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PIMENT Guide À L'usage Des Unités Relatif À L'approvisionnement Et À La Conservation Des Denrées Alimentaires
PIMENT Guide À L'usage Des Unités Relatif À L'approvisionnement Et À La Conservation Des Denrées Alimentaires
Du 7 juin 1995
NOR D E F B 9 5 5 1 1 0 5 C
Texte abrogé :
SOMMAIRE
TITRE PREMIER.
1.
2.
3.
4.
1. DÉFINITION.
2. CLASSIFICATION.
3.1.1. Le botulisme.
4. CAUSES D'APPARITION.
5. CONDUITE À TENIR.
1. DÉFINITIONS.
2. PRÉSENTATION.
2.1. Fruits, légumes et produits à base de pommes de terre congelés.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
3.1. Température.
3.2. Emballage.
3.4. Etiquetage.
4. CONSERVATION.
4.1. Températures.
5. CONSEILS D'UTILISATION.
1. DÉFINITIONS.
1.1. Conserves.
1.2. Semi-conserves.
2. FABRICATION.
2.5. Refroidissement.
5. CONDITIONS DE RECETTE.
6. CONSERVATION.
6.1. Conserves.
6.2. Semi-conserves.
1. DÉFINITION.
2.1. Définition.
2.2. Utilisation.
3.1. Définition.
3.2. Colorants.
3.3. Edulcorants.
4.1. Définition.
4.3. Utilisation.
5.1. Définition.
5.7.2. Toxicité.
6.1. Définition.
7.1. Définition.
7.2.2. Fluidification.
7.2.3. Réticulation.
7.2.4. Stabilisation.
8.1. Définition.
8.2. Utilisation.
1. DÉFINITION.
2. PRÉSENTATION.
2.8. Spécialités.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
3.1. Etiquetage.
3.2. Qualité.
4. CONSERVATION.
5. CONSEILS D'UTILISATION.
2. SAUCISSONS SECS.
3. SAUCISSONS CUITS.
1. DEFAUTS DE COLORATION.
2. DEFAUTS D'ODEUR.
3. PARASITES.
4. DEFAUTS DE TEXTURE.
1. DÉFINITION.
2. PRÉSENTATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. CONSERVATION.
ANNEXE 6. ESTAMPILLES.
ANNEXE 8. LEXIQUE.
1. DÉFINITION.
2. PRÉSENTATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. CONSERVATION.
5. CONSEILS D'UTILISATION DE LA VIANDE HACHÉE SURGELÉE.
Section 3. Abats.
1. DÉFINITION.
2. PRÉSENTATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. CONSERVATION.
5. CONSEILS D'UTILISATION.
6. VALEUR NUTRITIVE.
Section 1. Volailles.
1. DÉFINITION.
2. PRÉSENTATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. CONSERVATION.
5. CONSEILS D'UTILISATION.
ANNEXE 1. CALIBRAGE.
ANNEXE 4. LEXIQUE.
Section 2. Lapins.
1. PRÉSENTATION.
2. CONDITIONS DE RECETTE.
3. CONSERVATION.
1. POISSONS.
2. CRUSTACÉS.
2.2. Recette.
2.3. Conservation.
3. MOLLUSQUES.
3.1. Présentation.
3.2. Recette.
3.3. Etiquetage.
4. BATRACIENS ET REPTILES.
5. MAMMIFÈRES MARINS.
1. CATEGORIES DE FRAICHEUR.
2. CALIBRES.
1. DÉFINITION.
2. PRÉSENTATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. CONSERVATION.
5. CONSEIL D'UTILISATION.
6. ÉTIQUETAGE.
Section 2. Riz.
1. DÉFINITION.
2. CLASSIFICATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. CONSERVATION.
1. DÉFINITION.
2. PRÉSENTATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. CONSERVATION.
1. DÉFINITIONS.
2. CLASSIFICATION.
3. COMMERCIALISATION.
4. CONDITIONS DE RECETTE.
5. CONSERVATION.
6. VALEUR NUTRITIVE.
1. DÉFINITIONS.
2. CLASSIFICATION.
3. PRÉSENTATION.
4. CONDITIONS DE RECETTE.
5. CONSERVATION.
6. CONSEILS D'UTILISATION.
ANNEXE 3. ÉTIQUETAGE.
1. DEFINITIONS.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. CONSERVATION.
Section 1. Laits.
1. DÉFINITION.
2. CLASSIFICATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
ANNEXE 1. ÉTIQUETAGE.
Section 2. Fromages.
1. DÉFINITION.
2. FABRICATION.
3. CLASSIFICATION.
4. PRÉSENTATION.
5. CONDITIONS DE RECETTE.
6. CONSERVATION.
7. VALEUR NUTRITIVE.
8. ÉTIQUETAGE.
ANNEXE I. DÉNOMINATION RÉGLEMENTAIRE DES FROMAGES EN
FONCTION DES TENEURS EN MATIÈRES GRASSES ET EN MATIÈRES
SÈCHES.
1. DÉFINITIONS.
2. OEUF EN COQUILLE.
3. OVOPRODUITS.
Section 1. Sucres.
1. DÉFINITION.
2. FABRICATION.
3. CLASSIFICATION.
4. CONDITIONS DE RECETTE.
5. CONSERVATION.
6. CONSEILS D'UTILISATION.
1. DÉFINITION.
2. CARACTÉRISTIQUES.
3. PRÉSENTATION ET ÉTIQUETAGE.
4. CONSEILS D'UTILISATION.
1. DÉFINITION.
2. CLASSIFICATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. FABRICATION.
5. VALEUR NUTRITIVE.
1.3. Conservation.
2.1. Présentation.
4. CONSIDÉRATIONS DIVERSES
5. VALEUR NUTRITIVE.
1. FRUITS NORMALISES.
2. AUTRES FRUITS.
1. LEGUMES NORMALISES.
1. CRITERES COMMUNS.
2. CRITERES PARTICULIERS AUX LEGUMES SURGELES SEULS.
Section 1. Chocolat.
1. DÉFINITIONS.
2. FABRICATION.
3. CLASSIFICATION.
4. CONSERVATION.
5. CONDITIONNEMENT ET ÉTIQUETAGE.
Section 2. Café.
1. DÉFINITIONS.
2. FABRICATION.
3. CONDITIONNEMENT ET ÉTIQUETAGE.
4. CONSERVATION.
2. FABRICATION DE LA FARINE.
3. CLASSIFICATION.
4. CONDITIONS DE RECETTE.
5. CONDITIONNEMENT ET ÉTIQUETAGE
6. CONSERVATION.
Section 2. Pain.
1. DÉFINITION ET PRÉSENTATION.
2. FABRICATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
4. CONSERVATION.
5. DÉFAUTS ET ALTÉRATIONS.
ANNEXE 4. LEXIQUE.
Section 1. Vins.
1. DÉFINITION.
2. CLASSIFICATION.
3. CONSERVATION.
4. ÉTIQUETAGE.
5. ALTÉRATIONS ET MALADIES.
1. CIDRES.
2. BIÈRES.
1. DÉFINITION.
2. CLASSIFICATION.
3. CONSERVATION.
4. ÉTIQUETAGE.
TITRE PREMIER.
2. Ce guide traite des toxi-infections (les règles d'hygiène applicables aux organismes
de restauration ressortissant au ministère de la défense sont contenues, par ailleurs,
dans l'arrêté ministériel du 13 juillet 1983 BOC, p. 4605 ), des additifs alimentaires et
aborde, en 27 monographies assorties de planches, l'ensemble des denrées
alimentaires susceptibles d'être approvisionnées par les unités.
3. Il intéresse principalement les commis aux vivres affectés dans les unités de la
marine, qui pourront y trouver l'essentiel des informations indispensables à une bonne
pratique de leur métier notamment pour les achats en dehors des services du
commissariat de la marine.
Yves BOURDAIS.
TITRE II.
TOXI-INFECTIONS ALIMENTAIRES.
1. DÉFINITION.
Définies d'une façon large, les toxi-infections alimentaires comprennent toutes les
affections d'origine infectieuse ou toxique résultant de la consommation d'une denrée
alimentaire. Elles peuvent se manifester d'une manière brutale dans un délai rapproché
de l'absorption de l'aliment (ex. entérotoxicose staphyloccique) ou, au contraire,
apparaître plus lentement et de façon relativement tardive (ex. forme discrète du
botulisme). L'intervalle de temps séparant l'absorption de l'aliment de l'apparition des
premiers symptômes est appelé incubation.
2. CLASSIFICATION.
Les germes provoquant les toxi-infections alimentaires les plus courantes agissent de
différentes manières :
soit ils élaborent une toxine dans le milieu où ils se développent : cette
dernière, déjà existante lors de l'ingestion de l'aliment, provoque des troubles
pathologiques à la manière d'un poison chimique ;
soit la toxine est fabriquée dans l'organisme après ingestion des germes ;
soit enfin, les troubles engendrés sont dus à la multiplication intense des
germes dans l'organisme couplée ou non à une libération de toxine.
Par ailleurs doivent être envisagées dans le cadre des toxi-infections alimentaires,
différentes affections dues à l'histamine et à des toxines présentes de façon habituelle
ou accidentelle dans les produits de la mer.
3.1.1. Le botulisme.
Ce sont généralement les pâtisseries à base de crème qui, contenant des produits
laitiers et des œufs, sont à l'origine d'intoxications staphylococciques. La
contamination de ces produits s'effectue à partir d'une personne porteuse du germe.
Les principaux aliments responsables des salmonelloses sont les viandes, les œufs et
leurs dérivés, la mayonnaise, les pâtisseries, les poissons, l'eau ainsi que les denrées
végétales crues. Ces aliments peuvent être notamment contaminés par un membre du
personnel de la cuisine porteur de germe.
Des aliments contaminés par un très grand nombre de germes (plusieurs milliards par
gramme d'aliment) peuvent se révéler dangereux tandis que ces mêmes germes en
quantité moindre restent inoffensifs.
Les plus courants sont le streptocoque, le bacillus cereus, le proteus, le pseudomonas.
Il peut aussi s'agir d'un mélange de ces germes ou de germes tout à fait banaux
(germes saprophytes) dont la croissance a été favorisée par certaines fautes d'hygiène
des denrées alimentaires (réfrigération défectueuse le plus souvent).
Ces types de toxi-infections alimentaires se traduisent par des signes digestifs (gastro-
entérite) de gravité moyenne sans répercussion générale. Leur évolution est toujours
favorable.
Ces enzymes peuvent soit provenir de la denrée (enzymes tissulaires dans le cas d'un
thon surmené, pêché dans de mauvaises conditions), soit être libérées par une flore
bactérienne contaminant la denrée (enzymes bactériennes).
Les produits de la mer peuvent être à l'origine de toxi-infections très variées, certaines
dues à une contamination bactérienne, d'autres à la présence de toxines dans les
poissons ou les coquillages.
La maladie tétrodontique a pour origine une toxicité propre à certains poissons tel que
le poisson-ballon, tandis que d'autres maladies (ciguatera, PSP — paralytic shellfish
poisoning — etDSP — diarrheic shellfish poisoning —) sont dues à une toxicité
extrinsèque aux poissons et aux coquillages qui n'en sont que les vecteurs temporaires.
La ciguatera, qui sévit d'ordinaire en région tropicale, peut aussi apparaître en zone
tempérée lors de la consommation de produits de la mer importés. La PSP et
la DSP sont des intoxications alimentaires pouvant survenir à la suite de la
consommation de produits des côtes européennes. La PSP est encore appelée
paralysie provoquée par l'ingestion de coquillages, la DSP, diarrhée provoquée par
l'ingestation de coquillages.
Ces quatre intoxications, décrites par ordre de gravité décroissante dans le tableau
suivant, ont une incubation très brève.
Source de
Maladie. Symptômes. Causes. Toxines.
l'intoxication.
Dominante
nerveuse,
troubles de la Toxicité propre
Poissons
sensibilité et du poisson. Foie
tropicaux du type
Maladie paralysies et organes
Tétrodon Tétrodontoxine.
tétrodontique. motrices. reproducteurs
(poissons-
surtout
ballons).
Très grave, dangereux.
mortelle une
fois sur deux.
Dominante
nerveuse, Ciguatoxines,
Poissons et Micro-
troubles de la ciguatérines,
coquillages de organismes
sensibilité et maïtotoxine :
tous genres en marins
Ciguareta ou paralysies toxines des
régions tropicales (dinoflagellés)
gratelle. motrices. dinoflagellés qui
qui deviennent consommés par
s'accumulent tout
transitoirement les poissons et
Grave, le long de la
dangereux. les coquillages.
convalescence chaîne alimentaire.
longue.
PSP. Dominante Coquillages Dinoflagellés Saxitoxines
nerveuse, bivalves filtrants (lors des marées accumulées dans
troubles de la (moules) des rouges) les viscères des
sensibilité et régions consommés par coquillages.
paralysies tempérées qui les coquillages.
motrices. deviennent
transitoirement
Gravité dangereux.
modérée en
fonction de la
sensibilité
Source de
Maladie. Symptômes. Causes. Toxines.
l'intoxication.
individuelle,
convalescence
longue.
Dominante
Coquillages
digestive, Dinoflagellés
bivalves filtrants Toxine non définie
diarrhée, proliférant pour
des régions chimiquement
douleurs des raisons
DSP. tempérées qui accumulée dans les
abdominales. inconnues et
deviennent viscères des
consommés par
transitoirement coquillages.
Evolution les coquillages.
dangereux.
favorable.
4. CAUSES D'APPARITION.
A l'exception du botulisme dont les causes sont particulières, l'apparition d'une toxi-
infection alimentaire résulte du concours fortuit et simultané de plusieurs facteurs :
Ainsi, les accidents à Clostridium perfrengens sont le plus souvent liés au décalage
excessif dans le temps entre la préparation et la consommation de plats
insuffisamment refroidis ou réfrigérés ; les intoxications staphylococciques sont, dans
la grande majorité des cas, le fait de la contamination par un individu porteur ; les
salmonelloses apparaissent souvent à la suite de la consommation de denrées crues
contaminées.
5. CONDUITE À TENIR.
au premier incombe le recueil des données cliniques auprès des malades et des
données épidémiologiques (examens microbiologiques et complémentaires)
ainsi que la recherche par méthode statistique du plat suspect ;
le second recueille tous les renseignements qui ont trait à l'hygiène des denrées
et à leur environnement au sein du centre de restauration (analyses
microbiologiques des repas témoins).
Le repas témoin est un échantillonnage représentatif de tous les mets servis au cours
d'un repas. Il est obligatoire pour tous les centres de restauration ressortissant au
ministère de la défense.
Prélevé au moment du service, chaque échantillon, d'un poids moyen minimal de 100
grammes, est emballé dans un conditionnement neuf, identifié de manière indélébile
et conservé au frais (entre 0 et + 3 °C) pendant quarante-huit heures, dans un
conteneur propre et réservé à ce seul usage [DM no 203/DEF/DCSSA/2/VET du 5
novembre 1984 (n.i. BO) et inst. no285/EMM/MAT/ST du 16 octobre 1984 (n.i. BO)].
Si aucun accident de toxi-infection n'est survenu dans le délai de quarante-huit heures,
le repas témoin couvrant cette période sera éliminé.
Sources du
Maladies. Agent causal. Incubation. Symptômes.
germe.
Lassitude, maux de
tête, bouche sèche,
Sol et eaux.
troubles oculaires,
Toxine
18 à 36 constipation puis
thermolabile de Tube digestif
Botulisme. heures (2 h paralysie
clostridium des animaux
à 8 j). envahissante et
botulinum. et notamment
mort par paralysie
du porc.
des muscles
respiratoires.
Intoxication Entérotoxine Largement 2 heures en Nausées,
staphylococcique. thermorésistante répandu dans moyenne. vomissements,
de certaines douleurs
Sources du
Maladies. Agent causal. Incubation. Symptômes.
germe.
la nature.
abdominales,
souches de Homme lors prostration,
staphylococcus d'angine, de température
aureus. plaie infectée, normale, guérison
de panaris, rapide.
porteur sain.
Douleurs
abdominales,
diarrhées,
Tube digestif
vomissements,
de l'homme et 6 à 48
Nombreux type de fièvre, maux de tête
Salmonellose. des animaux. heures
salmonellds. et fort abattement.
parfois plus.
Cas mortels.
Sol et eaux.
Guérison et
convalescences
longues.
Largement
répandu dans
Toxine de
la nature : sol, 12 à 18
clostridium Douleurs
eaux, heures.
perfrengens. abdominales,
poussières,
matériels. diarrhées, pas de
Intoxications
vomissements. Pas
alimentaires. Flore banale de fièvre.
contaminant
Bactéries non les sols, les 6 à 18 Guérison rapide.
spécifiques. eaux, le heures.
matériel (flore
saprophyte).
Figure 1.
TITRE III.
CONSERVATION DES DENRÉES.
CHAPITRE PREMIER.
DENRÉES CONGELÉES ET SURGELÉES.
1. DÉFINITIONS.
La distinction entre congélation et surgélation n'est donc pas basée sur la température
de conservation mais sur les deux critères suivants :
d'une part la technique appliquée : la surgélation exige l'emploi de matériels
spécifiques à hautes performances qui ne sont pas à la portée des unités.
Cependant un surgélateur peut très bien ne pas fonctionner au maximum de ses
possibilités et inversement, un congélateur peut effectuer un travail de
surgélation si cette opération répond aux normes légales ;
d'autre part, la nature et l'origine du produit.
Il faut en conséquence tenir compte du processus dans son entier, incluant la nature du
produit, pour déterminer si ce dernier est congelé ou surgelé.
Dans la suite du texte, le terme générique de produit congelé sera employé dans le cas
général et celui de surgelé pour les seuls produits ayant réellement subi une
surgélation. Il en sera de même pour les termes de congélation et surgélation.
Remarquons enfin que la congélation n'est pas un mode d'assainissement et que les
produits congelés doivent être exempts de germes pathogènes pour le consommateur.
Dans les pays anglophones, la distinction entre produits et congelés n'existe pas et
toutes les denrées frigorifiées sont appelées « frozen foods ». L'Italie, la Finlande et la
Belgique disposent d'une réglementation analogue à la France.
2. PRÉSENTATION.
sous forme non préparée : haricots verts, épinards, petits pois qui sont des
légumes classiques mais aussi fonds d'artichauts, choux-fleurs, betteraves
rouges… ;
sous forme semi-élaborée c'est-à-dire des mélanges de légumes : macédoine,
ratatouille, jardinière, frites précuites, mélange de légumes pour potage… ;
sous forme préparée : pommes de terre frites, pommes dauphines, pommes
noisettes…
Tous les types de viande peuvent être congelées : viandes de boucherie (en quartiers,
en pièces ou hachées ; ces dernières étant très utilisées en collectivité), viandes de
lapin, volailles et gibiers. On ne surgèle pas les grosses pièces de viande découpées,
dont la forte épaisseur ne permet pas une pénétration suffisamment rapide du froid.
Le maintien des qualités organoleptiques exige, sauf pour les poissons de grande taille
tels que le thon, l'emploi exclusif de la surgélation.
L'arrêté du 30 octobre 1986 (BOC/PP, p. 6933) fixe les règles d'hygiène applicables
aux transports de denrées périssables effectués au sein du ministère de la défense.
3.1. Température.
3.2. Emballage.
Jusqu'à ce jour, il n'existe aucun moyen fiable susceptible de donner des indications
sur l'amorce du processus de décongélation. Le moyen le plus simple est encore de
constater qu'aucune trace de givre n'est apparue ni sur la denrée, ni sur l'emballage.
On trouvera dans le tableau suivant, les quelques signes permettant de reconnaître une
denrée ayant subi des variations de température : la situation extrême étant une denrée
décongelée et recongelée.
Caractères normaux d'une denrée
Caractère d'une denrée ayant subi des
non soumise à des variations de
variations de température.
température.
Stockinette (ou emballage) non
Stockinette collée à la denrée.
adhérente à la denrée.
Stockinette présentant des auréoles et des
Stockinette propre.
tâches de souillures.
Denrée recouverte d'un givre formé de Présence de gros cristaux de grive plantés
fins cristaux non fixés; dans la denrée rose ou rouge pour la viande;
Les morceaux de viande et les légumes sont
Les unités (morceaux de viande ou
agglomérés entre eux et forment un bloc dans
légumes) sont individualisés.
les cas extrêmes.
3.4. Etiquetage.
3.4.1. Congelés.
Outre les prescriptions réglementaires concernant les conditions de vente et les règles
d'étiquetage des denrées alimentaires, l'emballage ou les documents accompagnant les
produits congelés doivent mentionner la date de congélation précédée de la lettre C
dans le cas d'une opération unique, de la lettre T s'il s'agit d'une recongélation (cf.
annexe).
3.4.2. Surgelés.
L'étiquetage des produits surgelés est soumis à une réglementation précise. Celui-ci
doit comporter :
4. CONSERVATION.
4.1. Températures.
En fonction de leur nature, les produits congelés sont conservés à une température
fixée selon les dispositions réglementaires suivantes :
Toutefois, les qualités sanitaires et organoleptiques des produits sont d'autant mieux
préservées que les températures sont basses. En conséquence, il est recommandé
d'appliquer aux produits congelés la limite maximale admise pour les produits
surgelés, soit - 18 °C.
Les installations de stockage des produits surgelés doivent permettre de conserver les
denrées sans risques de dépréciation des caractéristiques organoleptiques et sanitaires.
Afin de vérifier leurs performances, des dispositifs de lecture extérieure devront être
installés.
L'utilisation d'étagères ou de caillebotis en bois dans les locaux frigorifiques est
interdite. Les matériels doivent être conçus de manière à être facilement nettoyés et
entretenus.
5. CONSEILS D'UTILISATION.
La méthode utilisée pour la décongélation est aussi rigoureuse que celle utilisée pour
la congélation, car une décongélation mal conduite peut déprécier gravement la
qualité de produits convenablement congelés et entreposés. Elle doit être menée dans
des conditions optimales d'hygiène et avec un minimum de précautions visant à
prévenir l'apparition de la rigor de la décongélation (ou durcissement à la
décongélation) et l'altération de la structure des tissus.
Pour les petites pièces prêtes à l'emploi, la décongélation-cuisson est une méthode
rapide qui préserve la texture, la saveur et la couleur des aliments. Elle sera utilisée
pour les filets de poissons, les steaks, les pièces de viande de faible épaisseur, qui
seront cuits directement à l'état congelé dans une poêle, sur un grill ou dans un
appareil à micro-ondes. Une décongélation dans l'eau bouillante, pratiquée pour les
filets de poisson, peut entraîner un délavage des chairs et une perte de nutriments.
Les produits de taille plus importante (pièce de viande, volailles, gros poissons, abats)
sont décongelés avant cuisson hors de leur emballage dans une enceinte froide (entre
0 et + 4°C) à l'abri des souillures. La décongélation à l'air ambiant ou auprès d'une
source de chaleur est interdite.
La décongélation lente permet la réabsorption de l'eau par les tissus ce qui limite le
dessèchement responsable d'une texture fibreuse. La denrée a également le temps
d'évoluer vers la maturation tendant à atténuer les effets d'une éventuelle rigor de
décongélation (ou durcissement à la décongélation).
La décongélation des fruits et légumes doit être effectuée selon le mode d'emploi
indiqué par le fabricant. Il n'y a pas de règle particulière aux légumes surgelés. Toutes
les recettes culinaires applicables à un légume frais le sont à un légume surgelé.
Les légumes surgelés doivent être cuits sans décongélation préalable afin de conserver
leurs qualités et de respecter les règles d'hygiène. Les légumes tels que les haricots
verts, les choux de Bruxelles sont jetés directement dans de l'eau bouillante salée. Les
petits pois peuvent être cuits directement à l'étouffée. Pour bien préserver le goût,
l'aspect et les substances nutritives des légumes verts, il est préférable de limiter la
quantité d'eau au strict nécessaire de la cuisson.
Il est recommandé de saler l'eau de cuisson des légumes. Toutefois, les légumes riches
en amidon (petits pois, flageolets ou les mélanges qui en contiennent) seront cuits
dans un eau douce, additionnée d'un peu de matières grasses.
Cette altération apparaît sur les viandes stockées longtemps sans emballage
imperméable. La viande devient blanc-grisâtre, sèche, plus ou moins friable, dissociée
car les fibres musculaires ne sont plus solidarisées par la glace, celle-ci s'étant
sublimée. On évite cette altération par la technique du glaçage, ou grâce à un
emballage imperméable de volume légèrement supérieur à celui de la denrée. La
brûlure par le froid entraîne une dépréciation de la carcasse ou de la pièce.
CHAPITRE II.
CONSERVES ET SEMI-CONSERVES.
1. DÉFINITIONS.
1.1. Conserves.
Le décret du 10 février 1955 définit comme conserve, les denrées périssables d'origine
animale ou végétale dont la conservation est assurée par l'emploi combiné des deux
techniques suivantes :
En théorie, une conserve est parfaitement stérile : la destruction des germes et des
toxines permet d'obtenir un produit salubre tandis que l'élimination des enzymes
confère au produit sa stabilité. En pratique, la seule absence de germes pathogènes
pour le consommateur, concédant au produit une stérilité dite commerciale, suffit.
L'intérêt réside dans une moindre sévérité du traitement permettant, à moindre coût,
de mieux conserver les qualités organoleptiques de la denrée. C'est ainsi que la
présence de microbes pathogènes est admise si, en aucun cas, ces derniers ne peuvent
se multiplier ou induire des toxines tant que la température reste inférieure à 55 °C.
Ces conditions dépendent essentiellement des caractéristiques physiques et chimiques
de la denrée et du milieu de développement spécifique que constitue telle ou telle
conserve.
1.2. Semi-conserves.
2. FABRICATION.
2.1.1. Lait.
Ces opérations sont automatisées. L'utilisation des mélangeurs sous vide évite
d'introduire de l'air dans la conserve. L'air contient de l'oxygène qui peut altérer les
denrées et entraîner la corrosion de la conserve. Enfin à l'autoclavage, il se dilate et
provoque le flochage de la boîte.
2.4.1. Conserves.
Le traitement le plus utilisé reste l'appertisation (stérilisation par procédé thermique).
Elle nécessite l'emploi d'un autoclave permettant d'atteindre des températures
supérieures à 100 °C en fonctionnant par mélange air-vapeur sous pression. Cet
appareil est muni d'un manomètre, d'un thermomètre à mercure et d'un enregistreur de
température, visant à contrôler les pressions et les températures atteintes. On applique
à chaque type de conserve et de denrée un couple thermique (température-durée)
optimal. La température de stérilisation doit être atteinte le plus rapidement possible,
afin d'éviter un excès de cuisson, le croûtage ou même la dénaturation du produit.
la denrée soit hétérogène (la chaleur se propage par conduction pour les solides,
par convection pour les liquides) ;
la conserve soit désaérée ;
la surface soit grande par rapport au volume. Les boîtes volumineuses devront
être agitées.
2.4.2. Semi-conserves.
Elles sont généralement pasteurisées. Cette technique consiste à chauffer les denrées à
des températures comprises entre 65 et 75 °C pendant une durée déterminée. La
pasteurisation peut être basse (60 °C pendant 30 minutes) ou haute (95 °C pendant 3
secondes).
2.5. Refroidissement.
Les conserves en boîte métallique sortant de l'autoclave sont bombées, car l'eau est
sous forme de vapeur. Il est nécessaire de les refroidir rapidement afin d'éviter un
excès de cuisson ou une dénaturation de la denrée. A ce stade, la réabsorption des
germes présents à la surface du métal par les microspores (au niveau du serti surtout)
reste possible. De ce fait, on douche ou on immerge les boîtes dans de l'eau potable
additionnée éventuellement d'un désinfectant.
Ce type de conserve est surtout utilisé pour les légumes et les plats cuisinés.
L'emballage étanche est un sachet constitué de trois feuillets (de l'extérieur vers
l'intérieur : polyester, aluminium, polyéthylène). Les deux premiers assurent une
protection mécanique à laquelle s'ajoute pour l'aluminium une protection contre la
lumière. Le polyéthylène permet la soudure des sachets tout en étant conforme à la
réglementation relative aux matériaux susceptibles d'être en contact avec les denrées
alimentaires.
Ils sont fabriqués selon les mêmes principes que les conditionnements flexibles. On
distingue :
Les coupelles et les barquettes se composent d'un godet et d'un couvercle. Le godet est
une mince feuille d'aluminium (0,08 et 0,10 mm) dont la face extérieure est colorée ou
imprimée et prélubrifiée et la face intérieure est soit vernie soit doublée d'un film de
polypropylène. Le couvercle est constitué d'une mince feuille d'aluminium dont la
face extérieure est imprimée et la face intérieure est soit vernie, soit doublée d'un film
de polypropylène.
Ce sont les plus répandues, ils peuvent être fabriqués à partir de différents matériaux.
le fût (ou le corps) : formé à partir d'une tôle dont on a agrafé et soudé deux des
bords (opération de montage). La soudure est effectuée à l'étain. La tôle peut
être aussi soudée bord à bord à l'arc ou au laser sans agrafage ;
Figure 2.
les fonds sont découpés dans les mêmes tôles, ils sont sertis au fût. Le
sertissage assure une étanchéité totale.
Figure 3.
Les trois éléments sont recouverts sur leur face intérieure d'une fine pellicule d'étain.
Cette pellicule peut ne pas être homogène. Les zones de fer blanc non recouvertes
peuvent être à l'origine d'un phénomène de pile avec dégagement d'hydrogène
(électrolyse) et corrosion de la boîte. Cet inconvénient est évité en utilisant une tôle
recouverte d'un vernis approprié à la denrée.
Boîtes sans étain dites « tin free » : le fer est chromaté puis verni. Ce matériau est
utilisé pour la fabrication des couvercles et des fonds, ainsi que pour les boîtes
d'aliments pour animaux.
3.1.2.2. Aluminium.
L'aluminium, plus fragile que le fer blanc, a le double inconvénient de moins bien se
souder et d'être plus sensible à la corrosion. Il est réservé à la fabrication des boîtes
embouties.
Dernier type de conditionnement apparu sur le marché, il est constitué d'une couche
de métal et d'une couche de matière plastique résistante aux températures de
stérilisation.
3.1.2.4. Verre.
Le verre connaît un développement important, surtout sur les fruits et légumes, car sa
transparence permet d'apprécier l'aspect et la qualité du contenu. Le verre est certes
insensible à la corrosion et à la sulfuration mais c'est un matériau fragile. Deux types
de bocaux sont utilisés :
les bocaux avec capsules métalliques dit pots industriels. On distingue, selon la
bague de fermeture, les types twist off, eurocap, pryoff et press on-turn off ;
les bocaux à couvercle de verre et joint de caoutchouc fixé par un étrier
métallique. Ils sont appelés bocaux métalliques ou à canette.
Certains matériaux sont spécialement utilisés pour des conserves particulières. C'est
notamment le cas des conserves de lait stérilisé (voir monographie sur le lait).
Les produits les plus courants sont les pâtés, les rillettes et les pâtés de tête. Les
produits initiaux doivent présenter les mêmes qualités que les produits frais.
Les saucisses en boîte sont enrobées de saindoux ou baignent dans une saumure. Cette
saumure doit toujours être claire. Les saucisses présentées en saumure doivent être
consommées immédiatement après l'ouverture, alors que celles présentées dans le
saindoux peuvent séjourner quelque temps dans la boîte ouverte.
Elles se classent en trois catégories (extra, choix ou sans mention) selon la qualité de
la denrée initiale et des ingrédients qui les composent.
En revanche, la cuisson des sardines et des harengs à la tomate, des thons, des
maquereaux et de divers autres poissons au naturel, a lieu durant la stérilisation.
3.2.3.1. Réglementation.
Néanmoins, la mise en conserve s'applique à des légumes et à des fruits frais. Les
conserves de légumes secs trempés ou régénérés font l'objet d'un étiquetage spécial.
La coloration de certains fruits (fraises, bigarreaux…) est permise dans certains cas.
3.2.3.2. Légumes.
Les légumes sont parés, lavés et blanchis. Le blanchiment a pour intérêt de détruire les
enzymes qui pourraient altérer certaines vitamines. Après emboîtage et jutage (ajout
du jus), les boîtes sont préchauffées afin d'extraire les gaz dissous avant fermeture,
notamment l'oxygène qui pourrait dégrader la vitamine C.
Les fruits ne sont généralement pas blanchis. Ils sont emboîtés après avoir été pelés,
découpés, dénoyautés et, éventuellement, épépinés. Le jutage se fait soit à l'eau
bouillante (fruits au naturel), soit au sirop de sucre calculé pour obtenir 18 à 20 °
Baumé (fruits au jus) ou 28 ° Baumé (fruits au sirop).
Par contre l'acidité de la plupart des fruits autorise un traitement thermique peu poussé
: températures inférieures ou égales à 100 °C et durées courtes (ex. : abricots en boîte
1/1 : 10 à 20 minutes à 100 °C).
4.1.1. Autoclavées.
Brandade de morue.
Concombres lactiques.
Olives en saumure.
Foies gras et pâtés de foie gras, mais non les mousses et crèmes de foie gras.
Jambonneaux.
4.2.2. Rollmops.
Produits préparés à partir de harengs nettoyés et parés, puis mis en saumure pendant
un temps plus ou moins long et présentés dans une sauce vinaigrée et aromatisée. Les
préparations à base de hareng ont une DLC qui varie entre quelques jours et plusieurs
mois.
5. CONDITIONS DE RECETTE.
5.1.1. Conditionnement.
Si le métal est rouillé, il peut s'agir d'une fabrication ancienne mais cela ne préjuge en
rien de la qualité de la denrée.
Les couvercles et les fonds doivent être légèrement concaves. Dans le cas contraire, il
faut distinguer les cas suivants :
Une boîte cabossée ne se conserve pas aussi longtemps qu'une boîte intacte car un
bombement peut apparaître suite à l'endommagement du revêtement interne.
Une boîte becquée, c'est-à-dire ayant reçu un choc sur le serti, peut se révéler
dangereuse du fait de l'apparition de microfuites consécutives à une détérioration du
joint.
Les sertis seront examinés si l'acheteur pense devoir stocker les boîtes longtemps. Les
sertis doivent être réguliers et bien serrés. Des sertis suspects peuvent entraîner un
défaut d'étanchéité.
Pour les conserves en bocaux de verre avec capsules métalliques, l'examen aura
essentiellement pour but la recherche :
5.1.2.1. Conserves.
Une étiquette est obligatoirement présente et doit porter les informations suivantes :
5.1.2.2. Semi-conserves.
Les prescriptions énoncées pour les conserves sont applicables aux semi-conserves.
Les différences essentielles tiennent en :
Dès lors que la DLC est atteinte, la détention en vue de la vente, la mise en vente ou la
distribution à titre gratuit des semi-conserves sont interdites.
A l'ouverture d'une boîte de conserve, il ne doit pas y avoir émission de jets gazeux
entraînant des matières liquides ou solides. Le couvercle d'un bocal de verre doit
présenter une certaine résistance à l'ouverture et on devra entendre le sifflement de
l'air entrant dans le bocal. Lorsque tel n'est pas le cas les conserves correspondantes
peuvent être le siège d'une altération microbiologique (fermentation) et doivent en
conséquence être rejetées.
Des tâches noirâtres de sulfure de fer ou de sulfure d'étain peuvent apparaître sur la
face intérieure de la boîte ou du couvercle métallique comme à la surface des produits.
Ce phénomène s'observe souvent dans les conserves d'abats ainsi que celles de fruits
et légumes riches en soufre. Ces tâches ne présentent aucune nocivité pour le
consommateur ; il suffit de racler la surface du produit pour les enlever. Toutefois, de
telles tâches déprécient le produit.
6. CONSERVATION.
6.1. Conserves.
On aura toujours intérêt à entreposer les conserves dans des lieux dont la température
ne dépasse pas 15 °C. Une température supérieure diminue notablement la DLUO des
conserves.
6.2. Semi-conserves.
Les altérations des conserves sont principalement d'origine microbienne, mais elles
peuvent être également d'origine chimique ou physique.
Il importe en effet de définir avec précision la nature de l'altération afin d'en tirer
toutes les conclusions utiles en ce qui concerne la qualité du conditionnement et la
sécurité d'un éventuel entreposage.
Ces altérations sont le plus souvent le fait de conserves de denrées d'origine animale
ou de légumes non acides, car ce sont les plus difficiles à stabiliser.
Cas les plus fréquents et les plus importants, ces altérations résultent d'une
prolifération microbienne, soit consécutive à une contamination du produit par suite
d'un défaut d'étanchéité du récipient, soit à la suite d'une stérilisation insuffisante
permettant la survie de micro-organismes. Elles se manifestent dans les jours ou les
semaines qui suivent la fabrication.
Du fait de l'activité des germes, des gaz nauséabonds s'accumulent dans la boîte.
