et la bonne
exécution des travaux, contrôle les demandes des entrepreneurs en paiements
des acomptes, informe le maitre d’ouvrage des dépassements de délai et de
prix.

Section III : Le contrôleur technique.

Il est prévu par les articles L 26 du code de la construction et R46 et 62 de l’acte


réglementaire portant sur le code de la construction.
Il est une tierce personne indépendante des concepteurs et constructeurs.
En ce sens, l’activité de contrôle technique est incompatible avec l’exercice de
tout activité de contrôle technique est incompatible avec l’exercice de tout
activité de conception, de maitre d’œuvre d’exécution ou d’expertise judiciaire.
Si le maitre d’ouvrage ou son mandataire fait appel à plusieurs contrôleurs
techniques, il désigne un ou deux pour coordonner l’ensemble de mission de
contrôle.
Le contrôleur technique doit être obligatoirement agrée. Cet agrément est
remis par le ministre chargé de la construction, il porte sur une ou plusieurs
catégories de construction ou d’équipement. Sa durée de validité est de 3 ans
renouvelable.
Il peut être retiré par arrêté ministériel en cas de manquement graves aux
obligations professionnel en cas de perte de droit civique, de défaut
d’assurance professionnel.
Les personnes et organisme agréés, ainsi que le personnel auquel il fait appel
pour les contrôles doit agir avec impartialité et n’avoir aucun lien de nature à
porter à leur indépendance avec les personnes qui exercent une activité de
conception, d’exécution ou d’expertise dans le domaine de la construction.
Le but du contrôle technique et la prévention des différents aléas technique
susceptible d’être rencontrés dans la réalisation de l’ouvrage ainsi que pendant
leurs exploitations.
Le contrôleur technique n’intervient que sur demande du maitre d’ouvrage, il
donne son avis à ce dernier, aux assureurs et aux intervenants sur les
problèmes d’ordre technique.
Cet avis porte aussi sur la solidité de l’ouvrage et la sécurité des personnes.
L’article L27 et R53 du code de la construction font obligation au contrôle
technique les opérations de construction ayant pour objet la réalisation.
− D’établissement recevant du publique au sens de l’article R2
− D’immeuble à R+5 au moins
− D’un bâtiment à usage commercial et industriel
− D’un bâtiment comportant des éléments en porte à faux de portée
supérieur à 10 m.
− D’un bâtiment comportant, par rapport au sol naturel de parties
enterrées de profondeur supérieur à 5m ou des fondations de
profondeur supérieure à 10 m.
− De bâtiment nécessitant des reprises en sous-œuvre ou de travaux de
soutènement d’ouvrage voisin sur hauteur supérieur à 5m.
L’article R54 dispose que le contrôle technique doit porter sur la solidité de
l’ouvrage, la viabilité, la fondation, l’ossature, le clos et le couvert, et les
éléments d’équipement qui font indissociablement corps avec les ouvrages.
Le contrôle technique porte aussi sur la sécurité des personnes évoluant dans
la construction.
Il intervient au cours de la phase de conception en procédant à l’examen
critique de l’ensemble des dispositions technique du projet.
Pendant la conception, il assure les vérifications techniques qui incombe à
chacun des constructeurs.
Section IV : Les sociétés de construction.

L’article 63 du code de la construction définit le régime applicable à la société


de construction.
En effet << Les sociétés civiles dont l’objet est de construire une ou plusieurs
immeubles en vue de leur vente en totalité ou par fraction sont régie par l’acte
uniforme portant sur le droit des sociétés (OHADA)>>
Les sociétés qui construisent des immeubles afin de les attribuer aux membres
et qui ne font pas acte de vente sont considéré comme des sociétés civiles
immobilières.
Paragraphe I : Les sociétés commercial

Prévue par l’acte uniforme portant sur le droit de la construction.


Les sociétés commerciales prévues par l’OHADA sont :
o La société anonyme (SA) qui est une société dans laquelle les
actionnaires ne sont responsables qu’en concurrence de leurs apports
dont les droits des actionnaires sont présentés par des actions.
Son capital social minimum est fixé à 10 millions de Francs CFA. Les
actions ne pouvant être inférieur à 10 000 FCFA.
o Les sociétés anonymes à responsabilité limité (SARL) : dans ces sociétés
les associés ne sont responsables des dettes qu’en concurrence de leurs
apports et dont les droits sont représentés par des parts sociaux.
Le capital social minimum est fixé à 100 000 FCFA.
Il est divisé en part social dont la valeur nominale ne peut être inférieur à
5000 FCFA.
o Les sociétés en commandite simple (SCS) : C’est une société dans
laquelle existe un ou plusieurs associés indéfiniment et solidairement
responsable des dettes sociales avec un ou plusieurs associés
responsables des dettes social à la limite de leurs apport appelé associés
commanditaire ou associés en commandité.
o La société en nom collective (SNC), Ici tous les associés sont
commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales.
Le capitale sociale dont aucun montant minimum ou maximum n’est
prévu est divisé en part social de même valeur nominal.
Paragraphe II : Les sociétés civiles.

Ils ont une activité civile, on peut les classer en trois sortes.
Nous avons les sociétés constituées en vue de l’attribution d’immeuble aux
associés.
Nous avons aussi les sociétés ayant pour objet la construction des immeubles
usages d’habitation ou à usage professionnel.
Nous avons aussi les coopératifs d’habitat et de construction.
Les sociétés ayant pour objet la construction d’immeuble à usage d’habitation
ou usage professionnel sont tenues de conclure un contrat de promotion
immobilière.
Avant la conclusion du contrat immobilier les représentant légales et statutaire
de la société ne peut exiger ni accepté des associés aucun versement.
Aucun paiement ne peut non plus être exigé avant la date à laquelle la créance
est exigible.

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