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CHAPITRE 3 : INTRODUCTION A LA COMPTABILITE NATIONALE

INTRODUCTION :
Objectif de la comptabilité nationale

Comptabilité nationale : la fourniture d’une représentation statistique de l’évolution des grandes


variables de l’économie
-Représentation chiffréstatistiques
-macroéconomique
-n’est pas de l’économie
-pas de bon sens économique ni de théorie sur le fonctionnement
-fournit juste les éléments objectifs
-caractérisé par des équilibres comptables
-ne disent rien de la structure économique
-s’appuie sur des conventions

Origine de la comptabilité nationale


L’INSEE publie chaque an depuis 1944 les comptes de la nation (mai 2023 pour les comptes de
2022)
2 justifications
-politique : après la grande dépression, l’état doit gagner de la place en économie et
a besoin d’infos
-scientifique : les modèles économiques sont macros donc il faut des données
fiables.
1958 : l’ONU crée les comptes nationaux
-recommande au pays de faire leur comptabilité nationale selon des critères communs pour
pouvoir comparer
-France refuse et garde ses critères car :
-comptabilité nationale sert à la planification indicative
-planification : la France développe des plans quinquennaux avec
des objectifs à atteindre
-indicative : que des recommandations, rien d’obligatoire
-exemple : les produits financiers des banques ne sont pas comptabilisés
comme de la richesse car ce n’est pas une priorité
1976 : France adopte un système de comptabilité nationale harmonisée avec l’Europe

-la comptabilité est harmonisée à échelle européenne grâce au SEC 2010


-système européen des comptes

Importance des conventions

La richesse calculée dépend des conventions


-jusqu’au SEC 2010 la RD était compté comme du CI mais maintenant, il s’agit de K
immatériel
-l’INSEE doit alors tout recompter depuis 1945 ce qui prend 4 ans

Comptabilité nationale et big data


Big data : données produites et rendues disponibles par le secteur des nouvelles technologies de
l’information et de la communication (NTIC)
-McKinsey  3V
-Volume : il y en a beaucoup
-variété : elles sont très variées
-vélocité : elles se transmettent très vite
-les infos sont accessible rapidement alors que la CN mets des mois à finir
son rapport
-EX : pendant le COVID, Banque de France a rédigé son rapport en se
basant sur les NTIC et pas sur l’INSEE
-Twitter : on regarde les tweets des DBF 120 pour connaitre
leur difficulté économique
-Google : on regarde les recherches pour estimer
l’optimisme de la population

-INSEE +2V
-Véracité : sont-elles fiables ?
- Valeur : elles ne sont pas gratuites

-Limites de Big data :


Impossible de quantifier les utilisateurs car ça ne passe pas par le marché
INSEE ne veut pas que Big data remplace tout car
-problème de représentativité
-repose sur Internet Or tout le monde n’a pas accès à Internet
-90% des diplômés du sup vont sur internet tous les jours.
-40% des non diplômés vont sur internet
-ces données ne sont pas pérennes pas de conventions donc la façon dont elles sont
mesurées peut varier
-ces données dépendent du consentement des GAFAM à nous les vendre

I)PRESENTATION GENERALE
A) les acteurs

La comptabilité compte les activités au sens de l’économie nationale


-l’ensemble des unités résidentes
-ensemble des unités ayant un centre d’intérêt (fait d’effectuer des opérations
économiques sur le territoire depuis un an) sur le territoire économique de la
France (métropole+ Corse + espace aérien + eaux territoriales + gisement utilisé par
des unités résidentes + Outremer (depuis 1995))
-critères de résidence et non de nationalité
-l’économie nationale se regroupe en 5 grands secteur institutionnel résidents (SIR)
-SIR : Groupe d'unités ayant des comportements économiques similaires caractérisé
par leur fonction principale et la nature de leur action
-ménages
-société non financières (SNF)
-sociétés financières (SF)
-administration publique (APU)
-institution sans but lucratif de soutien des ménages (ISBSLM)
(+ reste du monde) : à l’extérieur du territoire

