GUIDE COMPLET

DES SOINS

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VIE

GUIDE COMPLET

DES SOINS

ESTHÉTIQUES

Tous les soins esthétiques

du visage et du corps, au domicile, à l'institut,

au cabinet du médecin

Dr Christian Bonnet

Dr François Alamigeon

Dr Patrick Micheels

EYROLLES
 Remerciements

Merci à Mme I. Botte, esthéticienne formatrice (78520 Limay, France) pour son aide sur le
chapitre La cosmétique à l'institut.

Conception : Dazibao
>- Mise en pages : Facompo
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Groupe Eyrolles
ai 61, bd Saint-Germain
>- 75240 PARIS Cedex 05
Cl www.editions-eyrolles.com
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© Groupe Eyrolles, 2010
ISBN : 978-2-212-54577-7
ISSN : 2103-5830
Sommaire

POUR INTRODUIRE LE PROPOS i Les traitementsd'entretien 55

Les peelings 55
Le paraître 9
Les mésoiifts 58
L'ambition de l'ouvrage 9 Le plasma richeen plaquettes (PRP) 60
► L'être et le paraître 9
La photoréjuvénationou photorajeunissement 61
La préventiondu vieillissement 9 La radiofréquence 62
L'intervention esthétique 10
Les LED et la carboxythérapie 62
Données fondamentales 13 Récapitulatif 62
► La peau 13
Le concept antioxydant 14 LES SOINS DU CORPS
Les différents niveauxde soins 15
À LA MAISON ET À L'INSTITUT 67
Recommandations générales 16
Les soins du corps à la maison 69

LES SOINS DU VISAGE Les soins du corps à l'institut 71

À LA MAISON ET À L'INSTITUT 19 Qu'est-ce que la cellulite ? 71
L'endermologie 72
La cosmétique à la maison 21
Les ultrasons 74
► Ce qu'il faut savoir 21 Les champs magnétiques et les infrarouges 76
Composition d'un produit cosmétique 21
L'électrothérapiede drainage 79
Composition d'un excipient 22
Conclusion 80
Les principes actifs 22
► En pratique 24
LES SOINS DU CORPS
La cosmétique à l'institut 27
AU CABINET MÉDICAL 83
Soin visage pour peau mature 27
La mésodissolution 85
Soin visage pour peau grasse 28
La photothérapiebiomodulatrice ou LED 88
Soin visage pour peau sèche 28
La carboxythérapie 89
^Conclusion 28
La radiofréquence 91
Les injections chimiques profondes 94
LES SOINS DU VISAGE Les techniques physiques :
laser et ultrasonsde puissance 102
AU CABINET MÉDICAL 33
Intérêt des méthodes combinées 109
Les traitementsponduels 35 Conclusion 113
Le comblementet la correction des volumes 35 Pour aller plus loin 115
Les types de collagène 37
Bibliographie 115
Les types d'acides hyaluroniques 39
Sites Internet utiles 115
► La toxine botulique 44
► La couperose 49 Petit glossaire 117
Les taches solaireset lentigos 51
 s

À
 POUR

INTRODUIRE

LE PROPOS

Tous les médias et en particulier l'internet sont source d'infor-

mation sur les soins esthétiques. Nous pouvons donc recueillir
à volonté des renseignements. Mais, comme il est dit parfois,
« trop d'information tue l'information » et il semble bien que
tel soit le cas dans le monde de l'esthétique.
C'est pourquoi ce guide, pour assurer la meilleure information
possible, a été rédigé par trois auteurs. En outre, la consigne
qu'ils se sont donnée était stricte : informer en toute indépen-
dance envers les techniques, les marques, les laboratoires et
les matériels.
Trois auteurs, donc, médecins accoutumés à ces techniques
depuis plusieurs années. Tous trois possèdent une longue
expérience pratique de la médecine esthétique et de son
enseignement et chacun a un domaine de prédilection.
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Le paraître
L'ambition de l'ouvrage
Le but premier de ce guide est d'informer
le lecteur sur tous les soins, techniques, et
pratiques esthétiques connus à ce jour, en
dehors des actes chirurgicaux.
Le second objectif est plus ambitieux, puisqu'il
s'agit de proposer une prise en charge
esthétique globale personnalisée. Il est donc
présenté un programme de soins en fonction
du type de peau et de l'âge. Ce programme se
veut le plus complet possible, il va se décliner
sur deux zones : les soins du visage et du corps ;
et en trois niveaux : les soins à la maison, à
l'institut et au cabinet médical.
Ce guide doit être suffisamment complet
pour permettre de comprendre et d'analyser
tous les soins esthétiques disponibles à
>- l'heure actuelle, aussi bien ceux à effec-
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O tuer soi-même que ceux proposés par les
O esthéticiennes ou encore les médecins
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esthétiques.
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Q. L'être et le paraître
O préventifs du visage et du corps.
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L'histoire montre combien est grande l'im-
portance du paraître, de l'apparat, quelle que
soit l'époque ou la civilisation.
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L'esthétique semblera futile, superficielle à
certains et primordiale, vitale à d'autres. Et
puis notre vision des choses, nos appréciations,
nos sentiments changent avec le temps ; nous
ne pensons pas de la même façon à vingt ans
et à soixante ans. Il est en tout cas certain que
notre équilibre psychologique s'accommodera
mieux d'une image flatteuse.
Difficile de philosopher sur le sens d'une vie et
plus encore sur la sienne. Ainsi ne cherchons
pas à justifier le fait de vouloir paraître au
« mieux de notre forme », de notre corps, de
notre visage. Ce sont peut-être nos circuits
cérébraux limbiques, ceux qui gèrent nos
émotions, qui en sont les responsables et c'est
mieux ainsi.
La prévention
du vieillissement
Vaste sujet, vaste et inépuisable domaine
de recherche. Il sera uniquement traité de
comment il est possible actuellement d'inter-
venir sur l'enveloppe cutanée, avec des soins
La prévention du vieillissement, un terme aux
consonances médicales pour nous déculpabi-
liser d'un sentiment profond qui nous anime,
Pour introduire le propos
le désir de plaire et d'être beau ou belle. Quoi
de plus naturel que d'associer amour et désir
à la beauté ? Chacun peut avoir et doit avoir
sa part de beauté, ci'amour et de désir, quel
que soit son âge.
Pour cela, il faut parvenir à adapter son image
au temps qui passe. C'est ici que peuvent agir
les praticiens « esthètes-esthéticiens », les
amoureux de l'harmonie. L'harmonie, voilà
la solution à nos problèmes de beauté.
Car la beauté évolue dans le temps. Présent,
passé, futur, les critères de beauté diffèrent
selon les cultures et les siècles. Les favorites
blanches et laiteuses de nos rois moyenâgeux
seraient-elles encore regardées de nos jours ?
La beauté est relative par essence. Elle dépend
de la mode du moment. Elle est trop fugace
et subjective pour être le support des soins
esthétiques.
Il est plus judicieux de se diriger vers une
esthétique intemporelle, plus objective,
une esthétique dont la structure est fondée
sur l'harmonie. Harmonie des formes, des
lumières, des volumes, des matières.
L'intervention esthétique
Qu'est-il possible de faire ? Où et comment
peut-on intervenir ? Il faut énoncer un prin-
cipe de base ; « Surtout ne pas nuire. » Tout
ce qui apporte plus de risque que de bénéfice
doit être banni.
Le médecin, de métier et dans l'âme, a pour
souhait d'ajouter une petite pierre de bonheur
à l'édifice de la personne, sans en modifier
l'équilibre et la stabilité. L'intervention esthé-
tique ne doit être que cette petite pierre.
La vigilance est donc de mise tout au long
de ce guide, afin de n'orienter que vers des
techniques et soins inoffensifs ou alors de
mettre en garde sur les risques potentiels.
Chaque soin sera décrit et complété d'un avis
et de recommandations.
L'intervention esthétique ne doit pas souffrir
d'improvisations risquées. Elle se doit d'être
pratiquée par des esthéticiennes, des médecins
formés, compétents et intègres, chacun des
acteurs restant dans la limite de ses capacités
et de ses droits et devoirs.
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Données
fondamentales
La peau
Il est bon de présenter brièvement les
caractéristiques de la peau pour permettre
de comprendre sur quoi et comment l'action
est possible.
La peau est notre enveloppe corporelle, elle
2
a une superficie moyenne de 1,7 m pour un
adulte. Elle comporte trois couches princi-
pales, de la superficie vers la profondeur :
l'épiderme, le derme et l'hypoderme. Son
épaisseur, variable selon les endroits du corps,
est en moyenne de 1,5 mm à 8 mm.
£ s'organise en papilles, sortes de travées verticales
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' fibroblastes, fibres de collagène, fibres élas-
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L'EPIDERME
C'est la couche superficielle, elle est dépourvue
de vaisseaux sanguins et constituée de cellules
disposées en strates. Son rôle est principa-
lement protecteur, c'est une barrière contre
les agressions extérieures mécaniques, lumi-
neuses (UV) et chimiques. Elle reçoit aussi
des informations sensitives qu'elle transmet
à nos centres cérébraux.
L'épiderme est peuplé de cellules appelées
kératinocytes (ciment de l'épiderme), de
cellules qui interviennent dans les réactions
immunitaires (cellule de Langerhans), de cel-
lules qui fabriquent la mélanine (mélanocytes)
et enfin de cellules de Merkel qui ont un rôle
de récepteur mécanique.
LE DERME
C'est le tissu de soutien de l'épiderme et de
liaison avec l'hypoderme situé dessous. Ce tissu
de cellules, et il est séparé de l'épiderme par une
couche de cellules appelée la lame basale.
Le derme est constitué d'un tissu riche en
tiques, acide hyaluronique, mais aussi d'un
réseau vasculaire et lymphatique, de glandes,
de follicules pileux et de nerfs.
Pour introduire le propos
Notre peau est le reflet de ce tissu, car il est
touché par toutes les transformations physi-
ques dues au vieillissement.
L'HYPODERME
C'est le tissu qui relie la peau aux organes sous-
jacents. Il permet la mobilité et la souplesse
de la peau. Il est riche en cellules graisseuses,
vaisseaux, nerfs et fibres de collagène.
A RETENIR
La peau est un tissu vivant oui est en
perpétuel renouvellemenf cnaque couche
se régénère.
Notre image extérieure provient en grande
partie de la peau et de sa structure.
Une charpente dermique fibroblastique
bien régulière assurera un meilleur aspect.
Une régénération de bonne qualité sera
gage cfun vieillissement plus harmonieux.
Les traitements esthétiques viseront
à stimuler la régénération de la peau,
stimuler les fibroblastes, le collagène, afin
d'en améliorer la qualité et de diminuer
ou ralentir le vieillissement.
Le concept antioxydant
Il faut maintenant évoquer un mot-clé de l'esthé-
tique : l'anti-âge. Anti-âge, anti radicaux libres,
antioxydants, ce sont des termes utilisés sans
cesse et qui ont une réalité scientifique, locale sur
la peau, mais aussi générale sur la santé.
Les cellules réagissent aux agressions externes
et internes de nature physique, chimique ou
mécanique par l'émission de radicaux libres.
Les agresseurs les plus virulents de la peau
sont : le tabac, l'alcool, les UV, les polluants, les
organismes génétiquement modifiés (OGM),
les additifs, les hormones, les médicaments
et enfin les maladies comme le stress, les
infections ou les traumatismes.
L'hygiène et les bonnes habitudes de vie
sont primordiales pour assurer un bon
équilibre.
Les radicaux libres proviennent des réactions
chimiques intracellulaires d'oxydation et de
réduction de l'oxygène présent dans nos molé-
cules. Ce sont des molécules ou des atomes
dont un des électrons est libre, c'est-à-dire non
couplé. Celui-ci va devoir dérober un électron
à une autre molécule pour « s'accoupler ».
Cela crée des réactions en chaîne qui altèrent
l'ADN, les protéines et les membranes des
cellules.
Cette oxydation provoque des dommages sur
tout l'organisme, accélérant le vieillissement
et la dégradation des cellules et des tissus. Le
phénomène pourrait être illustré par l'image
de la rouille sur le métal.
Pour de nombreuses maladies tels les cancers,
les rhumatismes ou les maladies dégénératives,
l'effet délétère des radicaux libres a pu être
mis en cause.
Dans les tissus, il y a normalement un équilibre
entre la production de radicaux libres toxiques
et celle d'anti radicaux libres. En effet, les
tissus fabriquent des substances antioxydantes
que l'on appelle scavengers ou éboueurs.
Le but est de développer des produits, médi-
caments, traitements, contre ces radicaux
libres, donc des anti radicaux libres, appelés
aussi antioxydants.