Celle-ci peut se bomber, fond et couvercle devant convexes et non déformables. A
l'ouverture, ces gaz fusent à l'extérieur et la denrée apparaît dans un état de
putréfaction plus ou moins avancé.
1.2.2. Corrosion.
A l'ouverture, le gaz qui s'échappe n'est pas nauséabond et la denrée n'est pas trop
altérée. Rappelons qu'une boîte cabossée peut être le siège d'une telle altération, par
endommagement de la couche de vernis qui ne joue plus son rôle d'isolant.
La corrosion due à l'action de la denrée sur les composants de la conserve est surtout
le fait de produits acides qui attaquent le fer blanc ou l'étain. Ainsi, certains fruits
(agrumes pH 3 - 3,5 ; abricots pH 3,4 - 3,9 ; ananas pH 3,0 - 3,8 ; jus de fruit pH 2,9 -
3,9) nécessitent l'utilisation de vernis anti-acide.
Dans les deux cas, le bombage des récipients apparaît entre quelques semaines et
plusieurs mois après la fabrication selon la nature du produit, la qualité du
conditionnement et les conditions d'entreposage. Les bombages par corrosion se
développent d'autant plus rapidement que la température d'entreposage est élevée.
1.2.3. Sulfuration.
Les abats, les fruits et légumes riches en soufre (choux, pois) peuvent aussi être à
l'origine de la formation de sulfures. Ces sels précipitent et forment des tâches noires
sur la face interne du conditionnement ou sur la denrée, lui donnant un aspect
désagréable. Les dépôts sont superficiels et sans danger. Il suffit de racler la surface
du produit pour les ôter. On évite leur formation par l'emploi de vernis anti-soufre dit
vernis sulfatine à base d'oxyde de zinc.
2.2.1. Corrosion.
Le verre étant pratiquement inerte vis-à-vis des aliments mis en conserve, la corrosion
éventuelle concernera exclusivement les capsules métalliques des bocaux de verre
industriels.
Rouille, sulfuration, brunissement non enzymatique sont aussi des altérations touchant
les capsules métalliques des bocaux de verre.
Les causes de déformation d'origine physique qui affectent les capsules sont les
mêmes que celles des boîtes métalliques.
Les altérations d'origine microbienne ont exactement les mêmes causes que celles des
conserves en boîtes métalliques.
3.2.1. Corrosion.
La corrosion est due à l'attaque de la feuille d'aluminium par le produit. Elle se traduit
par un dégagement d'hydrogène pouvant entraîner un gonflement du récipient.
L'examen visuel de la face interne de l'emballage permet de confirmer ce type
d'altération : apparition de tâches grisatres d'oxyde d'aluminium pouvant être
accompagnée d'un décollement des composants du complexe d'emballage.
Le bombage des récipients peut être plus ou moins rapide selon qu'il s'agit d'une
discontinuité du film plastique ou de la couche de vernis ou bien encore d'un courant
de corrosion au travers du matériau.
TITRE IV.
ADDITIFS ALIMENTAIRES.
1. DÉFINITION.
Un additif alimentaire est une substance non consommée en tant qu'aliment, qui est
incorporée dans une denrée en vue de lui conférer une propriété déterminée. Cette
caractéristique peut être recherchée dans un but technologique (émulsifiant, anti-
oxygène), organoleptique (colorants, agents de sapidité), ou encore sanitaire
lorsqu'une denrée peut présenter un danger d'ordre micro-biologique pour le
consommateur (nitrates et nitrites).
La nécessité d'incorporer un additif est surtout ressentie par les industriels en raison
des modifications ou des dégradations que subit un aliment lors de sa préparation :
fabrication, transformation, traitement, conditionnement, emballage, transport,
stockage. Transformation, traitement et stockage sont, en général, les étapes cruciales
en la matière.
Les additifs alimentaires représentent un moyen pratique et efficace utilisé dans
l'intérêt du consommateur pour répondre à des préoccupations d'ordre organoleptique
et sanitaire, et ceci en toute sécurité. La grande majorité des additifs sont d'origine
naturelle.
Leur grande variété et la parfaite connaissance de leur mode d'action permettent de les
utiliser dans la plupart des aliments.
2.1. Définition.
Les additifs nutritionnels sont des substances destinées à renforcer les propriétés
nutritives d'un aliment. La réglementation française en vigueur n'autorise leur
adjonction que dans les produits diététiques et de régime, les laits à haute teneur en
vitamines, les aliments de l'enfance, les biscuits diététiques et les substituts du beurre.
Ces « enrichisseurs » nutritionnels peuvent être des vitamines, des acides aminés
essentiels, des substances protéiques ou minérales, des ferments lactiques.
2.2. Utilisation.
L'adjonction d'acides aminés vise à corriger un déséquilibre entre les différents acides
aminés essentiels d'un aliment ou du régime considéré et, donc, de ramener à un
niveau jugé adéquat un acide aminé présent dans une trop faible proportion. C'est le
cas notamment des produits végétaux. La plupart des protéines végétales ont en effet
une valeur biologique inférieure aux protéines animales (par exemple les céréales sont
pauvres en lysine).
Les additifs nutritionnels sont mélangés en doses très faibles (dixième de mg pour la
vitamine B12) avec de grandes quantités d'un aliment ayant des propriétés physico-
chimiques souvent différentes. Ceci n'est pas sans inconvénient. C'est pourquoi, on
utilise le plus souvent des pré-mélanges.
De plus, les vitamines sont des substances labiles. La chaleur, les oxydants, le pH, la
lumière peuvent les altérer. Il faut donc connaître leur comportement vis-à-vis de ces
agents et tenir compte de l'aliment, de l'emballage, des conditions de stockage
retenues. La vitamine A présente le double inconvénient d'être liposoluble et sensible
à la lumière.
Des réactions indésirables peuvent se produire entre la forme chimique sous laquelle
est apporté l'additif, et le substrat alimentaire. Celles-ci peuvent dans certains cas
conférer au produit des saveurs, odeurs et couleurs désagréables.
La lysine est l'acide aminé le plus couramment employé pour rétablir ou améliorer les
qualités d'un produit. La méthionine donne un goût désagréable à l'aliment et les
autres acides aminés ne sont pas employés pour des raisons de coût, sauf pour
l'alimentation spécialisée.
Les réactions de Maillard (réactions entre acides aminés et sucres réducteurs) posent
de gros problèmes car elles inactivent les acides aminés ajoutés.
3.1. Définition.
Le goût, l'odeur et l'aspect d'un aliment sont des critères de choix déterminants pour le
consommateur. Or la plupart des composants responsables du goût et de l'odeur sont
très volatiles, fragiles et instables, particulièrement lors de la mise en œuvre des
procédés de fabrication industrielle. Ces additifs permettent de restaurer les qualités
organoleptiques des denrées.
3.2. Colorants.
Les colorants naturels sont surtout d'origine végétale, mais aussi d'origine animale.
Parmi les colorants d'origine animale, on peut citer le rouge (ou carmin) de cochenille
et un de ses dérivés, l'acide carminique. La cochenille est un petit insecte originaire du
Mexique. Les cochenilles femelles sont capturées, puis séchées au four avant d'être
réduites en une poudre dont on extrait le colorant. Le rouge de cochenille est employé
dans les charcuteries de qualité inférieure ou dans des produits spéciaux comme le
chorizo.
Ce sont des colorants industriels qui n'existent pas dans la nature. Certains se sont
révélés très toxiques, en particulier cancérigènes, et ne sont bien évidemment plus
utilisés.
Les colorants doivent résister à l'action des agents chimiques (acides, oxygène, ions)
et physiques (température, lumière). Un colorant mal stabilisé peut modifier la couleur
de l'aliment dans un sens indésirable provoquant le rejet du consommateur
(brunissement ou pourrissement du colorant).
Une trentaine de colorants sont indisponibles. Ils sont aujourd'hui tous contrôlés et
non toxiques. D'autre part, leur dose d'emploi infime (100 à 1 000 parties par million)
rendent la quantité ingérée très faible (4 grammes par an et par Européen, tous
colorants confondus).
3.3. Edulcorants.
Ces produits sont destinés à conférer un goût sucré. Leur faible apport calorique
conduit à les utiliser dans les préparations diététiques, ou dites « light », à la place du
sucre traditionnel (voir la monographie sur les édulcorants).
Les renforçateurs de goût n'ont pas de saveur propre, mais ont la particularité
d'améliorer la perception de certains traits gustatifs.
Les glutamates et leurs sels sodiques sont les plus répandus. Le glutamate
monosodique est utilisé depuis très longtemps dans la cuisine asiatique. Certains
champignons et fromages peuvent contenir plus de 1 p. 100 d'acide glutamique libre.
Le glutamate est aujourd'hui synthétisé par fermentation.
D'autres renforçateurs de goût existent, tel le maltol (présent dans les céréales
torréfiées) et l'éthylmaltol, utilisés dans certains jus de fruits.
4.1. Définition.
Les agents anti-oxygènes sont des additifs destinés à protéger les aliments contre les
réactions d'oxydation, responsables notamment du rancissement des matières grasses
(goûts et odeurs désagréables). Ces réactions peuvent aussi altérer les vitamines
(surtout les vitamines A et C) et, par conséquent, altérer la valeur nutritive. Elles
peuvent, en dernier lieu, modifier les couleurs (brunissement de certains légules
épluchés).
4.3. Utilisation.
A l'instar des agents conservateurs, les agents anti-oxygènes sont utilisés pour
augmenter la durée de vie des produits. Ils évitent ainsi les pertes dues au stockage.
Les plus utilisés sont d'origine biologique comme la vitamine E (ou tocophérols : anti-
oxygènes naturels protégeant les membranes cellulaires), la vitamine C (ou acide
ascorbique) et les ascorbates.
5.1. Définition.
Trente agents conservateurs sont autorisés en France, dont les principaux sont :
Le sulfate de sodium est utilisé pour les poissons, les fruits et légumes secs et la
moutarde.
Assez ancien, économique, actif sur les levures et les champignons, il n'est efficace
que dans une zone de pH étroite. Au-dessus d'un pH de 4,5 à 5, il est nécessaire
d'augmenter massivement la dose, ce qui confère un mauvais goût à la denrée. Il
s'emploi principalement pour les crevettes et le caviar.
C'est le plus récent des conservateurs. Il s'apparente aux acides gras et présente
l'avantage de ne pas conférer de goût à la denrée. Il est utilisé dans les confitures, les
confiseries, les fruits pour yaourts, les pruneaux confits, les margarines, certains vins.
Outre leur effet anti-bactérien général, les nitrites ont la propriété remarquable
d'inhiber la germination des spores botuliques, interdisant ainsi l'apparition ultérieure
de toxine. En charcuterie, ils ont en outre la propriété de se fixer sur la myoglobine
(pigment rouge des muscles) et de former un nouveau pigment stable à la cuisson, la
nitrosomyoglobine qui confère aux produits charcutiers une attirante couleur rouge
caractéristique de ces produits.
Ils sont toujours utilisés en mélange avec le sel des salaisons sous forme de sel nitrité,
à raison de 0,6 p. 100 du poids du mélange afin d'éviter des accidents de surdosage.
En effet la toxicité aiguë (c'est-à-dire immédiate) des nitrates et des nitrites est très
importante : ce sont des poisons qui agissent sur l'hémoglobine des globules rouges.
Les nitrites résiduels dans la denrée ne doivent pas excéder 150 parties par million. A
cette teneur, ils inhibent encore la germination de la spore de Clostridium botulinum.
5.7.2. Toxicité.
Les nitrites, mis en présence de dérivés azotés (amines) contenus dans certains
aliments (œufs, laits…), induisent, dans le milieu acide que constitue l'estomac de
l'homme, la formation de nitrosamines, substances potentiellement cancérigènes. Les
nitrates peuvent également donner lieu à la formation de nitrosamines dans l'intestin,
en étant transformés en nitrites par certaines bactéries du tube digestif.
Des mesures réglementaires ont été prises pour limiter l'emploi des nitrites dans les
produits de charcuterie. Elles tiennent compte des teneurs en nitrates déjà absorbées
par l'homme à la suite de l'emploi massif des engrais agricoles modernes.
6.1. Définition.
Ces agents, dits de texture, sont utilisés pour atteindre les objectifs suivants :
restituer aux aliments une apparence normale lorsque celle-ci a été altérée
durant la fabrication ;
obtenir une présentation des produits conforme à leur mode de conservation ou
à leur usage ;
plus rarement, préparer des aliments aux propriétés nutritionnelles particulières.
L'amidon et la gélatine ne sont pas considérés comme des agents de texture mais
comme des aliments à part entière.
Les agents de texture ont pour effet de former des réseaux moléculaires plus ou moins
organisés selon le type d'additif choisi. Ils ont, de plus, le pouvoir de fixer l'humidité.
La pectine est un hydrocolloïde glucidique extrait des fruits, possédant des propriétés
épaississantes et surtout gélifiantes. Il existe plusieurs types de pectine :
7.1. Définition.
7.2.1. Pré-gélatinisation.
7.2.2. Fluidification.
7.2.3. Réticulation.
La réticulation améliore la cohésion des granules d'amidon de telle sorte qu'ils soient
plus résistants à la rupture, sans que leur valeur nutritive et de leur digestibilité en
soient réduites. Les granules obtenus sont appelés granules gonflés.
7.2.4. Stabilisation.
8.1. Définition.
Un émulsifiant est une substance qui permet de stabiliser toutes les émulsions
alimentaires dans le but d'améliorer la durée de conservation, le goût, la présentation
de la denrée traitée.
soit « huile dans eau ». L'huile est sous forme de gouttelettes (phase dispersée)
dans l'eau (phase continue) c'est le cas des crèmes glacées ;
soit « eau dans huile ». Les phases sont alors inversées, comme dans le cas de
la margarine.
8.2. Utilisation.
Les émulsifiants les plus utilisés sont les monoglycérides et diglycérides d'acides gras
alimentaires (mono et diester du glycérol). On trouve aussi sur le marché les
sucroglycérides, les dérivés stéaroyl (stéaroyl 2 lactate), et aussi les lécithines de jaune
d'œuf.
Les émulsifiants sont les additifs les mieux connus et les mieux étudiés sur le plan
toxicologique. Les lécithines, les monoglycérides peuvent être absorbés en grande
quantité sans aucun danger.
Les émulsifiants sont à la fois agent émulsificateur et agent moussant dans les crèmes
glacées. Celles-ci sont en effet des émulsions foisonnées, c'est-à-dire comprenant de
l'air dispersé en fines cellules sous forme de mousse. On utilise les émulsifiants pour
la même raison dans les crèmes décors et les crèmes topping.
A. COLORANTS.
Numérotation de
Couleur. Dénomination usuelle.
la CEE.
I. Matières colorantes pour la coloration dans la masse et en surface.
Jaune E 100 Curcumine.
E 102 Tartrazine.
E 122 Azorubine.
E 127 Erythrosine.
E 131 Bleu patenté V.
Bleu
E 132 Indigotine (carmin d'indigo).
Chlorophylles.
E 140
Complexes cuivriques des chlorophylles et des
Vert E 141
chlorophyllines.
E 142
Vert acide brillant BS (vert lissamine).
Brun E 150 Caramel.
E 151 Noir brillant BN.
Noir
E 153 Carbo medicinalis vegetalis.
Nuances E 160 Caroténoïdes :
diverses
a) Alpha, bêta, gamma carotène.
c) Capsantéine, Capsorubine.
d) Lykopène.
a) Flavoxanthine.
b) Lutéine.
E 161 c) Kryptoxanthine.
d) Rubixanthine.
e) Violaxanthine.
g) Canthaxanthine.
E 162 Rouge de betterave, bétanine.
E 163 Anthocyanes.
II. Matières colorantes pour la coloration en surface seulement.
E 170 Carbonate de calcium.
E 173 Aluminium.
E 174 Argent.
E 175 Or.
III. Matières colorantes pour certains usages seulement.
Pigment Rubis (Lithol-rubine BFK) pour la
E 180
coloration des croûtes de fromage.
B. AGENTS ANTI-OXYGENES.
Numérotation de
Dénomination usuelle.
la CEE.
I. Agents antioxygènes.
Numérotation de
Dénomination usuelle.
la CEE.
E 300 Acide L-ascorbique.
C. AGENTS CONSERVATEURS.
Numérotation de
Dénomination usuelle.
la CEE.
I. Agents conservateurs.
Acide sorbique.
E 200
Sorbate de sodium (sel de sodium de l'acide sorbique).
E 201
Sorbate de potassium (sel de potassium de l'acide sorbique).
E 202
Sorbate de calcium (sel de calcium de l'acide sorbique).
E 203
Acide benzoïque.
E 210
Benzoate de sodium (sel de sodium de l'acide benzoïque).
E 211
Benzoate de potassium (sel de potassium de l'acide benzoïque).
E 212
Benzoate de calcium (sel de calcium de l'acide benzoïque).
E 213
P-hydroxybenzoate d'éthyle (ester méthylique de l'acide p-
E 214
hydroxybenzoïque).
E 215
Dérivé sodique de l'ester éthylique de l'acide p-hydroxybenzoïque.
E 216 P-hydroxybenzoate de propyle (ester propylique de l'acide p-
hydroxybenzoïque).
E 217
Dérivé sodique de l'ester propylique de l'acide p-hydroxybenzoïque.
E 218
P-hydroxybenzoate de méthyle (ester méthylique de l'acide p-
E 220 hydroxybenzoïque).
Sulfite de calcium.
Numérotation de
Dénomination usuelle.
la CEE.
E 231 Orthophénylphénol.
E 239 Hexaméthylène-tétramine.
II. Substances destinées principalement à d'autres usages mis
pouvant avoir un effet conservateur secondaire.
E 249 Nitrite de potassium.
D. AGENTS EMULSIFIANTS, STABILISANTS, EPAISSISSANTS ET
GELIFIANTS.
Numérotation de
Dénomination usuelle.
la CEE.
E 322 Lécithines.
E 407 Carraghénanes.
Gomme arabique.
E 414
Gomme xanthane.
E 415
i) Sorbitol.
E 420
ii) Sirop de sorbitol.
Mannitol.
E 421 Glycérol.
E 422 Pectines :
E 440 i) Pectine.
a) Diphosphates :
i) Diphosphate disodique.
E 450
ii) Diphosphate trisodique.
i) Triphosphate pentasodique.
c) Polyphosphates :
i) Polyphosphate de sodium.
E 461 Méthylcellulose.
E 463 Hydroxypropylcellulose.
E 464 Hydroxypropylméthylcellulose.
E 465 Méthyléthylcellulose.
E 466 Carboxyméthylcellulose.
TITRE V.
MONOGRAPHIES DES DENRÉES.
CHAPITRE PREMIER.
PRODUITS DE CHARCUTERIE.
1. DÉFINITION.
Jadis, on nommait charcuterie l'ensemble des moyens mis en œuvre pour transformer
et conserver la viande de porc. De nos jours, le consommateur dispose d'une large
gamme de produits dont les viandes proviennent d'espèces les plus diverses.
2. PRÉSENTATION.
Les produits de charcuterie sont décrits et classés dans le code des usages de la
charcuterie, de la salaison et des conserves de viandes, reproduit ci-après de manière
simplifiée :
Elles proviennent du hachage plus ou moins poussé de la viande et du gras. Ces pâtes
peuvent être présentées à l'état cru ou cuit.
Il s'agit de la chair à saucisse, des chipolatas, des crépinettes, des farces et des pâtes
fines. Les pâtes sont obtenues en broyant très finement des viandes de volailles de
catégorie inférieure. Elles doivent être distribuées et consommées rapidement.
Elles peuvent être fumées ou non. Ce sont, en premier lieu, les saucisses et les
cervelas, ces derniers étant fortement colorés en rouge. Les saucisses comprennent la
saucisse de Montbéliard, le Morteau, la saucisse de Toulouse, la saucisse de
campagne. Ces deux dernières sont des saucisses à gros hachage.
Font partie de cette catégorie le saucisson sec, le salami, la saucisse sèche ou demi-
sèche (cf. annexe 1).
Les salamis sont des saucissons dont le maigre et le gras sont hachés finement, avec
des lardons ayant la forme de petits grains de riz.
Sauf le salami de Strasbourg qui est de petite taille, tous les salamis se caractérisent
par une grande taille et par un diamètre d'environ dix centimètres.
Les saucissons cuits sont en général relevés à l'ail. Ils peuvent être pur porc ou porc et
bœuf. Ils sont présentés sous boyau artificiel (cellulose ou matières plastiques) ou
naturel.
Les saucisses à pâte fine sont fabriquées à partir de farce à base de viande et de gras
dont la liaison est assurée par un hachage très poussé. Les saucisses à pâte fine
comprennent les saucisses de Francfort et de Strasbourg :
Les pâtés de foie et les pâtés de campagne, dont la composition est très voisine, se
différencient par la grosseur de leurs éléments et par leur présentation : pâte
homogène et fine pour les pâtés de foie, présence d'éléments plus ou moins gros pour
les pâtés de campagne.
Les galantines, les ballotines (sorte de galantine roulée dont la farce est à base de
volaille) et les friands sont des préparations particulières de pâtés de viande.
Entrent dans cette catégorie les produits préparés à partir des éléments du tube digestif
des animaux domestiques :
Le boudin noir est une des charcuteries les plus fragiles. Il est préparé à partir de sang
de porc ou de veau et de gras de porc auxquels sont ajoutés des ingrédients divers
selon les recettes. Le tout est présenté dans un boyau de porc.
Le boudin noir est de couleur franchement noire ou brun-noirâtre. La pâte doit être
lisse et onctueuse, les lardons nombreux et bien apparents.
Le produit doit être bien ferme, garant d'une cuisson satisfaisante et ne doit pas donner
l'impression d'être sec, défaut principal des boudins de second choix qui manquent de
gras.
Les rillons (plus gras que les rillettes), les confits de porc et les confits de foie de porc
sont à classer parmi ces produits.
Les pâtés et les terrines de foie gras ne doivent contenir que du foie d'oie ou de
canard. La proportion en autres produits (lard, saindoux, graisse d'oie…) ne doit pas
dépasser 25 p. 100.
Elles peuvent être indifféremment étuvées et fumées ou non comme les jambons et les
bacons qui subissent par ailleurs une maturation. D'autres ne sont jamais étuvées, ni
fumées comme le jambonneau et la palette.
Les jambons crus portent dans le commerce des noms divers suivant leur présentation,
leur degré de fumage et leur type de stockage : ainsi les jambons de Parme et de
Bayonne sont séchés et les jambons des Alpes, fumés.
Les jambons crus sont toujours vendus avec l'os, à l'exception des jambons et des noix
de Westphalie qui doivent être traités comme des jambons crus fumés.
Les jambons cuits sont vendus avec ou sans os. Les jambons désossés présentent
l'avantage de pouvoir être coupés en tranches. Ils sont vendus sous forme de
mandoline ou sous forme parallélépipédique (jambon de Paris). Ces jambons ne sont
pas fumés et donnent des tranches très régulières car ils ne possèdent pas de talon (ou
jambonneau).
On trouve aussi des jambons moulés avec talon dont l'utilisation est moins facile en
collectivité. La partie la plus large s'appelle l'entame.
L'épaule est le produit idéal pour les collectivités en raison de sa présentation, de son
goût et de son prix. Les gros tendons présents dans les masses musculaires, doivent
être impérativement enlevés lors de la fabrication. Les épaules peuvent être moulées
de la même façon que les jambons.
Les jambons d'York sont des jambons cuits et vendus avec leur os. Ils ne peuvent pas
être préemballés en tranches et sont découpés sur le lieu et le jour de la vente. La
mention « York » n'est pas protégée.
Les jambons et épaules cuits sont classés selon les catégories commerciales
suivantes :
jambon supérieur : il s'agit d'un jambon frais, ni congelé, cuit à cœur à 69 °C. Il
est vendu dans les dix jours qui suivent sa cuisson ;
jambon sous label : il est vendu dans les quinze jours qui suivent sa cuisson et
possède les mêmes caractéristiques que le jambon supérieur ;
jambon surchoix : il est comparable aux précédents, sans toutefois posséder de
label. De plus il peut être préemballé. Il peut être braisé (cuisson douce en vase
clos) ou cuit au torchon (cuisson au bouillon enveloppé de toiles et de bandes) ;
jambon et épaule de premier choix : il s'agit de jambon ou d'épaule frais dans
lesquels ont été incorporés des polyphosphates en raison d'un défaut organique
de la viande. Un jambon ou une épaule bruni est une pièce de premier choix
enrobée de substances colorantes et passée à la flamme ;
jambon et épaules cuits ou « X » : X représentant le nom ou la raison sociale du
fabricant. Toute autre mention est exclue.
2.8. Spécialités.
Les quenelles sont composées de poissons ou de viandes hachés et liés par des œufs.
Le boudin blanc est une spécialité dont la farce est constituée de blanc de volaille. On
peut y adjoindre de nombreux ingrédients : truffes, échalotes…
3. CONDITIONS DE RECETTE.
3.1. Etiquetage.
Il convient de vérifier en premier lieu si le poids réel correspond bien au poids net
indiqué sur l'emballage et si le nombre d'unités contenues dans un conditionnement
est conforme.
3.2. Qualité.
On contrôlera tout d'abord la température à cœur du produit :
les produits crus entiers, en tranches ou en morceaux, les jambons cuits entiers
ou non, pasteurisés ou non sont des charcuteries peu stables, qui doivent être
maintenues à + 5 °C au maximum ;
les saucissons secs entiers et les pièces sèches entières peuvent être transportés
à température ambiante (+ 18 °C).
4. CONSERVATION.
Pré-emballés.
Saucissons secs, pièces séchées, fumées
Pas d'obligation Pas d'obligation
ou non.
5 8
Jambons cuits entiers.
5 3
Jambons cuits pasteurisés.
5 2
Jambons cuits non pasteurisés.
5 4
Jambons secs, filets secs.
0à6 3
Produits cuits.
Non pré-emballés.
Saucissons secs. 0 à 15 4
Pièces de petite taille, produits
tranchés.
Pré-emballés.
5 4
Produits séchés, tranchés, sous vide.
5 3
Jambons cuits tranchés sous vide,
produits cuits.
5 2
Produits crus, étuvés.
5 7 jours
Non pré-emballés.
Produits crus, boudin noir. 0à6 2 jours
4.2. Modalités de stockage.
Les jambons crus doivent être suspendus dans un endroit frais et modérément ventilé.
Le stockage des jambons cuits est limité dans le temps et se fait au froid. Un local trop
humide rend la couenne poisseuse, un milieu trop sec assombrit et dessèche le maigre.
Les filets de bacon entreposés pendus à température ordinaire, se conservent assez
longtemps s'ils sont de bonne qualité, mieux et plus longtemps s'ils sont fumés.
Plus un pâté de tête contient de gelée, moins son stockage peut être prolongé.
5. CONSEILS D'UTILISATION.
La préparation doit avoir lieu dans des locaux frais (+ 10 °C maximum). L'entretien
(nettoyage et désinfection) du matériel de tranchage doit être aisé et effectué après
chaque utilisation.
L'extérieur d'un jambon cru ne doit pas être poisseux. A la coupe, la viande doit
présenter une couleur rouge franche et uniforme et ne doit en aucun cas être humide.
Un jambon cuit doit donner des tranches d'une belle couleur rose, ayant une épaisseur
réduite de gras, d'une forme bien régulière, ne se déchirant pas lorsqu'on veut la saisir
et ne présentant pas de trous en son milieu. La tranche d'un jambon de qualité est bien
sèche et ne laisse pas suinter d'eau.
Les tranches d'un jambon qui manque de sel présentent des tâches grises qui
deviennent verdâtres (présence de porphyrines). Le produit reste consommable mais
est très déprécié.
L'épaule est plus rouge que le jambon cuit et sa consistance un peu plus ferme.
Les filets de bacon de qualité supérieure sont le plus maigre possible et présentent une
coupe rose et sèche.
2. SAUCISSONS SECS.
L'extérieur d'un saucisson sec est recouvert d'une poudre blanchâtre d'origine
microbienne appelé la fleur. Elle est le signe d'un produit de qualité que l'on a pris le
temps d'affiner. Les denrées de qualité moindre, mises en vente plus rapidement, sont
enrobées de talc.
Un saucisson sec doit être ferme au toucher. Un saucisson mou révèle un défaut de
fabrication ou une mauvaise dessiccation. Dans les deux cas, la conservation sera
malaisée et il prendra un goût acide ou rance.
La coupe d'un saucisson sec doit être claire et ne pas s'assombrir d'une façon
excessive à l'air. Son examen ne doit pas révéler une quantité trop importante de gras
ni de tendons de viande (nerf en boucherie) formant des parties dures jaune clair.
3. SAUCISSONS CUITS.
Les saucissons cuits sont de couleur légèrement acajou. L'extérieur doit être marbré
avec de gros morceaux apparents. Les morceaux de gras, bien détachés, ne doivent
pas être trop nombreux. Les morceaux de maigre sont d'une belle couleur rosée.
La présence d'une poche de gras à la partie inférieure du saucisson est le signe d'un
défaut de fabrication. Un boyau lisse est l'indice d'un saucisson récemment fabriqué :
un boyau ridé, celui d'un saucisson qui a été stocké pendant longtemps ou d'un défaut
de fabrication.
Enfin, l'ail, souvent incorporé aux saucissons cuits ne doit pas être en quantité trop
importante.
La saucisse de Francfort présente la couleur ambrée d'un produit fumé, son boyau ne
doit pas être ridé. La coupe doit être d'une couleur uniforme blanc rosé, sans
morceaux apparents. La pâte doit être homogène et ne pas exsuder d'humidité. Mise
dans l'eau pendant dix minutes à 90 °C, la saucisse de Francfort cuit sans éclatement
du boyau.
La saucisse de Strasbourg est de couleur rouge, son boyau ne doit pas être ridé. La
coupe présente une couleur uniforme, plus rosée que la saucisse de Francfort, sans
morceaux apparents. Mise dans l'eau à 80 °C, la saucisse doit cuire sans fondre.
L'acheteur doit toujours préférer les produits dans lesquels on voit nettement de
nombreux morceaux à ceux où les morceaux sont moins apparents et plus rares.
La saucisse de Toulouse a une couleur rose ou grise selon qu'elle contient ou non des
colorants. Un aspect gris sombre témoigne d'un défaut de fabrication, mais ne prouve
pas que la viande utilisée ait manqué de fraîcheur. Il ne faut donc pas attacher
beaucoup d'importance à la couleur, mais observer surtout l'aspect du boyau qui doit
être humide sans être poisseux. Un boyau poisseux signifie que la saucisse a été
stockée dans un lieu trop humide.
A la coupe, une saucisse de Toulouse laisse apparaître de gros morceaux et ne doit pas
être trop grasse. Elle doit être humide sans plus. Mise à cuire dans un plat légèrement
enduit de gras, la saucisse doit fondre légèrement : c'est le signe qu'elle contient peu
d'eau et du gras de bonne qualité en bonne proportion.
Le boyau d'une saucisse de campagne fumée est un peu ridé. La présence de gouttes
graisseuses à la partie inférieure indique l'utilisation d'un gras de mauvaise qualité.
Les morceaux apparaissant à la coupe doivent être assez petits mais bien marqués.
Sous le couteau, on ne doit rencontrer aucune partie dure. La saucisse de campagne
consommée après une immersion de dix minutes dans l'eau à 90 °C doit être
moelleuse.
2.4. $ATT$Pâtés.
2.4.1. $ATT$Pâtés en terrine ou en pain.
Ces pâtés présentent une croûte dont la couleur ne rend pas compte du degré de
cuisson : un pâté à la croûte très sombre peut manquer de cuisson.
C'est à la coupe que l'on peut juger du degré de cuisson : un pâté insuffisamment cuit
est plutôt rose tandis qu'un pâté bien cuit tend vers le brun clair. La coupe doit être
sèche et ne pas laisser apparaître d'excès de gras que l'on décèle par une couleur
blanchâtre.
Un produit mou est en général de qualité secondaire. Les pâtés ne doivent contenir
aucun élément dur.
Un pâté de foie de qualité laisse percevoir sans ambiguïté le goût du foie. Aucun grain
ne doit être senti.
2.4.2. $ATT$Rillettes.
Des rillettes de qualité peuvent être de couleur grises ou roses selon le procédé de
fabrication et l'origine de la viande.
1. DEFAUTS DE COLORATION.
Une coloration de la surface jaune, grise ou marron foncé, est souvent le signe d'un
rancissement (oxydatif ou non).
2. DEFAUTS D'ODEUR.
Comme pour tous les produits contenant une forte proportion de lipides (graisses), des
odeurs peuvent être communiquées aux charcuteries par des aliments odoriférants
stockés à proximité (melons, oranges…).
3. PARASITES.
Les asticots peuvent envahir des salaisons conservées dans de mauvaises conditions.
La larve d'un petit coléoptère, le dermeste, creuse des galaries de deux à trois
millimètres de long sous la peau des jambons. Il est très difficile de s'en débarrasser.
Des acariens peuvent coloniser la surface des saucissons. Ils apparaissent sous forme
de petits points blancs mobiles, à peine visibles à l'œil nu.
4. DEFAUTS DE TEXTURE.
Texture est le terme technique utilisé pour rendre compte de l'aspect et de la façon
dont sont liés les différents éléments constitutifs des produits.
4.1. Jambons.
C'est un défaut qui apparaît sur les jambons cuits et qui s'identifie par le fait que la
surface de coupe est couverte de cavités lenticulaires conférant au jambon un aspect
spongieux. Ce défaut est dû à une contamination microbienne anormale de la
saumure. Un tel produit est impropre à toute consommation si l'altération est très
marquée.
Ce défaut concerne les jambons secs sur lesquels on note des fissures plus ou moins
profondes. Il est dû à une dessiccation conduite trop rapidement qui déprécie le
produit.
4.2. Saucissons.
Le saucisson nerveux est un produit dont la matière première est de mauvaise qualité
organo-leptique (tendons, aponévrose). Il résiste à la mastication. Ce défaut est
souvent masqué par l'utilisation du carmin de cochenille, qui confère au produit une
couleur anormalement rouge ou rosée.
Le saucisson huileux est un saucisson dont le gras s'est ramolli, a fondu et s'est écoulé
dans le boyau.
Le saucisson mou est un produit dont la mêlée glisse dans le boyau. L'origine en est
soit un défaut de dessiccation, soit l'utilisation d'une viande de mauvaise qualité.
Le saucisson creux contient des poches d'air, suite à une mise en boyau défectueuse.
La cavité peut être le siège soit d'une putréfaction, soit d'un rancissement des matières
grasses.
CHAPITRE II.
VIANDES, VIANDES HACHÉES, ABATS.
Section 1.
Viandes.
1. DÉFINITION.
Le terme viande désigne toutes les parties des animaux de boucherie reconnus comme
étant comestibles. Cette désignation se limite, dans le langage courant, aux muscles
qui recouvrent le squelette, conduisant à la synonymie des termes muscle et viande.
C'est entre autre pour cette raison que les abats et les viandes hachées font l'objet
chacun d'une monographie propre.
Par opposition aux « viandes congelées » et « surgelées » dont l'état physique est
modifié en vue d'une conservation de longue durée, on englobe généralement sous le
vocable « viandes fraîches » des viandes qui effectivement sortent de l'abattoir sans
traitement thermique (ce qui n'existe pratiquement plus en France et dans beaucoup
d'autres pays) et celles qui ont reçu un traitement modéré par le froid qui en réalité
doivent être désignées par le terme « viandes réfrigérées ».
2. PRÉSENTATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
En France et dans les pays de l'union européenne, ce marquage est pratiqué selon les
règles suivantes :
Dans les abattoirs, les carcasses reçoivent, à l'encre ou au fer rouge l'empreinte des
estampilles dont les modèles figurent en annexe 6. Sauf dérogation qui pourrait être
accordée en temps de crise ou au coup par coup en cas de difficultés
d'approvisionnement, seules les viandes portant l'estampille d'abattoir d'un pays de
l'union européenne peuvent être approvisionnées. Ces empreintes sont apposées :
D'autre part, les achats effectués en escale à l'étranger devront porter sur des viandes
munies des marques sanitaires propres au pays d'accueil, ou du pays d'origine pour les
viandes importées.
Les viandes étant des produits périssables, il suffit d'une faute d'hygiène au cours du
transport ou de l'entreposage pour les altérer et éventuellement les rendre impropres à
toute consommation. C'est pourquoi, il est indispensable d'effectuer des contrôles
réguliers tout au long de la chaîne de distribution.
Ainsi, les unités veilleront, notamment en cas de doute, à s'assurer de la salubrité des
viandes qui, même stockées dans des installations frigorifiques, peuvent s'altérer.
3.2.1. Qualité.
3.2.2. Température.
La surgélation des viandes présentées sous cette forme est impossible à cause de leur
masse importante (cf. monographie relative aux denrées surgelées).
