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Cours de Methodologie en Sciences Economies Et de Gestion
Cours de Methodologie en Sciences Economies Et de Gestion
UNIVERSITE DE KAMINA
« UNIKAM »
B.P. 297
KAMINA
MATIERES
INTRODUCTION
CHAPITRE I : La méthode de la recherche : généralités
CHAPITRE II : Les stratégies de vérification et le processus de
recherche
CHAPITRE III : La structure des mémoires, le choix du sujet et du
Directeur
CHAPITRE IV : La spécification de la problématique, les questions de
recherche, les objectifs de recherche, la formulation des hypothèses, des
variables et des indicateurs
CHAPITRE V : La revue de littérature, les considérations d’ordre
méthodologiques, la description du milieu de la population, de
l’échantillon, description du déroulement de la collecte des données
CHAPITRE VI : La présentation des résultats et la discussion des
résultats
CHAPITRE VII : La conclusion de l’introduction
CHAPITRE VIII : Les citations, notes, la bibliographie, la soutenance et
Conseils pratiques
BIBLIOGRAPHIE
1
INTRODUCTION
l’objectif d’une recherche: par exemple faire ressortir tous les aspects d’un service, d’un
département, d’une agence ou d’une entreprise.
La description peut aussi constituer le premier stade d’une recherche; dans ce
cas elle peut exposer les résultats d’une observation ou d’une enquête exploratoire.
Ce niveau doit être soutenu par une méthode rigoureuse et des hypothèses.
-La classification
-L’explication/ compréhension
les indicateurs comme des « signes, comportements ou réactions directement observables par
lesquels on repère au niveau de la réalité les dimensions d'un concept ».
Opérationnaliser un concept, c'est donc lui associer un ou plusieurs indicateurs
qui permettront de distinguer avec exactitude les variations observées dans la réalité par
rapport au concept. Distinguer les variations, cela veut dire mesurer : l'opérationnalisation d'un
concept conduit donc à la mesure.
Cette approche est une combinaison des deux précédentes. Elle permet au
chercheur de mobiliser aussi bien les avantages du mode quantitatif que ceux du mode
qualitatif. Cette conduite aide à maitriser le phénomène dans „toutes’ ses dimensions.
L’approche quantitative repose sur un corpus théorique qui permet de poser des
hypothèses. La phase empirique d’une telle recherche se réalise souvent en conduisant
une enquête par questionnaires. Le questionnaire permet d’interroger un beaucoup plus
grand nombre d’individus. Mais le format de l’enquête ne permet de recueillir que les
informations relatives aux questions.
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I. La recherche documentaire valorise les écrits et les compte rendus conservés qui
rendent compte de la vie de l’entreprise. La démarche historique est basée sur la
recherche documentaire.
II. L’entrevue de groupe permet d’éveiller des réactions internes à un groupe et de
favoriser le Brainstorming. C’est parfaitement adapté lorsque le thème de recherche n’est
pas intime.
III. l’analyse de cas, très souvent utilisée en management stratégique, repose sur des
principes développés par ailleurs.
(i). L’analyse longitudinale permet de visualiser par exemple les effets des actions marketing,
commerciales ou stratégiques sur une période temporelle. Au moyen de photographies
successives à intervalles réguliers ; il est possible ainsi de visualiser les évolutions et donc
de comprendre les phénomènes. Le panel interroge régulièrement les mêmes sujets sur
leurs attitudes et leurs comportements, alors que les baromètres et autres tracking
renouvellent l’échantillon à chaque prise photographique. Le panel est donc plus un film, car
ce sont toujours les mêmes acteurs.
(ii). La coupe instantanée, c’est l’enquête traditionnelle par
questionnaire.
sont étudiés en relations les uns avec les autres. Des analyses statistiques peuvent être utilisées
pour déterminer l’existence de relations possibles entre les variables.
Les entretiens exploratoires: comme son nom l’indique, ce type d’entretien n’est pas
celui qui sera conduit avec un questionnaire systématique et pourtant un entretien
exploratoire doit être mené avec un minimum d’organisation:
o Le chercheur doit identifier les interlocuteurs qui sont capables de fournir
des informations préliminaires. Ces interlocuteurs doivent être des spécialistes à
même de porter sur les thèmes dégagés de la question de recherche et de la revue
de littérature des points de vue à la critique et d’approfondissement.
o Il faut identifier les acteurs du domaine considéré. Exemple : leaders
d’opinions (religieux- politique, syndicaux-artistique), les autorités locales,
traditionnelles, administratives qui peuvent se prononcer sur les différentes
dimensions de la question de recherche et sur certains des thèmes de la revue de
littérature.
L’exploration du site: c’est une visite de terrain qui permet de localiser les problèmes
et de rencontrer aussi les populations qui sont l’objet d’étude et de faire les constats
enfin qui s’imposent.
A l’issue de cette exploration, les informations recueillies devront faire l’objet d’un
traitement spécial qui les reliera aux informations qui se sont dégagées de la revue de
la littérature. Les différents éléments qui ont été dégagés de la question de recherche,
la revue de la littérature et des explorations à l’issue de leur articulation opératoire
doivent faire l’objet d’une mise d’ensemble qui sera le but de la problématique.
Le chercheur veut savoir s’il y a une association entre les facteurs et vérifier si
les facteurs agissent ou varient entre ensemble. La question fondamentale est d’identifier ce
qui se produit lorsqu’une relation particulière existe.
La stratégie de vérification est le choix que l’on fait par rapport au nombre de cas
à utiliser et au type de recherche à réaliser pour assurer la vérification la plus complète possible
de l’hypothèse. Cette décision est importante dans la mesure où la détermination de la nature de
l’observation, le type d’information à recueillir et le type de traitement de données à effectuer en
dépendent.
Nous pouvons citer six types de stratégie de vérification:
II.1.1. Observation
II.1.4. L’enquête
Elle est l’une des stratégies les plus sollicitées dans les sciences sociales. Dans
cette stratégie, le chercheur ne contrôle aucune des variables en cause. En général, l’enquête
qui est une quête d’informations réalisée par interrogation systématique de sujets d’une
population déterminée ; favorise l’utilisation du questionnaire, du sondage et de l’entretien.
Cette stratégie permet de connaître des ensembles statistiques.
Elle est fréquemment utilisée en sciences sociales. Ici, le chercheur n’agit pas
non plus sur les variables en cause; il cherche seulement à observer les interrelations
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possibles entre ces variables. Au lieu de porter son investigation sur un grand nombre de
personnes ou de faits, il étudie un nombre limité de cas considérés comme significatifs.
L’objectif est de comprendre en profondeur une situation sociale, un fait social, un groupe de
personnes, un individu, etc. Le chercheur peut décrire un cas unique (les décisions
managériales de changement de l’entreprise x), ou une étude à cas multiples (les décisions de
changement dans les entreprises congolaise). C’est une étude de description et de compréhension
d’un fait.
II.1.6. La recherche-action
Il s’agit d’une recherche menée de telle sorte que les acteurs sociaux, sujets de la
recherche, s’y trouvent eux-mêmes engagés en contribuant à identifier et à élaborer une
solution au problème étudié. Le chercheur exerce une action de modification de conduite sur
les sujets impliqués. (Exemple des expériences de la sorcellerie, de la gestion financière au
gouvernorat haut-lomami).
Pour mener à bonne fin une recherche, il faut bien penser, bien réfléchir, bien
identifier un problème précis, poser une question centrale (fortifiée par d’autres), imaginer
les réponses appropriées (hypothèses) et en envisager la validité. Les étapes de la phase de
construction de l’objet sont les suivantes :
II.2.1.2. Énoncer les questions, les objectifs, les hypothèses de recherche, éventuellement
la position de la thèse, définir les variables avec leurs indicateurs
Dans cette partie, le chercheur montre qu’il connait bien les autres auteurs et les
œuvres qui ont, avant lui, d’une manière ou d’une autre, abordé le domaine et le sujet de
recherche qui sont les siens. Il s’agit de passer en revue l’ensemble des écrits (revue de
littérature) ou autres ouvrages pertinents, c’est-à-dire ceux qui correspondent aux
préoccupations majeures de cette recherche, et sélectionner puis organiser intelligemment.