Les principaux produits éboueurs sont les
vitamines C, E et A. Ils seront très employés
en médecine esthétique, entre autres dans la
mésothérapie.
A RETENIR
Les actions de prévention du vieillissement
vont donc consister d'une part à détruire
les radicaux libres et d'autre part à stimuler
les tissus fibroblastiques.
Pour la peau, il faut agir sur sa charpente,
la structure fibroblastique, collagénique,
de façon directe, indirecte et préventive, afin
de favoriser et améliorer la régénération
tissulaire.
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Données fondamentales
Les différents niveaux
de soins
Il existe deux niveaux de soins :
- Le niveau externe par la cosmétique. Il
recouvre les soins superficiels réalisés par la
personne elle-même et/ou par une esthéti-
cienne dans son institut.
- Le niveau interne par injections, traitements
chimiques, physiques ou mécaniques. Il est
obligatoirement médical car il touche aux
couches profondes de la peau, il est aussi plus
actif.
Afin d'être le plus objectif possible sur la
qualité des soins cosmétiques ou médicaux,
nous devons établir des critères de contrôle. Ils
Pour introduire le propos
devront refléter tous les aspects visuels de l'état
de la peau et être facilement reconnaissables
et classables par tous les opérateurs, médecins
ou esthéticiens.
Il existe de nombreuses classifications pour
qualifier l'état de la peau. L'intérêt est de pou-
voir adapter les soins esthétiques aux aspects
de la peau, et de pouvoir en apprécier les effets
sur la modification de critères choisis.
tES CRITERES COMMUNS
A TOUTES LES CLASSIFICATIONS
1. Eclat, luminosité ;
2. hydratation : peau sèche, grasse,
normale, mixte, sensible ;
3. densité : peau fine, épaisse, normale ;
4. tension : peau tendue, relâchée,
affaissée, fripée ;
5. texture ; peau souple ou fibreuse, pores
dilatés, peau cicatricielle ;
6. coloration : peau couperosée ou
érythrosée, tachée, tannée, uniforme.
. vieillissement est déterminé génétiquement,
Certains appareillages scientifiques de
mesures cutanées permettent de quantifier
l'éclat, l'hydratation, la tonicité ou encore
la coloration de la peau, mais ceux-ci ne
quittent généralement pas les laboratoires
de recherche. Il faut donc le plus souvent se
satisfaire de critères plus subjectifs.
Recommandations
générales
Avant d'entrer dans le détail des soins
esthétiques à faire soi-même, à l'institut
ou au cabinet médical, voici quelques
notions de base à retenir pour prévenir le
vieillissement.
Le vieillissement cutané est évolutif, mais
il peut s'accélérer de façon prématurée par
l'abus de toxiques externes ou internes.
Par ailleurs le vieillissement n'est pas égal
pour tous. Certains ont plus de chance
que d'autres et vieilliront « mieux ». Cela
s'explique par le fait que le vieillissement est
à la fois inné, c'est-à-dire génétique, et acquis.
Les études ont démontré que 60 à 65 % du
et que 35 à 40 % provient de l'hygiène de
vie et des soins apportés à la peau. C'est sur
cette partie acquise que l'on peut influer,
par le respect des consignes de protection
de la peau.
Des consignes d'hygiène de vie :
1. respecter des horaires de sommeil
corrects ;
2. avoir une alimentation équilibrée et
saine ;

3. éviter les excès de soleil, d'UV ou d'intem-
péries ;
4. éviter les toxiques (alcool, tabac, dro-
gues) ;
5. ne pas abuser des médicaments.
Le plus important est d'éviter l'abus de soleil
et de tabac.
Des consignes de mode de vie :
1. diminuer le stress au maximum ;
2. prendre le temps de vivre ;
3. ménager le corps, lui offrir des périodes
de détente ;
4. gérer le rythme de vie, réduire la vitesse
de croisière.
o
Données fondamentales
Enfin, s'efforcer de respecter la règle journa-
lière des trois 10 :
1. 10 minutes de relaxation ;
2. 10 minutes d'assouplissement ;
3. 10 minutes de massage, palper-rouler.
Malheureusement, on ne peut intervenir
directement sur les pathologies médicales
chroniques, les maladies graves générales qui,
inéluctablement, auront un retentissement sur
l'état de la peau. Mais des soins esthétiques
peuvent toutefois aider à passer ces mauvais
moments.
■
 LES SOINS

DU VISAGE

À LA MAISON

ET À L'INSTITUT

La cosmétique est présente dans tous les foyers, inondés par

la publicité. Il n'y a pas un jour sans une crème, une solution
miracle : « La crème qui est faite pour vous ! »
Mais pourquoi la crème miracle vantée il y a un mois fait-elle
place à une autre, puis encore une autre les mois suivants ?
Il est donc nécessaire d'expliquer l'utilité de chaque crème et
surtout des principes actifs utilisés, bien évidemment en toute
liberté par rapport aux marques.
L'analyse scientifique des principes actifs va permettre de
mieux comprendre leurs utilisations dans les crèmes, et ainsi
de choisir celles qui sont réellement efficaces et utiles.
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La cosmétique

à la maison

Le produit cosmétique devra avant tout ne pas

Ce qu'il faut savoir
agresser ni détériorer ce film hydrolipidique
Les cosmétiques sont, par définition, des naturel et, mieux encore, le réparer ou le
produits n'ayant pas de vertus curatives. C'est renforcer.
la différence avec les médicaments, qui doivent
produire des effets thérapeutiques.
Composition d'un produit
Le produit cosmétique ne peut pas avoir une
cosmétique
action en profondeur et pénétrer dans la peau
pour rejoindre la circulation. Les principes La composition d'un produit cosmétique
actifs qu'il contient ont donc des effets très peut se résumer à quatre types d'ingrédients :
superficiels et très limités. l'excipient, les principes actifs, les additifs et
Dans ce cas, quel est l'intérêt de s'appliquer les parfums.
une crème sur le visage ou sur le corps ?
Écartons les considérations purement mar-
keting et des notions telles que le confort, le
plaisir, voire le rêve et l'imaginaire quant à
l'efficacité. Reste un bénéfice réel de protection
du film hydrolipidique de notre peau.
Le film hydrolipidique recouvre toute notre
peau, il est une émulsion d'eau et de graisse. La
nature a ici mis en œuvre un excellent moyen de
nous protéger des agressions extérieures telles
que le soleil, le vent, les microbes, les UV, etc.
La composition chimique de ce film est
complexe, et une grande partie en est généti-
quement déterminée.
Les soins du visage à la maison et à l'institut
L'idée générale, ou du moins ce que l'on veut
nous donner pour vrai, est que la qualité du
produit cosmétique dépend du principe actif.
En réalité elle provient essentiellement de
l'excipient. Ce qui n'est pas étonnant puisqu'il
est le plus important en quantité, souvent plus
de 90 % du produit.
Des études ont montré qu'il apporte 80 %
de l'efficacité recherchée dans un produit
cosmétique, et les principes actifs les 20 %
restants.
Composition d'un excipient
L'excipient est composé d'eau, d'huiles et
d'émulsifiants. Cette émulsion est l'élément
indispensable et prépondérant (plus de 90 %)
dans tous les produits cosmétiques. Elle
reprend globalement la composition du film
hydrolipidique.
Les huiles utilisées pour remplacer la graisse
du film hydrolipidique sont de différentes
qualités. Il y a les huiles minérales du type
paraffine, les huiles de silicone, synthétiques,
et les huiles végétales.
Ces dernières sont nettement supérieures à
tous niveaux mais plus onéreuses. En outre
elles contiennent des vitamines et des oligo-
éléments. Les huiles les plus utilisées sont les
huiles d'amande, d'olive, de blé, d'arachide, de
bourrache, d'onagre, de palme et de noix.
Vérifier la qualité des huiles est essentiel pour
s'assurer d'utiliser un bon produit. La présence
d'huiles végétales biologiques est ainsi souvent
un gage de qualité. Et, bien que le prix de cette
matière première soit plus élevé, elle n'est
pas pour autant toujours présente dans des
produits cosmétiques très coûteux de marques
de prestige.
Les émulsifiants seront des cires d'origine
animale ou végétale, comme par exemple la
cire d'abeille, la lanoline, le jojoba, le karité.
L'émulsifiant a pour rôle de stabiliser les
émulsions, mélange d'huile et d'eau, et de
les rendre plus homogènes. Le produit fini
est alors plus confortable et plus agréable à
appliquer.
La qualité du produit est là encore non
négligeable, il est recommandé d'utiliser des
produits naturels.
Les principes actifs
C'est la partie marketing et rêve du produit.
Leur usage vise à donner à la cosmétique une
crédibilité scientifique médicale. Mais ce doux
rêve ne doit pas faire oublier une efficacité
réelle minime, à la fois par la faible pénétration
cutanée et par la proportion minime dans le
produit. Seulement 1 % de principe actif, voire
moins, dans une crème, lotion ou solution,
difficile alors de faire des miracles.
Voici les plus classiques et connus des
agents actifs utilisés dans les produits
cosmétiques :
1. l'acide hyaluronique ;
2. l'urée ;
3. l'aloevera;
4. l'élastine ;
5. les algues ;
6. les acides aminés ;
7. les vitamines.
L'effet recherché est la régénération tissulaire
et l'action antioxydante.
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Les soins du visage à la maison et à l'institut

A RETENIR Le mot d'ordre : ne pas en faire trop, au risque

d'irriter la peau et de déséquilibrer le film hydro-
Pour un produit cosmétique, l'image vendue lipidique naturel. Laisser respirer la peau.
est plus forte que le contenu.
Choisir des produits adaptés à la nature de
Il faut garder à l'esprit l'intérêt principal, qui
peau,
est de couvrir la peau d'un film protecteur,
comme un masque qui préservera La classification la plus commune des types
de l'agressivité du soleil, des UV... de peau est :
Cette crème ou solution ne devra pas 1. peau normale : souple, fine et claire ;
irriter ou abîmer le film hydrolipidique.
2. peau grasse : épaisse, luisante, pores dilatés ;
Ainsi, plus sa composition fera apparaître
3. peau sèche : rugueuse, fine, déshydratée ;
de substances naturelles, meilleur sera
le résultat. 4. peau sensible : réactive aux agressions
Préférer les excipients aux huiles végétales, extérieures quotidiennes ;
les parfums naturels et l'absence d'additif 5. peau mixte : mélange de tout !
toxique. Les labels cosmétiques « bio »
Pour tous les types de peau, la consigne
(Ecocert®, Cosmébio®...) offrent une
générale est de préserver l'hydratation de la
garantie de qualité.
Eviter les substances à risques comme
les parabens, les éthanolamines, les lauryl
(ou laureth) sulfates, les polyéthylènes
glycols, les formaldéhydes... On peut
se reporter aux publications de l'Afssaps \
(Agence française de sécurité sanitaire /
des produits de santé).

^ En pratique 4

Utiliser un produit nettoyant le plus doux pos-

sible, pain dermatologique ou lait nettoyant.
Procéder à une brumisation d'eau thermale
matin et soir avant l'application de la crème.
Choisir une crème de jour et une de nuit. La
crème de jour doit être hydratante, couvrante
et, si possible, filtrante pour diminuer le
passage des UV.
La crème de nuit peut être « active », donc censée
contenir des produits tels que des vitamines,
de l'acide hyaluronique, des antioxydants... 1
 La cosmétique à la maison

peau et de la protéger contre les agressions
extérieures.
• Peau normale
Le matin : utiliser de préférence une eau
thermale en brumisateur et appliquer une
crème hydratante.
Le soir : eau thermale en brumisateur, toilette
au savon surgras le plus doux possible et
éventuellement application d'une crème de
nuit vitaminée (la plus naturelle possible
de préférence).
• Peau grasse
Le matin : gel ou savon antiseptique (lotion
astringente) afin d'éliminer l'excès de
sébum. Après rinçage à l'eau thermale, on
peut appliquer une crème de jour hydratante
pour peau grasse.
Le soir : nettoyage au savon surgras et lotion
antiseptique ou antiacnéique si besoin, puis
crème légère non grasse pour la nuit.
Il ne faut pas agresser ce type de peau avec
des produits trop irritants, au risque de
créer un processus rebond réactif, une sorte
de cercle vicieux.
• Peau sèche
Son hydratation doit être renforcée.
Le matin : eau thermale, puis appliquer un
gel spécial peau sèche et une crème de jour
hydratante.
Renouveler l'application le midi.
Le soir : utiliser un lait démaquillant peau
sèche suivi d'un rinçage à l'eau thermale
et de l'application d'une crème hydratante
spécifique peau sèche.
• Peau sensible
Il est recommandé d'utiliser des produits
cosmétiques au label bio ou éco. Pas de
conservateur, de parfum ni d'alcool. Vérifier
la dénomination hypoallergénique.

