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I. GENERALITES SUR LES ASSEMBLAGES EN ACIER
4 types d’assemblages :
- Rigides (courbes 2)
- Semi-rigides (courbes 3)
- Articulés (courbe 1)
Ces trois types d’assemblages sont caractérisés par un comportement non linéaire
moment/rotation.
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Le comportement réel moment/rotation d’un assemblage est fonction de 3 facteurs :
L’EUROCODE 3 suggère une classification des assemblages basée sur ces 3 paramètres.
La classification des assemblages est basée sur les 3 paramètres cités plus haut.
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3.1.1 ASSEMBLAGE RIGIDE
Structure contreventée
𝐸𝐼
𝑆, >8∗
𝐿
𝐸𝐼
𝑆, > 25 ∗
𝐿
𝐸𝐼 𝐸𝐼
0.5 ∗ <𝑆, < 8∗
𝐿 𝐿
𝐸𝐼
𝑆, < 25 ∗
𝐿
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3.2.1 ASSEMBLAGE A RESISTANCE COMPLETE
Ce type d’assemblage possède une plus grande résistance que la poutre assemblée. La
déformation plastique est supposée se former dans la poutre assemblée.
𝑀 >𝑀 ,
𝑀 > 1.2 ∗ 𝑀 ,
𝑀 < 0.25 ∗ 𝑀 ,
- Assemblage ductile
- Assemblage semi-ductile
- Assemblage fragile
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Figure 6. Capacité de rotation
- Assemblages rigides
- Assemblages semi-rigides
- Assemblages articulés
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4.4 EUROCODE 3
Par soucis pratique, l’EUROCODE 3 donne modèles d’assemblage :
- Modèle continu
o Assemblages rigides et/ou à résistance complète
- Modèle demi-continu
o Assemblages rigides à résistance partielle
o Assemblages semi-rigides à résistance complète
o Assemblages semi rigides à résistance partielle
- Modèle simple
o Assemblages articulés
Dans le cas d’assemblages semi-rigides, les hypothèses élastiques linéaires sont utilisées.
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II. CALCUL DES PROPRIETES D’UN ASSAMBLAGE
Cette méthode consiste à supposer que l’assemblage boulonné par platine d’extrémité est
constitué d’un ensemble de composantes.
- Zone de compression
o Ame du poteau - 1
o Semelle de la poutre - 3
o Ame de la poutre - 3
- Zone de traction
o Ame du poteau - 5
o Boulons en traction - 8
o Ame de la poutre en traction - 7
o Semelle du poteau - 4
o Platine d’extrémité en flexion – 6
- Zone de cisaillement
o Ame du poteau - 2
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Figure 9. Composantes d'un assemblage poteau poutre boulonné par platine d'extrémité
Dans le même assemblage, chaque composante est soumise à un effort particulier (traction,
compression, cisaillement) ou à une combinaison de ces efforts. L’approche de l’EUROCODE
3 nécessite l’identification de chaque composante par laquelle sont transmis ces efforts.
Ainsi, le comportement de chaque composante est caractérisé par sa rigidité propre, sa
résistance et sa capacité de déformation propre.
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1. APPROCHE POUR LE CALCUL DE LA RIGIDITE
Les efforts possibles qui peuvent être appliqués à chaque composante sont la traction, la
compression et le cisaillement. Cela nécessite la détermination auxquels chaque
composante est soumise. Le comportement de chaque composante est représenté par
une courbe force-déplacement. Ce comportement est en règle générale non-linéaire. Les
paramètres déduis de cette courbe sont la rigidité, la résistance et la capacité de
déformation.
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Figure 11. Composantes d'un assemblage poutre-poutre en acier représentées par des ressorts
Pour obtenir la rigidité globale de l’assemblage, ces ressorts sont groupés en série ou en
parallèle selon la configuration géométrique de l’assemblage et, tout en respectant la
compatibilité de déformation des différentes composantes. Cette association permet
d’obtenir la courbe moment-rotation de l’assemblage.
𝐹
𝛿 =
𝑘 ∗𝐸
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Figure 12. Approche de l'EUROCODE 3 pour le calcul de la rigidité initiale d'un assemblage poutre poteau par platine
d'extrémité boulonné
𝑘∗ = 1 1 1 1 1
+ + +
𝑘 , 𝑘 , 𝑘 , 𝑘 ,
Où k3i ; k4i ; k5i ;k10i sont, respectivement, les rigidités de l’âme du poteau en traction, de la
semelle du poteau en flexion, de la platine d’extrémité en flexion et des boulons en traction.
