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#L1 SEG S1 AIE TD

Université Paris Cité - L1 SEG Année universitaire 2023-2024

ANALYSE DE L’INFORMATION ECONOMIQUE


Cours magistral de M. Cochinard

Travaux dirigés

TD 1. Les secteurs institutionnels et le circuit économique


TD 2. La production et sa mesure
TD 3. Les autres indicateurs de richesse
TD 4. La population active
TD 5. Les inégalités
TD 6. Les entreprises
TD 7. La consommation
TD 8. L’inflation et sa mesure
TD 9. Le chômage
TD 1. Les secteurs institutionnels et le circuit
économique
Exercice 1 : Questions

1. Vrai ou faux ? La macroéconomie est l’étude de la manière dont les individus


(ménages, entreprises) prennent leurs décisions.
2. Vrai ou faux ? L’affirmation suivante concerne un sujet macroéconomique :
« Croissance : l’économie française retombe à sa vitesse de croisière » (Les Echos, le
19/06/2018).
3. L’affirmation suivante concerne-t-elle un sujet microéconomique ou
macroéconomique ? : « Fin de l’encadrement des loyers : les prix en hausse à Paris. »
(L’Express, le 18/07/2018).
4. En France, qui produit les statistiques économiques officielles ? Donnez des exemples.
5. Quelles sont les composantes essentielles d’une économie du point de vue de la
macroéconomie et telles qu’on les retrouve dans un circuit économique ?
6. Vrai ou faux ? Le circuit économique permet d’expliquer le fonctionnement de
l’économie qu’il représente.
7. Compléter la phrase suivante : Les opérations entre les agents économiques sont des
flux : il s’agit des transferts de biens ou services (flux dits réels), de monnaie (flux
monétaires) ou une créance (flux financier).
8. Qu’est-ce qu’une unité institutionnelle ? un secteur institutionnel ?
9. Vrai ou faux ? Un individu peut être consommateur et producteur en même temps.
10. Complétez la phrase suivante : Le circuit économique entre les ménages et les sociétés
non financières fait apparaître les 3 moments essentiels de l'activité économique : la
production, permet de créer des biens et services mais aussi donne lieu à des
distributions de revenus qui permettent l'achat des biens et services (ce que l'on
appellera la "dépense").

Exercice 2

Question 1 : Remplir le tableau suivant

Secteur institutionnel Principale fonction Principales ressources

2
Question 2 : Classez les agents économiques suivants dans leur secteur institutionnel :
Monoprix, Crédit Agricole, Danone, Société Générale, votre famille, un artisan boulanger en
entreprise individuelle, l’université, Orange, La Mutuelle Des Etudiants, la Direction
Départementale de l’Equipement, Peugeot, les Restos du Cœur.

Question 3 : Ces agents économiques appartiennent-ils au reste du monde ? : une famille


française qui vit à Singapour, une famille chinoise qui vit en France, Sanofi France, Sanofi Etats-
Unis, la Banque de France, la Banque Fédérale Américaine, l’hôpital d’Annecy soignant des
italiens, l’hôpital de Londres soignant des français.

Exercice 3 : Une journée de Bernard et Lucile

6h30 Bernard et Lucile se lèvent. Pendant que Bernard va acheter le pain à la SARL Boulanger,
Lucile prépare le petit déjeuner de la famille : café pour les adultes, chocolat pour les enfants,
pain, beurre et confiture pour tous. Réveiller Damien, 1 an, et Caroline, 4 ans, n'est pas facile.
7h30 Les parents partent au travail en voiture et déposent Damien à la crèche municipale où
Mme Dominique l'accueille, puis, Caroline à la garderie de la maternelle.
8h30 Lucile arrive au supermarché "S" où elle travaille et salue Mr Pinson, son chef, déjà arrivé.
Marie et Caroline, des collègues, arrivent et s'installent en discutant. Les premiers clients
attendent déjà.
Bernard est comptable juste à côté dans une entreprise de fabrication de radiateurs "R". C'est
la fin du mois, il faut remplir les déclarations de TVA pour le service des impôts. Une machine
s'est bloquée et a entraîné des dégâts sur la chaîne de fabrication. Des papiers sont à remplir
pour l'assurance "A".
12h30 Lucile retrouve Bernard à la cantine de son entreprise.
13h30 reprise du travail.
17h Avant de partir, Lucile doit régler le problème des horaires de la semaine suivante qui
vont changer. Bernard est passé à la banque pour déposer un chèque. Ils vont chercher les
enfants et rentrer à la maison.
20 h Les enfants ont dîné et les parents écoutent les informations à la télévision.

Question 1 : Dans quel secteur institutionnel Bernard, Lucile, Damien et Caroline peuvent-ils
être classés ?
Question 2 : Quel est l’autre agent économique mentionné dans le premier paragraphe ? A
quel secteur institutionnel appartient-il ?
Question 3 : Quel nom donner au secteur institutionnel qui inclut la crèche municipale, l’école,
le service des impôts ?
Question 4 : Le texte fait référence à un dernier type d’agent économique, quel est son
secteur institutionnel ?

Exercice 4 : Compléter

1. Bernard va acheter le pain (1,4 euro) chez le boulanger. Le pain est un flux ; les 1,4
euros sont un flux .

3
2. Lucile travaille au supermarché « S » et gagne 1500 euros par mois. Le travail est un

flux ; les 1500 euros sont un flux .

3. Bernard fait un crédit de 14000 euros pour acheter une voiture. La créance est un

flux ; les 14000 euros sont un flux .

Exercice 5 : QCM

Q1 : Une personne seule est-elle un ménage ?

a. oui
b. non

Q2 : Chaque personne (ou couple) vivant en maison de retraite compte-t-elle pour un


ménage ?

a. oui
b. non

Q3 : Tous les habitants d’un immeuble forment-ils un seul ménage ?

a. oui
b. non

Q4 : Quelle est la fonction principale d’une société non financière pour la comptabilité
nationale ?

a. vendre
b. produire des biens et services non marchands
c. produire des biens et services marchands
d. produire des biens et services financiers

Q5 : Toutes les sociétés non financières sont privées

a. vrai
b. faux

Q6 : Le statut juridique n’a pas d’importance pour définir une société non financière.

a. vrai
b. faux

Q7 : Les administrations sont toujours publiques

a. vrai

4
b. faux

Q8 : Un syndicat de salarié est

a. une administration publique


b. une institution sans but lucratif au service des ménages
c. une société non financière

Q9 : Seules les sociétés financières peuvent prêter de l’argent.

a. vrai
b. faux

Q10 : Les sociétés d’assurance font partie des sociétés financières quel que soit leur statut
(sociétés anonymes ou mutuelles).

a. vrai
b. faux

Exercice 6 : Un circuit économique

Dans une économie imaginaire, les entreprises ont vendu, en un an, 3640 MB (milliards de
Ban – monnaie nationale) aux ménages, 1130 MB aux administrations, exporté 400 MB et
importé la même somme. Elles ont versé 3240 MB de revenus aux ménages et 1560 MB de
prélèvements obligatoires aux administrations. Les ménages ont, pour leur part, versé 1800
de prélèvements obligatoires, épargné 100 MB, reçu 800 de salaires des administrations et
1500 de transferts. Les crédits nets (après retrait des remboursements) ont représenté 30 MB
pour les entreprises et 70 pour les administrations.

Question : Représentez les agents économiques et les flux monétaires seulement. Vérifiez que
les emplois et les ressources de chaque secteur institutionnel sont équilibrés.

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TD 2. La production et sa mesure

Exercice 1

Question 1 : calculez le PIB selon les 3 approches (Milliards d’€ courants)

Données Insee
Dépense de consommation finale 1699,3
Excédent brut d'exploitation et revenu mixte brut 723,4
Exportations de biens et services 611,8
Formation brute de capital 472,5
Importations de biens et services 651,1
Impôts sur la production et les importations 338,9
Impôts sur les produits 240,3
Rémunérations des salariés 1125,7
Subventions d'exploitation 55,5
Subventions sur les produits 18
Valeur ajoutée au prix de base 1910,2
Source : INSEE

Exercice 2

Un pays ne produit et consomme que de la viande, des légumes et des baguettes.