Recommandations de soins à domicile selon le type de peau

Peau normale Peau sèche Peau grasse

Eau thermale Eau thermale Eau thermale

Matin Crème hydratante Crème hydratante peau sèche Crème hydratante peau grasse
Gel savon antiseptique, antiacnéique
Eau thermale Si superficielle, appliquer la propolis
Midi Crème hydratante en spray directement sur la brûlure ;
sinon, miel.
Eau thermale Eau thermale Eau thermale
Lait, savon surgras Lait démaquillant peau sèche Savon surgras
Soir
Crème de nuit vitaminée acide Crème hydratante peau sèche vitaminée Lait antiseptique, antiacnéique
hyaluronique Crème légère hydratante peau grasse

Soins Gommage une fois par semaine Masque hydratant une fois par semaine Gommage trois fois par semaine
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La cosmétique
à l'institut
Ce chapitre va évoquer tous les
soins que peut proposer une
esthéticienne. L'institut est
un lieu très particulier et très
important dans la prise en
charge esthétique. En effet, on peut consi-
dérer que c'est la base de la pyramide
des soins, c'est l'entrée dans le monde de
l'esthétique. Le rôle de l'esthéticienne est
majeur dans « l'éducation esthétique ». Un
peu comme le diététicien qui explique les
bases d'une bonne hygiène alimentaire,
elle vous apportera celles d'une bonne
prise en charge de votre peau et de votre
esthétique.
Les esthéticiennes voient le plus souvent
les patientes avant le médecin. Elles ont à
leur disposition des techniques, des pro-
duits et des matériels qui vont concourir
à vous proposer un entretien cosmétique
personnalisé.
Détaillons maintenant le déroulement
des soins en fonction de la nature de
peau et de l'âge.
Soin visage pour peau
mature
1. Démaquillage avec un lait ou une
lotion.
2. Gommage : un ou deux, mécanique
et/ou chimique (peeling glycolique
superficiel).
3. Application d'un produit spécifique
contour des yeux, cou, décolleté et
mains, à l'aide d'un appareil à hautes
fréquences.
4. Application d'un sérum antirides ou
« raffermissant » selon le besoin.
5. Massage tonique d'une quinzaine de
minutes, en cures alternées avec des
ionisations.
6. Application d'un patch antirides sur le
contour des yeux.
7. Application d'un masque Peel-off®
ou d'une feuille de collagène pendant
15 minutes.
8. Massage avec un produit « raffermissant »
et/ou antirides pour peau mature.
Ce type de soin est à effectuer une fois par
mois. Sa durée est d'environ 1 h 30. Son prix
varie de 70 à 80 €.
Les soins du visage à la maison et à l'institut
NOTRE AVIS
Cette prise en charge permet à la peau
de retrouver une bonne hydratation et lui
administre des produits cosmétiques anti-âge
visant à améliorer la régénération.
Après ce type de soin, il ne faut pas
se remaquiller avant le lendemain.
La cliente devra partir avec une prescription
cosmétique adaptée pour poursuivre
des soins à domicile.
Soin visage pour peau
grasse
1. Nettoyage au savon liquide.
2. Gommage : un ou deux, mécanique
et/ou chimique (peeling glycolique
superficiel).
3. Extraction des points noirs sous
Vapozone®.
4. Nettoyage avec une lotion antiseptique.
5. Massage doux avec une crème astringente
pendant 8 à 10 minutes.
6. Application d'un masque mentholé pour
resserrer les pores, pendant 10 minutes.
7. Application d'un sérum peau grasse
régulateur des sécrétions sébacées.
Ce type de soin sera effectué toutes les trois
semaines. Sa durée est d'une heure. Le prix
varie de 40 à 50 €.
\ WW NOTRE AVIS
Ce soin a pour effet de dégraisser la peau
et de réguler la fabrication de sébum.
Mêmes remarques sur le maquillage et le suivi
à domicile que pour le soin peau mature.
®
Soin visage pour peau sèche
1. Nettoyage/démaquillage doux avec un
lait ou une lotion sans alcool.
2. Gommage mécanique doux.
3. Massage doux avec une crème hydratante,
très onctueuse, en cures alternées avec
des ionisations.
4. Application d'une crème épaisse sous
un masque thermique laissé en place
15 minutes, en intégrant le cou et le
décolleté.
5. Application d'un patch décongestionnant
sur le contour des yeux.
6. Application d'un soin « coup d'éclat »
hydratant sur le visage et le cou.
7. Application d'une crème de jour peau
sèche.
Ce type de soin sera effectué une fois par mois.
Sa durée est d'environ 1 h 15. Le prix varie de
55 à 65 €.
| ■*- NOTRE AVIS
Ce soin a pour effet d'hydrater la peau en
évitant de l'irriter. Pour les peaux sensibles,
le choix des produits sera orienté vers une
gamme hypoallergénique.
Mêmes remarques sur le maquillage et le suivi
i à domicile que pour le soin peau mature.
► Conclusion
La durée des soins étant souvent de plus d'une
heure, l'esthéticienne a tout le temps pour
informer, « éduquer » sa cliente. Elle pourra
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Les soins du visage à la maison et à l'institut

aussi l'orienter vers des soins esthétiques
médicaux supplémentaires.
Cette complémentarité entre médecin et
esthéticienne est importante, elle contribue
à une prise en charge optimale de la patiente.
On retrouve ici la notion de médecine globale
que nous recherchons.
Les tableaux suivants récapitulent les différents
soins effectués en institut, en fonction de l'âge
et de la nature de la peau.

Nature des soins d'Institut en fonction de l'âge et du type de peau

Soins 20-30 ans 30-40 ans 40-50 ans 50 ANS ET PLUS

Peau grasse Peau grasse

Gommage Peau grasse Peau grasse
Peau sèche Peau sèche
mécanique Peau sèche Peau sèche
Peau mature Peau mature

Peeling
Peau grasse Peau grasse
GLYCOLIQUE Peau grasse Peau grasse
Peau mature Peau mature
< 10 %

Peau grasse Peau grasse

Vapozone Peau grasse Peau grasse
Peau mature Peau mature

Peau grasse Peau grasse

Hautes Peau grasse
Peau grasse localement Peau sèche localement Peau sèche localement
FRÉQUENCES Peau sèche localement
Peau mature Peau mature

Peau sèche Peau sèche

Ionisation Peau sèche
Peau mature Peau mature

Masque
Peau grasse Peau grasse
HYDRATANT Peau sèche Peau sèche
Peau sèche Peau sèche
ou Peel-off

Masque thermique Peau grasse Peau grasse

Peau grasse
ANTIRIDES OU Peau sèche Peau sèche
Peau sèche
« RAFFERMISSANT » Peau mature Peau mature

Peau grasse Peau grasse

Masque feuilles Peau grasse
Peau sèche Peau sèche
DE COLLAGÉNE Peau sèche
Peau mature Peau mature
 La cosmétique à l'institut

Fréquence des soins d'institut en fonction de l'âge et du type de peau

Peau grasse Peau sèche Peau mature

Toutes les 3 semaines pendant 1 fois par mois, surtout en périodes

20 ANS
3 mois puis 1 fois par trimestre froides ou de grand soleil

1 fois par mois, plus prévention

30 ANS 1 fois par mois sur les zones sensibles (contours
des yeux)

1 fois toutes les 3 semaines,

plus cures (deux soins par mois 1 fois tous les 2 mois généralement
40 ANS 1 fois par mois
pendant 3 mois) et prévention et renforcer les zones abîmées
de la zone du cou

1 fois toutes les 3 semaines, avec En cure de 3 semaines à suivre

50 ANS 1 fois par mois ou en cures
cures et prévention sur décolleté et à renouveler tous les 3 mois

60 ANS 1 fois par mois ou en cures (deux 1 fois tous les 15 jours avec cou Comme à 50 ans, avec augmentation
ET PLUS soins par mois pendant 3 mois) et décolleté de la fréquence sur les zones abîmées

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 LES SOINS

DU VISAGE AU

CABINET MÉDICAL

Le médecin esthétique va pouvoir agir plus activement sur

votre peau qu'à l'institut, grâce à des techniques et produits
médicaux spécifiques. Il a la possibilité d'injecter directement
des substances actives et l'efficacité est ainsi nettement supé-
rieure à celle des traitements cosmétiques.
Cela ne permet pourtant pas de négliger les soins cosméti-
ques quotidiens à la maison, ou réguliers en institut, car ils
sont complémentaires dans le cadre d'une prise en charge
esthétique globale, optimale et personnalisée.
Hormis le bilan sur la qualité de la peau et son degré de
vieillissement, le médecin va proposer des soins adaptés à
cette peau, mais aussi à la demande du patient. On distingue
deux types de traitements médicaux esthétiques, pour deux
catégories d'effets recherchés : traitements ponctuels et trai-
tements d'entretien.
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Les traitements
ponctuels
Les traitements ponctuels ont
pour rôle de corriger les rides et
sillons, ou encore de redonner
du volume au visage. Les pro-
duits utilisés sont injectés par le
médecin plus ou moins superficiellement
dans la peau, sur la zone à corriger, à
l'aide d'une fine aiguille. Le traitement
ponctuel des rides vise à rétablir une
harmoniedans le visage, en corrigeant les
exagérations disgracieuses. Il ne pourra
et ne devra jamais modifier l'expression
naturelle. L'entourage doit pouvoir dire :
« Tu as bonne mine, tu semblés reposée. »
Et sûrement pas : « On ne te reconnaît
plus, tu t'es fait tirer ? »
Le comblement
et la correction des volumes
LES PRODUITS
Les produits permanents
Ce sont des produits qui ne se résorbent pas, ils
demeurent donc définitivement dans la peau.
• La silicone
C'est le produit auquel on a recours pour
les prothèses mammaires. Il est très
probablement le mieux connu des produits
permanents, car il a été utilisé depuis fort
longtemps et sur un très grand nombre
de patients. Ce produit n'est plus autorisé
pour les injections. Sa seule indication est la
prothèse de sein, car il se trouve alors dans
une enveloppe étanche.
Il s'agit d'une huile minérale qui s'injectait
en très fines gouttelettes dans la peau (derme
profond), sous la peau (muscle) et dans les
lèvres. L'indication était essentiellement la
création de volume dans le visage, et non
le traitement des rides au sens propre. On
procédait à une correction des pertes de
volume en les comblant, en remplissant les
creux de silicone.
• Les microparticules solides
Ces microparticules sont d'origine
chimique ; elles sont mises en suspension
dans un liquide plus ou moins gélifié qui
sert à faciliter l'injection. Ce sont pour la
plupart des dérivés d'acrylate (comme l'est
aussi par exemple le Plexiglas®). Il existe
aussi des particules solides de silicone. Les
particules s'injectent dans la profondeur de
la peau ou, mieux, contre l'os, pour corriger
des plis ou donner du volume, redessiner les
contours du visage.
Les soins du visage au cabinet médical
• Les gels de (poly)acrylamide
Produits d'origine synthétique, utilisés dans
l'industrie alimentaire, ils n'en sont pas
moins formés de molécules qui seraient, si
elles étaient libérées, potentiellement cancéri-
gènes et toxiques. Certains de ces gels, qui ne
seront placés que dans le tissu graisseux, sont
des produits destinés à augmenter, à gonfler
la zone traitée. Ils entraînent une discrète
réaction inflammatoire, sans aller jusqu'à
la fibrose. Ils sont considérés par certains
comme des « endoprothèses injectables »
et ne sont pas des produits de comblement
des rides. Ils doivent être injectés stérilement
et profondément dans un but de correction
de volumes.
Les produits lentement résorbables
Pour ces produits la résorption, c'est-à-dire la
dégradation dans la peau, se fait lentement,
sur environ deux ans.
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• L'acide polylactique
Produit synthétique, déshydraté, il doit être
réhydraté au moins 2 heures (idéalement
24 heures) avant son utilisation, pour
permettre une parfaite émulsification de
la préparation. Il ne s'agit pas à proprement
parler d'un produit de comblement des rides,
mais plutôt d'une substance entraînant
une stimulation de la peau. Il entre dans
le cadre d'une correction de volumes. Il
s'injecte dans le derme profond ou juste
au-dessus de l'os. Cela nécessite plusieurs
séances espacées de quatre à six semaines.
Le produit est, après dégradation, éliminé
par les poumons.
• Les polymères de phosphate de calcium
Ces matériaux sont aussi destinés à la cor-
rection ou à la création de volume. Comme
l'acide polylactique, ils entraîneraient une
biostimulation. Ils s'injectent donc dans le
derme profond ou juste au-dessus de l'os.
Ils se présentent sous forme de particules au
profil arrondi ou de particules poreuses et non
lisses. Ces particules sont lentement dégra-
dées et éliminées de manière naturelle.
Ce sont des billes de sucre (polysaccharide)
qui sont lentement dégradées et éliminées
par l'organisme.
• L'alcool polyvinylique
Ce gel totalement artificiel est lentement
dégradé par l'organisme et remplacé par du
nouveau collagène. Son injection nécessite
une grande stérilité.

