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5. La mission de l’architecte :
A. En quoi consiste la mission complète et quels sont ses objectifs ?
Article 21 code de déontologie : - En application de la loi du 20 février 1939,
l'architecte ne peut accepter la mission d'élaborer un projet d'exécution sans
être chargé simultanément du contrôle de l'exécution des travaux. Il est
dérogé à ce principe dans le cas où l'architecte a l'assurance qu'un autre
architecte, inscrit à l'un des tableaux de l'Ordre ou sur une liste des stagiaires,
est chargé du contrôle. Dans cette éventualité, il en informera l'autorité
publique qui a délivré le permis de bâtir, et son Conseil de l'Ordre, en
précisant le nom de l'architecte qui lui succède. Il en sera de même si, ayant
fourni un projet d'exécution, il est déchargé de la mission de contrôle par le
maître de l'ouvrage.
- La mission complète est le fait d’élaborer un projet et de vérifier l'exécution
à ne pas confondre avec la mission partielle.
- Elle consiste en :
-le collationnement des données nécessaires au projet
-l’étude du programme
-l’esquisse et l’avant-projet
-le dossier administratif
-le dossier de passation de commande : plans, documents écrits et
rapports d’adjudication
- le dossier d’exécution et la mission de contrôle.
- l’assistance à la réception et la vérification des mémoires
L’article 2 de la loi du 26 juin 1963 prévoit que l’Ordre des architectes a pour
mission :
• d’établir les règles de la déontologie régissant la profession d’architecte et
d’en assurer le respect;
• de veiller à l’honneur, à la discrétion et à la dignité des membres de l’Ordre
dans l’ exercice ou à l’occasion de l’exercice de la profession ;
• de dénoncer à l’autorité judiciaire toute infraction aux lois et règlements
protégeant le titre et la profession d’architecte.
7. Responsabilité de l’architecte :
A. Est-il engagé vis-à-vis de chaque édifice qu’il construit ? Pendant quelle
période ?
L’architecte est engagé vis-à-vis de chaque édifice qu’il construit pendant 10
ans après la réception définitive des travaux. La responsabilité de l’architecte
sera retenue s’il est prouvé l’existence d’une faute dans son chef qui a causé
un dommage.
Avant réception des travaux par le maître d’ouvrage, l’architecte est
contractuellement responsable de toute faute qu’il commettrait dans
l’exécution de sa mission, sur pied de l’article 1147 du Code civil.
C. Quand commence-t-elle ?
Suivant la Cour de Cassation, la réception d’un ouvrage a pour effet de
décharger l’architecte de toute responsabilité quant aux travaux réalisés,
étant considéré que ses obligations ont été respectées, sauf vices cachés et
dol.
Généralement, la réception-agréation des travaux a lieu en deux temps : une
réception provisoire lorsque le MO prend possession des travaux et une
réception définitive au terme d’un délai d’épreuve. Si le contrat ne contient
pas de précisions sur la portée de la réception provisoire, la réception
provisoire est généralement considérée comme valant constat matériel
d’achèvement des travaux. Si le MO estime que l’ouvrage n’est pas
suffisamment terminé pour en prendre possession, il doit refuser cette
réception.
La réception provisoire opère le transfert des risques sur le chantier. Lorsque
l’architecte est gardien du chantier, il en est déchargé.
La réception définitive ou réception-agréation opère, sauf clause contractuelle
contraire, agréation des travaux, après l’écoulement d’un délai d’épreuve. Par
cet acte, le MO constate que les travaux ont été réalisés conformément au
programme et aux règles de l’art. Elle exonère l’entrepreneur (et l’architecte
en principe) des vices apparents et constitue le point de départ de la
responsabilité décennale.
8. Stage :
A. Est-il obligatoire d’être inscrit à l’O.A. ?
En tant qu’architecte stagiaire, il est obligatoire de s’inscrire à une liste de
stagiaire annexée au tableau du Conseil de l’Ordre compétent, à savoir celui
au sein duquel le maître de stage lui-même est inscrit.
oui, dès sa 1ere année de stage, si l'on veut professer en Belgique
Il faut avoir réalisé deux ans de stage auprès d’une personne inscrite au
tableau depuis dix ans au moins. Le stage doit avoir été contrôlé et validé par
l’Ordre.
