QUESTIONS DE REISION-DROIT DES BIENS-L2

11-À la différence des servitudes d’utilité privée, les servitudes d’utilité publique :

A)Aucune des réponses n’est exacte

B)Peuvent obliger le propriétaire du fonds à effectuer des travaux

C)Sont d’origine légale

D)Ne peuvent faire l’objet de conventions

L’examen des servitudes d’utilité publique permet de dégager des points de divergence avec les
servitudes d’utilité privée. Ainsi, alors que les servitudes d’utilité privée ne peuvent pas impliquer la
réalisation de travaux en vertu de l’adage servitus in patiendo consistit, non in faciendo, les
servitudes d’utilité publique peuvent avoir pour objet la réalisation de travaux (destruction de
constructions établies dans un périmètre de protection, etc.). En revanche, servitudes d’utilité
publique et d’utilité privée peuvent être d’origine légal et faire l’objet de conventions, même si les
règles régissant les premières sont d’ordre public.

12-Laquelle de ces propositions relatives à la prescription acquisitive est erronée ?

A)La prescription acquisitive suppose une possession continue et non interrompue

B)La prescription acquisitive peut porter sur des droits réels principaux et accessoires.

C)La prescription acquisitive suppose une possession impliquant le corpus et l’animus domini

D) des réponses n’est exacte

La prescription doit satisfaire diverses conditions afin de permettre l’acquisition de la propriété.

Outre le fait que la possession doit présenter un certain nombre de qualités énumérées à l’article
2261 du Code civil (elle doit impliquer le corpus et l’animus tout en étant « continue et non
interrompue, paisible, publique, non équivoque »), la prescription n’est acquisitive qu’à l’égard des
droits réels principaux. Ainsi, les droits réels accessoires, les droits de créance ou les droits
intellectuels en général ne peuvent s’acquérir par un exercice prolongé.

13-Quelles sont les conditions pour qu’un possesseur puisse acquérir un bien immobilier par voie de
prescription abrégée ?

A)Le juste titre

B)La bonne foi et le juste titre

C)Aucune des réponses n’est exacte

D)La bonne foi

Si le délai normal de l’usucapion est d’une durée de trente ans, une durée moindre est prévue pour
celui qui acquiert de bonne foi et par juste titre un immeuble. La règle est prévue à l’article 2272 du
Code civil, lequel dispose que « le délai de prescription requis pour acquérir la propriété immobilière
est de trente ans. Toutefois, celui qui acquiert de bonne foi et par juste titre un immeuble en prescrit
la propriété par dix ans ».

14-Laquelle de ces propositions relatives à l’expropriation pour cause d’utilité publique n’est pas
erronée ?

A)La procédure d’expropriation ne comporte pas forcément une phase administrative et une phase
judiciaire

B)Le droit d’exproprier n’appartient qu’aux seules collectivités publiques respectant le principe de
spécialité

C)Aucune des réponses n’est exacte

D)L’expropriation comporte un droit à indemnité au profit du propriétaire de l’immeuble, à

l’exclusion des autres titulaires d’un droit réel ou personnel sur l’immeuble

L’expropriation pour cause d’utilité publique, en ce qu’elle constitue une atteinte fondamentale au
droit de propriété, est strictement encadrée par le législateur et le constituant. Ainsi, la procédure
d’expropriation comporte systématique deux phases simultanées : la phase administrative dont
l’acte fondateur est la déclaration d’utilité publique, et la phase judiciaire qui a pour objectif d’opérer
le transfert de propriété et de fixer l’indemnité. Cette dernière est due à tous les titulaires d’un droit
réel ou personnel portant sur l’immeuble (usufruitiers, locataires, titulaires de servitudes, etc.). Dans
la mesure où l’expropriation est justifiée par son utilité publique, les collectivités publiques sont les
premières concernées par le droit d’exproprier. Toutefois, un certain nombre de personnes ou
organismes privés disposent du droit d’exproprier lorsqu’ils ont une mission de service public lato
sensu.