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Réalisé par : encadré par :


-Mohammed Lagdaa -Mr. Moulay Ali Chaaba
-Hachem Iken

Année universitaire : 2017/2018


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Table des matières


I) Présentation et finalités du projet. ...........................................................................2
1) Généralités sur les hangars. ............................................................................................................. 2
1-1) Définition : ............................................................................................................................... 2
1-2) Types de hangar : ..................................................................................................................... 2
1-3) Finalités et exigences ............................................................................................................... 4
1-4) choix des matériaux ................................................................................................................. 4
1-5) couvertures du hangar .............................................................................................................. 5
1-6) Système structural .................................................................................................................... 7
Phase I : conception et dimensionnement de l’ouvrage et conception selon
les règles CM66 .................................................................................................................. 15
1) étude de vent selon NV65 : ........................................................................................................... 15
1-1) Calcul des perméabilités des parois : % ............................................................................. 15
1-2) Calcul des rapports de dimensions : ................................................................................... 16
1-3) Calcul des coefficients de pression ........................................................................................ 17
1-4) Coefficients résultant : Cr ...................................................................................................... 20
1-5) calcul de la pression élémentaire ........................................................................................... 20
2) Vérification de la stabilité d’ensemble :........................................................................................ 24
2.1) vent normal à la petite face V1....................................................................................... 25
2.2) vent normal à la grande face : V2 ................................................................................... 26
3) les pannes : .................................................................................................................................... 29
3-1- Introduction : ......................................................................................................................... 29
3-1) Les charges : .......................................................................................................................... 29
3-2) Les charges et surcharges par mètre linéaire revenant à la panne intermédiaire : ................. 30
3-3) Combinations des charges: .................................................................................................... 30
3-4) Dimensionnement de pannes ................................................................................................. 31
4) Calcul du portique : ....................................................................................................................... 36
2-1) Calcul des sollicitations : ....................................................................................................... 36
2-2) Calcul des traverses : ............................................................................................................. 38
2-3) Dimensionnement des poteaux : ............................................................................................ 42

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I) Présentation et finalités du projet.


1) Généralités sur les hangars.
1-1) Définition :
Un hangar est un bâtiment souvent réduit à une couverture et servant à abriter des
véhicules, des aéronefs, à stocker des récoltes, des matériaux, et peut être utilisé dans l’industrie
comme usine des poutres préfabriquées ou usine d’assemblage des différents produits mécaniques.
Les hangars sont largement répandus dans notre culture industrielle et une grande quantité est
présente dans chaque zone industrielle. La qualité urbanistique et architecturale de beaucoup de
zones industrielles est influencée par beaucoup de facteurs, comme le plan d’occupation,
l’utilisation hétérogène, corps et type du bâtiment, jusqu’à la qualité de chaque bâtiment. L’acier
comme matériau de construction offre de nombreuses possibilités, aussi celle de satisfaire les
exigences d’une bonne conception.
Le hangar n’est généralement pas un corps de bâtiment isolé. Si les zones de bureaux et
d’administration, les ateliers et les locaux techniques ainsi que les locaux annexes et les avant-toits
ne sont pas conçus comme un ensemble avec la halle, ils peuvent compromettre comme un corps
étranger, la forme simple et claire du bâtiment. De bons exemples montrent, cependant, que ces
éléments peuvent être conçus pour aller avec le corps du bâtiment et former une unité avec lui.
1-2) Types de hangar :
Dans le secteur industriel on trouve plusieurs type de hangar, chaque type satisfait à un certain
besoin on site :

Figure 1 Les types de hangars structures poteaux et poutres


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3

Figure 2 Les types de hangars structure à arcs

Figure 3 Les types de hangars : structures bi et tridimensionnelles

Le projet consiste à étudier un hangar situé dans la région de Sidi Kacem.


Cet ouvrage sera constitué de trois éléments essentiels :
 La couverture.
 L’ossature.
 Les fondations.
Les dimensions de la couverture sont :
 Longueur a= 42 m
 Portée b= 22 m
 Travée c= 6 m.
(Voir figure à droite )
Le projet consistera à :
 Proposer des solutions, les décrire et les justifier.
 Fournir les calculs justificatifs manuels et à l’aide d’un
logiciel de calcul.

N.B : les calculs seront faits selon NV65, CM66 et Eurocode3. Figure 4 Vue en plan du projet

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4

1-3) Finalités et exigences


Ce hangar doit répondre aux exigences suivantes :
Client : assurer la bonne utilisation du hangar sans gêner l’exploitation. La condition la plus sévère c’est de
ne pas avoir des poteaux au milieu la surface couverte
Stabilité : le hangar doit être stable face aux effets du vent pour ne pas perturber l’exploitation, on doit éviter
également les instabilités de forme.
Résistance: le hangar doit résister aux différentes sollicitations dues aux charges permanentes (poids propre)
et d’autres charges (l’exécution des travaux, le vent,etc…).
Economie : le facteur économique est très important dans toutes les étapes de la réalisation du projet, la prise
en considération de ce facteur influencera le choix du matériau, le choix du site, la protection, ainsi que les
travaux d’exécution. Ceci afin de respecter le cahier de charge et d’arriver à la solution la plus économique.
Durabilité: le hangar doit être capable de supporter toutes les conditions spatiotemporelles auxquelles il est
exposé. On doit donc choisir un matériau avec un moyen de protection qui résiste le mieux à ces différentes
conditions.
Facilité d’entretien : il faut prévoir un moyen d’accès aux différentes parties du hangar pour faciliter les
travaux d’entretien.
Esthétique
1-4) choix des matériaux
Le choix des matériaux est l’étape la plus importante dans n’importe quel projet génie civil, ce choix prend
en considération la totalité des facteurs et des circonstances du projet, à savoir le budget, la disponibilité des
matériaux, la disponibilité de main d’œuvre qualifié et les autres facteurs spatio-temporels.
Pour ce type de construction, le bois présente une multitude d’inconvénients :
 La réalisation des éléments en bois est très difficile et couteuses
 Le matériau, la protection et l’entretien sont couteux
 Faible résistance dans le sens perpendiculaire des fibres de l’élément en bois
 Le bois est très sensible à l’humidité et au feu, ce qui ne satisfait pas les exigences de sécurité
dans une zone industrielle.
Le cout du projet sera donc élevé, et cela nous impose d’éliminer le bois comme matériau de
construction.