Les méthodes ne sont pas isolables des voies ouvertes par les intérêts du
chercheur (les questions, les valeurs, les idéologies, ou les théories orientant ses
objectifs) ni des caractéristiques des informations accessibles. Une méthode est pertinente
lorsqu’elle s’ajuste aux questions posées et aux informations recherchées.
Le chercheur précise les types d’analyse qu’il prévoit de faire. Pour les
données chiffrées, quantitatives, il expliquera comment il établira les classements et les
liaisons statistiques entre deux variables (distributions, tableaux de contingence, liaison par
2
hasard, X , etc.). Il expliquera également comment il traitera les données qualitatives (analyse
thématique, analyse de contenu de données textuelles tirées de documents divers, d’entretiens,
de compte rendus, d’articles de presse, de documents stratégiques ou opérationnels, etc.).
L’analyse des données est fonction du type d’étude et de son but, selon qu’il s’agit
d’explorer ou de décrire des phénomènes et de comprendre ou de vérifier des relations entre des
variables. Les statistiques permettent de faire des analyses quantitatives. L’analyse qualitative
réunit et résume, sous forme narrative, les données non numériques. Elle peut par
exemple faire des catégorisations. L’analyse des données permet de produire des résultats qui
sont interprétés et discutés par le chercheur.
UNIVERSITE DE KAMINA
« UNIKAM »
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
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- CONCLUSION
- BIBLIOGRAPHIE
- ANNEXES
- TABLE DES MATIÈRES
- Page blanche
- Quatrième de couverture
Avant l'introduction, avant chaque partie, avant la conclusion, etc., insérer une
page ordinaire, de couleur blanche, comportant exclusivement le titre de la rubrique (le
numéro de page n'apparaît pas mais la page compte dans la pagination globale de la Note de
recherche).
INTRODUCTION
quant à la définition de concepts tels que la faim ou la soif. Par contre, définir ce qu’est la
planification stratégique est une tout autre histoire. Ainsi, dans son livre intitulé La gestion
stratégique d’entreprise, Côté (1991, p. 30-32) cite quatorze différentes définitions du terme «
stratégie », cette énumération étant de surcroît loin d’être exhaustive! Le chercheur doit donc
retenir entre toutes les définitions qu’il aura répertoriées dans sa revue de la littérature celle qui lui
semble la plus appropriée, y faire des modifications s’il le juge opportun et justifier ses choix. Dans
cet ordre d’idées, le chercheur pourrait décider de donner les définitions suivantes aux variables
précédemment mentionnées :
Avant d’aller plus loin, il serait opportun de définir le terme variable déjà utilisé à
quelques reprises dans le présent texte.
Une variable est d’une manière générale un symbole auquel on peut assigner des
valeurs. Plus spécifiquement, il s’agit d’un concept défini d’une manière telle qu’il puisse être
observé et mesuré, ce concept devant toutefois être susceptible de prendre plus qu’une valeur,
c’est-à-dire de varier.
Cette dernière est inspirée des écrits de Kerlinger (1986), Mace (1988) et Sekaran
(1992). Martel et Nadeau (1988, p. 7) précisent par ailleurs le sens d’une variable statistique qui
peut être qualitative ou quantitative.
« Une variable est qualitative si ses diverses modalités ne sont pas mesurables
numériquement. Ainsi, les variables sexe, profession, état matrimonial et opinion politique sont
qualitatives. Par contre, si ces diverses valeurs sont mesurables numériquement, une variable est
dite quantitative. Ainsi les variables âge, poids, taille et salaire sont quantitatives. De plus, une
variable quantitative peut être discrète ou continue. Une variable quantitative est discrète si elle
ne peut prendre que des valeurs isolées (le plus souvent entières) : par exemple, le nombre
d’enfants d’un ménage, le nombre de pièces défectueuses dans un lot, l’âge au dernier
anniversaire, ... Une variable quantitative est continue si elle est susceptible de prendre n’importe
quelle valeur dans un intervalle donné : par exemple, la taille et le poids d’un individu, le diamètre
d’une pièce mécanique, la température d’un corps, ... »
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On distingue également les variables selon le rôle qu’elles jouent dans la dynamique
étudiée. La variable dépendante est celle dont le chercheur veut expliquer les variations. Ces
variations sont logiquement présumées être causées par des changements de valeur d’une ou
plusieurs variables indépendantes.
Par ailleurs, lors de recherches en laboratoire, la variable indépendante est celle qui
est manipulée par le chercheur. La variable indépendante est donc celle qui présume à un effet sur
la variable dépendante, cette dernière étant la conséquence de la première. Sans contredit, la
variable dépendante la plus souvent observée par les chercheurs en management est la performance
de l’entreprise.
La motivation des employés serait donc une variable intermédiaire dans cet
exemple. Il importe de mentionner un dernier type de variable pouvant intervenir dans la
dynamique étudiée : la variable modératrice. Cette variable se définit comme étant une variable
dont le niveau est susceptible d’influencer la relation anticipée entre la variable indépendante et la
variable dépendante. Dans l’exemple précédemment cité du chercheur intéressé par la relation
entre la planification stratégique et la performance, le niveau de turbulence de l’environnement
serait une variable modératrice. Le chercheur prévoit en effet que plus l’environnement ne sera
turbulent, moins la planification stratégique aura un effet positif marqué sur la performance. Cela
s’expliquerait du fait que plus l’environnement est imprévisible et instable, plus il est difficile,
voire inutile, d’essayer de planifier longtemps à l’avance. La relation anticipée entre la variable
indépendante (planification stratégique) et la variable dépendante (performance de l’entreprise)
sera donc vraisemblablement affectée par le degré d’intensité de la variable modératrice
(turbulence de l’environnement).
Les relations anticipées dans le cas d’un environnement très turbulent et dans le cas
d’un environnement peu turbulent sont ci-après reproduites pour illustrer l’influence de la variable
modératrice.
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Mentionnons que les variables modératrices les plus souvent rencontrées dans les
recherches en management sont la taille de l’entreprise, le type d’entrepreneur qui la dirige, le
stade de développement qu’elle a atteint ou la nature de l’environnement dans lequel elle évolue.
Finalement, le chercheur élaborera un modèle représentant les variables et leurs
relations pour illustrer le cadre théorique de la recherche. L’exemple cité au paragraphe précédent
pourrait se traduire par le modèle suivant :
Turbulence de l’environnement
Une telle représentation schématique permet au chercheur de faire une synthèse des
considérations théoriques puisées dans la littérature et de ses idées personnelles. Il s’agit d’une
représentation synthétique exposant succinctement les variables et les relations en cause, facilitant
grandement ainsi la compréhension du lecteur.
Selon Mace (1988, p. 35), « l’hypothèse de recherche peut être envisagée comme
une réponse anticipée à la question spécifique de recherche. »
La manière de formuler ces relations est susceptible d’avoir des conséquences sur la
méthodologie de recherche et l’analyse des données recueillies. Un exemple clarifiera cette
affirmation.
La problématique précédemment citée pourrait être abordée selon deux angles
différents.
Bien que l’idée à la base de ces deux hypothèses soit sensiblement la même, soit que
la planification stratégique améliore la performance de l’entreprise, la manière de tester ces
hypothèses sera complètement différente.
de Student qui consiste à comparer les moyennes des deux groupes pour vérifier si ces
moyennes sont similaires ou différentes.
- les axiomes : des propositions de portée universelle que l’on renonce à démontrer (souvent
parce qu’on les estime évidentes) et qui servent de fondement à la réflexion théorique ;
- les hypothèses générales : des propositions synthétiques visant à accorder les axiomes aux
données disponibles dans des contextes empiriques particuliers.
La méthodologie de recherche
À cette étape de son projet, le chercheur doit établir de quelle manière il s’y prendra
pour trouver la réponse aux questions soulevées dans la problématique de recherche et, ainsi,
infirmer ou confirmer les hypothèses de recherche.
Pour reprendre les termes de Gauthier (1993, p. 132), il devra proposer une logique
de démonstration ou de preuve, c’est-à-dire une approche de recherche qui permettra de monter un
dossier favorable ou défavorable à ses hypothèses. Le chercheur agira un peu comme l’avocat
préparant une cause, à la différence toutefois que le chercheur ne limitera pas sa cueillette
d’informations aux seules données qui tendent à confirmer ses hypothèses. Au contraire, le
chercheur se doit de rester objectif et d’admettre, le cas échéant, que les observations recueillies ne
confirment pas ses hypothèses.