L’évolution des quantités produites ainsi que des prix entre 2016 et 2017 sont données dans
le tableau suivant :

Quantités 2016 2017


Viande (en kg) 7000 6800
Légumes (en kg) 10500 12000
Baguettes (en unités) 50000 46000
Prix 2016 2017
Viande 19 (€/kg) 20 (€/kg)
Légumes 3 (€/kg) 3,3 (€/kg)
Baguettes 1€ 1,10 €

Question 1 : comparez les évolutions respectives des quantités produites des trois biens
entre 2016 et 2017, en taux de variation (en %) et en indice.
Question 2 : calculez la valeur courante de la production en 2016 et en 2017
Question 3 : sachant que l’indice des prix à la consommation est de 107,1 en 2017, calculez
le PIB réel en 2017.
Question 4 : calculez le taux de croissance du PIB nominal entre 2016 et 2017.
Question 5 : quel est l’inconvénient de cette mesure de la croissance ?
Question 6 : donnez une mesure de la croissance réelle de l’économie.

6
Exercice 3

Vous disposez des données suivantes sur les prix et les quantités des trois produits suivants :

Prix – 2016 (€) Prix – 2017 (€) Quantités 2016 Quantités 2017
Produits 2 1 400 500
agricoles
Produits 2 3 140 90
industriels
Services 5 6 550 500

Question 1 : si l’économie ne produit que ces trois biens, calculez le PIB nominal en 2016 et
2017, ainsi que le PIB réel aux prix de 2016.
Question 2 : quel est le taux d’inflation enregistré en 2017 par le déflateur de prix implicite
du PIB ?

Exercice 4 : extrait des tableaux de l’économie française 2013 (INSEE)

7
Question 1 : Pourquoi distingue-t-on valeur ajoutée et production ?
Question 2 : calculez le taux d’évolution de la valeur ajoutée en euros courants entre 2010
et 2011 pour les principales branches d’activités et pour l’ensemble des branches.
Commentez.
Question 3 : quelle est la contribution des principales branches d’activités à l’évolution de la
valeur ajoutée en valeur ?

Exercice 5 :

Question : Au regard des résultats du début de l’année, faut-il être optimiste ou pessimiste
concernant la croissance économique en France en 2018 ? (Source : INSEE, Informations
Rapides n°199, 27 juillet 2018)

8
9
TD 3. Les autres indicateurs de richesse

Question 1 : tous les classements sont-ils faux pour apprécier le niveau de vie ou le bien-être
relatif des pays?

Question 2 : quel est l’intérêt de prendre en compte, au-delà du seul PIB, le PIB par habitant
et en parité de pouvoir d’achat par habitant ? Y a-t-il de grandes différences entre ces trois
classements ?

Question 3 : quelles sont les critiques couramment adressées au PIB ?

Question 4 : que préconise le rapport Stiglitz ?

Question 5 : prendre en compte le revenu ou la consommation change-t-il la manière de


considérer la richesse des principaux pays développés ?

Question 6 : qu’est-ce que l’IDH ? Quelles en sont les composantes ? Comment le calcule-t-
on ?

Question 7 : en quoi la croissance économique se distingue-t-elle du développement humain ?

Question 8 : qu’est que l’EPI ? Quels critères prend-il en compte ?

Question 9 : quels autres indicateurs environnementaux pouvez-vous citer ?

Question 10 : qu’est-ce que l’indicateur du vivre mieux ? Quels sont les critères inclus dans
cet indicateur? Quel est le critère le plus important pour vous ? Dans quel pays vivriez-vous le
mieux ?

Question 11 : quelles sont les limites des indicateurs composites ?

10
Document 1

Rang Pays PIB 2018 (milliards $) Evolution

1 Etats-Unis 20 200 mds $ +4%

2 Chine 13 119 mds $ +10%

3 Japon 5 063 mds $ +4%

4 Allemagne 3 935 mds $ +8%

5 France 2 766 mds $ +7%

6 Royaume-Uni 2 661 mds $ +4%

7 Inde 2 654 mds $ +9%

8 Brésil 2 200 mds $ +6%

9 Italie 2 049 mds $ +7%

10 Canada 1 763 mds $ +8%

11 Corée du Sud 1 597 mds $ +4%

12 Russie 1 523 mds $ +4%

13 Australie 1 482 mds $ +7%

14 Espagne 1 420 mds $ +9%

15 Mexique 1 250 mds $ +9%

16 Indonésie 1 092 mds $ +8%

17 Turquie 906 mds $ +8%

18 Pays-Bas 891 mds $ +8%

19 Suisse 709 mds $ +4%

20 Arabie Saoudite 708 mds $ +4%

Source :FMI

11
Document 2

PIB 2018 par


Rang Pays Evolution
habitant ($)

1 Luxembourg 113 627 +5%

2 Macao 86 117 +8%

3 Islande 83 750 +15%

4 Suisse 83 264 +3%

5 Norvège 75 341 +2%

6 Irlande 74 493 +9%

7 Qatar 65 159 +7%

8 Etats-Unis 61 687 +4%

9 Danemark 60 634 +8%

10 Australie 58 941 +5%

11 Suède 57 783 +9%

12 Singapour 55 231 +3%

13 Pays-Bas 52 016 +8%

14 Autriche 49 796 +7%

15 San Marin 49 420 +4%

16 Finlande 49 207 +8%

17 Canada 47 658 +6%

18 Allemagne 47 535 +8%

19 Belgique 46 316 +7%

20 Hong Kong 46 077 +2%

Source : FMI

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Document 3

Les pays au plus gros PIB (PPA) par


habitant (données du FMI, 2017)
PIB en PPA
Rang Pays
US$ par tête
1 Qatar 124 927
2 Macao 114 430
3 Luxembourg 109 192
4 Singapour 90 531
5 Brunei 76 743
6 Irlande 72 632
7 Norvège 70 590
8 Koweït 69 669
Émirats
9 68 245
arabes unis
10 Suisse 61 360
11 Hong Kong 61 016
12 Saint-Marin 60 359
13 États-Unis 59 495

14 Arabie 55 263
saoudite
15 Pays-Bas 53 582
16 Islande 52 150
17 Bahreïn 51 846
18 Suède 51 264
19 Allemagne 50 206
20 Australie 49 882
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_par_habitant

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Document 4 : extrait d’un dossier de l’INSEE, Les préconisations du rapport
Stiglitz-Sen-Fitoussi, quelques illustrations.
M. Clerc, M. Gaini, D. Blanchet

14
Document 5 : extrait d’un dossier de l’INSEE, Les préconisations du rapport
Stiglitz-Sen-Fitoussi, quelques illustrations.
M. Clerc, M. Gaini, D. Blanchet

15
Document 6 : source : http://hdr.undp.org/fr/statistiques/idh/
Indice de développement humain (IDH) - Classements 2015

