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Chapitre I : L’informatique pour les programmeurs

I. Introduction à la programmation
1. Généralités
La programmation est l’ensemble des tâches visant à réaliser un programme informatique. Par
exemple, les logiciels que nous utilisons dans la vie quotidienne comme Microsoft Word et
Microsoft Excel sont des programmes informatiques. Les lecteurs de musique comme VLC
sont des programmes informatiques.
Avant de faire un programme, on doit connaitre l’algorithme correspondant. L’algorithme est
un ensemble d’instructions claires et précises où l’on donne les informations étapes par étapes.
Exemple :
 Ceci est une tâche : « Apprendre une leçon ».
 Ceci est un algorithme :
 Début
 Prendre son cahier
 Ouvrir son cahier
 Lire son cahier
 Se souvenir du contenu
 Faire un exercice
 Prendre de la farine
 Fin
Dans le monde de l’informatique, un algorithme doit être retranscrit dans un langage de
programmation. De la même manière qu’il existe plusieurs langages dans le monde des humains
(Français, Anglais, Espagnol, …), il existe aussi plusieurs langages dans le monde de
l’informatique (Pascal, Fortran, C, C++, …). Dans notre cas, nous avons choisi de commencer
la programmation par le langage C pour les raisons suivantes :
 Le langage C est, malgré son âge (inventé en 1972), un langage encore utilisé de nos
jours dans divers domaines.
 La majorité des langages les plus utilisés de nos jours se sont inspirés du langage C
(exemples : C++, C#, Java, PHP, …).
 Si l’on maitrise les principes du langage C, il est beaucoup plus facile d’apprendre un
autre langage.
 Le langage C est multiplateforme, ce qui veut dire qu’il peut être utilisé sur différents
types de système d’exploitation.

2. Etat d’esprit
Pour exceller dans le domaine de l’informatique, les qualités suivantes sont indispensables :
 Le sens du logique : car l’ordinateur a besoin d’une suite d’information logique et
précise.
 La patience : car la conception d’un programme peut aller d’une minute à plusieurs
jours, voire même plusieurs mois.

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 Le calme : car un programme peut contenir de multiples erreurs même après plusieurs
corrections.
Un véritable informaticien est un être complet qui sait gérer ses émotions et sacrifier
intelligemment une partie de son temps. En programmation, « celui qui incapable de
reconnaître ses erreurs est condamné à ne jamais avancer ».

3. Types d’erreurs en programmation


En programmation, il existe deux types d’erreur :
 Erreurs grammaticales : ce sont les erreurs concernant le code comme le manque de « ; »
ou l’absence de déclaration de variables.
 Erreurs logiques : ce sont les erreurs concernant le contenu même du programme. Par
exemple, si la demande est de faire un programme faisant la multiplication et qu’au lieu
de cela votre programme fait de l’addition, il s’agit d’une erreur logique.

II. Environnement de développement


Pour faire de la programmation, on a besoin de trois outils principaux :
 Un éditeur de texte : c’est là qu’on écrit le code (Bloc-notes, Microsoft Word sont des
éditeurs de textes).
 Un debugger : c’est l’outil qui permet de voir les erreurs grammaticales dans un
programme.
 Un compilateur : c’est l’outil qui permet d’exécuter le programme.
On peut utiliser séparément ces outils mais il existe des logiciels qui regroupent ces 3
fonctionnalités appelé : IDE. Il en existe plusieurs types comme : Codeblocks, Dev C++, Visual
C++, … Dans notre cas, on a choisi Codeblocks car c’est un IDE efficace qui fonctionne sur
plusieurs types de système d’exploitation.

III. Console et interface graphique


A une autre époque, l’informatique était strictement réservée à une catégorie de personnes
spécialisées car il fallait à tout moment écrire des lignes de codes. Aujourd’hui, cette forme
mythique de l’informatique existe encore. On l’appelle la console.
L’interface utilisée par les gens d’aujourd’hui est appelée « interface graphique » ou
« programme en fenêtres ».

IV. Langage C++


1. Généralités
Tout ce que réalise le langage C++ passe par l’intermédiaire de fonctions. Le nom de l’une
d’entre elle est réservé. Il s’agit de la fonction principale : main(). Le code de la fonction doit
être encadré par les symboles { et }. Voici le programme par défaut permettant d’afficher un
message dans le langage C.
#include<iostream>
using namespace std;
int main()
{

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cout <<“Hello world!”<<endl;
return 0;
}

2. Librairies et directive du préprocesseur


Dans la vie courante, si on veut lire un livre, on va dans une bibliothèque ou dans une librairie.
Il en est de même dans la programmation en C++, par défaut, on a la librairie par défaut
« iostream », qui contiennent une grande partie du code qu’on va utiliser. Cependant, si on
cherche par exemple à utiliser des fonctions mathématiques comme « sinus » ou « cosinus »,
on doit utiliser la librairie « cmath ».
Il est essentiel de déclarer les librairies que l’on va utiliser. Exemple : #include<iostream>
L’instruction #include est ce qu’on appelle une directive du préprocesseur.

