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Chap2 Tourki2013
Chap2 Tourki2013
2010-2013
Chapitre 2 :
CONTRAINTES
Contenu :
1- Hypothèses :
ei f(M)
D
OM f(M)dv OM t
D
(M)ds OM
D
(M)dv ; t (M, n ) est appelé
vecteur contrainte au point M et pour une orientation donnée de normale n . Le principe de
l’action de la réaction postule : t (M,n) t (M, n)
xx xy xz
(M) yx yy yz
zy zz
zx
i
x
t x xx i xy j xz k tx = t (M, i)
t y yx i yy j yzk M xz k
t z zx i zy j zz k
xy
j
en notation indicielle, on a :
t i ij n j avec ( ij )
f div () 0 ou bien en écriture indicielle : f i ij, j 0 ; f représente les forces de
volume.
D’autre part, l’équilibre d’un petit élément de volume (en utilisant le principe de l’action et de
la réaction) dx1 dx 2 dx 3 autour d’un point M permet de mettre en place la relation suivante :
12 dx1 dx 2 dx 3 21 dx1 dx 2 dx 3 0 12 21 . Par généralisation on obtient :
ij ji
e2
5- Tenseur des contraintes en un point: n
n
Contrainte normale/
Contrainte tangentielle : On considère
un élément de surface dS centré sur un t
point courant M, dont la normale
extérieure est n . Le vecteur contrainte
sur dS en M sera noté T(M, n) .
e1
M
n
dS
dS
- On appelle contrainte normale , la projection du vecteur contrainte T(M, n ) sur la
normale n . On écrit aussi : n avec n T(M, n) ou encore :
t n n
on précise : que l’unité de est du Mpa = N/mm² ; en bar avec 1 bar = 105Pa
- On appelle contrainte tangentielle ( ou de cisaillement) la projection du vecteur
contrainte sur le plan tangent en M à dS et on écrit :
1
T(M, n )
2 2
T(M, n) avec 2
22
x2 21
22 12
21
12 11
23
11 x1 11
32
12
13
33 21
x3 31
22
et T(M, e3 ) 13e1 3 avec 3 23e 2 33e3
Changement de repère : soit M, e1 , e 2 , e3 et M, e1 , e2 , e3 deux repères
orthonormés d’origine le point courant M. Le changement de repère sera caractérisé par :
e1 e2 e3
P13 P13 P13
e1
ei Pij e j où P e2 P13 P13 P13 P est donc la matrice de passage de la base (ei ) à (ei ) .
P13 P13
e3 P13
Le vecteur contrainte va s’écrire alors :
T(M, n ) e n e T(M, n ) e n e (2) en appliquant l’inverse de la
(1) et
ei i i ei i i
1
matrice de passage à la première équation : P T(M, n ) e P n en multipliant des
1
ei i ei
deux cotés par P, on obtient : T(M, n ) P e P n et par identification à l’équation
1
ei i ei
2, on obtient en définitive :
Exemple : Soit M, i , j, k
un repère orthonormé d’origine M et M, e r , e , k un
Mk .
e r cos i sin j
On écrit donc que la matrice de passage est alors donnée par :
e sin i cos j
i j k
cos sin 0
er
P e sin cos 0 le tenseur des contraintes est exprimé dans chacune des bases
0 0 1
k
respectivement par :
rr r rz xx xy xz
r z et xy yy yz
zz
( er , e , k ) ( i , j, k )
z zz yz
rz xz
P ( i , j , k ) P
1
avec la relation ( e , e soit, tout calcul fait :
r , k)
Directions Principales – Contraintes Principales : Une direction X est dite
principale (au point M) pour le tenseur des contraintes (M) , s’il existe un scalaire tel que le
cisaillement soit nul. Le vecteur contrainte pour une facette de normale X s’écrit :
T(M, X) (M).X .
Pour cela, il faut et il suffit que ij X j X i 0 admette des solutions (X1 , X 2 , X 3 ) non
nulles ou det( 1) 0.
est symétrique, implique, trois racines réelles existent I , II , III sont appelées
contraintes principales normales. Les vecteurs propres associés aux valeurs propres de ,
sont appelés directions principales :
Propriétés : 1/ Si I II III : les directions principales associées à X1 , X 2 et X 3 sont
perpendiculaires entre elles deux à deux.
2/ Si I II III on obtient un tenseur cylindrique si X 3 est une direction principale
associée à III , toute direction perpendiculaire à X 3 est principale.
3/ Si I II III on parle de tenseur sphérique et donc toute direction X 3 est principale.