Les carcasses et quartiers doivent être obligatoirement revêtus d'une enveloppe, le
plus souvent textile, appelée stockinette. Les morceaux de gros ou de demi-gros sont
conditionnés dans une pellicule cellulosique ou plastique. Ces enveloppes préviennent
les brûlures par le froid et permettent, dans certains cas, de déceler une décongélation
de la denrée qui se traduit par de larges auréoles d'exsudat rosé présentes même après
recongélation.
Entrent dans cette catégorie les viandes piécées, désossées ou non, placées dans des
conditionnements non hermétiques tels que barquettes, cartons, caisses, bacs… ou
hermétiques tels que fibres, sacs et pellicules plastiques, barquettes operculées…, la
notion de conditionnement étant prise dans un sens large.
La commercialisation de ces viandes doit intervenir dans les cinq jours qui suivent
leur préparation. La température à cœur mesurée au moment de la livraison doit être
comprise entre 0 et + 3 °C.
Sont concernées les viandes en gros morceaux (tende de tranche, tranche grasse, faux
filet…) la plupart du temps désossés lorsqu'ils proviennent du bœuf, et les viandes
piécées prêtes à l'emploi. Ces viandes sont conditionnées sous vide ou dans un
mélange gazeux (gaz carbonique, azote…).
Les morceaux conditionnés sous vide peuvent être non parés, semi-parés, prêts à
découper (PAD) ou prêts à trancher (PAT) et, dans ce dernier cas, emballés
individuellement dans des sacs plastiques scellés.
Cette viande doit être livrée à une température comprise entre 0 et + 3 °C. On
s'assurera de l'intégrité des conditionnements qui ne doivent pas être percés, sans quoi,
la durée de conservation ne saurait excéder vingt-quatre heures.
A l'ouverture des sacs, une odeur lactique se dégage puis disparaît après quelques
minutes. La viande de bœuf présente une couleur brunâtre inhabituelle qui doit
rapidement redevenir normale après action de l'oxygène de l'air.
Dans le cas d'un conditionnement en mélange gazeux, les viandes piécées sont placées
dans des barquettes operculées selon une technique appelée UFLC (ultra frais, longue
conservation).
Ces viandes doivent être livrées à une température comprise entre 0 et + 2 °C. De la
même façon que précédemment, on s'assurera de l'intégrité des emballages.
Dans certains cas, la mise sous vide préalable permet une meilleure conservation
notamment pour le porc dont les matières grasses s'altèrent dans le temps, même à
basse température.
Les autres précautions à prendre lors de la recette sont identiques à celles indiquées
pour les autres viandes découpées notamment en ce qui concerne les matériaux de
conditionnement et d'emballage.
Les fournisseurs peuvent fournir sur demande des viandes découpées provenant de
carcasse d'une qualité déterminée. Cependant il reste très difficile, même pour le
spécialiste (sauf contrôle des fabrications en usine), de s'assurer du respect d'une telle
clause, notamment pour les viandes piécées.
Pour faciliter les achats à l'étranger, chaque annexe comporte un schéma présentant la
découpe anglo-saxonne pratiquée aussi dans certains pays exportateurs de viandes.
Par ailleurs l'annexe 7 donne la traduction multilingue des principaux morceaux de
découpe (3).
La viande de veau généralement approvisionnée dans les armées est du type 3R3 (cf.
annexe2). Dans certains pays étrangers, la viande peut être plus colorée (type 4) et
moins bien conformée (type O ou P).
La viande de porc généralement approvisionnée dans les armées est de la classe II,
type IA ou IIB. L'achat de viande de verrat est à proscrire en raison de son goût
désagréable.
Dans certains pays étrangers, on recherchera des carcasses de type voisin en sachant
toutefois qu'elles sont souvent beaucoup plus grasses et d'un rendement moins bon.
En raison de son infestation possible par des parasites (trichine) la viande de porc doit
être impérativement cuite à cœur.
Pour des raisons sanitaires, la consommation de viande de solipède n'est pas autorisée
dans les armées.
4. CONSERVATION.
Le degré hygrométrique doit être compris entre 90 et à 95 p. 100 pour les chambres de
réfrigération, entre 85 et 90 p. 100 pour les locaux en froid négatif.
Lorsque le degré hygrométrique de la chambre froide est trop élevé, la viande peut se
recouvrir d'une pellicule poisseuse due au développement de levures et de
moisissures. Ce développement est en général sans danger : il suffit de laver les
carcasses avec de l'eau vinaigrée avant utilisation.
Lorsque le degré hygrométrique de la chambre froide est trop faible, la viande, surtout
lorsqu'elle est en morceaux de coupe ou lorsqu'elle a subi un début de parage, peut se
dessécher et prendre un aspect cartonné. Un simple parage avant utilisation suffit pour
éliminer cet inconvénient.
Dans le cas d'une putréfaction de surface, la viande présente une couleur anormale
(verte, grise) et un dégagement d'odeurs nauséabondes. Le phénomène est dû à un
développement microbien important résultant d'une réfrigération défectueuse. Ces
viandes doivent être rejetées.
4.4. Incidents de conservation sur les viandes désossées, sous pellicule plastique
et sous vide.
Des odeurs ou des couleurs anormales peuvent apparaître sur ce type de viande. Elles
sont dues en général à une rupture de la chaîne du froid ou à une perforation
accidentelle du sac plastique. Les viandes atteintes doivent être éliminées.
Au cours du stockage ou des manipulations dans l'unité, si par inadvertance un sac est
percé, la viande qu'il contient doit être mise en consommation immédiate.
Les couleurs et odeurs anormales ne doivent pas être confondues avec la couleur et
l'odeur particulières à ce type de viande. En effet, sous l'effet du vide, la viande prend
une coloration brun foncé et le contenu du sac dégage une odeur lactique à l'ouverture.
La viande doit redevenir rouge et exhaler une odeur normale dix minutes après
l'ouverture du sac.
4.5.2. Moisissures.
L'arrêté du 13 juillet 1983 relatif aux règles d'hygiène applicables aux organismes de
restauration du ministère de la défense (4) interdit la congélation et recongélation des
viandes avec les moyens frigorifiques des unités [art. 25, § e)].
La décongélation n'est nécessaire que pour des pièces qui nécessitent une
manipulation (découpage, tranchage, parage, etc.) avant d'être cuites.
La décongélation est conduite à + 4 °C, à l'abri des souillures et dans des récipients
appropriés (bacs de décongélation) afin d'éviter que les viandes ne baignent dans leur
exsudat. La durée de l'opération sera fonction de la masse unitaire des morceaux.
La viande est une denrée particulièrement sensible aux altérations de toute nature. En
outre, les animaux dont elle provient peuvent être porteurs de germes ou de parasites
pathogènes pour l'homme (tuberculose, brucellose, salmonellose, ténia, trichine). Ceci
justifie le contrôle sanitaire vétérinaire pratiqué non seulement dans les abattoirs mais
aussi tout au long de la chaîne de transformation et de distribution des viandes.
Malheureusement, ce contrôle n'est pas pratiqué dans tous les pays avec la même
rigueur. Les unités peuvent être conduites à effectuer un ravitaillement urgent en
viande dans des territoires où celle-ci n'est pas de qualité sanitaire irréprochable et où
la chaîne du froid peut être défectueuse voire inexistante.
Les quelques précautions indiquées ci-dessous, applicables aussi aux viandes de gros
gibier, doivent permettre d'éviter de graves déboires aux unités confrontées à ces
difficultés, notamment lors d'opérations menées à terre par certaines unités
spécialisées ne disposant pas des supports technique et sanitaire adéquats.
Les viandes doivent être cuites le plus rapidement possible et consommées le jour
même, y compris si l'unité dispose de moyens mobiles de réfrigération.
Afin d'éliminer tout risque de contamination par des parasites ou des germes
pathogènes, la cuisson de la viande doit être complète à cœur. L'emploi de recettes
traditionnelles (couscous, tagine…) permettra de satisfaire à la double exigence d'une
cuisson poussée et de la préservation d'un minimum de saveur, et ce dans les
meilleures conditions.
Cette méthode de fortune ne peut pas être employée pour les autres types de viandes
congelées ou surgelées, notamment les viandes découpées.
BŒUF
Figure 7.
Table 5. Conformation
rebondie
TRÈS BONNE
large et épais, jusqu'à la hauteur de l'épaule
Cuisse :
U
rebondie
Dos :
Le tende de tranche déborde largement sur la symphyse
Épaule :
(symphisis pelvis).
Table 6. Engraissement
N° NOMENCLATURE
DESCRIPTION
CODE CODE
Région dorsale moyenne — lombaire iléo sacrée et
membre postérieur comprenant :
ART 8 l'aloyau
le milieu de train-côtes
Figure 9.
N° NOMENCLATURE
DESCRIPTION
CODE CODE
Partie postérieure de la demi-carcasse comprenant
:
la cuisse
le plat-bavette
raquette ou épaule
Quartier avant droit 5
1012
côtes
le collier — la basse-côte
plat-bavette
queue
onglet
Partie antérieure de la demi-carcasse.
collier
Quartier avant droit 10
1022
côtes
raquette ou épaule
train-de-côtes entier
Figure 10.
Table 7. LA CUISSE
N° NOMENCLATURE
DESCRIPTION
CODE CODE
1100 Cuisse coupe Droite Membre postérieur
Composition :
N° NOMENCLATURE
DESCRIPTION
CODE CODE
tranche
tranche grasse
semelle
BCU jambe ou gîte
Membre postérieur avec la hanche
1101 Cuisse hanche
BCU avec hanche
BCUH BCU avec ilum et sacrum
Membre postérieur sans la jambe.
1102
Globe BCU sans jambe
GL BCU sans tibia et tarse
Figure 11.
LA CUISSE LA TRANCHE
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
1110 Tranche Partie interne du membre
postérieur sans os.
Grillades
Composition musculaire : semi-
et
membraneux, adducteur de la
TT cuisse, droit interne, couturier,
rôtis
pectiné, obturateur interne, attache
fémorale des psoas.
Semi-membraneux et adducteur de
1111 Tende de tranche Rôtis
la cuisse.
1112 Dessus de tranche Droit interne. Grillades
LA CUISSE LA TRANCHE
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
et
Bifteck haché
1113 Poire Pectinée Grillades
1114 Merlan Couturier Grillades
Boucherie :
Grillades
1115 Araignée Obturateur externe
Demi-gros :
Bourguignon
Boucherie :
Grillades
1116 Fausse araignée Obturateur interne
Demi-gros :
Bourguignon
* Il existe une présentation de tranche avec os.
Figure 12.
le fémur et la rotule.
Figure 13.
LA CUISSE LA SEMELLE
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Semelle Partie postéro-externe de la cuisse
Rôtis 2ème C.
Grillades
Rôtis 2ème C.
Extrémités inférieures des muscles
Braisés
composant la semelle.
1133 Nerveux de gîte ou
Gastro-cnémiens incluant entre les
deux corps charnus le muscle
Grillades 2ème C.
fléchiseur superficiel des doigts.
Figure 14.
Table 8. L'ALOYAU
N° NOMENCLATURE
DESCRIPTION
CODE CODE
Régions dorsale postérieure, lombaire et iloé-sacrée.
L'ALOYAU LE RUMSTECK
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
1210 Hanche sans os Rôtis
Composition musculaire :
— fessier superficiel
Rumsteck avec
aiguillette baronne — fessier moyen Grillades 1ère C.
— fessier profond
— sacro-coccygien latéral
— extrémité du tranversaire
épineux
RUMS — tenseur du fascia-lata
Rumsteck sans
Même composition musculaire Rôtis
aiguillette baronne
1211 que le rumsteck sans le tenseur
du fascia-lata. Grillades 1ère C.
RUMS
Rôtis
1212 Aiguillette baronne Tenseur du fascia-lata.
Grillades1ère C.
Extrémité supérieure du long
1213 Aiguillette de rumsteck Grillades 1ère C.
vaste.
Fessier superficiel Grillades
Figure 16.
Extrémité antérieure du
muscle fessier superficiel.
* faux filet avec os comprenant :
coquille
: 6 vertèbres lombaires et 3 vertèbres thoraciques.
Figure 17.
L'ALOYAU LE MILIEU DE TRAIN-DE-CÔTES
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Milieu de train-de- Région thoracique dorsale
1230
côtes moyenne.
Intercostauds
1232 Dessus de côtes Grand dorsal. A bouillir
ou
DES-COT
viande hachée
Long épineux.
1233 Noix / Entrecôte Grillades.
Long dorsal.
La pièce se présente sans « bretelles
NX-ENT
»
Figure 18.
Table 9. DIVERS
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Muscles de la partie supérieure
1250 Bavette d'aloyau Grillades
de la paroi abdominale.
BAV-AL Oblique interne.
Bavette de flanchet
Ventre postérieur du grand
1251 Grillades
droit de l'abdomen.
BAV-FL
Hampe Composition musculaire :
1252 portion charnue périphérique Grillades
H du diaphragme.
Onglet
Composition musculaire : les
1253 Grillades
piliers du diaphragme.
O
. Appendice caudal.
. Région coccygienne.
. Articulation sacro-
coccygienne
QUEUE
Muscle de la région jambière
du membre postérieur. à bouillir
1255 Jambe
Même base musculaire que le ou viande en sauce
nerveux de gîte.
Bases osseuses : tibia et os du
J
tarse.
1256 Jarret ou gîte de La jambe sans le tibia ni tarse. à bouillir
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
derrière sans os
1257 ou
AUTRES
Figure 19.
• Basses-côtes
EP — BC • Collier
1301 Épaule Membre antérieur.
• Raquette
• Derrière de paleron
1301 EP • Pièce parée
Membre antérieur
• La raquette comprend :
1302 Raquette
• La macreuse
• Le jumeau à bifteck
• Le jumeau à pot-au-feu
RAQ • Le gîte de devant
Figure 20.
• sus-épineux
• petit-rond — deltoïde
• biceps
• sous-épineux
Muscles :
Boule de macreuse
1311 • triceps brachial ou Viande à rôtir
BOULE
• long anconé
1312 Jumeau à bifteck Muscle sus-épineux Grillades 2ème C.
JU-BI
Muscles :
• petit rond
Macreuse gélatineuse ou à Grillades braisé ou
1313
pot-au-feu bouillir
• deltoïde
• sous-épineux
MAC
Muscles :
Figure 21.
COLLIER ET
AVANT
BASSES-CÔTES
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Région cervicale antérieure
Collier Basses osseuses :
1320 Basses-côtes sept demi-vertèbres cervicales et les
quatre premières vertèbres
COL-BC
thoraciques ainsi que les 2/3 de la
cinquième.
Région dorsale antérieure.
Bases osseuses :
• le derrière de paleron
• le filet mignon
1322 Entrecôte seconde Long dorsal Viandes à griller
COLLIER ET
AVANT
BASSES-CÔTES
2ème C.
BAS-ENT
Long épineux
Pièce parée
Extrémité postérieure du muscle de
1323 Viandes à griller
l'épaule (ou dentelé du thorax)
PI-PR
Composition musculaire :
Basses osseuses :
Collier les sept demi-vertèbres cervicales.
1326
COL Coupe segmentale des muscles
cervicaux et trachéaux au niveau de
l'articulation cervico-dorsale et
suivant l'axe de celle-ci.
Collier sans os Même description que le collier Viandes à braiser
1327 mais sans les sept demi-vertèbres
COL cervicales. Viande hachée
Figure 22.
AVANT CAPARAÇON
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Régions thoracique et abdominale.
Le caparaçon comprend
— la poitrine,
— le flanchet,
— le plat de côtes,
— le plat bavette.
Région thoracique antérieure.
FLA
Coupe et découpe.
VEAU
Figure 24.
Figure 25.
les cuisseaux
Pan double
la longe double
2010
PAN — DL
les carrés doubles.
les épaules
Basse double
les bas-carrés
2011
BAS — DL
le collier
Le pan comprend :
le cuisseau
N° NOMENCLATURE
DESCRIPTION
CODE CODE
la longe
le carré.
Partie antérieure et inférieure de la carcasse.
le collier
Figure 26.
la noix-patissière
la sous-noix
LE CUISSEAU DE VEAU NOIX ET NOIX PATISSUÈRE
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
le quasi
le jarret
Basse osseuse :
Figure 27.
Base musculaire :
Figure 28.
LONGE ET
VEAU
CARRÉ
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Région dorsale postérieure :
comprend 5 vertèbres lombaires.
Longe
2200 Base musculaire : psoas (filet) à rôtir ou Grillades
LGE long dorsal (faux-filet), muscles
de la partie lombaire de la paroi
abdominale.
Même description que ci-dessus
avec seulement la partie
supérieure de la paroi
Côte-filet
abdominale.
2201 Grillades
COT-FIL
Nota : dans le veau de plus de
120 kilos, il est fréquent de
désosser le filet de veau.
Région dorsale.
Figure 29.
ÉPAULE ET
LA BASSE DE VEAU
COLLIER
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Membre antérieur
Région dorsale.
Bases musculaires :
— splénius,
— scalènes,
— muscles cervicaux
ÉPAULE ET
LA BASSE DE VEAU
COLLIER
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
— semi-épineux de la tête.
Partie antérieure de la carcasse
Jarret avant
Viandes à bouillir ou
2303
Base osseuse : radius, cubitus, en sauce (osso-bucco)
JAR
muscles jambiers antérieurs.
Figure 30.
MOUTON
Gigot et selle : arrondis et épais, la selle est encore plus large que longue.
U
Dos et reins : épais, larges et sans creux jusqu'à la hauteur des épaules.
Apophyses dorsales non apparentes.
Épaules :
rebondies et épaisses.
R BONNE — Tous les profils sont au moins rectilignes et caractérisent une
musculature épaisse.
Gigot et selle :
plus allongés, mais toujours épais. La selle est sensiblement aussi
Dos et reins : large que longue.
moins pleins, mais toujours larges à la base ; le dos peut manquer
de largeur à la hauteur des épaules. Apophyses dorsales très
Épaules : légèrement apparentes.
Figure 32.
Figure 33.
LE MOUTON ROSBIF
N° NOMENCLATURE
DESCRIPTION
CODE CODE
Partie postérieure, dorsale supérieure et antérieure du
3100 Rosbif mouton, comprenant le baron, les côtes premières —
secondes, découvertes traitées.
Base osseuse : celle de la culotte — les 6 vertèbres
ROS — MT
lombaires et 13 dorsales.
Membres postérieurs du mouton comprenant les
3120 Culotte
deux gigots entiers (avec les selles)
Base osseuse : tibia — fémur — rotules — coxal les
CULO vertèbres coccygiennes — le sacrum la dernière
vertèbre lombaire.
Partie dorsale supérieure et antérieure du mouton
3200 Demi-rosbif
comprenant le rosbif sans la culotte.
Base osseuse : 5 vertèbres lombaires
DEM-ROS
13 vertèbres dorsales.
Partie dorsale supérieure du mouton comprenant les
3210 Selle anglaise deux côtés des côtes filets avec les parois
abdominales.
SEL — ANG Base osseuse : 5 vertèbres lombaires.
Figure 34.
Figure 35.
LE MOUTON GIGOT
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
3130 Gigot entier Membre postérieur du mouton Rôtir
demi-culotte
GIG-EN
Base osseuse : tibia — fémur —
rotule — coxal — les vertèbres
coccygiennes — le sacrum — la
dernière vertèbre lombaire le gigot
comprend la jambe — la cuisse —
la région ilio-sacrée et la partie
LE MOUTON GIGOT
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Figure 36.
LE MOUTON CARRÉ
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Région lombaire
Filet
Côtelette à griller ou
3240
Base osseuse : de la 2ème à la en entier à rôtir
FIL — MT
5ème demi-vertèbres lombaires.
Partie dorsale supérieure
comprenant les côtes premières
et secondes.
Côtelette à griller ou
Base osseuse : les 8 dernières
Carré couvert en entier à rôtir
demi-vertèbres dorsales — la
3250
première demi-vertèbre
CAR — COU (exemple : carré aux
lombaire.
herbes)
Remarque : les côtelettes se
taillent avec 1 ou 2 côtes selon
l'épaisseur du carré.
LE MOUTON CARRÉ
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
Partie antérieure.
Carré découvert
3260 à griller
Base osseuse : les 5 premières
CAR — DEC
demi-vertèbres dorsales.
Figure 37.
LE MOUTON ÉPAULE
N° NOMENCLATURE DESTINATION
DESCRIPTION
CODE CODE CULINAIRE
3330 Épaule Membre antérieur. Rôtir
Base osseuse : carpe — radius
EP-MT — cubitus humérus —
scapulum
Partie antérieure.
3340 Collier ou collet Braisé
Région du cou.
Base osseuse : 7 vertèbres
COL-MT Sauce
cervicales.
3350 Haut de côtelette Région thoracique inférieure. Sauce
Base osseuse : le sternum, les Griller
HT-COT extrémités inférieures des 13
côtes. s/os
Poids de Teneur en
Epaisseur
Classe Sous- la viande maigre
de lard (en Description.
commerciale. classe. carcasse (en
mm).
(en kg). pourcentage).
E (extra). EAA 35 jusqu'à Jusqu'à 12 Présentant un 55 et plus.
moins de inclus. développement
50. musculaire
Jusqu'à 15 exceptionnel dans
50 jusqu'à inclus. toutes les parties
moins de essentielles de la
60. Jusqu'à 15 carcasse.
inclus.
60 jusqu'à
moins de Jusqu'à 20
70. inclus.
70 jusqu'à Jusqu'à 25
moins de inclus.
80.
Jusqu'à 30
80 jusqu'à inclus.
moins de
90. Jusqu'à 35
inclus.
90 jusqu'à
moins de Jusqu'à 45
100. inclus.
100 Jusqu'à 50
jusqu'à inclus.
moins de
120. Jusqu'à 55
inclus.
Poids de Teneur en
Epaisseur
Classe Sous- la viande maigre
de lard (en Description.
commerciale. classe. carcasse (en
mm).
(en kg). pourcentage).
120
jusqu'à
moins de
140.
140
jusqu'à
moins de
160.
160 et
plus.
I (bien en I A 35 jusqu'à Jusqu'à 15 Présentant un très 50 et plus.
viande). moins de inclus. bon développement
50. musculaire dans
Jusqu'à 18 toutes les parties
50 jusqu'à inclus. essentielles de la
moins de carcasse.
60. Jusqu'à 20
inclus.
60 jusqu'à
moins de Jusqu'à 25
70. inclus.
70 jusqu'à Jusqu'à 30
moins de inclus.
80.
Jusqu'à 35
80 jusqu'à inclus.
moins de
90. Jusqu'à 40
inclus.
90 jusqu'à
moins de Jusqu'à 50
100. inclus.
Poids de Teneur en
Epaisseur
Classe Sous- la viande maigre
de lard (en Description.
commerciale. classe. carcasse (en
mm).
(en kg). pourcentage).
100
jusqu'à
moins de
120.
120
jusqu'à Jusqu'à 55
moins de inclus.
140.
Jusqu'à 60
140 inclus.
jusqu'à
moins de
160.
160 et
plus.
II (en viande). II A 35 jusqu'à Jusqu'à 19 Présentant un bon 45 et plus.
moins de inclus. développement
50. musculaire dans
Jusqu'à 19 toutes les parties
50 jusqu'à inclus. essentielles de la
moins de carcasse.
60. Jusqu'à 25
inclus. ou
60 jusqu'à
moins de Jusqu'à 30
70. inclus.
70 jusqu'à Jusqu'à 35
moins de inclus.
80.
Jusqu'à 40
80 jusqu'à inclus.
moins de
90. Jusqu'à 45
Poids de Teneur en
Epaisseur
Classe Sous- la viande maigre
de lard (en Description.
commerciale. classe. carcasse (en
mm).
(en kg). pourcentage).
90 jusqu'à
moins de
100.
100
jusqu'à
inclus.
moins de
120.
Jusqu'à 55
inclus.
120
jusqu'à
Jusqu'à 65
moins de
inclus.
140.
Jusqu'à 70
140
inclus.
jusqu'à
moins de
160.
160 et
plus.
Mais présentant un
Poids et épaisseur de défaut dans une
IB
lard comme pour I… partie essentielle de
la carcasse.
III III A 35 jusqu'à Jusqu'à 24 Présentant un 40 et plus.
(moyennement moins de inclus. développement
viandé). 50. musculaire moyen
Jusqu'à 27 dans toutes les
50 jusqu'à inclus. parties essentielles
moins de de la carcasse.
60. Jusqu'à 30
inclus. ou
60 jusqu'à
moins de Jusqu'à 35
70.
Poids de Teneur en
Epaisseur
Classe Sous- la viande maigre
de lard (en Description.
commerciale. classe. carcasse (en
mm).
(en kg). pourcentage).
70 jusqu'à
moins de
80.
80 jusqu'à
moins de inclus.
90.
Jusqu'à 40
90 jusqu'à inclus.
moins de
100. Jusqu'à 45
inclus.
100
jusqu'à Jusqu'à 50
moins de inclus.
120.
Jusqu'à 60
120 inclus.
jusqu'à
moins de Jusqu'à 70
140. inclus.
140 Jusqu'à 75
jusqu'à inclus.
moins de
160.
160 et
plus.
Mais présentant un
défaut dans une
Poids et épaisseur de partie essentielle de
II B
lard comme pour II… la carcasse.
ou
I C Poids et épaisseur de Mais présentant un
Poids de Teneur en
Epaisseur
Classe Sous- la viande maigre
de lard (en Description.
commerciale. classe. carcasse (en
mm).
(en kg). pourcentage).
défaut dans deux
lard comme pour I… parties essentielle de
la carcasse.
Toutes carcasses ne
répondant pas aux
IV
caractéristiques
décrites ci-dessous.
Carcasses de truies
S 1
bien en viande.
Carcasses d'autres
2
truites.
V Carcasses de verrats.
Etat Durée de
Température de
physique des Catégorie commerciale. conservation
conservation.
viandes. pratique (1).
Viandes en carcasses, quartiers, 0 à + 4 °C (2). Bœuf : 3
pièces de gros ou demi-gros. semaines.
Veau : 1 à 3
semaines.
Mouton : 10 à 15
jours.
Etat Durée de
Température de
physique des Catégorie commerciale. conservation
conservation.
viandes. pratique (1).
Porc : 1 à 2
semaines.
Viandes désossées conditionnées
sous pellicule plastique et sous
0 à + 3 °C. 15 jours.
vide (pièces anatomiques
etPAT ou Pad (3).
Viandes
réfrigérées.
Viandes découpées conditionnées
0 à + 3 °C. 4 jours.
en emballage hermétique ou non.
Bœuf, veau,
mouton
Ultra frais longue conservation
0 à + 2 °C.
(UFLC) (viandes découpées). 15 jours.
Porc : 10 jours.
(4) (6)
Bœuf : 12 mois.
Veau : 9 mois.
Viandes Viandes en quartiers ou
- 18 °C (5).
congelées. découpées. Mouton : 9 à 10
mois.
Porc : 6 mois.
Viandes Viandes découpées en portions Indiquée par le
<= - 18 °C.
surgelées. unitaires. fabricant (6).
(1) A partir de la date d'abattage, de conditionnement ou de congélation.
(6) Pour les produits congelés et surgelés, le dépassement de ces durées n'a
d'incidence que sur les caractères organoleptiques, leur consommation éventuelle ne
présente pas de danger sur le plan microbiologique.
ANNEXE 6. ESTAMPILLES.
Figure 40.
ANNEXE 8. LEXIQUE.
Section 2.
Viandes hachées.
1. DÉFINITION.
On entend par viande hachée toute préparation fraîche ou précuite, obtenue par le
hachage de viandes mélangées ou non entre elles et éventuellement additionnées de
denrées ou de substances autorisées (5).
2. PRÉSENTATION.
La viande hachée peut être réfrigérée (dite « fraîche ») ou surgelée. Elle est
commercialisée en portions individuelles de 20 à 150 grammes, ou en format collectif
de 2 à 3 kilogrammes, sous boyau synthétique de forme cylindrique. Ces différentes
présentations peuvent être approvisionnées, toutefois la portion individuelle de 125 à
150 grammes est plus adaptée aux besoins des unités.
Cette catégorie englobe toutes les viandes non préparées à la demande. Elles doivent
être obligatoirement réfrigérées ou surgelées, puis conditionnées. Ces viandes sont
traitées de façon industrielle, dans des conditions d'hygiène particulièrement
rigoureuses, ce qui constitue pour le consommateur une garantie sur les plans
qualitatif et microbiologique.
Dans cette catégorie, la réglementation française n'autorise que les viandes de bovins,
d'ovins, de porcins, de volailles et de lapins.
Figure 41.
La température à cœur doit être comprise entre 0 et + 2 °C pour les viandes réfrigérées
et inférieure à - 18 °C pour les viandes surgelées.
La dénomination steak haché est réservée aux préparations à base de viande pure,
éventuellement assaisonnée (sel et/ou poivre exclusivement).
4. CONSERVATION.
Les viandes hachées à la demande et les viandes hachées à l'avance sur les lieux de
vente des grandes surfaces doivent être consommées le jour de leur fabrication.
Pour des effectifs importants et lorsque la cuisson ne peut être faite qu'à la demande,
les portions seront saisies à feu vif et conservées au four sur des plaques où elles
seront rangées de chant, bien serrées les unes contre les autres, afin d'éviter toute
dessiccation et excès de cuisson.
6.1. Le hachage est une opération qui n'est pas sans danger car elle entraîne les
germes microbiens présents à la surface des viandes dans leur profondeur. Ces germes
y trouvent un milieu favorable à leur développement surtout lorsque la température est
comprise entre + 10 et + 55 °C.
C'est pour cette raison que la viande hachée se classe parmi l'un des tous premiers
responsables des toxi-infections alimentaires graves causées par les viandes en
collectivité.
6.3. Dans certains pays étrangers, les achats de viandes hachées ne devront être fait
qu'avec la plus grande prudence et, en tout état de cause, exclusivement sous forme
surgelée. Les taux de matières grasses sont en général plus élevés qu'en France
(30 p. 100) : en tenir compte sur le plan diététique dans l'établissement des menus.
Section 3.
Abats.
1. DÉFINITION.
les abats rouges obtenus sans préparation particulière et dans lesquels on range
la tête (cervelle, langue, joues), les organes de la cavité thoracique [poumons (6),
cœur, ris] et certains organes de la cavité abdominale [foie, rate (6), rognons] ;
les abats blancs obtenus après divers traitements mécaniques ou thermiques
tels que échaudage, épilage, grattage (7)…
Cette catégorie comprend l'estomac, une partie des intestins vendus sous diverses
dénominations (tripes, gras-double, fraise, …) ainsi que les pieds, les mamelles…
2. PRÉSENTATION.
Les abats sont commercialisés à l'état « frais » réfrigéré, congelé ou surgelé. Les tripes
peuvent être en outre cuisinées ou, comme les langues, présentées en conserves. Par
ailleurs les abats rouges peuvent être livrés soit entiers soit tranchés.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
Tous les abats doivent être livrés conditionnés et emballés. L'emballage des produits
surgelés doit être hermétique.
Les abats congelés et surgelés doivent être livrés dans leur emballage d'origine afin
d'en déterminer la date de congélation (inscription obligatoire) et de pouvoir
éventuellement détecter des traces de décongélation-recongélation (auréoles rosées sur
les emballages, présence de gros cristaux de glace, soudure des pièces les unes aux
autres…).
Lorsque ces emballages sont insuffisants ou défectueux, les abats congelés ou surgelés
peuvent être sujet à une dessiccation par le froid (véritable lyophilisation), dénommée
freeze burn par les anglo-saxons. Ce phénomène se traduit, surtout pour les foies et
rognons, par des tâches circulaires plus ou moins confluentes, d'aspect parcheminé à
leur surface.
Ce défaut doit faire rejeter la marchandise, d'autant qu'il peut signer un stockage
défectueux (variations de température).
3.1.2. Etiquetage.
3.1.3. Température.
3.2.1. Cœurs.
Les cœurs de veau et de porc sont les plus tendres, mais le prix élevé leur font préférer
les cœurs de bœuf ou de génisse en collectivité.
Les cœurs entiers des gros animaux de boucherie présentent toujours les traces de
l'inspection sanitaire visant à la recherche des cysticerques (larves du ténia). Ces
traces se traduisent par de profondes entailles dans la paroi des ventricules. Il ne faut
donc pas s'étonner de ne jamais trouver de cœurs de bœuf ou de génisse intacts.
3.2.2. Foies.
Le foie de veau est le plus recherché d'où un prix très élevé. Sa couleur jaune rosé
caractéristique permet de le distinguer aisément des autres espèces.
Le foie de génisse (bœuf) est le plus utilisé en collectivité en raison de son prix très
abordable.
Le foie d'agneau se rapproche du foie de veau, il est souvent utilisé comme le foie de
mouton pour la confection des brochettes.
Le foie des bovins et des ovins peut être paratisé par la grande ou la petite douve du
foie (ces parasites peuvent parfois se voir à la coupe). Leur présence entraîne des
désordres notamment au niveau des canaux biliaires qui prennent l'aspect de gros
macaronis. Ces lésions, sans danger, doivent faire rejeter les foies atteints car elles
leur confèrent une consistance caoutchouteuse après cuisson.
Comme pour les foies la valeur marchande des rognons est très différente d'une
espèce à l'autre. Les rognons de veau et de mouton sont les plus recherchées. En
restauration collective, ce sont essentiellement les rognons de bœuf ou de génisse et, à
un degré moindre, ceux de porc qui sont utilisés.
Les rognons des bovins sont lobulés (aspect d'une grappe de raisin à grains très serrés)
ce qui permet de les identifier très facilement.
Les rognons de veau ont une coloration jaune pâle rosée alors que celle des rognons
de bœuf est brun rouge foncé.
Les rognons de mouton ont la forme d'un haricot globuleux bien symétrique par
rapport au hile (point de sortie du canal urinaire).
Les rognons de porc sont assez volumineux et ressemblent à un haricot long et aplati.
3.2.4. Langues.
La langue est l'abat le plus consommé en collectivité surtout celle du bœuf qui permet
d'obtenir des portions de taille suffisante.
Celle de porc est surtout utilisée en charcuterie mais est aussi mise en conserve
comme la langue de bœuf.
Les unités ont intérêt à approvisionner des langues dites « coupe suisse » ou « coupe
short » : cette présentation a l'avantage de mettre à disposition du cuisinier un produit
débarrassé de tous déchets tels que ganglions, thymus, amygdales…
3.2.5. Cervelles.
Les cervelles de bœuf, veau, mouton, agneau sont indifféremment consommées, les
plus fines étant celles de veau et d'agneau. On les trouve dans le commerce à l'état
frais ou surgelé.
En raison de la grande sensibilité de cette denrée aux altérations microbiennes, il est
recommandé de n'approvisionner que des cervelles surgelées qui présentent une
meilleure sécurité sur le plan microbiologique.
Les cervelles et la moelle épinière (vendue sous le nom d'amourettes) entrent pour une
bonne part dans les garnitures des bouchées à la reine.
3.2.6. Ris.
Le ris désigne le thymus des jeunes animaux. Seuls sont commercialisés de façon
courante les ris de veau et d'agneau.
En raison du prix de vente très élevé de cet organe, il faut se méfier des fraudes
consistant à mélanger des thymus d'animaux jeunes et adultes. Les thymus des
animaux âgés subissent une dégénérescence fibreuse avec l'âge et deviennent
caoutchouteux lorsqu'ils sont cuits.
Parfois les ris peuvent être le siège d'un infiltration minérale qui les rend sableux sous
la dent. Cette altération est cependant sans danger pour le consommateur.
3.2.7. Tripes.
Les tripes sont constituées des différentes parties du tube digestif des animaux de
boucherie.
Plus communément, on appelle tripes les estomacs de ruminants (bœuf, mouton) qui
sont commercialisés après avoir été vidés, lavés et échaudés.
Les conduits (œsophage, intestin grêle, gros intestin, caecum, rectum) sont
essentiellement utilisés en charcuterie en guise d'enveloppe pour diverses préparations
telles que saucisson, andouilles, andouillettes…
Dans certains pays, les tripes sont vendues sans préparation : on les désigne alors sous
le nom de tripes vertes. Ces dernières ne doivent, en aucun cas, être achetées par les
unités.
On appelle gras-double le mélange des quatre estomacs du bœuf : panse (ou rumen),
bonnet (ou réseau), feuillet et caillette.
Les pieds et les paquets sont préparés à partir d'estomacs et de pieds de mouton.
3.2.8. Pieds, têtes, joues tête de veau.
Les joues de bœuf peuvent être préparées en sauce comme certaines viandes de 2e ou
3e catégorie. A l'instar du cœur, la recherche des cysticerques dans les joues de bœuf
est systématiquement pratiquée.
4. CONSERVATION.
Les abats frais, en fait réfrigérés, doivent être transportés et conservés à une
température inférieure ou égale à + 3 °C, la durée de conservation ne doit pas excéder
quarante-huit heures.
Les abats doivent être maintenus à une température inférieure ou égale à - 12 °C pour
les congelés et inférieure ou égale à - 18 °C pour les surgelés. La durée de
conservation est de l'ordre de quatre mois.