Un stagiaire est toujours indépendant car cela coute moins cher de nous
engager en tant qu’indépendant qu'en tant qu'employé
Remarque :
_Un stagiaire architecte peut travailler comme indépendant, employé ou fonctionnaire.
Tout dépend du contrat que vous avez signé avec votre maître de stage.
_En tant que stagiaire, vous n’avez pas l’obligation de vous assujettir à la TVA si vous
n’exercez aucune activité comme indépendant en dehors de vos prestations chez votre
maître de stage.
_Dès que votre contrat de stage est signé, vous devez demander votre inscription à la
liste des stagiaires.Toute prestation réalisée avant votre inscription constitue un
exercice illégal et ne pourra être prise en compte dans le calcul de vos années de stage.
9. Contrat :
A. Est-ce obligatoire ?
OUI
Il est là pour fixer les limites des obligations et des droits du maitre d’ouvrage
et de l’architecte. Le devis ou autres travail préalable (étude de faisabilité) ne
doit jamais être gratuits, ou pris à la légère. Proposer un précontrat permet
d’être moins directe sur le côté définitif pour le maitre d’ouvrage (client). Cela
assure le paiement de nos honoraire (x euros/h). Ce contrat n’est pas
obligatoire, il est déontologique. Mais cela permet de mettre au claire la
situation et de savoir où on va. Même pour quelqu’un que l’on connait très
bien. Il ne faut pas ensuite oublié de signer le contrat Pour les très gros
projets, il vaut mieux aller voir un avocat pour faire un contrat sur-mesure. Il
faut mieux éviter les contrats type, ou il faut s’assurer qu’il est indiqué que «
toutes les clauses du contrats ont été négocié ». Bien se faire remettre le
contrat signé en main propre. [Compendium à télécharger, ou acheter où est
joint un contrat type de l’ordre des architectes]
B. Si pas de contrat ?
Lorsque qu’aucun contrat n’est signé, l’architecte doit obligatoirement faire
une mission complète.
L’une des choses les plus primordiales lorsqu’on rencontre un M.O potentiel
est la question du contrat.
- Le contrat est l’élément le plus important car il fait naître des droits et des
obligations entre 2 parties.
- C’est là que la mission de l’architecte sera définie dans ses grandes lignes et
dans les limites imposées par l’ordre des architectes et ainsi éviter la
présomption de mission complète ou autre problème. Ainsi il y a une règle
d’or “tout ce qui se dit s’écrit”
- Il permet de définir correctement la mission, les devoirs, les droits et les
manquements de l’une ou l’autre partie.
PRECONTRAT > CONTRAT GLOBAL
- Il est important de ne pas oublier de le faire signer par toutes les parties
après le negotium et dès que la mission devient de plus en plus précise.
- Les contrats verbaux sont également valables, mais cela pose problème en
cas de litige, ou de contestation, car il n’y a pas de preuves.
- Un M.O peut mettre fin unilatéralement au contrat et donc interrompre la
mission de l’architecte. Inversement, l'architecte peut également estimer qu’il
n’est pas apte à continuer une mission et l'interrompre
L'architecte doit adapter le nombre et l'étendue des missions qu'il accepte à ses
possibilités d'intervention personnelles, aux moyens qu'il peut mettre en oeuvre,
ainsi qu'aux exigences particulières qu'impliquent l'importance et le lieu
d'exécution de ses missions. L'architecte appelé à succéder doit, préalablement,
en informer son Conseil provincial en lui faisant connaître l'étendue de sa
mission. . Celle-ci doit être claire (même envers l'administration communale) afin
d'éviter par exemple une confusion lorsque plusieurs bureaux d'architecture
travaillent sur un même projet.
(Ex : si le contrat stipule que le travail de l’architecte ne porte que sur le gros-
œuvre et que la construction se fissure au niveau du radier et du carrelage,
l’architecte n’est attaquable que sur le radier).
Si l’architecte décide de ne pas faire le contrôle d’exécution des travaux, il doit
prévenir la commune, l’Ordre des architectes, etc. et bien le préciser sur le
contrat. Il FAUT un architecte à tout moment. Un contrat écrit est donc important
car cela précise que la mission n’est pas complète. Une erreur ne remet pas en
cause les capacités par contre une trahison est difficile à accepter. Contrat même
avec des amis !
Il doit également prévenir si c’est le client qui abandonne. Les mails n’ont pas de
valeur légale dans accusé de réception, il vaut mieux envoyer des recommandés.