Le type d’investigation
Une telle recherche est nécessairement conduite dans le milieu naturel à l’intérieur
duquel les variables interagissent; il s’agit alors d’une étude sur le terrain (field study).
Une hausse de salaire augmentera davantage la motivation d’un employé qu’un enrichissement de sa tâche.
1. L’expérience en laboratoire
Le chercheur devra tenter de créer un contexte qui soit le plus similaire possible
avec le contexte réel du phénomène qu’il étudie. Il pourrait ainsi demander à des volontaires (ces
volontaires sont souvent des étudiants universitaires) d’effectuer une tâche sous sa supervision. À
la fin de la séance, il mesurerait le degré de motivation des volontaires à effectuer la tâche
prescrite.
Dans ce cas, le chercheur pourrait demander à des dirigeants d’entreprise que les
membres de deux équipes de travail similaires (ex. : quart de jour et quart de soirée) soient
récompensés différemment : les uns par des augmentations de salaire et les autres par un
enrichissement de leur tâche. Pour faciliter le tout, les augmentations de salaire relatives seraient
identiques et élevées, tout comme le serait l’enrichissement relatif de leur tâche. Une première
mesure de leur motivation serait prise avant la manipulation et une deuxième quelque temps après.
Dans un premier temps, le chercheur mesurera chez les travailleurs faisant partie de
son échantillon leur degré de motivation avant qu’ils ne reçoivent une augmentation de salaire ou
que leur tâche ne soit enrichie. Quelque temps après que leur salaire a été augmenté ou que leur
tâche a été enrichie (Ex. : 3 mois), il mesurera à nouveau leur degré de motivation. Il mesurera
également l’augmentation de salaire relative (ex. : augmentation de 2 %, 5 % ou 8 %) et
l’enrichissement relatif de la tâche (ex. : enrichissement faible, moyen ou élevé) de chacun des
travailleurs afin de connaître la moyenne des variations de chacune des deux variables
indépendantes. Cette mesure est essentielle pour validement comparer les effets respectifs d’une
augmentation de salaire et d’un enrichissement de tâche sur la motivation des travailleurs.
Par ailleurs, comme le chercheur ne contrôle pas les variables indépendantes, il est
fort probable que les travailleurs ne recevront pas tous leur augmentation de salaire à la même date
ou ne verront pas leur tâche enrichie en même temps. De plus, le chercheur pourra difficilement
savoir si d’autres facteurs ont pu influencer la motivation des employés entre le jour de la première
mesure de la motivation et celui de la deuxième mesure. Par exemple, il se pourrait que pendant
cette période certains travailleurs aient changé de contremaître ou aient déménagé dans des locaux
plus accueillants, ce qui expliquerait en partie leur plus grande motivation.
Tel que l’illustrent les exemples précédents, chacun des types d’investigation a des
points forts et des faiblesses. Quels sont alors les facteurs qui inciteront un chercheur à préférer un
type d’investigation plutôt qu’un autre?
Les deux facteurs les plus importants sont sans contredit le type de question posée
et la nature des variables à observer.
Le terme de validité interne conçu par Campbell et Stanley (1966) réfère au niveau
de confiance que le chercheur peut avoir en la validité de ses résultats, c’est-à-dire jusqu’à quel
point il peut être sûr que les variations de la variable dépendante qu’il a observées sont bien
uniquement la conséquence des variations de la variable indépendante. La validité externe d’une
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recherche vise plutôt le degré de généralisation possible des résultats obtenus, à savoir si ces
résultats pourront s’appliquer à d’autres situations, d’autres contextes, d’autres individus que ceux
observés dans l’expérience. Bien qu’idéalement le chercheur désire que sa recherche ait à la fois un
haut niveau de validité interne et de validité externe, dans la réalité il doit toujours faire un
compromis entre les deux : plus la validité interne d’une recherche est élevée, plus il y aura de
chances que son niveau de validité externe soit bas. Cela s’explique facilement. Le niveau de
validité interne dépend du niveau de contrôle que le chercheur peut exercer sur les variables
observées et sur toutes celles susceptibles d’avoir un effet sur la variable dépendante. Or la
recherche de contrôle se fait généralement aux dépens du réalisme du contexte expérimental.
L’expérience en laboratoire est indubitablement le type d’investigation qui procurera au chercheur
les meilleures conditions de contrôle.
Certaines conventions existent quant aux symboles à être utilisés pour illustrer un
devis de recherche. Ainsi, les symboles suivants ont comme signification :
Tel qu’on le voit, les variations de motivation mesurées chez le groupe de contrôle
sont soustraites des effets bruts des traitements. La raison en est simple : ces variations sont
occasionnées par des facteurs externes à l’expérience qui ont aussi sans aucun doute affecté les
deux autres groupes. Si le chercheur veut obtenir l’effet net des traitements administrés, il doit faire
abstraction des variations causées par ces facteurs externes. Ce devis permet donc au chercheur de
contrôler les effets des variables externes.
Certaines variables, de par leur nature, se prêtent mal à des manipulations. Ainsi, un
chercheur aurait beaucoup de difficulté à manipuler une variable telle la planification stratégique.
Pour arriver à manipuler cette variable sur le terrain, le chercheur aurait à convaincre des dirigeants
d’entreprise à adopter pendant un certain temps différents niveaux de planification stratégique afin
de lui permettre d’observer les conséquences de ces différents niveaux de planification sur la
performance de l’entreprise. Il va sans dire que bien peu de dirigeants accepteront de se plier à un
tel exercice, même au nom de la science! Par ailleurs, à moins de faire preuve d’une imagination
débridée, il sera très difficile de recréer en laboratoire un environnement qui sera assez comparable
à celui auquel font face les entreprises pour qu’une expérience en laboratoire puisse être
valablement conduite. Le chercheur n’aura donc d’autre choix que de conduire une étude sur le
terrain s’il veut observer la relation entre la planification stratégique et la performance de
l’entreprise.
L’échantillonnage
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À ce stade, le chercheur doit préciser quelle sera la population étudiée, son unité
d’analyse, la stratégie qu’il adoptera pour constituer un échantillon et la taille de cet échantillon.
Dans la majorité des cas, la population choisie par le chercheur sera trop vaste pour
que ce dernier envisage de recueillir des données auprès de tous les éléments de la population. Il
devra donc limiter son étude à quelques unités de la population, c’est-à-dire à un échantillon. Mais
comment choisir un tel échantillon?
1. L’échantillonnage probabiliste
Ayant choisi la stratégie qu’il entend adopter pour constituer son échantillon, le
chercheur doit dès lors déterminer la taille de cet échantillon. S’il n’avait aucune contrainte de
temps et d’argent, il serait certes tenté d’opter pour un échantillon de grande taille et ce, afin d’en
maximiser la représentativité.
Pour faciliter la tâche du chercheur, Roscoe (1975) propose de suivre les règles
suivantes en vue de déterminer le nombre de sujets à inclure dans un échantillon :
les échantillons de 30 à 500 sujets seront appropriés pour la plupart des recherches;
27
lorsqu’un échantillon doit être divisé en sous-groupes, chacun de ces sous-groupes devrait
contenir au moins 30 sujets;
lors de recherches impliquant des analyses multi variées (ex. : régression multiple),
l’échantillon devrait contenir au moins 10 fois plus de sujets qu’il y a de variables
indépendantes;
lors de recherches expérimentales où les conditions expérimentales sont étroitement
contrôlées, l’échantillon pourra ne contenir que de 10 à 20 sujets.
Bien que Roscoe mentionne que des échantillons de 30 à 500 sujets soient
généralement appropriés, dans les faits il est plutôt exceptionnel qu’un échantillon dépasse 100
sujets. Cela s’explique pour des raisons pratiques évidentes de même que pour des raisons de
nature statistique. En effet, plus l’échantillon est de grande taille, plus des relations faibles seront
susceptibles d’atteindre des niveaux de signification statistique artificiellement élevés, ce qui peut
amener le chercheur à des conclusions erronées.
Les mesures
Il convient à cette étape de définir le terme échelle. On entend par ce terme tout
instrument, méthode ou mécanisme par lequel les individus ou les objets sont mesurés, classifiés
ou différenciés par rapport à une variable.