Acier
Aucun autre matériau n’est utilisé dans autant de divers domaines d’application, permettant d’obtenir d’aussi
bonnes propriétés du produit final. La multitude des propriétés, combinées avec les nombreuses formes de
livraisons comme les tôles, les tubes, les profils, les poutres, les barres ou les câbles font de l’acier une
matière indispensable dans presque tous les domaines de la technique.
La large palette des domaines d’utilisation de l’acier est obtenue par un grand nombre de différentes
techniques de fabrication. Des types précis de structures peuvent être atteints par des mesures métallurgiques
ou des traitements thermiques spécifiques. Les divers traitements de surfaces offrent encore d’autres
domaines d’utilisation. Les exigences demandées à l’acier peuvent concerner ses propriétés physiques ou
chimiques.
L’acier est le matériau optimal partout où l’on demande de hautes résistances, où la construction demande
d’atteindre des hauteurs élevées, de franchir des portées extrêmes, mais aussi là où des hautes résistances et
un faible poids sont demandés, comme par exemple dans la construction de véhicules.

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Les produits en acier peuvent être utilisés de manière répétitive. Si l’utilisation sous leur forme initiale n’est
pas possible, ils sont refondus et sont transformés en un nouveau produit sans perte de qualité. Presque 50 %
de la production mondiale d’acier brut est produit par la refonte de ferraille. Aucun autre matériau de
construction n’a un taux de recyclages aussi élevé.
Un hangar en acier remplit, aujourd’hui, de manière exemplaire les exigences demandées à un produit
industriel de grande qualité. La production des éléments porteurs a lieu dans des ateliers de construction
métallique à l’aide de procédés de planification et de production assistés par ordinateur. La grande résistance
de l’acier liée à une structure porteuse adaptée au matériau permet un poids favorable de la structure, ce qui
permet, comparativement, la construction de petites fondations. Les liaisons boulonnées et le poids
relativement faible sont des avantages pour le transport et le montage.

Avantages de la construction en acier


La construction métallique offre d’importants avantages pour la conception, la réalisation et
l’utilisation:
 grande liberté grâce aux structures filigranes et légères qualité constante du matériau et
détails de construction standardisés
 utilisation optimale de l’espace grâce aux grandes portées et aux sections réduites des
éléments structures porteuses aérées et tolérances réduites facilitant la mise en place des
installations techniques et des éléments du second-œuvre
 facilité d’adaptation aux changements d’affectation grâce à des assemblages démontables
et à l’intégration de nouveaux éléments et installations grand choix de couleurs grâce aux
revêtements protecteurs contre la corrosion et l’incendie
 économies importantes grâce au poids réduit de la structure et à des fondations minimales
 chantier sec et peu bruyant, ne nécessitant qu’un espace réduit.
 montage rapide, indépendant des conditions atmosphériques
 écologie exemplaire: valeur de recyclage élevée, possibilité de démontage, réutilisation

1-5) couvertures du hangar

La couverture est l’élément qui a pour mission de protéger la construction contre toutes sortes
d’intempéries, et de bloquer toutes infiltrations de poussière, neige, oiseaux, etc.
Dans la majorité des bâtiments métallique il y’a deux types de couvertures :
 Les couvertures en amiante-ciment.
 Les couvertures en bacs acier nervurés.
Il existe d’autre types de couverture comme :
 panneau sandwich.
 Capteurs photovoltaïques.

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Choix de type de couverture adopté à notre projet :


Le choix de type de couverture dépend de plusieurs facteurs : la fonction de l’ouvrage, les
caractéristiques du terrain, les exigences de maitre de l’ouvrage, cout, durée d’exécution,…
L’ouvrage à concevoir est un atelier destiné à la maintenance des véhicules dans la région de
Sidi Kacem.
Parmi les exigences du maitre d’ouvrage les entraxes entre les pannes doit être entre 1.2 à
2.5 m avec une pente des versants de 20%.
Pour respecter ces exigences nous avons adopté la couverture en bacs acier nervurés vue le
cout globale faible par rapport aux autres types (pas de cordon d’étanchéité pour une pente de
20%, cout de mise en œuvre faible vue la longueur important des plaques).

Choix de bardage du hangar

Les bardages permettent de protéger et d’isoler la façade d’une construction, aussi servir
d’élément décoratif.
Ils peuvent être constitués de tôles métalliques avec d'autres matériaux composites, ou de
tôles ondulées en fibrociment.
Ils sont généralement réalisés en bacs acier (éventuellement en plaque fibrociment, si la
couverture est ainsi réalisée).
Nous avons adopté la couverture en bacs acier nervurés, de même nous allons adopter le
bardage en bacs acier.
Généralement, il existe deux types de bardages en bacs acier :

Bardage simple-peau : C’est le bardage métallique le plus simple, constitué d’un simple
parement de tôle nervurée dont le style de pose (horizontal, vertical) détermine une bonne
partie du design, de l’esthétisme du bardage.
-Bardage simple peau, pose verticale :
Ce produit est le moins onéreux et le plus rapide à mettre en œuvre. Celui-ci permet d'y
intégrer facilement des portails coulissants.
-Bardage simple peau, pose horizontale :
L'avantage de cette pose nous donne un effet de longueur des ouvrages. Utilisé aussi bien en
neuf quand rénovation

Figure 5Bardage simple peau, pose verticale Figure 6 Bardage simple peau pose horizontale

Le bardage double-peau : constitués de deux parements qui peuvent être posés à nervure
croisées (avec isolation intercalaire, en laine de verre par exemple) ou à nervures parallèles
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(avec isolation par mousse rigide de polyuréthane injectée).

La mise en place d’un bardage double peau est réalisée en trois phases :
 L’implantation de l’ossature: Un plateau en bac acier posé à l'horizontale est implanté.
Cette ossature est à la fois élément porteur de l'isolant et sert de revêtement de finition
à l'intérieur du bâtiment métallique.
 Le positionnement de l’isolant : Il existe plusieurs types d'isolants : Les épaisseurs les
plus courantes sont 110 mm ou 130 mm. Ces caractéristiques évolueront avec les
nouvelles Réglementations Thermiques de 2012.
Avantage : Solution évitant les ponts thermiques par la mise en place de l'extérieur de
l'élément isolant.
 La pose du bardage : Mise en place de produits de bardage pour finir le complexe
isolant double peau. Il peut y être installé différents types de bardage métallique posés
verticalement ou horizontalement et de différents formats : trapézoïdales, ondulés ou
plans avec une large gamme de couleur.

Figure 2 première couche pour Figure 5 La laine de roche pour Figure 6 2eme peau du bardage
double peau l'isolation double peau

1-6) Système structural

1-6-1) Pannes

Fonction des pannes :


Les pannes ont la fonction de transmettre les charges de la couverture du toit aux éléments
porteurs principaux (fermes, portiques ou arcs). A part cela, les pannes peuvent servir de
traverses de compression dans les contreventements.
Types des pannes :

Il existe deux types de pannes :

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Les pannes intermédiaires :


Situées entre la panne sablière et la panne faitière.
Les pannes sablières et faitières :
La panne sablière est située en bas de pente, la panne faitière est située au
sommet de la charpente.

Figure 3 Panne Sablière

Position des pannes :

On peut imaginer deux sortes de positions de pannes:


-une perpendiculaire à la traverse.
-L’autre par l’intermédiaire d’une cale ou d’une fourrure.
On opte pour la première solution car la direction du vent ne sera pas perpendiculaire à la
semelle supérieure ce qui engendre une flexion déviée importante, on évitera également
l’ajout des cales.

