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Module : Outils logiciels Licence professionnelle STEEL

Enseignant : Damien Guilbert (damien.guilbert@univ-lorraine.fr)

TP n°1 : Initiation au logiciel Matlab


1. Objectif
- Présenter le logiciel Matlab et son interface principale
- Se familiariser avec les notions essentielles du logiciel : nombres, chaînes de caractères, vecteurs,
cellules, tableaux, opérations et fonctions mathématiques
- Effectuer des calculs scientifiques : matrices, polynômes, résolution d’équations linéaires
- Afficher des courbes en 2D, 3D et plusieurs courbes sur une même figure

2. Présentation du logiciel Matlab et de son interface principale


Matlab signifiant « Matrix laboratory » est un logiciel de calcul numérique commercialisé par
l’entreprise américaine MathWorks dont son logo est donné sur la Figure 1. Des millions
d'ingénieurs et de scientifiques dans le monde emploient ce logiciel pour analyser et concevoir des
systèmes et des produits qui transforment notre société. Le logiciel est par exemple utilisé dans les
systèmes de sécurité active automobile, vaisseaux spatiaux, dispositifs de surveillance de la santé,
réseaux électriques intelligents et réseaux cellulaires LTE (Long Term Evolution). Il est utilisé pour
l’apprentissage automatique (bien connu sous le terme Machine Learning), traitement du signal,
traitement d'images, vision par ordinateur, communications, finance informatique, conception de
contrôles, robotique.
Le logiciel Matlab est optimisé pour résoudre des problèmes d'ingénierie et scientifiques. Le
système matriciel. Il est basé sur un langage matriciel qui est le moyen le plus naturel au monde
d’exprimer les mathématiques computationnelles. Les graphiques intégrés facilitent la visualisation
et l’obtention d’informations à partir des données. Une vaste bibliothèque de boîtes à outils (connu
sous le terme toolbox) prédéfinis vous permet de démarrer immédiatement avec les algorithmes
essentiels à votre domaine. L'environnement de bureau invite à l’expérimentation, à l’exploration et
à la découverte. Ces outils et fonctionnalités MATLAB sont tous rigoureusement testés et conçus
pour fonctionner ensemble.
TP 1 : Initiation au logiciel Matlab

Figure 1 : logo du logiciel Matlab.


En cliquant deux fois sur le logo Matlab (voir Figure 1) présent sur le bureau du PC, la fenêtre
d’interface suivant apparaît.

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Figure 2 : interface principale du logiciel Matlab.


Le logiciel propose un véritable environnement de travail composé de multiples fenêtres. Nous
pouvons distinguer quatre blocs principaux décrits ci-dessous :
1. Command Folder (répertoire de commande) : permet de naviguer et de visualiser le
contenu du répertoire courant de l’utilisateur. Les programmes de l’utilisateur doivent être
situés dans ce répertoire pour être visible et donc exécutable.
2. Command Window (fenêtre de commande) : à l’invite de commande « >> », l’utilisateur
peut entrer les instructions à exécuter. Il s’agit de la fenêtre principale de l’interface.
3. Workspace (espace de travail) : permet de visualiser les variables définies, leur type, la
taille occupée en mémoire…
4. Details (détails) : permet de communiquer des informations sur le fichier utilisé dans le
répertoire de commande.
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En outre, le logiciel Matlab est couplé à l’outil Simulink permettant de modéliser et de simuler des
systèmes multi-physique (cette partie sera vue dans le cadre de ce module). Pour ouvrir cet outil, il
suffit de cliquer sur le logo Simulink apparaissant en haut de l’interface du logiciel Matlab (repéré
par le 5).
Il faut noter que la fenêtre de commande (command window) est la fenêtre centrale de l’interface,
c’est à partir de là que l’utilisateur pourra lancer les commandes interprétées par Matlab. Le
principe est simple et intuitif, le tout est de connaitre les fonctions appropriées et de respecter leur
syntaxe. Premier exemple élémentaire : à l’invite de commande, taper « 3*5 », puis entrer :

A la validation de l’instruction, l’interface affiche le résultat (ans=answer) de cette dernière. Afin


d’alléger l’affichage, un point-virgule « ; » en fin de commande empêche le renvoie du résultat dans
la fenêtre (évidemment l’instruction est toujours exécutée). Par exemple :

Si on souhaite par exemple converser le résultat (il sera alors affiché dans le workspace), il faut
l’assigner dans une variable comme suit :

Enfin, si vous souhaitez effacer ce qui est reporté dans votre fenêtre de commande, il suffit de taper
clc.