- l’échelle nominale;
- l’échelle ordinale;
- l’échelle d’intervalles;
- l’échelle de rapport.
1. L’échelle nominale
Tel qu’il a été mentionné ci-dessus, l’échelle nominale est celle qui fournit
l’information la plus limitée et la plus grossière parmi les échelles répertoriées.
Elle ne permet au chercheur que d’assigner les sujets ou objets d’étude à différentes
catégories mutuellement exclusives et collectivement exhaustives.
Cela veut dire que chaque objet ou sujet ne peut être assigné à plus d’une catégorie
et il doit pouvoir être classé dans au moins une catégorie. Un exemple de ce type d’échelle serait le
sexe : un sujet sera soit masculin ou féminin, mais il ne peut être les deux. Lorsque les variables
sont ainsi classées dans différentes catégories, on dit habituellement qu’elles sont catégorisées
plutôt que mesurées.
2. L’échelle ordinale
En plus de distinguer les sujets selon certaines catégories, l’échelle ordinale permet
d’établir un ordre de préférence entre ces différentes catégories.
À titre d’exemple, la question suivante pourrait être posée à un entrepreneur :
Quelles étaient vos motivations principales pour partir votre propre entreprise?
pour le répondant, il ne peut savoir jusqu’à quel point ce dernier estime que l’énoncé auquel il a
attribué le premier rang est supérieur au deuxième, et ainsi de suite.
3. L’échelle d’intervalles
Cette échelle a l’avantage de combler les limites statistiques des deux types
précédents : les caractéristiques des sujets d’étude peuvent être catégorisées, ordonnées et, de plus,
les écarts entre les différents niveaux de l’échelle peuvent être évalués. En effet, les niveaux de
l’échelle d’intervalles sont séparés les uns des autres par la même distance. Cette caractéristique
rend possible le calcul de la moyenne et de l’écart type de l’ensemble des données recueillies. Le
chercheur est donc en mesure d’effectuer des analyses statistiques relativement sophistiquées. Fait
à remarquer : la plupart des échelles d’intervalles servant à mesurer les attitudes se limitent à 5 ou
7 niveaux, la qualité de l’information n’étant pas vraiment améliorée par l’ajout d’autres niveaux.
L’exemple précédent pourrait être transformé si on demandait aux répondants jusqu’à quel point ils
sont en accord avec les énoncés suivants concernant leurs motivations pour partir une entreprise :
Comme les positions de l’échelle sont présentées à intervalles égaux, on peut faire
l’hypothèse que les réponses seront de niveau d’intervalles. Plusieurs spécialistes de la recherche
en marketing, dont Perrien et al. (1984, p. 358), soutiennent ce point de vue. Malgré beaucoup de
controverses à ce sujet, les données ainsi obtenues sont la plupart du temps traitées comme de
niveau d’intervalles. Sekaran (1992, p. 162) fournit également des arguments pour justifier de
telles opérations.
Le meilleur exemple de l’échelle de rapport est la balance : si elle indique zéro, cela
signifie que l’on ne pèse rien. Avec un tel point zéro, les proportions entre les écarts sont
mesurables. On peut ainsi dire que quelqu’un qui pèse 80 kilogrammes pèse deux fois plus qu’un
autre individu qui ne pèserait que 40 kilogrammes. Il ne faut toutefois pas confondre le point zéro
d’une échelle de rapport avec le zéro arbitraire d’un thermomètre qui ne veut pas dire qu’il y a une
valeur nulle de chaleur.
L’échelle de rapport étant celle qui offre au chercheur les opportunités d’analyse
statistique les plus vastes, ce dernier tentera de l’utiliser à chaque fois que la nature des variables
observées le lui permettra. Toutefois, il faut reconnaître que, dans le domaine de la gestion des
entreprises, la plupart des variables d’intérêt ne se prêtent pas à une telle mesure. Le chercheur
devrait alors privilégier l’échelle d’intervalles : elle transmet plus d’information que les deux
autres types d’échelle et, de surcroît, le genre de données qu’elle génère ouvre la porte à plusieurs
types d’analyse statistique.
Les deux instruments de collecte de données les plus répandus dans le domaine de la
gestion d’entreprise sont l’entrevue et le questionnaire.
Peu de détails seront donc fournis ici sur la préparation elle-même de ces outils. On
s’attardera plutôt à décrire les utilisations possibles de ces derniers.
1. L’entrevue
i) l’entrevue en personne
Une telle entrevue peut être structurée ou non, c’est-à-dire que le chercheur peut
avoir une liste de questions spécifiques qu’il entend poser au sujet ou, au contraire, il peut n’avoir
qu’une idée générale des thèmes qu’il souhaite aborder. Ce dernier type d’entrevue est de nature
plutôt exploratoire : il intervient généralement au début du processus de recherche lorsque le
chercheur n’a pas encore cerné le problème spécifique auquel il veut s’adresser.
L’entrevue peut aussi être semi-structurée, c’est-à-dire que bien que le chercheur ait
des questions spécifiques à poser, il ne restreint pas la conversation à ces seules questions. Le sujet
est alors libre d’aborder d’autres thèmes, ce qui peut dévoiler au chercheur des éléments
d’information dont il avait peut-être à tort minimisé l’importance ou la pertinence. Soulignons que,
peu importe le niveau de structuration privilégié par le chercheur, ce dernier devra élaborer un
guide d’entrevue qui orientera la conduite des entrevues à être menées auprès des sujets.
Avantages
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Richesse de l’information
Les réponses des sujets ne se limitent pas à des choix multiples, ceux-ci ont l’occasion de
discuter avec l’intervieweur, de motiver leurs réponses et même d’aborder d’autres
questions que celles posées. Le contact visuel permet de plus à l’intervieweur d’observer le
langage corporel des sujets.
Précision de l’information
L’intervieweur est en mesure d’expliquer aux sujets le sens précis des questions et, le cas
échéant, de leur demander de reformuler leurs réponses en conséquence.
Inconvénients
Ressources nécessaires
Une entrevue peut facilement durer de deux à trois heures; le temps requis pour
interviewer un échantillon d’une trentaine de sujets est donc considérable, ce qui entraîne
des coûts de main-d’œuvre élevés. Par ailleurs, comme mener une entrevue exige des
habiletés particulières, les intervieweurs doivent être formés en conséquence, ce qui
implique des coûts et du temps.
Bien que ce type d’entrevue soit davantage associé aux études de marché ou
sondages d’opinion, il peut également s’avérer utile au chercheur en gestion de l’entreprise et en
économie. Les caractéristiques de l’entrevue téléphonique sont les suivantes.
Avantages
Inconvénients
Superficialité de l’information
Comme les entrevues téléphoniques ne durent généralement pas plus de dix minutes, les
questions se doivent d’être simples et spécifiques, ce qui tend à limiter la profondeur des
réponses avancées par les sujets. De plus, comme l’intervieweur n’a pas de contact visuel
avec les sujets, il ne peut observer leur langage corporel. Il importe toutefois de
mentionner que ce type d’entrevue ne cesse de gagner en popularité et que les techniques
pour conduire ces entrevues se sont également raffinées. On peut donc affirmer que lorsque
préparée et exécutée de manière professionnelle, l’entrevue téléphonique permet d’aller
relativement en profondeur pour ce qui est de l’information recueillie.
2. Le questionnaire
Le questionnaire est un document écrit contenant des questions auxquelles les sujets
répondent eux-mêmes. Les questions peuvent être soit ouvertes (Que pensez-vous de l’entreprise
où vous travaillez?) ou fermées (Êtes-vous peu satisfait, indifférent ou assez satisfait de votre
salaire?). Habituellement, un questionnaire comprend les deux types de question, selon bien sûr le
genre d’information recherché. Il y a deux façons d’administrer des questionnaires : tout d’abord le
chercheur peut réunir les sujets et leur administrer lui-même le questionnaire, ou il peut envoyer
par la poste ces mêmes questionnaires.
Avantages
Contrairement au questionnaire envoyé par la poste, le chercheur n’a pas à attendre que
les répondants lui transmettent leur questionnaire dûment rempli : il les recueille
immédiatement sur place.
Inconvénients
Territoire limité
Administrer en personne un questionnaire sur un territoire assez étendu entraîne des coûts
relativement élevés, ce qui restreint son usage aux cas où le territoire à couvrir est limité.