Dans le cas où plusieurs rangées de boulons travaillent en traction, les rigidités équivalentes
de toutes les rangées tendues sont regroupées en parallèle de façon que l’on n'introduise
qu'un seul coefficient de rigidité équivalente.
∑ 𝑘∗ ∗ ℎ
𝑘 =
ℎ
Où ki* est la rigidité efficace de la rangé et hi est la distance entre le centre de compression
et la rangée i de boulons.
∑ 𝑘∗ ∗ 𝑘
ℎ =
∑ 𝑘∗ ∗ ℎ
Enfin, la contribution de toutes les composantes est obtenue par la combinaison des rigidités
des deux premières composantes (âme du poteau en cisaillement et âme du poteau en
compression) avec les composantes dépendant des rangées de boulons (kt). En considérant
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que la position du ressort final est située au niveau du centre de traction défini par le bras de
levier (ht), la rigidité en rotation kφ du ressort pour l’assemblage entier est obtenue par la
formule suivante :
ℎ
𝑘 = 1 1 1
+ +
𝑘 𝑘 𝑘
Il convient de signaler que le coefficient de rigidité k2, qui représente l’âme comprimée du
poteau, prend une valeur infinie en présence d’un raidisseur transversal d’âme comprimée.
Par contre, le coefficient de rigidité k1, qui traduit le cisaillement du panneau d’âme dépend
de la configuration de l’assemblage et des conditions du chargement (chargement
symétrique ou non).
𝑆, =𝐸∗𝑘
La somme des efforts de traction dans les boulons de la zone tendue et l’effort de
compression dans la zone comprimée de l’assemblage sont égaux et de signes opposés
lorsque l’assemblage est sollicité en flexion sans effort normal. Ainsi, le moment transmis par
l’assemblage est équivalent statiquement à deux forces +-Feq (Feq = Ft et –Feq = Fc) telles
que :
𝑀 =𝐹 ∗ℎ
∆ −∆
𝜑=
ℎ
Les relations force-déplacement des deux ressorts, de rigidités équivalentes kt (zone tendue)
et k2 (zone comprimée), sont données par les relations suivantes :
𝐹 =𝑘 ∗𝐸∗∆
𝐹 =𝑘 ∗𝐸∗∆
Selon les capacités de déformation des rangées de boulons, une distribution plastique des
efforts internes peut être considérée. Dans ce cas, le moment résistant en flexion de
l’assemblage Mrd est calculé par la formule suivante :
𝑀 = ℎ ∗𝐹 ,
Où Frd,i est la résistance de la rangée de boulons (i) soumise à la traction ; nb est le nombre
de rangées de boulons en traction ; hi est la distance de la rangée de boulons (i) du centre
de compression situé au milieu de l’épaisseur de la semelle comprimée de la poutre.
Figure 13. Diagrammes de répartition des efforts dans un assemblage poteau-poutre boulonné
Le moment résistant de calcul peut être limité par la résistance de la semelle de la poutre en
compression ou l’âme du poteau en compression. Une vérification de celle-ci doit être
effectuée sur base de la formule suivante :
𝐹 =𝐹,
Où m est l’indice de la dernière rangée supposée soumise à une effort de traction ; Fj est
l’effort de traction dans la rangée de boulons j ; Fc,rd est la résistance de calcul de la
semelle comprimée de la poutre.
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L’Eurocode 3 fournit des formules permettant l’évaluation de la résistance de chacune des
composantes. (Formules disponibles dans l’annexe)
𝐹 =𝑝∗𝐵,
Où p est le nombre de boulons par rangée, Bt,rd est la résistance de calcul d’un
boulon.
𝐹 ,
𝑀 = 𝐹 , ∗ℎ + ∗ ℎ
ℎ
3. Vérifier que la zone comprimée de la poutre présente une résistance suffisante pour
équilibrer la somme des efforts de traction admissibles dans les boulons.
4. Effectuer une vérification similaire pour l’âme du poteau.
5. Etablir le moment résistant de l’assemblage comme étant la somme des résistances
en traction admises dans chaque rangée de boulons par la distance de ces rangées
au centre de compression situé au milieu de la semelle comprimée de la poutre.
L’évaluation de la résistance en traction des différentes rangées de boulons est
effectuée en considérant des tronçons en té équivalents. 3 modes de ruines sont
possibles, il existe donc 3 résistances calculée à la traction. (paragraphe suivant).
Suivant le moment résistant calculé, l’assemblage pourra être considéré à résistance
totale, partielle ou articulé.
0.25 ∗ 𝑀 , , < 𝑀 < 𝑀 , ,
Où Mb,pl,Rd est le moment résistant de la poutre.
