QUESTIONS DE REISION-DROIT DES BIENS-L2

4-Lequel de ces instruments ne confère pas au droit de propriété une protection particulière ?

A)La Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme (CEDH)

B)La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC)

C)Aucune des réponses n’est exacte

D)La Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH)

Figurant parmi les premiers droits démocratiques, le droit de propriété privée est protégé par de
nombreux instruments et, corrélativement, par de nombreuses juridictions. L’article 17 de la DDHC
prévoit ainsi que « la propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est
lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une
juste et préalable indemnité ». L’article 17-1 de la DUDH de 1948 consacre un droit de propriété
similaire et l’article 1er du Premier protocole additionnel de la CEDH dispose que « toute personne
physique ou morale a droit au respect de ses biens (…) ».

5-Qu’est-ce qui distingue les fruits d’une chose de ses produits ?

A)Alors que les fruits reviennent au propriétaire de la chose, les produits sont dus à ceux qui les ont
récoltés

B)Toutes les réponses sont exactes

C)Alors que les fruits n’épuisent pas la substance de la chose, les produits le font

D)Alors que les produits sont périodiques, les fruits ne le sont pas

On désigne par les termes « fruits » et « produits » ce que la chose est susceptible de produire dans
son acception générique. Néanmoins il existe une différence de taille entre les deux notions : alors
que les fruits n’épuisent pas la substance de la chose, les produits le font. On notera que la volonté
individuelle peut transformer un produit en un fruit : un arbre simplement abattu dans une forêt est
un produit, puisqu’il ne repoussera pas et la chose se trouve réduite en substance, mais l’abattage
peut également engendrer des fruits si la forêt est aménagée et mise en coupes réglées.

6-À quoi la possession ne peut-elle pas s’appliquer ?

A)Aux choses communes

B)Aux meubles incorporels

C)Aux immeubles

D)Aucune des réponses n’est exacte

Si la possession n’est pas liée à l’existence d’un droit, il faut que la chose objet de la possession
puisse être l’objet du droit : on ne peut avoir une possession sur des choses qui ne sont pas
susceptibles de propriété privée. Ainsi, les choses communes ne peuvent faire l’objet d’une
possession (C. civ., art. 714) alors que les immeubles et meubles incorporels le peuvent.

7-En droit des biens, lequel de ces éléments n’est pas une composante de la possession ?

A)L’animus

B)L’usus

C)Le corpus

D)Aucune des réponses n’est exacte

Le droit romain a dégagé les deux composantes de la possession : le corpus et l’animus. Le premier
est l’élément objectif de la possession, c’est l’exercice de fait des prérogatives correspondant au
droit. S’il s’agit de la possession de la propriété, le corpus sera donc le fait de se comporter comme
un propriétaire en exerçant sur la chose l’usus, le fructus et l’abusus. Le second est l’élément
subjectif de la possession, c’est l’intention de se comporter comme le véritable propriétaire du droit
de propriété.