LES MENAGES : individus ou groupe d’individu vivant sous le même toit dont la fonction
principale est de consommer
-ont des ressources : rémunération des facteurs/transferts d’autre SIR (APU…)
-distinction ménages ordinaires/collectifs
-ordinaires : vivent seuls
-collectifs : vivent en caserne/prison
-parmi les individus, il faut compter les entrepreneurs individuels
-entrepreneur sans salariés
-fonction différente : produit afin de générer des ressources en vendant sur le
marché
1960 : 60% de la population est salarié 2000 : 90%
-le plus important pour les ménages c’est de dépenser leur revenu
Revenu : Hicks « montant qu’un agent économique peut consommer en une année sans
s’appauvrir »
-revenu des ménages a plusieurs formes
1) revenu disponible brut (RDB)
-revenu primaire brut (répartition primaire)
-rémunération des salariés
-salaire brut : salaire net + CSS
-salaire S.brut : salaire brut + CSP
-EBE (excédent brut d’exploitation) et revenus mixtes
-EBE :
-dividende des ménages
-ce qui reste à l’EI une fois le W payé (profit au sens
classique
-revenus mixtes : revenus du K et du W des EI
-revenu de la propriété
-rémunération du K non productif : loyer
-Transferts nets de redistribution (répartition secondaire)
-2 redistributions
-horizontale : sécurité sociale
-même revenus mais statuts différents
-Employé chômeurs (RSA)
-Sain  Malade (Assurance maladie)
Célibataire  couple avec mômes (allocs familiales)
-Actif  Retraité (pension)
-L’état prélève donc des cotisations sociales et verse
des prestations
-1960 : Sécu excédentaire
-2022 : Sécu déficitaire
-verticale : impôt progressif sur revenu et patrimoine
-Autres transferts courants  négligeables
-12pp entre RPB et RDB en moyenne en 2022crée des ressources pour les
APU
2)Le niveau de vie
-RDB/unité de consommation (échelle d’équivalence de l’OCDE)
-vivre a deux coute moins que deux fois vivre à un
-1 personne de + 14 ans = 1
-1 personne de +14 supps = +0,5
-1 personne de – 14 ans supp = 0,3
3)le pouvoir d’achat
-Revenu disponible déflaté par l’indice général des prix
-depuis 1960, le RDB augmente mais l’écart se creuse avec le pouvoir
d’achat à cause de l’inflation
-A partir de 1980 : on cherche à ralentir l’inflation, les deux se sont
rapprochés
-2022 : inflation  5pp d’écart entre TDCPA et TDCRDB
-RDB= revenu nominal —> PA= revenu réel
-plusieurs facteurs ont un impact sur le PA (2019)
-revenus des actifs (K et W) —> 2,2 pp
-prestation sociales—>1,1 pp
-revenus de la propriété—> très peu (0,2pp)
-impôts font varier le PA —> -0,1pp
-prix à la consommation —> -0,9pp
-l’état peut donc compenser les baisses de revenus par une hausse
de prestation/ baisse d’impôts (2020)
4) le RDB ajusté (RDBA)
-permet de mesurer le RDB en prenant en compte les dépenses individualisables
des APU pour les ménages (éducation et santé)
5) le revenu arbitral
-RDB- dépenses réengagées
-dépense réengagées : dépenses nécessaires et difficilement négociable
(contrat)
-1960 : 12% du RDB —> 2022 : 28,2 %
-hausse des dépenses de logements
-important car permet de mesurer la sensation de richesse des ménages

LES SOCIÉTÉS NON FINANCIÈRES : SNF


-Produisent des biens et services marchands non financiers
-marchands : vendus pour plus de 50% des coûts de productions
-non financiers : n’est pas lié à la sphère financière
-Société : entreprises avec au moins un salarié
-Ressources= produit de leur vente
-Fonction : elles produisent de la valeur ajoutée brut (VAB) : production apparente (CA) – CI
-valeur ajoutée nette : VAB- consommation de capital
-ensemble des dépenses faites pour compenser la dépréciation du capital
-ce sont les SNF qui contribue le plus à la valeur ajoutée nationale
-1950 : 43,2%
-2022 : 58,9%

LES SOCIÉTÉS FINANCIÈRES :


Fonction : produire des services financiers
Ressources :
-TI pour les banques
-cotisation pour les assurances

LES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES :


-divisés en 3 :
-APUC : APU central
-Etat, ministère
-APUL : APU local
-collectivité locale
-ASSO : Administration de la sécurité sociale
-ont la charge de la sécu.
-ce n’est pas l’état qui s’en occupe
-fonction : assurer la redistribution et de produire les services non marchands
Mosgrave (1953) : propose une typologie des fonctions des APU
-allocation : améliore l’efficience sur le marché —> routes, chemins de fer…
-répartition : limite les inégalités
-stabilisation : limite les effets de fluctuation de l’activité économique
En 2020, les pays de l’OCDE ont perdu 12% de pays ce qui ne s’est pas ressenti pour
la population (+4%)
Les finances publiques :
-sont de plus en plus importantes dans l’économie (60% en 2022)
-sont déficitaires depuis 1975
-les déficits sont aggravés par les crises car l’état doit financer l’économie ce qui
augmente les dépenses publiques déficit public
-déficit public (les APU) ≠ déficit budgétaire (que les APUC)
-dette publique : somme de l’ensemble des déficits
-2020 : dette publique française  120% du PIB
-Le calcul de la dette est harmonisé au niveau européen selon le traité de Maastricht (1992)
-dette brute et non consolidée
-dette brute : ne prend pas en compte la richesse des APU qu’elles pourraient
vendre pour la rembourser
-non consolidé : ne prend pas en compte les dettes entre APUS
Crise des dettes souveraines : les APU n’arrivent pas à emprunter sur les marchés de
capitaux car personne ne veut prêter ou pour des TI trop hauts
-2012 : Grèce a des prêts a 25% de TI
Pour éviter la crise ; il faut emprunter à des agents résidents qui eux se soucient de
l’état de l’économie car ils en dépendent
-Japon : 270% de dette mais avec des agents résidents  soutenables
-US : 110 % de dette appartenant à la chine  pas soutenables.
-En France : 52,4% de la dette appartient à des agents non-résidents.
-Les états font rouler la dette
-ils empruntent et rembourse les TI avec les recettes puis réempruntent afin de rembourser
le prêt précédent.
Dette mondiale : 240% du PIB
On prête plus aux pays riches que pauvres car ils sont plus solvables et donc plus endettés

ISBLSM :
Ressources : dons des ménages
Fonction : produit des biens non marchands pour aider les ménages
Poids faible dans l’économie

RESTE DU MONDE :
Tous les SIR vont interagir avec le reste du monde avec des flux
-balance commerciale française est déficitaire depuis 2004
-la pire d’Europe
B) les opérations

4 façons de considérer la richesse


-par la production
-on mesure les opérations sur les produits
-par le revenu
-on regarde comment la richesse est réparti dans les SIR
-accumulation d’un stock financier
-on regarde les opérations financières
-accumulation de patrimoine (finance et non finance)
-on mesure la richesse dans son ensemble

 Opérations sur les produits


Se questionne sur la source des biens et services : produit ou importés ?
Se questionne sur l’usage de ses biens et services : consommé ? investis ? exportés ?

Quelles sont les opérations à prendre en compte ?

Le travail souterrain est déclaré de plusieurs façons


-déclarés par l’employeur ou par l’offreur
-2013 : Schneider fait une enquête. Les déclarations sont dans les deux cas sous la réalité
Estimation de l’INSEE sont donc imparfaites
-prend juste en compte les sanctions
Toutes ces opérations sur les produits vont être synthétisé dans le tableau entrée/ sortie

 Les opérations de répartitions


-comment les SIR sont payés
-d’où vient le revenu, comment est-il réparti ?
-voir le tableau économique d’ensemble

Les opérations financières


-actif : les dettes possédées par les SIR (richesse)
-passif : l’endettement des SIR
En CN : actif= passif
-Les agents financiers :
-ont des actifs : crédits, refinancement (prêts entre banques) , titres
-ont des passifs : dépôts, refinancement, titres
Les agents non financiers :
-ont des actifs : dépôts, titre
-ont des passifs : crédits, titre
Ces TOF peuvent être mesurée en flux ou en stock
-flux : toutes les nouvelles dettes/créances
-stock (en en-cours) : la totalité des dettes/créances non remboursées

