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LE DOMAINE NATIONAL
Le Domaine National est régi par la loi n° 64-46 du 17 Juin 1964. La définition du domaine
national doit être recherchée dans l’article 1 de cette loi.
Il convient de nous interroger sur la création du domaine national, ses composantes qui
renvoient au classement, sa nature juridique, sa gestion, son affectation et désaffectation.
ARTICLE 8 : La désaffectation est prononcée par le Président du Conseil rural après avis
conforme du conseil Rural et dans les conditions fixées ci-après.
ARTICLE 9 : La désaffectation totale ou partielle peut être prononcée à tout moment, dans
les cas suivants :
- à la demande de l’affectataire ;
- d’offre si, un an après une mise en demeure restée sans effet, il est constaté par le Président
du Conseil Rural un mauvais entretien manifeste des terres de l’affectataire au moment des
travaux saisonniers habituels, une insuffisance de la mise en valeur ou une inobservation
répétée et grave des règles fixées en matière en matière d’utilisation des terres :
- d’office si l’affectataire cesse d’exploiter personnellement ou avec l’aide de sa famille
ARTICLE 18 : Toute affectation et désaffectation de terre doit faire l’objet d’une
notification aux intéressés. Cette notification peut être verbale. Dans tous les cas où cela est
possible elle sera faite par écrit dont les doubles seront versés au dossier foncier, prévu à
l’article 21.
L’affectation et la désaffectation font également l’objet d’une publication par les moyens les
plus appropriés.
Dans tous les cas, la décision d’affectation ou de désaffectation est mentionnée au registre
foncier prévu à l’article 21. L’inscription à ce registre vaut preuve en matière de droit
d’usage.
Toute personne intéressée par une affectation ou une désaffectation signe au dossier foncier
ou y appose son empreinte digitale à la suite de la décision la concernant.
ARTICLE 13 : Dans le cas de réaffectation d’une parcelle pour cause quelconque, le nouvel
affectataire est tenu de verser à son prédécesseur, où à ses héritiers, une indemnité égale à la
valeur des constructions et des récoltes pendantes estimées au jour de la nouvelle affectation.
L’estimation est faite par le Président du Conseil Rural sur l’avis du Conseil rural.
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SECTION II
LE DOMAINE DE L’ETAT
La loi n°76-66 du 2 Juillet 1976 porte création du domaine de l’Etat.
En adoptant cette loi, le législateur réaffirme à la fois que l’Etat est propriétaire et que sa
propriété se scinde en domaine public et en domaine privé. En effet ces domaines
s’entendent de tous les biens et droits immobiliers qui appartiennent à l’Etat.
Aux termes de l’article 1de la loi 76-66 du 2 juillet 1976 portant code du Domaine de l’Etat
« Le domaine de l'Etat comprend le domaine public et le domaine privé ».
L’article 2 dispose que « Le domaine public et le domaine privé de l'Etat s'entendent de
tous les biens et droits mobiliers et immobiliers qui appartiennent à l'Etat.
Ceux de ces biens qui, en raison de leur nature ou de la destination qui leur est donnée,
ne sont pas susceptibles d'appropriation privée, constituent le domaine public. Les
autres biens constituent le domaine privé ».
Aux termes de l’article 32 de la loi n° 76-66 le domaine privé immobilier de l’Etat se divise
en domaine affecté et domaine non affecté.
L’article 33 de la même loi dispose que « le domaine affecté comprend les immeubles mis
gratuitement à la disposition des services de l'Etat pour leur permettre d'assurer leur
fonctionnement. Peuvent aussi bénéficier d'une affectation les établissements publics à
caractère administratif de l'Etat ».
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Le domaine privé non affecté comprend les terrains bâtis ou non qui vont être mis à la
disposition des particuliers
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L'attributaire ne peut réaliser sur le terrain que des installations légères ou démontables.