• Le polyéthylène glycol diacrylate
Dernier arrivé sur le marché des produits
lentement résorbables, c'est un hydrogel
totalement synthétique. Il serait éliminé par
les intestins et sa présence dans l'organisme
serait de trois ans. Il ne s'injecte que dans le
derme profond et le tissu sous-cutané, par
des médecins formés.
Les produits résorbables
Produits les plus couramment injectés, ils se
dégradent en six à quinze mois.
• Le collagène
C'est une protéine qui sert de soutien, de
tuteur, à la peau et à de nombreux organes.
Il en existe plus de vingt différents dans
notre corps. Ils sont aussi présents dans le
règne animal et bien que très semblables au
collagène humain ils n'en demeurent pas
moins potentiellement allergisants.
Le collagène se présente sous deux formes :
- une suspension de fibres de collagène
libres, pour les peaux fines et les ridules ;
- une suspension de fibres réticulées, c'est-à-
dire liées entre elles, pour une plus longue
tenue dans le temps. C'est la présentation
que l'on utilise pour les rides profondes, les
plis et le remodelage du visage, ainsi que
pour les lèvres.
Les types de collagène
Le collagène bovin
Obtenu à partir de peau de vache, le collagène
bovin est hautement purifié. Il nécessite deux
o
Les traitements ponctuels
tests de dépistage d'allergie avant son utilisa-
tion. Le médecin procédera à deux injections
du produit sur le bras, à intervalle de quinze
jours, avec un suivi durant quarante-cinq
jours. Il vérifiera ainsi que n'est pas développée
une réaction d'allergie ou de rejet.
Le collagène porcin
C'est le collagène animal le plus proche du
nôtre. Hautement purifié, il peut s'injecter
sans tests d'allergie chez la plupart des sujets.
Cependant il est important que le médecin se
renseigne sur l'existence de maladies particu-
lières chez le patient ou dans sa famille (entre
autres les maladies auto-immunes ou celles
dites du collagène). Son utilisation demande-
rait alors la plus grande prudence !
Le collagène humain
Ce collagène est obtenu par l'activation d'un
fibroblaste humain, cellule cultivée en labora-
toire, qui sécrète naturellement dans notre corps
le collagène, l'élastine et l'acide hyaluronique.
Il ne nécessite pas de test d'allergie.
• ••••••••••••••••s**
• L'acide hyaluronique
Voilà la molécule la plus intéressante dans
le monde de la médecine esthétique, voire
de la médecine générale. Et la plus employée
dans les traitements esthétiques évoqués ici.
En théorie non allergisant, il s'avère être le
produit le plus parfait pour le comblement
des rides et la lutte contre le vieillissement.
Cet acide est un polymère de disaccharides,
c'est-à-dire un enchaînement répété de deux
molécules de sucres. Capable de retenir
jusqu'à mille fois son poids en eau il est
responsable, entre autres, de l'hydratation et
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de la tonicité de nos tissus. Il intervient dans
de très nombreux processus cellulaires.
L'acide hyaluronique présente cependant un
inconvénient : à l'état naturel il disparaît
rapidement de l'organisme (au bout de trois
minutes dans le sang, trois jours dans la peau,
trois semaines dans les articulations).
Pour qu'il soit plus durable et devienne
intéressant comme produit de comblement
des rides ou de création de volume (pour
le visage, voire le corps), il faut le modifier
chimiquement.
De cette molécule on fait soit des perles
solides plus ou moins rondes et grosses,
soit un gel plus ou moins sophistiqué.
Cette modification chimique permet d'ac-
crocher les fibres, les molécules les unes aux
autres, ce qui leur permet de mieux résister
à la dégradation. C'est ce que l'on appelle la
réticulation.
On fabrique donc deux types d'acide
hyaluronique :
- le simple ou natif ou non réticulé ;
- le combiné ou réticulé, plus dense, qui
est fait de la liaison de deux chaînes d'acide
hyaluronique simple.
Les types d'acides
hyaluroniques
Les acides hyaluroniques non réticulés
C'est la préparation la plus proche de l'acide
hyaluronique de notre corps. Plus l'acide
hyaluronique est long, lourd (plus il y a de
molécules de sucre), plus il capte d'eau, et
plus lentement il est éliminé.
Q
Les traitements ponctuels
Il a été prouvé en laboratoire que sous cette forme,
non réticulé, il stimule des cellules de peau. Il
est donc possible que dans notre peau il en soit
de même. Il se pourrait qu'au contact de ces
préparations les cellules de notre peau sécrètent
à nouveau plus de collagène, d'élastine et d'acide
hyaluronique. En somme que l'on rajeunisse !
Les acides hyaluroniques non réticulés sont
utilisés pour les mésolifts, en injections super-
ficielles et également en mésothérapie, pour
réhydrater la peau (voir p. 58 mésothérapie,
mésolift).
Les acides hyaluroniques réticulés
Ce sont les plus utilisés actuellement pour
combler les rides et corriger les petits volumes.
Ils ne présentent quasi aucun risque d'allergie,
se résorbent en moyenne sur douze mois.
C'est le produit le plus sûr, avec un recul de
quatorze ans sur leur utilisation.
• L'agarose
C'est un polysaccharide (plusieurs chaînes
chimiques de sucres) qui, mis en présence
d'eau, donne un gel incolore. L'organisme
humain ne possède pas d'enzyme capable
de dégrader ce gel. Il est éliminé par les
macrophages, nos éboueurs internes.
Il peut être douloureux à l'injection chez
certaines personnes.
Ce produit est trop récent pour pouvoir
donner plus de détails.
• La graisse
Ce n'est pas à proprement parler un produit
de comblement des rides, mais elle s'utilise
pour redonner du volume, permettant de
Les soins du visage au cabinet médical
retrouver un visage jeune avec ses rondeurs.
On peut cependant l'injecter dans des plis
profonds tels que les sillons nasogéniens.
Comme il s'agit de la propre graisse du
patient il n'y a pas d'allergie possible. C'est
un processus plutôt chirurgical, à réaliser
en milieu stérile.
• Le plasma riche en plaquettes (PRP)
et les cellules autologues
Le sérum hyperplaquettaire du patient, c'est-
à-dire la partie liquide du sang débarrassée
des globules rouges et blancs, est connu pour
être riche en facteurs de croissance (c'est un
activateur de guérison entre autres des plaies
chroniques et des brûlures).
Il peut s'utiliser comme agent de revitalisa-
tion en mésothérapie et aussi comme produit
de comblement des rides.
Il faut deux ou trois séances pour voir l'effet
s'installer. Une séance annuelle de rappel est
à prévoir (voir p. 60, traitements d'entretien,
plasma riche en plaquettes).
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
DE CES PRODUITS
Pour ce qui est des inconvénients, on n'évo-
quera pas les ecchymoses, hématomes et autres
rougeurs, que l'on retrouve avec n'importe
quelle injection. Tous les produits peuvent
être responsables de réactions inflammatoires
plus ou moins importantes.
Les produits permanents
Il va sans dire que leur tenue dans le temps
est certainement un avantage, bien que nous
continuions à vieillir...
C'est très probablement leur seul atout,
si l'on excepte le prix d'achat très bas de
l'huile de silicone, car les inconvénients sont
importants :
- s'il y a un effet secondaire, il risque de
perdurer longtemps, le produit n'étant pas
résorbable ;
- l'injection dans le derme même profond
semble, aux échographies et aux biopsies,
très délétère, agressive, pour la peau ;
- le processus de cicatrisation, une fois
lancé par notre organisme, est difficilement
contrôlable, pouvant amener à l'apparition
de nodules inflammatoires, parfois très
défigurants.
Les produits lentement résorbables
S'ils ont l'avantage d'être lentement résorba-
bles, on peut justement leur reprocher cette
lenteur en cas d'effet secondaire, qui durera
lui aussi.
Ils ont, pour la plupart, un effet stimulant sur
les cellules de la peau. Cela est certainement
très intéressant dans le cadre de la lutte contre
le vieillissement.
L'autre avantage notable est que, après deux
ou trois interventions, les séances d'entretien
se font de manière nettement moins rappro-
chée que pour les produits plus rapidement
résorbables.
Les inconvénients sont les mêmes que ceux
décrits pour les produits non résorbables.
Les produits résorbables
Le point négatif est, bien sûr, leur résorption
plus ou moins rapide qui oblige à des inter-
ventions relativement rapprochées.
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Les soins du visage au cabinet médical
C'est cependant aussi ce qui fait leur force : en
cas d'effets secondaires, et à l'exception raris-
sime d'une injection dans un vaisseau, ceux-ci
se résolvent, même spontanément, il suffit d'un
peu de patience. La dégradation complète du
produit fera disparaître l'effet indésirable.
• Le collagène
Le net avantage des collagènes bovin et
humain est très certainement la présence
d'une petite quantité d'anesthésique local
dans la préparation. Cela rend l'injection quasi
indolore si l'on procède avec douceur.
Le collagène bovin
Son ancienneté et les études cliniques réa-
lisées avant sa mise sur le marché en font
toute sa force. On en connaît tous les effets
secondaires à court, moyen et long terme,
le recul étant de plus de trente ans.
C'est l'existence d'allergie possible qui est la
plus gênante. Il y a également la possibilité
de survenue d'une cicatrice après injection,
rarissime, dans un vaisseau.
C'est certainement encore l'un des meilleurs
produits pour le comblement des fines rides
des yeux et des cernes.
Prix indicatif de la seringue : 300 €.
Le collagène porcin
Un de ses grands atouts est la possibilité de
l'injecter sans la période de tests de dépistage
d'allergie. Il présenterait une plus longue
tenue dans le temps que le collagène bovin
ou humain. Il est exempt de produit toxique
chimique de réticulation. C'est un sucre, le
ribose, qui est utilisé pour sa fabrication.
Bien que quasi non allergisant, on ne peut
totalement ignorer cette possibilité. Il peut
aussi exister des réactions inflammatoires
après son injection, de type granulome.
Prix indicatif de la seringue : 300 €.
Le collagène humain
Le produit provient du même fabricant améri-
cain que le collagène bovin. Il est donc de très
haute sécurité d'emploi. Son utilisation peut
être immédiate, après les délais de réflexion
et consentement éclairé du patient.
On lui reprochera, au vu de la pratique des
auteurs de cet ouvrage, sa faible tenue dans
le temps. C'est ainsi l'implant résorbable
qui leur a donné le moins de satisfaction
à ce jour, et qui est considéré comme un
pis-aller.
Prix indicatif de la seringue : 300 €.
• L'acide hyaluronique
La plupart du temps son utilisation est pos-
sible immédiatement, sans tests préalables
de dépistage d'allergie. Sa durée de vie est,
chez beaucoup de sujets, supérieure à celle du
collagène, particulièrement pour les dernières
générations de gels. Certaines présentations
contiennent, comme dans le collagène bovin
et humain, une petite quantité d'anesthésique.
Cela rend l'injection du gel peu voire non
douloureuse, si l'on injecte avec doigté et
lentement.
Bien que l'on prétende qu'il n'y a pas d'allergie,
l'acide hyaluronique, une fois manipulé et
réticulé, n'est pas sans effets secondaires. Il a
été décrit des réactions inflammatoires plus
ou moins prolongées, des granulomes à corps
 Les traitements ponctuels

étranger et de réelles manifestations d'allergie, Du fait de la nécessité de corriger légèrement

mais tout cela reste rarissime.
Toutes ces manifestations ont disparu sans
séquelle pour les patients, ce qui est le grand
avantage des produits résorbables.
Un inconvénient pour le médecin injecteur
est, très certainement, la multiplication des
gels présents sur le marché, et le choix de celui
qui sera le plus proche de la perfection, pré-
sentant la plus grande sécurité d'emploi.
Prix indicatif de la seringue : 300 €.
• L'agarose
Les tests de dépistage d'allergie semblent
inutiles. La tenue dans le temps paraît proche
de celle de l'acide hyaluronique.
L'injection est douloureuse, ce qui nécessite
une anesthésie locale du nerf responsable de
cette douleur par injection ou application
d'une crème.
Prix indicatif de la seringue : 300 €.
plus que nécessaire, les patients peuvent
présenter un aspect tuméfié pendant deux
ou trois semaines, voire plus.
Si elle est injectée en trop grande quantité,
il peut se développer des granulomes ou des
calcifications.
Prix indicatif de la seringue : 300 à 1 000 €.
• Les cellules autologues
Ici encore il y a le grand avantage d'utiliser
les cellules du patient, donc pas d'allergie ou
de rejet possible.
Cette technique de traitement ne semble pas
présenter d'effets secondaires particuliers.
Tout au plus peut-on reprocher la technique
de prélèvement et le temps nécessaire à la
multiplication des cellules. Ajoutons que
leur utilisation nécessite une très grande

• La graisse
Bien injectée, selon les bonnes indications et
sans excès, la graisse est le produit le plus sûr qui
soit, puisque c'est la propre graisse du patient
qui lui est injectée. Il s'agit d'une véritable
greffe de cellules vivantes. Autre avantage : le
tissu graisseux est plein d'hormones, la peau
est donc comme nourrie de l'intérieur. Sa durée
de vie est d'environ trois ans.
Une partie des cellules prélevées étant abîmée
lors du prélèvement, il y a une perte sur le
volume injecté. Cela entraîne la nécessité
de réaliser deux voire trois injections. Les
hématomes sont un peu plus fréquents qu'avec
les autres produits.