 Les opérations de patrimoines


Mesure la richesse totale de l’économie
-financière ou non
-composition
-actifs (sur lequel on exerce propriété et qui apporte des avantages (revenu))
-financier
-non financier
-produit : loyer du logement, capital fixe des entreprises
-non produit : terrain non battu sans logement dessus, brevet
-passifs
-financiers
-non financier : en théorie n’existe pas car on a pas de dette
-la valeur nette sert à égaliser actif et passif
-2022 :
PIB2600Mds d’euros (flux)
Actif économique 20000 Md d’euros (stock)

C) le circuit économique
On regarde comment la richesse se déplace d’un circuit à un
autre
Les 3 éléments sont reliés entre eux
-production génèrent des biens et services qui servent à
la consommation et dont les revenus sont utilisés pour
consommer ces biens et services.
Revenu : deux modifications :
-redistribution : revenu de la répartition primaire est
redistribué par les APU
-financement : agents en capacité de financement prêtent à un agent en besoin de
financement
Le circuit est lié avec le RDM :
-production exporté et consommation importé
-flux de créance avec RDM (dette publique française/américain)

II)LES OPERATIONS SUR LES PRODUITS ET LE TES

A) la production

1)la définition de la production

-Production : « Activité exercée sous le contrôle et la responsabilité d'une unité institutionnelle qui
combine des ressources en main-d'œuvre, capital et biens et services pour fabriquer des biens ou
fournir des services, et résultat de cette activité. Les processus purement naturels sans intervention
ou contrôle humain ne font pas partie de la production. »
-renvoie à l’action de produire ET au produit de la production
-Pour qu’il y ait production, il faut qu’il y ait intervention humaine (arbre qui pousse)
-Trois types de productions
-marchands : produit des revenus marchands
-85% de la production (80% en 2020 à cause du covid)
-pour emploi final propre
-production consommé directement par son producteur
-80% des loyers imputés : loyer comptabilisé pour les propriétaires
-autre productions non marchandes
-10% de la production
-ensemble des productions des APU et ISBLSM vendues pour rien
-pour mesurer la valeur, je ne peux pas me référer au prix de vente (=O) donc je me
base sur le cout de production (exemple : salaire des fonctionnaires)

2)la mesure de la production : le Produit Intérieur Brut

Le PIB
-Crée en 1934 par Simon Kuznets (Nobel)
-Comptabilise la valeur des biens et services produits dans un pays donné peu importe la
nationalité du producteur
-Calculé au prix du marché (avec les taxes)
-3 approches du PIB
-production : somme de VAB au prix du marché
-PIB = VAB + impôts – subventions
-revenus : PIB = rémunération des salariés + EBE + RM + Impôts sur la production et les
importations – subventions
-emplois/ressources (dépenses) : PIB+M = CF (collective et individuelle) + FBCF+ OV+VS+X
-en 2020, c’est la consommation qui a fait chuter le PIB

-Il faut distinguer le PIB nominale/réel


-nominal  évolution de la valeur de la production (prod. Et prix)
-réel évolution réelle de la production en tenant compte de la variation des prix.
-exemple : 1975 PIB valeur> 10% et PIB volume<5% puis grâce aux politiques monétaristes
ça s’est équilibré grâce aux politiques monétaristes de Friedman
-Le PIB est un indicateur conventionnel, il dépend de ce qu’on veut observer
-réforme SEC 1995SEC 2010 a changé le calcul du PIB
-changement de périmètre de la FBCF
-la RD est passé de CI à FBCF
-les dépenses d’armes militaires sont rentrés dans le PIB aussi
-prise en comptes de activités illégales
-(2014) GB prend en compte prostitution et drogue 0,5% du PIB
-(2017) France prend en compte drogue 0,1% du PIB

3)Peut on se passer du PIB ?

L’utilisation du PIB s’éloigne de la vision de Kuznets


-le PIB par tête est vu comme un indicateur de bien être alors qu’il l’a conçu pour mesurer
le revenu total sur une période donnée
-le bien être : sentiment de satisfaction ressenti par un individu une population vis à
bus de ses conditions d’existence
-à sa création, Kuznets se concentrait sur l’impact de la crise de 29 sur le revenu des
Américains mais avec WW2, on a privilégié l’approche par la production pour mesurer la
contribution du syst. Prod. des US à l’effort de guerre
-approche par la production ne s’occupe pas des inégalitéscritique de Keynes en
1950.
Deux grandes limites aux PIB