3. Les commandes de base


On peut utiliser la Command Window comme une calculatrice où des opérations de base peuvent
être effectuées qui sont synthétisées dans le tableau ci-dessous :
Symbole Description Exemple
Les opérations de base en mathématique (addition,
+, -, *, /, \ soustraction, multiplication et division (à droite et à 5+3, 8-5, 5*25, 8/5, 8\5
gauche)
^ La puissance 2^6
sqrt La racine carrée Sqrt(8)
pi La constante π=3,1416
i ou j Nombre complexe √−1
realmax Plus grand nombre flottant codable : 1,7977e+308
realmin Plus petit nombre flottant codable : 2,2251e-308
cos, sin, tan Les fonctions trigonométriques usuelles cos(3*pi/2)
acos, asin, atan Inverse des fonctions trigonométriques usuelles acos(3*pi/2)

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Symbole Description Exemple


log, log10, exp Logarithme népérien, logarithme décimal, exp(3)
exponentiel
abs Valeur absolu Abs(-10)

• Les nombres réels


Comme dans tous les langages de programmation, les nombres réels s’écrivent avec un point pour
séparer la partie entière de la partie décimale :

- Traduire les expressions mathématiques suivantes en instructions Matlab en assignant les


valeurs : a=2, b=5, c=3

𝑎 𝑐 2
9−√𝑏 3 −
𝑥1 = 𝑥√𝑏 2 − ( )4 , 𝑥2 = 𝑒 𝑐
6 7,5

|2𝑎5 − 3|
𝑥3 =
√4𝑎2 + ln⁡(7𝑎)
- Effectuer les commandes suivantes dans Matlab :
>> whos
>> a
>> clear x1
>> x1
>> clear
>> whos
>> clc

- Quel sera le résultat dans Matlab de 5/6 et 5\6.

• Les nombres complexes


Par comparaison, les nombres complexes peuvent s’écrire à la fois sur forme cartésienne :

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Ou sous forme polaire :

En outre, pour les nombres complexes, ces commandes peuvent s’avérer utile :
Commande Description
conj(z) Conjugué du nombre complexe Z
real(z) Partie réelle du nombre complexe Z
imag(z) Partie imaginaire du nombre complexe Z
abs(z) Module du nombre complexe Z
angle(z) Argument (en radians) du nombre
complexe Z

- Utiliser ces cinq commandes avec les trois exemples de nombres complexes présentés ci-
dessus.

• Format d’affichage
Pour choisir le format d’affichage pour les nombres, on utilise l’instruction format :
Commande Description
format rat 985/63
format short 0.1234
format long 0.12345678901234
format short e 1.2341e+002
format long e 0.123456789012345e+002
format hex ABCDEF0123456789

• Dialogue E/S via clavier


Pour instruire au programme d’attendre la saisie d’une valeur pour « z », on utilise l’instruction
input comme suit :

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Quant à l’affichage de données, au lieu d’écrire le nom de la variable directement, il y a d’autres


moyens pour afficher sa valeur à l’écran, deux commandes utiles peuvent être employées disp() et
fprintf() :

- Utilisation de la commande fprintf() pour la conversion de la température °C en K à partir


de la relation suivante : T(K)=273,15+T(°C)
On prend une température T=25°C.

- De la même manière, utiliser la commande fprintf() pour la conversion de la température °F


en °C à partir de la relation suivante :
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𝑇(°𝐶) = (𝑇(𝐹) − 32)
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• Les variables
Toutes les variables sont des matrices. La logique de l’indexation est (ligne x colonne).
➢ Séparateur de ligne : point-virgule ou return
➢ Séparateur de colonne : virgule ou espace blanc
Voici quelques exemples :
Exemple Description
x=8 Variable scalaire (1x1)
y=1,652491 Variable scalaire (1x1)
V1=[7,42,45,67,3] Vecteur ligne (1x5)
Vc=[6;45;67;3] Vecteur colonne (4x1)
Z= ‘une chaîne de caractères’ Vecteur ligne (1x24)
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• L’espace de travail
Comme vous avez pu le noter, les variables sont stockées dans l’espace de travail (ou workspace)
et peuvent être utilisés dans des calculs subséquents. Quelques commandes utiles sont données dans
le tableau ci-dessous :