Développement Développement humain Développement humain Développement humain


humain élevé moyen faible
très élevé 52 Belarus 107 Moldova (Republic of) 148 Swaziland
1 Norway 52 Oman 108 Botswana 149 Syrian Arab Republic
2 Australia 54 Barbados 109 Gabon 150 Angola
2 Switzerland 54 Uruguay 110 Paraguay 151 Tanzania (United Republic of)
4 Germany 56 Bulgaria 111 Egypt 152 Nigeria
5 Denmark 56 Kazakhstan 111 Turkmenistan 153 Cameroon
5 Singapore 58 Bahamas 113 Indonesia 154 Papua New Guinea
7 Netherlands 59 Malaysia 114 Palestine, State of 154 Zimbabwe
8 Ireland 60 Palau 115 Viet Nam 156 Solomon Islands
9 Iceland 60 Panama 116 Philippines 157 Mauritania
10 Canada 62 Antigua and Barbuda 117 El Salvador 158 Madagascar
10 United States 63 Seychelles 118 Bolivia (Plurinational State of) 159 Rwanda
12 Hong Kong, China (SAR) 64 Mauritius 119 South Africa
160 Comoros
13 New Zealand 65 Trinidad and Tobago 120 Kyrgyzstan
160 Lesotho
14 Sweden 66 Costa Rica 121 Iraq
162 Senegal
15 Liechtenstein 66 Serbia 122 Cabo Verde
163 Haiti
16 United Kingdom 68 Cuba 123 Morocco
163 Uganda
17 Japan 69 Iran (Islamic Republic of) 124 Nicaragua 165 Sudan
18 Korea (Republic of) 70 Georgia 125 Guatemala
166 Togo
19 Israel 71 Turkey 125 Namibia
167 Benin
20 Luxembourg 71 Venezuela (Bolivarian Republic of) 127 Guyana
168 Yemen
21 France 73 Sri Lanka 127 Micronesia (Federated States of)
169 Afghanistan
22 Belgium 74 Saint Kitts and Nevis 129 Tajikistan
170 Malawi
23 Finland 75 Albania 130 Honduras
171 Côte d'Ivoire
24 Austria 76 Lebanon 131 India
172 Djibouti
25 Slovenia 77 Mexico 132 Bhutan
173 Gambia
26 Italy 78 Azerbaijan 133 Timor-Leste
27 Spain 174 Ethiopia
79 Brazil
134 Vanuatu
28 Czech Republic 175 Mali
79 Grenada
135 Congo
29 Greece 176 Congo (Democratic Rep of the)
81 Bosnia and Herzegovina
135 Equatorial Guinea
30 Brunei Darussalam 177 Liberia
82 The former Yugoslav Rep. of Macedonia
137 Kiribati 178 Guinea-Bissau
30 Estonia 83 Algeria
138 Lao People's Democratic Republic
32 Andorra 84 Armenia 179 Eritrea
139 Bangladesh
33 Cyprus 179 Sierra Leone
84 Ukraine
139 Ghana 181 Mozambique
33 Malta 86 Jordan
139 Zambia
33 Qatar 87 Peru 181 South Sudan
142 Sao Tome and Principe
36 Poland 87 Thailand 183 Guinea
143 Cambodia
37 Lithuania 89 Ecuador 184 Burundi
38 Chile 144 Nepal
90 China 185 Burkina Faso
38 Saudi Arabia 145 Myanmar
91 Fiji 186 Chad
40 Slovakia 146 Kenya
92 Mongolia 187 Niger
41 Portugal 147 Pakistan
92 Saint Lucia 188 Central African Republic
42 United Arab Emirates
94 Jamaica
43 Hungary
95 Colombia

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Document 7

Source : EPI Environmental Performance Index (Rapport 2018)

17
Document 8

source : http://hdr.undp.org/fr/statistiques/idh/

Document 9

Source : EPI Environmental Performance Index (Rapport 2012)

18
Document 10
Source : http://www.huffingtonpost.fr/2012/05/21/ocde-better-life-indicateur-qualite-
vie_n_1532337.html

« Ce mardi 22 mai, l’OCDE met en place une nouvelle version de son indicateur mesurant la qualité de vie dans
34 pays dits développés, plus deux pays émergents, le "Your Better Life Index". Un véritable site interactif
permettant de tester les pays selon une batterie de critères. La France n'est pas particulièrement à l'honneur
puisque, au global, elle se situe au 18e rang, loin derrière l'Australie, les pays scandinaves ou les Etats-Unis. Elle
se situe juste derrière l'Allemagne et la Belgique. L'Hexagone devance en revanche le Japon, l'Espagne ou encore
l'Italie (voir le détail ci-dessous).

Cet indicateur, aujourd'hui traduit en français, traduit donc le niveau et la qualité de vie en croisant une dizaine
de critères, et pas seulement le traditionnel chiffre du PIB, significatif au niveau macro-économique mais peu
révélateur du sentiment de la population.

L'originalité de ce comparateur en ligne est de pouvoir déterminer dans lequel des 34 pays étudiés la qualité de
vie est la meilleure selon les critères de chacun. Vous pouvez ainsi comparer la situation pour les hommes et
pour les femmes, mais aussi modifier plus finement les résultats selon les critères que vous estimez prioritaires.
Il est possible de faire varier les curseurs (de 1 à 5) selon l'importance accordée aux différents thèmes. Chaque
pays est symbolisé par une "fleur" représentant les 11 critères. Plus un pétale est grand, meilleur est le score
obtenu sur le critère.

A quoi correspondent les 11 critères ?

• Logement: taux de propriétaires, nombre de pièces par personne, qualité et nombre des logements
sociaux...
• Revenu: revenu disponible par habitant, patrimoine financier des ménages...
• Emploi: taux de chômage, durée du chômage...
• Liens sociaux: capacité à trouver un soutien psychologique (proches, associations, organismes, etc.),
risques d'isolement en cas de coup dur...
• Education: niveau d'étude, pourcentage de la population ayant atteint le secondaire, taux
d'alphabétisation...
• Environnement: niveau de pollution de l'air, qualité de l'eau, normes et préoccupations
environnementales, émissions polluantes...
• Engagement civique: confiance des citoyens dans leurs institutions, taux de participation électorale,
transparence auprès de la population, consultation sur l'élaboration des lois...
• Santé: espérance de vie, taux d'obésité, tabagisme...

19
• Satisfaction de la population: qualité de vie perçue par la population, taux d'expériences positives
ressenties...
• Sécurité: taux d'homicides, taux d'agression...
• Equilibre travail-vie: nombre d'heures passées au travail et nombre d'heures passées aux activités
personnelles, taux d'emploi des mères de famille...

Au classement global, les trois pays les mieux classés sont l'Australie, le Canada et la Suède. Les trois pays les
moins agréables à vivre sont la Turquie, le Mexique et le Chili.

Sur chaque critère, découvrez le pays le mieux noté et le moins bien noté:

• Logement: Premier: Etats-Unis / Dernier: Turquie


• Revenu: Premier: Etats-Unis / Dernier: Brésil
• Emploi: Premier: Suisse / Dernier: Turquie
• Liens sociaux: Premier: Islande / Dernier: Turquie
• Education: Premier: Finlande / Dernier: Mexique
• Environnement: Premier: Suède / Dernier: Chili
• Engagement civique: Premier: Australie / Dernier: Israël
• Santé: Premier: Suisse / Dernier: Russie
• Satisfaction de la population: Premier: Danemark / Dernier: Hongrie
• Sécurité: Premier: Japon / Dernier: Mexique
• Equilibre travail-vie: Premier: Danemark / Dernier: Mexique

Et la France dans tout ça ?

Selon l'OCDE, la France obtient de "très bons résultats sur de nombreux indicateurs du bien-être". Elle se situe
au-dessus de la moyenne de l'OCDE sur les critères notamment des revenus, des liens sociaux, de
l'environnement, de la santé, ou encore de l'équilibre travail-vie. En revanche, l'OCDE la pointe parmi les
mauvais élèves en termes d'engagement civique, de sécurité, d'emploi ou encore, plus étonnant, en matière
d'éducation. Elle se classe au 18e rang des pays de l'OCDE au global.

Dans le détail, voici les notes obtenues par la France:

• Logement: 6,4/10
• Revenu: 5,4/10
• Emploi: 6,4/10
• Liens sociaux: 8/10
• Education: 5,8/10
• Environnement: 9.5/10
• Engagement civique: 4,5/10
• Santé: 7.6/10
• Satisfaction de la population: 7,1/10
• Sécurité: 7,8/10
• Equilibre travail-vie: 7.7/10 »

20
TD 4. La population active

Question 1 : qu’est-ce que la population active ?

Question 2 : pourquoi les économistes s’y intéressent-ils ?

Question 3 : quelle est l’évolution des taux d’activité observés depuis les années soixante ?
Comment expliquer cette évolution?