Autorisation requise
Le chercheur devra obtenir l’assentiment du dirigeant du groupe visé par le questionnaire
avant de convoquer les membres de ce groupe. De plus, un local assez vaste pour accueillir
tous les participants devra être trouvé.
Cet instrument de collecte de données est sans contredit celui qui permet de
ramasser la plus grande quantité d’informations. De surcroît, il est très simple à administrer, ne
requérant que l’envoi d’une enveloppe. Les caractéristiques de cet instrument se résument comme
suit.
Avantages
questionnaire. Par ailleurs, il peut être envoyé à un très grand nombre de sujets sur un
vaste territoire sans que les coûts en soient prohibitifs.
Anonymat préservé
Tout comme pour les questionnaires administrés par le chercheur, les sujets peuvent
garder leur anonymat, d’où un risque moins élevé de biais.
Inconvénients
Dans un autre ordre d’idées, le chercheur n’a également aucun moyen de s’assurer que la
personne qui a rempli le questionnaire est bien celle à qui l’enveloppe était adressée. À
titre d’exemple, il n’est pas rare qu’un questionnaire adressé à un dirigeant d’entreprise
soit complété par un de ses adjoints.
3. L’observation documentaire
autres périodiques spécialisés dans le domaine des affaires constituent d’autres sources
documentaires à ne pas négliger.
4. L’observation directe
L’observation directe consiste à observer le sujet d’étude dans son milieu naturel ou
en laboratoire, tout en évitant d’intervenir dans les événements observés et d’y participer. Ce mode
de collecte de données a surtout été développé en anthropologie.
Un autre biais peut provenir cette fois du sujet étudié : se sachant observer, ce
dernier est susceptible d’adopter un comportement différent de son comportement habituel. Ce
biais s’estompe normalement avec le temps, dans la mesure où le chercheur demeure assez
longtemps sur les lieux pour que sa présence ne devienne plus une source de curiosité ou
d’inconfort.
instruments de collecte différents. Au contraire, une telle pratique lui permet de valider ses
données. En effet, si deux sources d’information révèlent les mêmes faits, le chercheur aura une
plus grande confiance en la validité des informations ainsi recueillies. Par contre, cela a le
désavantage de coûter plus cher et de prendre plus de temps que de se limiter à un seul instrument
de collecte de données pour une même information.
Ce premier coup d’œil donnera une idée générale au chercheur des résultats obtenus
et, le cas échéant, lui permettra de déceler toute anomalie grossière qui pourrait les entacher.
L’expression anglaise «getting a feel for the data» décrit bien cette étape préliminaire de l’analyse
où le chercheur se familiarise avec les données recueillies et traitées.
Ces analyses permettent entre autres possibilités de faire des comparaisons. Elles
ont donc pour premier but de déterminer la signification de différences. Elles permettent également
d’évaluer la possibilité de relations entre des variables d’intérêt. À titre d’illustration, s’il existe
une différence entre la moyenne des aptitudes d’un groupe de femmes et celle d’un groupe
d’hommes relativement à une tâche donnée, c’est donc qu’il y a une relation possible entre le sexe
et les aptitudes requises pour faire cette tâche. Dans le cadre du présent cours, nous restreindrons
38
notre présentation aux trois tests suivants : le test d’indépendance du khi-carré, le test de Mann-
Whitney et le test du t.
Plusieurs auteurs classent ce test parmi les tests d’association. Perrien et al. (1984, p.
395) rappellent que celui-ci a pour but d’évaluer les chances de conclure qu’il existe dans la
population une association entre les variables étudiées.
Exemple : Un chercheur tente de déterminer s’il y a indépendance ou non entre la taille des
entreprises et la syndicalisation de leurs employés. Pour que l’exemple soit plus clair, on suppose
que l’échantillon d’entreprises comprend un nombre égal de petites entreprises (50 firmes) et de
grandes (50 firmes). Chacune des entreprises est catégorisée selon sa taille et selon qu’elle est
syndiquée ou non, cela constituant quatre catégories au total (PME syndiquée, PME non
syndiquée, grande entreprise syndiquée, grande entreprise non syndiquée).
Taille de l’entreprise
39
Syndiques 5 35 Total= 40
On remarque que seulement 5 des 50 PME sont syndiquées alors que 35 des grandes
entreprises le sont. La taille de l’entreprise et la syndicalisation des employés ne semblent donc pas
être deux variables indépendantes l’une de l’autre. La statistique du khi-carré ( 2) est calculée en
tenant compte de la différence entre les fréquences observées (ex. : 5 PME syndiquées) et les
fréquences prévues s’il y avait indépendance. Par exemple, si la syndicalisation des employés
n’avait aucune relation avec la taille de l’entreprise, on pourrait s’attendre à ce que les PME et les
grandes entreprises soient syndiquées dans des proportions similaires. Comme au total 40 % des
entreprises sont syndiquées, s’il y avait indépendance entre les deux variables 40 % des PME et
des grandes entreprises seraient syndiquées.
Mentionnons que ce test peut aussi être utilisé lorsqu’il existe plusieurs niveaux
pour la même variable (ex. : PME, moyenne entreprise, grande entreprise et multinationale).
H1 : le genre d’emploi détenu (col bleu c. col blanc) n’est pas indépendant de la race d’un
individu.
H1 : la possibilité d’obtention d’un diplôme chez les étudiants à l’université n’est pas
indépendante de leur langue maternelle (anglais ou français).
Ce test non paramétrique est utilisé lorsque la variable dépendante est mesurée sur
une échelle ordinale, c’est-à-dire lorsqu’on peut assigner un rang à chacune des observations. Il
analyse les différences dans les rangs assignés à chacun des membres des deux groupes. Fait à
remarquer, les deux groupes n’ont pas besoin de contenir le même nombre de sujets ou d’objets.
40
Exemple : Un chercheur veut savoir si les fumeurs ont tendance à être en moins bonne condition
physique que les non-fumeurs. Il sélectionne un échantillon de 33 personnes, soit 20 fumeurs et 13
non-fumeurs, auxquelles il fait passer un test de forme physique. Selon la note recueillie sur le test
de forme physique, il assigne un rang à chacune des personnes faisant partie de son échantillon.
Le test de Mann-Whitney peut alors être effectué, ce test tenant compte du rang de
chacune des personnes et du nombre de personnes dans chacun des groupes et dans l’échantillon au
complet. Selon le résultat obtenu, le chercheur saura s’il existe une différence significative ou non
entre le groupe des fumeurs et celui des non-fumeurs.
3. Le test du t de Student
Ainsi les hypothèses qui suivent pourraient être vérifiées au moyen d’une analyse de la variance :
H1 : les petites entreprises dépensent en moyenne moins pour la recherche et le développement que
les moyennes et les grosses entreprises.
Ce genre d’analyse cherche à mesurer jusqu’à quel point deux ou plusieurs variables
sont reliées entre elles. Les techniques qui sont disponibles pour mesurer l’intensité de telles
relations sont appelées des mesures d’association, alors qu’on appelle coefficient d’association la
valeur numérique assignée à ces mesures. Pour savoir jusqu’à quel point le coefficient
41
d’association est indicateur d’une association significative sur le plan statistique, le chercheur doit
se référer aux tables et mesures pertinentes reproduites dans les volumes de statistique. À noter que
ces mesures ne doivent en aucun temps être considérées indicatives d’une relation de causalité
entre les variables observées.
Ce coefficient est utile lorsque les variables d’intérêt sont mesurées sur une échelle
nominale. Il se calcule à partir de la statistique du khi-carré résultant du test d’indépendance, en
tenant compte du nombre d’observations dans l’échantillon (N) et du nombre de catégories. Sa
valeur varie entre 0 et 1, un coefficient dont la valeur serait près de zéro indiquant une faible
association entre les deux variables, alors qu’une valeur se rapprochant de 1 indiquerait une
association plus forte. Contrairement aux deux coefficients suivants, celui de contingence
n’indique pas la direction de l’association, c’est-à-dire qu’il n’indique pas, le cas échéant, si les
faibles valeurs de la première variable sont associées aux faibles ou aux fortes valeurs de l’autre
variable.