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Les soins du visage au cabinet médical
organisation de temps de la part de l'injecteur
et du patient.
Prix indicatif de la seringue : 250 à 350 €.
• Le plasma riche en plaquettes (PRP)
Mêmes remarques que pour la graisse et les
cellules autologues.
S'il est peu ou non douloureux lors de son utilisa-
tion pour revitaliser la peau par la mésothérapie,
il semble que, dans le cadre du comblement des
rides et des plis, l'injection du sérum riche en
plaquettes soit un peu plus douloureuse.
Les effets ne s'obtiennent qu'après deux ou
trois séances voire plus. Il s'agit en effet d'une
biostimulation et non d'un comblement de
rides à proprement parler.
Prix indicatif de la seringue : 300 €.
RÉSUMÉ DES INDICATIONS
DES PRODUITS
Nous retiendrons que les produits permanents
sont indiqués pour redonner du volume au visage
et non remplir les rides. Ils sont à manipuler avec
précaution et une grande technicité.
Comme mentionné plus haut, les produits
lentement résorbables sont plutôt destinés
à une biostimulation et pour redonner du
volume, et non réellement pour le comblement
des rides et ridules.
Les produits lentement résorbables sont les
rois du comblement des rides et ridules, quel
que soit le produit. La tendance actuelle est
de développer des produits spécifiques pour
recréer les volumes, tant du visage que du corps.
Les cernes sont la seule zone qui reste difficile
à traiter, sauf probablement avec le collagène
bovin.
NOTRE AVIS
L'utilisation des produits de comblement
résorbables, et en particulier l'acide
hyaluronique, apporte efficacité et sécurité.
Ce produit est le plus utilisé pour toutes les
rides, ridules ou sillons et il durera environ
douze mois.
Il ne faut pas hésiter à améliorer un sillon
nasogénien (de l'aile du nez à la commissure
des lèvres), un pli d'amertume (de
la commissure des lèvres au menton),
une patte-d'oie ou une ride du lion avec
ce produit. Mais il faut savoir ne pas sous-
estimer la quantité de produit à injecter,
car souvent le mécontentement provient
d'une injection insuffisante. Généralement
le médecin pratiquera un prix dégressif
du type une seringue à 300 € et les deux
I pour 500 €.
La toxine botulique
C'est le produit à la mode et qui cependant fait
peur, ne serait-ce que par le mot « toxine ».
Botox® est le nom déposé d'un médicament
utilisé en médecine, entre autres en neurologie,
c'est de la toxine botulique.
Faut-il rappeler, pour rassurer le lecteur, que
l'on nous injecte régulièrement, depuis l'âge
de 3 mois, une autre toxine : le vaccin contre le
tétanos (la toxine tétanique, cousine germaine
de la toxine botulique).
Enfin, des problèmes se sont rencontrés chez
de très rares patients (moins de 60 sujets en
trente ans, soit deux par an sur une population
mondiale moyenne de 4,5 milliards d'habi-
tants), concernant des traitements uniquement
médicaux et non esthétiques.
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Les soins du visage au cabinet médical
LES DIFFERENTES TOXINES
BOTULIQUES
Il existe sept types de toxines botuliques.
Cependant en médecine on utilise pour l'ins-
tant uniquement les toxines de type A et B.
Seule la toxine botulique de type A fait partie
de l'arsenal thérapeutique du médecin à
orientation esthétique, qu'il soit médecin
généraliste, dermatologiste, chirurgien
plasticien ou tout autre spécialiste.
Ce n'est pas un produit récent quant à son
utilisation en médecine. En effet, les premières
indications de l'usage de la toxine botulique
remontent à plus de trente ans. Retarder
l'intervention du strabisme chez le jeune
enfant... Mais oui ! Les indications esthétiques
ne sont que les sœurs cadettes des indications
médicales, et elles n'existent elles que depuis
vingt ans.
La toxine botulique est le traitement de plus en
plus indiqué pour la résolution de nombreuses
contractures musculaires, comme par exemple
le torticolis spasmodique, L hémispasme facial,
les migraines et maux de tête de tension. La
toxine s'utilise dans quasi toutes les disciplines
médicales : en gastro-entérologie, pédiatrie,
ophtalmologie, etc.
Elle s'utilise également pour le traitement
de la transpiration excessive (hyperhidrose)
avec une efficacité réelle sur la transpiration
des mains et des aisselles. Pour les pieds,
cela semble très peu efficace, et l'injection
est douloureuse.
Il est indispensable de rappeler que l'injection
de toxine botulique est un acte médical qui doit
être exclusivement pratiqué par un médecin
diplômé, formé à ce type d'injection.
Cette injection doit être faite dans un cabinet
médical, après un examen clinique détaillé du
patient. Ce n'est pas un produit d'entretien
que l'on trouve dans une grande surface
commerciale !
Il existe en effet des contre-indications à ce
médicament, et des effets secondaires dont
les patients doivent être prévenus en bonne
et due forme.
A RETENIR
La toxine botulique sera recommandée
pour le traitement, la correction des rides
d'expression, donc en rapport avec un
muscle de la peau. Ce n'est pas la même
indication que les produits de comblement
qui ont un rôle de remplissage.
Les rides d'expression les plus courantes et
sensibles au Botox® sont les rides du lion,
les pattes-d'oie et le front, donc le haut
du visage.
LES LOCALISATIONS DE TRAITEMENT
Les zones classiques
Il est utile de rappeler qu'en médecine esthé-
tique, seul le traitement des rides de la glabelle
(les rides du lion, celles qui sont entre les
sourcils) est officiellement enregistré comme
indication esthétique. Cependant, les rides du
front et les pattes-d'oie (autour des yeux) sont,
elles aussi, traitées ainsi depuis vingt ans.
Les zones moins classiques
Il est possible, lorsque le médecin injecteur
comprend bien le mécanisme d'action de la

toxine sur les muscles, de traiter d'autres zones
que les trois citées ci-dessus.
Nous les mentionnerons simplement :
- les fines ridules des paupières supérieures
et inférieures ;
- les rides du nez dites « Bunny lines » ;
- les rides des joues ;
- la pointe de nez tombante ;
- la mâchoire trop carrée ;
- les rides des lèvres, le plissé soleil ou « code-
barres » ;
- le pli d'amertume ;
- le pli du menton ;
- l'aspect balle de golf du menton ;
- l'ovale du visage (traité avec les produits
Botoxlift® ou Nefertiti-lift®) ;
- le cou ;
- le décolleté ;
- les gros mollets ;
- remonter les seins et les fesses.
Prix indicatif de la séance : en moyenne
150 € par zone traitée, par exemple le front
150 €, les pattes-d'oie 150 € et la glabelle
150 €. L'ensemble sera souvent fait pour
400 €.
LES CONTRE-INDICATIONS
Elles sont en réalité peu nombreuses. Bien sûr
la toxine botulique ne sera pas injectée chez
les femmes enceintes et allaitantes. Il n'y a,
en effet, pas d'étude de toxicité pour ces cas ;
chez les animaux, la toxine est dangereuse
pendant la gestation.
On n'injectera pas non plus les sujets pré-
sentant des pathologies neuromusculaires
particulières, comme la myasthénie et le
syndrome d'Eaton-Lambert.
Les traitements ponctuels
La prise concomitante de certains médica-
ments semble potentialiser les effets de la
toxine. Nous citerons rapidement, sans être
exhaustifs, les antibiotiques de type ami-
noglycosides, ou des médicaments du type
inhibiteur du calcium.
On évitera d'injecter trop de toxine botulique
en une fois, ou plus souvent que tous les trois
mois. Car des injections trop rapprochées
pourraient être sensibilisantes et la toxine
perdrait alors de son efficacité.
LES EFFETS SECONDAIRES
L'effet de la toxine étant réversible, et cela
est vrai dans toutes les zones, il suffit, en cas
d'effets secondaires, de se munir de patience...
En l'espace de deux à quatre mois tout rentre
dans l'ordre.
Les effets secondaires sont, pour l'essentiel, les
conséquences d'une modification du jeu des
balances musculaires, ou d'une diffusion de la
toxine. En effet, le rôle du Botox® est d'inhiber,
de paralyser le muscle de la peau dans lequel il
est injecté. Les muscles de notre visage sont le
plus souvent complémentaires, par exemple,
l'un va relever la paupière (releveur), l'autre la
rabaisser (abaisseur), c'est pourquoi le médecin
ne devra atteindre que le muscle désiré pour
obtenir l'effet esthétique recherché.
Sur les yeux
L'effet secondaire le plus fréquent est un
œdème des paupières. Celui-ci est encore
plus fréquent si le sujet souffre déjà avant le
traitement d'œdème matinal.
Certains patients semblent se plaindre d'une
sécheresse des yeux.
 Les soins du visage au cabinet médical

Il est possible, dans le cas d'une injection
mal réalisée et du non-respect des marges
de sécurité, qu'apparaisse un strabisme. Cet
effet est dû à la diffusion de la toxine dans les
muscles oculomoteurs des globes oculaires.
La chute de la paupière supérieure est la
résultante d'une injection trop basse au niveau
du front, avec paralysie partielle du muscle
releveur de la paupière. (Attention cependant
de ne pas confondre chute du sourcil et chute
de la paupière.)
Enfin, on peut noter une faible tenue dans le
temps de la toxine dans cette zone. En effet, le
muscle orbiculaire est sans arrêt sollicité, que
ce soit par le clignement naturel des yeux, les
grimaces, dont le sourire, ou les mouvements
oculaires pendant les rêves.
Il est donc normal, du fait de cet exercice
continuel, que les traitements dans cette zone
doivent être répétés tous les trois mois.
Sur le front
C'est dans cette zone que les erreurs sont les
plus fréquentes et les effets secondaires les
plus visibles.
• Le sourcil de Méphisto
C'est la signature d'une mauvaise disposition
des injections de toxine botulique dans le
muscle frontal. Ce sourcil particulier peut
n'être apparent que lors de la tentative de
froncement du front, mais est parfois mani-
feste spontanément, même au repos. C'est une
erreur d'injection très facilement corrigible.