Figure 4 Position de la panne

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Choix de profilé :

Sous charges gravitaires (poids propre, neige, entretien...), la panne est soumise à une
flexion suivant la grande inertie de sa section, et à une flexion latérale de sa semelle
supérieure (là où la charge est transmise) qui se développe ou non en fonction du rôle joué
par la couverture.
Dans la construction de hangars on utilise comme pannes des profils laminés à chaud ou des
profils formés à froid avec des sections en Z ou en C.
L’espacement travée (espacement entre portique) sera de 6m, cette distance est choisi car
c’est la portée économique, on opte donc pour des pannes en IPE.
Cette solution est justifiée car :
 De point de vue sollicitation : Les profilés IPE ont une section élancée et sont
employés surtout comme poutres sollicitées en flexion en raison de l’étroitesse de
leurs ailes.
 De point de vue économique : les profilés IPE sont moins chers que les profils
formés à froid, ces derniers ne seront justifiés que si les
portées et les charges soient plus importantes.

Le profilé IPE présente les avantages suivants :


-Assemblage facile sur l’aile et sur l’âme.
-soudage facile
Type d’appui :
On distingue trois modes d’appui :
Poutre isostatique : simple à réaliser, mais la matière est mal exploitée, et la déformée est
plus importante.
Poutre continue : exploitation meilleure de la matière et faible déformation, mais présente
des moments concentrés sur les traverses.
Poutre cantilever : réalisation difficile des rotules, onéreux, et déformation plus grande.

Voilà un exemple comparant les poutres continues avec celles isostatiques Pour une panne en
flexion uni axiale (suivant sa grande inertie) :
 Flèche maximale sous l'effet de q : charge uniformément répartie
 Panne isostatique, sur 2 appuis simples : f0 = 5qL4/384EI
 Panne sur 3 appuis, continuité parfaite : f = 0,4 f0,

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La mise en continuité d'une panne soumise à une charge uniformément répartie permet de diviser sa
flèche par 2 (par rapport à la panne sur deux appuis simples).

 Moment maximal sous q :


 Panne isostatique, sur 2 appuis simples : M0 = qL2/8
 Panne sur 3 appuis, continuité parfaite :
Mmin = -M0 (sur appui central) et Mmax = 0,56 M0 (en travée)
La mise en continuité sur au moins 3 appuis diminue la valeur absolue du moment de flexion
principale en travée.

 Action maximale sur appui sous l'effet d'une charge uniformément répartie q :

 Appui recevant une panne isostatique de part et d'autre : R0 = qL


 Panne sur 3 appuis : R = 1,25 R0 sur appui central
 Panne sur 4 appuis et plus : R = 1,1 R0 sur premier appui intermédiaire
La mise en continuité majore l'action des pannes sur certains appuis. Il convient d'en tenir compte pour
le dimensionnement des structures supports (portiques par exemple).

De ce qui précède, on tire les conclusions suivantes :

La mise en continuité des pannes est particulièrement intéressante lorsque le critère de flèche est
prépondérant, donc pour les longues travées (au-delà de 6 m environ)
La solution isostatique est donc la plus économique pour des portées inférieures à 6m

On opte pour la solution isostatique.

Assemblage pannes sur versants de portique

L’assemblage peut être réalisé de deux façons :

 soit en utilisant une cornière, en assemblant la


semelle inférieure à celle supérieure de versant. Ce
choix nécessite l’emploi d’une cal, ce qui complique
l’assemblage et alourdit la structure.
 soit en utilisant une plaque pliée (échantignole)
soudée sur la semelle supérieure du versant et Figure 5 Plaque pliée pour assemblage
boulonnée sur l’âme de panne. des pannes sur versant portique

On opte pour ce dernier choix car il assure l’appui simple sur la traverse et il est plus facile à
exécuter.

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1-6-2) Portique :

Un portique est caractérisé par des liaisons rigides entre les montants et la traverse. Ce détail
typique marque aussi la structure au niveau esthétique et demande par ce fait une attention
toute particulière.

Le rôle de portique est de supporter la couverture et transmettre les charges vers les
fondations.

Profilé

Les sollicitations sont moyennes donc le choix des profilées pleins est justifié.
 POTEAUX : les poteaux seront sollicités en flexion composée, on doit donc choisir
des profilés qui résistent à ce type de sollicitation toute en évitant le flambement. ainsi
on a besoin un profilé qui présente une inertie comparable dans les deux directions

En raison de leurs larges ailes, et leur inertie comparable dans les deux directions, Les profilés
HEA conviennent à la flexion composée et résiste mieux au flambement que les IPE.

Ainsi pour les poteaux, on choisit les profilés HEA


 TRAVERSES : les traverses sont sollicitées par des charges composées :
efforts transmis par les pannes perpendiculaire sur la traverse plus le
poids qui a deux composantes (une flexion composée : moment
fléchissant et effort normal)

Type d’appui

Indépendamment de la subdivision des structures en portiques à deux articulations, à trois


articulations et en portiques encastrés, on peut différencier les structures en portiques à une
nef, deux nefs et à nefs multiples. Une exception est donnée par le portique mono- montant
où la traverse est fixée de manière rigide seulement à un montant.

On a le choix entre les systèmes suivants :

 Système à 3 articulations :
Le problème de transport ne se pose pas (portique divisée en deux). Par contre ce choix est
éliminé du faite que sa réalisation est difficile à cause de la présence d’articulation centrale.

 système bi encastré :
C’est un système hyperstatique de degré 3, il transmet des moments importants au sol ce qui
peut engendrer un arrachement au niveau de fondation, du aux effets du vent.

 Système bi-articulé :
C’est un système hyperstatique à deux degrés.
En générale on n’utilise pas des articulations ou encastrements parfaits parce qu’ils coûtent

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cher, on utilisera donc des semi-articulations : articulation dans un plan et encastrement dans
le plan perpendiculaire.
Ce dernier choix s’avère être le meilleur pour notre cas, en plus il ne coûte pas très
cher.

Contreventement :

Définition :
Ensemble d’éléments prévus pour reprendre l’effet du vent quand il souffle
longitudinalement. Ils sont placés dans la toiture, dans le plan des versants et sur les façades.

Rôle :
Dans le sens longitudinal les portiques ne sont pas rigides suffisamment, ce qui exige la
rigidification de la structure, pour ¨attirer¨ l’effort.

Le contreventement a pour rôle de :

 Assurer la stabilité de l’ouvrage sous l’action des forces horizontales (vent), lorsque la
structure ne suffit pas pour remplir cette fonction.
 Reprendre les effets des charges horizontales et les faire acheminer jusqu’au sol.
 Servir d’entretoise pour les éléments fléchis et comprimés en diminuant les longueurs
de flambement et de déversement.
Contreventement horizontal :
Le vent souffle dans toutes les directions, mais du point de vue stabilité deux directions sont
prépondérantes(NV65) :

 Le vent transversal, souffle dans la direction du plan du portique. Ce dernier est


stable et rigide dans son plan.