2. Le Rho de Spearman
L’utilisation de ce coefficient requiert que les variables puissent être classées selon
leur rang respectif, c’est donc dire qu’elles doivent au minimum être mesurées sur une échelle
ordinale. Le Rho de Spearman mesure le degré d’association entre deux variables. Ce coefficient
varie entre +1 et –1, un coefficient positif indiquant que les valeurs élevées de la première variable
sont associées aux valeurs élevées de l’autre variable, alors qu’un coefficient négatif indique que
les valeurs élevées de l’une sont associées aux valeurs faibles de l’autre. Par ailleurs, plus le
coefficient s’éloigne de zéro, plus l’association est forte.
Exemple : Un chercheur veut savoir si la performance au travail et les aptitudes au travail sont des
variables associées. Il sélectionne un échantillon de 25 travailleurs à qui il fait passer un test
d’aptitude relié à leur emploi. Dans un deuxième temps, il demande au patron de ces employés de
leur octroyer une note quant à leur performance au travail. Le chercheur a donc en mains deux
scores pour chacun des employés. Il assigne ensuite un rang à chacun des employés relativement à
son score de performance et à sa note sur le test d’aptitude.
42
3. Le r de Pearson
Il varie donc entre +1 et -1, ce dernier indiquant une relation négative parfaite, 0
indiquant que les deux variables ne sont pas du tout associées et +1 indiquant une relation positive
parfaite. Ce coefficient demande que les variables soient mesurées sur une échelle d’intervalles ou
de rapport.
Graphiquement, la relation existant entre deux variables peut être représentée
comme suit, en prenant comme exemple la relation entre le prix d’un bien et le volume des ventes
de ce bien. Le nuage de points correspond à l’ensemble des observations, chaque point représentant
une observation du volume de ventes à un prix donné.
Figure 7 (volume Y et prix X): Exemple d’une relation (corrélation) négative entre deux variables
La lecture de ce graphe indique que plus le prix du bien augmente, plus le volume
des ventes diminue, ce qui représente une relation négative. Cela veut dire que les valeurs élevées
de la variable « prix » sont associées aux valeurs basses de la variable « volume de ventes » et qu’à
l’inverse, les valeurs basses de la variable « prix » sont associées aux valeurs élevées de la variable
« volume des ventes ». Le nuage de points témoigne de cette relation : il a une forme ovale
distinctive orientée vers le bas. S’il n’y avait pas eu de relation entre les deux variables, le nuage de
points aurait été diffus comme illustré dans le graphique ci-dessous.
43
H1 : Plus la concordance est grande entre la stratégie visée par une entreprise et sa stratégie réalisée,
plus sa performance est élevée.
Le chercheur n’est pas restreint aux seules données chiffrées pour interpréter les
résultats statistiques; tout au long de son projet, il aura sans doute recueilli des informations de
nature plutôt qualitative que quantitative qui l’aideront à nuancer ses interprétations. À titre
d’exemple, les conversations qu’il aura pu avoir avec les sujets lors des entrevues ou de
l’administration des questionnaires constituent des sources fort intéressantes d’information à ne pas
négliger.
grandes lignes de la structure que devrait suivre le chercheur dans la rédaction de son rapport de
recherche sont reproduites ci- après :
46
CONCLUSION
INTRODUCTION
- Motivation du sujet
- Question de départ
III.5. Recommandations
Conclusion
- Introduction
- la description des méthodes et techniques ou description du cadre de stage
- la présentation des résultats
- la discussion et conclusion
IV.1.Specification de la problématique
Le chercheur commence par laisser naître en lui une idée avec laquelle il “jongle”
pour orienter sa recherche. L’idée peut lui venir d’une observation, de ses expériences
personnelles dans la vie courante ou dans la vie professionnelle, ou des écrits se rapportant au
domaine d’étude, ou d’une insatisfaction par rapport à ce domaine particulier. La connaissance
des travaux existants lui permet de savoir si une recherche est envisageable dans le domaine et
peut lui suggérer le type de question à poser et le sujet précis à étudier empiriquement.
Idée de recherche
Problème général
Question générale
Questions spécifiques
Par ailleurs, selon cette même approche, le chercheur ne peut initialement faire
abstraction de la théorie et des résultats des recherches antérieures concernant son sujet d’intérêt.
Au contraire, la théorie et les résultats empiriques déjà connus forment la base à partir de laquelle il
construit son propre projet de recherche. Le chercheur doit donc pousser plus en profondeur le
survol de la littérature qu’il avait initialement effectué. Cette étape qui fait le pont entre la
problématique de recherche et le cadre théorique est généralement appelée la revue de la
littérature ou recension de la documentation.
Lors de la revue de la littérature, il réalise que la relation qui est l’objet de son
interrogation est plus complexe qu’anticipé. En effet, selon la littérature qu’il a consultée, il semble
que ce soit les conditions de travail qui influencent le niveau de motivation qui, à son tour,
influence le niveau de productivité des travailleurs. Il doit donc reformuler la question générale de
recherche en lui donnant plus d’ampleur et d’ouverture. Il pourrait ainsi privilégier la question
suivante : Quelle est la relation existant entre les conditions générales de travail et le niveau
de productivité des travailleurs?
La revue de la littérature permet aussi de vérifier s’il n’y aurait pas de variable de
nature contextuelle qui pourrait avoir un impact sur la réponse à la question générale de recherche.
Si tel était le cas, le chercheur devrait alors ajouter une ou plusieurs questions spécifiques qui
tiendraient compte de cette variable. Pour illustrer ce point, reprenons l’exemple précédent du
chercheur qui s’intéresse à la relation entre le niveau de planification stratégique au sein des PME
et la performance de ces dernières. En supposant que la revue de la littérature lui a fait réaliser que
la nature de l’environnement dans lequel évolue la PME influence la relation entre le degré de
planification et la performance, il devrait alors formuler une question spécifique qui tiendrait
compte de cet élément nouveau. La question spécifique supplémentaire pourrait être : Est-ce que
la relation entre le niveau de planification stratégique au sein des PME et la performance de
ces dernières est influencée par le niveau de turbulence de l’environnement dans lequel ces
PME évoluent?
Après la revue de la littérature, le chercheur devra préparer un compte rendu qui fera
partie intégrante de son rapport de recherche. Ce compte rendu permettra aux lecteurs de vérifier
l’étendue et la rigueur de l’étude de la littérature effectuée par le chercheur, de situer le projet dans
son contexte plus général, de voir en quoi il se distingue des recherches antérieures et, aussi,
comment il est susceptible de faire avancer les connaissances sur le sujet. Le chercheur devra ainsi
exposer d’une manière synthétique et logique les résultats obtenus par ses prédécesseurs. Cette
présentation mettra en relief les concepts et les relations d’importance se dégageant des recherches
antérieures, identifiera leurs points communs et divergents, soulignera les connaissances acquises
51
1) Identifier le problème
Il s’agit d’identifier ce qui crée le malaise, l’insatisfaction,… “Ce qui fait problème”.
2) Formuler le problème
Les questions permettent d’agiter le problème sous tous les angles ou aspects pour
l’expliciter et mieux l’appréhender. Sans question, il n’y a pas de recherche.
Dans cet exemple, la question générale de recherche pourrait être : Est-ce que
le niveau de planification stratégique rencontré chez les dirigeants de PME est associé
positivement au rendement de leur entreprise? La question générale de recherche étant posée,
le cadre de la recherche se trouve en grande partie circonscrit. La question générale donnera
lieu à une ou plusieurs questions spécifiques qui tiendront compte du contexte particulier de
la recherche. Toutefois, avant d’aller plus de l’avant le chercheur doit d’abord décider selon
quelle approche il abordera son sujet.
1. Parce que le thème qu’on s’est donné n’est pas encore en tant que tel un objet
de recherche.
2. Parce que la question de recherche va servir plus tard de soubassement à la formation
de l’hypothèse.
- Il faut que la question de recherche soit réaliste et pratique: cette deuxième qualité
indique que le chercheur en formulant sa question de recherche doit tenir compte d’un
certain nombre de contraintes comme par exemple:
- Une question de recherche doit être pertinente: une question de recherche doit éviter les
confusions de domaine de compétences ; elle doit permettre d’éviter par exemple les
questions morales ou les prises de positions religieuses-idéologiques-philosophique. Une
question de recherche ne devra aborder que l’étude de ce qui existe, de ce qui est
constaté en vue d’une explication.