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Cet effet secondaire peut apparaître égale-
ment, mais plus rarement, suite au traitement
exclusif des rides inter-sourcilières.
La chute du sourcil :
Cet effet peut être dû à plusieurs causes : un front
petit ; une trop forte dilution et donc diffusion
de la toxine ; une injection trop basse.
La persistance de rides au-dessus du sourcil :
Cela est la résultante d'une injection trop haut
placée. Mais sur un front bas c'est un effet
parfois préférable à une chute du sourcil.
• Sur la glabelle ou rides du lion
Bien que ce soit la seule zone officielle de
traitement, il est toujours possible de produire
quelques effets secondaires lors de la correc-
tion des rides du lion.
La chute de la tête du sourcil peut être la suite
d'une activité excessive d'un petit muscle acces-
soire de cette région. Il suffit, pour corriger cela,
d'injecter une très petite quantité de toxine,
peu diluée, dans la zone restée hyperactive.
Sur les zones moins classiques
On ne détaillera pas ici les effets secondaires
dans ces zones qui sont très peu traitées, de
plus, le traitement « hors zone » n'est pas
recommandé.
I NOTRE AVIS
Ce traitement est le plus « magique » de la
médecine esthétique. L'effet commence à partir
de trois jours pour arriver à son efficacité
maximale vers le dixième ou douzième jour.
Le visage devient très naturellement reposé,
détendu (sauf si les injections sont exagérées
en nombre ou en quantité).
Les traitements ponctuels
Les rapports qualité/prix et efficacité/risque
sont excellents.
En outre l'effet est non seulement immédiat
(curatif) mais, avec le temps, il est aussi
préventif sur l'apparition des rides.
La couperose
La couperose fait partie des pathologies
dermatologiques courantes. C'est l'état le plus
classique d'une pathologie qui peut aller du
stade deflushes (simple rougeur transitoire)
- stade 1 - jusqu'à l'acné rosacée et au rhino-
phyma, « nez Bourguignon » - stade 4.
Dans sa forme banale, il y a simplement de
petits vaisseaux sanguins, des capillaires,
dilatés, sur un fond érythémateux (rouge)
permanent.
On pourrait comparer cette pathologie aux
toutes petites varices, les télangiectasies en
branches de bouleau, que l'on voit si fréquem-
ment sur les jambes.
L'évolution peut être régressive et disparaître
spontanément après des années d'évolution,
ou aller en s'aggravant, par poussées.
Les traitements sont multiples et sont du res-
sort tant du généraliste que du spécialiste.
L'HYGIÈNE DE VIE
C'est bien entendu la base de tout. Il faut éviter
tout ce qui peut dilater les vaisseaux :
- le passage brutal du froid au chaud ;
- les températures excessives, comme les
saunas et les bains turcs (hammam) ;
- le vin et tout autre alcool ;
- l'exposition au soleil ;
- les épices fortes.
Les soins du visage au cabinet médical
L'ELECTROCOAGULATION
OU L'INJECTION
La sclérose (obstruction) des capillaires du
visage peut s'obtenir par l'électrocoagulation
(courant électrique) ou éventuellement et très
prudemment par injection de produits sclé-
rosants, comme pour les varices des jambes,
mais très dilués et en très petite quantité.
Prix indicatif de la séance : 60 €.
LES LAMPES FLASH (OU IPL,
INTENSE PULSED LIGHT)
C'est l'utilisation d'une partie du spectre
de la lumière qui permet la coagulation des
capillaires du visage. De nombreux modèles et
marques de machines sont à disposition.
La puissance et la durée du flash sont adaptées
en fonction de la largeur et de la couleur du
vaisseau à soigner, ainsi que de la zone à traiter.
Par exemple la peau du décolleté est plus fragile,
car plus fine, que celle du visage.
Cette technique, comme les lasers, devrait pour
des raisons de sécurité (risques de brûlures)
n'être pratiquée que par des médecins diplômés.
De plus, les résultats dépendent du matériel.
Prix indicatif de la séance : 60 à 200 €,
selon Vétendue.
LES LASERS
Cet acronyme signifie Light Amplification by
Stimulated Emission of Radiations. Il existe
de multiples sortes de lasers, chacun étant
adapté à une indication thérapeutique. Les
traitements au laser entraînent des brûlures
ciblées, mais dont l'intensité et l'étendue sont
plus ou moins contrôlées.
 Les traitements ponctuels

Il s'agit d'utiliser certaines longueurs d'ondes
lumineuses, visibles ou invisibles, émises à
partir de divers supports comme des gaz ou
des cristaux. On peut utiliser le laser argon,
le KTP, le laser rubis et d'autres encore. Ces
machines sont réservées aux médecins.
Prix indicatif de la séance : 60 à 200 €,
selon Vétendue.
LA CRÉNOTHÉRAPIE
Il s'agit d'un traitement par crèmes déconges-
tionnantes. Cette méthode peut également être
envisagée, mais elle aura surtout des effets
protecteurs et préventifs, avec peu ou pas
d'effet curatif.
apparaître bien des années après l'arrêt de
l'exposition excessive au soleil.
Ce sont des taches brunâtres parfois très
nombreuses, de surface lisse, sans relief. Le
pigment, responsable de la couleur, se trouve
dans l'épiderme. Il est donc aisé de traiter ces
lésions cutanées. Ce traitement doit être confié
exclusivement aux médecins. En effet, un
mélanome malin peut toujours être présent.

k
a RETENIR

Les technologies laser et IPL sont très

concurrentielles dans le domaine du
traitement de la couperose et supplantent
nettement les autres interventions.
Il sera nécessaire de prévoir deux ou
trois séances.
On retiendra que les crèmes à base
de cortisone sont formellement contre-
indiquées.
F

Les taches solaires

et lentigos

Présent principalement sur le dos des mains,
les avant-bras et le visage, ce type de lésion
cutanée signe des excès de soleil, et une
accumulation de ceux-ci au fil des ans. C'est
l'usure de notre capital solaire. Elles peuvent
LES CREMES SOLAIRES ET CREMES
« ÉCLAIRCISSANTES »
La meilleure prévention de ce type de taches
est, bien entendu, d'éviter le soleil et de s'en
prémunir par l'application répétée de crème
Les soins du visage au cabinet médical
à haut indice de protection solaire (indice
supérieur à 50).
Il existe aussi des crèmes dites « éclaircis-
santes » et des dépigmentants. Les plus connus
sont à base d'hydroquinone. Ils préparent la
peau à des traitements médicaux comme le
peeling ou le laser, mais leurs effets propres
restent souvent insuffisants. Ils ne sont pas
dépourvus d'effets secondaires et doivent être,
à ce titre, prescrits par un médecin.
L'AZOTE
C'est sans nul doute le traitement le plus simple
et le moins onéreux. Il s'agit de procéder à une
brûlure par le froid.
L'azote est quasi sans risque de cicatrices, sauf
si le médecin brûle de manière trop impor-
tante. Il est à la portée tant du généraliste que
du spécialiste.
Suivant la zone traitée et l'utilisation ou non
de crème hydratante de manière abondante,
les croûtes, séquelles de l'application de l'azote,
disparaissent en dix à vingt-huit jours.
Prix indicatif de la séance : 60 € environ.
LES ACIDES
Différents acides peuvent avoir le même effet
que l'azote. L'acide trichloracétique (TCA)
concentré à 50 % est très probablement le plus
efficace, mais le maniement doit être délicat
et prudent.
Il en va de même avec l'acide glycolique (acide
de fruit) qui nécessite, à l'inverse de l'acide TCA,
une neutralisation après son application.
Prix indicatif de la séance : 100 à 150 €,
selon la surface traitée.
LES LAMPES FLASH - IPL - LASERS
Le but est d'obtenir une brûlure ciblée, la
lumière de ces appareils étant attirée par
le pigment brun pour le faire éclater. Il y a
ensuite de petites et fines croûtes.
Les résultats sont très bons et rapides. Cela
devient le traitement de choix surtout pour
des surfaces étendues.
Prix indicatif de la séance : 60 à 200 €, selon
la surface traitée.
LES INCONVÉNIENTS
Toutes ces techniques laissent de petites
croûtes pendant environ trois semaines, qu'il
faudra éviter d'arracher au risque de sanction
cicatricielle. Cependant rien en général qui
pousserait à se couper provisoirement de la
société.
Pour les lasers et lampes flash (ou IPL), la
plus grande prudence est de rigueur sur les
peaux mates et les sujets se faisant bronzer
(soleil ou UV). Il faut au moins quatre
semaines sans bronzage avant et après la
séance si Ton veut éviter les problèmes
de brûlure ou de pigmentation (zones
hypopigmentées ou hyperpigmentées). Le
résultat dépend à la fois du matériel et du
technicien.
A RETENIR
Les technologies laser et IPL supplantent
nettement les autres traitements des taches
et lentigos. Il sera nécessaire de prévoir
deux ou trois séances.
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Les traitements
d'entretien
Les traitements d'entretien de la
peau sont des traitements de
fond. Ils sont très importants
dans la prévention du vieillis-
sement. Les améliorations de la
peau ne se font pas immédiatement visi-
bles et plusieurs séances sont nécessaires
pour que le patient s'aperçoive d'un réel
gain. Les soins seront effectués après un
bilan complet de la peau et des besoins
et seront entièrement personnalisés.
^ Les peelings
Peel signifie peler, il y a donc production
de squames. Il existe de nombreux types
de peelings, plus ou moins agressifs et dont
certains auront pour conséquence d'écarter
de la vie sociale, parfois jusqu'à quinze jours
et plus.
Les peelings superficiels ou doux sont
indiqués pour améliorer la qualité de la
peau, resserrer les pores, affiner le grain,
supprimer ou atténuer les taches hyperpig-
mentées, pour autant que la pigmentation
soit en surface.
Les peelings moyens sont plus agressifs et
ont comme indications le traitement des
ridules, des rides peu profondes, des cicatrices
superficielles.
Les peelings profonds sont, bien sûr, les plus
agressifs, nécessitant une période de retrait
social plus longue. Ils sont indiqués pour
traiter les rides et les cicatrices profondes.
Seuls les peelings superficiels et moyens
peuvent être considérés comme des trai-
tements d'entretien. Ils peuvent et doivent
être répétés pour favoriser la régénération
de la peau.
LES PEELINGS CHIMIQUES
Les acides de fruits
Ce sont les plus anciens peelings, par exemple
la reine Mary Stuart passait ses mains au jus
de citron (acide citrique) pour en conserver
la parfaite blancheur. L'acide lactique pouvait
aussi être utilisé, comme le faisait Cléopâtre
qui se baignait dans du lait d'ânesse caillé. Ils
ont été remis à la mode dans les années 1980,
avec les peelings à l'acide glycolique.
Ils produisent une véritable coagulation
des protéines des cellules superficielles de
la peau, ce qui entraîne la desquamation. Il
existe aussi, en emploi répété, une stimulation
des fibroblastes avec synthèse de nouveau
Les soins du visage au cabinet médical
collagène, d'élastine et très probablement
d'acide hyaluronique.
Prix indicatif de la séance : 100 à 150 €.
L'acide trichloracétique
D'un usage plus aisé, il n'en demeure pas
moins un peeling demandant l'expérience du
médecin. Il peut être plus ou moins concentré
et donc plus ou moins puissant.
On l'applique en tamponnement ce qui évite
des brûlures profondes. Le retrait socioprofes-
sionnel peut être de deux à quinze jours selon
la concentration du produit (10 à 25 %).
Il est bien sûr plus efficace dans des concentra-
tions élevées, mais aussi plus délicat à manier.
Il ne requiert une anesthésie antidouleur, de
type anesthésie locale, que chez les sujets les
plus sensibles.
Prix indicatif de la séance : 150 €.
Le peeling Amélan® ou Dermamélan®
Très aisé d'application. Il suffit au médecin,
après préparation de la peau, d'étaler une pâte
couleur moutarde, et de laisser agir celle-ci un
nombre d'heures proportionnel à la couleur
de votre peau.
Il est indiqué pour donner un « coup de frais »,
et pour le traitement du mélasma (le masque
de grossesse).
Prix indicatif de la séance : 300 €.
Le phénol domestiqué
C'est le fameux « week-end peel », mais l'ex-
pression simplifie un peu trop la réalité.
Le phénol est tamponné, ce qui permet d'éviter
une brûlure profonde. Il faut cependant et
théoriquement la présence d'un anesthésiste
pour réaliser le traitement d'une zone étendue
comme le visage entier. Ce n'est donc pas une
technique anodine !
Les suites peuvent être longues, jusqu'à plus
de six mois.
Ce peeling est indiqué pour les rides profondes
sur des peaux de préférence pas trop foncées.
Prix indicatif de la séance : 200 à 300 €.
Le phénol
C'est le plus ancien des peelings profonds. Il
est très efficace si l'indication est bien posée.
Mais c'est en clinique, sous surveillance d'un
anesthésiste, que l'acte est pratiqué. C'est donc
un traitement lourd. On peut quasi garantir
vingt ans de moins, mais au prix de l'interdic-
tion à vie de toute exposition solaire.
L'intervention est douloureuse, et empêche la
vie sociale pendant un certain nombre de jours
voire de semaines (un mois en moyenne). Elle
est réservée plutôt aux peaux claires à cheveux
blonds ou roux.
Prix indicatif de la séance : 500 à 1 000 €.
LA MICRODERMABRASION
Peeling mécanique superficiel, la microder-
mabrasion est une technique d'usage courant
déjà ancienne. À portée des esthéticiennes,
il s'agit de la projection de microcristaux
sur la peau. Cela entraîne l'arrachement des
cellules mortes et éventuellement des cellules
superficielles de l'épiderme.
Prix indicatif de la séance : 60 à 100 €.
LA DERAAABRASION
La dermabrasion est un peeling mécanique
profond, on la pratique de différentes façons.