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Figure 6 vent transversal sur plan portique

 Le vent longitudinal, parallèlement à l’axe longitudinal du hangar, ce vent produit


des efforts de frottement aux niveaux supérieurs et inférieurs du toit qui se
transforment en un effet d’entraînement et de renversement de la couverture
(instabilité). Les pannes transmettront l’effort d’entraînement aux traverses ce qui
engendrera le déplacement du portique (système déformable qui n’a pas de rigidité
dans le plan perpendiculaire à son plan) et donc le basculement de la structure et le
déversement de la traverse (flexion dans deux sens perpendiculaires). Pour pallier à ce
problème, il faut prévoir un système rigide dans le plan de la toiture.

Figure 7 vent longitudinal sur la strucuture

Nous avons le choix entre une triangularité en X ou en V pour concevoir une poutre
rigide sur la couverture. Ainsi ce sera un treillis symétrique en X avec montants. En effet le
vent peut souffler dans deux directions opposées (une barre comprimée et l’autre tendue).
Cette solution diminue aussi la longueur de flambement des barres comprimées.

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Figure 8 treillis symétrique en X avec montants
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Le treillis sera constitué de :


 Membrures : ce seront les traverses de deux portiques successifs.
 Montants : seront représentés par les pannes.
 Diagonales : profilés assemblés sur les éléments précédents, on choisit d’utiliser des
cornières car ils sont faciles à assembler.
On choisira au minimum 2 contreventements, sinon on risque d’augmenter les profilés de
portique. Ils seront placés dans les extrémités du hangar. En effet, si l’on utilise un seul
contreventement l’effort qui s’appliquera sur le portique sera plus important que l’effort du
vent transversal, sous lequel on a déjà dimensionné le portique.

Contreventement vertical :
La réaction engendrée par le treillis au niveau de la panne sablière doit être reprise par un
autre système qui l’acheminera vers les fondations, on concevra donc un contreventement
vertical qui constituera un appui au contreventement horizontal.
On a le choix entre deux solutions :
1-Portique rigide : simple ou multiple 2-Portique en treillis : en croix de Saint-André

La solution 2 est éliminée car on a déjà choisi des poteaux semi-articulés, on aura donc un
portique simple encastré en ce plan.

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Phase I : conception et dimensionnement de l’ouvrage et conception


selon les règles CM66
A) modélisation et calcul des actions susceptibles d’agir sur la construction
1) étude de vent selon NV65 :
Le calcul des actions de vent selon la norme NV65 passe par plusieurs étapes pour en
déterminer la combinaison la plus défavorable afin de dimensionner les éléments du hangar ;

Figure 9 schéma du projet

Données :
-Longueur : a=42m
-Largeur : b=20m
-Hauteur totale : h =10m
-Lieu d’implantation du hangar : Sidi Kacem
-Nature du site : exposé
-Construction : Non masqué
-Ouvertures : Paroi AB : Une ouverture de (3*2.75) m.
-Parois BC, AD et CD : Sans ouvertures.

1-1) Calcul des perméabilités des parois : %

Le calcul de la perméabilité des parois nous permet de connaître la nature de la construction


(fermée, ouverte, ou partiellement ouverte).
-Paroi AB : une ouverture de (3*2.75) m.

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La paroi AB est fermée.

1-2) Calcul des rapports de dimensions :

;
En se basant sur l’abaque suivant, donnant le coefficient et pour la construction en
hangar:

Figure 10 Figure : coefficient γ_(0 )pour les constructions prismatiques à la base

a)Vent normal à la grande face ( ) :


= 0.24<0.5 on calcule ( ) par le quadrant inférieur gauche en fonction de .
=0.5

Vent normal à la petite face ( ) :


= 0.5< 1 on calcule ( ) par le quadrant inférieur droit en fonction de .
=0.24

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1-3) Calcul des coefficients de pression

a)Coefficients de pression extérieures Ce :


 Vent normal à la petite face : V1

 Parois verticales :

-Paroi AB « au vent » :
-Parois BC, CD et AD « sous vent » : =-(1.3 -0.8)=-(1.3*0.85-0.8)=-0.305
On prend

 versants de toitures
On détermine ceci par le diagramme donné par le règlement NV 65, en fonction de la
direction du vent et de et l’inclinaison de la toiture.

Figure 11 diagramme pour la détermination de la valeur de Ce pour la toiture

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On a : le vent est parallèle aux génératrices et f = 2 m et h=10 m.


Et on a bien que f alors est lu sur le graphe de la figure(2) pour α = 0°et =0,85.
La valeur trouvée de Ce pour le versant de la toiture dans ce cas =-0,28.
On prend :

Récapitulatif : (vent v1)

Vent

 vent normal à la grande f :V2

 Parois verticales :

-Paroi BC « au vent » :
-Parois AB, CD et AD « sous vent » : =-(1.3 -0.8)= =-(1.3*1-0.8)=-0.5

 versants de toitures :

On détermine ceci par le diagramme donné par le règlement NV 65, en fonction de la


direction du vent et de et l’inclinaison de la toiture.
On a : le vent est perpendiculaire aux génératrices de la toiture et f = 2 m et h=10 m.
On a bien que f alors est lu sur le graphe de la figure(2) pour
α = 11.31° et
Versant FG « au vent » =-0.65
Versant EF « sous vent » =-0.35

Récapitulatif : (vent v2)

Vent

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b) Coefficients de pressions intérieures Ci


Vent normal à la petite face AB:
Construction fermée
Sur chacune des parois intérieures on applique :
 Soit une dépression :
=-0.6 (1.3 -0.8)=-0.18 ; On prend =-0.20

Vent

 Soit une pression : =+0.6 (1.8-1.3 )=+0.42

Vent

Vent normal à la petite face BC :


Sur chacune des parois intérieures on applique :
 Soit une dépression : =-0.6 (1.3 -0.8)=-0.3

Vent

 Soit une pression : =+0.6 (1.8-1.3 )=0.3

Vent

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1-4) Coefficients résultant : Cr

Le tableau suivant regroupe les différents résultats du coefficient résultant Cr :

PAROIS DE
PAROIS VERTICALES
TOITURE

Direction AB BC CD DA EF FG
de vent
Ce 0,8 -0,31 -0,31 -0,31 -0,3 -0,3
ci(sur) 0,42 0,42 0,42 0,42 0,42 0,42
v1 ci(dep) -0,2 -0,2 -0,2 -0,2 -0,2 -0,2
cr(surpr) 0,38 -0,73 -0,73 -0,73 -0,72 -0,72
cr(dep) 1 -0,11 -0,11 -0,11 -0,1 -0,1
Ce -0,5 0,8 -0,5 -0,5 -0,35 -0,65
ci(sur) 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3
v2 ci(dep) -0,3 -0,3 -0,3 -0,3 -0,3 -0,3
cr(surpr) -0,8 0,5 -0,8 -0,8 -0,65 -0,95
cr(dep) -0,2 1,1 -0,2 -0,2 -0,05 -0,35