-1 : il ne mesure pas correctement ce qu’il doit mesurer


-1 :ne prend pas en compte les externalités
-2 : ne prend pas en compte la qualité de la production
-3 : comptabilise la production d’entreprises étrangères
-le RNB est alors préférable
-PIB+ Salaire reçus de l’étranger -salaire versé à l’étranger
-4 : le PIB ne résume pas en pouvoir d’achat
-on calcule alors le PIB en PPA (parité de pouvoir d’achat)
-5 : on ne mesure pas la production des activités immatérielles
-les activités ont amélioré le bien être des consommateurs mais pas le PIB
-exemple : numérisation de la photo
-les « output savings » vont devenir extrêmement valorisé
(Hulten/Nakamura)
-économie faite grâce au développement du numérique
-plus besoin du marché pour faire quelque chose
-100 et 1000 Mds d’économie
-2 : il est insuffisant
-1 : il n’est pas une bonne mesure
-mesure pas l’éducation
-mesure par la santé
-mesure pas les inégalités (US : PIB/hab. : +1,6%/an depuis 1979 alors que revenu
médian : +0,32% hausse des inégalités)
-2 : pas une bonne mesure de la sécurité (sociale, physique…)
-il y a des écarts entre le PIB observé et le PIB ressenti (JM Germain 2023)
-même principe qu’en météorologie
-LE PIB.R dépend d’autre facteurs que de la prod.
-croissance du décile le plus riche  sentiment d’inégalité

Deux solutions pour ces limites

-1 : amélioration du PIB
-il faut prendre en compte les activités numériques malgré une absence des prix
-3 solutions :
-valorisations tirées par les recettes publicitaires
-évaluation des services rendus par une évaluation du prix du temps des
individus
-valorisation des données générées et utilisées par les GAFAM.
-commission Sen/Stiglitz en 2008 a rendu son rapport en 2009
-double recommandation
-1 : amélioration du PIB
- se concentrant sur l’approche par les revenus plutôt que sur la production
-prenant en compte le patrimoine et la répartition des revenus.
-donnant plus de place aux activité non marchandes sources d’externalités
positives
-2 : création d’indicateurs complémentaires pour prendre en compte la qualité de
vie (mesures subjectives) ou les dégradations environnementales (indicateurs
d’utilisation des ressources naturelles)
-2 : Proposition de nouveaux indicateurs :
-1 : l’indice de développement humain :
-crée par A. Sen (1990) et modifié en 2010
-prend en compte le développement avec le taux d’éducation, l’espérance de vie et
la richesse (RNB/hab.)
-2 : Le PIB « vert » (1990)
-attribue une valeur monétaire à l’environnement.
-remis en cause : pas de consensus sur le prix a attribué à la dégradation de
l’environnement
-3 : La lois Sas (avril 2015)
-gouvernement doit fournir un rapport sur l’évolution des nouveaux indicateurs de
richesses ainsi que l’impact des réformes en cours.
-10 indicateurs objectifs
-taux d’emploi
-effort de RD
-endettement des APU des ménages et des SNF
-l’espérance de vie sans incapacité
-un indice de satisfaction
-les inégalité de revenus
-la pauvreté en conditions de vies
-les sorties précoces du système scolaire
-l’empreinte carbone
-l’artificialisation des sols
-4 : l’OCDE a créé son propre indicateur pour mesurer le bien être
B) Les équilibres comptables liés à la production

Le produit (Y) : l’ensemble des VA


Identité produit/revenu
Le produit est égal au revenu  tout est redistribué
-PIB par prod. = PIB par revenu
-Y = R

équilibre emploi ressources


Toutes les ressources vont être utilisés dans l’économie nationale et tous les emplois vont être
satisfaits
-si à la fin de l’année :
-ressources > emplois stocks vont créer des emplois
-ressources < emplois  M vont créer des ressources
-Y = C + I

Equilibre investissement épargne


En économie fermée
-équilibre emplois ressources dit que le produit est soit consommé soit investi (Y = C + I)
-le revenu est soit dépensé soit épargné (R= C+S)
-identité produit revenu dit que tout le produit se retrouve dans le revenu (Y = R)
Donc: Y=R  C+I = C+S  I=S
En économie ouverte:
Y+M = C+I+X  Y= C+I+X-M  R= C+I+X-M  C+S = C+I +X-M  S-I = X-M
-S-I détermine la capacité/le besoin de financement que l’état peut compenser avec X-M
grâce au RDM
-EX : Chine et Allemagne sont excédentaires et France et US sont déficitaires
-équilibre au niveau mondial