5. CONSEILS D'UTILISATION.
Pour ces raisons, les abats frais devront être utilisés le jour de leur livraison pour les
produits tranchés, au plus tard le lendemain pour les organes entiers et sous réserve
que l'entreposage soit effectué à la température maximale de + 3 °C.
Les abats congelés ou surgelés, livrés en portions ou tranchés, doivent être cuits sans
décongélation préalable. Il en est de même pour les langues et cervelles mais la durée
de cuisson doit être prolongée d'une quarantaine de minutes environ.
Les abats congélés ou surgelés, livrés entiers (cœur, foie, rognons), seront décongelés
à + 4 °C dans des bac prévus pour la décongélation des viandes puis immédiatement
mis en œuvre à l'issue de cette opération.
5.3. Langue.
ne jamais laisser longtemps les langues dans l'eau de cuisson lorsque celle-ci
est terminée ;
ne jamais préparer les langues à l'avance, la veille par exemple (sauf si l'on est
équipé d'un système de réfrigération rapide utilisé en restauration différée) (10) ;
procéder si possible, et seulement si nécessaire, au refroidissement rapide en
chambre froide de préférence à un refroidissement naturel forcément lent ;
ne jamais garder les restes de langues pour un service ultérieur ;
ne jamais utiliser le bouillon de cuisson des langues pour la confection d'autres
préparations culinaires telles que potages, fond de sauce… mais le jeter
systématiquement.
6. VALEUR NUTRITIVE.
Les abats peuvent être substitués aux viandes car leur valeur nutritive en est très
proche. Certains d'entre eux, tel que le foie, sont très riches en oligoéléments (fer,
cuivre) et en vitamines A et B.
Le foie, le cœur et la cervelle sont en outre très riches en phosphore (deux fois plus
que les viandes rouges).
CHAPITRE III.
VOLAILLES. LAPINS.
Section 1.
Volailles.
1. DÉFINITION.
On entend par volaille les oiseaux domestiques appartenant aux espèces suivantes :
poules (genre gallus), dindes, pintades, canards et oies.
L'espèce gallus comprend les individus suivants :
2. PRÉSENTATION.
Il s'agit d'un animal ayant subi l'ablation totale de l'œsophage, du jabot, de la trachée,
des viscères thoraciques (cœur et poumons) et abdominaux (proventricule, gésier,
intestin, foie), du cou (celui-ci étant coupé au ras de la carcasse et un morceau de peau
étant rabattu afin de masquer l'ouverture) et des pattes (ces dernières étant coupées au
niveau ou à un centimètre au plus sous le jarret).
Ce type de volaille peut être présenté avec ou sans abats, ceux-ci étant obligatoirement
conditionnés et comprenant le foie dépourvu de vésicule biliaire, le gésier dépourvu
de revêtement corné, le cœur dépourvu de membrane péricardique et, éventuellement,
la tête et le cou.
Il s'agit d'un animal ayant subi l'ablation de l'intestin par l'orifice cloacal sans
enlèvement des autres viscères (jabot, foie, gésier, cœur et poumons) ni des abattis
(pattes, tête et cou). La présence d'une collerette de plumes ne dépassant pas 2
centimètres de largeur à la base de la tête et de quelques plumes aux jarrets est tolérée.
L'incision ou l'enlèvement du jabot est toléré pour les sujets effilés des classes B et C.
Il s'agit d'une volaille saignée, plumée, pouvant présenter une collerette de plumes ne
dépassant pas 2 centimètres de largeur à la base de la tête et quelques plumes aux
jarrets. La commercialisation de volaille effilée et de volaille non vidée n'est plus
autorisée dans les pays de l'union européenne pour les collectivités.
2.3. Commercialisation.
Chaque caisse est tapissée d'enveloppes protectrices (papier, pellicules plastiques etc.)
destinées à isoler les volailles des parois et du couvercle de l'emballage.
Les carcasses sont disposées sur une seule couche, bréchet orienté vers le couvercle
(couchées de poitrine).
Chaque colis doit contenir des volailles de même type, présentation, classe (voir ci-
après) et grade de conservation.
2.4. Volaille du genre gallus.
Outre les spécifications qui précèdent, les poussins, poulets, coqs et poules doivent
être calibrés et classés.
tous les 50 grammes (± 25 grammes) pour les volailles d'un poids vif inférieur
ou égal à 1 300 grammes ;
tous les 100 grammes (± 80 grammes) pour les volailles d'un poids vif
supérieur à 1 300 grammes.
2.4.2. Classification.
Les carcasses de poulets sont réparties en trois classes : A, B et C. Seule les deux
premières peuvent être commercialisées, la dernière est réservée aux industries de
transformation.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
Type.
Présentation.
Calibre.
Date d'abattage soit en clair, soit désignée par un nombre de 001 à 365 ou 366 :
Date de surgélation.
Classe.
A titre transitoire, les carcasses de volailles effilées ou non vidées préparées dans les
abattoirs agréés par l'union européenne et les carcasses de volailles éviscérées, effilées
ou non vidées préparées dans les autres centres d'abattage, sont estampillées de la
façon suivante :
3.3. Calibrage.
Sauf cas de force majeure, les unités doivent approvisionner des volailles calibrées, ce
qui permet la préparation de portions standards. On recherchera, à défaut, des lots de
volailles les plus homogènes possible.
3.4. Qualité.
Les unités devront s'assurer de la conformité de la classe des volailles livrées avec
celle demandée (cf. annexe2).
Les unités auront intérêt à exiger de leurs fournisseurs des volailles éviscérées de
classe A ou s'en approchant. Cette classe peut être obtenue sans difficulté en raison de
l'industrialisation des élevages.
Les volailles de classe B et les volailles effilées ou non vidées nécessitent des
manipulations supplémentaires (vidage, essicotage, parages divers). Elles ne devront
donc être approvisionnées qu'en cas de nécessité.
Ces inconvénients sont encore plus vrais pour les volailles vivantes qui doivent en
outre être saignées et plumées.
3.5. Températures.
La température à cœur des volailles livrées doit être :
4. CONSERVATION.
Les volailles congelées doivent être conservées à une température inférieure ou égale
à -12 °C. La durée de conservation est d'environ six mois.
Les volailles surgelées doivent être stockées à une température inférieure ou égale à -
18 °C. La durée de conservation est d'environ neuf mois. Les volailles entreposées à
une température comprise entre -18 °C et -12 °C ne doivent pas être conservées plus
de 6 mois.
5. CONSEILS D'UTILISATION.
En raison de l'élevage de type industriel et de la nature des aliments qui leur sont
distribués, les volailles peuvent être porteurs de germes dangereux pour l'homme. Il
est en conséquence recommandé de cuire ces animaux à cœur afin d'éviter une
éventuelle toxi-infection alimentaire.
6.1. Présentation.
Ces morceaux sont présentés à l'état réfrigéré, congelé ou surgelé. Ils peuvent être
vendus avec ou sans os, éventuellement ficelés et bardés (cas des rôtis).
Les morceaux doivent être conditionnés individuellement (produits surgelés) ou par
lots dans des pellicules plastiques ou cellulosiques puis emballés en caisses de type
perdu ou éventuellement en caisses consignées à condition que ces dernières soient en
matériaux résistant à la corrosion et faciles à nettoyer.
Demi-poulet.
Proportion
de peau Nombre
maximal de
Composition. Saumure. (en p. 100 morceaux
de la masse par
totale du kilogramme
produit).
Exclusivement de
Rôti de filet viande blanche en
de provenance des Néant. Pas de peau. 2
dindonneau. muscles de la masse
pectorale.
Mélange de viande
blanche et de viande
rouge dont les
proportions (peau
exclue) sont
variables. Les
proportions les plus
courantes sont :
Rôti de
Néant. 8 p. 100. 3
dindonneau. — 50 p. 100 de
viande rouge et
autant de viande
blanche ;
— 65 p. 100 de
viande rouge et
35 p. 100 de viande
blanche.
Rôti de Mélange de viande La saumure se 8 p. 100. 4
dindonneau blanche et de viande compose d'eau, de sel,
saumuré, rouge dont les de dextrose, de
Proportion
de peau Nombre
maximal de
Composition. Saumure. (en p. 100 morceaux
de la masse par
totale du kilogramme
produit).
proportions (peau
exclue) sont saccharose et
variables. Les d'épices. La
proportion de
proportions les plus
courantes sont : saumure ne doit pas
dépasser 15 p. 100.
— 50 p. 100 de La teneur totale en
congelé ou
viande rouge et sucres solubles
surgelé.
autant de viande (exprimée en
blanche ; dextrose) dans le
produit fini ne doit
— 65 p. 100 de pas dépasser 1 p. 100.
viande rouge et Tout autre additif est
35 p. 100 de viande interdit.
blanche.
Viande en
provenance de
Roulé de muscles du membre
Néant. 10 p. 100. 4
dindonneau. postérieur et,
éventuellement, de
l'avant-bras.
Viande en
Roulé de
provenance de
dindonneau
muscles du membre Voir rôti de
saumuré, 10 p. 100. 6
postérieur et, dindonneau saumuré.
congelé ou
éventuellement, de
surgelé.
l'avant-bras.
Les modalités sont semblables à celles énumérées pour les carcasses de volaille.
L'estampillage autorisé se limite à l'estampille adhésive UE ou sa reproduction
imprimée sur les enveloppes de conditionnement ainsi qu'à l'étiquette communautaire.
Les produits congelés ou surgelés doivent être livrés à une température inférieure ou
égale à -18 °C.
La livraison des produits réfrigérés doit intervenir dans un délai maximum de cinq
jours suivant la date de fabrication ou de découpe, cette date devant être
obligatoirement indiquée sur l'étiquette ou les documents d'accompagnement.
6.3. Conservation.
Les produits réfrigérés doivent être placés entre 0 et + 4 °C et être consommés au plus
tard le lendemain de la livraison.
ANNEXE 1. CALIBRAGE.
Calibres.
Limites de poids en grammes.
Dénomination. Echelonnement des
Eviscéré avec Eviscéré sans calibres.
Vif (1).
abats. abats.
800 g
Poussins. 500 g maxi. 550 g maxi.
maxi.
Coquelets. 500 g à 800 g 400 g à 700 g De 50 g en 50 g ± 25 g
(2)
Poulets. Petit. 1 <= 1300 <= 900 <= 850
Moyen. 2 > 1300 > 900 > 850
<= 1700 <= 1200 <= 1100
Gros. 3 > 1700 > 1200 > 1100 De 100 g en 100 g ±
<= 2200 <= 1500 <= 1400 50 g
Très
4 > 2200 > 1500 > 1400
gros.
Poules et coqs (3). <= 1300 <= 900 <= 850 De 50 g en 50 g ± 25 g
> 1300 > 900 > 900 De 100 g en 100 g ±
Calibres.
Limites de poids en grammes.
Dénomination. Echelonnement des
Eviscéré avec Eviscéré sans calibres.
Vif (1).
abats. abats.
50 g
(1) Pour mémoire.
(3) En cas de besoin la correspondance entre le poids vif des poules et coqs et leur
poids mort peut être calculée selon le même mode que pour les poulets.
1. CLASSE A.
Sous la peau apparaît une mince couche de graisse bien répartie sur le dos, la partie
rénale et pubienne et sous les ailes (veine de graisse).
L'animal peut présenter des taches superficielles dues à des brûlures ou à des érosions
cutanées dans la limite de 20 centimètres carrés, sans que la surface de l'une d'elles ne
puisse dépasser 5 centimètres carrés et que leur groupement éventuel n'altère pas la
présentation d'ensemble.
2. CLASSE B.
Figure 42.
ANNEXE 4. LEXIQUE.
Aile : ensemble des muscles et la peau qui les enveloppe ayant pour support
anatomique l'humérus, le radius et le cubitus avec ou sans la pointe.
Aileron : ensemble des muscles et la peau qui les enveloppe ayant pour support
anatomique le radius et le cubitus (pointe exclue).
Cuisse : membre postérieur en entier, non désossé, avec la peau adhérente, séparé de
la carcasse par section ou désarticulation au niveau des articulations coxo-fémorale et
tibio-tarsienne.
Haut de cuisse : ensemble des muscles et la peau qui les enveloppe ayant pour
support anatomique le fémur.
Pilon : ensemble des muscles et la peau qui les enveloppe ayant pour support
anatomique le tibia séparé par section ou désarticulation au niveau des articulations
fémoro-tibio-rotulienne et tibio-tarsienne. Pour ce qui concerne la dinde, ce morceau
doit être dénervé.
Sauté de dinde ou de dindonneau : cuisses entières de dinde ou de dindonneau
coupées en morceaux avec ou sans os.
Section 2.
Lapins.
1. PRÉSENTATION.
Les carcasses de lapins sont disponibles sur le marché à l'état réfrigéré (température à
cœur comprise entre 0 °C et + 4 °C), congelé (température à cœur inférieure ou égale
à - 12 °C), ou surgelé (température à cœur inférieure ou égale à - 18 °C).
Elles contiennent le cœur, les poumons, les reins et le foie mais doivent être
présentées sans la tête ni la partie inférieure des membres qui est sectionnée au-
dessous des articulations du carpe et du tarse (manchons interdits).
2. CONDITIONS DE RECETTE.
Les emballages doivent être tapissés d'une enveloppe protectrice destinée à isoler
complètement les carcasses des parois et du couvercle.
2.2. Etiquetage.
Les emballages doivent être conformes aux prescriptions énoncées ci-dessus et
comporter un étiquetage mentionnant les indications suivantes :
Date d'abattage.
Date d'abattage.
Ce marquage est matérialisé par deux types d'estampilles selon que l'abattoir est ou
non agréé pour l'exportation (cf. annexe).
2.4. Calibrage.
Bien qu'il n'existe aucun calibrage officiel, il est recommandé d'approvisionner des
carcasses calibrées en vue de faciliter la préparation de rations homogènes.
2.5. Qualité.
2.5.1. Conformation.
En cas d'achat de lapins frais ou réfrigérés dans certains pays étrangers hors UE, le
foie doit être examiné avec attention : toute carcasse non munie de cet organe doit être
rejetée car ceci peut supposer la dissimulation de lésions graves qui auraient dû
entraîner la saisie de la carcasse.
Les carcasses « étranglées », cachectiques, à râble étroit et mince, aux cuisses à face
plate, à la viande de couleur rouge et d'aspect marbré et brillant ainsi que celles dont
le foie présente des lésions ou une couleur anormale et dont les reins sont totalement
dépourvus de graisse sont à rejeter.
3. CONSERVATION.
Le lapin frais réfrigéré doit être conservé entre 0 et + 4 °C. La durée de conservation
est limitée à 48 heures. Il est conseillé de ne pas déballer les caisses lorsque les
carcasses sont en vrac afin d'éviter une dessiccation superficielle préjudiciable à la
présentation.
4.1. Commercialisation.
La vente des morceaux de lapin est beaucoup moins répandue que celle des morceaux
de volailles. On peut cependant trouver des demi-carcasses (section longitudinale),
des arrières (comportant cuisses et râble), des cuisses et des râbles.
Dans les pays où on n'est pas sûr des bonnes conditions sanitaires de la préparation,
l'achat de tels produits à l'état frais réfrigéré est fortement déconseillé.
4.2. Etiquetage.
Les morceaux sont revêtus de marques de salubrité identiques à celles utilisées pour
les carcasses. Toutefois les numéros d'immatriculation sont suivis de la lettre H.
Figure 43.
CHAPITRE IV.
PRODUITS DE LA MER ET D'EAU DOUCE.
Les produits de la mer et d'eau douce comprennent les poissons, les mollusques, les
crustacés, les échinodermes (oursins), les batraciens, les reptiles (tortues) et les
mammifères.
Les produits précités ont une valeur nutritive comparable à la viande. Leur
consommation devrait être plus fréquente, notamment celle du poisson qui est
consommé au plus deux fois par semaine en France et de façon très exceptionnelle par
10 p. 100 de la population.
Les produits surgelés et plus particulièrement les poissons panés surgelés en portions
individuelles, ont progressé de façon sensible, en raison de l'absence d'arête. Cette
évolution se fait au détriment des produits salés et séchés dont l'intérêt logistique ne
doit cependant pas être perdu de vue.
1. POISSONS.
Les poissons de mer ou d'eau douce sont commercialisés frais, surgelés, salés et/ou
séchés, et en conserve. Les appellations en France sont normalisées.
L'annexe 4 présente un calendrier qui donne les périodes d'abondance des principales
espèces de poisson de mer vendues sur le marché européen.
1.1.1.1. Classification.
Le poisson frais est présenté sous des formes variables selon les espèces et les
habitudes commerciales : entier, étêté, vidé, pelé et, pour certaines espèces, sous des
présentations particulières (aile de raie).
Chaque espèce est classée en 5 catégories selon le poids (cf. annexe 1) et en 4 classes
selon la fraîcheur (cf. annexe 2). L'annexe 3 donne, pour quelques espèces, une
appréciation des pertes dues aux opérations de vidage, étêtage, pelage…
La consistance de la chair devra être ferme, la paroi abdominale en bon état, les
branchies rouges à rosées avec odeur d'algue ou neutre. A l'examen interne on ne
devra pas constater de mauvaises odeurs ni de coloration rouge de la chair le long de
la colonne vertébrale. Cette démarche conduit en pratique à ne retenir que des
poissons de la classe extra ou A.
Le poisson frais doit être transporté et conservé à une température proche de 0 °C.
Pour y parvenir, le poisson (sauf filets) est maintenu au contact de glace de qualité
alimentaire concassée.
Le glaçage correct des caisses est en général l'indice d'un produit de qualité.
La durée de conservation à cette température est de six jours pour le poisson non vidé
et de douze jours pour le poisson éviscéré à condition que la réfrigération intervienne
dès la capture. En pratique, il est conseillé de consommer le poisson le jour même de
l'achat.
1.1.2.1. Définition.
Les filets sont constitués par des bandes de chair levées parallèlement à la colonne
vertébrale du poisson. Ils doivent être convenablement parés, dépourvus de nageoires,
d'arêtes et de la partie inférieure de la paroi abdominale. Ces filets peuvent être munis
ou non de leur peau, écaillés ou non. La peau permet d'identifier plus facilement
l'espèce et améliore la tenue à la cuisson.
Les filets doivent être en bon état de fraîcheur. Avant cuisson, la chair doit être ferme
et exhaler l'odeur spécifique du poisson frais (la cuisson d'un échantillon de 50 g
environ, au bain-marie en vase clos, permet de déceler des anomalies d'odeur ou de
saveur).
Les filets doivent être enveloppés d'une pellicule cellulosique ou plastique et isolés du
contact direct de la glace afin d'éviter toute souillure lors des transports et du
stockage.
Consulter le guide de survie en mer diffusé par l'état-major de la marine, sur ces
sujets.
Les thunnidés (thons) pêchés selon des méthodes artisanales connaissent un stress
important avant la mort et, lorsqu'ils sont mal saignés, peuvent, même après
congélation, se révéler toxiques par suite de la présence d'un taux élevé d'histamine
dans les muscles. Pour éviter tout accident, ce poisson doit être soumis à une cuisson
prolongée et ne jamais être consommé saignant (thon rouge).
1.2.1.1. Présentation.
Le poisson surgelé est présenté sous différentes formes : entier, vidé, étêté, en
tranches ou en filets. Il peut être givré (fine pellicule de glace à la surface) afin
d'éviter une dessiccation lors du stockage.
1.2.1.2. Recette.
L'emballage doit être suffisamment étanche pour éviter toute pollution durant le
transport et le stockage. Une feuille de papier sulfurisé ou une pellicule plastique ou
cellulosique doit envelopper chaque portion ou filet ou être intercalée entre chaque
couche de produit pour les emballages importants.
A la coupe, la chair doit paraître compacte, d'aspect cireux et ne révéler aucune trace
de cristaux ou d'aiguilles de glace.
1.2.1.3. Conservation.
1.2.2.1. Présentation.
Le poisson surgelé pané est constitué de produits à base de poissons, enrobé d'une
pâte liquide et de chapelure, le tout étant surgelé sous différentes formes : filets,
portions, bâtonnets, croquettes.
En France, les produits doivent contenir au moins 67 p. 100 de chair de poisson pour
les bâtonnets et 72 p. 100 pour les autres présentations. La chair doit être exempte de
résidus de sang, de débris, de viscères, de peau et ne pas présenter de coloration ou de
décoloration anormales, mais on peut rencontrer quelques débris d'arêtes. La panure
doit former une couche continue, cohérente, de teinte uniforme et adhérer à la chair
sur toute sa surface.
Sauf cas de force majeure, la congélation de poisson frais dans les installations
frigorifiques du bord est interdite, car ces dernières ne permettent pas de garantir la
qualité bactériologique du produit obtenu.
Lorsque cette dernière est nécessaire, elle doit être conduite à + 4 °C. Les espèces de
grande taille (thon) sont préalablement débitées en tranches afin d'en accélérer le
processus de décongélation.
Autrefois base de l'alimentation du marin, les poissons ainsi traités ne sont plus
consommés alors que leur commerce est toujours très actif dans de nombreux pays.
Les procédés cités visent à diminuer la teneur en eau des produits pour empêcher le
développement de micro-organismes nuisibles à leur conservation.
Salage et séchage sont souvent associés (morue) de même que salage et fumage, ce
dernier pouvant être pratiqué à froid (hareng, saumon, églefin) ou à chaud (truite,
anguille, œufs de poissons). Le stockfish est seulement séché. Le salage est effectué à
sec (morue) ou plus généralement en saumure.
Tous ces produits ont une durée de conservation limitée et sont sensibles aux
conditions d'entreposage (humidité, température). Les poissons salés et séchés
(morue) sont les plus stables. Un conditionnement soigné améliore considérablement
la durée de conservation de ces produits.
1.4. Conserves de poisson.
1.4.1. Présentation.
Les conserves au naturel (thon, colin) sont obtenues par stabilisation de poissons
emboîtés cuits et recouverts d'un jus salé.
Les conserves à l'huile (sardine, thon) sont en général fabriquées à partir de poisson
poché (thon), frit ou cuit à la vapeur (sardines) recouvert d'huile végétale avant
sertissage des boîtes et stérilisation.
Les conserves à la tomate (sardine, maquereau) sont préparées dans les mêmes
conditions que les précédentes avec adjonction de concentré de tomate.
Les conserves au vin blanc (maquereau) sont préparées comme celles au naturel, une
partie du jus étant remplacée par une certaine quantité de vin blanc, avec adjonction
d'aromates.
1.4.2. Conservation.
En revanche, les conserves à l'huile sont très stables (4 ans au moins) et s'améliorent
avec le temps, d'où un intérêt logistique certain.
Ce sont des produits stabilisés par des moyens autres que la chaleur et qui sont
commercialisés en emballages métalliques analogues aux conserves (filets d'anchois)
ou en bocaux de verre hermétiques. L'acidification du milieu par divers procédés
permet la préparation de spécialités telles que harengs marinés, rollmops…
Le stockage est impérativement effectué au froid à + 4 °C, la durée de conservation
est de six mois. La réglementation impose la mention « à entreposer au froid » ou «
tenir au frais » sur l'étiquette.
2. CRUSTACÉS.
2.2. Recette.
2.3. Conservation.
Les produits frais sont très sensibles aux altérations microbiennes, leur conservation
doit se faire impérativement au froid.
Les crevettes et les langoustines crues noircissent avec le temps au contact de l'air, ce
qui n'est pas dangereux mais déprécie le produit. L'emploi de métabisulfite limite ce
phénomène. D'autre part, il est recommandé de pocher ces espèces à l'eau bouillante le
plus rapidement possible après l'achat.
Les crevettes grises commercialisées cuites sont très fragiles. L'adjonction d'acide
benzoïque, dosé à 0,5 p. 100, est autorisé afin de prolonger la conservation.
La conservation des crustacés vivants n'est pas facile, même en vivier, car certaines
espèces exigent des conditions de température et/ou un degré d'oxygénation de l'eau
très strict (langoustes, écrevisses).
L'achat de crustacés mutilés de fraîche date (amputation des pattes ou des antennes)
ou pêchés au trident (carapace perforée) doit être évité car à la cuisson l'animal se vide
complètement de sa substance. En cas de rupture accidentelle au cours de la
préparation culinaire, il est possible de remédier à cet inconvénient en obturant la
plaie avec de la mie de pain, avant mise au court bouillon.
3. MOLLUSQUES.
3.1. Présentation.
Les mollusques constituent un embranchement cosmopolite dont les classes les plus
représentatives sont les lamellibranches (moules, huîtres, coques…), les gastéropodes
(escargots, bigorneaux, patelles…) et les céphalopodes (poulpes, calmars…) :
3.2. Recette.
Les caractères de fraîcheur seront appréciés selon les critères exposés en annexe 2.
3.3. Etiquetage.
Tous les produits doivent comporter visiblement une étiquette de salubrité d'un
modèle joint en annexe 5, oblitérée à la date de départ du lieu d'expédition. En outre,
les colis mentionneront les informations suivantes :
— quantité nette ;
— adresse de l'expéditeur ;
En outre, l'étiquetage relatif aux huîtres creuses devra mentionner la catégorie ainsi
qu'un indice de qualité IQ défini comme suit :
Equation 1.
4. BATRACIENS ET REPTILES.
Outre-mer, il ne faut pas consommer la chair de certaines tortues qui est toxique
(consulter le guide de survie en mer).
5. MAMMIFÈRES MARINS.
Catégories. Mode de
Espèces. présentation
1 2 3 4 5 du poisson.
Barbue 2 à 3 kg. 1 à 2 kg. + de 3 kg. - de 1 kg. Vidé.
4 kg et 500 g à
Cabillaud 2 à 4 kg. 1 à 2 kg. Vidé, étêté.
plus. 1 kg.
500 g. et 150 g et
225 g ± 180 g ± 250 à
Cardine au- au- Vidé.
10 p. 100. 10 p. 100. 500 g.
dessus. dessous.
Chien + de 1 kg. - de 1 kg. Pelé
200 à 250 à + de
Chinchard 150 à 200 g. Entier.
250 g. 350 g. 350 g.
Congre + de 8 kg. 4 à 8 kg. 2 à 4 kg. - de 2 kg. Vidé.
350 g et au-
Dorade 250 à 150 à - de
dessus (très Entier.
grise 350 g. 250 g. 150 g.
rare).
Dorade 500 à 300 à - de
+ de 800 g. Entier.
rose 800 g. 500 g. 300 g.
800 g et au- 350 g ± 350 à 500 à
Eglefin - de 300 g. Vidé.
dessus. 10 p. 100. 500 g. 800 g.
Germon + de 3 kg. - de 3 kg. Vidé, étêté.
Grondin 225 g ± 180 g ± + de
- de 150 g. Entier.
gris 10 p. 100. 10 p. 100. 250 g.
Grondin 225 g ± 180 g ± - de
250 g et plus. Entier.
rouge 10 p. 100. 10 p. 100. 160 g.
180 g ± 150 g ±
300 g ±
10 p. 100 10 p. 100
Hareng 10 p. 100 de Entier.
de juillet à en toute
février à mars.
octobre. saison.
Lingue 2 à 6 kg. + de 6 kg. Vidé, étêté.
Catégories. Mode de
Espèces. présentation
1 2 3 4 5
du poisson.
1,200 kg à - de
Lieu jaune 2 à 4 kg. + de 4 kg. Vidé, étêté.
2 kg. 1,200 kg.
1,200 kg à - de
Lieu noir 2 à 6 kg. + de 6 kg. Vidé, étêté.
2 kg. 1,200 kg.
150 g et 250 g et
225 g ± 180 g ±
Limande au- au- Vidé.
10 p. 100. 10 p. 100.
dessous. dessus.
200 à 250 à + de
Maquereau 150 à 200 g. Entier.
250 g. 350 g. 350 g.
150 g et 350 g et
225 g ± 180 g ± 250 à
Merlan au- au- Entier.
10 p. 100. 10 p. 100. 350 g.
dessous. dessus.
1 200 à 1 4 kg et au-
Merlu 2 à 4 kg. Vidé.
900 g. dessus.
300 à 200 à - de
800 à 1 200 g. Vidé.
800 g. 300 g. 200 g.
225 g + 180 g + 250 à 500 g et - de
Pile Vidé.
10 p. 100. 10 p. 100. 500 g. plus. 150 g.
Pocheteau + de 2 kg. En ailes.
Raie 700 g et au- 300 à
- de 300 g. En ailes.
bouclée dessus. 700 g.
Pas de
Raie autre En ailes.
catégorie.
Roussette + de 800 g. - de 800 g. Pelé.
- de 20 au kg,
pêchée en
Manche de
septembre à 20 à 35 au 35 à 45 au 45 à 55
Sardine Entier.
février ; kg. kg. au kg.
pêchée en
Bretagne de
février à avril.
Sole 180 à 200 g. 150 à 120 à 300 à Vidé.
180 g et/ou 150 g et/ou 600 g.
200 à 600 à 1
Catégories. Mode de
Espèces. présentation
1 2 3 4 5
du poisson.
300 g. 000 g.
225 g ± 180 g ± - de
Tacaud + de 250 g. Entier.
10 p. 100. 10 p. 100. 160 g.
Thon Pas de
Vidé, étêté.
rouge catégorie.
Turbot 2 à 4 kg. 1 à 2 kg. + de 4 kg. - de 1 kg. Vidé.
1. CATEGORIES DE FRAICHEUR.
1.1. Poissons.
Critères.
Objets Catégories.
d'examen. Extra. A. B. Non admis.
Aspect.
Pigmentation
Pigmentation vive Pigmentation
vive, mais sans
et chatoyante, pas en voie de Pigmentation
lustre.
de décoloration. décoloration et terne (1).
Peau.
Mucus ternie.
Mucus aqueux, Mucus laiteux.
légèrement
transparent. Mucus opaque.
trouble.
Convexe et
légèrement
Convexe (bombé).
affaissé. Plat. Concave au
Cornée centre (1).
Cornée Cornée
Oeil. transparente.
légèrement opalescente. Cornée laiteuse.
Pupille noire, opalescente.
Pupille opaque. Pupille grise.
brillante.
Pupille noire,
ternie.
Critères.
Objets Catégories.
d'examen. Extra. A. B. Non admis.
Aspect.
Moins
Branchies (au Couleur brillante. colorées. Se décolorant. Jaunâtres (1).
niveau des
ouïes). Pas de mucus. Traces légères Mucus opaque. Mucus laiteux.
de mucus clair.
Bleuâtre,
Veloutée,
translucide, lisse,
cireuse,
brillante.
Chair (coupure feutrée.
Légèrement
dans Opaque (1).
Sans aucun opaque.
l'abdomen). Couleur
changement de
légèrement
coloration
modifiée.
originale.
Couleur le long
de la colonne Pas de Légèrement
Rose. Rouge (1).
vertébrale (arête décoloration. rose.
centrale).
Reins et
Reins et résidus
résidus d'autres
d'autres organes Reins, résidus Reins, résidus
organes rouge
rouge brillant de d'autres organes d'autres organes
Organes. mat.
même que le sang et sang rouge et sang brunâtre
à l'intérieur de pâle. (1).
Sang se
l'aorte.
décolorant.
Etat.
Molle (flasque)
Légèrement (1).
molle (flasque),
élasticité Ecailles se
Ferme et élastique.
Elasticité diminuée. détachant
Chair.
diminuée. facilement de la
Surface lisse.
Surface cireuse peau.
(veloutée) et
ternie. Surface
granuleuse.
Critères.
Objets Catégories.
d'examen. Extra. A. B. Non admis.
Aspect.
Colonne Se brise au lieu de
Adhérente à la Non adhérente
vertébrale (arête se détacher de la Peu adhérente.
chair. (1).
centrale). chair.
Péritoine (peau
Adhérent
qui recouvre la Non adhérent.
totalement à la Adhérent. Peu adhérent.
cavité (1).
chair.
abdominale).
Odeur.
Branchies, peau,
Ni d'algue, ni Légèrement
cavité Algue marine. Aigre (1).
mauvaise. aigre.
abdominale.
(1) Ou dans un stade d'altération plus avancé.
Figure 44.
Crabes : ils ne sont pas classés selon des normes de fraîcheur spécifiques. Toutefois,
seuls les crabes entiers, à l'exclusion des femelles grainées ou des crabes à carapace
molle, peuvent être commercialisés pour l'alimentation humaine.
1.3. Langoustines.
Figure 45.
1.4. Coquillages.
Caractères
Caractères de fraîcheur.
d'altération.
Les coquilles doivent être Les coquilles sont
fermées ou se refermer à la ouvertes et ne se
percussion. (Certaines referment pas à la
coquilles pleines de vase, ou percussion.
putrifiées peuvent rester
fermées.) Les coquilles sont
dépourvues de liquide
Les coquilles doivent être ou contiennent un peu
pleines de liquide clair. Elles de liquide trouble.
sont relativement lourdes et Elles sont légères et
Bivalves
rendent un son mat au rendent un son clair au
(huîtres,
malaxage. (Les coquilles malaxage.
moules, coques,
Saint-Jacques et les petoncles
Coquillages etc.).
peuvent survivre plusieurs Après ouverture, il n'y
présentés à
jours bien que la coquille soit a pas de rétraction du
l'état vivant. manteau à la piqûre ou
ouverte.)
à l'application d'acide
Après ouverture, on observe (vinaigre, citron).
une rétraction du bord du
manteau à la piqûre (animal Odeur désagréable
vivant). (odeur de putréfaction,
de mazout ou de vase
Odeur agréable. très prononcée).
Les coquilles apparaissent Les coquilles
Gastéropodes lourdes (l'animal est parfois apparaissent légères.
(bigorneaux, visible).
etc.). Odeur très
Odeur agréable. désagréable.
Chair molle.
Taille
Largeur de la carapace.
.
1 6,8 mm et plus.
2 6,5 mm et plus.
Taille
Largeur de la carapace mesurée dans sa plus grande dimension.
.
1 16 cm et plus.
2 De 13 à 16 cm inclus.
Coques : 3 cm.
Praires : 3 cm.
Ormeaux : 8 cm.
Les pertes correspondant aux opérations de vidage, d'étêtage, de pelage, etc., des
poissons ci-dessous sont évaluées comme suit, en pourcentage, par rapport au poids
des mêmes poissons entiers :
Pelage
enlèvement des
Vidage Vidage étêtage Mise en ailes
nageoires et de la
Espèces. queue
(perte en (perte en (perte en
pourcentage). pourcentage). pourcentage).
(perte en
pourcentage).
Hareng 12 — — —
Maquereau :
2 à 5 au
18 30 — —
kilogramme
Plus de 5 au
16 28 — —
kilogramme
Germon, Thon
15 24 — —
rouge
Chinchard 15 — — —
Grondins 10 — — —
Barbue, Turbot 8 24 — —
Cardine, Limande 7 — — —
Limande-sole,
7 — — —
Plie, Sole
Congre,
Cabillaud,
Eglefin, Lieu 12 30 — —
jaune, Lieu noir,
Merlu, Tacaud
Lingue 20 35 — —
Merlan 12 35 — —
Dorade 12 30 — —
Chien de mer,
20 45 70 —
Roussette
Pocheteau, Raies 18 40 — 55
CHAPITRE V.
LEGUMES SECS. RIZ. PÂTES ALIMENTAIRE. POMMES DE TERRE ET
PRODUITS DÉRIVÉS.
Section 1.
Légumes secs.
1. DÉFINITION.
2. PRÉSENTATION.
Les légumes secs sont généralement livrés en sacs de 25, 50 ou 100 kilogrammes en
jute ou polypropylène. Le commerce de détail utilise des emballages en carton ou en
papier de 0,05 ; 0,125 ; 0,25 ; 0,50 ; 1 ; 2 ou 5 kilogrammes. Pour ces derniers,
l'utilisation de fenêtres transparentes colorées est strictement interdite s'il en résulte
une modification notable de la couleur naturelle du produit (cas de l'utilisation de
feuilles transparentes de couleur verte pour l'emballage de lentilles brunes).
3. CONDITIONS DE RECETTE.
3.1.1. Emballage.
Les légumes secs doivent être livrés dans des emballages propres, résistants et
constitués de matière ne pouvant communiquer au contenu ni odeur, ni goût étranger.
Les légumes secs contenus dans un même emballage ou formant un même lot mis en
vente en vrac, doivent être de même variété, de même année de récolte et de calibre
homogène. Les graines doivent se comporter de façon uniforme à la cuisson.
Le contenu des sacs doit être exempt de souillures et d'impuretés diverses telles que
corps étrangers, poussières, débris minéraux, graines étrangères, débris végétaux.