Les objectifs sont des déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur
vise, cherche à atteindre. Ils expriment l’intention générale du chercheur ou le but de la
recherche et spécifient les opérations ou actes que le chercheur devra poser pour atteindre les
résultats escomptés
Ils précisent l’objectif général en insistant sur les points ou les aspects du
problème étudié et les opérations à mener par le chercheur pour atteindre l’objectif général
formulé.
Les objectifs se formulent avec des verbes d’action pouvant conduire à des
observations, tels que: observer, étudier, décrire, définir, énumérer, vérifier, identifier,
construire, mesurer, évaluer, analyser, comparer.
- l’énoncé de relations: relation entre deux variables, deux phénomènes, deux concepts ou
plus. Cette relation peut être causale (de cause à effet; par exemple: “ceci cause cela”,
“ceci explique cela”, “ceci a une incidence sur cela”) ou d’association (par exemple: “ceci
a un lien avec cela”, “ceci est en relation avec cela”). Dans la plupart des hypothèses, on
considère deux principaux types de concepts: les causes (ou facteurs) qui ont des effets
(ou des conséquences). Les causes sont aussi nommées variables indépendantes tandis
que les effets, variables dépendantes. Dans une relation entre deux variables d’une
hypothèse, la variable à expliquer, c’est la variable dépendante, et le facteur explicatif
c’est la variable indépendante.
- Le sens de la relation est indiqué par des termes tels que: “moins que”, „plus grand
que”, “différent de”, “positif”, “négatif”, etc.
- La vérifiabilité: l’essence d’une hypothèse réside en ce qu’elle peut être vérifiée. Elle
contient des variables observables, mesurables dans la réalité et analysables.
55
- La plausibilité: l’hypothèse doit être plausible, c’est-à-dire qu’elle doit être pertinente
par rapport au phénomène à l’étude.
- Pour vérifier une hypothèse, l’attitude de départ doit être celle de l’infirmer. Ce qui
renforce le doute et crée les conditions de l’objectivité scientifique en réduisant les
risques d’interprétations et orientations subjectives. L’hypothèse n’est confirmée que
dans la mesure où aucune des données recueillies ne l’invalide.
- Valider une hypothèse ne consiste pas à demander aux sujets enquêtés s’ils adhèrent à
l’idée émise.
L’indicateur est ce qui indique, permet de reconnaître une variable. Par exemple
le diplôme est un indicateur du niveau d’instruction. Le chiffre d’affaires est un indicateur de
performance commerciale.
Il est nécessaire de traduire les concepts ou notions en indicateurs mesurable pour
rendre l’étude opérationnelle.
56
Une fois ces orientations précisées, il faut sélectionner les ouvrages qui se
réfèrent au thème de l’étude et à la question de recherche ou qui portent sur des problématiques
liées à la question de recherche. Pour effectuer ces lectures, il faut observer quelques principes:
Il faut faire aussi à la fin une grande conclusion sur la valeur des auteurs qui
ont servi à faire notre revue de littérature. On fait une conclusion partielle de chaque
auteur (sur a valeur scientifique et notre point de vue).
Autour de chaque thème, on fait graviter les auteurs dont les ouvrages se
rapprochent peu ou prou du contenu du thème considéré. L’exposé d’un auteur doit être
synthétique et se terminer par une brève évaluation de l’apport scientifique de son travail par
rapport à la question de recherche qu’on s’est donné au départ. Une fois épuisé, l’exposé
scientifique doit faire place à une deuxième démarche:
L’attention est portée sur des documents (écrits, sonores, visuels, audiovisuels ou des
objets).
VI.2.4. L’enquête
VI.3.1. Le milieu
VI.3.2. La population
VI.3.3. L’échantillon
Les membres d'un parti politique sont supposés soutenir un candidat particulier
aux élections présidentielles et les leaders du parti voudraient estimer la proportion des électeurs
favorables au candidat. Contracter tous les électeurs générerait un coût et nécessiterait un temps
trop long. Par conséquent, un échantillon de 400 électeurs a été sélectionné et 160 de ces 400
électeurs ont indiqué être en faveur du candidat. Une estimation de la population des électeurs
Echantillonnage aléatoire
stratifié
Après la formation des strates, un échantillon aléatoire simple est sélectionné dans
chaque strate.
Cependant, il peut générer des économies de coûts, à cause du fait que lorsqu'une
personne sonde une grappe sélectionnée par exemple un quartier, beaucoup d'observation
peuvent être obtenues en un temps relativement court.
Echantillonnage systématique
ème er
• Le second élément correspond au 100 élément qui suit le 1 élément sélectionné ;
• Le 3ème correspond au 100ème élément qui suit le 2nd élément sélectionné et ainsi de
suite.
2. Techniques d’échantillonnage non probabiliste
2.1. Echantillonnage de commodité.
L'échantillon est principalement identifié par commodité.
Par exemple : un professeur qui mène une expérience à l'Université, peut utiliser
des étudiants volontaires pour constituer un échantillon, simplement parce qu'ils sont déjà
disponibles et participent en tant que sujet à l'expérience, pour un coût très faible ou même nul.
De même un inspecteur peut échantillonner une cargaison d'oranges en sélectionnant les oranges
au hasard parmi plusieurs caisses. Etiqueté chaque orange et utiliser une méthode
probabiliste d'échantillonnage serait impraticable.
Il est largement utilisé dans les enquêtes d’opinion et les études de marché
notamment parce qu’il ne suppose pas de liste des individus de la population. On parle aussi
d’échantillonnage dirigé ou par choix raisonné. On demande aux enquêteurs de faire un nombre
d’entrevues dans divers groupes établis en fonction du secteur géographique, de l’âge, du
sexe ou d’autres caractéristiques… L’enquêteur doit respecter son quota.
Quelques rappels
-
l’erreur d’échantillonnage: plus l’erreur est petite plus la distribution est resserré et
donc plus grande sont les chances que le résultat d’un sondage soit proche de la valeur
véritable recherchée exprimée comme E= √p (1- p) /n
Ce qui implique que E diminue, n le nombre de personnes à interroger augmente.
Lorsque la taille de l’échantillon est donnée, E varie suivant la valeur de P et atteint son niveau
maximum pour P= 0,5
- la limite de confiance: en général et dans la pratique, on ne dispose que d’une seule
62
estimation f(). Ex pourcentage de oui dans l’échantillon pour faire une hypothèse
raisonnable sur l’intervalle à l’intérieur duquel se trouvez la varie valeur de E. on délimite
donc un intervalle autour de (f) et contenant P.EX dans 95% des cas, le plus souvent en
effet dans les sondages on accepte de se tromper 5 fois sur 100. On dit que la précision
E E
i= 5%. Mais pour calculer les limites f-2 et f+2 , il faudrait connaître la valeur de E
calculée à partir de P. si n est grand (n>100) il est autorisé qu’on puisse remplacer
dans ce calcul P par f. nous pouvons remplacer dans ce cas E= √f (1- f)/n
* la taille de l’échantillon
* arguments statistiques
Ceci n’est pas vrai dans le cas où l’échantillon est extrait d’un effectif faible. Par
exemple : un échantillon de 100 personnes dans une population mère de 300 personnes. La
précision sera calculée par % au taux de sondage.
Si le sondage ne doit pas être exploité globalement mais par région, par
catégorie socioprofessionnelle ou par type d’habitat par exemple, le nombre de personnes à
interroger doit être important au départ de la constitution de l’échantillon pour conserver
une précisionsuffisante au niveau de chaque catégorie.
Exercice : on décide de mener une enquête socio-sanitaire sur le paludisme au sein d’une
population de 1188 étudiants pendant 22 jours ouvrables dans le mois. Mais l’enquête
proprement dite sur le terrain ne doit pas excéder 10 jours en raison des contraintes financières
imposées à l’étudiant
Arguments pratique:
Il s’agit d’ordonner, classer et regrouper les données pour pouvoir les analyser.
Les informations ou faits doivent être isolés, regroupés et classés dans des catégories, dans des
tableaux, dans des graphiques, etc. C’est la seule manière de permettre à la quantité importante
d’informations de prendre sens en laissant découvrir les liens qui n’étaient pas toujours évidents
ou existants. Il faut donc traiter les informations ou les faits pour les transformer en données
analysables.
Ces traitements sont en général assistés par ordinateur à l’aide de logiciels tels
que: SPSS, MODALISA, EXCEL, NUMBERS, SHINX, etc.