Question 4 : comment a évolué la population active par branche? Par catégorie socio-
professionnelle ? Quelles en sont selon vous les raisons ?

Question 5 : comment interprétez-vous la baisse observée et projetée du nombre d’actifs


par rapport aux inactifs ?

Question 6 : quelles sont les conséquences économiques des projections d’évolution de la


population et de la population active à l’horizon de 2060?

21
Document 1 : http://www.insee.fr/fr/themes/detail.asp?ref_id=bilan-
demo&reg_id=0&page=donnees-detaillees/bilan-demo/pop_age3.htm

Composantes de la croissance démographique, France


métropolitaine

Population Nombre de Solde


Nombre de Solde
Année au 1er naissances migratoire Ajustement
décès naturel
janvier vivantes évalué

1950 41 647 258 862 310 534 480 + 327 830 + 35 000 0
1960 45 464 797 819 819 520 960 + 298 859 + 140 000 0
1970 50 528 219 850 381 542 277 + 308 104 + 179 911 0
1980 53 731 387 800 376 547 107 + 253 269 + 43 974 0
1990 56 577 000 762 407 526 201 + 236 206 + 80 000 - 52 545
2000 58 858 198 774 782 530 864 + 243 918 + 70 000 + 94 456
2010 62 765 235 802 224 540 469 + 261 755 + 43 354 0
2011 63 070 344 792 996 534 795 + 258 201 + 47 426 0
2012 63 375 971 790 290 559 227 + 231 063 + 90 831 0
2013 63 697 865 781 621 558 408 + 223 213 + 106 880 0
2014 64 027 958 781 167 547 003 + 234 164 + 38 699 0
2015 (p) 64 300 821 760 421 581 770 + 178 651 + 79 000 0
2016 (p) 64 558 472 744 697 581 073 + 163 624 + 79 000 0
2017 (p) 64 801 096 728 000 590 000 + 138 000 + 79 000 0
2018 (p) 65 018 096 nd nd nd nd nd
Champs : France métropolitaine
Source : Insee, estimations de population et statistiques de l'état civil

Document 2 : http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-
detaillees/bilan-demo/pyramide/pyramide.htm?champ=fe

22
Document 3 (a. et b.)

23
Document 4

Evolution de la population active observée et projetée

24
Document 5

Document 6

Évolution des actifs ayant un emploi par branche (personnes physiques) (en milliers)

Source : INSEE

Documents 7 (a. et b.)

25
26
Document 8 : extrait de « Structure et évolution de la population active selon
l’âge »
C. Minni, INSEE, Données sociales 2006

Document 9 : extrait de « Retraites : un état des lieux du système français», 12e rapport, janvier
2012, Conseil d’orientation des retraites

Document 10 : Extrait (modifié) de Insee Première n°1646 – Mai 2017


27
Les réformes des retraites influent sur les taux d’activité des 55 ans ou plus

Les comportements d’activité constituent un facteur important d’évolution des ressources en main-d’oeuvre.
Dans le scénario central, les taux d’activité des moins de 55 ans sont projetés en prolongeant les tendances
passées, alors que ceux des personnes âgées de 55 ans ou plus sont issues d’un modèle de microsimulation
permettant de prendre en compte l’effet des différentes réformes des retraites1. Après une longue période de
baisse, le taux d’activité des personnes âgées de 55 ans ou plus se redresse en France à partir du début des
années 2000. Chez les femmes, la participation au marché du travail s’accroît tendanciellement, avec
l’augmentation continue de leurs taux d’activité à chaque âge au fil des générations. Cette hausse passée de
l’activité peut être en partie reliée à la fermeture progressive de dispositifs facilitant la sortie anticipée du marché
du travail, comme les préretraites ou la dispense de recherche d’emploi pour les demandeurs d’emploi âgés. Elle
dépend également des différentes réformes des retraites intervenues depuis 2003. Celles de 2003 et 2014
(augmentation de la durée de cotisation d’un trimestre tous les 3 ans pour finir à 43 ans de cotisations en 2035)
ont des effets potentiellement importants, mais qui ne seront complètement observables que dans la durée. La
réforme de 2010-2011 (relèvement de 60 à 62 ans de l’âge d’ouverture des droits et relèvement parallèle de
l’annulation de la décote) a eu des effets plus immédiats, de même que l’assouplissement des conditions d’accès
au dispositif « carrières longues » de 2012. Les personnes âgées de 60 à 64 ans sont particulièrement touchées
en projection par l’ensemble de ces réformes, en particulier à court terme par le relèvement de l’âge de la retraite
(réforme de 2010-2011) et à plus long terme par l’allongement de la durée de cotisation (réforme de 2014). Le
taux d’activité des femmes de 60 à 64 ans, qui a retrouvé en 2015 un niveau proche de celui de 1975 (29%),
continuerait d’augmenter jusqu’au début des années 2040, pour se stabiliser un peu au dessus de 60 %. Le taux
d’activité des hommes de 60 à 64 ans progresserait de manière régulière entre 2015 et 2040, de 30% jusqu’à un
niveau proche de 70 %. Les personnes âgées de 55 à 59 ans sont concernées, pour certaines d’entre elles, par les
effets directs des réformes des retraites, mais elles le sont plus largement par un effet horizon2, conséquence
indirecte de l’augmentation de l’âge de la retraite (réforme de 2010). Le décalage de l’âge de la retraite inciterait
les salariés ou leurs employeurs à un maintien prolongé dans leur emploi, en prévision d’un horizon plus éloigné
de l’âge de la retraite. Ce phénomène semble avoir déjà fortement joué entre 2010 et 2015 et n’aurait plus
d’impact en projection. Sur la période de projection, le taux d’activité des femmes âgées de 55 à 59 ans
continuerait de converger vers celui des hommes. In fine, en 2070, le taux d’activité des personnes de cette classe
d’âge se situerait autour de 78 % pour les hommes comme pour les femmes. Enfin, le taux d’activité des 65-69
ans, bien qu’en hausse depuis les années 2000, reste particulièrement faible en 2015 (autour de 5% pour les
femmes et 7%pour les hommes). En projection, il augmenterait sous l’effet des réformes des retraites de 2010,
puis de 2014. En 2070, il dépasserait 10 % pour les femmes et avoisinerait 20 % pour les hommes.

1
Pour les principales mesures des réformes des retraites de 2003 à 2012 voir : http://www.vie-
publique.fr/actualite/dossier/retraites-2013-debat/reformes-retraites-1993-2012.html

2
L’effet horizon : la théorie économique suggère que le report de l’âge légal de départ à la retraite, en modifiant
de facto l’horizon de fin de vie active, joue sur l’emploi et l’activité des seniors non seulement via des effets
directs sur les âges de liquidation mais aussi en amont par des effets indirects sur le fonctionnement du marché
du travail pour les salariés âgés. L’hypothèse est que le recul de l’horizon de la retraite proprement dite doit
conduire à davantage d’efforts de maintien dans l’emploi en amont de ce passage à la retraite, tant du fait des
salariés que des employeurs. Par exemple, au vu des coûts de recrutement et de formation, un employeur serait
moins enclin à se séparer d’un senior dont le départ est reporté à une échéance plus lointaine que celle
initialement prévue. De même, un senior cherchera à rester plus longtemps actif sur le marché du travail, s’il
anticipe que son horizon de passage à la retraite recule.

28
TD 5. Les inégalités

Document 1

Champ : salariés en équivalent-temps plein du secteur privé et des entreprises publiques, y c. bénéficiaires de
contrats aidés et de contrats de professionnalisation. Sont exclus les apprentis, stagiaires, salariés agricoles et
salariés des particuliers employeurs.
Source : Insee

NB : Pour mesurer les inégalités de revenus ou de salaires, l’une des méthodes existantes est de ranger
les ménages par groupe de 10%, en commençant par les 10% percevant les plus faibles revenus et en
allant jusqu’aux 10% des ménages percevant les plus hauts revenus. Les groupes de 10% sont délimités
par les déciles, notés D1, D2… jusqu’à D9, qui partagent donc l’effectif total en sous-ensembles égaux.
Le document 1 présentant la répartition des salaires par décile permet de calculer le rapport interdécile,
égal à D9/D1, qui est une mesure de l’inégalité des salaires.