1-5) calcul de la pression élémentaire

On admet que le vent a une direction d’ensemble moyenne horizontale, mais qu’il peut venir
de n’importe quel côté. Son action sur la paroi d’un élément de structure est prise normale à
cette paroi et elle peut représenter soit une pression, soit une dépression.
Dans les constructions métalliques, on est appelé à tenir compte de l’action du vent qui peut
engendrer des effets non négligeables. Ces actions sont des valeurs caractéristiques calculées
à partir de valeurs de référence de la vitesse ou de la pression dynamique.
L’action du vent selon la norme NV65 est :

Avec :
: Pression dynamique de base

: Coefficient de l’effet de dimension

 Calcul de la pression dynamique de base :

-20-
21

La structure métallique se trouve dans la région de Sidi Kacem. D’après la carte du vent du
Maroc, cette région se situe dans la zone 1. La pression dynamique de base vaut alors :

dan/m²

 Calcul du coefficient de l’effet de la hauteur :

Ce coefficient caractérise l’effet de soulèvement de la construction par une hauteur H sur le


niveau du sol, il est donné par la formule suivante :

 Calcul du coefficient de l’effet du site :

L’ouvrage est situé dans un site exposé. Et puisque la région se trouve dans la zone 1, le
coefficient sera égal à :

 Calcul du coefficient de l’effet de masque :

De manière générale, on ne tient pas compte des effets de masque dus aux autres
constructions masquant partiellement ou intégralement la construction étudiée.
On utilise alors :

 Calcul du coefficient de l’effet de dimension :

L’action du vent s’exerçant sur une paroi n’est pas uniforme en raison des tourbillons locaux
(plus faible plus la surface est grande). On tient pour cette raison compte de ce phénomène par
l’utilisation du coefficient δ, dit coefficient de réduction des pressions dynamiques.
δ est le coefficient de dimension qui réduit la valeur de la pression en fonction de la plus
grande dimension de la surface de la paroi intéressant l’élément de structure à dimensionner.
On obtient ce coefficient à l’aide de l’abaque suivant :

-21-
22

On a: H = 10m < 30m


 Pour long pan (a=42m) : δ=0.75
 Pour le pignon (b=20m): δ=0.79
Pour être plus sécuritaire on prend la plus grande valeur de δ :

 Calcul du coefficient d’amplification dynamique :

Ce coefficient présente l’effet de l’interaction dynamique des forces engendrées par les rafales
de vent et la structure elle-même.
La formule suivante est appliquée pour les charges normales du vent :
Nous allons prendre car la construction est prismatique et Car la hauteur du
hangar est inférieure à 10 m.
Le coefficient de réponse ξ est en fonction d’une période T du mode d’oscillation de la
structure.
La période T est calculée à partir de la formule forfaitaire :

Nous rappelons que h=10m
-Pour le vent V1 : L=42m  T=0.15 s 
-Pour le vent V2 : L=20m T=0.22 s
On prend donc : T = 0.22 s

-22-
23

Et d’après le diagramme des bâtiments à densité normale de parois on trouve la valeur


suivante : ξ = 0.27
Donc on en déduit la valeur de l’amplification dynamique :

 Calcul de la pression dynamique : q

Après avoir déterminé tous les coefficients, nous allons calculer la pression
dynamique :

daN/m²

 Calcul de la pression de calcul :


La pression de calcul est déterminée à partir de la formule suivante :

-23-
24

PAROIS VERTICALES PAROIS DE TOITURE

direction
AB BC CD DA EF FG
de vent
ce 0,80 -0,31 -0,31 -0,31 -0,30 -0,30
ci(surpr) 0,42 0,42 0,42 0,42 0,42 0,42
ci(depr) -0,20 -0,20 -0,20 -0,20 -0,20 -0,20
v1 cr(surpr) 0,38 -0,73 -0,73 -0,73 -0,72 -0,72
cr(depr) 1,00 -0,11 -0,11 -0,11 -0,10 -0,10
q(surpr) 22,56 -43,35 -43,35 -43,35 -42,75 -42,75
q(depr) 59,38 -6,53 -6,53 -6,53 -5,94 -5,94
ce -0,50 0,80 -0,50 -0,50 -0,35 -0,65
ci(surpr) 0,30 0,30 0,30 0,30 0,30 0,30
ci(depr) -0,30 -0,30 -0,30 -0,30 -0,30 -0,30
v2 cr(surpr) -0,80 0,50 -0,80 -0,80 -0,65 -0,95
cr(depr) -0,20 1,10 -0,20 -0,20 -0,05 -0,35
q(surpr) -47,50 29,69 -47,50 -47,50 -38,60 -56,41
q(depr) -11,88 65,32 -11,88 -11,88 -2,97 -20,78

Il apparait que la surpression est la plus défavorable.

V1 V2

2) Vérification de la stabilité d’ensemble :

Après avoir dimensionné et vérifié individuellement les éléments d’une structure, il


faut s’assurer de la stabilité globale du bâtiment, notamment sous l’effet du vent.
L’effort global du vent se décompose en :
-Une composante horizontale T (trainée) produisant un effet d’entrainement
-Une composante verticale ascendante U (portance) produisant un effet de soulèvement.
-24-
25

Ces deux composantes donnent lieu à un moment de renversement MR.


Il faut que ce moment de renversement reste inférieur au moment stabilisateur MS
dû au poids propre du bâtiment

2.1) vent normal à la petite face V1

V1

a)Calcul de la force de traînées : Action de renversement

T = T1 (face-verticale) + T2 (toiture)
T=∑ avec :

: La pression dynamique extrême et q la pression dynamique normale.

Calcul de T1 :

T1=

22.56=39.48 daN
43.35=75.86 daN
T1=180*(39.48+75.86)=20761.2daN

T1=20761.2 daN

Calcul de T2 :

T2=

Dans ce cas-là où le vent est parallèle aux génératrices de la toiture et pour des surfaces
présentant des nervures perpendiculaires à la direction du vent, la force par unité de surface q
doit être prise égale à: 0,04q

T2=

-25-
26

T2=1.75*0.04*2*20.4*42.75

T2=122.1daN

b) Calcul de la portance : Action de soulèvement


U=S* =1.75*S*q* ; S=a*b=42*20=840 ; q=42.75
U=1.75*840*42.75* =12324.5daN
U=12324.5daN
c) Calcul du moment de renversement :

+ +U
= = =4m
= =9m
=20761.2*4+122.1*9+12324.5*
=3429.6.kaN.m

d) moment stabilisant :
On estime le poids propre d’un bâtiment à W=50
Le poids total : 50*42*20=42000daN=420kN
= 420* =8820kN.m

: La stabilité d’ensemble est vérifiée dans le sens longitudinal.