3.1.2. Qualité.
La cuisson des légumes secs doit être complète dans le temps maximal fixé pour
chaque catégorie. Pour apprécier ce caractère, le test suivant peut être effectué :
mettre 300 millilitres d'une eau ordinaire non salée, préalablement bouillie et
décantée après refroidissement dans un récipient en verre ;
y introduire, sans trempage préalable et à froid, 50 grammes de l'échantillon de
graines à examiner ;
compter le temps de cuisson à partir du moment où l'eau entre en ébullition. Il
faut maintenir le niveau de l'eau constant sans en faire chuter la température en
ajoutant régulièrement de l'eau initiale tenue à ébullition ;
vérifier que tous les grains sont bien cuits.
L'annexe 1 donne des critères de recette propres à chaque catégorie de légumes secs.
3.2.1. Haricots.
Par ordre de préférence seront recherchés les haricots blancs, les flageolets verts, les
cocos Princesse verts et éventuellement les haricots de couleur.
Il existe plusieurs variétés de lentilles : vertes, brunes, blondes. Les lentilles vertes du
Puy bénéficient d'une appellation d'origine.
Le nombre de grains bruns ne doit pas être supérieur à 3 p. 100. Ce légume est cité ici
pour mémoire car on le trouve de plus en plus en conserve en raison des difficultés de
cuisson.
Les pois cassés doivent être entièrement décortiqués, glacés (traitement analogue à
celui pratiqué sur le riz, cf. monographie correspondante) et non colorés
artificiellement.
4. CONSERVATION.
Les deux principaux obstacles à la conservation des légumes secs sont l'humidité et
les insectes.
A bord, le stockage devra être effectué dans les trémies réservées à cet usage, placées
dans un local ventilé et non humide.
Certaines variétés de charançons des céréales ainsi que le tribolium, petit coléoptère
brun rougeâtre de 3 millimètres de long, peuvent aussi s'attaquer aux légumes secs.
En cas d'infestation grave, il est nécessaire de détruire les denrées par incinération.
D'autre part, les locaux doivent être désinfectés avant tout nouvel entreposage. Cette
désinfection sera conduite par des spécialistes, à l'aide de produits autorisés
(pyréthrines) diffusés par pulvérisation ou nébulisation, et non par fumigation ou à
l'aide d'aérosols qui peuvent présenter un danger pour l'homme en ambiance confinée.
5. CONSEIL D'UTILISATION.
Il est nécessaire de tremper longuement les légumes secs avant leur cuisson. La
pratique qui consiste à effectuer ce trempage dans une eau additionnée de bicarbonate
de soude est une erreur car les vitamines du groupe B sont détruites.
L'eau chargée de calcaire durcit les légumes secs à la cuisson. Il est, de ce fait,
préférable d'utiliser de l'eau adoucie ou éventuellement de l'eau de pluie propre.
6. ÉTIQUETAGE.
Pois Pois
Haricots. Lentilles.
chiches. cassés.
Pourcentage maximum de 5 10 — —
grains ridés.
— — 3 —
Pourcentage maximum de
grains bruns. — — — 5
Pourcentage maximum de — — — 2
grains jaunes ou décolorés.
2 heures 1 h 45 2 h 30 1 h 45
Pourcentage maximum de
grains non décortiqués. 17 % 16 % 14 % 14 %
Pourcentage maximum de
corps étrangers, poussières,
débris minéraux. 0,25
0,25
0,25 maximum
Pourcentage maximum de 0,50 maximum maximum
maximum
graines étrangères et débris 2
1 maximum 2
végétaux. 1 maximum maximum
maximum
—
Pourcentage maximum de — 3
—
grains impropres à la maximum
consommation.
Pourcentage maximum de
brisures.
78 à 85 kg/hl
L'examen peut être pratiqué sur un échantillon moyen prélevé sur l'ensemble des sacs
à l'aide d'une sonde s'il s'agit de vrac, ou sur des paquets prélevés au hasard s'il s'agit
d'emballages de détail.
Figure 47.
Section 2.
Riz.
Le riz est la céréale sous forme de grain la plus consommée dans le monde. Il existe
des variétés culturales à grains ronds et à grains longs.
1. DÉFINITION.
Le riz paddy dont on enlève la balle (enveloppe faiblement adhérente au grain) donne
le riz décortiqué, appelé aussi riz cargo, riz brun, riz loonzain, ou riso sbramato.
Le riz cargo peut être débarrassé de ses enveloppes (son) en le passant dans des
appareils abrasifs (cônes à blanchir). Un tamisage permet de recueillir le grain dont on
obtient :
Le riz blanchi peut donner du riz poli et du riz glacé. Le riz est poli en traitant le grain
dans une colonne revêtue de laine, de feutre ou de peau ; puis glacé par un passage en
tambour rotatif mélangé avec du talc ou du glucose… lui conférant une belle
apparence lustrée.
Le riz étuvé est obtenu en soumettant le riz paddy à un trempage pour gonfler le grain,
puis à un étuvage à 120-130 °C pendant 15 minutes environ, ensuite à un séchage et
enfin à un usinage classique. L'étuvage facilite l'usinage mais rend surtout le grain
apte à une meilleure conservation en lui conférant une résistance accrue aux
charençons.
Son aspect est particulièrement attrayant (grain ambré). Sa cuisson est facilitée car les
grains ne collent pas, sa digestibilité est améliorée.
Le riz précuit peut être obtenu à partir de l'une des variétés décrites ci-dessus, le
traitement subi étant destiné à raccourcir le temps de cuisson.
Les traitements mécaniques ont un grave inconvénient nutritionnel car ils éliminent
certaines vitamines contenues dans les enveloppes et le germe du grain. Par rapport au
riz cargo, le riz blanchi poli accuse une perte de 75 p. 100 en vitamine B1 et de
80 p. 100 en vitamines B2 et PP. Cette grave avitaminose B1 provoque l'apparition du
béribéri qui ne se rencontre plus que dans les régions où le riz blanc est l'aliment
basique de la population.
2. CLASSIFICATION.
riz à grains ronds dont la longueur est inférieure ou égale à 5,2 mm et le rapport
longueur/largeur, inférieure ou égale à 2 ;
riz à grains moyens d'une longueur comprise entre 5,2 et 6 millimètres ;
riz à grains longs d'une longueur supérieure à 6 millimètres.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
Les lots présentés à la fourniture doivent être exempts d'odeurs et de goûts anormaux,
d'insectes, de poussières ou de tout autre corps étranger.
Chaque lot doit être homogène et constitué d'une seule catégorie de riz. Le taux
d'humidité des grains ne doit pas être supérieur à 15 p. 100.
4. CONSERVATION.
Le riz doit être conservé dans des locaux secs et aérés. En atmosphère humide il peut
fermenter et moisir. Toute altération des grains, y compris une trop grande proportion
de brisures, prédispose à un envahissement par les insectes. A signaler l'intérêt
logistique du riz étuvé qui bien que plus onéreux que le riz ordinaire se conserve
mieux.
Figure 48.
Section 3.
Pâtes alimentaires.
1. DÉFINITION.
Les pâtes alimentaires sont des produits prêts à l'emploi, obtenus par pétrissage, sans
fermentation, de semoule de blé additionnée d'eau, suivi de traitements physiques
appropriés tels que tréfilage, laminage et séchage, qui leur donnent les aspects
consacrés par l'usage.
En France et sauf en cas de pénurie grave, seules les semoules de blé dur sont
autorisées (12).
Les pâtes aux œufs doivent contenir un minimum de 140 grammes d'œufs entiers ou
de jaune par kilogramme de semoule ; celles au gluten, au moins 20 p. 100 de matière
azotée provenant du gluten et enfin celles au lait, au minimum 15 g/kg d'extrait sec
dégraissé de lait entier ou écrémé.
Les pâtes alimentaires auxquelles ont été incorporés des légumes frais doivent être
vendues sous la dénomination « pâtes alimentaires aux… » suivie du nom du légume
incorporé. Celles additionnées d'extraits de légumes ou d'aromates doivent être
vendues sous la dénomination « pâtes alimentaires aromatisées à… » suivi du nom du
légume.
2. PRÉSENTATION.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
3.1. Emballage.
3.2. Qualité.
Les pâtes doivent présenter une teinte uniforme claire, plus ou moins ambrée, ne
laissant apparaître qu'un très petit nombre de piqûres ou taches.
La surface doit être lisse, unie et ne comporter que de rares gerçures ou fêlures.
L'aspect et les dimensions doivent être homogènes, sans cassures, sans déchirures ni
déformation.
Enfin, le taux d'humidité ne doit pas excéder 12,5 p. 100, à l'exception des pâtes
fraîches.
4. CONSERVATION.
Les pâtes alimentaires devront être conservées à l'abri de l'humidité pour éviter toute
altération, notamment le développement de moisissure, ou d'insectes. Les pâtes
fourrées ou farcies seront placées à + 4 °C jusqu'à la cuisson qui devra se faire dans
les meilleurs délais et en tout état de cause avant la date limite de conservation inscrite
sur les emballages ou sur le bon de livraison.
Section 4.
Pommes de terre et produits dérivés.
1. DÉFINITIONS.
La pomme de terre est le tubercule d'une plante de la famille des solanacées (comme
les tomates, poivrons, aubergines, le tabac, la belladone…) caractérisé par une teneur
élevée en eau (80 p. 100), une richesse en amidon (18 p. 100), une très grande
pauvreté en lipides et une faible teneur en protéines (12 p. 100). Au moment de la
récolte, la quantité de vitamine C qu'il contient est importante mais celle-ci décroît au
cours du stockage.
2. CLASSIFICATION.
Ces variétés, dont la chair ferme permet une bonne tenue à la cuisson, sont réservées à
la préparation de pommes vapeur ou de salade. Les principales sont la BF 15, la Belle
de Fontenay, la Roseval, la Charlotte, la Rosa, la Stella et la Viola.
Elles sont recherchées pour la confection des frites et des chips. Les principales
variétés sont l'Urgenta, la Lekkerlander, la Maryke, l'Eba, la Saturna, la Radosa.
Il faut donc éviter d'utiliser des pommes de terre nouvelles ou au contraire trop
anciennes qui commencent à germer. Un blanchiment préalable permet d'éliminer une
partie de ces sucres solubles et de pallier l'inconvénient précité.
2.4. Variétés féculières.
Leur achat n'est pas conseillé en raison d'un taux de fécule élevé. Elles se délitent à la
cuisson et leurs qualités gustatives sont souvent médiocres.
3. COMMERCIALISATION.
Ces pommes de terre sont récoltées avant complète maturité. La peau se détache
facilement par simple grattage et elles sont riches en eau et en sucre. Toutes les
variétés sont aptes à fournir ces produits mais on trouve surtout la Béa, l'Ostara, la
Resy et la Sirtema. En France, la commercialisation de pommes de terre nouvelles
n'est autorisée que jusqu'au 31 juillet inclus.
L'aptitude à la conservation des pommes de terre nouvelles est nulle. Elles doivent
être considérées comme des légumes frais et traitées en conséquence.
Toutes les variétés récoltées à complète maturité ont droit à cette appellation. Leur
peau est épaisse et leur teneur en eau optimale. Elles sont pauvres en sucres mais
riches en amidon.
En raison des difficultés pour conserver les pommes de terres dans de bonnes
conditions et de l'évolution des modes d'alimentation individuels et collectifs, de
nombreux produits finis ou semi-finis à base de pomme de terre ont été élaborés par
l'industrie agro-alimentaire. Certains de ces produits présentent un intérêt certain pour
les unités.
3.2.1. Chips.
Elles sont citées ici pour mémoire, car leur richesse en matières grasses et leur
fragilité les rendent inadaptées aux besoins logistiques courants. Leur conservation est
bonne bien qu'elles aient tendance à rancir.
Elles sont réservées aux collectivités et ne présentent pas grand intérêt sauf pour les
bâtiments à quai, car la conservation à + 4 °C est d'au plus une semaine. La
technologie est comparable aux frites surgelées.
Cette présentation est intéressante sur le plan logistique car les produits peuvent être
conservés à température ordinaire. Cette technique revalorise les grenailles (cf. § 3.1)
qui ne peuvent être commercialisées que sous certaines conditions.
Les pommes de terre sont pelées à la vapeur, puis brossées, parées, triées et enfin
conditionnées en barquettes ou en sachets plastiques thermoformés et operculés sous
vide. La stérilisation est effectuée soit par double pasteurisation, soit par un chauffage
à 100 °C durant 8 à 10 minutes puis à 130 °C durant 5 à 10 minutes, suivi d'un
refroidissement rapide.
Il s'agit des pommes rissolées, des pommes sautées, de préparations type « pommes
paillasson » ou « rosti », des pommes-croquettes ou dauphine.
4. CONDITIONS DE RECETTE.
Les unités privilégieront les variétés à chair jaune et à taux de matières sèches élevé
en raison de leur polyvalence (confection de purées, frites…).
Les défauts superficiels, qui peuvent être éliminés par un épluchage normal, ne sont à
prendre en considération que si plus de 10 p. 100 des tubercules en sont atteints.
Les pommes de terre de conservation sont jugées selon les critères suivants : fermeté,
absence de rides, chair farineuse et couleur uniforme.
Enfin, les tubercules d'un même lot doivent appartenir à la même variété (± 2 p. 100).
4.2.1. Etiquetage.
4.2.2. Qualité.
Enfin, aucun additif ne peut être utilisé pour la fabrication ou la conservation des
pommes de terre pré-frites surgelées.
Les tolérances admises pour les défauts suivants sont donnés en annexe.
Tache très sombre ou décoloration très marquée, d'une dimension supérieure ou égale
à la superficie d'un cercle ou au volume d'une sphère de 5 millimètres de diamètre.
Fragments carbonisés ou toute unité durcie et brunie par suite d'un excès de cuisson.
5. CONSERVATION.
Les pommes de terre sont soit placées sur caillebotis dans un local frais et sombre
pour une conservation jusqu'en décembre, soit entreposées dans des salles ventilées
par air froid naturel pour une conservation jusqu'à la mi-février, soit traitées avec des
inhibiteurs de germination ou entreposées en chambres froides entre + 3 °C et + 5 °C
si la conservation doit se prolonger jusqu'à la récolte suivante.
Dans certains pays et provisoirement en France, le traitement des tubercules par des
radiations ionisantes est autorisé. Rien ne s'oppose à l'achat de telles denrées dont la
conservation est particulièrement longue, la germination étant bloquée.
Le lot acheté doit être de la meilleure qualité possible et les tubercules être arrivés à
maturité complète. En outre, les manipulations doivent être limitées au strict
nécessaire, car les pommes de terre riches en matières sèches sont particulièrement
sensibles aux chocs (noircissement interne).
Les sacs doivent être gerbés de manière à laisser l'air circuler. La ventilation du local
de stockage doit pouvoir être efficacement assurée et sa température ne doit pas être
trop élevée. Selon la saison ou le climat, seules des pommes de terre traitées anti-
germe auront quelques chances de se conserver dans ces conditions. Si pour une
raison quelconque le stockage est effectué en zone froide dans un local non climatisé,
il faut se méfier du gel.
Il faudra impérativement s'assurer, notamment dans certains pays étrangers, que les
pommes de terre livrées ne sortent pas directement d'un entrepôt frigorifique. Ces
dernières se reconnaissent à leur aspect mouillé (condensation de la vapeur d'eau
atmosphérique au contact de la paroi froide qu'elles constituent) et à une fâcheuse
tendance à noircir lors d'un réchauffement brutal. Ce phénomène peut entraîner le
pourrissement général du stock et, si la marchandise n'a pas subi de traitement anti-
germination, une véritable explosion végétative accompagnée d'une fonte de
tubercules.
6. VALEUR NUTRITIVE.
Cette mauvaise réputation provient du fait que les pommes de terre absorbent
aisément les matières grasses, phénomène que certaines recettes favorisent : tandis
que l'apport d'une pomme de terre en robe des champs est de 80 calories, il atteint 100
calories pour une purée lait beurre, à 275 calories pour des frites et 570 calories pour
les chips.
S'agissant des frites, il faut privilégier les variétés à forte teneur en matières sèches
(plus de 22 p. 100) qui absorbent moins bien les huiles (cf. § 2) et se souvenir qu'une
température du bain de friture trop faible (inférieure à 180 °C) favorise l'absorption
d'huile.
La pomme de terre est pauvre en calcium et en cellulose. Pour cette raison il est
intéressant de la complémenter par de la salade ou des fruits et par des produits laitiers
(calcium) ce qui est réalisé lors de la préparation de purées.
CHAPITRE VI.
HUILES ET GRAISSES ALIMENTAIRES. BEURRES ET MARGARINES.
Section 1.
Huiles et graisses alimentaires.
1. DÉFINITIONS.
Les huiles et les graisses alimentaires sont des denrées appartenant à la même famille
chimique. Les acides gras, qui entrent dans leur composition, déterminent leurs
propriétés physico-chimiques et, plus particulièrement, leur point de fusion.
Le mot huile suivi du nom d'une graine ou d'un fruit est réservé aux huiles
alimentaires provenant exclusivement de la graine ou du fruit cité.
2. CLASSIFICATION.
Beurres et margarines.
2.2. Les traitements appliqués au cours de leur fabrication (cf. annexe 1).
Huiles (sans autre qualificatif) obtenues par raffinage.
Huiles végétales pour assaisonnement seulement dans le cas d'une teneur supérieure.
3. PRÉSENTATION.
3.1. Huiles.
Huile raffinée, polyvalente (assaisonnement et friture), dont le très faible taux en acide
linolénique la rend très stable à la chaleur. Sa composition peut varier en fonction de
l'origine géographique des arachides.
Huile très riche en acides gras insaturés (intéressant sur le plan diététique) et utilisable
en friture.
Huile raffinée, riche en acides gras insaturés (intéressant sur le plan diététique) et
utilisable en friture.
A l'étranger, les variétés de graines utilisées pour la fabrication de cette huile peuvent
contenir de l'acide érucique réputé nuisible pour la santé. Se méfier.
Huile équilibrée en acides gras et polyvalente. Son prix élevé la fait utiliser presque
exclusivement en assaisonnement où elle est alors consommée vierge. Cette huile
possède une odeur et un goût originaux.
Huile raffinée car l'huile vierge contient un élément toxique, le gossypol. Cette huile,
extraite des graines de coton, est couramment utilisée outre-Atlantique, mais il faut se
méfier des huiles frelatées et éviter son achat.
Graisse raffinée, extraite de la chair du fruit du palmier à huile, dotée d'une forte
teneur en acides gras saturés ce qui la rend solide à température ambiante. Peu
sensible à l'oxydation.
Bon marché, elle est utilisée dans les collectivités pour la friture (point de fusion
compris entre 26 et 37 °C) et en complément d'une huile d'assaisonnement.
3.3.1. Saindoux.
3.3.2. Suif.
Préparé à partir de graisse de bœuf ou de mouton, le suif très rarement utilisé en l'état.
Une teneur faible en acide linoléique et forte en acides gras saturés lui confèrent un
point de fusion élevé.
A l'étranger, il existe des graisses alimentaires à base de suif raffiné ayant subi
différents traitements complémentaires et qui peuvent être utilisées, en cas de besoin,
pour la friture à la place de graisses végétales.
4. CONDITIONS DE RECETTE.
Il n'est pas rare de trouver, particulièrement dans certains pays étrangers, des huiles et
des graisses qui, proposées à des prix très attractifs, sont généralement non conformes
voire frelatées et impropres à toute consommation.
4.1. Huile.
L'huile doit être limpide à + 20 °C, brillante, sans odeurs ni goût anormaux. Les huiles
raffinées doivent être exemptes de savons et de mucilage. L'acidité, vérifiée
éventuellement en laboratoire, doit être inférieure ou égale à 0,30 p. 100 pour les
huiles raffinées à 1,5 p. 100 pour les huiles vierges.
Un défaut de limpidité après fusion révèle une présence d'eau. Cette eau est tolérée à
hauteur de 0,10 p. 100.
Les mélanges de graisses peuvent être approvisionnés mais leur acidité ne doit pas
être supérieure à 0,20 p. 100 et leur point de fusion compris entre + 26 et + 34 °C.
5. CONSERVATION.
Des huiles ou des graisses conservées dans de mauvaises conditions peuvent subir
différentes altérations dont :
une oxydation (ou rancissement) qui est favorisée par la présence d'oxygène et
de métaux tels que cuivre, fer, manganèse. Elle concerne surtout les corps gras
riches en acides gras poly-insaturés et génère de nombreux dérivés chimiques
responsables du goût de rance.
une acidification, constatée essentiellement sur les huiles vierges et les graisses
brutes, qui libère des acides gras donnant un goût de savon particulièrement
désagréable.
Cette altération ne s'observe pas sur les produits correctement raffinés sauf
manipulations frauduleuses postérieures ayant entraîné une pollution hydrique des
récipients.
Les huiles se conservent plusieurs mois à condition d'être stockées au frais, à l'abri de
la lumière, dans des récipients étanches et complètement remplis pour éviter
l'oxydation au contact de l'air.
Les graisses peuvent être conservées dans des conditions identiques, mais les
récipients ne doivent pas être totalement remplis afin d'éviter qu'ils n'éclatent ou ne
débordent lors d'une élévation accidentelle de température suffisante pour faire fondre
le contenu.
6. CONSEILS D'UTILISATION.
A terre, tous les corps gras précédemment énumérés peuvent être approvisionnés. A
bord, dans un souci de simplification, il est recommandé de n'approvisionner qu'une
variété de corps gras, une huile polyvalente telle que l'arachide ou le tournesol.
Des graisses végétales peuvent être utilisées pour les fritures en cas de pénurie
d'huiles, ces dernières étant alors réservées à l'assaisonnement.
6.2. Fritures.
L'action d'une chaleur excessive (supérieure à 250 °C) sur les matières grasses
entraîne la formation d'espèces chimiques nouvelles dont certaines sont toxiques. Ces
produits s'accumulent dans le bain de friture au fur et à mesure des chauffages
successifs.
C'est pourquoi, lorsqu'on effectue des fritures, les précautions suivantes doivent être
prises :
Par ailleurs, les matières grasses chauffées sont facilement inflammables. Se reporter
aux prescriptions de la circulaire no 216069/STCAN du 12 mars 1982 (BOT, p. 795)
modifiée, sur ce sujet.
Enfin, il faut éviter de projeter de l'eau dans une friture car elle se vaporise
brusquement et entraîne des gouttelettes de graisses pouvant occasionner de profondes
brûlures. En conséquence, ne pas plonger d'ustensiles de cuisine ou d'aliments
mouillés mais essuyer les pommes de terre, enrober les poissons de farine, les
beignets de pâte à frire, et certaines viandes de chapelure…
Figure 49.
Huile d'olive vierge : huile extraite à froid soit par pression soit par centrifugation ou
par tout autre procédé mécanique autorisé. On distingue :
Huile d'olive : huile vierge d'un taux d'acidité inférieur à 2 grammes n'ayant pas subi
d'autre traitement qu'une désacidification, une décoloration ou une désodorisation.
Huile d'olive raffinée ou huile d'olive pure raffinée : huile obtenue par le raffinage
d'une huile vierge. Acidité inférieure à 0,30 gramme.
Huile pure d'olive : mélange d'huile d'olive vierge et d'huile d'olive raffinée. Acidité
inférieure à 2 grammes.
Huile d'olive type Riviera : idem ci-dessus mais acidité inférieure à 1 gramme.
Huile de grignon d'olive : huile extraite de graignons (15) par solvans organiques.
Huile de grignon d'olive raffinée : idem ci-dessus mais raffinée et acidité inférieure
à 0,30 gramme.
ANNEXE 3. ÉTIQUETAGE.
Dénomination de vente, suivie, pour les huiles, de la mention « huile végétale pour
fritures et assaisonnement » ou « huile végétale pour assaisonnement ».
A cela s'ajoute :
Section 2.
Beurres et margarines.
1. DEFINITIONS.
Le beurre est le produit obtenu exclusivement par barattage de produits laitiers
(crème, lait ou ses sous-produits), contenant au moins 82 p. 100 de matières grasses et
au plus 16 p. 100 d'eau après malaxage et lavage.
Ces deux produits sont constitués des mêmes éléments que les huiles et les graisses,
mais s'en distinguent par l'eau qu'ils contiennent. Ce sont en effet des émulsions d'une
phase aqueuse dans une phase grasse, ce qui leur confère des propriétés
caractéristiques. Les margarines peuvent se substituer au beurre comme en Hollande
et en Allemagne.
Beurre cru ou de crème crue : produit obtenu exclusivement à partir de crème n'ayant
subi aucun traitement thermique d'assainissement.
Beurre extra fin : produit fabriqué exclusivement à partir de crème n'ayant pas subi de
traitement autre qu'une pasteurisation, n'ayant été ni congelée ni surgelée, et dont la
mise en fabrication a débuté au plus soit 72 heures après la collecte du lait ou de la
crème, soit 48 heures après l'écrémage du lait. De plus, aucune désacidification n'est
permise.
Beurre allégé : produit émulsionné obtenu par procédé physique dont les constituants
sont d'origine laitière et contenant entre 41 et 65 p. 100 de matières grasses.
Beurre demi-sel : beurre non pasteurisé contenant entre 0,5 et 3 p. 100 de sel et beurre
pasteurisé contenant au plus 2 p. 100 de sel.
Figure 50.
Dans le cas des beurres à appellation d'origine, une vignette portant le sigle « AOC »
doit être collée ou reproduite sur les emballages.
Margarine : produit obtenu par mélange de matières grasses, d'eau ou de lait ou de ses
dérivés et contenant au moins 82 p. 100 de matières grasses dont au plus 10 p. 100
d'origine laitière.
Margarine semi-sel : produit non pasteurisé contenant entre 0,8 et 3 p. 100 de sel.
La margarine est conditionnée en emballages de 5, 15, 125, 250, 500, 1 000, 1 500, 2
000, 2 500 grammes, 5 ou 10 kilogrammes, de même qualité que ceux utilisés pour le
beurre.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
3.1. Beurre.
L'annexe 1 présente les normes sanitaires obligatoires. Sauf cas de force majeure, les
achats se limiteront aux beurres pasteurisés qui sont les seuls à présenter toutes les
garanties d'hygiène.
Après avoir vérifié la date limite d'utilisation optimale, on recherchera les altérations
éventuelles du produit, et plus particulièrement :
3.2. Margarines.
Les margarines doivent être exemptes d'odeurs et de goûts anormaux. D'autre part,
l'incorporation de colorants est interdite.
Sa teneur en eau ne doit pas être supérieure à 16 p. 100 et le point de fusion doit être
inférieur où égal à 37° C (pour des raisons de digestibilité).
L'acidité doit être au plus égale à 0,30 p. 100, exprimée en acide oléique comme pour
les matières grasses et huiles raffinées. Par ailleurs la teneur en acide érucique,
provenant d'une utilisation d'huile de colza (16), doit être inférieure à 5 p. 100 de la
teneur totale en acide gras.
4. CONSERVATION.
4.1. Beurre.
4.2. Margarine.
Figure 51.
Désignations.
Beurre
Déterminations. Corps gras à base de
Beurre concentré
Beurre (2). matière grasse
cru (1). (voir n° 13-
butyrique (2).
10).
103
Micro-organismes
8 (3) — 5.102
aérobies à 30° (par g).
(4)
Coliformes à 30 °C — 10 10 abs.
Désignations.
Beurre
Déterminations. Corps gras à base de
Beurre concentré
Beurre (2). matière grasse
cru (1). (voir n° 13-
butyrique (2).
10).
(par g).
Staphylococcus aureus
102 10 (5) 10 (5) abs.
(par g).
Phosphatase. Positive Négative Négative Négative
Salmonella (dans
abs. abs. (5) abs. (5) —
25 g).
(1) Beurre obtenu à partir de crèmes n'ayant pas subi de traitement thermique.
(5) Dans l'éventualité où les résultats seraient considérés comme non satisfaisants
pour l'un des critères suivants : phosphatase, coliformes ou micro-organismes aérobies
à 30 °C autres que les lactiques, il convient de procéder au contrôle de ces critères sur
des échantillons complémentaires.
CHAPITRE VII.
LAITS, FROMAGES, OEUFS ET OVOPRODUITS.
Section 1.
Laits.
1. DÉFINITION.
Dans tous les pays membres de l'union européenne, le terme « lait » employé seul
désigne le lait de vache. Dans le cas contraire, ce mot doit être suivi du nom de
l'espèce dont il provient.
D'une façon générale, le lait est « le produit intégral de la traite totale et ininterrompue
d'une femelle laitière bien portante, bien nourrie et non surmenée. Le lait doit être
proprement recueilli et ne pas contenir de colostrum (lait sécrété par la mamelle dans
les heures et les jours qui suivent la mise bas de la femelle).
En raison de la très grande fragilité du lait qui n'est pas stérile, divers traitements
peuvent lui être appliqués en vue de stabiliser ou de retarder son évolution
microbiologique pour permettre une conservation de plus longue durée et faciliter
ainsi sa distribution.
2. CLASSIFICATION.
Selon que le lait a ou n'a pas subi de traitement et en fonction du degré de ce dernier
on distingue : le lait cru, des laits pasteurisés, des laits stérilisés et des laits de
conserve.
Le lait cru est un lait n'ayant été ni chauffé, ni soumis à un traitement équivalent. Ce
lait doit être refroidi immédiatement après la traite à une température inférieure à +
8 °C. Il ne peut être vendu au consommateur qu'à la ferme ou à proximité d'une
coopérative fruitière.
Le lait cru est livré en bidons ou conditionné en unités de vente d'un litre.
Le lait cru est chauffé à 75 °C pendant vingt secondes, puis refroidi très rapidement à
+ 4 °C au plus car il contient encore des microbes normalement inoffensifs mais qui, à
température ambiante, pourraient se développer et altérer les qualités organoleptiques
du lait.
Il existe aussi dans le commerce un lait pasteurisé dit de « haute qualité » qui répond à
certains critères fixés par la réglementation française (moins de 5 000 germes/ml,
qualité A ou A +).
Tous les laits pasteurisés doivent être livrés à une température inférieure à + 4 °C.
Il s'agit de lait entier, demi-écrémé ou écrémé, ayant subi un traitement ayant pour
effet de détruire ou d'inhiber totalement les micro-organismes et leurs toxines.
Ce lait doit être conditionné en récipients hermétiquement clos, étanches aux liquides
et aux micro-organismes.
Le lait cru est chauffé en flux continu à 150 °C pendant environ une seconde. Ce
procédé préserve les caractères organoleptiques du lait frais.
On entend par lait partiellement déshydraté (ou lait concentré), le produit liquide ou
pâteux obtenu par élimination partielle de l'eau d'un lait entier, demi-écrémé, écrémé,
ou d'un mélange de ces produits éventuellement additionné de crème ou de sucre.
La concentration est obtenue sous vide, par évaporation partielle de l'eau. La stabilité
du lait concentré non sucré est assurée par une stérilisation à l'autoclave, celle du lait
concentré sucré par l'adjonction de 40 à 42 p. 100 de saccharose qui permet la
conservation sans stérilisation à l'image des confitures.
On désigne par lait totalement déshydraté, le produit solide obtenu par l'élimination
totale de l'eau d'un lait entier, demi-écrémé, écrémé ou d'un mélange de ces produits.
La teneur résiduelle en eau est au plus égale à 5 p. 100 du poids du produit fini.
… entier » ;
… partiellement écrémé » ;
… écrémé » ;
… riche en matières grasses ».
Le lait en poudre peut être additionné de 0,5 p. 100 maximum de lécithine afin de
favoriser la reconstitution au moment de l'emploi. Il s'agit alors d'un lait à dissolution
instantanée.
Tous ces produits sont distribués soit en emballage carton avec protection contre
l'humidité, soit en emballage métallique.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
3.1. Généralités.
Dans les pays réputés pour exercer un contrôle sévère des denrées alimentaires (UE,
Europe du Nord, USA, Canada, Australie…), tous les types de lait peuvent être
approvisionnés sans restrictions, étant entendu que le choix reste fonction de la durée
et de la nature des missions confiées aux bâtiments et à condition pour les plus
fragiles de respecter les règles d'hygiène.
Ces laits doivent présenter une couleur blanc mat, légèrement jaunâtre pour les laits
stérilisés, une odeur franche, faible et un peu aromatique, un goût agréable et
légèrement sucré.
Le lait ne doit contenir aucun corps étranger (poils, débris végétaux…), sa propreté
peut être contrôlée par une opération de filtration exposée en annexe 4.
Le pH normal du lait est compris entre 6,6 et permet de détecter les laits fortement
contaminés qui coaguleront (caillage) à la chaleur, pH alors voisin de 6,8. En dessous
d'un pH égal à 6,4, le lait coagule lorsqu'il est porté à ébullition. A défaut de matériel
de mesure du pH (papier pH ou pH-mètre), on contrôlera le pH du lait en vérifiant
qu'un échantillon de 10 ml de lait placé dans un tube à essai auquel on incorpore 1 ml
d'une solution de bleu de méthylène à 5 p. 100 ne se décolore pas en moins de deux
heures à 37 °C.
La fraude qui consiste à ajouter de l'eau au lait (mouillage) peut être déjouée en
mesurant sa densité (annexe 4) : la densité mesurée à + 20° C (température à respecter
précisément) varie entre 1,030 et 1,033 pour le lait entier ; elle est plus forte à 1,035
pour le lait écrémé. La densité des laits mouillés est inférieure à 1,030.
La recette de lait concentré sucré ou non sucré (ces derniers étant seuls stériles)
consiste à examiner les boîtes : celles qui sont bombées, fuitées, cabossées ou
becquées doivent être rejetées. Une vérification de l'étiquetage et notamment de la
date limite d'utilisation optimale s'impose.
3.4. Lait en poudre.
Les approvisionnements devront porter sur des laits écrémés car le lait entier s'altère
plus vite en raison d'une oxydation des matières grasses. En outre, les emballages
métalliques ou les sachets plastiques sous vide seront préférés aux autres
conditionnements car ils assurent une bonne protection contre l'humidité, le produit
étant fortement hygroscopique.
L'aptitude du lait à se solubiliser, qui est une garantie de bonne conservation des
qualités organoleptiques et nutritives, peut être testée comme indiqué à l'annexe 4 : les
granulés, déposés à la surface du liquide au repos, doivent se dissoudre avant
d'atteindre le fond.
Il faut aussi s'assurer que le produit ne présente pas de saveurs ou d'odeurs anormales.
L'entreposage en chambre froide à + 4°C est la règle. Le lait doit être consommé dans
les quarante-huit heures qui suivent la livraison. Le lait doit être bouilli avant la
distribution en nature.
Ce lait se conserve longtemps (90 jours pour le lait UHT, 150 jours pour le lait
stérilisé, comptés à partir de la date de traitement). La date limite de consommation,
qui est indiquée, peut être légèrement dépassée si nécessaire sans que la qualité
sanitaire du lait n'en pâtisse. Bien que l'entreposage à température ambiante soit
possible, celle-ci ne doit pas être excessive car la valeur nutritive et gustative du lait
s'en ressentirait.
Le lait stérilisé en bouteille est sensible à la lumière (oxydation des matières grasses et
altération de la couleur).
Le lait concentré se classe parmi les laits les plus stables et présente un grand intérêt
logistique. Le stockage se fait comme pour les conserves.
Ce lait doit être stocké dans un local bien sec et tempéré, car l'humidité est son pire
ennemi. Les boîtes entamées doivent être soigneusement refermées après chaque
usage.
le lait cru non conditionné en emballage individuel doit être placé dans des
récipients en matériaux conformes à la réglementation et parfaitement nettoyés
et désinfectés ;
lorsque le lait est vendu par un intermédiaire, les récipients doivent, au moment
de la prise en charge, être munis d'un dispositif inviolable, permettant de
s'assurer qu'ils ne seront pas ouverts jusqu'au moment de la vente. Ce dispositif
doit porter le numéro d'immatriculation de l'étable (indicatif départemental + R
+ n° d'ordre) ;
la date de production doit être portée sur les récipients à l'aide d'une étiquette
ou de tout autre moyen ;
la consommation doit intervenir dans les 48 heures suivant la première traite,
dans les soixante-douze heures suivant le conditionnement pour le lait cru en
emballages individuels ;
l'emballage porte la mention « lait cru » ou « lait provenant d'étables
officiellement contrôlées » ou « lait provenant d'étables patentées ».
Ceux-ci doivent rester fermés jusqu'à la vente au consommateur et être munis d'un
plomb ou d'un cachet portant le numéro d'immatriculation de la laiterie (indicatif
départemental + n° d'ordre) (17) et la date de livraison. Celle-ci doit être postérieure
d'au plus vingt-quatre heures à la date du dernier traitement ; elle est mentionnée soit
par le quantième mois, soit par l'initiale du jour de livraison.
Le lait pasteurisé conditionné doit être transporté dans des récipients d'une contenance
inférieure ou égale au litre afin d'éviter toute confusion avec le lait pasteurisé non
conditionné.
la dénomination du produit ;
la mention « à dissolution instantanée » lorsque le produit contient de la
lécithine ;
le pourcentage de matières grasses (voir § 5.6) ainsi que le pourcentage
d'extrait sec dégraissé provenant du lait pour les laits partiellement
déshydratés ;
la masse nette (et le volume pour les laits concentrés non sucrés conditionnés
en récipients autres que boîtes métalliques et tubes) ;
la mention UHT pour les laits concentrés non sucrés si ce traitement a été
utilisé ;
la méthode de dilution ou de reconstitution pour les laits en poudre, et
partiellement déshydratés ;
la date limite d'utilisation optimale.