La différence entre équilibre comptable et équilibre économique


-L’équilibre comptable est garanti à la fin de la période observée (ex-Post)
-L’équilibre économique est déterminé avant même que l’agent prenne de décision (ex Ante)
-Equilibre comptable ne veut pas dire équilibre comptable (Keynes et le sous-emploi)

C)La synthèse des opérations sur les produits : le TES


Leontief (US) crée le tableau input/output dans les années 30 pour décrire la prod. US
L’économie est divisée en 38 branches (une entreprise peut être dans plusieurs)
Il y a 5 tableaux
-tableau A : lieu de production des biens (territoire/étranger…)
-tableau B : entrée intermédiaire : achat et ventes de CI entre les branches
-tableau C : les emplois finals FBCF ; C ; X
Tableau D : répartition de la VA pour les différentes branches
-tableau E : permet d’équilibrer en retirant les doubles comptes
A partir de ce tableau on peut construire le coef. Techniques (matrice de Leontief)
CI (i , j)
-CT (i, j) =  la part représentée par les dépenses en CI d’une industrie dans une
P( j)
autre sur la production de la premiere industrie
-Ce tableau permet de connaitre le poids des CI sur chaque production
-stable sur 5 an  permet d’anticiper les conséquences des changements dans la
production (1943) Leontief conseille au gouvernement de continuer à produire de l’acier
pour les voitures en
III) LES OPERATIONS DE REPARTITION ET LE TES

A)Le partage de la valeur ajoutée

1)De quoi parle-t-on

VAB sert à trois choses


-rémunère le W
-salaire net CSP+CSS (salaire S. brute)
-rémunère le K
-EBE + RM (revenus des EI)
-APU prennent des impôts sur la prod. (Retiré de la VAB avant de l’analyser)
-ne dépendent pas de la quantité produite
-exemple : taxe sur les salaires pour les SF pour compenser l’absence de TVA (5%)
VAB – Consommation en capital fixe = valeur ajoutée nette
-On regarde la VAB sans les impôts des APU
-On retire les EI car le revenu mixte rémunère W ET K
-On n’analyse que les SNF car elles utilisent beaucoup de capital

EBE se décompose en plusieurs dépenses :


-rémunère les actionnaires dividendes
-impôts sur les sociétés (sur les bénéfices)
-rembourse les intérêts de la dette
-le reste forme l’épargne brut
-peut être mobilisé pour l’investissement
-épargne brut - Consommation en capital fixe = épargne nette
salaire net +CS
-rémunération du W :
VA
EBE
-rémunération du capital = taux de marge :
VA
-est un indicateur de la capacité d’investissement des entreprises (logique ricardienne)

2)Les déterminants empiriques du partage de la VA

-1er constat : la constance


-1937 : Bowley remarque que les proportions restent constantes (1820 et 2015 sont identiques)
-33% de taux de marge
-66% revient au W
-1957 : Kaldor reprend ce constat et met en évidence des faits stylistiques de la croissance 
constance de la répartition de la VA  pas de baisse du taux de profit

-il peut y avoir des variations toutefois


-30% pendant les glorieuses
-70’s : TDM chute à< 25%
-80’s : rattrapage à 34% (1990)
-90’s : stabilité retrouvée (32%)
-subprime entraine de nouvelles dégradations (29%)
-2013 : rattrapage des subprimes

Ces variations dépendent de trois grands facteurs :


-cout du W
-productivité du W
-Si W gagne en productivité mais que cout du W se maintientTDM↗
-termes de l’échange intérieur (TEI)
prix de la consommation prix des biens et services consommés sur ≤teritoire
- 
prix de la VA prix des biens et services produit sur ≤territoire
-si TEI > 1 alors il y a de l’inflation importés  pousse a monter le salaireTDM ↘
1951-1973 : chocs pétroliers : productivité ↗ et cout du W ↗ donc TDM
1974-1982 : productivité et cout du W travail ↗ mais TEI ↗ (chocs pétroliers) donc TDM ↘
1983-1987 : productivité ↗et cout du travail ↗moins vite (indexation W/P) TDM ↗
1988-2007 : productivité ↘donc TDM ↘
2008-2013 : TEI ↗ donc TDM ↘
2013-2020 : TEI ↘ donc TDM ↗
2020-2021 : le W est payé par l’état donc TDM↗
2021-2022 : anomalie
-baisse des cotisation et CICE (crédit impôt compétivité emploi) se chevauchent  trop
d’EBE

