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A mon retour en 1971, la Belgique et, en particulier le Bassin de Charleroi était frappés

de plein fouet par la grande crise qui, en Europe occidentale, marquait le déclin de
l'industrie lourde et plus particulièrement de l'industrie sidérurgique.

Dia 40 : Structure du prototype du Sart Saint Nicolas à Marcinelle

Le directeur du centre de recherche d'une usine sidérurgique locale, Hainaut-Sambre,


ayant observé que les quatre critères de l'industrialisation "légère, précise, sèche et
adaptable" s'appliquaient tout aussi bien à l'acier qu'au bois, la faisabilité de la
construction de logements en acier fut examinée et un prototype de maison
entièrement métallique fut conçu en 1973/74 et construit avec succès en 1975.

Afin d'atteindre la masse critique indispensable à la réalisation d'un projet


économiquement viable, on envisagea alors la réalisation d'un groupe d'habitations qui
démontrerait la faisabilité, l'habitabilité et l'économie d'habitations en acier.

Face à la difficulté de sensibiliser au projet les entrepreneurs conventionnels, il fut


décidé, à cette époque où diverses expériences de chantiers autogérés étaient tentées
un peu partout en Europe, de réaliser le chantier dans le cadre d'une coopérative
d'habitants assumant le rôle d'entrepreneur général.

Dia 41 : Perspective aérienne du projet du Sart Saint Nicolas à Marcinelle

Face aux réticences de l'Urbanisme à autoriser la construction d'habitations à


l'architecture non conventionnelle, leur réalisation fut finalement admise sur une friche
charbonnière de 2 hectares dont la visibilité à partir du domaine public était plus que
réduite et qui constituait, avant travaux, un véritable chancre.

C'est ainsi que fut conçu puis réalisé en 1976-77 le "Chantier groupé du Sart Saint
Nicolas" à Marcinelle, près de Charleroi.

Dia 42 : Plan d'implantation du groupe d'habitations du Sart Saint Nicolas

14 habitations, toutes différentes, allant du plain-pied au R+2, présentant une surface


de plancher de 40 à 300 mètres furent construites à partir d'un module préférentiel de
3,60 x 3,60 mètres, utilisant plus de 2000 exemplaires identiques d'une poutre en acier
profilé à froid en U de 200 x 40 x 4.

Dia 43 : Détail des structures du Sart Saint Nicolas

Les façades étaient constituées d'un bardage en tôle nervurée d'acier Cor-Ten profilé à
froid, les châssis de fenêtre réalisés hors profilés en acier extrudé Forster, les toitures
couvertes de membranes en PVC posées sur un complexe isolant prenant appui sur
des supports de couverture en tôle d'acier nervurée.

Outre sa valeur de démonstration de la faisabilité de la construction d'habitations


industrialisées en acier en système ouvert, le Sart Saint Nicolas a constitué une
expérience: Dia 44 : Espaces communs du Sart Saint Nicolas

- d'auto-urbanisation, dans la mesure ou la coopérative d'habitants a présidé à la


sélection des options urbanistiques et planologiques comme le maintien d'un carré
d'arbres à hautes tiges présent sur le site, l'organisation du site en 14 parcelles
d'une moyenne de 3 ares et le maintien en propriété commune de plus d'1,5

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