V.
Par les lasers
Ici, la cible du rayon laser est l'eau de la peau.
La technique la plus douce est celle dite
fraxelisée, ou fractionnée. Une multitude de
microscopiques petites brûlures correspon-
dant à chaque impact de tir est réalisée. Elles
sont séparées par des zones de peau saine qui
initient ensuite la cicatrisation.
Le retrait socioprofessionnel dépend de
l'intensité du traitement. Plus l'on cherchera
un effet profond, ablatif, comme sur des
cicatrices d'acné par exemple, plus il sera long.
Sa durée est de deux à quinze jours avec les
lasers fractionnés et plus pour les lasers non
fractionnés {resurfacing).
Les traitements d'entretien
Le resurfacing n'est pas à proprement parler
un traitement d'entretien de la peau, mais
plutôt un traitement ponctuel, unique, dans
le but de supprimer toutes les irrégularités de
la peau. Il concurrence le lifting dans certains
cas. C'est un traitement lourd.
Prix indicatif de la séance : très variable
selon l'intensité et la surface, de 400 à
2 000 €.
Par la meule à abrasion
Très efficace mais très traumatisante, cette
technique est réservée à des médecins che-
vronnés. Elle se pratique au minimum sous
benzanalgésie (anesthésie douce).
Les soins du visage au cabinet médical
Il s'agit de meuler la peau avec un disque en
diamant, jusqu'aux couches profondes du
derme. Cela permet d'améliorer les peaux
cicatricielles, voire les rides.
Suivant la profondeur de l'abrasion, il peut
y avoir une décoloration cutanée, avec éven-
tuellement une démarcation entre les zones
traitées et les zones non traitées.
Ce n'est pas à proprement parler un traitement
d'entretien de la peau, mais plutôt un traite-
ment ponctuel comparable à celui des lasers
de resurfacing et du phénol.
Prix indicatif de la séance ; 400 à 2 000 €.
► Les mésolifts
Ce terme désigne l'injection superficielle de
différents produits dans la peau, ce sont de
véritables traitements d'entretien (voir p. 85,
mésothérapie).
Tous les produits injectables sont validés par les
organismes de santé (Afssaps), par une AMM
(Autorisation de mise sur le marché) d'injection
ou une norme CE (conformité européenne)
médicale.
Ces traitements médicaux entrent dans la prise
en charge globale du patient comme traitement
d'entretien de la peau. Ils sont indiqués pour la
prévention, le ralentissement du vieillissement.
Les constituants possibles du mésolift sont :
- l'acide hyaluronique natif non réticulé ;
- des vitamines ;
- des oligoéléments ;
- des minéraux ;
- des activateurs de la microcirculation.
Les effets recherchés sont la régénération de
la peau et l'effet antioxydant.
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LES MÉSOLIFTS SEULS
L'acide hyaluronique utilisé est dit non réti-
culé, c'est-à-dire qu'il se compose d'une seule
branche, d'une seule chaîne de sucres. Il est
fait pour être injecté superficiellement dans
la peau. Ce mésolift à l'acide hyaluronique,
appelé « comblant », est recommandé pour
les peaux sèches et/ou matures.
Un autre mésolift, sans acide hyaluronique,
appelé « vitaminé antioxydant », est composé
de vitamines, minéraux et vasodilatateurs. Il
est recommandé pour les peaux à détoxiquer
(tabac, soleil, taches), ainsi que pour l'amé-
lioration de l'éclat de la peau (surtout sur les
peaux jeunes).
Enfin, le mésolift mixte associera les deux
précédents, l'un après l'autre ou en mélangeant
les composants.
L'intérêt de ces soins se trouve dans la conti-
nuité, dans l'entretien. Le ralentissement
du vieillissement est flagrant après une
année de tels soins à raison d'une fois par
trimestre.
L'hydratation, la densité, le relâchement de
la peau se voient nettement améliorés par la
régularité des mésolifts.
Afin de potentialiser les effets des mésolifts,
il est recommandé de préparer la peau avec
un masque thermique antioxydant.
LE MÉSOMASQUE
Le médecin applique sur la peau un cosmé-
tique adapté et personnalisé : crème, lotion
ou solution contenant des antioxydants, des
antiacnéiques (acide rétinoïque) ou de l'acide
hyaluronique, selon l'effet recherché et le type
de votre peau.
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Les soins du visage au cabinet médical
Le produit, étendu en couche épaisse, est
recouvert d'un masque thermique dans le but
d'augmenter sa pénétration et de créer par
la chaleur une réaction vasodilatatrice de la
peau.
Après un séchage de 20 minutes le masque
est retiré et la peau nettoyée. Celle-ci est alors
prête à recevoir les injections du mésolift avec
une meilleure pénétration.
C'est ce que l'on appelle le mésomasque et
c'est ainsi que les produits injectés seront les
plus actifs.
Prix indicatif de la séance : le prix moyen
d'un mésolift à l'acide hyaluronique est
de 150 €, d'un mésolift vitaminé environ
80 €, d'un mésolift mixte 150 € et d'un
mésomasque 200 €.
| NOTRE AVIS
Les mésolifts sont les traitements de base
de l'entretien et de la prévention du
vieillissement. Ils sont incontournables.
Ils sont relativement peu coûteux, du moins
souvent inférieurs au prix des crèmes
cosmétiques, pour une efficacité supérieure.
En pratique, un entretien médical régulier
et efficace coûtera en moyenne 50 €
i par mois.
Le plasma riche
en plaquettes (PRP)
Une nouvelle technique est arrivée en France ;
l'injection dans la peau de plasma riche en
plaquettes, le self regenerin® (le principe était
déjà utilisé en chirurgie par exemple chez les
grands brûlés). Il s'agit d'injecter le propre
plasma du sujet, après y avoir sélectionné la
portion plaquettaire et ses multiples facteurs
de croissance.
Les injections se font comme un mésolift, à
raison de deux ou trois fois dans l'année.
PRINCIPE D'ACTION
On peut qualifier cette technique de naturelle,
dans la mesure où elle est autologue, c'est-à-dire
que le produit qui est injecté au patient a été
prélevé sur lui-même (ce que l'on appelle aussi
les cellules souches). Cela va permettre que de
nouveaux tissus de collagène soient générés.
EN PRATIQUE
Dans une même consultation le médecin
prélève du sang au sujet, le fait centrifuger
pour recueillir le plasma riche en plaquettes.
Celui-ci sera alors injecté principalement
dans les tissus « fripés » (cernes, cou, mains,
décolleté). Il faut quatre mois pour qu'un
nouveau tissu se fabrique.
Cette technique est intéressante pour les peaux
matures ou plicaturées (très plissées), mais
aussi pour les cernes.
Il n'y a pas d'inconvénients connus en dehors
de micro-hématomes. Les contre-indications
sont des pathologies aiguës, principalement
immunologiques.
Prix indicatif de la séance : 250 €.
NOTRE AVIS
Les études sont très prometteuses et il est
fort probable que cela soit, dans un proche
avenir, une technique de base.
 Les traitements d'entretien

Type et fréquence des mésolifts et injections de PRP selon l'âge,

recommandations moyennes

Âge 20-30 ans 30-40 ans 40-50 ans 60 ANS ET PLUS

Mésolift comblant Mésolift comblant Mésolift comblant

Type Mésolift simple Mésolift mixte Mésomasque Mésomasque
PRP PRP

Tous les 1 ou 2 mois Tous les 1 ou 2 mois

Fréquence lous les 3 mois et si occasion Tous les 2 ou 3 mois
+ autre traitement + autre traitement

La photoréjuvénation
ou p notorajeunissement

C'est un bon traitement d'entretien de la

peau. En dehors de l'action évoquée plus
haut à la fois sur la pigmentation excessive
et sur les rougeurs disgracieuses, les lampes
flash les plus performantes ou les lumières
puisées intenses (IPL) et, à un degré moindre,
certains types de lasers, ont une efficacité
largement démontrée dans le domaine du
photorajeunissement du visage, du cou et
du décolleté.

PRINCIPE D'ACTION On réalisera trois ou quatre séances par an.

Pour résumer on dira qu'à l'effet de chaleur
induit par la lumière la réponse de défense
de l'organisme consiste en une forme de
cicatrisation avec activation des fibroblastes
et néocollagenèse (c'est-à-dire, fabrication
d'un nouveau collagène). Le résultat est un
resserrement des pores, une amélioration de
la texture de la peau, un teint plus homogène,
en bref un véritable « coup de jeune » donné
à la peau.
Prix indicatif de la séance : il varie en
fonction de la surface traitée, environ 150 €
pour le visage ou le décolleté et 100 € pour
les mains.
LES RISQUES ET CONTRE-INDICATIONS
Ils sont minimes si l'appareillage et l'opérateur
sont de qualité.
Une rougeur, quelques fines petites croûtes
pendant une petite semaine. Il ne faudra pas
Les soins du visage au cabinet médical
s'exposer au soleil ni aux UV pendant un mois
après les séances.
Il faudra éviter les peaux bronzées ou les pho-
totypes 5 et 6 (peaux asiatiques et noires).
Les rebonds pigmentaires (apparition de
taches) sont rares et corrigés par un dépig-
mentant. Les brûlures proviennent du non-
respect des consignes d'utilisation et restent
très rares.
| NOTRE AVIS
Il faut noter que le photorajeunissement
est à appréhender comme un concept
large, où différentes techniques peuvent
(etTon devrait même dire doivent)
cohabiter. Les peelings, les comblements,
la toxine botulique, la mésothérapie sont
à associer aux traitements effectués avec
les lasers ou la lumière puisée, et ce afin
d'optimiser les résultats.
La radiofréquence
Ce sont des appareils qui émettent des ondes
électromagnétiques qui stimulent l'activité
bioélectrique des tissus, en accélérant le
mouvement des ions et en provoquant un
effet thermique efficace et ciblé.
Il existe deux types de diffusion des ondes,
unipolaire plus profonde et bipolaire plus
superficielle (maintenant tripolaire et plus).
Une description plus approfondie est faite
dans la partie sur les soins du corps (voir p. 92,
Les soins du corps).
Retenons un effet comparable à la photo-
réjuvénation sur la tension de la peau et
la régénération, mais pas d'effet sur les
taches.
Les prix et les risques sont les mêmes que pour
la photoréjuvénation.
► Les LED
et la carboxythérapie
Ce sont de nouvelles techniques surtout pour
ce qui concerne les LED (light-emitting diode),
et il faut bien reconnaître qu'il y a peu d'études
sur leurs effets sur la peau et sur ce qui nous
intéresse, la prévention du vieillissement. En
théorie on peut en espérer un effet antioxydant
et revitalisant.
Ces deux techniques seront exposées plus
longuement dans la partie sur les soins du
corps (voir p. 88 à 91, Les soins du corps).
Il paraît prématuré de recommander actuel-
lement ces traitements, en dehors du fait de
leur innocuité indéniable.
► Récapitulatif
Un certain nombre de moyens, techniques
et appareillages sont donc à disposition afin
d'offrir une prise en charge globale et adaptée.
On aura compris que non seulement les soins
doivent être personnalisés selon l'âge, la peau
et les souhaits du sujet, mais aussi que cela ne
peut s'envisager sans une analyse, un bilan et
donc une prise en charge globale esthétique.
Pour permettre de mieux assimiler toutes
ces techniques, on se reportera aux tableaux
ci-dessous pour le type de préconisations
moyennes, standard, en fonction de l'âge ou
de la peau.
 Les traitements d'entretien

Traitements adaptés selon la peau

Photoréjuvénation Mésolift Mésomasque Peeling PRP

Peau tachée X X
Peau couperosée X X
Peau érythrosée X X
Peau acnéique X X
Peau cicatricielle X X
Peau épaisse X X X
Peau mature X X X X
Peau sèche X X X
Peau fripée X X X X X
Peau normale X X X X X

Préconisations selon l'âge

20-30 ans 30-40 ans 40-50 ans Après 50 ans

Mésolift simple vitaminé Mésolift acide hyaluronique Mésolift acide hyaluronique Mésolift acide hyaluronique
Tous les 1 à 3 mois Tous les 1 à 3 mois Tous les 1 à 2 mois Tous les 1 à 2 mois
Masques polyvitaminés Mésolift vitaminé Mésolift vitaminé Mésolift vitaminé
Tous les 1 à 3 mois 1 par mois 1 par mois 1 par mois
Peeling superficiel Mésomasque Mésomasque Mésomasque
Entretien
2 ou 3 par an Tous les 1 à 3 mois Tous les 1 ou 2 mois Tous les 1 ou 2 mois
Peeling superficiel Peeling moyen Peeling moyen
2 ou 3 par an 2 ou 3 par an 2 ou 3 par an
Photoréjuvénation Photoréjuvénation Photoréjuvénation
2 ou 3 par an 3 par an 3 par an

Injection Dans des cas particuliers En préventif et curatif En préventif et curatif En curatif
toxine Rides du lion Front, rides du lion Front, rides du lion, Front, rides du lion,
1 FOIS TOUS pattes-d'oie pattes-d'oie
LES 5 À 6 MOIS

Acide hyaluronique Acide hyaluronique Acide hyaluronique Acide hyaluronique

Comblement résorbable résorbable résorbable résorbable
1 FOIS PAR AN 1 seringue 1 ou 2 seringues 2 ou 3 seringues >3 seringues
Plusieurs zones Plusieurs zones
Les soins du visage au cabinet médical

FICHE PROTOCOLE RÉCAPITULATIVE

Le médecin va établir un bilan global
personnalisé. Il va alors rédiger une fiche
récapitulative avec tous les soins esthétiques
recommandés, soins ponctuels, entretien, et
cela sur une période d'au moins une année.
Grâce à cela le suivi sera adapté et optimal, et
il sera possible d'établir un budget.