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3. CAPACITE DE ROTATION
𝑓
𝑡 = 0.36𝑑
𝑓
Où d est le diamètre nominal du boulon ; Fub est la résistance ultime du boulon en traction et
Fy est la limite d’élasticité.
Si la résistance de l’assemblage est au moins égale à 1,2 fois la résistance plastique de calcul
de la poutre assemblée, il n’est pas nécessaire de vérifier sa capacité de rotation. Dans le
cas d’un assemblage à résistance partielle, la capacité de rotation en doit pas être inférieure
à celle nécessaire pour permettre le développement de toutes les rotules plastiques.
4. CONCEPT DU TRONCON EN T
Le calcul d’un assemblage avec platine d’about boulonné est très complexe, l’Eurocode 3
donne donc une simplification en proposant de mener l’étude via l’utilisation de tronçons en
té.
Figure 14. Modélisation d'une semelle de poteau et d'une platine d'extrémité sous forme de tronçons en té.
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Ce modèle permet de calculer plus facilement les courbes forces / déplacements de
chaque composante.
Pour le calcul de la rigidité initiale du tronçon en té d’une seule rangée de boulons, il faut
cumuler la contribution de la semelle du poteau (1 er tronçon), de la platine d’extrémité (2ème
tronçon) et des boulons avec leur coefficient de rigidité associés en série. Nous en déduisons
alors la rigidité de la rangée de boulons de la façon suivante :
𝐸
𝐾 =
1 1 1
+ +
𝐾 𝐾 𝐾
Il existe 3 modes de ruine dans le domaine plastique. Ils sont fonction de la résistance de le
semelle du tronçon en flexion et des boulons en traction. Ces trois modes sont représentés
d’une manière simple par la ruine plastique de la platine (mode1), la ruine mixte de la platine
(mode2) ou la ruine des boulons (mode3).
4𝑀 + 2𝑀
𝐹 , , =
𝑚
(32𝑛 − 2𝑑 )𝑀 + 16𝑛𝑀
𝐹, , =
8𝑚𝑛 − 𝑑 (𝑚 + 𝑛)
Le mode 2 se rapport à l’atteinte de la résistance des boulons alors que les lignes de
plastification se sont déjà développées. Il se caractérise par une capacité de déformation
variable d’un tronçon à l’autre, c’est un mode intermédiaire.
𝑀 + 𝑛∑𝐵 ,
𝐹 , , =
𝑚+𝑛
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Le mode 3 correspond à la ruine des boulons, la rigidité importante des semelles du tronçon
en té conduit à la séparation des plats sans apparition d’effort de levier. Ce mode de ruine
se traduit par une ruine brutale de boulons et est à éviter.
𝐹 , , = 𝐵,
0.25 ∑ 𝑙 , ∗ 𝑡 ∗𝑓
𝑀 , , =
𝛾
0.25 ∑ 𝑙 , ∗ 𝑡 ∗𝑓
𝑀 , , =
𝛾
0.25 ∑ 𝑙 , ∗ 𝑡 ∗𝑓 ,
𝑀 , =
𝛾
Où Fy,bp est la limite d’élasticité des contre-plaques ; tbp est l’épaisseur des contre-plaques ;
Ft,rd est la résistance à la traction d’un boulon ; dw est le diamètre de la rondelle, de la tête
du boulons ou de l’écrou selon la partie qui est en contact avec la semelle et Bt,rd est la
résistance en traction de tous les boulons dans le tronçon en té.
La résistance à considérer pour l’assemblage est celle qui correspond à la valeur minimale
des 3 modes de ruines.
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Figure 16. Répartition des moments dans un tronçon en té
L’avantage de la procédure est de fournir le mode de ruine associé qui permettrait d’éviter
les modes de ruines fragiles.
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La longueur efficace est définie par les schémas des lignes de plastification des différentes
rangées de boulons, prises en compte séparément ou en groupe. Ces lignes de plasticité
dépendent de la configuration de l’assemblage et de la disposition des trous. L’approche de
l’Eurocode 3 fournit les longueurs efficaces à adopter dans le calcul de la rigidité et de la
résistance pour la plupart des assemblages utilisés dans la pratique.
Figure 17. Schémas des lignes de plastification des tronçons en té (mécanisme individuel)
Figure 18. Schémas des lignes de plastification des tronçons en té (mécanisme de groupe)
Les longueurs efficaces du tronçon en té associés aux différents types de ruine sont donnés
dans les tableaux dans l’annexe.
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III. ANNEXES
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2. VALEUR DE LA LONGUEUR EFFICACE DE LA SEMELLED DU POTEAU ET DE LA
PLATINE D’EX TREMITE SELON EC3
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