Question 1 : interprétez (de deux manières différentes) le premier chiffre du tableau 1 171.
Question 2 : comment l’écart de salaire entre salariés hommes et salariés femmes est-il mesuré pour
chaque décile ?
Question 3 : calculez le rapport interdécile, D9/D1 pour l’ensemble des salariés. Interprétez.

NB : Le salaire n’est pas la seule composante du revenu. Les indépendants ne perçoivent pas de salaire,
les chômeurs ont des allocations et les retraités des pensions ou des retraites. Certains ménages
perçoivent des revenus du patrimoine. Enfin, la redistribution modifie le revenu via les impôts et les
prestations sociales. Les statistiques reposent donc en général sur le revenu disponible. C’est le revenu
dont dispose effectivement un ménage, qu’il peut épargner ou consommer.

29
Le revenu disponible d'un ménage comprend les revenus d'activité, les revenus du patrimoine, les
transferts en provenance d'autres ménages et les prestations sociales (y compris les pensions de
retraite et les indemnités de chômage), nets des impôts directs.

Document 2

Question 4 : quelle a été l’évolution des inégalités de revenus disponibles en France depuis 1990, par
rapport aux autres pays ?

Question 5 : comparez les inégalités à la fin des années 2000.

NB : Avec le même revenu disponible, on ne vit pas de la même manière selon qu’on est célibataire ou
en couple avec deux enfants. On ne divise pas le revenu du ménage par le nombre de personnes dans
le ménage car la vie en commun fait faire des économies d’échelle issues de la mise en commun de
certains biens : logement, chauffage, réfrigérateur… Le premier adulte du ménage compte pour 1 unité
de consommation, les autres personnes de plus de 14 ans pour 0,5 et les enfants de moins de 14 ans
pour 0,3. Le niveau de vie se définit par le revenu net du ménage divisé par le nombre d’unités de
consommation.

30
Document 3

Question 6 : calculez le rapport interdécile D9/D1 et comparez le à celui du document 1.

31
NB : A partir du tableau de répartition des revenus (ou salaires, patrimoine, niveau de vie) par décile, il est possible
de construire un graphique pour évaluer au premier coup d’œil l’ampleur des inégalités : la courbe de Lorenz.
Pour construire la courbe de Lorenz, on met en abscisse les déciles et en ordonnée le revenu global en pourcentage
(le montant total du revenu des ménages correspond à 100%). Si la répartition effective des revenus donne la
diagonale, alors cela signifie que la répartition est totalement égalitaire : 10% des ménages toucheraient 10%
des revenus, 50% des ménages toucheraient 50% des revenus, etc. Plus la courbe est éloignée de la diagonale
(bissectrice), plus les inégalités sont grandes.

En effet, cela signifie qu’une forte proportion des ménages ne disposent au total que d’un faible proportion du
revenu global (par exemple, si 80% des ménages ne disposent au total que de 30% du revenu global, cela signifie
que 20% des ménages disposent de 70% du revenu global et on a donc une forte inégalité) ; Le coefficient de Gini,
compris entre 0 et 1, qui se calcule en rapportant l’aire comprise entre la bissectrice et la courbe de Lorenz
(appelée surface de concentration) à celle du demi-carré constitué par les axes et la bissectrice (triangle 0AB),
permet de mesurer l’ampleur des inégalités dans un pays. Quand ce coefficient est égal à 1, la situation est la plus
inégalitaire qui soit ; quand il est égal à 0, il n’y a pas d’inégalités.

32
Document 4

Question 7 : quelle est la signification du point A ? Les inégalités de patrimoine sont-elles plus ou moins
importantes que les inégalités de niveau de vie ?

Document 5 : La pauvreté en Europe

33
NB : Cette carte montre la part de la population de chaque Etat membre dont le revenu disponible se
situe en dessous du seuil de pauvreté. Ce seuil est fixé à 60 % du revenu médian national, qui est donc
différent pour chaque Etat membre. Le revenu disponible est calculé après transferts sociaux, c'est à
dire une fois que les prestations sociales ont été distribuées et que les réductions d'impôt ont été
calculées.

Question 8 : comment calcule-t-on les taux de pauvreté en Europe ? Quel est le pays Européen
présentant le plus faible taux de pauvreté ? Quels sont les pays où les taux de pauvreté sont les plus
élevés ?

NB : Les inégalités ne sont pas seulement monétaires. Elles ont trait à la culture, à l’école, à la santé,
au logement… et elles sont bien souvent cumulatives.

Document 7 : Nombre de livres lus en 2008 selon le milieu social

34
Document 8 : Diplôme des jeunes de 20 à 24 ans en fonction du milieu social

Source : Rapport du Ministère de l’éducation nationale, L’état de l’école, 2010

Document 9 : Inégalités d’espérance de vie

35
Document 10 : Inégalité face au logement

Question 9 : Dans quelle mesure les inégalités sont-elles cumulatives ?

NB : La lutte menée contre les inégalités par les pouvoirs publics s’inscrit dans la recherche d’une plus
grande justice sociale. Celle-ci repose sur des principes d’égalité des chances et d’équité.

Document 11 : Egalité des chances et inégalité de situation

36
Question 10 : Expliquez la phrase soulignée.

Document 12 : Equité et justice sociale

Question 11 : En quoi le principe de « position originelle » permet-il de définir des principes


équitables ?

37
Document 13 : comment l’Etat peut-il réduire les inégalités ?

L.Maurin, « Comment l’Etat peut-il réduire les inégalités ? », Alternative Economiques hors-série n°61, 2004.

Question 12 : Illustrez par des exemples le passage souligné.

Document 14 : L’impôt progressif

Question 13 : Quel est le principe d’un impôt progressif ? Expliquez les effets de l’impôt progressif sur
la réduction des inégalités.

38
Question 14 : Quel lien pouvez-vous faire entre le passage souligné et le document 4 ?

Document 15 : Les effets pervers de la redistribution

Question 15 : Quel est l’effet pervers de la redistribution mis en évidence par l’auteur ?

39
TD 6. Les entreprises

Question 1 : comment appréhende-t-on la taille des entreprises ?

Question 2 : dans quelle catégorie se situe une entreprise de 200 salariés, qui a un chiffre
d’affaires annuel de 48 millions d’euros et un bilan de 40 millions d’euros ?

Question 3 : quel est le poids des différentes catégories d’entreprises dans le tissu productif
français en termes de nombre d’entreprises ? d’effectif salarié au 31/12 ?

Question 4 : La France manque-t-elle d’ETI, comme nous pouvons le lire dans de nombreux
rapports et analyses économiques ?

Question 5 : Classez les secteurs d’activité en termes de nombre d’entreprises, de chiffre


d’affaires, de valeur ajoutée, d’EBE, de valeur ajoutée par salarié, d’exportation ? Quels sont
les secteurs les plus présents dans le tissu productif ; les plus productifs ; les plus efficaces ?

Question 6 : quelle est l’évolution du secteur public en France ?

Question 7 : quelles sont les entreprises publiques qui font le plus gros chiffre d’affaires ?

Question 8 : quelle est la dynamique de création et de destruction des entreprises ces


dernières années ?

Question 9 : quelles sont les dynamiques de développement des entreprises ?

40
Typologie des entreprises françaises

Document 1

Les ETI (entreprises de taille intermédiaire) constituent une catégorie d’entreprises


intermédiaire entre les PME et les grandes entreprises, qui a été définie par le décret
d'application (n°2008-1354) de l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie. Cette
définition, qui sera progressivement mise en place dans les statistiques d’entreprises, nécessite
de connaître les valeurs de trois variables (effectif, chiffre d’affaires, total de bilan).
En effet, une entreprise de taille intermédiaire est une entreprise qui a entre 250 et 4999
salariés, et soit un chiffre d’affaire n’excédant pas 1,5 milliard d’euros soit un total de bilan
n’excédant pas 2 milliards d’euros. Une entreprise qui a moins de 250 salariés, mais plus de 50
millions d'euros de chiffre d’affaires et plus de 43 millions d’euros de total de bilan est aussi
considérée comme une ETI.