3)Faut-il remettre en cause la stabilité du partage de la VA

2e constat : dégradation des salaires dans la VA depuis les années 2000


-5 pp en moins en moyenne dans l’OCDE
-7 pp en moins aux US
-causes : inégalités entre entreprises à fortes techs et le reste
-dans ces entreprises : salaire ↗ de 40% et production ↗ de 70%
-peu de demande d’emploi beaucoup d’offres oligopsone (atomicité)
-Causes de ce manque de stabilité
-TEI
-CF page 13
-EV (effet volume) : augmentation de l’intensité capitalistique  on accumule du K au
détriment du W
-Italie et Espagne ont basé leur éco sur le K pour se remettre des subprimes s
-modération salariale
-US : entreprises des NTIC (CF page 13)
-commerce international
-les pays comme Allemagne ou Japon qui ont une faible part de W dans la
VA sont plus compétitif et exportent mieux
x +m
-taux d’ouverture = 2
PIB

-fonds de placement : placent l’argent des épargnants dans le capital des


entreprises
-les FDP ont pris une place importante dans l’éco :
95% en 2008  80% après la crise des subprimes
-les FDP exigent des dividendes  nécessitent de l’EBE

B) Les inégalités de revenu et de patrimoine

Analyse des inégalités faite par l’INSEE en NDV


-on sépare la société en 10 déciles que l’on classe
-D1 = frontière entre les 10% les plus pauvres et le décile au-dessus
-2019 : 971 €
-D9= frontière entre les 10% les plus riches et la frontière d’en dessous
-2019 : 3327€
D5= médiane qui sépare la population en deux
-2019 : 1836€
D9/D1 : rapport interdécile
-2019 : le revenu minimal des 10% les plus riches et 3,4 fois supérieur au revenu minimal
des 10% les plus pauvres
-les 20% les plus pauvres reçoivent 9% du NDV total
-les 20% les plus riches reçoivent 38% du NDV total
-les 20% les plus riches détiennent 4,3 fois plus de richesse que les 20% plus pauvres

Seuil de pauvreté : <60% du revenu médian


-Seuil de richesse (pas harmonisé avec Europe) : 2 fois le revenu médian
-problème des déciles : on ne voit pas ce qu’il se passe au sein des déciles

-Courbe de Lorenz : permet de voir la répartition sur l’ensemble de la


population
-plus l’écart entre bissectrice et courbe est haut, plus les
inégalités sont grandes
-permet de calculer l’indice de Gini :
-indice entre 0 et 1 qui donne les inégalités à partir de
l’aire entre courbe et bissectrice
-France (2019) : IDG = 0,29

Avant redistribution ;
-revenu pauvre = 7000
-revenu riche = 127 000 (X18)
Après redistribution
-revenu pauvre = 25000
-revenu riche = 78 000 (X3)
La redistribution affecte aussi la pauvreté :
-avant redistribution : 22% sous le seuil
-après redistribution : 14% sous le seuil
-les personnes dont les ressources matérielles, culturelles et sociales sont si faible qu’elles
sont exclues du mode de vie acceptables de l’état membre dans lequel elles vivent
-ne résonne pas qu’en terme d’argent
-résonne de façon relative au pays
La banque mondiale a une autre définition (absolue) : <2,15 dollars/ jour

L’intensité de la pauvreté monétaire :