Commande Description
who Affiche les noms des variables actives
whos Affiche les noms des variables actives avec plus d’informations
clear Permet de nettoyer l’espace de travail : toutes les variables sont détruites
save nom-fic Enregistre toutes les variables de l’espace de travail dans le fichier nom-
fic.mat
load nom-fic Ramener dans l’espace de travail toutes les variables sauvegardées dans
le fichier nom-fic.mat

4. Vecteurs et matrices

• Vecteur ligne
On définit un vecteur ligne en donnant la liste de ses éléments entre crochet [] :

Comme vu précédemment, chaque colonne peut être séparé par une virgule ou un espace vide. On
peut déterminer la longueur du vecteur avec la commande length().
• Vecteur colonne
On définit un vecteur colonne en donnant la liste de ses éléments séparés au choix par des points
virgules (;) ou par un retour (touche Entrée/Enter) :

On peut transformer un vecteur ligne A en un vecteur colonne et réciproquement en tapant A’ (‘ est


un symbole de transposition) :

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Un vecteur peut être également créé en utilisant les deux points ( :). Il permet de discrétiser un
intervalle avec un pas constant. Voici un exemple avec un intervalle entre 0 et 1 et considérant un
intervalle de 0,2.

La commande est la suivante : vecteur=valeur_initial : incrément : valeur_finale. Par défaut, le


pas est égal à 1.
Enfin, des fonctions prédéfinies permettent de générer des vecteurs automatiquement. Il s’agit des
fonctions linspace et logspace. Un exemple est donné ci-dessous :

La première fonction crée un vecteur de 1000 points avec des valeurs allant de 0 à 10 également
espacées. La seconde, quant à elle, crée un vecteur de 1000 points sur un intervalle de 10-1 à 102
avec un espacement logarithmique.
• Manipuler les éléments d’un vecteur
Les éléments d’un vecteur peuvent être manipulés grâce à leur indice dans un tableau. Le Kième
élément du vecteur x est désigné par x(k). Le premier élément d’un vecteur a obligatoirement pour
indice 1.

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• Les vecteurs spéciaux


Les commandes ones, zeros et rand permettent de définir des vecteurs dont les éléments ont
respectivement pour valeurs 0, 1 et des nombres générés de manière aléatoire.
➢ ones(1,n) : vecteur ligne de longueur n dont tous les éléments valent 1.
➢ ones(m,1) : vecteur colonne de longueur m dont tous les éléments valent 1.
➢ zeros(1,n) : vecteur ligne de longueur n dont tous les éléments valent 0.
➢ zeros(m,1) : vecteur colonne de longueur m dont tous les éléments valent 0.
➢ rand(1,n) : vecteur ligne de longueur n dont tous les éléments sont générés de manière
aléatoire entre 0 et 1.
➢ rand(m,1) : vecteur colonne de longueur m dont tous les éléments sont générés de manière
aléatoire entre 0 et 1.

• Opérations et fonctions portant sur les vecteurs

Attention :
- Il faut que les vecteurs aient la même dimension
- Ne pas oublier le point pour la multiplication et la division

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Voici quelques exemples de fonctions utiles :


➢ cross(x,y) : calcule le produit vectoriel des deux vecteurs x et y.
➢ sum(x.*y) : calcule le produit scalaire des deux vecteurs x et y.
➢ sum(x) : somme des éléments du vecteur x.
➢ prod(x) : produit des éléments du vecteur x.
➢ max(x) : plus grand élément du vecteur x.
➢ min(x) : plus petit élément du vecteur x.
➢ mean(x) : moyenne des éléments du vecteur x.
➢ sort(x) : ordonne les éléments du vecteur x par ordre croissant.
➢ fliplr(x) : renverse l’ordre des éléments du vecteur x.