41
Panorama des entreprises françaises

Document 2.a : extrait des tableaux de l’économie française, INSEE

Document 2.b : extrait des tableaux de l’économie française, INSEE

42
Document 2.c

43
44
Document 2.d

45
46
Dynamique d’entreprise

Document 3.a : nombre d’entreprises créées

Document 3.b : effectif et évolution des créations d’entreprises par secteur d’activité

47
48
Document 3.c

49
Document 3.d : motivations à la création d’entreprise
en %
Créées en 2010
2010
H F Ensemble
Etre indépendant 60,5 61,3 60,7
Goût d'entreprendre et désir d'affronter de nouveaux défis 45,4 41,3 44,2
Perspective d'augmenter ses revenus 27,3 24,7 26,6
Opportunité de création 21,5 25,4 22,6
Idée nouvelle de produit, de service ou de marché 14,7 13,4 14,3
Exemples réussis d'entrepreneurs dans l'entourage 8,4 9,1 8,6
Sans emploi, a choisi de créer son entreprise 19,8 20,4 20,0
Sans emploi, y a été contraint 4,2 3,6 4,0
Seule possibilité pour exercer sa profession 6,8 10,6 7,8

Note : les créateurs d'entreprise pouvaient indiquer jusqu'à trois raisons différentes. La somme des pourcentages pour
les hommes et celle pour les femmes dépassent ainsi 100%.
Lecture : (*) 61,3% des entrepreneurs hommes encore actifs en 2011 ont coché "être indépendant" comme principale
raison de créer leur entreprise lors de la première enquête en 2006
Champ enquête 2006 : France, entreprises créées (hors reprises) au cours du 1er semestre 2006, actives en septembre
2006 (respectivement 2009, 2011) et exerçant des activités marchandes non agricoles.
Source : Insee, enquête Sine 2006 - interrogation 2006, 2009, 2011.
Champ enquête 2010 : France, entreprises créées (hors reprises) au cours du 1er semestre 2010, actives en septembre
2010 et exerçant des activités marchandes non agricoles.
Source : Insee, enquète 2010 - première interrogation (2010).

50
Stratégies de développement des entreprises

Document 4.a : un exemple d’intégration verticale : le cas de Fisher Body et General


Motors

Dans ce contexte, il est intéressant d’étudier en détail la fusion verticale qui eut lieu en
1926 entre General Motors et Fisher Body. La technique de production initiale des automobiles
reposait sur l’usage de carrosseries ouvertes, en bois, construites individuellement. A partir de
1919, la technique de production fit de plus en plus appel à la construction à la chaîne de
carrosseries métalliques, fermées, pour lesquelles des moules spécifiques à poinçonner les
carrosseries devenaient nécessaires. General Motors s’engagea alors en 1919 dans un
arrangement contractuel de dix ans avec Fisher Body [Les carrosseries Fisher] pour la
fourniture de carrosseries automobiles métalliques et fermées. De manière à encourager Fisher
Body à réaliser les investissements spécifiques nécessaires, ce contrat comportait une clause de
vente exclusive selon laquelle General Motors s’engageait à acheter quasiment toutes ses
carrosseries fermées à Fisher. Cette clause réduisait significativement le risque que General
Motors se comporte de manière opportuniste en demandant un prix plus faible pour les
carrosseries après que Fisher eut réalisé les investissements spécifiques accroissant ses
capacités de production. En effet, comme il est assez peu onéreux de spécifier et de faire
appliquer efficacement de telles conditions contractuelles de vente exclusive, ces dernières
éliminaient de fait le risque post-contractuel que General Motors achète des carrosseries auprès
d’autres fournisseurs.

Mais cette clause de vente exclusive ouvrait à Fisher de grandes opportunités pour tirer
avantage de General Motors en exigeant un prix de monopole pour les carrosseries. Le contrat
tentait donc de fixer le prix auquel Fischer vendrait les carrosseries fournies à General Motors.
[…]
Malheureusement, cependant, ces dispositions contractuelles complexes fixant les prix
ne fonctionnèrent pas dans la pratique. En effet, les conditions de demande auxquelles étaient
confrontés General Motors et Fisher Body changèrent profondément pendant les années qui
suivirent. La demande d’automobiles s’accrut fortement, et la demande de carrosseries ouvertes
diminua et se reporta dans des proportions significatives sur les carrosseries fermées telles que
celles fournies par Fisher3. Dans le même temps, General Motors était très mécontent du prix
que lui faisait payer Fisher, qui était devenu un de ses fournisseurs principaux. General Motors
considérait que ce prix était trop élevé […]. De plus, Fisher refusait de localiser ses usines de
production de carrosseries à proximité des usines de montage de General Motors. General
Motors estimait que cette localisation était nécessaire pour l’efficacité productive (mais elle
supposait de la part de Fisher un fort investissement très spécifique, et donc potentiellement
appropriable par General Motors). General Motors estima dès 1924 que cette relation
contractuelle avec Fisher était intolérable et entama les négociations pour l’achat des titres de
Fisher, ce qui aboutit au rachat de Fisher par General Motors en 1926.

Source : B. Klein, R. Crawford, A. Alchian, 1978, « Vertical Integration, Appropriable Rents


and the Competitive Contracting Process », Journal of Law and Economics, 21 (2), pp. 307-
310.

3
En 1924, plus de 65 % des automobiles produites par General Motors avaient une carrosserie fermée.

51
Document 4.b : les premières multinationales françaises.

52
53
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_des_plus_grandes_entreprises_fran%C3%A7aises_en_2016

54
TD 7. La consommation

Question 1 : quelle rupture de tendance pouvez-vous observer sur le graphique du document


1?

Question 2 : sachant qu’entre 1960 et 1974, le revenu disponible brut des ménages a
augmenté de 11,2% en moyenne par an et que les prix à la consommation ont augmenté de
5,2% en moyenne, quelle est l’évolution moyenne du pouvoir d’achat sur cette période ?

Question 3 : comment calcule-t-on le pouvoir d’achat ? Pourquoi le pouvoir d’achat a-t-il


progressé moins vite entre 1975 et 1987 ?

Question 4 : comment expliquer le relatif maintien du rythme de consommation entre 1975


et 1987 alors même que le pouvoir d’achat décélère ?

Question 5 : entre 1960 et 2008, selon l’INSEE, la hausse des dépenses de consommation des
ménage a été quasi continue et a suivi celle de leur revenu : 3,2% par an en moyenne. Mais
cette progression globale recouvre de profonds changements dans la structure des dépenses.
Comment les économistes rendent-ils compte de la structure des dépenses ? Quels
changements de structure peut-on observer depuis 1960 ?

Question 6 : ces changements reflètent-ils la loi d’Engel ?

Question 7 : le déplacement relatif des dépenses de biens vers les services s’explique-t-il par
un effet prix ou un effet quantité ?

Question 8 : après avoir vérifié le calcul des coefficients budgétaires associés aux dépenses
d’alimentation, d’habillement, de transport et de santé en 2007 discutez l’évolution de ces
dépenses.

Question 9 : qu’est-ce que les dépenses « pré-engagées » ? Comment évoluent-elles depuis


50 ans ?

Question 10 : peut-on parler d’une convergence européenne des structures de


consommation ?

55
Document 1

Document 2

56
Document 3

57
Document 4

58
Suite du document 4

59
Document 5

60
Document 6

61
62
TD 8. L’inflation et sa mesure

Exercice 1

INFLATION EN FRANCE DEPUIS 1900


( nota : nouveaux Francs en 1960 et Euros en 2002)

63
ZOOM INFLATION EN FRANCE DEPUIS 1950

Question 1 : qu’est-ce que l’inflation ?