2.2) vent normal à la grande face : V2

V2

a)Calcul de la force de traînées : Action de renversement

Calcul de T1 :

-26-
27

T1=

29.69=51.96 daN
47.50=83.12 daN
T1=336*(51.96+83.12)=45386.88 daN

T1= 45386.88 daN

Calcul de T2 :

T2=

;
T2=1.75*428.32 (38.60-56.41)* = -2618.1daN

T2= -2618.1daN

b) Calcul de la portance : Action de soulèvement

U=∑

;
U=1.75*428.32*(56.41+38.60) =69832.72daN

U=69832.72daN

c) Calcul du moment de renversement :

+ +U
= = =4m
= =9m

=45386.88 *4+ (-2618.1*9) +69832.72*10.94=921954.58daN.m

=9219.55kaN.m

c) moment stabilisant :

On estime le poids propre d’un bâtiment à W=50


Le poids total : 50*42*20=42000daN=420kN
= 420* =4200kN.m

-27-
28

: La stabilité d’ensemble n’est pas vérifiée dans le sens transversal.

Pour qu’il y ait stabilité il faut que la condition suivante soit vérifiée :

D’où: =922kaN
Le poids propre du bâtiment: 420kN
Il faut dimensionner les semelles de fondations de manière à ce que leurs poids soient au
minimum de : 922-420=502kN
Nombre total des poteaux : 2*8=16
Le poids minimal d’une semelle en béton doit donc être de : = 3137.5daN
Le volume de béton nécessaire est de : =1.25 (semelle de 1.25*1.25 par 0.8mde
profondeur).

-28-
29

3) les pannes :

3-1- Introduction :
Soit un portique (ferme) recevant 5 pannes par versant et une panne faîtière. L’écartement
horizontal des pannes est de 2.0 m (entre axe 2.04 m). Les fermes sont espacées de 5 m, la
pente du versant est de 11° (voir figure ci-dessous).

Figure 12 écartement des pannes horizontales

Figure 13 Position des liernes et de l’échantignole

3-1) Les charges :

A-charges permanentes : G (par de la couverture)


tôle est accessoires de pose : ...............................................17 kg/
poids propre de la panne : (estimé).................................. 12 kg/ml

B- surcharges d’entretien : P

-29-
30

deux charges concentrées de 100 kg chacune situées à 1/3 et 2/3 de la portée.


= P’L/3 = p /8; p = 8×100/3×6 = 44.44 kg/ml

C-surcharge climatique du vent : V (perpendiculaires au versant).


Vn =-56,41 daN/m2 (vers le haut)
Ve = 1.75 Vn =-98.72daN/m2

3-2) Les charges et surcharges par mètre linéaire revenant à la panne intermédiaire :

-Charges permanentes G :
G= 17x2.04 + 12 = 46.68daN/ml

-Surcharge climatique du vent


Wn = -56.41x2.04 = -115.07daN/ml
We = -98.72x2.04 =-201.39daN/ml

-Surcharge d’entretien P :
La charge uniformément repartie P due aux surcharges d’entretien est obtenue en égalisant les
deux moments maximaux du à P et aux charges ponctuelles P’.
= P’L/3 = p /8; p = 8×100/3×6 = 44.44 kg/ml

3-3) Combinations des charges:


a) 4/3 G + 3/2 P =128.9 daN/ml
b) G + We = -154.71daN/ml

La combinaison la plus défavorable est la combinaison


(c) : Q = -154.71 daN/ml
=-154,71.cos (11.31) = -151.7 daN/ml

-30-
Figure 14schémas des combinaisons sur la
panne
31

=-154,71.sin (11.31) = -30.34 daN/ml

3-4) Dimensionnement de pannes

Principes de dimensionnements :
Les pannes sont dimensionnées par le calcul pour satisfaire simultanément :
- Aux conditions de résistance.
- Aux conditions de flèche.

 Conditions de résistance :
Il suffit de vérifier, après avoir calculée le moment de flexion Mx dû aux charges f et w et le
moment de flexion My dû aux charges t, que les contraintes de flexion fx et fy, correspondant
à ces moments, satisfassent à :

On a
⇒ IPE 120

⇒ IPE 80
Vérification :

Pour IPE 120 on a :

et
E=210000Mpa
H=120mm ; =6.3mm ; 4.4mm

⇒ =226.96Mpa
-31-
32

La condition est vérifiée, alors on choisit le profil IPE 120.

3-1) Vérification de la flèche :


Le calcul de la flèche se fait par la combinaison de charges et surcharges de services (non
pondérées).

Q = G = 46.68daN/ml
Qy = Q cosα = 45.77daN/ml, α = 11.31°
Qx = Q sinα = 9,15daN/ml

Condition de vérification :

Figure 15 Coupe transversale de la panne

=
= 11,56mm = 30 mm
⇒la condition est vérifiée.

= = 1.66mm = 15 mm
⇒la condition est vérifiée.

3-2) vérification au cisaillement


La condition à vérifier
Avec
Dans le cas des sections symétriques en I l’effort
tranchant est repris par la section de l’âme, et
l’effort de tranchant est repris par la section
des deux semelles.

Figure 16 effort tranchant appliqué sur les


pannes
Avec

Donc

⇒ vérifié

-32-
33

vérifié

Remarque :
Dans la plupart des cas la vérification au cisaillement est vérifiée pour les profilés
laminés dès que la vérification au moment fléchissant est satisfaite

3.3) vérification au déversement

Déversement = Flambement latéral + Rotation de la section transversale.


Semelle supérieure :
la semelle supérieure qui est comprimée sous l’action des charges verticales descendantes est
susceptible de déverser. Vu quelle est fixée à la toiture il n’y a donc pas risque de
déversement.
Semelle inférieure :
la semelle inférieure qui est comprimée sous l’action du vent de soulèvement est susceptible
de déverser du moment qu’elle est libre tout au long de sa portée.

La vérification de la stabilité au déversement est donnée par la formule suivante :

Avec : coefficient de déversement.


: Coefficient de flambement déterminé en fonction de l’élancement .

-33-
34

Calcul des coefficients D, B et C

 Coefficient D : √

Pour IPE 140 :


;

h= 120 mm; =0,5 =0.5

A.N ⇒ D = 2,67

 Coefficient C
Il est donné en fonction de la répartition des charges
C = 1.132 (charge uniformément répartie).

 Coefficient B :
Il est donné en fonction du niveau d’application des charges.
B = 1 (au niveau de la fibre neutre par supposition).