ANNEXE 1. ÉTIQUETAGE.
s'il n'y a qu'une seul rangée, on lira de gauche à droite et dans l'ordre : la date
de fabrication (année, mois, jour), le lot de fabrication, la nature du produit et
l'indicatif de l'usine de fabrication ;
s'il y a deux rangées : sur la première et de la même façon : la date de
fabrication (année, mois, jour) et le lot de fabrication ; sur la deuxième rangée :
la nature du produit et l'indicatif de l'usine de fabrication.
Lettres conventionnelles pour l'année de fabrication (fixées par arrêté chaque année) :
198 198
1980 1982 1983 1985
1 4
C B F Y U J
2. MARQUES DE SALUBRITE.
Figure 52.
Teneur en matière
Teneur en matière sèche.
grasse.
Lait cru (pour mémoire). Variable 28 g/litre minimum
Lait pasteurisé entier. 34 g/litre minimum 28 g/litre minimum
Lait pasteurisé 1/2 écrémé. 15 à 18 g/litre 28 g/litre minimum
Lait pasteurisé écrémé. 3 g/litre maximum 28 g/litre minimum
Lait stérilisé entier. 34 g/litre 28 g/litre minimum
Lait stérilisé 1/2 écrémé. 17 à 34 g/litre 28 g/litre minimum
Lait stérilisé écrémé. Moins de 17 g/litre 28 g/litre minimum
25 p. 100 d'extrait sec
Lait entier concentré non sucré. 7,5 p. 100 en poids
provenant du lait
30 p. 100 d'extrait sec
Lait écrémé concentré non sucré. 1 p. 100 en poids
provenant du lait
Lait partiellement écrémé 4 à 4,5 p. 100 en 24 p. 100 d'extrait sec
concentré non sucré. poids provenant du lait
Lait concentré non sucré riche en 26,5 p. 100 d'extrait sec
15 p. 100 en poids
matière grasse. provenant du lait
Lait entier concentré sucré. 8 p. 100 en poids 28 p. 100 d'extrait sec
Teneur en matière
Teneur en matière sèche.
grasse.
provenant du lait
24 p. 100 d'extrait sec
Lait écrémé concentré sucré. 1 p. 100 en poids
provenant du lait
Lait partiellement écrémé 4 à 4,5 p. 100 en 28 p. 100 d'extrait sec
concentré sucré. poids provenant du lait
Lait entier en poudre. > 26 p. 100 en poids —
Lait partiellement écrémé en 1,5 p. 100 < <
—
poudre. 26 p. 100
Lait écrémé en poudre. < 1,5 p. 100 —
Lait en poudre riche en matière > 42 p. 100 en
—
grasse. poids.
Le lait cru, même récolté avec toutes les précautions requises, renferme de nombreux
germes microbiens qui, s'il n'est pas rapidement refroidi après la traite, se développent
à grande vitesse et modifient physiquement et chimiquement le produit :
Les bacilles lactiques transforment le lactose (sucre du lait) en acide lactique. Cette
acidification entraîne la coagulation du lait (on dit qu'il tourne) soit spontanément
lorsqu'elle atteint 6 à 7 g par litre, soit lorsqu'elle est combinée à l'action de la chaleur
(réchauffage avant consommation) dans le cas de dosages inférieurs.
2. MICRO-ORGANISMES DANGEREUX.
Une femelle laitière atteinte d'une maladie infectieuse peut produire un lait dangereux
pour l'homme. Parmis les germes en cause, on peut citer par ordre de gravité
décroissant :
le bacille tuberculeux dont les ravages qu'il a pu occasionner dans les pays
industrialisés n'est plus à redouter aujourd'hui en raison de la surveillance
sanitaire des vaches laitières, mais dont l'actualité est encore réelle dans d'autre
pays ;
le germe de la brucellose que l'on rencontre plus fréquemment dans les laits de
brebis et de chèvre ainsi que dans les crèmes et qui est à l'origine de la fièvre de
Malte ou fièvre ondulante ;
différents germes de mammites (inflammation et infection de la mamelle) qui
peuvent être à l'origine d'angines, de phlegmons, d'entérites…
3. MOYENS DE LUTTE.
3.1. Le froid.
3.2. La chaleur.
3.2.1. La pasteurisation.
3.2.2. La stérilisation.
La stérilisation détruit tous les germes et devrait donc théoriquement permettre une
conservation indéfinie du lait. Ceci est presque vrai pour le lait concentré non sucré,
mais pas pour les laits stérilisés en bouteille UHT car des altérations d'ordre physico-
chimique interviennent au bout d'un certain temps : elles sont sans danger pour
l'homme mais modifient le goût d'où la nécessité d'imposer une date limite de
consommation. La stérilisation permet de s'affranchir des contraintes d'entreposage au
froid.
3.2.3. L'ébullition.
L'ébullition avant consommation est un moyen efficace de détruire les germes
pathogènes et la grande majorité des autres micro-organismes. Sur les laits crus et
pasteurisés, elle doit être pratiquée pendant au moins dix minutes pour être efficace.
Cette ébullition doit être aussi effectuée pour les laits utilisés dans les préparations
pâtissières ou autres qui ne sont pas soumises à cuisson ultérieure.
3.3. La dessiccation.
Dans ce cas, le lait doit être préalablement pasteurisé afin d'éliminer les germes
pathogènes car le produit, contrairement au lait concentré non sucré, n'est pas ensuite
stérilisé.
Figure 53.
Figure 54.
Section 2.
Fromages.
1. DÉFINITION.
Selon une convention internationale, l'emploi du mot fromage est réservé aux produits
obtenus, sans aucune adjonction de matière grasse étrangère au lait, d'une part, par
coagulation suivie d'un égouttage de lait partiellement ou totalement écrémé, de
crème, ou du mélange de ces ingrédients, d'autre part par concentration partielle de
lactosérum ou de babeurre. En France, la réglementation fixe à 23 p. 100 le taux
minimum de matière sèche des fromages.
2. FABRICATION.
2.1. Caillage.
Il peut être obtenu par acidification lactique, par emprésurage ou par action modulée
et simultanée de ces deux techniques.
2.2. Egouttage.
2.3. Affinage.
Cette étape détermine l'aspect et le goût du produit fini. Elle consiste en une
maturation biologique dans laquelle sont impliqués divers phénomènes biochimiques
liés à la présence de micro-organismes divers dont le développement est orienté en
fonction du type de fromage désiré.
3. CLASSIFICATION.
Ils sont obtenus à partir de caillés acides et consommés après un égouttage non suivi
d'affinage. Ces fromages sont très humides, de conservation courte et leur goût est
généralement aigrelet. Petit-suisse, demi-sel, cœur, fromage de campagne, fromage
battu, sont à classer dans cette catégorie.
Le lait utilisé pour la fabrication doit être pasteurisé.
Ces fromages sont obtenus à partir de caillés mixtes (acide et présure) dans l'affinage
desquels interviennent différentes moisissures. Ces fromages, humide (50 p. 100
environ), sont de conservation assez difficiles. Entrent dans cette catégorie : le
Camembert, le Brie, le Coulommiers, les Carrés de l'Est, le Saint-Marcellin ainsi que
certains fromages de chèvres.
Le caillé est ensemencé avec des moisissures bleues qui, en se développant, vont avoir
une action enzymatique sur les protéines et les lipides et produire ainsi l'odeur et le
goût caractéristiques de divers fromages tels que : le Roquefort (lait de brebis), le
Bleu des Causses, le Bleu de Bresse, le Gorgonzola, la Fourme d'Ambert, le Bleu
d'Auvergne, le Bleu de Bavière, le Bleu Danois. L'humidité de ces fromages est de
l'ordre de 50 p. 100 d'où une conservation limitée.
Obtenue à partir d'un caillé mixte à dominance présure, la pâte est lavée pour éliminer
une partie du lactose, puis égouttée par pressage, est ensuite saumurée ou salée à sec
dans la masse. Le développement des moisissures de surface pendant la maturation (1
à 4 mois) est contrôlé par essuyage ou brossage et, dans certains cas, un enrobage à la
parrafine est pratiqué (Edam). Le taux d'humidité de ces fromages est compris entre
45 et 55 p. 100 mais en raison du salage ou du saumurage, la conservation est aisée.
Le fromage fondu résulte de la fonte d'un fromage ou d'un mélange de fromages avec
addition éventuelle d'autres produits laitiers (lait en poudre, caféine…), de sels
minéraux, d'épices, d'aromates et de jambon maigre (18). Les techniques de fabrication
mises en œuvre permettent d'obtenir des produits de bonne conservation malgré une
teneur en humidité voisine de 50 p. 100.
4. PRÉSENTATION.
4.1.1. Demi-sel.
4.1.2. Petit-suisse.
La dénomination « Petit-suisse » est réservée à un fromage frais préemballé de forme
cylindrique, pesant entre 30 et 60 grammes environ, fabriqué avec du lait de vache
emprésuré, à pâte homogène, molle, non salée, renfermant au moins 40 grammes de
matières grasses pour 100 grammes de fromage après complète dessiccation. La
teneur en matière sèche doit être supérieure ou égale à respectivement 23 grammes ou
30 grammes pour 100 grammes de fromage selon que la teneur en matières grasses est
au minimum de 40 grammes ou de 60 grammes pour 100 grammes de fromage après
complète dessiccation.
4.2.2. Brie.
4.2.3. Coulommiers.
La dénomination « Coulommiers » est réservée à un fromage à pâte molle, à caillé
non divisé ; de forme circulaire d'un diamètre de 125 à 150 millimètres, fabriqué
exclusivement avec du lait de vache emprésuré, à pâte non malaxée, légèrement salée,
à moisissures superficielles, renfermant au moins 40 grammes de matières grasses
pour 100 grammes de fromage après complète dessiccation et dont le poids total de
matière sèche est supérieur ou égal à 140 grammes par pièce.
Cette dénomination sans indication de l'espèce animale dont provient le lait employé
est réservée aux fromages fabriqués exclusivement avec du lait de vache.
4.2.5. Roquefort.
Les formes traditionnelles décrites ci-après sont spécifiques aux fromages de chèvre :
4.3.3. Gruyère.
4.3.4. Emmental.
5. CONDITIONS DE RECETTE.
A l'étranger, les unités pourront approvisionner des fromages de types voisins de ceux
fabriqués en France, en se reportant à la classification donnée en annexe 1.
L'achat de fromages frais non fermentés, non salés, de type fermier, fabriqués avec du
lait non pasteurisé, est à proscrire en raison d'une contamination possible par le germe
responsable de la brucellose ou fièvre de Malte. Le risque est particulièrement
important sur le pourtour méditerranéen avec les fromages de chèvre ou de brebis.
Enfin, l'achat de fromages sur paillon, souvent fortement contaminés par des germes
dangereux, n'est pas recommandé.
6. CONSERVATION.
D'une manière générale, les fromages doivent être conservés au froid et à une
hygrométrie comprise entre 70-80 p. 100 (pour des valeurs supérieures, le fromage
risque de moisir, pour des valeurs inférieures, il va se dessécher). Toutefois,
l'importance du facteur température est à moduler en fonction du degré d'égouttage de
la pâte.
Les fromages frais très humides sont très sensibles à l'attaque des micro-organismes et
ne se conservent que quelques jours à + 4 °C.
Les fromages à pâte molle à croûte moisie ou lavée ainsi que les fromages à pâte
persillée, se conservent dans les mêmes conditions plus longtemps que les précédents
en raison d'une teneur en eau plus faible et malgré la présence de très nombreux
micro-organismes. Cependant, le froid n'interrompt pas totalement l'activité des
germes et le fromage se putréfiera avec le temps. La congélation ne donne pas de bons
résultats sur le plan organoleptique.
Outre les fromages fondus et les quelques fromages en boîtes métalliques étanches du
type Camembert que l'on peut trouver outre-mer, les fromages à pâte pressée, plus
particulièrement à pâte pressée cuite, sont ceux que l'on peut conserver le plus
facilement et le plus longtemps en raison de leur faible humidité et de la présence
d'une croûte relativement épaisse faisant office de barrière très efficace contre les
contaminations externes et contre la dessiccation.
Une autre technique de fabrication des fromages à pâte molle pressée, qui consiste à
ensemencer les caillés non plus avec des germes vivants mais avec les principes actifs
responsables des phénomènes de maturation qui en sont extraits, permet d'améliorer la
durée de conservation de nombreuses variétés de fromage par une maîtrise rigoureuse
du processus d'affinage.
7. VALEUR NUTRITIVE.
En raison de leur teneur très variable en matières grasses, la valeur énergétique est
difficile à fixer. A titre indicatif, un fromage à pâte molle standard fournit environ 280
kilocalories, et un fromage à pâte pressée cuite 370 kilocalories, pour 100 grammes.
8. ÉTIQUETAGE.
Les fromages doivent être munis d'une étiquette ou être accompagnés d'un document
précisant :
la dénomination du fromage ;
le nom et l'adresse du fabricant ou un numéro d'immatriculation ;
le lieu de fabrication ;
la teneur en matières grasses.
Ces deux dernières indications ne sont pas obligatoires pour les fromages bénéficiant
d'une appellation d'origine mais ils doivent obligatoirement comporter le
sigle CNAOF (centre national d'appellation d'origine des fromages).
8.2. Fromages non définis.
On entend par fromages non définis ceux qui imitent les fromages définis sans en
avoir toutes les caractéristiques, et, en général, tous les fromages dont la teneur en
matières grasses est inférieure à 40 p. 100.
L'étiquette devra comporter, en sus des informations obligatoires précitées, une bande
bleu foncé portant, en caractères blancs d'au moins 1 centimètre de hauteur, la teneur
en matières grasses.
Figure 55.
Roquefort (brebis).
Bleu du Jura, Bleu de Gex, Bleu de Septmoncel.
Gruyère de Comté ou Comté.
Bleu des Causses.
Maroilles.
Reblochon.
Fromage du Cantal ou Fourme du Cantal.
Saint-Nectaire.
Laguiole.
Salers haute montagne.
Beaufort.
Neuchâtel.
Munster ou Munster Géromé.
Chaource.
Pouligny. Saint-Pierre.
Fourme d'Ambert ou Fouine de Montbrison.
Pont-l'Evêque.
Bleu d'Auvergne.
Livarot.
Selles-sur-Cher (chèvre).
Crottin de Chavignol (chèvre).
Brocciu Corse ou Brocciu.
Picodon de l'Ardèche ou Picodon de la Drôme.
Camembert de Normandie.
Section 3.
Œufs et ovoproduits.
1. DÉFINITIONS.
Œuf : dénomination exclusivement réservée aux œufs de poule. Tout œuf provenant
d'une autre espèce doit être obligatoirement désigné par le mot « œuf » suivi de
l'espèce d'origine.
Ovoproduit : denrée alimentaire constituée par tout ou partie d'un œuf éventuellement
débarrassé de certains composants chimiques mineurs ou additionné d'ingrédients
autorisés. Ce produit est obligatoirement assaini par pasteurisation et est
commercialisé à l'état réfrigéré, congelé ou déshydraté.
2. OEUF EN COQUILLE.
2.1. Classification.
Dans les pays de la UE, les œufs sont commercialisés et classés selon des critères de
masse et de fraîcheur.
2.2.1. Emballage.
Les emballages sont de type et de contenance très divers. Ils doivent être parfaitement
propres et, dans aucun cas, source de pollution microbienne ou chimique des œufs.
En France, le conditionnement le plus utilisé par les collectivités est le carton de 360
œufs (Canadienne). Seuls les gros emballages (plus de 30 œufs) sont récupérables,
mais leur utilisation est interdite pour les œufs de catégorie A extra-frais.
2.2.2. Etiquetage.
Dans les pays de la UE, le marquage des emballages ou des œufs (cf. annexe 1) est
obligatoire. Les emballages doivent mentionner :
2.2.3. Qualité.
Un examen externe des œufs permet de vérifier l'absence de tout nettoyage ainsi que
l'état de la coquille et de la cuticule qui doivent être normales, propres et intactes. Les
œufs sales ou fêlés doivent être rejetés.
Un examen interne pratiqué par mirage (cf. annexe 1) permet d'apprécier la catégorie
de fraîcheur par un mesurage de la hauteur de la chambre à air. Le blanc doit être
exempt de corps étrangers. Le jaune visible sous forme d'ombre sans contour
apparent, ne doit pas s'écarter sensiblement du centre lorsque l'œuf est retourné. Après
cassage, le blanc doit être limpide, de consistance gélatineuse et, de même que le
jaune, être exempt de corps étrangers. L'œuf ne doit pas dégager d'odeur étrangère.
2.3. Conservation.
Dès réception, les œufs frais doivent obligatoirement être placés en enceinte réfrigérée
à + 4° C. Dans ces conditions, ils peuvent être conservés au moins trois mois. A des
températures supérieures, la durée de conservation est réduite et les qualités
organoleptiques des œufs seront plus rapidement altérées.
D'autre part, il faut éviter d'entreposer les œufs à température inférieure à - 5° C, car la
congélation entraîne ipso facto l'éclatement des coquilles.
Ces moyens, décrits en annexe 3, gardent un intérêt économique certain dans les pays
qui ne bénéficient pas encore des progrès ci-dessus.
Les œufs ainsi conservés sont classés en catégorie B et doivent être consommés
rapidement après l'interruption du procédé conservateur.
Les œufs doivent être entreposés verticalement, gros bout orienté vers le haut. Ceci
évite qu'au cours du vieillissement entraînant la rupture des chalazes (cf. annexe 2), le
jaune, de densité plus faible que le blanc, ne vienne adhérer à la paroi interne de la
coquille mais, au contraire, prenne appui sur la membrane de la chambre à air.
Par ailleurs, il faut éviter de stocker les œufs avec des denrées telles que le poisson,
les fruits, l'ail dont ils fixent les odeurs indésirables.
3. OVOPRODUITS.
Les ovoproduits peuvent se substituer aux œufs dans toutes les préparations culinaires
courantes (omelettes, pâtisseries, etc.).
Ils sont conditionnés en bidon de type laitier (métal ou plastique) et peuvent être
conservés au plus soixante-douze heures à compter de la date de conditionnement, à
une température inférieure à + 3° C.
Commercialisés sous forme de poudre ou paillettes, leur durée de conservation est liée
à la température d'entreposage et à la qualité de l'emballage : la température optimale
de stockage est de 0° C (maximum + 15° C). Le conditionnement doit en outre avoir
été effectué de préférence sous gaz inerte afin d'éviter l'oxydation du produit.
Ces produits sont conditionnés en boîtes ou en tubes, après avoir subi une
déshydratation partielle par ultrafiltration sans traitement thermique. Ils se conservent
à température ambiante et la réhydratation est plus aisée que celle des produits
déshydratés (cf. § 3.3).
Le contrôle sanitaire des ovoproduits est attesté par la présence, sur les récipients ou
emballages, d'une marque de salubrité de forme circulaire portant, sur une couronne
marginale, l'inscription « inspection sanitaire vétérinaire » et au centre le numéro
d'immatriculation de l'usine de préparation.
Figure 56.
Figure 57.
Toutes les méthodes décrites ci-dessous visent à obturer, plus ou moins parfaitement
les pores de la coquille afin de limiter les échanges gazeux avec le milieu extérieur et
d'éviter la pénétration des germes microbiens dans l'œuf.
Les œufs propres suspendus à une boucle de fil à coudre peuvent être plongés
rapidement un à un dans un bain de paraffine fondue au bain-marie. En se solidifiant
cette dernière forme une pellicule imperméable. 1 kilogramme de paraffine suffit pour
le traitement de 3000 œufs.
CHAPITRE VIII.
SUCRES, ÉDULCORANTS, CONFITURES ET PRODUITS VOISINS.
Section 1.
Sucres.
1. DÉFINITION.
D'une manière générale, les sucres sont des glucides simples directement assimilables
par l'organisme humain et dotés d'un pouvoir édulcorant. Ils se classent en :
sucres non hydrolysables encore appelés oses ou sucres simples parmi lesquels
se trouvent :
o le glucose : sucre de certains fruits ;
o le fructose : sucre des fruits acides ;
o le galactose : sucre contenu dans le lait ;
sucres hydrolysables ou osides qui résultent de l'union de deux ou plusieurs
molécules de sucres simples qui peuvent être restitués par hydrolyse. On trouve
:
o le saccharose qui s'hydrolyse en glucose et en fructose. On dit que le
saccharose s'invertit en glucose et en fructose. Le saccharose est extrait
de la canne à sucre (zone intertropicale) ou de la betterave rouge
(Europe). La distinction entre sucre de canne et sucre de betterave n'a
donc pas de signification puisqu'il s'agit de la même substance.
Toutefois, la substitution intentionnelle de sucre de betterave au sucre de
canne constitue une fraude sur l'origine du produit ;
o le maltose qui est le sucre de base de l'amidon ;
o le lactose : sucre contenu dans le lait.
Tous les sucres n'ont pas la même « aptitude à sucrer » : le saccharose possède un bon
pouvoir édulcorant. Le glucose ne possède que 74 p. 100 du pouvoir édulcorant du
saccharose tandis que celui du fructose est de 173 p. 100.
2. FABRICATION.
La canne à sucre est pressée entre des cylindres d'où l'on obtient un jus : le vesou.
Les betteraves sont nettoyées (lavage, épierrage, désherbage, rinçage), puis découpées
en lamelles (cossettes) de 5 à 6 centimètres de long et de 3 à 4 millimètres d'épaisseur
dont on extrait le jus par osmose (ou diffusion) en continu dans des batteries de
diffuseurs.
Le jus de canne à sucre ou de betterave est ensuite épuré à la chaux (chaulage) puis
passé en bacs de défécation. Les opérations suivantes sont la séparation des fécès, la
concentration et la cuite des sirops sous vide partiel (les cristaux commencent alors à
se former), le turbinage (séparation des cristaux du sucre non cristallisable ou sucre de
mélasse), le clairçage (lavage des cristaux à l'eau ou à la vapeur), le séchage et enfin le
raffinage.
3. CLASSIFICATION.
4. CONDITIONS DE RECETTE.
4.1. Emballage.
4.2. Etiquetage.
4.3. Qualité.
Quelle que soit la variété du sucre, il est recommandé d'effectuer des analyses
microbiologiques et chimiques. Ces dernières sont destinées à déterminer
principalement les teneurs en :
humidité ;
sucre inverti (glucose et fructose provenant de l'hydrolyse du saccharose) ;
anhydride sulfureux (SO2).
Ces valeurs sont définies dans les recommandations du GPEM/DA qui font référence
au décret no 77-876 du 12 juillet 1977 (JO du 2 août, p. 4043).
5. CONSERVATION.
Le saccharose n'est pas fermentescible ce qui facilite sa conservation ainsi que celle
des produits qui en contiennent. Par contre il s'hydrolyse très facilement en milieu
humide et chaud.
Il y aura donc lieu de contrôler la température et l'humidité des locaux de stockage
afin d'éviter l'apparition de condensation sur les emballages ou les sacs de jute.
D'autre part, les emballages ne doivent pas reposer sur un sol humide mais sur des
caillebottis, dans des locaux bien secs.
Enfin, le sucre fixe les odeurs avoisinantes. Cette propriété peut être mise à profit pour
le parfumer en y incorporant des gousses de vanille, mais, a contrario, il conviendra
d'éloigner les denrées malodorantes.
6. CONSEILS D'UTILISATION.
Ces dernières, dans lesquelles le sucre constitue l'élément dominant, sont très variées
et comprennent :
La consommation de sucre s'est encore élargie avec l'essor des boissons sucrées
rafraîchissantes (sodas, fruités…). Ces boissons contiennent de 90 à 130 g de
saccharose, soit un apport de 500 calories par litre. Elles peuvent donc être
considérées comme un véritable aliment participant de manière sensible à l'équilibre
(plus souvent au… déséquilibre) alimentaire.
Température
Nom. Densité. Caractéristiques. Utilisations.
°C.
Le sirop entre en ébullition
et devient transparent,
Nappé. 100 1,240 s'étend en nappe à la surface
de l'écumoire qu'on y
trempe.
Si on trempe deux doigts
dans le sirop après les avoir
Petit au préalable plongés dans
101 1,251 Pâte d'amande.
filet. l'eau froide, il se forme entre
les doigts un filet de 2 à
3 mm très fragile.
Grand
Le filament à 1/2 cm de long
filet ou 102-103 1,262 Crème au beurre.
et devient moins fragile.
lissé.
Petit 104-105 1,296 De grosses perles rondes se Touron.
Température
Nom. Densité. Caractéristiques. Utilisations.
°C.
forment à la surface du sirop,
le filament formé entre les
perlé.
doigts est solide si l'on écarte
les doigts.
Si on souffle sur l'écumoire
après l'avoir trempé dans le
Grand Sirop pour confiture,
sirop, il se forme des bulles
perlé ou 107 1,319 glaçage des marrons,
solides. Le filament s'écarte
soufflé. cerises déguisées.
sans se rompre entre les
doigts jusqu'à 2 cm.
Un peu de sirop versé avec
Petit une cuillère dans un bol Confitures, appareils à
109-116 1,344
boulé. d'eau froide forme une boule bombe.
molle et malléable.
Fondant, nougat,
Gros
120-126 1,357 La boule devient plus ferme. caramel mou,
boulé.
meringue italienne.
La boule est dure et cassante, Caramels durs,
non collante. Elle est encore berlingots, sucre
incolore. Par sécurité, avant d'orge, sucettes, barbe
Grand
145-150 de commencer un glaçage, à papa, fruits fourrés,
cassé.
attendre que le sucre glaçage des fruits
devienne jaune pâle sur les déguisés, sucre filé
bords de la casserole. (fleurs, rubans).
Caramélisation des
Caramel choux et déguisés,
151-160 Le sucre jaunit.
clair. nougatine, crème
renversée au caramel.
Le sucre prend une couleur Arôme, caramel pour
161-170
Caramel foncé. colorer.
foncé. Le sucre noircit, dégage une
190
fumée âcre et brûle.
Section 2.
Edulcorants de synthèse.
1. DÉFINITION.
Les édulcorants sont des additifs alimentaires (voir monographie correspondante).
Toute substance ayant une saveur sucrée est dite édulcorante. La famille des
édulcorants se divise en trois catégories :
les sucres vrais : glucides dont l'apport énergétique est égal à 17 KJ/g (glucose,
fructose, lactose, maltose…) ;
les édulcorants naturels : thaumatine, sorbitol, mannitol, xylitol ;
les édulcorants de synthèse qui comprennent :
o les édulcorants semi-synthétiques : issus de l'assemblage ou de la
modification de molécules naturelles (aspartame, L-glucose) ;
o les édulcorants synthétiques : saccharine, cyclamates, acésulfame K.
2. CARACTÉRISTIQUES.
L'apport énergétique des sucres traditionnels est de 17 KJ/g, celui des édulcorants
naturels (polyols) varie de 8 à 17 KJ/g. Les édulcorants de synthèse ont une valeur
énergétique quasiment nulle.
Ainsi, depuis 1988, les édulcorants intenses ne sont plus considérés comme des
médicaments et sont en vente libre sous forme soit de produits de table, soit de
préparation contenant des édulcorants intenses.
3. PRÉSENTATION ET ÉTIQUETAGE.
Les édulcorants doivent être distribués en conditionnements étanches. Une DLUO doit
être indiquée pour les édulcorants de table.
l'édulcorant sous forme pure, non mélangé à une denrée et prêt à l'emploi
comme substitut du sucre ;
les produits édulcorés aux édulcorants de synthèse ;
les produits diététiques avec mention « amaigrissant ».
Les édulcorants purs sont désignés par la dénomination « édulcorant de table » suivie
du nom de la ou des substances édulcorantes utilisées.
La dénomination de vente des produits édulcorés aux édulcorants de synthèse doit être
suivie par l'une ou l'autre des mentions suivantes :
« contenant du/des… » ;
« édulcoré à/au… » ;
« à/au… »,
4. CONSEILS D'UTILISATION.
4.1. Saccharine.
La saccharine est stable à la chaleur et peut être utilisée en sucrette (très petite
quantité) pour sucrer le café ou les boissons, ainsi que dans la préparation de
confitures, de gelées, de crèmes diverses, de marmelades…
4.2. Aspartame.
Son utilisation est autorisée du fait d'une innocuité réputée totale même pris à haute
dose (jusqu'à 12 fois la consommation moyenne du sucre en France qui est de
35 kg/an par personne).
Section 3.
Confitures et produits voisins.
1. DÉFINITION.
La confiture est une denrée de longue conservation obtenue par la cuisson de fruits
avec du sucre. Fabriquée avec le jus clair et tamisé des fruits, elle porte le nom de
gelées ; avec les fruits écrasés en bouillie, celui de marmelade.
2. CLASSIFICATION.
Il s'agit d'un mélange de sucre et de fruits confits, porté par cuisson à la consistance
appropriée. La quantité de fruits confits utilisée pour la fabrication doit être supérieure
ou égale à 45 p. 100.
Il s'agit d'un mélange de sucre, de pétales de fleurs et/ou d'extrait aqueux de pétales de
fleurs (jasmin, rose, violette…), porté par cuisson à la consistance appropriée. La
quantité de pétales et/ou d'extrait aqueux de pétales utilisée pour la fabrication doit
être supérieure ou égale à 5 p. 100.
2.3. Confiture.
Il s'agit d'un mélange de sucre et de pulpe et/ou de purée d'une ou de plusieurs espèces
de fruits, porté à la consistance gélifiée appropriée. La quantité de pulpe et/ou de
purée utilisée pour la fabrication doit être supérieure ou égale à :
35 p. 100 en général ;
25 p. 100 dans le cas des cassis, cynorrhodons (fruit de l'églantier), coings ;
15 p. 100 dans le cas du gingembre ;
16 p. 100 dans le cas des anacardes (noix de cajou) ;
6 p. 100 dans le cas des fruits de la passion.
45 p. 100 en général ;
35 p. 100 dans le cas des cassis, cynorrhodons, coings ;
25 p. 100 dans le cas du gingembre ;
23 p. 100 dans le cas des anacardes ;
8 p. 100 dans le cas des fruits de la passion.
Il s'agit d'un mélange de sucre et de purée de marrons ou autres fruits à coque, porté
par cuisson à la consistance appropriée. La quantité de purée de marrons ou d'autres
fruits à coque utilisée pour la fabrication doit être supérieure ou égale à 38 p. 100.
2.7. Gelée.
Il s'agit d'un mélange suffisamment gélifié de sucre ainsi que de jus et/ou d'extrait
aqueux d'une ou de plusieurs espèces de fruits. La quantité de jus et/ou d'extrait
aqueux utilisée pour la fabrication doit être, déduction faite du poids de l'eau
employée pour la préparation des extraits aqueux, supérieure ou égale à :
35 p. 100 en général ;
25 p. 100 dans le cas des cassis, cynorrhodons, coings ;
15 p. 100 dans le cas du gingembre ;
16 p. 100 dans le cas des anacardes ;
6 p. 100 dans le cas des fruits de la passion.
Il s'agit d'un mélange suffisamment gélifié de sucres ainsi que de jus et/ou d'extrait
aqueux d'une ou de plusieurs espèces de fruits, à l'exclusion des pommes, poires,
prunes à noyau adhérent, melons, pastèques, raisins, citrouilles, concombres et
tomates. La quantité de jus et/ou d'extrait aqueux utilisée pour la fabrication doit être,
déduction faite du poids de l'eau employée pour la préparation des extraits aqueux,
supérieure ou égale à :
45 p. 100 en général ;
35 p. 100 dans le cas des cassis, cynorrhodons, coings ;
25 p. 100 dans le cas du gingembre ;
23 p. 100 dans le cas des anacardes ;
8 p. 100 dans le cas des fruits de la passion.
En cas de mélange, les teneurs minimales fixées ci-dessus pour les différentes espèces
de fruits sont réduites proportionnellement aux pourcentages utilisés.
3. CONDITIONS DE RECETTE.
3.1. Emballage.
Les produits peuvent être présentés en boîtes métalliques 5/1, 1/1 ou 1/2 (identiques à
celles utilisées pour les conserves), en bocaux de verre avec capsules métalliques
(pots industriels) ou en coupelles métallo-plastiques individuelles d'utilisation très
pratique en collectivités.
L'examen d'un produit en boîte métallique est identique à celui d'une boîte de
conserve bien que les confitures n'en soient pas (19) : aucune boîte ne devra être
bombée ou floche, ni présenter des points de rouille ou des traces de choc.
La transparence des bocaux industriels offre l'avantage de permettre d'apprécier la
couleur et l'aspect des produits. On s'attachera à examiner l'efficacité du système de
fermeture : l'effort manuel à fournir devant être moyennement important et une légère
aspiration d'air devant se faire entendre à l'ouverture.
3.2. Etiquetage.
L'étiquetage des produits doit être conforme aux prescriptions des décret no 84-1147
du 7 décembre 1984 (20) et décret no 85-872 du 14 août 1985 (21) et comprendre sur la
même face les mentions suivantes :
dénomination de vente ;
quantité nette ;
date limite d'utilisation optimale ;
nature du ou des fruits utilisés dans l'ordre décroissant de leur importance
pondérale. A partir de trois fruits ou plus, cette information peut se traduire par
la seule mention « plusieurs fruits » ou « n fruits » ;
« préparé avec … grammes de fruits pour 100 grammes » (voir § 2) ;
« teneur totale en sucres : … grammes pour 100 grammes » ; le nombre indiqué
représentant la valeur réfractométrique du produit fini, à 20 °C.
4. FABRICATION.
La confiturerie est une industrie à la fois simple par son mode opératoire (la
fabrication ne comporte que deux étapes : la cuisson et la prise en gelée) et
compliquée par le déroulement des réactions chimiques et physiques qu'elle met en
œuvre.
La préparation familiale des confitures ne fait intervenir que du sucre et des fruits
frais.
4.1.1. Sucre.
Le sucre utilisé peut être : du sucre blanc, du sucre mi-blanc, du sucre blanc raffiné,
du sucre liquide inverti ou non, du sirop de sucre inverti, du dextrose monohydraté, du
dextrose anhydre, du sirop de glucose déshydraté ou non, du fructose, une solution
aqueuse de saccharose, du sucre roux.
4.1.2. Fruits.
La nature des fruits utilisés est très diverse : l'origine, la variété, la maturité
interviennent considérablement dans la qualité de la confiture.
4.2.1. Cuisson.
Les fruits sont triés, calibrés, dénoyautés, pelés, égrappés ou équeutés suivant les cas.
On y incorpore le sucre dans les proportions prévues et le mélange est mis à cuire.
Une cuisson très rapide (dix minutes environ) qui s'effectue dans des bassines
ouvertes à double fond en acier inoxydable ou dans des cuiseurs sous vide. Le
mélange est porté à ébullition durant un court instant, ce qui assure la cuisson
totale des fruits et abaisse l'activité hydrique du milieu (évaporation d'eau). Le
saccharose s'hydrolyse (voir monographie sur le sucre) et les pectines
(nécessaires à la prise en gelée) des fruits sont libérées.
Une cuisson trop poussée diminue la qualité du produit : les pectines se
dégradent, le sucre caramélise altérant la saveur et la couleur du produit fini.
La cuisson sous vide à basse température (65 °C environ) évite ces inconvénients et,
de plus, préserve les vitamines. Néanmoins, la nécessaire hydrolyse du saccharose et
la mise en pot commandent de terminer la cuisson sous pression normale pendant
quelques instants.
Cette transformation, favorisée par l'acidité du milieu, est entièrement due à l'action
des pectines qui, libérées par la cuisson, s'associent en longues chaînes
(polymérisation de l'aide galacturonique qui est la molécule de base des pectines) dont
l'enchevêtrement donne la gelée.
Acidité : le pH doit se situer entre 2,5 et 3,5 ce qui correspond au pH moyen des fruits
(abricot : 3,7 ; groseille : 3,0 ; fraise : 3,4 ; prune : 3,3).
L'insuffisante acidité de certains fruits, très mûrs ou d'une variété naturellement peu
acide, impose de corriger le pH du produit fini en ajoutant quelques grammes d'acide
critique ou d'acide tartrique. Ces acides sont des substances naturelles des fruits et
doivent être incorporés en l'état dans le produit qui portera alors la mention « fantaisie
».
Teneur en sucre : elle doit être au moins égale à 50 p. 100 pour que la prise en gelée
puisse se faire dans les conditions habituelles de teneur en pectines et d'acidité.
Le sucre résiduel par son action hygroscopique abaisse l'activité hydrique du milieu ;
il faut un minimum de 65 p. 100 de sucre pour arrêter la croissance des moisissures
dans un pot qui a été ouvert.
