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Un second constat était que, pour pouvoir rencontrer au mieux la demande du marché,

les systèmes constructifs industrialisés devaient satisfaire à quatre exigences


fonctionnelles et se devaient d'être:

- Légers, les systèmes lourds voyant leur aire de chalandise fortement restreinte par
leurs coûts de transport;

- Précis, afin d'éviter les pertes de temps et d'argent qu'induisent sur chantier les
systèmes dont la précision laisse à désirer;

- Secs, afin d'éviter les délais de prise, de durcissement, de séchage, les souillures,
les risques de gel, de gonflement et d'altération que créent les apports d'eau ou de
matériaux humides sur chantier;

- Adaptables pour leur permettre de répondre à une demande qui, au contraire de


celle des produits technologiques, impose très souvent le respect de contraintes ou
de caractéristiques particulières.

Dia 38 : Principes d'industrialisation des bâtiments II et III

Un troisième constat était que, pour avoir des chances d'être rentable, un système
constructif industrialisé devait tendre au respect des critères dits des "quatre zéros":

- Zéro investissement: c'est-à-dire que toute la production est sous-traitée et que le


producteur du système, ne disposant donc d'aucune infrastructure de production
propre, n'a aucune charge d'amortissement et dispose de bien davantage de
souplesse en pouvant, de ce fait, passer plus aisément d'une technique à une
autre, mieux adaptée ou plus performante.

- Zéro stock: par le biais de fabrications exclusivement "sur commande" dans la


mesure où les stocks coûtent en frais d'immobilisation et en frais d'entreposage,
perdent de leur valeur par péremption, inadéquation ou obsolescence et risquent
d'en perdre davantage par bris, perte ou vol.

- Zéro délai, grâce à l'utilisation de procédures de fourniture "just in time".

- Zéro défaut, par le biais de la mise en œuvre de protocoles de fabrication et de


contrôle dits "de qualité totale", tels que généralisés à présent par les procédures
ISO 9000.

Dia 39 : Principes d'industrialisation des bâtiments II et III

L'étude concluait qu'aucun des systèmes analysés ne satisfaisait à l'ensemble de ces


critères et que les systèmes les plus performants péchaient le plus souvent par leur
manque de souplesse et d'adaptabilité, ce qui en confinait l'usage à des secteurs bien
spécifiques.

5 Le chantier expérimental du Sart Saint Nicolas

Aux Etats-Unis, l'industrialisation "légère, précise, sèche et adaptable" désignait tout


naturellement, à la fin des années 1960, la construction industrialisée de bâtiments en
bois. Si celle-ci se taillait la part prépondérante du marché de l'habitation unifamiliale,
elle grignotait à peine les autres grands secteurs de la construction dont le mode de
réalisation restait, dans une très large mesure, traditionnel.
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