Calcul de la contrainte de non déversement :


Donc, on trouve

⇒ Il y a risque de déversement

√ =119,24

( ) √

⇒ 2,47

-34-
35

Alors le coefficient de déversement : 1,5

Avec

Q= G + Ve = -154.71daN/ml ; Q. =151.7 daN/ml

Donc =

Alors

Il n’y a pas de risque d’instabilité de déversement


Conclusion : Le profilé choisit IPE 120 convient pour les pannes.

-35-
36

4) Calcul du portique :

Les portiques, qui constituent l’ossature principale des bâtiments, sont composées de
fermes (ou traverses), qui supportent les pannes, et de poteaux, qui supportent les fermes.
Leur conception technologique est variable, en fonction notamment :
- De leur portée.
- Du schéma statique retenu pour la structure.
- Des pratiques ou des systèmes de fabrication des constructeurs.

2-1) Calcul des sollicitations :

La détermination des sollicitations globales affectant les portiques exige un calcul par étapes
de toutes les sollicitations élémentaires, engendrées par les divers actions :
Charges permanentes, charges d’exploitation, neige, vent sur le long- pan, vent sur pignon,
vent au soulèvement, .... Il s’agira ensuite de repérer les combinaisons les plus défavorables,
pour déterminer les sections des profils des pièces.

Charges permanentes G :
La charge permanente G groupe le poids de la couverture plus le poids des pannes plus le
poids estimé de la traverse.
- Poids des couvertures : 17 daN/m2
- Poids des pannes : 12 daN/m2
- Poids de la traverse estimé : 10 daN/m2
⇒ G = (17 + 12 + 10)*6 = 234 daN/ml

-36-
37

Surcharges du vent W :
vent1 :

=43.35*6=260.1 daN/m
=42.75*cos (11.31)*6=251.52 daN/ml
43.35*6=260.1daN/ml
Vent2 :

29.69*6=178.14 daN/ml
=56.41*cos (11.31)*6=331.9 daN/ml
=47.50*6=285 daN/m

- Calcul des sollicitations :

Il s’agit de déterminer :
- Les réactions d’appuis : HA, HE, VA, VE.
- Les moments maximaux : MB, MC, MD.
Ces sollicitations sont déterminées à partir des actions, que nous venons de calculer, et que
nous portons dans les formules appropriées aux différents cas de charges.

-37-
38

reactions d'appui(daN) moments(daN,m)


actions cas de charge q(daN/m) HA HE VA VE MB MC MD
charge permanente G A 234,00 735,73 735,73 2 340,00 2 340,00 - 5 885,87 4 342,66 - 5 885,87
Wn1 E 260,10 1 587,92 - 492,88 416,16 - 416,16 - 4 380,16 767,19 3 943,04
Wn2 B 251,52 - 790,82 - 790,82 - 2 515,20 - 2 515,20 6 326,56 - 4 667,81 6 326,56
Wn3 D 260,10 - 492,88 1 587,92 - 416,16 416,16 3 943,04 767,19 - 4 380,16
vent I TOTAL 304,22 304,22 - 2 515,20 - 2 515,20 5 889,43 - 3 133,42 5 889,43
Wn1 C 178,14 - 1 087,55 337,57 - 285,02 285,02 2 999,93 - 525,44 - 2 700,55
Wn2 B 331,90 - 1 043,55 - 1 043,55 - 3 319,00 - 3 319,00 8 348,38 - 6 159,53 8 348,38
Wn3 D 285,00 - 540,06 1 739,94 - 456,00 456,00 4 320,51 840,64 - 4 799,49
vent II TOTAL - 2 671,16 1 033,96 - 4 060,02 - 2 577,98 15 668,82 - 5 844,33 848,34
Réactions (daN) Moments (daN.m)
HA HE VA VE MB MC MD
G 735,73 735,73 2 340,00 2 340,00 - 5 885,87 4 342,66 - 5 885,87
1.33G 978,53 978,53 3 112,20 3 112,20 - 7 828,21 5 775,74 - 7 828,21
G-We 5 410,27 - 1 073,69 9 445,04 6 851,46 - 33 306,31 14 570,24 - 16 192,37

2-2) Calcul des traverses :


Choix de profilé :

Au faitage : MC=14570.24daN.m

alors IPE330
Aux appuis : MB =33306.31 daN.m et MD =16192.37 daN.m

alors IPE 450


330

D’où IPE 450

Vérification de la flèche de la traverse :

Le calcul de la flèche est réalisé au faitage de la traverse, en C, sous l’action combine non
pondérée : G
q=G ⟹ q = 234 daN/ml
La flèche est donnée par la formule :

-38-
39

Avec l = 20 20.4 m, et I =337.4 mm4 pour le profil IPE450

Et =10.2 cm
f

Nous avons adopté ce profilé (IPE450) et en tenant compte le fait de réduction de la flèche par
le jarret qu’on va adopter.

Vérification de déversement :

La vérification de la stabilité au déversement est donnée par la formule suivante :

Avec : coefficient de déversement.


: Coefficient de flambement déterminé en fonction de l’élancement .

Calcul des coefficients D, B et C

-39-
40

 Coefficient D : √

Pour IPE 450 :


;

h=450 mm; =
A.N ⇒ D = 3.7

 Coefficient C
Il est donné en fonction de la répartition des charges
C = 1.132 (charge uniformément répartie).

 Coefficient B :
Il est donné en fonction du niveau d’application des charges.
B = 1 (au niveau de la fibre neutre par supposition).

Calcul de la contrainte de non déversement :

Donc, on trouve

⇒ Il y a risque de déversement

√ =357.57

( ) √

⇒ 19.49

Alors le coefficient de déversement : 5.94

Pour Dans notre cas de calcul, le moment négatif maximal en C et obtenu sous

-40-
41

Mc=-5884.92 daN.m

Donc =

Alors

Il n’y a pas de risque d’instabilité de déversement


Conclusion : Le profilé choisit IPE 450 convient pour les pannes.

Détermination de la longueur du jarret :

La section retenue pour les traverses est généralement déterminée par le moment au faitage MC.
Cette section est insuffisante pour reprendre le moment MB à l’appui (MB > MC). Il convient donc de
renforcer la traverse au niveau de l’encastrement avec les poteaux, au moyen de jarrets.

C’est un dispositif de renforcement du portique, situe entre le poteau et


la traverse. Il n’est pas économique d’utilise une traverse de plus de
IPE450 du faitage jusqu'à poteau, donc on met un IPE450 et on
l’assemble avec le jarret.

La longueur du jarret :

La longueur du jarret se détermine en considérant qu’au point F la Figure 17 jarret


contrainte maximale dans la traverse est égale à σe.