• Définir une matrice


D’une façon générale, on définit une matrice en donnant la liste de ses éléments entre crochets. Les
éléments d’une ligne de la matrice peuvent être séparés au choix par un blanc ou bien par une
virgule (,). Les lignes quant à elles peuvent être séparées au choix par le point-virgule (;) ou par un
retour (entrée/enter).

• Manipuler les éléments d’une matrice


Un élément d’une matrice est référencé par ses numéros de ligne et de colonne. B(i,j) désigne le jème
élément de la ligne i de la matrice B. Ainsi, B(2,1) désigne le premier élément de la deuxième ligne
de la matrice A :

• Les matrices spéciales


Certaines matrices se construisent très simplement grâce à des commandes dédiées. Voici les plus
employées :
➢ eye(n) : la matrice identité dans Rn,n

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➢ ones(m,n) : la matrice à m lignes et n colonnes dont tous les éléments valent 1.


➢ zeros(m,n) : la matrice à m lignes et n colonnes dont tous les éléments valent 0.
➢ rand(m,n) : une matrice à m lignes et n colonnes dont les éléments sont générés de manière
aléatoire entre 0 et 1.
➢ magic(m) : permet d’obtenir une matrice magique de dimension n.

• Extraction des éléments d’une matrice


Le symbole deux-points ( :) permet d’extraire simplement des lignes ou des colonnes d’une matrice.
Le jième vecteur colonne de la matrice A est désigné par A ( :,j). Il suffit de traduire le symbole
deux-points ( :) par « tout ». Ainsi, A( :,j) désigne toutes les lignes et la jième colonne de la matrice
A. Dans le même cas, la iième ligne de la matrice A est désignée par A(i, :).
- Effectuer les commandes suivantes pour comprendre l’extraction des éléments d’une
matrice.

On peut également extraire plusieurs lignes ou colonnes simultanément.


➢ Si J est un vecteur d’entiers, A( :,J) est la matrice issue de A dont les colonnes sont les
colonnes de la matrice A d’indices contenues dans le vecteur J.
➢ De même, A(J, :) est la matrice issue de A dont les lignes sont les lignes de la matrice A
d’indices contenus dans le vecteur J.

- Effectuer les commandes suivantes pour comprendre l’extraction des éléments d’une
matrice.

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Il existe des commandes Matlab permettant de manipuler globalement des matrices. Par exemple, la
commande diag permet d’extraire la diagonale d’une matrice : si A est une matrice, v=diag(A) est
le vecteur composé des éléments diagonaux de A. Elle permet aussi de créer une matrice de
diagonale fixée : si v est un vecteur de dimension n, A=diag(v) est la matrice diagonale dont la
diagonale est v. Un exemple est donné ci-dessous :

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TP 1 : Initiation au logiciel Matlab

• Transposée d’une matrice


On obtient la transposée de la matrice A à coefficients réels en tapant A’. Si la matrice est à
coefficients complexes, A’ retourne la matrice adjointe de A. Voici quelques exemples :

• Opérations et fonctions portant sur les matrices


Si les opérandes sont des matrices, les opérations + (addition), - (soustraction), * (multiplication), ^
(exponentiation), sont alors les opérations matricielles usuelles. Ainsi, A*B désigne le produit de la
matrice A par la matrice B, A+B désigné la somme de ces deux matrices et A^2 le carré de la
matrice A. Un exemple est donné ci-dessous :

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Attention : si les dimensions des matrices A et B sont incompatibles avec l’opération matricielle,
Matlab renvoie un message d’erreur :

Comme nous avons pu le voir, il est possible d’effectuer des opérations entre matrices « élément par
élément ». Pour cela, il faut faire précéder l’opérateur d’un point (.). Ainsi si A et B sont deux
matrices de même dimension, on obtient la matrice dont le terme d’indices (i,j) est le produit des
deux termes d’indices (i,j) des matrices A et B par la commande A.*B. De même, la commande
A.^2 fournit la matrice dont les termes sont les carrés des termes de la matrice A. Les commandes
A.+B et A+B donnent le même résultat. Un exemple est donné ci-dessus :

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• Les fonctions matricielles courantes

➢ det(A) : renvoie le déterminant de la matrice carrée A.


