La ville de Constantine est sous le choc après l’annonce
de la nouvelle du décès, lundi, à la Mecque de deux pèlerins originaires de la ville mortellement poignardés dans leur chambre d’hôtel par un individu également originaire de la cité des Ponts.
L’assassin, âgé de 32 ans, qui était hébergé dans la même
chambre d’hôtel avec ses victimes, a été arrêté par la police de la ville sacrée. L’annonce a été faite ce mardi 21 février dans un communiqué publié le police saoudienne.
« La police du gouvernorat de la Mecque a arrêté un
visiteur de nationalité algérienne accusé d’avoir mortellement poignardé deux visiteurs de même nationalité à l’intérieur d’un hôtel avant de prendre la fuite », lit-on sur le communiqué publié par les services de police de la ville saoudienne qui précisent en outre que « le suspect arrêté, a été présenté devant le procureur général ».
Le mobile de cet odieux crime, commis à l’intérieur d’une
chambre de l’Hôtel « Séridji » dans des circonstances floues, reste encore inconnu .
Contacté par le bureau régional du jeune indépendant, le
président du Syndicat national des agences de voyage, Nadir Belhadj Mostpha a précisé que selon les informations en sa possession, l’agresseur souffre de troubles psychiatriques. Relançant du coup le débat autour de l’exigence de certificat de bonne santé mentale pour les pèlerins candidats à la omra, comme cela se fait pour les candidats au hadj. M. Belhadj n’écarte pas la possibilité que désormais « ce document médical puisse être exigé par l’Office national du Hadj et de la Omra, pour tous les pèlerins ».
L’assassin présumé, Wael Dj., habitait la cité Boudaraa
Saleh à la périphérie Nord de la ville de Constantine, un quartier populeux dont la plupart des bâtisses ont été construites illicitement au début des années 1970.
Selon des témoignages du voisinage de l’auteur présumé
du double meurtre, ce dernier souffrait de troubles psychiatriques et avait subi avant son départ aux lieux saints de l’Islam des séances de « rokya », histoire d’apaiser son mal.
Les victimes, toutes les deux sexagénaires, habitaient
entre El Khroub et la ville nouvelle de Massinissa relevant de la même commune. Leur retour à Constantine était programmé pour le 1er mars, apprend-on par ailleurs.