Mf = σe. Wx(IPE 450) = 240*1500=36000daN.m


Mb = -33306.31 daN.m
Mc = -5884.62 daN.m

L’équation de la courbe des moments est de la forme :


Y = a. x²
Pour x=S =10.2m  Y = Mc + Mb = 39190.93 daN.m
 a = Y / x² = 39190.93 /10.2² = 376.69daN/m
Pour x = S – J  Y = Mf = 36000 daN.m
Alors : 36000 = 376.69 (10.2 – J) ²
 J = 0.424 m

-41-
42

2-3) Dimensionnement des poteaux :


Nous avons trouvé pour section de la traverse un IPE 450, à l’encastrement sous le poteau. Ce
dernier ayant à supporter, outre le moment MB, un effort N, la section sera a priori supérieure.
Adoptons un IPE450 et vérifiant s’il convient.

-Calcul dans le plan du portique :


Condition de résistance selon les règles CM66 :

Il faut vérifier que : K1× + Kf × f < e

Le poteau est soumis à un moment fléchissant de MB =-33306.31 daN.m et un


effort normal de N=VA=9445.04 daN.

-La contrainte de compression :


= = = 9.56MPa

-La contrainte de flexion :


f = = = 222.04MPa
-Calcul de flambement :
La base du poteau est articulé donc Ka=0
Le coefficient K en tête du poteau est donné par :

K= = =0.28

Pour une structure à nœuds mobiles on a :

=√ =2.85

Donc la longueur de flambement est de 22.8 m.

-Calcul de :
=

-Calcul de la contrainte critique k

k = = = 136.46MPa

Coefficient d’amplification de la contrainte de compression :

= = = 14.27

-42-
43

K1 = = 1.02

Coefficient d’amplification de la contrainte de flexion :


Kf = = 1.12;

Vérification du flambement :
K1 + Kf f = 258.44 MPa 240 MPa
La condition n’est pas vérifiée pour IPE 450

Donc on reprend le calcul pour IPE 500


La contrainte de compression :
= = = 8.14MPa
La contrainte de flexion :
f = = = 172.57MPa
Calcul de flambement :
La base du poteau est articulé donc Ka=0
Le coefficient K en tête du poteau est donné par :

K= = =0.2154

Pour une structure à nœuds mobiles on a :

=√ =3.13

Donc la longueur de flambement est de 25.04 m.


Calcul de :
=

Calcul de la contrainte critique k

k = = = 137.58MPa
Coefficient d’amplification de la contrainte de compression :

= = = 16.9

K1 = = 1.02

Coefficient d’amplification de la contrainte de flexion :


Kf = = 1.1;
-43-
44

Vérification du flambement :
K1 + Kf f = 198.13 MPa 240 MPa
La condition est vérifiée pour IPE 500.
Calcul dans le plan du long pan :
Dans ce cas on n’aura que le risque du flambement simple.
La longueur de flambement est 1m (poteau articulé entre deux lisses distantes de 1
m)
Calcul de :

Calcul de la contrainte critique k

k = = = 3850.73MPa

On remarque que : k donc il n’y a pas de risque de flambement


Alors IPE500 est vérifié dans le plan du long pan et par suite le profil convenable
pour les poteaux est IPE 500

Vérification du déplacement horizontal du poteau :

Il est nécessaire de vérifier les déplacements en tête de poteaux, afin de se


prémunir contre d’éventuels désordres dans les éléments secondaires (couvertures,
étanchéité, bardages,….). Le déplacement Δ de la partie haute du portique est donné
par la relation suivante :

L (travée) = 20 m ; espacement portiques = 6m ; H = 8 m


Poteau articulé en pied et encastré en tête.

-Calcul des charges et surcharges :

 Les charges permanentes :


- Couvertures et accessoires de pose : 17 Kg/m2
- Pannes (IPE 120) : 5.2 Kg/m2
- Traverses (IPE 450) : 11.2 Kg/m2

Poids total : G= (17 + 5.2+11.2 )x 6 = 200.6 Kg/ml

-44-
45

 Les surcharges climatiques :


- Effet du vent :

On tiendra en considération l’effet du vent qu’en flexion sous le vent horizontal,


puisque le vent vertical de soulèvement appliqué sur la toiture travaillera dans le sens
favorable de la stabilité, donc on va le négliger au niveau de la vérification du flambement et
de la flexion puisqu’on cherche le cas le plus défavorable.
Le vent normal : Vn = 47.50 x 6 = 285 Kg/ml
Le vent extrême : Ve = 1.75 Vn = 498.75 Kg/ml

 Calcul des moments en tête du poteau :

Le moment à l’encastrement poteau-traverse vaut :

M= Avec : K = = =0.4

o Le moment dû au poids : MG = = = 5278.94 Kg.m

o Le moment dû au vent normal : MVn = Vn x H x = 285x8 x = 9120Kg.m

 Calcul des efforts de compression :


o Le poids propre : NG = G x = 200.6 x = 2006Kg

o Le poids propre : NVn = Vn xHx = 285x8x =912kg

Le moment fléchissant :
Mb=moment(G)+moment(Wn)= 5278.94 +9120=14398.94daN.m
Mb=14398.94daN.m
La contrainte de flexion :
f = = = 74.6MPa

H=500mm ; k=0.4

= )= (1+ )=0.72cm

Le déplacement horizontal admissible :

On a 0.72<2 donc la condition de déplacement horizontal du poteau est vérifiée.


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Calcul du pied du poteau :

Calcul des platines et des ancrages en pieds de poteaux :


On admet que les platines, soumises aux réactions des fondations,
risquent de se plier suivant des lignes tangentes au contour des poteaux, telles que la
ligne 1-1 et 2-2 sur la figure ci-dessous :

Figure 18ancrage de pied de poteau

Les portions de tôles situées à l’extérieur de ces lignes sont alors à calculer comme des
poutres en porte-à-faux, et il faut vérifier que la section de tôle située au droit de la ligne
de pliage est capable de résister au moment des réactions exercées par le massif de
fondation entre cette section et le bord libre de la platine.

Les calculs vont consister à :

- Déterminer la surface de la platine, en fonction de la contrainte admissible de


compression du béton du massif de fondation.
- Déterminer l’épaisseur de la platine, en fonction de la contrainte de flexion calculée au
droit de chaque ligne de pliage.
- Déterminer les boulons d’ancrage, en fonction des efforts de traction engendrés soit
par un moment en pied (encastrement), soit par un soulèvement au vent.

Remarque :
On est dans le cas d’un poteau articulé donc on n’aura qu’un effort normal au pied du
poteau et pas de moment d’encastrement.
La surface de la platine :
Il faut que la surface de la platine vérifie que :

Avec : : la contrainte admissible de compression du béton

N=9445.04 daN effort normal appliqué sur le poteau.

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On choisit une distance u de 6cm donc :


a=50+2*6=62cm
b=20+2*6=32cm

L’épaisseur de la platine :

L’épaisseur doit vérifier la formule suivante :


√ =6√ =0.46cm

Le diamètre des boulons d’ancrage :

L’effort de soulèvement au vent (G-We)


V=G- We=2006+1.75*912=3602daN
L’effort admissible dans les goujons :

= =1801daN
15.91 -14.4 -1801=0
Soit 11.1mm on prend

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