Le maitre de l’ouvrage est le seul à pouvoir résilier le contrat sans raison (l’archi
doit avoir une raison valable pour le faire).
Il est important d’exclure les techniques spéciales dans le contrat pour que l’architecte ne soit pas
responsable de tout dans le chantier. L’étude est confier par le maitre d’ouvrage, il choisit
l’ingénieur, souvent en demandant à l’architecte conseil, et l’architecte doit donner son aval.
Cela est très important, parce que l’architecte est systématiquement responsable pour l’ingénieur,
qui lui n’est pas obligé d’être assuré, alors que l’architecte oui. Il faut donc bien précisé quelles
exclusions il faut avoir. (Spécialiste compétant, savoir l’étendu de sa mission, vérifier qu’il n’y a pas
d’erreur grossière dans son travail). Cela est souvent prévu dans les contrats type des compagnies
d’assurance.
--> ils sont malheureusement assez fréquents dans la profession --> pour éviter de pareils
embarras, l'architecte et l'entrepreneur sont tenus, dans le cadre de leur devoir d'information, de
faire bien voir au maître de l'ouvrage les conséquences sur le prix de toutes les fois qu'il demande
une modification. --> dans le cas d'un dépassement de plus de 15 à 20% on est sollicité et on doit
rembourser de notre poche --> ça peut etre dramatique car impossible à prendre en charge --> il
existe des assurances qui couvrent jusqu'à un certain point
12. Chantier :
A. Quelle est la mission de l’architecte au cours du chantier ?
B. Actes à poser durant le chantier
B. Démarche et obligations ?
-> inscription à l'ordre des architectes
-> affiliation à une caisse d'assurances sociales
-> éventuellement inscription TVA
-> inscription à une mutuelle
-> compte bancaire professionnel
-> comptabilité
-> déclaration TVA
-> assurances obligatoires
14. Assurances :
A. Différence entre assurance et mutuelle ?
- Bien que la mutuelle présente une grande ressemblance à l’assurance, ces deux
entités sont différentes sur plusieurs points. Le capital apporté par un mutualiste
n’a pas d’effet sur sa voix en cas de délibération. Alors que les excédents sont
perçus comme bénéfices pour une assurance, ceux-ci sont distribués d’une
manière égale aux membres d’une mutuelle. Aussi, l’état de santé d’un mutualiste
ne peut interférer sur ses cotisations, c’est-à-dire qu’une mutuelle n’a pas à
connaître l’état de santé de son adhérent. Aussi, une mutuelle n’a pas le droit de
distinguer un risque à un autre, à la différence d’une assurance, une société à but
lucrative, qui peut en exclure.
- La mutuelle a plus un rôle personnel (soins ...) alors que l’assurance couvre les
problème liées à nos conceptions.
B. Assurance obligatoire pour tous ? plus architecte en particulier ?
Toutes les parties concernées par l’édification de la construction doivent être
assuré (M.O., entrepreneurs, sous-traitants, architecte, ingénieur architecte et
bureaux d’étude).
En tant qu’architecte, nous devons nous assurer dès nos débuts dans le monde du
travail, même en tant que stagiaire architecte (car la responsabilité de l’architecte
est engagé dès la signature du contrat qui le lie avec le maître de l’ouvrage).
ART.9 : « Le roi fixe [...] les modalités et les conditions de l’assurance qui doit
permettre une couverture adéquate du risque au bénéfice du maître de l’ouvrage
[...] Par dérogation au par graphe 1, lorsque l’architecte exerce son activité en tant
que fonctionnaire de l’état [...]. Il n’est pas tenu d’être couvert par une assurance
[...] »
Si indépendant ou aidant, il faut s’affilier à une Caisse Sociales pour travailleurs
indépendants (CAS) et à une mutuelle de votre choix (il existe des aides
financières en cas de premier établissement)
Si appointé ou fonctionnaire, il faut s’affilier à une mutuelle, veiller à ce que votre
employé à une caisse d’allocation familialles à l’ONSS et souscrive une assurance
« Accident du travail », c’est obligatoire.
C. TRC
C’est une assurance de chose, c’est-à-dire qu’elle s’applique dès lors qu’il y a un
dommage. TRC couvre tous les risques de chantiers, prend en charge les
dommages réels de chantier pendant la période de travaux (exemple : du
vandalisme sur les murs)