Teneur en pectines : elle doit être de 0,2 à 1,0 p. 100 du produit fini. Lorsque les fruits
utilisés sont pauvres en pectines, il est nécessaire d'ajouter des fruits qui en sont riches
(groseilles), ou d'incorporer un faible pourcentage de pectines pures (cf. TITRE III).
5. VALEUR NUTRITIVE.
100 grammes de confiture apportent environ 250 calories dont l'essentiel provient du
sucre. Mais la valeur nutritive de la confiture est essentiellement fonction de la nature
du fruit, de sa variété, de sa maturité, du traitement qu'il a subi avant son utilisation en
confiturerie et enfin du travail du confiturier.
CHAPITRE IX.
FRUITS ET LÉGUMES.
Les annexes 1 et 2 fixent les critères et normes UE à retenir pour les recettes de fruits
et légumes frais.
1.2.1. Emballage.
L'emballage doit être propre, en bon état et inerte, c'est-à-dire non susceptible
d'émettre des particules capables d'altérer les qualités organoleptiques ou de
communiquer une odeur particulière (de résine, de moisi) aux denrées contenues. Les
marques de précédents utilisateurs ainsi que les indications ne correspondant pas au
contenu doivent avoir été effacées ou oblitérées avant tout réemploi.
Les fruits et légumes normalisés d'origine française sont présentés en emballages eux-
mêmes normalisés (cf. annexe 5) sauf s'ils contiennent moins de 3 kg de
marchandises. Les cadres regroupant ces petits colis sont cependant normalisés.
Les sacs sont utilisés pour le conditionnement de certains produits, tels que les
légumes-racines, bulbes, gousses, lorsque leur usage est traditionnellement admis.
Tout lot de fruits ou légumes constituant une même livraison doit être composé de
colis homogènes, constitués d'emballages identiques afin de permettre une évaluation
rapide et objective des quantités livrées.
extra : rouge ;
I : vert ;
II : jaune ;
III : gris.
Calibre.
1.2.3. Qualité.
D'une manière générale, les fruits et légumes doivent être entiers, propres et sains, ne
présenter ni odeur ni goût anormaux ni aucune altération interne ou externe grave.
Ils doivent également être exempts de traces de produits de traitement, ainsi que de
résidus de pesticides.
1.3. Conservation.
1.3.1. Généralités.
Les fruits et légumes frais sont des produits vivants qui respirent et vieillissent. La
maturation des fruits est la traduction d'un processus complexe dans lequel intervient
notamment l'éthylène.
Deux techniques permettent de ralentir l'évolution des fruits et légumes frais afin d'en
augmenter la durée de conservation. Il s'agit de la réfrigération simple et de la
réfrigération en atmosphère contrôlée. Cette dernière méthode prive les denrées de
l'oxygène nécessaire à leur respiration, donc à leur métabolisme, mais est plus
particulièrement réservée aux produits chers.
Certains pays associent le froid et l'ionisation ce qui donne de très bons résultats sur
certains fruits comme les fraises.
Ces traitements ralentissent le métabolisme des fruits et légumes ainsi que celui des
micro-organismes présents à leur surface et plus particulièrement des moisissures
responsables de nombreuses altérations. La température de conservation ne peut
cependant pas être trop basse pour certains fruits, comme la banane, et légumes qui
sont altérées par le froid.
1.3.2. Conservation.
On veillera en outre à ne pas entreposer des fruits ou légumes odoriférants avec des
matières grasses auxquelles ils pourraient communiquer des odeurs désagréables.
1.3.2.1. Température.
D'une manière générale, la température sera maintenue à + 4 °C pour tous les fruits.
Cependant, les températures idéales de conservation sont les suivantes :
Fruits :
abricot : entre 0 et 1 °C ;
agrumes : + 7 °C ;
ananas : + 7 °C ;
avocat : + 7 °C ;
banane : + 15 °C ;
fruits tropicaux et semi-tropicaux : entre + 12 °C et + 15 °C ;
pêche : entre 0 et + 1 °C ;
poire : entre 0 et + 1 °C ;
pomme : entre 0 et + 1 °C ;
raisin : entre 0 et + 1 °C ;
tous les fruits complètement murs : entre 0 et + 1 °C.
Légumes :
céleri : + 1 °C ;
concombre : entre + 7 et + 12 °C ;
courgette : entre + 7 et + 12 °C ;
légumes verts : + 1 °C ;
plantes à racines : + 1 °C ;
pomme de terre nouvelle : + 1 °C ;
salade : + 1 °C ;
tomate : entre + 7 et + 12 °C.
Ces durées sont données à titre purement indicatif car elles dépendent de nombreux
facteurs dont l'acheteur n'est pas maître : degré de maturité, nature du sol, méthode de
culture, date de la récolte, traitements phytosanitaires, méthode de conservation,
conditions de transport…
Il faut éviter d'entreposer des fruits ou des agrumes bien mûrs à proximité d'autres que
l'on destine à une consommation ultérieure, car les premiers dégagent de l'éthylène qui
accélère le mûrissement des seconds.
La plupart des fruits, à l'exception du raisin, des cerises…, continuent à mûrir après la
cueillette. Cette faculté peut être mise à profit pour augmenter la durée de
conservation en approvisionnant, dans une certaine mesure toutefois, des fruits verts.
La surgélation stoppe toutes les réactions physiologiques des fruits et légumes frais ce
qui permet d'augmenter considérablement les durées de conservation.
Les fruits surgelés préparés en très grandes quantités sont surtout destinés à l'industrie
de transformation (confitures, conserves) à l'exception des baies et fruits rouges que
l'on trouve dans le commerce pour la préparation des desserts et notamment des
pâtisseries. En revanche, les légumes surgelés sont largement utilisés en collectivité.
2.1. Présentation.
Les fruits et légumes sont présentés en emballage de 150 à 1 000 g par tranche de
150 g ; de 1 à 3 kg par tranche de 500 g et de 3 à 10 kg par tranche de 1 kg.
2.2.2. Qualité.
Outre les conditions générales communes aux produits surgelés, les spécifications des
fruits et légumes surgelés devront se rapprocher de celles indiquées en annexe 3.
La température à cœur doit être inférieure à - 18 °C. Les produits recongelés,
repérables par la présence de cernes ou auréoles sur les emballages, doivent être
écartés.
2.3. Conservation.
La plupart des légumes se prêtent à cette technique : pommes de terre, haricots verts,
carottes, petits pois, seuls ou préparés en potages et soupes, et toute la gamme des
produits destinés à la préparation de sauces et assaisonnements (oignon, persil,
cerfeuil, ciboulette…).
Les légumes sont d'abord congelés, puis l'eau, solidifiée, est sublimée sous vide. Les
produits obtenus ne contiennent plus que 1 p. 100 d'humidité. Cette technique permet
une conservation d'aussi longue durée que la précédente mais ne dénature
pratiquement pas la denrée. La plupart des légumes se prêteraient à une lyophilisation,
mais le prix de revient très élevé de cette technique en limite l'emploi aux
champignons.
L'emballage doit être parfaitement étanche. La réhydratation des légumes offre un très
bon rendement : dix kilogrammes de légumes frais pèsent 1 kilogramme sous forme
lyophilisée et 11 kilogrammes après réhydratation.
Les pruneaux logés en caisses carton, bois ou plastique sont garantis trois mois ; en
boîtes métalliques simples, huit mois ; en boîte à fermeture hermétique, douze mois.
D'autre part, leur calibrage est obligatoire.
Les autres fruits séchés sont vendus calibrés ou en vrac. Ils doivent être en bon état
sanitaire, présenter une couleur et une saveur normales et n'être atteints par aucun
insecte ou contaminés par des débris divers.
4. CONSIDÉRATIONS DIVERSES
Par leur nature, les fruits et légumes sont particulièrement exposés aux souillures et
pollutions diverses. Pour cette raison, il est vivement conseillé de parer, de nettoyer
très soigneusement puis de laver abondamment ces denrées avant leur consommation
ou cuisson pour éliminer la terre, les germes de surface et les résidus de pesticides
éventuels. Ce rinçage doit être effectué à l'eau potable.
Le cresson cru sert de véhicule aux larves de la douve. En France, ce légume doit
toujours être accompagné d'un certificat sanitaire ; à l'étranger, les achats sont à éviter.
Les légumes doivent être plongés dans l'eau bouillante pour éviter l'oxydation des
vitamines et le durcissement en eau calcaire. En effet, l'ébullition chasse l'oxygène
dissout dans l'eau et inactive les enzymes responsables de l'oxydation et de l'hydrolise
des pectines en acide pectique ; ce dernier, en se combinant au calcaire d'une eau qui
en est riche, peut être responsable du durcissement de certains légumes.
Il faut éviter d'ajouter du bicarbonate (utilisé pour conserver la couleur verte des
légumes ou pour en faciliter la cuisson) dans l'eau de cuisson car il détruit les
vitamines du groupe B.
Le début de cuisson des légumes dégageant des produits sulfurés (notamment choux
et choux-fleurs) doit être effectué à couvercle ouvert, ce qui permet d'éliminer par
évaporation ces produits volatils.
La cuisson doit être aussi brève que possible pour empêcher la destruction complète
de la vitamine C, préserver le goût et diminuer la formation de produits sulfurés (d'où
l'intérêt de fragmenter le choux-fleur).
La cuisson doit être conduite dans un minimum d'eau ou, ce qui est préférable, à la
vapeur, afin de mieux préserver la teneur en vitamines et en sels minéraux solubles.
Outre des effets néfastes sur la tendreté des légumes, l'eau calcaire peut provoquer le
jaunissement de certains végétaux blancs tels que choux-fleurs, oignons…
5. VALEUR NUTRITIVE.
La valeur nutritive des produits surgelés est voisine de celle des produits frais car ils
sont traités très rapidement (moins d'une heure) après la récolte. L'opération de
blanchiment précédant la congélation entraîne une légère perte en vitamines,
comparable à celle que subissent des légumes frais lors du transport ou de
l'entreposage.
Il en va de même pour les fruits et légumes déshydratés par procédés industriels. Les
fruits séchés au soleil (dattes, figues et pruneaux) fabriqués artisanalement ne
contiennent plus de vitamine C et pratiquement plus de vitamine A (carotène). Les
fruits traités à l'anhydride sulfurique (SO2) sont dépourvus de vitamine B 1.
La valeur nutritive des conserves de fruits et légumes est voisine de celles des fruits et
légumes cuits à la vapeur, mais la préservation des vitamines dépend de la
température d'entreposage, la destruction étant proportionnelle à l'élévation de cette
dernière. Contrairement aux idées reçues, une conserve de légume correctement
fabriquée et entreposée peut contenir plus de vitamine C qu'un légume frais entreposé
dans de mauvaises conditions.
1. FRUITS NORMALISES.
Les fruits doivent être entiers, sains, propres, exempts de résidus ou de produits de
traitement, sans humidité extérieure excessive (moisissures) ni odeur ou saveur
anormales. Les fruits doivent avoir été soigneusement cueillis et dans un état de
maturité tel qu'il permette aux fruits de supporter le transport et la conservation.
1.2.1. Abricot.
Refuser le fruit mou. L'abricot est très fragile, il faut le manipuler avec précaution.
1.2.2. Agrumes.
Refuser les fruits fibreux ou attaqués par les moisissures. Les fruits doivent être
dépourvus de dommages et exempts d'altérations externes ou d'un début de
dessèchement interne dus au gel et de blessures ou meurtrissures cicatrisées étendues.
La teneur minimum en jus doit être de 20 p. 100 pour les citrons, 33 p. 100 pour les
Monréals, Satsumas, Wilkings, Tangérines, autres mandarines et hybrides, 40 p. 100
pour les clémentines, 30 p. 100 pour les oranges.
1.2.3. Cerise.
Le fruit doit être dépourvu d'affections parasitaires et muni de son pédoncule (queue),
il doit être de goût et d'odeur agréables. Refuser le fruit véreux.
1.2.4. Fraise.
Le fruit doit être muni de son calice et d'un court pédoncule vert et non desséché,
exempt d'attaques d'insectes ou de trace de maladies, frais mais non lavé. Refuser les
fruits mous ou moisis.
1.2.5. Pêche.
Refuser la poire blette, molle, trop mûre ou véreuse, ou trop verte (âpres).
Catégorie extra : fruit sans défauts (poire pierreuse non admise). Coloration de la
pomme :
variétés rouges : 3/4 de la surface ;
variétés de coloration mixte rouge : 1/2 de la surface ;
variétés striées légèrement colorées : 1/3 de la surface.
1.2.7. Prune.
Catégorie extra : chair ferme, sans défauts, fruit soigneusement cueilli à la main et en
saison. Présence de pruine (fine couche poudreuse) selon variété.
1.2.8. Raisin.
Les grappes doivent être exemptes de traces d'attaques par les insectes, de maladies et
de moisissures visibles. Les grains doivent être bien formés, normalement développés
et bien attachés à la rafle. Refuser les raisins trop acides ou présentant des grains
flétris et tâchés.
Catégorie extra : grains sans défauts, espacés uniformément et pratiquement
recouverts de leur pruine.
2. AUTRES FRUITS.
2.1. Ananas.
Il existe une catégorie extra réservée aux fruits du groupe Cayenne et des catégories I
et II.
Les fruits sont emballés en colis de maturité homogène normalisée comme suit :
2.2. Banane.
Le fruit doit être entier, ferme, propre, sain, exempt de blessures ou de meurtrissures
affectant la pulpe. La couleur de l'épiderme doit être « tournant jaune ». La longueur
minimale autorisée pour la vente est de 13 centimètres. Le calibre est fixé de la
manière suivante :
Catégorie.
Calibre.
Extra. I. II.
Longueur minimale du fruit de référence (cm). 17 (1) 15 (1) 15 (1)
Diamètre minimal du fruit de référence en fonction de sa
longueur (mm).
> 20 cm. 35 33 —
de 17 à 20 cm. 34 32 —
> 17 cm. — — 32
de 15 à 17 cm. — 31 30
(1) La longueur minimale du fruit de référence est réduite de 1 centimètre si la
longueur du pédoncule est inférieure ou égale à 2 centimètres.
2.3. Melon.
Le melon doit être de forme régulière, sans défauts, muni d'un pédoncule (queue)
tranché nettement à 3 centimètres de la base, suffisamment mûr (gerçures autour du
pédoncule, pôle opposé cédant légèrement sous la pression du doigt, parfum
caractéristique).
Ecart
possible
de
calibre
Catégorie (1) (2) (3)
Fruits. Calibres. entre
. . . .
extrême
s d'un
même
lot.
Abricots Extra. Calibre Ø de 60 à 65 mm 5 mm 5 10 10
. I. minimum CEE30 mm soit le code : X. 10 mm 10 10 15
Ecart
possible
de
calibre
Catégorie (1) (2) (3)
Fruits. Calibres. entre
. . . .
extrême
s d'un
même
lot.
II. 10 mm 10 10 15
.
Ø de 55 à 60 mm
soit le code : AAAA.
Ø de 50 à 55 mm
soit le code : AAA.
Ø de 45 à 50 mm
Extra. Ø supérieur à 20 mm. 5 10 10
Variétés hâtives Ø supérieur à 15 mm.
Cerises. I et II. 10 10 15
Autres variétés Ø supérieur à 17 mm.
III. Ø supérieur à 15 mm. 15 10
Extra. Ø supérieur à 25 mm. 5 10
Fraises. I. Ø supérieur à 18 mm. 10 10
III. Ø supérieur à 15 mm. 10 10
Pêches. Extra. Ø > 56 mm. Ø 90 mm et au-
I. Ø > 51 mm. dessus soit le code : ± 3 mm
AAAA.
II. Ø > 51 mm. ± 3 mm
III. Ø > 47 mm. Ø de 80 mm à ± 3 mm
90 mm exclu soit le
code : AAA.
Ecart
possible
de
calibre
Catégorie (1) (2) (3)
Fruits. Calibres. entre
. . . .
extrême
s d'un
même
lot.
Ø de 73 mm à
80 mm soit le code :
AA.
Ø de 67 mm à
73 mm soit le code :
A.
Ø de 61 mm à
Variétés à gros fruits Ø > 60 mm autres ø >
Extra. ± 5 mm 5 10 10
55 mm.
Couches
rangées :
Variétés à gros fruits Ø > 55 mm autres ø > ± 5 mm
I. 10 10 15
Poires. 50 mm.
Vrac : ±
10 mm
Variétés à gros fruits Ø > 55 mm autres ø >
II. Idem 10 10 15
45 mm.
III. Ø > 45 mm. 15 10
Ecart
possible
de
calibre
Catégorie (1) (2) (3)
Fruits. Calibres. entre
. . . .
extrême
s d'un
même
lot.
Variétés à gros fruits Ø > 65 mm autres Ø
Extra. ± 5 mm 5 10 10
> 60 mm.
Couches
rangées :
Variétés à gros fruits Ø > 60 mm autres Ø ± 5 mm
Pommes I. 10 10 15
> 55 mm.
. Vrac : ±
10 mm
Variétés à gros fruits Ø > 60 mm autres Ø
II. 10 10 15
> 50 mm.
III. Ø > 50 mm. 15 10
Mirabelles
Autres , dansons
Extra Variétés à gros fruits. variétés. et prunes 5 10 10
de Dro.
et
Ø
Ø
I. minimu
Prunes. Ø minimum : 35 mm. minimum : 10 10 15
m:
20 mm.
28 mm.
Ø
Ø
minimu
II. Ø minimum : 30 mm. minimum : 10 10 15
m:
17 mm.
25 mm.
(1) Pourcentage autorisé de fruits défectueux sur le plan qualitatif.
(3) Pourcentage maximum cumulé des défauts qualitatifs et des défauts de calibrage
fixés pour certaines catégories de fruits.
4. CALIBRAGE DES AGRUMES.
Catégorie.
Fruit.
I. II. III.
Citron. 45 45 42
Orange. 53 53 53
Mandarine, Satsumas, Tangérine, Wilking et autres hybrides. 45 45 45
Clémentine, Montréal. 35 35 35
Fruits non lités : la différence ne doit pas dépasser l'amplitude du calibre retenu.
4.4. Tolérances.
Catégorie.
Extra. I. II. III.
Qualité 10
5 % 10 % 10 %
. %
Calibre 10
10 % 10 % 10 %
. %
1. LEGUMES NORMALISES.
1.2.1. Artichaut.
Le capitule doit être d'aspect frais sans signe de flétrissement, entier, sain et exempt
d'altération.
Catégorie extra : capitule sans défauts, bractées (feuilles) centrales bien serrées, fond
sans aucun début de lignification (présence de fils).
1.2.2. Asperge.
Les asperges sont classées en trois groupes selon la couleur : blanches, violettes,
vertes.
Le turion (24) doit être entier, d'aspect et d'odeur frais, sain, ni creux, ni fendu, ni
épluché, ni brisé, exempt d'attaques de rongeurs ou d'insectes. La section pratiquée à
la base doit être nette et perpendiculaire à l'axe.
Catégorie extra : turion sans défauts, bourgeon très serré, début de lignification
uniquement pour les asperges vertes.
Catégorie I : turion légèrement courbé, rosé, bourgeon serré, légères traces de rouille
qui doivent pouvoir être éliminées au pelage, début de lignification uniquement pour
les asperges vertes et violettes.
Catégorie III : bourgeon légèrement ouvert, légère coloration y compris vert pâle pour
les asperges blanches, section à la base oblique.
1.2.3. Aubergine.
L'aubergine doit être entière, d'aspect frais, ferme, saine, munie du calice et du
pédoncule ; le développement des graines ne doit pas être excessif, la chair ni
ligneuse, ni fibreuse.
1.2.4. Ail.
Voir § 3 ci-après.
1.2.5. Carotte.
Catégorie extra : racines nettoyées, entières, lisses, d'aspect frais, bien formées, non
fendues, exemptes de traces de gel, sans coloration pourpre ou violacée au niveau du
collet.
Voir § 3 ci-après.
La chicorée Witloof (ou chicorée de Bruxelles ou chicon) est une chicorée sauvage à
grosse racine qui, traitée par étiolement, donne l'endive.
Catégorie extra : forme régulière, chicon intact, ferme, bien coiffé (partie terminale
aiguë et bien formée), aucune coloration verdâtre ou vitreuse.
Catégorie I : forme moins régulière, partie terminale moins bien serrée sans être
ouverte, aucune coloration verdâtre.
Catégorie II : choux moins fermes, moins serrés sans être pour autant ouverts,
quelques traces de gel.
Voir § 3 ci-après.
1.2.10. Choux-fleur.
Catégorie extra : inflorescences bien formées, fermes, compactes, grains très serrés,
de teinte uniformément blanche ou légèrement crème, sans défauts. Les choux-fleurs
en feuilles ou couronnes doivent avoir des feuilles d'aspect frais.
1.2.11. Concombre.
Voir § 3 ci-après.
1.2.12. Courgette.
La courgette doit être pourvue de son pédoncule (queue), être d'aspect frais, ferme,
exempte de cavités, de crevasses et de graines dures.
1.2.13. Echalote.
Les bulbes doivent être entiers, sains, propres, sans défauts. Voir § 3 ci-après.
1.2.14. Epinard.
Voir § 3 ci-après.
1.2.15. Haricot.
Catégorie extra : légume très tendre, turgescent, sans grains ni fils ni autres défauts.
Catégorie I : léger défaut de coloration, grains peu développés, fils courts et peu
résistants.
Catégorie I : toutes variétés jeunes et tendres, sans défauts hormis quelques taches
provoquées par le vent, graines peu développées et tendres. Les haricots mange-tout
doivent se laisser casser facilement à la main.
1.2.16. Oignon.
Les bulbes doivent être suffisamment secs, la tige doit être tordue ou présenter une
coupure nette et ne pas dépasser 4 centimètres de longueur (sauf oignons en nattes).
1.2.17. Poireau.
L'extrémité des feuilles ou des racines peut être coupée ou non, les feuilles fanées ou
défraîchies doivent être ôtées.
Les gousses doivent être entières, saines, propres, les grains doivent être frais, bien
formés, sains, normalement développés. Voir § 3 ci-après.
1.2.19. Poivron.
Voir § 3 ci-après.
Les salades doivent être entières, d'aspect frais, propres et parées, débarrassées des
feuilles souillées de terre et des résidus de traitement, turgescentes, non montées, les
racines coupées au ras des dernières feuilles.
Catégorie II : légers défauts de coloration, pomme réduite voir absente pour les
salades cultivées sous verre.
Catégorie extra : chair ferme, sans défauts y compris de coloration (dos verts), sauf
pour les tomates à côtes dans la limite d'un tiers de la distance entre pointe et queue.
La betterave cuite doit être propre, d'une belle coloration, non ligneuse, bien formée,
exempte de dommages, saine, débarrassée de tout fragment de tige ou de radicelle et
se peler facilement. Toute betterave poisseuse ou ramollie est exclue.
2.3. Céleris-rave.
Le céleris-rave doit être d'aspect frais, soigneusement nettoyé, non ligneux, débarrassé
de tout fragment de tige ou de radicelle, exempt de taches de rouille et de dommages
dus aux parasites.
Le champignon de couche doit être frais, sains, non véreux, sans défauts. Le chapeau
peut être ouvert, le pied non coupé mais propre.
2.5. Cresson.
2.6. Fenouil.
Le fenouil se présente sous forme d'une pomme charnue, bien formée, ferme, propre,
raisonnablement humide, de belle couleur blanche, les feuilles nettement coupées à 7
centimètres au maximum au-dessus de la pomme. Le fenouil monté, flétri, trop
humide, présentant une pomme verte ou un commencement d'épanouissement, des
taches, des traces d'insectes ou de maladies est à rejeter.
2.7. Navet.
Le navet doit être entier, non flétri, bien formé, non fourchu, propre, non ligneux,
exempt de pourriture, de dommages dus aux parasites ou à une maladie. Il peut
présenter de légères crevasses ou fentes.
2.8. Persil.
Le persil doit être frais, d'un vert franc, sans trace d'eau, avec des feuilles bien
développées, et des tiges n'excédant pas 25 centimètres. Sont à éliminer les racines,
les fleurs, les feuilles atteintes de rouille, de traces de gel (petits points noirs), fanées
ou flétries.
2.9. Radis.
Le radis doit être bien formé, lisse, ferme, non creux, tendre et non ligneux.
Le salsifis et la scorsonère (salsifis noir) doivent être frais, bien formés, non fourchus,
sains, exempts de graves dommages, de pourriture et d'humidité extérieure anormale.
Ø de 11 cm inclus à 13 cm exclu.
Ø de 9 cm inclus à 11 cm exclu.
I. 10 10 15
Artichauts Ø de 7,5 cm inclus à 9 cm exclu.
(4).
Ø de 6 cm inclus à 7,5 cm exclu.
Ø de 13 cm et au-dessus.
Ø de 6 cm inclus à 9 cm exclu.
«
Poivrade
» et « Ø de 3,5 cm à 6 cm.
bouquet
».
Ø 12 à Asperges longues : 17 à
Extra. 8 mm 5 10
16 cm. 22 cm de long (5).
Ø 10 à
I. Asperges courtes : 12 à 10 mm 10 10
16 cm.
17 cm.
Asperges.
Asperges rangées non
Ø 10 bottelées de cat. II : 12
II. à 22 cm. 10 10
minimum.
Pointes d'asperges <
12 cm.
Ecart
possible
de
calibre
Catégori (1) (3)
Fruits. Calibres. entre (2).
e. . .
extrême
s d'un
même
lot.
Ecart maxi
du poids
Calibrage au Calibrage
entre plus
diamètre. au poids.
grosse et
plus petite.
Forme 10 10
I. 100 à
Aubergines. allongée : Ø 10 10
300 g.
mini 40 mm, 75 g.
II. 15 10
± 20 mm.
300 à
100 g.
500 g.
Forme
III. globulaire : Ø 250 g.
Au-dessus
mini 70 mm,
de 500 g.
± 25 mm.
Extra. Ø 45 mm minimum. 15 mm 5 10 10
I. Ø 30 mm minimum. si le 10 10 15
bulbe le
plus
petit a
un Ø <
40 mm.
Aulx.
II. Ø 30 mm minimum. 20 mm 15 10 15
si le
bulbe le
plus
petit a
un Ø >=
40 mm.
Carottes. Carotes de Carottes de
primeurs. conservatio
Ecart
possible
de
calibre
Catégori (1) (3)
Fruits. Calibres. entre (2).
e. . .
extrême
s d'un
même
lot.
n.
Calibre
Calibre
mini ou 5
Extra. mini ou 8 g 10 10
50 g : (6)
: 10 mm.
20 mm.
Calibre Calibre
30 mm
maxi ou maxi ou
I. ou 10 10 15
150 g : 200 g :
200 g.
40 mm. 45 mm.
II (8). 10 10 15
Gros : plus de 800 g +
200 g Obligatoire
Poids mini
I. 10 10
Céleris à 150 g. Moyens : de 500 à
côtes. 800 g + 150 g pour
cat. I
Petits : de 150 à 500 g +
II. 10 10
100 g seulement.
Chicorée Ø < 6 cm longueur : 9 à
Witloof Ø 2,5 cm au 17 cm. Longueu
(endives). minimum si r 5 cm.
Ø < 8 cm longueur : 9 à
Extra. la longueur 5 10 10
20 cm.
des chicons Ø
est < 14 cm. Ø > 2,5 cm longueur : 9 2,5 cm.
à 24 cm.
I. Ø 3 cm au Longueu 10 10 15
minimum si r 8 cm.
la longueur
Ø 4 cm.
Ecart
possible
de
calibre
Catégori (1) (3)
Fruits. Calibres. entre (2).
e. . .
extrême
s d'un
même
lot.
des chicons Longueu
III. 15 10
est >= 14 cm. r 10 cm.
Calibre mini
Ø
I. 10 10
Ø 10 mm 20 mm.
choux parés.
Choux de
Ø 15 mm
Bruxelles.
II. choux non 10 10
parés.
Ø mini :
III. 15
10 mm.
Ø minimum : 11 cm ou arc minimum :
Extra. 5 10 10
13 cm.
4 cm
pour le
Arc : mesuré sur la plus grande
Ø.
dimension de la partie supérieure de
I. 10 10 15
l'inflorescence (employé à titre
5 cm
transitoire).
pour
Choux- l'arc.
fleurs.
II. Idem « Extra » et « I ». 10 10 15
6 cm
pour le
Ø.
Ø minimum : 9 cm ou arc minimum :
III. 15 10
11 cm.
7 cm
pour
l'arc.
Choux I. Poids unitaire > 350 g nets. Le poids 10 10 15
pommés. II. de la
Ecart
possible
de
calibre
Catégori (1) (3)
Fruits. Calibres. entre (2).
e. . .
extrême
s d'un
même
lot.
pomme
la plus
lourde <
double
Concombr
Concombre
es de plein
s de serre.
air.
Poids
minimum :
250 g.
Long >
30 cm si
Poids
Calibrage poids >
Extra. minimum 150 g. 5 10 10
obligatoire. 500 g.
Concombre 180 g.
s. Long >
25 cm si
250 g <
poids <
500 g.
I. 10 10 10
Calibrage
II. 10 10 15
facultatif.
Poids
Poids mini :
III. minimum : 10 10
250 g.
180 g.
Ecart
possible
de
calibre
Catégori (1) (3)
Fruits. Calibres. entre (2).
e. . .
extrême
s d'un
même
lot.
Calibrage par
Calibrage par le poids.
la longueur.
I. 7 à 14 cm 10 10
inclus.
13 à 21 cm
50 à 100 g inclus.
inclus.
Courgettes. 99 à 225 g inclus.
II. 20 à 30 cm. 10 10
224 à 450 g.
Pédoncule <
3 cm pour la
catégorie « I
».
Pas
III. 15 10
obligatoire.
Echalotes. Ø mini : 10 mm pour les échalotes 10 mm
I.
grises. si le Ø
II. Ø mini : 15 mm pour les autres. de la
plus
petite
entre 10
et
15 mm.
15 mm
si le Ø
de la
plus
petite
entre 15
Ecart
possible
de
calibre
Catégori (1) (3)
Fruits. Calibres. entre (2).
e. . .
extrême
s d'un
même
lot.
et
20 mm.
20 mm
si le Ø
Epinards. I et II. Pas de calibrage. de la 10 —
Haricots. Extra. Le calibrage n'est obligatoire que pour 5 10 (7) 10
les haricots en filet :
15 mm
si Ø
compris
entre 20
et
III. 25 mm. 10 10
Ø pied
Coloration blanc-verdâtre sur au plus gros
moins 1/3 de la longueur totale. Ø double
Poireaux. I. 10 10
mini mesuré au-dessus de la celui
boursouflure du collet : 10 mm. plus
petit.
Coloration blanc-verdâtre sur au
II. moins 1/4 de la longueur totale pour 10 10
les poireaux primeurs.
Ø mini mesuré au-dessus de la
III. boursouflure du collet pour les 15 10
poireaux primeurs : 8 mm.
Pois à
I et II. Pas de calibrage. 10
écosser.
Poivrons. I. Poivrons doux à baies moyennement 20 mm. 10 10
II. longues et minces : long > 5 cm. 10 Calibr
e 10
Largeur poivrons doux longs (pointus) non 5
Ecart
possible
de
calibre
Catégori (1) (3)
Fruits. Calibres. entre (2).
e. . .
extrême
s d'un
même
lot.
: 30 mm minimum.
produits
40 g
poids <
200 g
80 g pièce au pièce.
III. 100 g pièce au moins. 10 10
moins.
100 g
poids >
200 g.
Tomates Echelle des
Tomates
Tomates. Extra. rondes ou à calibrages 5 10 10
allongées.
côtes. en mm.
> 102
I. Ø > 30 mm. Ø 35 mm. 10 10 15
82 à 101
67 à 81
57 à 66
47 à 56
II. 10 10 15
40 à 46
35 à 39
30 à 34
III. Ø > 20 mm. Ø > Disposition 15 10
s non
Ecart
possible
de
calibre
Catégori (1) (3)
Fruits. Calibres. entre (2).
e. . .
extrême
s d'un
même
lot.
applicables
aux «
cerises ».
35 mm.
Calibrage
Ø > 20 mm
obligatoire
en serre.
pour «
Extra » et «
I ».
(1) Pourcentage autorisé de légumes défectueux sur le plan qualitatif.
(3) Pourcentage maximum cumulé des défauts qualitatifs et des défauts de calibrage
fixés pour certaines catégories de légumes.
(4) Le diamètre de 3,5 cm inclus à 6 cm exclus est admis pour les artichauts «
poivrade » ou « bouquet » sans tolérance possible.
(5) Une longueur de 27 cm maximum est tolérée pour les asperges vertes à condition
de revêtir cette couleur sur au moins 1/3 de la longueur totale.
(8) Les carottes de catégorie II ne doivent remplir que les conditions concernant le
calibrage minimum.
Les légumes surgelés doivent être propres, sains, sans saveur ni d'odeurs étrangères et
pratiquement dépourvus de matières étrangères. Aucun additif et ingrédient ne peut
leur être incorporé.
Il est recommandé d'éviter d'approvisionner des produits présentant des défauts (tous
types confondus) sur plus de 20 p. 100 du lot.
2.1. Carottes.
Un lot doit contenir au moins 80 p. 100 de carottes au calibre déclaré, en nombre pour
un lot de carottes entières, en masse pour un lot de carottes en rondelles ou en dés.
Le produit fini doit être normalement développé et présenter une couleur uniforme. Il
doit être exempt de parties dures ou ligneuses (carottes entières et en rondelles), de
meurtrissures, lésions mécaniques, zones non pelées, raisonnablement exempt de
collets verts, et pratiquement dépourvu de matières végétales étrangères.
Diamètre (mm).
Jeunes carottes extra-fines surgelées. 08-14
Calibre (mm).
Choux de Bruxelles très petits surgelés. 15 à 22
Les choux de Bruxelles doivent présenter une coloration verte normale, être fermes,
entiers, propres, sains, sans saveurs ni odeurs étrangères, être convenablement parés
(trognon d'une longueur inférieure à 5 millimètres) et raisonnablement exempts de
dommages dus aux insectes ou aux maladies. Les bourgeons sont normalement serrés.
2.3. Choux-fleurs.
Le chou-fleur doit présenter une couleur uniformément blanche à crème sauf la tête
(légèrement terne, brune, jaune ou rose) ainsi que la tige ou les pédoncules floraux
(teinte verte ou bleue). Il doit être sans odeurs ou saveurs étrangères, propre,
pratiquement dépourvu de pédoncules fibreux ou détachés. Quelques fleurettes non
compactes, mal développées ou trop mûres ainsi que des défauts légers de parage sont
admis.
2.4. Epinard.
L'épinard doit présenter une couleur uniformément verte, être pratiquement exempt de
hampes florales ayant plus de 25 millimètres de long, de morceaux de racines, de
matières fibreuses et, pour les épinards en branches, ne pas avoir subi d'écrasement.
2.6. Haricot.
Le haricot doit présenter une couleur raisonnablement uniforme selon le type (verte
pour les haricots verts, les haricots mange-tout ou jaune pour les haricots beurre), être
normalement développé, sans dommages dus aux insectes ou aux maladies,
pratiquement exempt de gousses non équeutées ou fibreuses et de pédoncules (queue),
de fils durs, de graines nettement formées et de matières végétales étrangères.
Le mélange de haricots de couleurs différentes est interdit. Ils peuvent être présentés
sous les formes suivantes :
2.6.1. Entiers.
2.6.2. Coupés.
2.7. Poireau.
Les poireaux doivent être bien parés, pratiquement exempts de sable et de terre, de
feuilles jaunes ou jaunâtres, de racines, de feuilles détachées (poireaux surgelés), de
parties dures (hampes florales…) ; raisonnablement exempts de taches, de défauts de
coloration, de lésions provoquées par des insectes. Le diamètre, mesuré juste au-
dessus du renflement du bulbe, ne doit pas être inférieur à 10 millimètres.
Les poireaux d'un même lot doivent présenter des caractéristiques variétales
similaires. Dans un lot de poireaux calibrés, la différence entre les diamètres
extrêmes, mesurés perpendiculairement à l'axe longitudinal et immédiatement au-
dessus du renflement du bulbe, ne doit pas dépasser 15 millimètres.
Le qualitatif « blanc » est autorisé lorsque les poireaux comportent moins de 10 p. 100
en masse de feuilles ou de parties de feuilles de couleur verte.
Les petits pois doivent présenter une couleur uniformément verte et être pratiquement
exempts de dommages dus à des insectes ou des maladies (pois tâchés ou piqués).
Les racines doivent être présentées en morceaux d'une longueur supérieure ou égale à
40 millimètres, tout en conservant leur forme initiale.
Chaque légume doit répondre aux spécifications qui lui sont propres si elle existent, à
défaut aux exigences de qualité commerciale usuelles (couleur, absence de parties
dures ou endommagées ou tachées).