100 - (Niveau de vie médian en % du seuil de pauvreté) = intensité de la pauvreté
-plus ce nombre est faible, plus le VDVM est proche du seuil et moins la pauvreté
est intense
-(2002 2008) intensité avant redistribution a augmenté (3240%) mais la redistribution a
comblé cette hausse (autour de 13%)
D’autres facteurs sont pris en compte :
-treize activités sont choisies par l’INSEE (, payer son loyer avoir internet, partir en
vacances) si un ménage n’a pas accès a 5 d’entre elles, il est en privation matérielle et
sociale
-13% a peu près (2013-2022) (= pauvreté monétaire)
Ces inégalités de flux vont avoir un impact sur les inégalités de stocks (patrimoine)
-10% les plus riches : 356100 euros minimum
-10% les plus pauvres : 3000 euros maximum
-médiane : 124 000 euros
-le pourcent le plus riche : 2 M minimum
Inégalités de patrimoine > inégalités de revenus
-50% de la population a 90% du patrimoine
Le patrimoine n’a pas la même nature selon le décile :
D1D3 : financier (dépôts) et résiduel (voiture)
D4 : patrimoine immobilier et financier
C9 : patrimoine financier (titres) et patrimoine professionnel et patrimoine immobilier
Le patrimoine a évolué depuis 1998 :
-Deux premiers décile se sont appauvris de 40%
-patrimoine de D3 est constant
-D4 et D9 se sont enrichis de 130%
Piketty : (le capital au XXIe siècle)
Capital = patrimoine (pour Piketty)
-repatrimonalisation (positif) :
-depuis les chocs pétroliers le stock de patrimoine (le capital) augmente plus vite
k
que le produit (PIB) rapport ↗ dans les pays développés
y
Le TI (rémunération du capital) augmente plus vite que le taux de croissance (PIB)
-r>g
-les ménages ayant du capital ont donc revenu qui augmente plus vite que
celui des ménages sans capital
-opinion de Piketty (normatif)
-causes : Le capital est mieux rémunéré car il se déplace mieux d’un pays à l’autre
(mobilité) et peut donc négocier de meilleurs prix avec les pays qui en ont besoin
-solutions :
Taxation monétaire sur le capital  pas de consensus entre pays
-contrôle du capital entre les pays
Mankiev (NV Keynésien) 2015 (Yes, r>g, So what?)
-la richesse du capital ruisselle sur le reste de la population donc pas de pb
-il faut juste un « safety net » pour les plus pauvres
Askenazy 2017 critique la fascination pour les 1%
-Piketty se concentre que sur les 1% les plus riches alors que le vrai problème c’est
l’ensemble de la société et le revenu du W qui augmente le plus vite.
-il faut revaloriser le W par rapport au K

C) Le TEE (tableau économique d’ensemble)

1)Le cadre comptable

On se place dans l’équilibre emploi ressources


-chaque SI à ses emplois et ses ressources (dégage une capacité/ un besoin de financement)
Ménages :
-emplois : fiscalité (Fm) + épargne (Sm) + consommation (C)
-ressources : revenus (facteurs de prod (Re) et transferts (Ra))
-Entreprises :
-emplois : fiscalité (Fe) + facteurs de prod (Re) + épargne (Se)
-ressources : valeurs de la prod (P)
-APU :
-emplois : services non marchands (DP) + revenus de transferts (Ra) +
épargne (Sa)
-ressources : prélèvements obligatoires (Fe + Fm)
-tous ces comptes sont imbriqués les un aux autres
-pour l’équilibre comptable : tous les emplois = toutes les ressources

2) Les comptes des SI

On part donc la production (la premiere ressources) et on regarde comment cette dernière se
retrouve répartie entre tous les emplois par différentes séquences :
-P : compte de production
-ressources : toute la production
-emplois : les consommations intermédiaires
-E : compte d’exploitation
-ressources : la valeur ajoutée
-emplois : payer le W
-R : compte d’affectation des revenus primaires
-ressources : EBE/revenu mixte + rémunération des salariés+ impôts+ revenus de la
propriété
-emplois : revenus de la propriété
-R : compte des distributions secondaire du revenu
-ressources : solde brute des revenus primaires + cotisations/ prestations
-emplois : cotisations/prestations
U : compte d’utilisation du revenu disponible
-ressources : revenu disponible brut
-emplois : dépense en consommation finale
-C : compte de capital
-ressources : Epargne
-emplois : FBCF + CKF + VS + OV

3) Des comptes des SI au TEE

En juxtaposant chaque SI, on obtient le TEE


-peut donc calculer le PIB des trois approches possibles
-peut voir la capacité/ le besoin de financement de la France en 2022
-100 Mds de besoin (tous les SI sont en besoin sauf les ménages)

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