3. Variables
Pour faire simple, les variables permettent de stocker des valeurs. Elles sont caractérisées par :
 Le type : c’est par le type qu’on définit si la variable qu’on va utiliser est un nombre
sans virgule ou autres choses.
 Le nom : c’est pour identifier la variable.
Toutes les variables utilisées dans un programme doivent être déclarées.
Exemples : int a ;
float b,c ;
On distingue 4 types de variables de base.

Types Caractéristiques Limites

int Nombres sans virgule (2 octets) -2 147 483 648 à 2 147 483 647

float Nombres avec virgule (4 octets) -3,4 x 1038 à 3,4 x 1038

double Nombres avec virgule (8 octets) -1,7 x 10308 à 1,7 x 10308

char Caractères qui peuvent être des lettres, un mélange -128 à 127
de chiffres et de lettres ou un autre type de
caractère (1 octet)

Les qualificatifs short et long peuvent être utilisés avec les variables de type int.
 short est identique à int, sur 2 octets.
 long est un entier stocké sur 4 octets.
Le qualificatif long peut aussi être utilisé pour le type double, stocké sur 10 octets.

4. Affichage ou écriture
Pour afficher des phrases ou des variables, on utilise la fonction cout.
Exemple : cout << « Voici la valeur de a : » << a ;

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5. Saisie ou lecture
Grâce à la lecture, on peut récupérer les valeurs d’une variable. Pour cela, on utilise la fonction
cin, avec caractère de formatage et le signe & devant la variable.
Exemple : cout << « Entrer la valeur de a : » ;
cin >> a ;

6. Conditions
Dans un programme, il est possible d’imposer une ou plusieurs conditions. Voici un exemple
de conditions dans la vie courante :
Si je ne mange pas, j’ai faim ; sinon si je ne bois pas, j’ai soif ; sinon je vais bien.

Instruction1 Instruction2 Instruction3


Condition1 Condition2 Condition3

Si la condition1 est satisfaite, alors l’instruction1 se produit. Dans le cas où la condition1 est
fausse (c’est-à-dire que je mange), il y a 2 cas qui se présentent : soit je mange et je ne bois pas
(condition2) donc j’aurai soif (instruction2), soit je mange et je bois (condition3) donc je vais
bien (instruction3).
a) if … else if … else
Dans le langage C, on peut utiliser : if … else if … else. Voici un exemple :
if(a<b)
{
cout << « a est plus petit que b » ;
}
else if(a==b)
{
cout << « a et b sont identiques » ;
}
else
{
cout << « a est plus grand que b » ;
}
Remarquez que dans les conditions if, on écrit le signe d’égalité 2 fois (==).
Voici une liste des signes utilisés :

== Egal à

< Inférieur à

> Supérieur à

<= Inférieur ou égal à

>= Supérieur ou égal à

!= Différent de

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Voici la syntaxe générale :
if(condition1)
{
Instruction1 ;
}
else if(condition2)
{
Instruction2 ;
}
else
{
Instruction3 ;
}
b) switch … case
Voici la syntaxe de cette condition :
switch(variable)
{
case condition1 :
Instruction1 ;
break;
case condition2 :
Instruction2 ;
break;
default :
Instruction3 ;
break;
}

7. Boucles
Les boucles permettent de répéter une ou plusieurs actions en fonction d’une condition. Tant
que la condition est vraie, les instructions vont se répéter. Lorsque la condition est fausse, les
instructions ne sont plus exécutées.
En langage C++, on utilise la boucle while, la boucle for et la boucle do while. En général, dans
une boucle il y a une initialisation, une condition et une incrémentation.
 L’initialisation permet de donner une valeur initiale à une variable.
 La condition est ce qui permet d’imposer la boucle ou non.
 L’incrémentation permet de changer la valeur de la variable afin de pouvoir sortir de la
boucle si nécessaire.
a) Boucle while
Voici la syntaxe générale de la boucle while :
initialisation ;
while(condition)
{
instruction;
incrémentation ;
}

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Exemple :
A=0 ;
while(A<2)
{
cout <<« bonjour » ;
A=A+1 ;
}
Ici la valeur initiale de A est 0 ; on compare 0 avec 2. Et puisque 0 est inférieur à 2, on affiche
« bonjour ». Puis, A=A+1=0+1=1.
La valeur de A est maintenant 1, on compare 1 avec 2. Et puisque 1 est inférieur à 2, on affiche
« bonjour ». Puis, A=A+1=1+1=2.
La valeur de A est maintenant 2, on compare 2 avec 2. Et puisque 2 n’est pas inférieur à 2, on
n’affiche plus « bonjour ». La boucle est donc terminée.
b) Boucle for
Voici la syntaxe de cette boucle :
for(initialisation ;condition ;incrémentation)
{
instruction;
}
Exemple :
for(A=0 ;A<2 ;A=A+1)
{
cout << « bonjour »;
}
Les principes des boucles while et for sont similaires, mais il existe une autre boucle qui
présente une petite nuance avec ces deux autres boucles. Il s’agit de la boucle do while.
c) Boucle do while
Voici la syntaxe de la boucle do while :
initialisation ;
do
{
instruction;
incrémentation ;
} while(condition) ;
Dans cette boucle, l’instruction est exécutée au moins une fois même si la condition n’est pas
satisfaite.
Exemple 1:
A=0 ;
do
{
cout << « bonjour »;
A=A+1 ;
} while(A<2);