Question 2 : comment mesure-t-on l’inflation ?
Question 3 : analyser l’évolution de l’inflation sur longue période : repérer les périodes
d’inflation, de désinflation, de déflation, d’hyperinflation entre 1914 et 2016. A quels
grands évènements de l’histoire économique ces périodes sont-elles associées ?

Exercice 2

A partir des données suivantes :

2012 2013 2014


prix bœuf 22 23 24
tomates 3,4 3 2,8
quantité bœuf 2 1,5 1
tomates 2 10 12

Question 1 : calculer l’indice de prix élémentaire du bœuf et l’indice de prix élémentaire


de la tomate en 2013.
Question 2 : calculer l’indice de prix synthétique résumant les deux évolutions de prix
en 2013, par la méthode de Paasche puis de Laspeyres.
Question 3 : calculer l’indice de prix synthétique de 2014 par la méthode du chaînage.
Quel est l’intérêt de cette méthode ?

64
Exercice 3 :

Question 1 : que signifie la note « base 100 en 2015 » ?


Question 2 : que représente la pondération associée aux produits alimentaires en 2016 ?
Question 3 : quel est le taux d’inflation moyen en 2016 ? en décembre 2016 par rapport
à décembre 2015 ?
Question 4 : repérer les biens et services dont les prix ont particulièrement
augmenté/baissé en 2016. A quelle condition ces variations de prix ont-elles un impact
sur le pouvoir d’achat des ménages ?

Exercice 4

Indépendamment de l’IPC, l’Insee recueille également les opinions personnelles sur


l’inflation (OPI), exprimées par les consommateurs. Ces deux mesures divergent
fortement. Depuis 2004, l’OPI fluctue en moyenne six points au-dessus de l’inflation
mesurée par l’IPC.

65
Question : pourquoi, pour les consommateurs, les prix augmentent-ils plus vite que
pour les statistiques ? (Les documents suivants permettent de donner plusieurs
éléments de réponse. Lesquels ?)

Document 1 : utilisez le lien suivant pour avoir accès au simulateur de l’indice des
prix de l’Insee

http://www.insee.fr/fr/themes/indicateur.asp?id=29&page=indic_sip.htm

Affichez l’évolution de votre indice personnalisé en fonction de votre propre structure de


consommation.

Document 2 : après avoir visionné l’extrait suivant,


http://www.youtube.com/watch?v=PjR0ad1vNyg
précisez en quoi il peut expliquer la différence entre inflation réelle et inflation
perçue ?

Document 3 :

En quoi les évolutions présentées peuvent elles expliquées la polarisation de


l’attention des consommateurs sur les prix qui augmentent ?

66
Document 4 : Le rôle perturbateur du passage à l’Euro.

67
68
TD 9. Le chômage

Question 1 : qu’est-ce que le taux de chômage ?

Question 2 : quelle est l’évolution du chômage en France depuis 1976 ?

Question 3 : quel a été l’impact de la crise sur le chômage dans les pays de l’OCDE ?

Question 4 : y a-t-il un lien entre PIB et chômage ?

Question 5 : quelle est l’évolution du chômage des jeunes en France depuis 40 ans et
comparativement aux autres pays ?

Question 6 : quelles sont les catégories de la population les plus exposées au chômage ?
Au chômage de longue durée ?

Question 7 : pourquoi les chiffres du chômage sont-ils contestés ?

Question 8 : quels sont les différents types de politiques de l’emploi ?

69
Document 1

TAUX DE CHOMAGE EN FRANCE


Source : Insee

70
Document 2 : comparaison

71
Document 3 : Lien entre le PIB et le chômage

Le déterminant le plus fort de l’évolution du chômage étant le niveau de l’activité, la


performance trè s contrasté e des diffé rents marché s du travail doit donc ê tre mise en
regard de leur croissance é conomique. Le graphique ci-dessous permet cette analyse pour
la pé riode de ré cession qui marque le dé but de la crise financiè re : il s’agit de mesurer les
diffé rences de ré action au choc de la ré cession. On constate que, durant la pé riode 2008-
2009, les pays ont connu des é volutions relatives diffé rentes de leur PIB et de leur taux
de chô mage, certains absorbant mieux que d’autres les effets du recul de l’activité .
En pé riode de ré cession, la « loi d’Okun » montre qu’un recul du PIB d’un point
s’accompagne d’une augmentation de 0,5 point du taux de chô mage. Or, durant la crise
récente, un grand nombre de pays se sont é loigné s sensiblement de cette moyenne.
Certains pays ont vu leur taux de chômage augmenter bien plus que ce que permettait de
prévoir le recul de leur PIB. Cela a notamment é té le cas des Etats-Unis, où le taux de
chô mage a augmenté de plus de 5 points, alors que le PIB reculait de 4 points de 2008 à
2009. L’é volution est plus saisissante encore en Espagne, où un recul du PIB de 5 points
durant ces deux anné es s’est accompagné d’une augmentation de plus de 12 points du
taux de chô mage.

72
A l’inverse, l’Allemagne a connu une quasi-stabilité de son taux de chô mage, alors que son
PIB reculait de plus de 5 points. Au Japon l’é volution a é té de mê me nature qu’en
Allemagne avec une aggravation du chô mage de 1,5 point seulement pour un recul du PIB
de 10 points. La France se situe en position mé diane, avec une augmentation du chô mage
lé gè rement supé rieure à 2 points pour un recul du PIB de l’ordre de 4 points.
En dé finitive, la performance de la France en termes de chô mage durant la crise a é té
supé rieure à celle des pays où , comme aux Etats-Unis ou en Irlande, l’ajustement s’est fait
de façon massive par des licenciements, mais infé rieure à celle des pays qui, comme
l’Allemagne, mais aussi l’Italie, recourent plus traditionnellement aux diffé rents modes de
flexibilité interne et dont les entreprises ont privilé gié le maintien de leurs effectifs
pendant la crise.
Source : Cours des comptes Janvier 2013.

73
Document 4

En juin 2018, un peu plus de 3,4 millions de jeunes de moins de 25 ans sont au
chômage dans l'Union européenne, dont 2,4 millions dans la zone euro. Par rapport à juin
2017, le nombre de jeunes chômeurs a diminué de 386 000 dans l’UE28 et de 266 000
dans la zone euro.

Le taux de chômage des jeunes s’est ainsi établi à 15,2% dans l’UE28 et à 16,9% dans la
zone euro, contre respectivement 16,8% et 18,9% en juin 2017. Pour l'ensemble de la
population active européenne, ce taux atteint 6,9% pour l'UE28 et 8,3% pour la zone euro.

Les différences entre les Etats sont très importantes. Malte est le pays où le taux de
chômage des jeunes est le plus bas (5,5%). Viennent ensuite l'Allemagne (6,2%), les
Pays-Bas (7,2%) et l'Estonie (7,9% en mai 2018). En comparaison, le taux culmine à
42,3% en Grèce (chiffres d'avril 2018), à 34,1% en Espagne et à 32,6% en Italie.

En 2012, la Commission européenne lançait le train de mesures "Emploi des jeunes".


Ce paquet comprend une proposition adoptée par le Conseil en 2013 d'une garantie
d'emploi pour la jeunesse, une recommandation du Conseil sur la qualité des stages
adoptée en 2014, ainsi que le programme d'alliance européenne pour l'apprentissage. A
cela s'ajoute l'initiative pour l'emploi des jeunes, lancée en 2013, qui a pour objectif de

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renforcer et accélérer la prise de mesures, notamment dans les régions dont le taux de
chômage des jeunes dépasse 25%.

Dans le cadre des négociations sur le prochain budget pluriannuel de l'Union


européenne (2021 - 2027), le Parlement européen souhaiterait voir augmenter
l'enveloppe dédiée à la politique de la jeunesse.