La proportion de chaque légume doit être supérieure ou égale à 10 p. 100 (25 p. 100
pour la carotte) du poids net total. Les haricots verts ou mange-tout doivent être
coupés en morceaux de 1 à 2,5 cm, les carottes et les navets doivent être coupés en
dés.
Ma Ju O
J. F. A. M. J. A. S. N. D.
. . .
Abricots. x x
Cerises. x x x
Chataîgnes. x x x
Figues. x
Fraises. x x x
Framboises
x x
.
Groseilles. x
Melons. x x x x
Noix. x x x x x
Pêches. x x x x
Poires. x x x x x x x
Pommes. x x x x x x x x
Prunes. x x x
Raisins. x x x
Ma J O
J. F. A. M. Ju. A. S. N. D.
. . .
Artichauts. x x x x x x x
Asperges. x x x
Aubergines. x x
Carottes nouvelles. x x x x x
Concombres. x x x
Endives. x x x x x
Epinards. x x x x x x
Ma J O
J. F. A. M. Ju. A. S. N. D.
. . .
Haricots verts. x x x x x x
Navets nouveaux. x x x x
Petits pois. x x x x
Pommes de terre nouvelles. x x x
Radis. x x x x x
Salsifis. x x x x
Tomates. x x x x
CHAPITRE X.
CHOCOLAT, CAFÉ.
Section 1.
Chocolat.
1. DÉFINITIONS.
Cacao en grain : constitué par les fèves de cacao éventuellement torréfiées, nettoyées,
décortiquées, et dégermées. Après incinération totale (minéralisation), le taux de
cendres du produit est inférieur à 10 p. 100.
Cacao en pâte : cacao en grain réduit en pâte au moyen d'un procédé mécanique et
non privé d'une partie quelconque de sa matière grasse naturelle.
Cacao en poudre : cacao en grain ou en pâte transformé en poudre par un procédé
mécanique et contenant au moins 20 p. 100 de beurre de cacao et au plus 9 p. 100
d'eau.
Beurre de cacao : beurre obtenu par pression à partir de cacao en grain, en pâte ou de
tourteau de cacao.
Chocolat : produit obtenu à partir de cacao en grains, en pâte, en poudre avec ou sans
saccharose, éventuellement additionné de beurre de cacao, et contenant au moins
14 p. 100 de cacao sec dégraissé et 18 p. 100 de beurre de cacao (déduction faite du
poids des additions prévues : matières aromatiques, lécithine et matières comestibles).
2. FABRICATION.
Le cacao est un produit agricole cultivé en général dans de petites exploitations sous
un climat chaud et humide. Cet aliment, n'étant pas de première nécessité, est
relativement cher et peu consommé sur place. De plus, sa culture est délicate (faibles
rendements, maladies parfois virulentes) et sa commercialisation pose des problèmes
(stabilité des cours, variations de production et de consommation).
Les cacaoyers produisent de gros fruits (les cabosses) ayant la forme d'un petit ballon
de rugby (15 à 25 cm de long), contenant une quarantaine de fèves entourées d'une
pulpe blanche.
Figure II.
Les graines et la pulpe sont extraites puis stockées en tas ou dans des caisses.
L'ensemble est recouvert de sacs ou de feuilles de bananiers. La fermentation de la
pulpe (riche en eau et en sucre) peut commencer :
2.2.2. Séchage.
Après 3 à 7 jours de fermentation, les fèves sont séchées afin d'abaisser leur taux
d'humidité de 60 à moins de 8 p. 100 et d'éliminer, parallèlement, l'acide acétique
qu'elles contiennent. Le séchage peut être naturel (soleil) ou artificiel.
Figure 60.
Après nettoyage (criblage et soufflage) des fèves, l'industriel a le choix entre deux
filières :
torréfaction puis décorticage : le décorticage est plus aisé mais la coque peut
avoir absorbé du beurre expulsé des cellules du grain lors de la torréfaction ;
décorticage en vert puis torréfaction : la torréfaction est plus homogène mais le
décorticage est plus difficile ; des morceaux de coque peuvent rester sur les
graines.
pâte de cacao ;
beurre de cacao ;
saccharose ;
lécithine et arômes.
3. CLASSIFICATION.
Ces pourcentages ont été calculés après déduction du poids des additions prévues :
matières aromatisantes, lécithine et matières comestibles.
Produit contenant, d'une part, du chocolat au lait dont la teneur en matière sèche totale
d'origine lactique est de 10 p. 100 et, d'autre part, de 15 à 40 p. 100 de noisettes
finement broyées. Peuvent en outre être ajoutées des amandes, des noisettes et des
noix, entières ou en morceaux, dans une proportion maximale de 60 p. 100.
Ces pourcentages sont calculés après déduction du poids des additions prévues :
matières aromatiques, lécithine et matières comestibles.
Ces pourcentages sont calculés après déduction du poids des additions prévues :
matières aromatiques, lécithine et matières comestibles.
4. CONSERVATION.
Le chocolat doit être conservé dans un local frais, sec et bien aéré.
5. CONDITIONNEMENT ET ÉTIQUETAGE.
« cacao… p. 100 minimum » dans tous les cas de chocolats sans additifs ;
« avec glucose cristallisé » ou « avec dextrose » si ces produits sont utilisés. De
même il faut indiquer la présence de lécithine, celle d'un additif aromatique, et
celle des matières comestibles ajoutées (noisettes…) ;
le poids net (sauf pour les produits d'un poids inférieur à 50 g) ;
le nom ou la raison sociale et l'adresse ou le siège social soit du fabricant ou du
conditionneur, soit d'un vendeur établi à l'intérieur de l'UE ;
le nom du pays d'origine de la marchandise.
Dans le cas d'une vente en gros ou en demi-gros, les mentions précitées peuvent être
portées sur un document d'accompagnement.
Les mentions de qualité ne sont autorisées que si :
Section 2.
Café.
1. DÉFINITIONS.
La dénomination « café vert » est réservée aux graines saines et entières, issues des
fruits et des plantes du genre Cofféa, débarrassées de leur parche et, au moins
partiellement, de leur pellicule argentée.
Ce café ne doit :
dégager aucune mauvaise odeur ;
pas contenir de pierre en quantité supérieure à 0,2 p. 100 ;
pas contenir de fèves défectueuses en quantité supérieure à 40 défauts pour
100 g ;
pas avoir une teneur en eau supérieure à 5 p. 100 ;
pas contenir plus de 2 p. 100 de matières d'enrobage.
La dénomination « café moulu » est réservée au produit obtenu par mouture du café
torréfié tel que défini ci-dessus. Ce produit doit être introduit dès la mouture dans des
emballages étanches. Sa teneur en eau doit être inférieure à 5 p. 100.
Café torréfié décaféiné : même définition mais la norme est fixée à 0,1 p. 100.
2. FABRICATION.
Le caféier est un arbuste toujours vert. Ses fleurs sont disposées en groupe à l'aisselle
des feuilles et donnent naissance à des fruits ovoïdes (cerise) qui deviennent rouge
foncé à maturité et contiennent, en général, deux graines.
Chaque graine est parcourue d'un sillon prononcé et recouverte d'une mince pellicule
argentée. Ces graines sont contenues dans une enveloppe parcheminée (la parche) et
noyées dans une pulpe sucrée parfois fibreuse.
2.2.1. Nettoyage.
la voie sèche : procédé le plus utilisé, les cerises sont déposées sur des aires de
séchage durant 15 à 20 jours ou dans des séchoirs durant 2 à 3 jours. Quand les
cerises sont sèches, les graines sont séparées des enveloppes (pilonnage) ;
la voie humide : on enlève la pulpe à l'état frais puis le café est séché en parche.
L'enveloppe et la pellicule argentée sont ensuite retirées.
2.2.2. Torréfaction.
Elle s'effectue à une température comprise entre 230 et 250° C. Les grains prennent
une couleur brune et leur volume s'accroît de 30 à 50 p. 100 tandis que leur poids
diminue de 15 à 25 p. 100.
3. CONDITIONNEMENT ET ÉTIQUETAGE.
Doivent être obligatoirement portées sur les étiquettes les mentions suivantes :
en ce qui concerne les cafés verts : le nom de l'espèce s'il s'agit d'une seule
espèce ;
en ce qui concerne les mélanges de cafés verts, la composition du mélange doit
être indiquée ;
la désignation du produit ;
le nom et l'adresse du fabricant ou du vendeur ;
le poids net ;
le nom du pays de production.
4. CONSERVATION.
Le café doit être conservé dans un endroit sec et aéré afin d'éviter tout risque de
moisissures. D'autre part le café moulu doit être utilisé rapidement ou emballé
immédiatement car son arôme est très volatile.
Le barème de calcul des défauts des cafés verts est établi comme suit :
Les fèves défectueuses des cafés torréfiés proviennent, d'une part des fèves
défectueuses des cafés verts, et d'autre part des fèves altérées lors de la torréfaction et
des opérations annexes.
Le barème de calcul des défauts des cafés torréfiés est établi comme suit :
CHAPITRE XI.
FARINES PANIFIABLES. PAIN.
Section 1.
Farines panifiables.
1. DÉFINITIONS.
Ce sont des farines mélangées à l'avance avec des poudres à lever, destinées
essentiellement à la préparation des pâtisseries ménagères.
Cette farine contient tous les éléments du grain de blé. De type 150 elle est utilisée
pour la fabrication du pain complet ou mélangée au type 55 pour la réalisation de
pains spéciaux.
1.3. Farine de force.
Elle est obtenue à partir d'un mélange de blés de force (c'est-à-dire de blés riches en
gluten, de très bonne qualité) tels que la variété Manitoba. Cette farine est utilisée
principalement pour la viennoiserie, la pâtisserie, ou pour corriger des farines faibles.
La farine de froment est de loin la plus utilisée pour la fabrication du pain comme de
la viennoiserie. Cependant la farine utilisée peut provenir de variétés différentes de
blé ou être fabriquée à partir de soja, de riz, de seigle, d'orge ou de sarrasin.
Elle est extraite du blé industriellement. Composé de gluten sec, elle est employée
pour corriger les farines faibles ou pour la fabrication du pain de gluten utilisé
principalement par les diabétiques.
Elle provient de blés exotiques qui subissent une mouture spéciale : on utilise
seulement la partie centrale du grain qu'on appelle les gruaux. Le gluten de cette
farine est abondant et de bonne qualité. On la trouve sous les types 45 et 55. Son
emploi est réservé aux petits grains de gruau, à la brioche. Elle peut également être
mélangée à une farine trop pauvre en gluten.
Elle est utilisée en complément pour l'alimentation du bétail. Les grains d'orge sont
aussi utilisés en brasserie et en malterie.
Aussi appelée farine de blé noir, cette farine contient un mauvais gluten ce qui ne
permet pas son utilisation pour la fabrication du pain mais convient parfaitement à la
confection des crêpes.
La mouture de seigle est différente de celle du blé car son enveloppe est très cassante.
On obtient 4 types de farines :
Type. Taux de cendres.
70 De 0,6 à 1 p. 100
De 0,75 à
85
1,25 p. 100
130 De 1,2 à 1,5 p. 100
170 + de 1,5 p. 100
La farine de seigle donne une pâte très collante qui se travaille difficilement. Elle est
utilisée pour la fabrication du pain de seigle, mais peut être aussi mélangée à la farine
de blé pour la fabrication du pain de campagne ou du pain de méteil.
C'est une farine extraite de la fève du soja, qui contient peu d'amidon mais beaucoup
de protéines et de matières grasses.
Elle est utilisée essentiellement dans la fabrication d'un pain pour diabétiques.
2. FABRICATION DE LA FARINE.
Les grains de blé sont dans un premier temps débarrassés des grains cassés, poussières
et autres impuretés par passage sur des séparateurs (trieurs à disques, tarare,
essoreuse, aimant…). 1 à 2 p. 100 d'impuretés sont ainsi ôtées d'un lot de blé.
Le blé nettoyé est par la suite mouillé, c'est-à-dire que le taux d'humidité est porté à 16
ou 17 p. 100 par addition d'eau : cette opération a pour but d'assouplir les enveloppes
afin qu'elles se détachent plus facilement de l'amande. Le blé est ensuite placé dans un
silo de repos durant vingt-quatre heures.
Enfin, les grains de blé subissent un brossage qui élimine les poussières du sillon, les
poils de la brosse, et une partie du germe (voir le schéma du grain de blé en annexe
II).
2.2. Mouture.
Cette opération comprend deux étapes :
le broyage et la réduction des produits : les grains de blé passés entre deux
cylindres cannelés (broyeur) donnent des brisures de blé appelées selon leur
taille semoules, finots ou farines. Ces fractions sont ensuite reprises entre deux
cylindres lisses (claqueurs) de façon à réduire les semoules en finots et les
finots en farines ;
le classement et la répartition des produits sont réalisés en cours de fabrication
ou en fin de fabrication par des planschisters (tri suivant la densité et la
qualité).
3. CLASSIFICATION.
La qualité d'une farine s'apprécie suivant sa pureté. Cette pureté est quantifiée grâce à
un paramètre : le taux de cendre.
Le blé tendre permet d'obtenir 6 types de farines que l'on distingue suivant le taux de
cendres ou le taux d'extraction, et éventuellement la couleur.
Type
Taux de cendres. Taux d'extraction. Couleur.
.
45 Moins de 0,5 p. 100 65-75 p. 100 Blanche
55 De 0,5 p. 100 à 0,6 p. 100 70-78 p. 100 »
De 0,62 p. 100 à
65 74-82 p. 100 »
0,75 p. 100
80 De 0,75 p. 100 à 0,9 p. 100 79-85 p. 100 »
Type
Taux de cendres. Taux d'extraction. Couleur.
.
110 De 1 p. 100 à 1,2 p. 100 82-89 p. 100 »
150 Plus de 1,4 p. 100 90-98 p. 100 Marron
4. CONDITIONS DE RECETTE.
Quelle que soit sa couleur une farine ne doit présenter ni piqûres, ni marbrures
(mauvais stockage), ni odeur soutenue. Pour mettre en évidence les piqûres on utilise
le test PEKAR : la farine à tester est disposée en prisme sur une planchette et lissée
avec une spatule. Cette planchette est immergée pendant une minute dans de l'eau
froide. Lors de sa sortie de l'eau les piqûres éventuelles sont très apparentes à la
surface du prisme.
Ces valeurs sont données au travers d'un certain nombre de paramètres (explicités en
annexe I) :
paramètre L : l'élasticité ;
paramètre P : la ténacité ;
paramètre W : la force de la farine ;
paramètre G : l'indice de gonflement = extensibilité.
Pour la fabrication du pain les unités doivent utiliser de la farine de type 55 ordinaire
ou étuvée dont les caractéristiques sont les suivantes :
5. CONDITIONNEMENT ET ÉTIQUETAGE
Chaque sac est muni d'une étiquette portant les mentions suivantes :
En outre chaque livraison doit être accompagnée d'un bulletin de livraison en deux
exemplaires, précisant :
On vérifiera la parfaite étanchéité des sacs dans lesquels la farine est livrée. La farine
ne doit renfermer aucun parasite mort ou vivant.
6. CONSERVATION.
Les sacs de farine doivent être entreposés dans un local sec, aéré et sain, et non
soumis à des phénomènes de condensation, notamment à bord des navires. Ces locaux
font en outre l'objet de désinsectisations régulières.
Figure 62.
Figure 63.
Figure 64.
Section 2.
Pain.
1. DÉFINITION ET PRÉSENTATION.
Aliment de base de nos ancêtres, le pain est de moins en moins consommé : 600 g par
jour et par personne au début du siècle, pour 175 g aujourd'hui. Toutefois le pain reste
un complément indispensable à la ration alimentaire quotidienne puisqu'il apporte des
glucides lents, des lipides, des fibres (surtout pour le pain de son), des protides, des
sels minéraux, et des vitamines.
2. FABRICATION.
Figure 65.
La fabrication du pain suit un protocole général qui toutefois reste assez libre et
adaptable selon le savoir-faire du boulanger. Les étapes décrites ci-après ne donnent
donc pas d'indications précises des proportions (farine, eau…) ni des durées (cuisson,
apprêt…).
2.1. Pétrissage.
2.2. Pointage.
Sitôt le pétrissage terminé, la pâte est placée dans un bac ou platière, ou même laissée
dans le pétrin pour y subir le pointage en masse. Cette phase correspond à une
première fermentation très active.
En milieu anaérobie, les levures contenues dans la recette transforment ces sucres
simples en gaz carbonique (CO2) et en alcool grâce à des enzymes qui leur sont
propres. La fermentation panaire est donc une fermentation alcoolique.
Le tissu glutineux retient le gaz carbonique libéré, ce qui assure la structure alvéolée,
et donc la légèreté du pain. En outre, la fermentation donne à la pâte un arôme
agréable du fait de la libération de divers produits secondaires.
2.3. Pesage-façonnage.
2.3.1. Pesage.
2.3.2. Façonnage.
Le boulage : les pâtons sont mis en forme (ou boulés), c'est-à-dire transformés
en rondins ou boulots, en repliant le pâton sur lui-même. Cette manœuvre
facilite le façonnage et la tourne tout en permettant de corriger le manque de
force éventuel du pâton en le serrant. Cette opération se réalise soit
manuellement soit à l'aide d'une bouleuse.
La tourne : ou le façonnage, qui sont des opérations assez voisines. La tourne
est l'opération qui consiste à donner une forme au pâton boulé, auquel on
apportera des modifications lors de la mise au four (formation d'épis, incisions
données avec une lame, etc.). Le façonnage consiste à donner au pâton une
forme définitive avant mise au four. Pour la fabrication du pain français, on
parle en général de tourne. Tourne et façonnage s'effectuent soit manuellement,
soit à l'aide d'une façonneuse.
2.4. Apprêt.
C'est la deuxième phase de fermentation qui débute lorsque le pâton est tourné ou
façonné. Les pâtons sont alors placés soit sur des bandes de toile appelées couches,
soit dans des plaques métalliques. Les couches ou les plaques sont rangées dans une
armoire qu'on nomme un « parisien » ou dans une chambre de fermentation contrôlée.
L'augmentation de volume de pâton qui intervient durant cette phase est fonction de la
quantité de gaz carbonique dégagée par la fermentation et de la qualité du tissu
glutineux qui retiendra plus ou moins de gaz. L'apprêt se termine avec la mise au four.
Quelques secondes avant d'introduire les pâtons dans le four on envoie de la vapeur
d'eau dans la chambre de cuisson afin d'assouplir la pâte. Celle-ci est alors plus apte à
prendre du volume et présentera après cuisson l'aspect particulier des coups de lame,
ainsi que le brillant caractéristique de la croûte.
Enfin, les pâtons sont disposés sur la sole. On distingue alors 3 grandes étapes de la
cuisson :
3. CONDITIONS DE RECETTE.
Le pain qu'il soit artisanal ou industriel doit avoir un développement régulier sur toute
sa surface au moins égal à 4 pour les pains de masse égale ou inférieure à 500 g, 3,5
pour ceux de masse supérieure à 500 g.
Celui-ci ne doit toutefois pas être excessif afin d'éviter de trop fragiliser la croûte (cf.
annexe 4).
La croûte est lisse et dorée, résiste à la pression de la main et sonne sous le choc du
doigt. Eviter les pains brûlés dont la croûte est amère.
La mie est de couleur blanc crème, fine souple, bien aérée, bien adhérente à la croûte,
avec des alvéoles de taille normale assez irrégulières, d'aspect nacré, aux parois fines.
La mie élastique, pressée au doigt reprend sa position première lorsque la pression
cesse. Les principaux défauts du pain sont répertoriés en annexes I et II.
En raison de la très grande spécificité du mode d'élaboration du pain dans chaque pays
ces conditions de recette ne sont valables que pour la France. On devra cependant
dans toute la mesure du possible s'en inspirer pour les achats éventuels à l'étranger.
4. CONSERVATION.
Sitôt la cuisson terminée, lors du ressuage, il est important de stocker les pains dans
une pièce sèche et aérée, sans courant d'air froid, sans les serrer.
Après le ressuage le pain reste frais douze heures au moins puis perd progressivement
son état de fraîcheur : c'est le phénomène de rassissement. Il correspond à une
modification de la structure de l'amidon.
Si l'air ambiant est sec une grande quantité d'eau quitte le pain et celui-ci durcit ; à
l'inverse si l'air est humide la croûte se ramollit. Le phénomène de rassissement est
très actif entre + 3 °C et - 7 °C mais quasiment inexistant dans des zones de
température allant de 60 à 100 °C et également au dessous de - 7 °C. C'est pourquoi la
congélation est un excellent moyen de conservation du pain (ou des pâtons) entre -
15 °C et - 20 °C.
La décongélation se fait soit à température ambiante soit en plaçant les pains congelés
entre des pains sortant du four, soit au four à 250 °C avec buée pendant 2 à 3 minutes,
soit enfin dans une étuve à 50 °C, ce qui donne de très bons résultats.
5. DÉFAUTS ET ALTÉRATIONS.
Dix à douze heures après la cuisson la mie devient collante puis visqueuse et filante.
Elle dégage une odeur très forte. Ce phénomène est dû à la présence excessive de
bactéries (du genre Subtilis ou Mesentéricus) dans le pain. Celles-ci, normalement
présentes en faible quantité dans la farine se sont multipliées activement,
principalement entre 32 °C et 42 °C en présence d'humidité, soit lors du stockage de la
farine soit lors de la chute de température pendant le ressuage (la température à cœur
du pain ne dépassant pas 108 °C lors de la cuisson, certaines bactéries ne sont pas
détruites).
Il convient donc de veiller à la bonne conservation des farines, de faire ressuer le pain
sous 32 °C rapidement mais aussi de s'assurer de la propreté du matériel utilisé ainsi
que de celle des locaux.
Défauts. Origines.
Manque d'apprêt.
Eau froide.
Trop de sel.
Défauts. Origines.
Manque de pointage.
Croûte cloquée.
Pain retombé à la mise au four.
Le développement du pain peut s'apprécier à l'aide d'un coefficient Dv, qui représente
l'inverse de la masse volumique :
Figure 66.
La mesure du développement ne requiert, pour sa mise en œuvre, que des moyens très
rudimentaires.
Le poids étant aisément obtenu à l'aide d'une balance, on procède comme suit pour
déterminer le volume du pain :
ANNEXE 4. LEXIQUE.
— souplesse ;
Force.
— élasticité ;
— ténacité.
Four pose. Four ayant trouvé un bon équilibre thermique.
Opération qui consiste à mélanger la farine, l'eau et la levure,
Frasage.
cette phase se situe juste avant le soufflage de la pâte.
Préparation d'un levain ayant subi une fermentation provoquée
Levain levure.
par la levure industrielle.
Agent de fermentation réalisé avec des levures sauvages sur un
Levain.
mélange de farine et d'eau.
Bouche de tirage et d'évacuation des buées et fumées. Sur les
Ouras. fours non munis d'ouras, pour évacuer les buées, entrouvrir les
portes du four.
Période de fermentation se situant juste après l'arrêt du pétrin
Pointage.
(batteur) et avant le début du façonnage.
Terme employé pour désigner la fermentation panaire (le pain
Pousse.
pousse sur les couches).
Rabat. Opération consistant à incorporer de l'air dans la pâte pour
activer la fermentation et redonner de la force à la pâte. On
procède de la façon suivante :
CHAPITRE XII.
BOISSONS ALCOOLISÉES.
Section 1.
Vins.
1. DÉFINITION.
2. CLASSIFICATION.
La législation du vin est très complexe, chaque appellation possédant ses propres
règles. On peut cependant dégager différents types de vins qui répondent à des
définitions et des caractéristiques précises énoncées par la réglementation.
avoir été produit dans l'UE avec des cépages recommandés ou autorisés
(seulement Vitis viniféra) ;
avoir un titre alcoométrique naturel supérieur ou égal aux minima fixés pour
chaque région viticole de l'UE ;
posséder, après enrichissement éventuel, un titre alcoométrique compris dans
une certaine fourchette, et une acidité totale inférieure à 4,5 g par litre exprimée
en acide tartrique.
2.1.2. Selon la réglementation française, les vins de table doivent satisfaire aux
critères analytiques suivants :
pour tous les vins : un rapport alcool/extrait sec déterminé, une acidité volatile
inférieure à 0,50 g par litre (exprimée en acide sulfurique), une bonne tenue à
l'air ;
pour les vins rouges : une fermentation malolactique terminée et une teneur en
anhydride sulfureux (SO2) inférieure à 150 milligrammes par litre (valable aussi
pour les vins rosés) ;
pour les vins blancs : une teneur en anhydride sulfureux inférieure à 200
milligrammes par litre.
Cette mention est accordée aux vins qui satisfont aux conditions suivantes :
VQPRD est un terme communautaire qui regroupe des vins de différents pays portant
des mentions particulières et répondant à des critères de qualité définis par les
législations nationales : en France appellation d'origine contrôlée, en Espagne
dénominacìon de origen, au Luxembourg marque nationale du vin luxembourgeois…
Les conditions de production des AOC sont propres à chaque appellation. L'agrément
nécessaire à la commercialisation du vin est délivré, après examen, par l'institut
national des appellations d'origine (INAO).
Les vins mousseux peuvent appartenir aux trois subdivisions précitées mais ils
répondent aussi à des exigences particulières.
On entend par vin mousseux le produit obtenu par première ou seconde fermentation
alcoolique de raisins frais, de moût de raisin, de vin apte à donner du vin de table, ou
de VQPRD. Le vin mousseux est caractérisé au débouchage du récipient par un
dégagement de gaz carbonique provenant uniquement de la fermentation et par une
pression à l'intérieur du récipient supérieure à 3 bars. Les vins mousseux sont produits
selon deux méthodes en France :
On entend par vin de liqueur le produit ayant un titre alcoométrique supérieur à 17,5°
(avec un titre acquis supérieur à 15°), obtenu à partir de moût de raisin ou de vin ayant
un titre alcoométrique naturel supérieur à 12°. Cette teneur en alcool peut être relevée
soit par congélation, soit par addition d'alcool neutre d'origine vinique ou de moûts de
raisins concentrés (ou des deux).
Toutefois certains vins de liqueur de qualité, produits dans des régions déterminées
peuvent être obtenus à partir de moûts de raisins non fermentés sans que ces derniers
présentent un titre alcoométrique naturel minimal de 12 p. 100 du volume (Pineau des
Charentes).
La dénomination de « vins doux naturels » est réservée aux vins répondant aux
critères suivants :
3. CONSERVATION.
4. ÉTIQUETAGE.
de la région d'origine ;
de la mention VQPRD ou d'une mention spécifique traditionnelle (AOC…) ;
du volume nominal ;
du nom ou de la raison sociale de l'embouteilleur ainsi que de la commune où
celui-ci a son siège principal, si le volume nominal est supérieur à 60 litres ;
sinon les mêmes mentions sont portées mais concernant l'expéditeur ;
du titre alcoométrique volumique acquis.
Les vins mousseux selon leur appartenance à différentes catégories (vin mousseux,
vin mousseux de qualité, Champagne…) sont soumis à des règles d'étiquetage
correspondantes à celles précédemment citées pour les vins tranquilles, sauf pour ce
qui est de la méthode d'élaboration qui devra être indiquée (traditionnelle, cuve
close…).
Ils sont globalement soumis aux mêmes règles que les vins précédemment cités.
5. ALTÉRATIONS ET MALADIES.
5.1. Fraudes.
5.1.1. Mouillage.
Le volume du vin est augmenté par addition d'eau. Pour masquer cette fraude on
pratique simultanément un vinage.
5.1.2. Sucrage.
5.1.3. Vinage.
La teneur en alcool est relevée par addition directe d'alcool. Selon le titre de l'alcool
ajouté, et donc de la dilution qui en résulte, le vinage est plus ou moins facile à
détecter. Il conduit dans tous les cas à une baisse du rapport alcool/extrait sec.
5.2. Altérations.
Le vin placé dans une fiole est laissé pendant trois à quatre jours à température
ambiante. Après ce laps de temps on observe le vin pour relever d'éventuels
changements (couleur, limpidité, dépôt). Ce test permet de mettre en évidence la casse
ferrique (casse bleue), la casse oxydasique (casse brune) et la casse phosphatoferrique
(casse blanche).
Elle se manifeste par un trouble puis par un dépôt de lie bleu foncé lors du test de
tenue à l'air. Un test plus sévère consiste à saturer le vin en oxygène.
5.3.1. L'amertume.
Elle est due à la fermentation du glycérol avec production d'acroléine (goût amer).
5.3.2. La fleur.
Elle est causée par des levures (Mycoderma vini) qui se développent à la surface du
vin. Celles-ci oxydent l'alcool en acétaldéhyde (odeur d'évent). Le vin prend un goût
plat et aqueux par perte d'alcool et d'acidité. Cette maladie peut être évitée par un
ouillage systématique. Lorsque le vin est atteint, il faut séparer le vin des levures
(filtration) et relever son niveau en anhydride sulfureux.
5.3.3. La graisse.
Le vin devient filant, huileux. On peut éviter ou guérir cette maladie par addition
d'anhydride sulfureux (avec battage mécanique dans le cas d'un traitement curatif).
Elle est due à des bactéries aérobies (Acetobacter) qui transforme l'alcool en acide
acétique. Ces bactéries se développent en voile épais à la surface du vin.
Pour éviter cette maladie, il faut maintenir les cuves remplies (ouillage), maintenir un
taux d'anhydride sulfureux suffisant et désinfecter le matériel vinaire. D'autre part une
température élevée et un pH supérieur à 3,3 favorisent l'apparition de cette maladie.
5.3.5. La tourne.
Cette maladie consiste en une fermentation parfois totale de l'acide tartrique du vin
(production d'acide acétique et de gaz carbonique). Elle est favorisée par une
température élevée et un pH supérieur à 3,5. L'acidité fixe du vin diminue.
Pour éviter cette maladie il faut sulfater à dose convenable, conserver le vin à faible
température et pratiquer le cas échéant une acidification.
Ce goût est dû à la présence d'hydrogène sulfuré (H2S), facile à éviter par addition de
quelques milligrammes de cuivre par litre.
Il peut être évité par un bon entretien et une bonne préparation des tonneaux (étuvage,
lavage puis méchage).
Figure 67.
Remarques préliminaires.
1.2. Se référer aux résultats de l'analyse chimique sommaire (acidité volatile, fixe et
totale, anhydride sulfureux, pH) et pratiquer des examens complémentaires : dosage
du fer, du cuivre…
Mode opératoire.
Dépôt amorphe.
Il peut s'agir d'une des altérations désignées sous le nom de « casses » ou d'un dépôt
de matières colorantes. Leur identification peut s'effectuer ainsi :
Casse cuivrique.
Le dépôt se dissout dans le vin par exposition à l'air pendant 24 à 48 heures, le vin
redevient limpide (réaction spécifique de la casse cuivrique).
le dépôt est soluble dans une solution d'acide chlorhydrique à 10 p. 100 à froid
et plus rapidement à chaud ;
la solution obtenue donne une coloration rouge en milieu réducteur avec le
réactif au 2-2¿ diquinolyle qui caractérise le cuivre I.
Casse ferrique.
Casse protéique.
Le dépôt, insoluble dans l'acide chlorhydrique dilué à 10 p. 100, est également soluble
par chauffage à + 80 °C.
Laver le dépôt avec de l'alcool à 50° puis le traiter par l'eau bouillante. Deux cas sont
à considérer :
dépôt soluble dans l'eau bouillante en donnant une solution acide : présence de
bitartrate de potassium ;
dépôt insoluble dans l'eau bouillante mais soluble dans une solution d'acide
chlorhydrique à 10 p. 100 ; la solution obtenue précipite en présence d'oxalate
d'ammonium après neutralisation par l'ammoniaque : présence de tartrate de
calcium (indice d'une désacidification pratiquée antérieurement à l'aide de
carbonate de calcium).
Vin nutriment.
Vin médicament.
Aucun germe pathogène ne peut se développer dans le vin. Cette propriété est liée à la
présence des anthocyanidols et des acides phénols cinnamiques. Des travaux
complémentaires ont, en outre, démontré le rôle du pH du vin dans le renforcement de
cette propriété bactéricide.
Les tanins du vin.
Section 2.
Cidres et bières.
1. CIDRES.
1.1. Définition.
Ces moûts peuvent être issus de moûts concentrés dans la limite de 50 p. 100 du
volume total.
1.2. Conservation.
La conservation du cidre pose les mêmes problèmes que celle du vin. Il faut donc,
dans le cas d'un stockage en cuve, ouiller régulièrement et sulfater légèrement. Le
stockage en bouteilles doit se faire à l'abri de la lumière et à l'horizontale.
1.3. Etiquetage.
La dénomination « cidre bouché » est réservée aux cidres dont la teneur en gaz
carbonique est supérieure à 3 grammes par litre et obtenus par fermentation naturelle
en bouteille (4 g par litre pour les autres cidres).
Les mentions « demi-sec » et « brut » sont respectivement réservées à des cidres dont
les teneurs en sucres résiduels sont respectivement comprises entre 28 et 42 grammes
par litre et inférieure à 28 grammes par litre.
La mention « pur jus » est réservée aux produits obtenus sans addition d'eau.
2. BIÈRES.
2.1. Définition.
La bière est le produit obtenu par la fermentation d'un moût fabriqué avec du houblon
et du malt d'orge pur ou additionné de 15 p. 100 au plus de son poids de malt
provenant d'autres céréales, de matières amylacées, de sucre inverti ou de glucose.
2.2. Conservation.
Seuls sont autorisés pour conserver la bière l'anhydride sulfureux et les bisulfites.
2.3. Etiquetage.
D'autre part, l'étiquetage des bières doit comporter les mentions propres à toutes les
boissons alcoolisées : titre alcoométrique, volume nominal…
Section 3.
Apéritifs et spiritueux.
1. DÉFINITION.
2. CLASSIFICATION.
Rhum : boisson obtenue par fermentation puis distillation des mélasses ou des sirops
issus de la canne à sucre.
Whisky : boisson obtenue par distillation d'un moût de céréales (ayant fermenté) et
vieillie pendant au moins 3 ans dans des fûts en bois.
Eau de vie de raisin ou marc : boisson obtenue à partir de marcs de raisins fermentés
et distillés.
Eau de vie de fruit : boisson obtenue par fermentation puis distillation d'un fruit
charnu ou d'un moût de ce fruit (avec ou sans noyaux).
Gin : classée dans les boissons spiritueuses au genièvre, cette boisson obtenue par
aromatisation d'un alcool d'origine agricole (avec des baies de genièvre ou des
substances aromatisantes rappelant ce goût).
La dénomination « gin distillé » est réservé aux produits ayant subi la distillation en
présence de baies de genièvre (et éventuellement d'autres produits végétaux).
Vodka : boisson obtenue à partir d'un alcool éthylique d'origine agricole, rectifié ou
filtré sur charbon activé puis aromatisé.
Boisson spiritueuse anisée : boisson obtenue par aromatisation d'un alcool éthylique
d'origine agricole avec les extraits de l'anis étoilé, de l'anis vert, du fenouil, ou de
toute autre plante qui contient le même constituant aromatique principal (ex. : pastis,
ouzo…).
Liqueurs : boissons ayant une teneur en sucre supérieure à 100 grammes par litre, et
obtenue par aromatisation de l'alcool éthylique d'origine agricole édulcoré et
éventuellement additionné de produits d'origine agricole comme la crème, le lait, les
fruits, le vin…
3. CONSERVATION.
Livrés en bouteilles, les spiritueux ne posent pas de problèmes de conservation
particuliers.
4. ÉTIQUETAGE.
Comme pour les autres boissons alcoolisées, l'étiquetage doit porter les mentions
relatives au titre alcoométrique, au volume nominal, au producteur…
Les mentions spéciales (pastis, cognac…) sont réservées aux boissons spiritueuses
répondant aux critères de définition du produit.
(3) Ces documents sont reproduits avec l'autorisation de l'OFIVAL (office interprofessionnel des viandes, de l'élevage et
de l'aviculture).
(13) La consommation de tubercules verdis peut être dangereuse (présence de solamine) mais en cas de nécessité il est
toutefois possible de les faire cuire dans une grande quantité d'eau qui sera éliminée après cuisson.
(14) Les acidités sont exprimées en grammes d'acide oléique pour 100 grammes d'huile.
(15) Résidus solides obtenus après première pression à froid des olives préalablement broyées et contenant encore 6 à
15 p. 100 d'huile.
(17) Les conditionnements destinés à l'exportation doivent porter la marque CEE en sus du numéro d'immatriculation.
(18) L'adjonction de sels de fonte et de sels émulsionnants est autorisée dans une proportion ne pouvant dépasser 3 p. 100
du poids total.
(23) La consistance des légumes est plus ferme en milieu acide qu'en milieu alcalin, d'où la pratique de l'adjonction de
vinaigre pour raffermir les produits et, a contrario l'adjonction de bicarbonate de soude pour la cuisson de certains légumes
secs.
(24) Bourgeon souterrain ou formé à fleur de terre par une plante vivace.