Il est tenu au paiement d'une redevance dont le montant est déterminé en fonction de la
valeur du terrain et en cas d'exploitation commerciale, industrielle ou artisanale, des
avantages de toute nature qu'il peut retirer de l'occupation.
b- LE BAIL ORDINAIRE
Le bail, appelé encore louage, est défini par l’article 544 du COCC. Aux termes de cet
article « le louage est le contrat par lequel le bailleur s’oblige à fournir au preneur
pendant un certain temps la jouissance d’une chose contre paiement d’un loyer ».
Contrairement à l'autorisation d'occuper qui porte sur des terrains non lotis, le bail portera
sur un terrain loti ;
Il ressort de l’article 38 de la loi n° 76-66 que « Le bail ordinaire confère au preneur un
droit de jouissance pour une durée ne pouvant excéder dix huit ans ».
Le bail peut être résilié par le preneur, après règlement des loyers échus, moyennant préavis
de six mois, en délaissant l'immeuble dans l'état où il se trouve, à moins que la remise en état
des lieux ne soit imposée.
Le bail peut être résilié par l'Etat, sans indemnité pour inexécution par le preneur de ses
obligations. La résiliation est prononcée par arrêté du ministre chargé des Finances trois
mois après une mise en demeure par lettre recommandée restée sans effet.
Le preneur est tenu de libérer l'immeuble en le laissant dans l'état où il se trouve, à moins
que la remise en état des lieux ne soit imposée dans un délai d'un mois à compter du jour où
la résiliation lui est notifiée. Passé ce délai, il peut être procédé à son expulsion en vertu
d'une simple ordonnance de référé.
Lorsque la remise en état des lieux est imposée, l'Etat peut, en cas de carence du preneur,
exécuter les travaux nécessaires aux frais de celui-ci. Le recouvrement de ces frais est
poursuivi contre le preneur comme en matière d'enregistrement.
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Le bail emphytéotique peut être résilié par le preneur après règlement des loyers échus et
radiation, le cas échéant, des charges inscrites moyennant préavis de six mois ou délaissant
l'immeuble dans l'état où il se trouve, à moins que la remise en état des lieux ne soit imposée.
Il peut être résilié par l'Etat sans indemnité pour inexécution par le preneur de ses
obligations. La résiliation est prononcée par arrêté du ministre chargé des Finances trois
mois après une mise en demeure par lettre recommandée restée sans effet.
Cependant, si l'immeuble a été grevé du fait du preneur, de charges quelconques, le bail ne
peut être résilié sans que les bénéficiaires des dites charges aient été préalablement informés
des intentions de l'administration. Ces bénéficiaires ont alors la faculté de se substituer au
preneur défaillant dans l'exécution de ses obligations.
A défaut, l'acte de résiliation éteint à la date de sa publication, les hypothèques inscrites ainsi
que, le cas échéant, les autres droits consentis par le preneur. Ce denier est tenu de libérer
l'immeuble dans l'état où il se trouve, à moins que la remise en état des lieux ne soit imposée,
dans un délai d'un mois à compter du jour où la résiliation lui est notifiée. Passé ce délai, il
peut être procédé à son expulsion en vertu d'une simple ordonnance de référé.
Lorsque la remise en état des lieux est imposée, l'Etat peut, en cas de carence du preneur,
exécuter les travaux nécessaires aux frais de celui-ci.
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e- LA VENTE
Aux termes des dispositions de l’article 264 du COCC, « la vente est le contrat par lequel
le vendeur s’engage à transférer la propriété d’une chose corporelle ou incorporelle à
l’acquéreur, moyennant un prix fixé en argent ».
La vente foncière est un contrat par lequel une personne s’oblige à transférer à une autre la
propriété d’un sol moyennant le paiement d’un prix en argent. Cette définition fait apparaître
les deux éléments essentiels de toute vente, à savoir le transfert de la propriété et le paiement
du prix ; qu’il s’agisse d’une vente publique ou d’une vente de gré à gré.
Il ressort de l’article 41 de la loi n° 76-66 du 2 Juillet 1976 que « La vente a lieu de gré à
gré ou par voie d'adjudication ; celle-ci étant réalisée aux enchères publiques ou par le
procédé combiné des enchères verbales et des soumissions cachetées, avec obligation de
mise en valeur et aux conditions fixées dans chaque cas ».
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