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Mettre les verbes en caractère gras au passé (imparfait ou passé composé)

Je veux sortir pour aller jouer avec mes copains, mais maman me dit que non, qu’il
n’en est pas question, qu’elle n’aime pas beaucoup les petits garçons que je fréquente ,
qu’on fait tout le temps des bêtises ensemble et que je suis invité à goûter chez Agnan
qui, lui, est très gentil, bien élevé et que je ferais bien de prendre exemple sur lui.
Moi, je n’ai pas tellement envie d’aller goûter chez Agnan, ni de prendre exemple sur
lui. Agnan, c’est le premier de la classe, le chouchou de la maîtresse, il n’est pas bon
camarade, mais on ne tape pas trop sur lui, parce qu’il porte des lunettes. J’aurais
préféré aller à la piscine avec Alceste, Geoffroy, Eudes et les autres, mais il n’y a rien à
faire, maman n’a pas l’air de rigoler, et, de toute façon, moi j’obéis toujours à ma
maman, surtout quand elle n’a pas l’air de rigoler.
Maman me fait baigner, peigner, elle me dit de mettre le costume bleu marine, celui
qui a des plis au pantalon, la chemise blanche en soie et la cravate à pois. Je suis habillé
comme pour le mariage de ma cousine Elvire, la fois où j’ai été malade après le repas.
«Ne fais pas cette tête-là, me dit maman, tu vas bien t’amuser avec Agnan! » et puis
nous sortons. J’ai surtout peur de rencontrer les copains. Ils se seraient moqués de moi
s’ils m’avaient vu habillé comme ça!
C’est la maman d’Agnan qui nous ouvre la porte. «Comme il est mignon! » elle dit,
elle m’embrasse et puis elle appelle Agnan : «Agnan ! Viens vite! Ton petit ami
Nicolas est arrivé! » Agnan , lui aussi est drôlement habillé, il a une culotte de velours,
des chaussettes blanches et des drôles de sandales noires qui brillent beaucoup. On a
l’air de deux guignols, lui et moi.

Extrait du Petit Nicolas de René Goscinny

Un dimanche d'après-midi, Sita ne vient pas. Il pleut à verse. Anna attend longtemps
près de l'arbre, sous la pluie froide. Le ciel est sombre, et quand elle s’aperçoit que la
nuit tombe, elle court jusqu'à Floréal, sans reprendre haleine.
C' est la première fois. Son père fait une scène terrible. Pendant plusieurs jours, Anna
reste consignée dans sa chambre, à regarder la pluie sur les plantes du jardin. Puis elle
tombe malade, à cause du froid qu'elle avait pris le jour où elle avait attendu .
Quand elle est mieux, elle sent un grand vide.

Extrait de La Quarantaine de Jean Gustave Le clézio

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