Le tri à plat est une opération consistant à déterminer comment les observations
se répartissent sur les différentes modalités que peut prendre une variable à modalités discrètes.
Le résultat de cette opération est donc un simple tableau, de « tableau de fréquences ». Ce
tableau peut faire apparaître simplement le nombre d'individus dans chaque modalité, la
fréquence d'individus par modalité, ou le pourcentage.
Quelques
exemples
Soit une variable classique, le sexe. Elle a deux modalités, homme et femme. Le
tri à plat des données selon cette variable consistera donc simplement à compter combien
d'observations tombent dans la catégorie Homme et combien tombent dans la catégorie femme.
Par exemple, 52 hommes, 65 femmes, ou encore 44,4% d'hommes pour 55,6% de femmes. Il
faut noter que si l'on inscrit le pourcentage seul, il manque une idée de l'effectif concerné et il
faut au moins indiquer l'effectif total sur lequel est calculé le pourcentage.
Réciproquement, le nombre d'individus seuls sont peu informatifs s'il s'agit ensuite de comparer
la distribution de la variable considérée avec la distribution d'une autre variable.
Prenons maintenant une autre variable, l'âge, qui aurait divisé en cinq classes
pour quelque bonne raison théorique, disons par exemple,
66
Le tri à plat sera donc tout simplement le fait de compter combien d'individus
de l'échantillon tombe dans chacune de ces 5 classes. Il suffira alors de diviser le nombre
d'individus d'une classe par l'effectif total de l'échantillon puis de multiplier le résultat par
100 pour avoir le pourcentage d'individus tombant dans cette classe.
Le tri croisé porte sur deux variables et permet d'obtenir un bilan croisé de leurs
réponses. Pour deux variables qualitatives, on obtient un tableau comprenant :
Les réponses de la première variable choisie en colonne, à raison d'une colonne par
réponse. Les réponses de la seconde variable choisie en ligne, à raison d'une ligne par réponse.
Chaque cellule de ce tableau affiche quatre résultats :
- l'effectif des répondants qui ont choisi les deux réponses concernées
- Le pourcentage ligne de cet effectif par rapport au total des personnes ayant
choisi la réponse donnée en en-tête de cette ligne (ce pourcentage est noté à
droite de l'effectif sur la même ligne).
- le pourcentage colonne de cet effectif par rapport au total des personnes ayant
choisi la réponse donnée en en-tête de cette colonne (ce pourcentage est noté en
bas de l'effectif sur la même colonne).
- Le pourcentage total de cet effectif par rapport au total des personnes ayant
répondu à l'une au moins des deux questions. (ce pourcentage est noté dans la
67
Une population peut être définie par une variable (taille), deux variables (taille et
poids) ou plus de variables. Si la population est définie par plus de deux variables on utilise soit
les méthodes de régressions multiples soit les méthodes d'analyses multi variées pour décrire la
population. Nous considérons ici le cas des analyses multi variées. Dans la plupart des cas et
surtout pour ce qui concerne nos populations à échantillonner (cas de la faune) on suppose que
les éléments de la population sont distribués selon la loi du hasard et que cette distribution
obéit à la loi normale. Les méthodes d'analyse multi variée sont des statistiques
descriptives qui permettent de comprendre l'organisation des données autour des axes
du plan (plan euclidien, plan tridimensionnel).
Il faut toutefois retenir que les tris peuvent être utilisés dans les
études qualitatives.
L’introduction.
◦ Relire le développement pour mieux expliquer de quoi il est question dans le
travail.
◦ L’introduction ne devrait pas dépasser 10% de la longueur d’un texte : pour un
travail de dix pages, l’introduction devrait être concentrée dans une page.
L'introduction est (avec la conclusion) la partie la plus importante de votre travail sur le plan
rhétorique.
◦ Les gens la regardent d'abord et décident ensuite s'ils veulent regarder le reste
Le lecteur doit avoir compris au moins...
Elements
La citation consiste à mentionner le texte exact avec les termes précis rédigés par
l'auteur cité. La paraphrase est la reproduction de la pensée d'un auteur, reformulée avec d'autres
mots.
Chaque citation ou paraphrase doit impérativement être accompagnée de sa source
sous forme de note de bas de page ou de note dans le texte.
Utilisez les citations avec modération ! - Elles doivent étayer votre
propre réflexion. Pour ne pas vous rendre coupable de plagiat, respectez les règles
suivantes :
Mentionner très précisément la source de la citation ou de la paraphrase.
Toujours mettre la citation entre guillemets.
Reproduire le texte exact avec les termes précis rédigés par l'auteur cité.
Conserver la ponctuation, les majuscules et même les fautes d'orthographe du
texte original (faire suivre de la mention [sic]).
Toute altération à l'intérieur d'une citation doit être mentionnée clairement, soit en
note, soit après la citation (par exemple : «mots mis en évidence par nous», «traduit
par nos soins», etc.). Pour écourter une citation en sautant des passages, remplacer
ceux-ci par [...] ou (...).
Pour mettre en valeur des citations étendues, utiliser un style de police différent
(italique) ou une mise en page particulière (retrait).
Exemple : Séville et plus particulièrement ses bistrots a toujours inspiré les poètes. «Les jambons
pendaient parmi les bouteilles de La Guita, les vieilles affiches de la semaine sainte et de la
Feria d’avril, les photos de toreros minces et graves morts depuis des années, tandis que
l’encre de leurs dédicaces jaunissait sous le verre des petits cadres». [1]
en bas de page :
[1] Pérez-Reverte, Arturo. La peau du tambour. Paris : Seuil, 1997, p.289
73
en fin de travail :
PEREZ-REVERTE, Arturo. La peau du tambour. Traduit de l’espagnol par Jean-Pierre Quijano.
Paris: Ed. du Seuil, 1997. 453 p. (Points; 518)
VIII.2.La bibliographie.
◦ Classer les références des documents par ordre alphabétique. Livre:
Auteur, Prénom (date). Titre du livre. Lieu d'édition : Éditeur, nombre de pages.
Chapitre d'un livre: Auteur, Prénom (date). « Titre du chapitre » (chap. 0), dans
Titre du livre. Lieu d'édition : Éditeur, p. 0-1.
Section d'un Site Web: Auteur, Prénom (date de publication de la section).
Titre de la section, sur le site Nom du site. Consulté le (date). Adresse sur le Web
Conclusion
Rappelez les résultats principaux de votre recherche.
◦ On peut aussi être contre avec l'argument que cela entraîne une simplification
qui peut faire croire que êtes peu différencié.
Discutez la portée des résultats à plusieurs niveaux, on peut:
◦ discuter la (les) validité(s) de vos résultats,
◦ mettre en avant des questions auxquelles vous n'avez pas répondu (et pourquoi),
◦ s'interroger sur la généralisation des résultats,
◦ voire même formuler une théorie qui nécessiterait d'autres travaux empiriques
pour la tester et/ou développer.
Comparez vos résultats à ceux d'autres études empiriques
◦ Dans le domaine et/ou avec les connaissances théoriques du domaine (si cela n'a
pas été fait dans la partie principale) Vous pouvez formuler de nouvelles questions.
◦ Souvent vous serez cités parce que vous avez mis le doigt sur des
choses intéressantes qui n'ont pas encore été étudiées (qui par exemple peuvent
devenir un sujet de thèse) Vous pouvez discuter de l'utilité pratique de votre
travail.
◦ (surtout si le travail n'a pas de vocation principalement pratique)
◦ si votre travail était pratique, rappelez encore une fois vos suggestions principales
aux destinataires du travail
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B. Sommaire * Navigation
H. Indexes * Navigation
J. Bibliographie ** Ancrage
VIII.4. LA SOUTENANCE
VIII.1. A RETENIR…
BIBLIOGRAPHIE
BACHELARD Gaston (1992), Le nouvel esprit scientifique, PUF "Quadrige" n° 47, (première
édition 1934).
BEAUD Michel (1988), L'art de la thèse - Comment préparer et rédiger une thèse de
doctorat, un mémoire de DEA ou de maîtrise ou tout autre travail universitaire, La Découverte
(première édition 1985).
GOFFMAN E, (1968), Asiles, étude sur la condition sociale des malades mentaux, Edition de
Minuit, Paris