➢ eig(A) : renvoie les valeurs propres (eigenvalues) de la matrice carrée A. Si l’on souhaite
également les vecteurs propres, on exécutera [V,D]=eig(A) qui renvoie une matrice
diagonale D formée des valeurs propres de A et une matrice V dont les vecteurs colonnes
sont les vecteurs propres correspondant.
➢ poly(A) : renvoie les coefficients du polynôme caractéristique associé à la matrice carrée A.
➢ inv(A) : renvoie l’inverse de la matrice carrée A.
➢ rank(A) : renvoie le rang de la matrice carrée A.
➢ trace(A) : renvoie la trace de la matrice A.
➢ expm(A) : renvoie l’exponentielle matricielle de A.
Voici quelques exercices à réaliser pour mettre en pratique la création de vecteurs et de matrices
ainsi que de calculs. Pour réaliser les exercices, vous pouvez créer un « script » (voir interface de
Matlab sur la Figure 2).
Exercice 1
1) Créer un vecteur contenant des entiers de 1 à 150 avec un pas de 2.
2) On définit les vecteurs x=[5 4 3 2 1] et y=[1 -2 3 2 -5]. Tester les commandes suivantes :
x.*y, y+1, x./y, sum(y)
3) Comment générer un vecteur ligne contenant 10 valeurs également espacées entre 4 et 6.

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TP 1 : Initiation au logiciel Matlab

Exercice 2
1) Que vaut la matrice M pour chaque opération ci-dessous? :

2) Définir la matrice A suivante :

3) Qu’obtient-on par les commandes suivantes :


B=A( :,2); C=A( :,3); D=[B,C]; E=B(3, :)
I=A(1 :3,3 :4); J=B(2 :4,1 :3), K=I+J, L=I*J
Exercice 3
Créer les matrices M et B suivantes

1) Calculer le déterminant et l’inverse de A.


2) Extraire l’élément (3,3) de A ainsi que la troisième colonne de A.
3) Que donne les commandes tril et triu? (Vous pouvez vous aider de la syntaxe suivante doc
nom_commande).
4) Que donne la commande diag(A) et diag(A,1) et repmat(pi,3)?
5) Comment extraire la sous matrice :

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6) Déterminer le résultat des opérations suivantes : a) A*B, b) A.*B, c) A.^B, d) A./B, e) A.\B
7) Créer une matrice nulle d’ordre 5 et une matrice constituée de 1 d’ordre 4.

5. Les polynômes et résolution d’équations linéaires

• Les polynômes
Les polynômes sont traités comme des vecteurs de coefficients dans Matlab. Trouver les racines
d’un polynôme f(x) consiste à chercher les valeurs de x qui annulent ce polynôme. Matlab
représenté un polynôme comme une matrice uniligne. Dans Matlab, un polynôme et ses racines sont
des vecteurs. Le polynôme étant un vecteur uniligne et les racines un vecteur unicolonne. Voici
quelques fonctions utiles :
➢ conv(p,q) : produit de polynômes p et q.
➢ deconv(p,q) : division de deux polynômes p et q.
➢ roots(p) : trouve les racines d’un polynôme.
➢ poly(racines) : trouve le polynôme à partir de ses racines.
➢ polyval(p,x) : évalue le polynôme en un ou plusieurs points (x=points).
➢ polyder(p) : calcule la dérivée du polynôme p.
➢ polyint(p) : calcule l’intégrale du polynôme p.

Exercice 1
- Trouver les racines du polynôme suivant : p(x)=3x3+7x2+6x+14
Exercice 2
Soit les polynômes : a(x)=x3+2x2+3x+4 et b(x)=x3+4x2+9x+16
1) Multiplier ces deux polynômes.
2) Additionner ces deux polynômes.
3) Soit c le polynôme obtenu après la multiplication de a et b, faire la division de c par b.
4) Tracer la courbe p(x)=x3+4x2-7x-10 pour 100 valeurs de xε [-1,3]
Exercice 3
Soit f1 et f2 deux polynômes, f1(x)= x3-4x2+2 et f2(x)= 3x2+12x-2
Écrire un script Matlab permettant de :
1) Trouver les racines de chaque polynôme.
2) Calculer leurs dérivées respectives notées Df1 et Df2.

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3) Déterminer le polynôme S(x) somme des deux polynômes.