Source : https://www.touteleurope.eu/actualite/le-taux-de-chomage-des-jeunes-en-
europe.html

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Source : Les Décodeurs du Monde, 24.08.2017, mis à jour le 21.05.2018

Deux organismes calculent les chiffres du chômage


- Pôle emploi : organisme public qui livre mensuellement les chiffres des demandeurs d’emploi inscrits dans ses
agences en fin de mois.
- L’Insee : l’Institut national de la statistique et des études économiques publie tous les trimestres le taux de
chômage, issu de sondages, et calculé selon la définition du Bureau international du travail (BIT). Ce sont les
seules données internationalement reconnues.

Deux définitions du chômeur


- La définition du BIT
Selon les explications fournies par le site de l’Insee, un chômeur est une personne en âge de travailler, de 15 ans
ou plus, qui répond simultanément à trois conditions :
– être sans emploi, c’est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu’une heure, durant une semaine de référence
– être disponible pour prendre un emploi dans les quinze jours ;
– avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence
dans moins de trois mois.
- La définition de Pôle emploi
Pour Pôle emploi, un chômeur est une personne inscrite sur ses listes. Qui peut y accéder ? Selon
le site de l’organisme :
« Toute personne à la recherche d’un emploi, résidant sur le territoire national et ayant accès au marché du
travail peut s’inscrire auprès de Pôle emploi si elle respecte les conditions de l’inscription, déclare sa
domiciliation et fournit un des justificatifs d’identité exigés (les ressortissants étrangers relevant du régime
général doivent en outre détenir un titre de séjour et de travail permettant une inscription). »

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Un chômeur, au sens du BIT, n’est donc pas forcément inscrit à Pôle emploi, et l’inverse est aussi vrai.

Deux techniques de calcul


- Technique du sondage pour l’Insee
L’Institut se base sur un sondage trimestriel auprès de 110 000 personnes et en extrapole un chiffre, rapporté à
celui du nombre d’actifs pour obtenir un taux. Une technique qui pourrait aussi expliquer les écarts de ses
chiffres avec ceux de Pôle emploi. L’organisme ne peut qu’avancer des hypothèses :
« On peut avoir des gens découragés qui disent à nos enquêteurs ne plus faire de recherches actives d’emploi
tout en restant inscrits à Pôle emploi. Mais on peut aussi avoir un phénomène chez les jeunes qui s’inscrivent
plus à Pôle emploi pour bénéficier de certaines mesures, alors que, traditionnellement, ils n’y trouvent pas
forcément d’intérêt. »
Ainsi, 16 % des chômeurs recensés par l’Insee ne se déclarent pas inscrits à Pôle emploi.
- Nombre d’inscrits pour Pôle Emploi
Pôle emploi collecte les chiffres des demandeurs inscrits dans ses agences en fin de mois, et possède ensuite ses
propres catégories : «A»pour les chômeurs n’ayant pas travaillé du tout, « B » et « C » pour des activités
partielles... En général, on retient le chiffre de la seule catégorie A et pour la seule France métropolitaine.
Une personne sans activité mais qui n’est pas ou plus inscrite à Pôle emploi sort donc des chiffres. De même, un
chômeur bénéficiant d’une formation reste inscrit, mais quitte la catégorie A pour passer dans une autre. Il suffit
d’oublier de s’actualiser auprès de l’établissement public pour en être radié, et disparaître des chiffres, ce même
si on continue à chercher du travail.

Des différences accrues en 2013


En 2013, l’Insee a changé les questionnaires de son enquête Emploi. Après la reformulation à la marge de
certaines questions, les réponses ont été profondément modifiées. Ainsi, un enquêteur de l’Insee ne vous
demandera plus si vous étiez « à la recherche d’un emploi, même à temps partiel ou occasionnel », mais si vous
étiez « à la recherche d’un emploi » tout court.
Associée à d’autres, cette modification a suffi à faire pencher quelques « oui » du côté du « non ». Les experts de
l’Institut estimaient, en mars 2014, que le nouveau questionnaire a fait artificiellement baisser le taux de
chômage de 0,5 point, soit 145 000 chômeurs de moins.

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L’image ci-dessous illustre le mode de calcul de l’Insee et de Pôle Emploi ainsi que les principales différences
entre ces deux modes de calcul du chômage.

Estimation du chômage et différence entre l’Insee et Pôle Emploi

Source : http://comptespublics.fr/article/quelques-definitions-du-chomage/

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Chronologie des politiques de réduction du temps de travail en France
1. Loi de 1841 limitant le temps de travail des enfants à 12 heures par jour de douze
à seize ans, et à 8 heures par jour de huit à douze ans
2. Décret du 2 mars 1848 limitant la journée de travail des adultes à dix heures à
Paris et à onze en province
3. Loi du 19 mai 1874 limitant le temps de travail des enfants de moins de douze
ans à 6 heures par jour dans les secteurs autorisés à les employer
4. Loi de 1892 limitant à 11 heures par jour le temps de travail des femmes, ainsi
que des enfants de seize à dix-huit ans
5. Loi du 30 mars 1900, dite « loi Millerand », limitant la journée de travail à dix
heures et en fixant l'application progressive sur un délai de quatre ans
6. Loi de 1906 instituant la semaine de six jours (1 jour de repos hebdomadaire)
7. Loi de 1919 instituant la semaine de quarante-huit heures et la journée de huit
heures
8. Loi de 1936 instituant la semaine de quarante heures par le Front populaire et les
premières 2 semaines de congés payés
9. Loi de 1956 instituant la 3e semaine de congés payés
10. Loi de 1969 instituant la 4e semaine de congés payés
11. Loi de 1982 instituant la 5e semaine de congés payés
12. Ordonnance de 1982 instituant la semaine de trente-neuf heures
13. Accords interprofessionnels de 1995 organisant la répartition du temps de
travail sur l'année
14. Loi Robien de 1996 offrant des allègements de charges patronales en
contrepartie d'embauches liées à une forte réduction du temps de travail
15. Lois Aubry I (13 juin 1998) et II (19 janvier 2000) instituant la semaine de
trente-cinq heures.
16. Loi Fillon de 2003 : Assouplissement des lois Aubry (possibilité d’heures
supplémentaires accrues et allongement de la durée de cotisation à 41 ans avec
un âge minimum de 60 ans, maximum de 70 et un âge légal de départ à la retraite
à 65 ans).

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Document 16

La réduction du temps de travail


La question de la réduction du temps de travail (RTT) est souvent abordée de manière
très conjoncturelle et très politique. D’un côté, ceux qui pensent que la RTT est une mesure
néfaste, qui pèse sur les entreprises et les empêche d’être productives et compétitives.
Contre la logique des RTT, il faut penser l’allongement du temps de travail comme moyen
de relancer l’activité productive et l’emploi. D’autres voient au contraire dans la RTT une
manière d’alléger les contraintes du travail tout en permettant à une population plus large
d’accéder à l’emploi ce qui créerait les conditions d’une reprise de l’activité économique.
A ces considérations économiques se joignent des positions sociologiques, politiques et
idéologiques. Mieux partager le travail pour une société plus solidaire et plus juste
(« travailler moins pour travailler tous »), mieux récompenser les efforts individuels de
travail à travers des revenus supplémentaires (« travailler plus pour gagner plus »),
laisser à chaque individu la liberté de choisir son temps de travail, envisager une société
de loisirs où le temps de travail serait nécessairement faible, penser une société sans
travail comme le signe de la régression sociale ou d’un cadre nouveau pour d’autres
usages du temps… Tous ces projets, ces représentations, ces débats, se centrent sur le
temps de travail. Les enjeux de la RTT ne se réduisent pas aux seules 35 heures en France.
La RTT a concerné directement les pays qui ont connu un développement économique et
social et elle concerne encore l’avenir de ces économies et sociétés.
Source : Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, sous la direction
d’A. Beitone, editions Armand Colin, 2010
Pour aller plus loin sur le débat sur la réduction du temps de travail, un débat très
intéressant publié dans l’Express entre deux économistes :
https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/la-reduction-du-temps-de-travail-une-
idee-morte_1840889.html

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