On appelle ce cas Pression hydrostatique
Invariants scalaires du tenseur des contraintes : comme pour tout tenseur d’ordre 2,
le tenseur des contraintes possède des invariants scalaires qui sont, rappelons le, invariants par
changement de base, sont les suivants :
1
I 2 I II II III I III ( ii jj ij2 ) i 1, 2,3
2
Partie Sphérique et déviateur du tenseur des contraintes : Nous avons vu que pour
un matériau incompressible, tr(D) 0 , D étant le tenseur des vitesses de déformation
(grandes déformation). Expérimentalement, l’incompressibilité se rencontre lors de
l’écoulement plastique des métaux ou dans les fluides. Dans ce cas, la pression hydrostatique
n’influe pas sur la déformation du milieu. Le comportement de ce type de matériau fait donc
intervenir une partie du tenseur des contraintes dont la trace est nulle. Ceci est obtenu en ôtant
1
la partie sphérique s / s m 1 et ( m tr() P) au tenseur des contraintes .
3
1
On rappelle que d s m 1 tr() 1 .
3
1 1
J 2 SI SII SIISIII SI SIII (Sii S jj Sij2 ) (S2I S2II S2III )
2 J1 SI SII SIII 0 2
1 3
J 3 SI SII SIII det (Sij ) (SI S3II S3III)
J1 0 3
1/ En axes principaux :
1 II III
J2 (S2I S2II S2III ) avec SI I m et m I après développement
2 3
de cette relation on obtient :
2 J 2 2I 2II 2III 3 2m I ( I m ) II ( II m ) III ( III m ) ,
2J2
1
3
( I II ) 2 ( II III ) 2 ( III I ) 2
1 1 2
J2 (Sii S jj Sij2 ) (S11 S222 S33
2
) S12
2
S13
2
S223 ou en écriture indicielle
2 2
1
2J 2 SijSij i, j 1, 2, 3 en développant cette expression avec
2
Sii ii m et Sij ij (i j) . On obtient en éliminant la contrainte hydrostatique :
2J2
1
3
(11 22 ) 2 ( 22 33 ) 2 ( 33 11 ) 2 612
2
613
2
6 223
Représentation de Mohr: M étant un point du solide, à chaque direction n on fait
correspondre le vecteur contrainte T(M, n) n t avec :
n
n : contra int e normale
t :contra int e tan gentielle n
T ( M, n ) n
où t
T ( M, n ) n t
On peut donc associer à chaque direction n un
point de coordonnées ( , ) dans le plan des
contraintes. Cherchons le lieu des points P
M
lorsque l’extrémité de n décrit la sphère de
centre M et de rayon 1. Autrement dit, lorsque
dS
la facette d’orientation n tourne autour de M.
I 0 0
Si n dans la base principale (X1 , X 2 , X 3 ) (M) 0 II 0 on a :
( X1 , X 2 ,X3 )
0 III
0
tnn X 2 Y 2 Z 2
2
2 2 T ( M, n ) (S) 2X 2 2Y 2 2Z 2 2 2
2
1
2 2
n 1
2 ( Y ) ( Z ) 2 ( X ) ( Z )
2
;
2
( X Y ) ( X Z ) ( Y X ) ( Y Z )
2 ( X ) ( Y )
et
2
( Z X ) ( Z Y )
( Y Z ) Y Z 0
2 2
( X Y ) X Y 0
2 2
Y Z Y Z Y Z Y Z
( ) ( ) cercle de centre C1(
2 2 2
) et Rayon ( )
2 2 2 2
X Z X Z X Z X Z
( ) ( ) cercle de centre C2 (
2 2 2
) et Rayon ( )
2 2 2 2
X Y X Y X Z X Z
( ) ( ) cercle de centre C3 (
2 2 2
) et Rayon ( )
2 2 2 2
dans l’espace des contraintes.
P() Cercle C2
Cercle C1
Cercle C3
n
Z X
Y
Remarques :
Chaque point P est représentatif de l’état de contrainte pour une direction
donnée .
Si X Y , le lieu des points P est le cercle C1 = C2 ;
Si X Y Z , le lieu des points est un point situé sur l’axe de contraintes
normales n et d’abscisse m X Y Z
avec
t n X
T(M, n ) n n t
M
t
n n X cos Y sin
2 2
t dS
t n X sin cos Y sin cos
Le lieu des points P dans l’espace des (contraintes normales, contraintes tangentielles) est
Y Y
donc un cercle de centre C ( X , 0) et de rayon R ( X ) ;
2 2
2 est l’angle polaire
entre l’axe des contraintes
normales et le vecteur CP .
P est le point représentatif
de l’état de contrainte pour
une facette de normale n et
faisant un angle dans le X n
plan physique. Dans le plan X
des contraintes ce point fait Y
un angle de 2 .
Z P() 2
Y
Pr. Zoubeir TOURKI 40
Chap2. Contraintes M.M.C. Ing. 2010-2013
De même lorsque n est dans le plan principal (M, X, Z) ou bien (M, Y, Z) , on obtient 2
autres cercles de Mohr passant respectivement par X , Z et Y , Z (cercles tracés en traits
discontinus dans la figure ci dessus). Au total, on obtient 3 cercles de Mohr appelés tricercle
de Mohr.