4) Calculer Tf=f1-f2
5) Déterminer P(x) le produit (ou convolution) des deux polynômes.
6) Donner la division du polynôme P(x) sur le polynôme f1.
7) Tracer l’évolution du polynôme P(x) sur l’intervalle [-3,3]

• Résolution d’équations linéaires


Dans cette partie, nous allons voir comment résoudre des équations linéaires du type suivant :

Où n est le nombre d’inconnues : x1,…., xn et m le nombre d’équations.


La représentation matricielle des systèmes d’équations est sous la forme AX=B

A est appelé matrice de coefficients et X le vecteur solution.


Si m=n, A est une matrice carrée et si le déterminant de A (det(A)) est non nul, alors A est
inversible : A-1AX=X= A-1B
Résolution d’équations linéaires avec Matlab : avec Matlab, les équations linéaires peuvent se
résoudre à l’aide de l’opérateur « \ », comme suit :

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L’opérateur anti-slash, « \ », ou la commande inv() donne systématiquement un résultat. Dans le


cas où le système d’équations n’admet pas de solution : ce résultat sera faux. Dans le cas d’une
infinité de solutions, l’opérateur donnera une solution particulière (c’est-à-dire l’une des solutions
possibles).
Exercice 1
Soit le système d’équations suivant :
4x+3y+2z+t=1
3x+4y+3z+2t=1
2x+3y+4z+3t=-1
x+2y+3z+4t=-1

1) Donner les commandes permettant de créer : a) la matrice A, b) le vecteur B, c) le


déterminant de la matrice A.
2) Donner la commande permettant de résoudre ce système.

6. Les représentations graphiques

• Graphiques 2D
Le logiciel Matlab offre un puissance système de visualisation qui permet la présentation et
l’affichage graphique des données d’une manière à la fois efficace et facile. Dans cette partie, les
principes de base à connaître pour tracer des courbes dans Matlab.
Tout d’abord, interpréter le code suivant :

La commande de la ligne 1 définit un tableau de 13 valeurs (allant de 0 à 6 par incrément de 0.5)


nommé t.
Le terme pi est une constante prédéfinie et donne donc la valeur de π.
Le tableau (ou vecteur) y de même dimension que t contient les valeurs résultantes de l’opération
appliquée à chaque composante de t. y représente donc la fonction sinus de période 6 (de pulsation
w).
Pour tracer la courbe, on utilisera la fonction plot() comme suit :

En appliquant cette commande, nous obtiendrons la figure suivante :

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Figure 3 : figure obtenue.


Traçons à présent la fonction sinus dans l’intervalle [-π, π] avec un pas de 0.1

En exécutant cette commande, on obtient alors :

Figure 4 : figure obtenue.


Dans la commande plot(), le troisième argument permet de spécifier la couleur et du tracé et le
symbole de représentation.
Par exemple, exécuter la commande suivante :

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TP 1 : Initiation au logiciel Matlab

On obtient donc la figure suivante :

Figure 5 : figure obtenue.


En tapant par exemple doc plot, vous obtiendrez des informations sur les styles de ligne, les types
de marqueur et les couleurs. Par défaut, comme dans la figure 4, le tracé est en ligne continue de
couleur bleu.

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Si on souhaite à présent conserver plusieurs courbes, il faut autoriser la superposition de graphique


à l’aide de la commande hold on. Les courbes suivantes se superposent jusqu’à la désactivation
hold off ou la fermeture de la fenêtre.
Par exemple, exécuter la commande suivante :

On obtient alors la figure suivante :

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Il est possible de créer plusieurs graphiques en nommant comme suit chaque graphique avec ce que
vous souhaitez visualiser : figure(1), figure (2),….,figure (n)
- En reprenant l’exemple précédent, tracer sur trois figures différentes les trois fonctions.
Pour la mise en forme d’une représentation graphique, c’est-à-dire l’insertion de labels, légende, le
dimensionnement des axes, peut être éditée de deux manières.
➢ La méthode la plus simple utilise directement les menus de l’interface de la figure
(Edit>>Figure Properties).
➢ Toutes ces manipulations sont également réalisables à partir de la command window ou
d’un script. Un exemple est donné ci-dessous.

- En reprenant l’exemple précédent, mettre en forme les figures (labels, légende, titre, grille).

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