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Cet exemple donne le même résultat que les deux autres boucles. Voici un autre exemple qui
ne donnera pas le même résultat si on avait utilisé les autres boucles.
Exemple 2:
A=5 ;
do
{
cout << « bonjour »;
A=A+1 ;
} while(A<2);
Dans cet exemple, le mot bonjour sera écrit une seule fois car la valeur initiale de A est 5, valeur
qui est déjà supérieure à 2. Si on avait utilisé les autres boucles, le mot bonjour ne s’afficherait
pas du tout (même pas une seule fois).

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Chapitre II : Les opérateurs
I. Opérateurs d’affectations
1. Opérateurs d’affectation absolue =
Ici, l’ancienne valeur d’une variable sera effacée pour être remplacée par la nouvelle
affectation. Exemple : a=2 ;

2. Opérateurs d’affectation relative


Cet opérateur tient compte de l’ancienne valeur de la variable. Voici les opérateurs de ce type :
A+=B ; équivaut à A=A+B ;
A-=B ; équivaut à A=A-B ;
A*=B ; équivaut à A=A*B ;
A/=B ; équivaut à A=A/B ;
A<<=B ; équivaut à A=A<<B ;
A>>=B ; équivaut à A=A>>B ;
A&=B ; équivaut à A=A&B ;
A^=B ; équivaut à A=A^B ;
A^=A ; équivaut à A=0 ;

3. Opérateurs d’incrémentation ++ et de décrémentation – –


Ce sont des opérateurs unaires (un seul opérande) qui ajoutent ou retranchent la valeur de la
variable. Ces opérateurs peuvent être placés à gauche ou à droite de la variable.
Exemples :
A++ ; équivaut à A=A+1 ;
++A ; équivaut à A=A+1 ;

II. Opérateurs arithmétiques


Ce sont des opérateurs qui permettent de faire des calculs arithmétiques :
 Addition : +
 Soustraction : -
 Multiplication : *
 Division : /
 Modulo : %

III. Opérateurs relationnels


Ils sont utilisés dans les expressions de tests ou les boucles. (Voir chapitre 1 sur les conditions).

== Egal à

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< Inférieur à

> Supérieur à

<= Inférieur ou égal à

>= Supérieur ou égal à

!= Différent de

IV. Opérateurs logiques


On a d’abord l’opérateur de négation ! qui permet d’avoir l’inverse de l’instruction ou de la
condition donnée.
Exemple : if( !(a<b)) => if(a>=b)
Il y a aussi les opérateurs binaires:
 && ET logique
 || OU logique

V. Opérateurs de traitement de bit


Ils doivent être de type entier. On les considère comme des tableaux de bit et non de simple
valeur. Ils effectuent les calculs bit par bit. Il existe 6 opérateurs de traitement de bit :
 Complémentation : ~ (tild)
 Décalage à droite : >>
 Décalage à gauche : <<
 ET bit par bit : &
 OU bit par bit : |
 OU exclusif (XOR) : ^
Exemple : a=c^b ;

VI. Opérateurs d’adressage


Ils sont au nombre de trois :
 Opérateur d’indirection : *. C’est un opérateur unaire utilisé pour les variables Pointeurs
(Se lit « contenu de »).
 Opérateur ● utilisé pour les variables de type structure.
 Opérateur → utilisé pour les pointeurs sur une structure.

VII. Autres opérateurs


1. Opérateur unaire : &
Cet opérateur a pour rôle de retourner l’adresse d’une variable. Se lit : « adresse de ».

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2. Opérateur virgule : ,
Cet opérateur permet de grouper des expressions et de fixer l’ordre (de gauche à droite). Cet
opérateur est surtout utilisé dans la boucle de type for ou dans les déclarations de variables.
Exemples :
int a,b,c ;
for(a=0,b=5,c=12 ; ;a++,b--)

3. Opérateur ternaire ?
C’est un opérateur conditionnel dont la syntaxe est : expression1 ?expression2 :expression3 ;
 expression1 est tout d’abord évaluer.
 Si le résultat est vrai, le résultat de l’expression prend la valeur de l’expression2.
 Sinon, il prend celle d’expression3.
Exemple : min=(a<b) ?a :b ;

4. Opérateur ( )
Son rôle est d’abord de différencier un nom de variable d’un nom de fonction. Un identificateur
suivi de ( ) est une fonction et non une variable. Les ( ) servent aussi comme opérateur de
conversion explicite (casting ou moulage).
Exemples :
int a,b ;
float c ;
a=5 ;
c=(float)a ;
b=(int)c ;
Les ( ) servent aussi à augmenter la priorité d’une expression par rapport à une autre.
Exemple : x=(a+b)*(c-4)+2 :

5. Opérateur [ ]
Cet opérateur est utilisé pour définir un identificateur comme tableau. Un identificateur suivi
d’un [ ] est un tableau.
Exemple : int t[10] ;

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