Exercices :
0
1./ Soit une plaque ci-contre, soumise à une traction uniaxiale 0 x2
dans la direction x 2 . On demande d’utiliser la construction de Mohr
pour déterminer la contrainte sur la facette décrite par l’angle par x1
rapport à l’axe x1 . Déterminer ainsi l’orientation qui subit un
cisaillement maximal. 0
2. / Lorsque les efforts appliqués à une structure de type plaque, sont dans le plan de la
plaque, on peut faire l’approximation de contraintes planes. Le tenseur des contraintes
11 12
s’écrit : (M) Z e 3 : direction principale.
22
12 ( e1 , e2 )
Tracer le cercle de Mohr relatif à cet état de contraintes . En déduire les équations qui
donnent les contraintes principales .
x2 12
M 11
e2 M x1
e1
22
On a :
T(M, n ) n t n
t 11 22 11 22
(S) n n n n cos 2 12 sin 2
2 2
t 11 22
t n sin 2 12 cos 2
2
la direction principale est une direction telle que la contrainte de cisaillement est nulle. On
va donc chercher l’angle 0 (angle entre les directions de chargement ( x1 , x 2 ) et les
directions principales (X1 , X 2 ) .
212
Donc pour 0 0 le système ci dessus nous donne tg(2 0 ) ce qui peut
11 22
se développer de la manière suivante :
212
2 2 2
sin(2 0 ) 212
sin (2 0 )
2 * 1
cos(2 ) 1 tg 2 2
0 11 22 11 22 0
2
sin 2 11 22 2
12 0 12
2
et donc
11 22
2
11 22
cos 2 0 12
2
2 2
2 12 R sin(2 0 )
11 22
en posant R 12 on obtient l’expression :
2
2
11 12
R cos(2 0 )
2
que l’on remplace dans le système (S) pour obtenir en définitive :
11 22
n R cos 2( 0 )
2
R sin 2( )
0
M1
x1
11 22
I R 0 11
2 X2 22 X1 n
11 22 R II I
II 2
x2
M2
M
X1 II I
x2
X1
M 0 M
n
e2
x1
e1
Cas particuliers :
n
si n e1 0 x1
11 22
n 11 R cos 2 0
c’est le point M1 sur le cercle de Mohr : 2
R sin 2
0
si n e2 2
x2
n
c’est le point M2 sur le cercle de Mohr :
11 22
n 22 R cos 2 0
2
R sin 2
0
Est définie par le torseur de résultante R et de moment au point A M A tel que :
R T(M, n ) ds
S
S
M A AM T(M, n ) ds
1
tr()
s
3
2
0 0
0 0 3
Traction pure
0 0 0 3 0 0
3
0 0 0
0 0
3
0 0 0 0
Cisaillement 0
pur 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
Etat de 0 0
tension ou de 0
0 0
compression
hydrostatique 0 0
2
1 (1 2 ) 0 0
Etat de 0 0 3
1 2 2
contraintes de
0 2 1
2 0 0 0
révolution 3 3
0 0 2 2 1
0 0
3
max
C’est l’état de contraintes le
Traction pure
plus facile à réaliser.
=F/S
=F/S
x2 x2
max
Cisaillement
pur x1 x1
Dans le plan x1,x2 : les 2 bissectrices représentent
les directions principales de valeurs propres (,-)
Exercices :
On considère une plaque d’épaisseur faible, de largeur 2b percée d’un trou de rayon a,
soumise à une traction q et à une pression P dans le trou (figure –a- ci dessous).
Hypothèses :
11 12 0
On suppose que a b et (M) 12 22 0
0 0 0 ( o, x , x , x )
1 2 3
Ecrire alors les contraintes fictives appliquées sur ce cercle de rayon b et les conditions
aux limites en coordonnées cylindriques pour le disque de la figure –b-.
x2 Rayon a et pression P x2 xr
x
P
q
x1 M x1
2b
Soit la structure semi-circulaire définie par la figure 1 reposant dans un socle rigide
pour r b (déplacements nuls). Sur l’arc r a , cette structure est soumise à une pression
uniforme p . On choisit un champ de déplacement en déformation plane sous la forme
suivante :
u r A ( r b)
u ( M ) u 0
uz 0 (er , e , x3 )
A est un paramètre
1°/ Montrer que le champ u (M ) proposé est un champ de déplacement cinématiquement
admissible ?
3°/ En utilisant la loi de Hooke dans le cas de l’élasticité linéaire, déterminer les composantes
du tenseur des contraintes (M ) . Peut-on parler de contraintes planes ? Justifier votre
réponse.
8°/ Tracer dans un diagramme (, r) l’évolution des contraintes r et . En déduire que l’état
de contrainte démarre un état biaxial pour r = a et finit un état de compression simple
en r = b.
9°/ Tracer le cercle de Mohr associé à ces deux états de contraintes extrêmes et déduire les
contraintes de Von Mises et de Tresca dans les mêmes cas.