Exemple de fiche récapitulative personnalisée, tarifs moyens

PROTOCOLE DE PRISE EN CHARGE ANNUELLE ESTHÉTIQUE

Nombre Nombre prévu

Nature des soins recommandés Tarif de base Total
DE SERINGUES par an

2 ou 3
Peeling TCA (PE) 100 € 0€
par an

4 ou 6
Mésomasque (MM) 200 € 1 200 €
par an

4 ou 6
Mésolift hyaluronique (MH) 150 € 2 300 €
par an

4 ou 12
Mésolift vitamine (MV) 80 € 0€
par an

2 ou 4
Photoréjuvénation : laser, IPL (PH) 150 € 1 150€
par an

2 ou 4
Couperose, taches : laser, IPL (CT) 150 € 1 150 €
par an

Régénération tissu (PRP) 2 ou 4 250 € 2 500 C

Comblement acide hyaluronique (CO) 1 par an 300 € 1 300 €

Toxine botulique (BO) Glabelle 150 € 2 300 €

2 fois par an Front 150 € 2 300 €

Pattes-d'oie 150 € 0€

Total annuel 2 200 €

Total devis 2 200C

 Les traitements d'entretien

Exemple de planification des soins

Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin JuiL. Août Sept. OCT. Nov. Dec.

PE

MM X Entretien

MH X X Entretien

PRP X X Entretien

MV

CI X Ponctuel

PH X Entretien

CO X Ponctuel

B0 X X Ponctuel

Le calendrier des soins est très important, car
certaines techniques doivent être pratiquées
en dehors des expositions solaires importantes
et toutes ont une programmation et un espa-
cement dans le temps à respecter.
Une prise en charge moyenne, comme par
exemple un soin d'entretien par trimestre, revient
à 600 € l'année, soit 50 € par mois, c'est-à-dire
1,66 € par jour seulement. Bien que tout soit
relatif, il est certain que la médecine esthétique
n'est plus le privilège des grosses fortunes.
Il faut retenir qu'une peau bien entretenue,
c'est environ dix ans de gagnés.
Les femmes commençant des soins simples
d'entretien, de médecine esthétique, vers
40 ans verront leur peau quasi inchangée à
50 ans. Nous avons tous, médecins comme
patients, fait cette constatation dans les
cabinets médicaux. Les études à ce sujet
se développent avec l'arrivée de matériels
scientifiques d'analyse de la peau de plus en
plus abordables et fiables.

®
T
 LES SOINS

DU CORPS

À LA MAISON

ET À L'INSTITUT

La silhouette est aussi une préoccupation permanente de notre

société médiatique et d'apparence. Poids, volume, cellulite...
Il faut être « bien fait » et en forme.
Des professionnels de plus en plus nombreux, de formations
et pratiques très diverses, en ont fait leur activité exclusive ou
partielle. Cela s'étend du coach sportif au chirurgien plasticien
en passant par l'esthéticienne, le kinésithérapeute, le nutri-
tionniste ou le médecin esthétique.
Les progrès de la technologie ont permis la mise au point
(ou la redécouverte) de multiples techniques plus ou moins
efficaces, dont se sont emparés les fabricants du monde
entier. Ils cherchent à profiter de la croissance considérable
de ce pan d'activité économique, qui ne connaît pas la crise,
et ils inondent le marché d'« appareils miracles », capables
enfin de « régler tous nos problèmes de silhouette ».
Nous sommes tous les victimes potentielles de ces offres
multiples, prêts à sacrifier quelque temps et argent pour
retrouver la silhouette de nos vingt ans ou ressembler à nos
stars préférées.
Pour arriver à y voir clair, nous allons essayer de trier le bon
grain de l'ivraie, mais surtout d'expliquer qu'il n'y a pas a priori
de mauvaises méthodes, mais des méthodes plus ou moins
efficaces. Le résultat, tant dans son importance que dans
sa durée, sera conditionné par le mode d'action, l'objectif
visé en fonction de la personne et, bien sûr, la formation de
l'opérateur.
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Les soins du corps
à la maison
La cosmétique du corps reprend
les mêmes principes que celle du
visage. On choisira les crèmes et
lotions selon les mêmes recom-
mandations et en fonction de
votre peau (voir p. 21, La cosmétique à la
maison) : veiller à une bonne hydratation
de la peau, en appliquant des lotions ou
laits hydratants, de préférence composés
d'un excipient le plus végétal et biologique
possible.
Un entretien physique régulier améliorera
la tonicité de la peau et des muscles.
Une hydratation correcte et adaptée aux
besoins ne devra pas être négligée. Une
vitaminothérapie par cures de vitamines
A, C et E sera la bienvenue, ainsi qu'une
alimentation saine et équilibrée. Hormis
o
cela quelques gommages pourront amé-
liorer la qualité de votre peau, surtout si
celle-ci est grasse ou mature.
Restent les éternelles crèmes ou lotions
anticellulite, qui promettent un raffermis-
sement et une silhouette de rêve, comme
celle de la photo publicitaire où d'ailleurs
on ne voit pas poindre un gramme de
cellulite... Mais que penser de ces crèmes
miracles ? Les principes actifs sont quasi
inexistants, tout comme leur diffusion.
La caféine, reine du marché, n'a iamais
prouvé une efficacité scientifique in vivo
sur la cellulite. Tout cela doit faire réKéchir
avant d'investir trop de temps et d'argent
dans ce type de produits. Au final, seule la
qualité de l'excipient donnera un aspect
satiné de la peau qui pourra faire illusion.
®
Les soins du
à l'institut
Les centres esthétiques se sont
depuis très longtemps intéres-
sés à la silhouette et à l'aspect
de la peau, en faisant pratiquer
des bains à leurs clientes : boue,
algues, plus récemment vin et maintenant
chocolat pour lisser, raffermir, amincir et
détendre.
Mais des moyens plus modernes et sur-
tout plus techniques, restant non invasifs
(ils s'appliquent à l'extérieur du corps et
sont censés respecter la peau), ont fait
leur apparition récemment dans le but
de prendre en charge cette fameuse et
si perverse cellulite.
Qu'est-ce que la cellulite ?
( ainsi que lafibrose sont importants ;
k
Cellulite Peau normale
corps
Cette explication est nécessaire, car il y a beau-
coup d'erreurs de compréhension sur ce sujet.
Il s'agit de l'augmentation plus ou moins
localisée de la taille ou du volume des cellules
graisseuses qui ne contiennent que de la graisse
(les adipocytes). Elles sont juste sous la peau,
elles compriment la circulation, tout cela
entraîne une réaction de souffrance du tissu
et une création defibrose (travées élastiques en
excès) donnant cet aspect de peau d'orange. La
cellulite est d'origine génétique, hormonale,
exclusivement féminine et majorée par le
poids et l'alimentation trop riche, surtout
en sucres.
Elle peut s'améliorer mais ne disparaît jamais en
totalité. Il y a quatre stades selon l'intensité :
1. la peau d'orange n'apparaît qu'à la
pression ;
2. la peau d'orange se voit spontanément
debout mais disparaît allongée ;
3. la peau d'orange se voit tout le temps, est
plus volumineuse, les troubles circulatoires
4. la peau est « gaufrée », indurée, les volumes
sont très importants, il s'agit d'un stade
plus rare et en principe irréversible. On
la trouve surtout sur les jambes, les fesses,
l'estomac et les bras.
Les soins du corps à la maison et à l'institut
La cellulite na rien à voir avec une augmen-
tation de volume des jambes par stagnation
d'eau, appelée œdème, qui est d'origine cir-
culatoire et nécessite un traitement médical
spécifique. Toutefois les deux problèmes,
cellulite et insuffisance veinolymphatique,
peuvent cohabiter.
L'endermologie
Il s'agit du traitement de la cellulite le plus
connu. Cette appellation désigne un concept
et un matériel, mais reprend une technique
très ancienne : le palper-rouler ou dépres-
sion-aspiration que de nombreux fabricants
utilisent dans des appareils divers.
La force marketing de LPG Systems® qui
a conçu le Cellu M6® est d'avoir imposé
son nom à la méthode (un peu comme
Frigidaire® qui fut très longtemps LA marque
de réfrigérateur et utilisée à la place du nom
commun).
Depuis de nombreuses années, l'ender-
mologie s'est imposée comme la méthode
de référence et compte des centaines de
professionnels (esthéticiennes ou kinési-
thérapeutes) qui ont traité des dizaines de
milliers de patientes.
PRINCIPE D'ACTION
Le passage des rouleaux sur la peau aurait
trois actions :
1. étirement de la fibrose, donc assouplis-
sement des tissus ;
2. augmentation de la circulation locale,
donc drainage ;
3. massage des cellules graisseuses, donc
diminution de leur volume.
Le but final présumé est la perte de centimètres
et l'obtention d'une peau lisse.
EST-CE VRAI ?
Oui en partie, mais la cellulite est un tissu en
souffrance, qui nécessite d'être traité avec
beaucoup de douceur. Des applications trop
longues et/ou trop appuyées et/ou répétées
trop souvent donneront au début de bons
résultats esthétiques puis, avec le temps, des
effets inverses par augmentation de la fibrose
(« peau d'orange ») due à l'agression répétée
des tissus.
EST-CE EFFICACE ?
Oui, au début, et exclusivement sur les zones
de peau d'orange visibles (stades 2 et 3) qui
apparaissent plus lisses.
Non, ou trop peu sur les volumes et les graisses
localisés sans cellulite comme, par exemple,
la graisse du ventre au-dessous du nombril,
les hanches...
Les trop belles images de résultats et les témoi-
gnages que nous voyons ou entendons ici ou
là sont souvent dus à l'association avec une
diététique très réelle (mais jamais mentionnée)
engendrant une perte de poids, faisant attribuer
tout le bienfait à la seule endermologie.
Prix indicatif de la séance : il varie de 30 à 60 €,
mais on propose souvent des forfaits pour une
série complète.
EST-CE DOULOUREUX ?
Non, en général, mais cela peut être désa-
gréable si la puissance est mal dosée.
Les soins du corps à la maison et à l'institut
LES RISQUES ET CONTRE-INDICATIONS
Une aggravation, à terme, si trop de séances
sont pratiquées. La possibilité de petites ecchy-
moses cutanées. Il ne faut pas traiter la cellulite
dite de stade 1 qui s'aggravera à mesure qu'elle
sera agressée par le traitement.
| NOTRE AVIS
Ne pas traiter la cellulite de stade 1 qui ne
nécessite pas de traitement et s'aggravera
d'autant plus qu'elle sera agressée.
Faire de petites séries de séances (une fois
seulement par semaine) pas plus de deux
fois par an.
Ne pas prendre de forfait, pour rester libre
vis-à-vis du praticien en cas d'échec.
Toujours accompagner d'une hygiène
alimentaire (diminuer les sucres et augmenter
les fromages maigres, œufs, poissons, viandes).
Il n'y a pas de résultats significatifs sur
l'excédent pondéral ou volumétrique, donc
maigrir d'abord et traiter la cellulite après.
REMARQUES
Le palper-rouler manuel pratiqué par des
kinésithérapeutes spécialement formés est,
sans doute, tout aussi efficace.
Les personnes ayant des troubles circulatoires
graves ou des antécédents phlébitiques ne
doivent pas pratiquer cette méthode.
► Les ultrasons
e
Apparus à la fin du xix siècle avec l'invention
du sifflet à chien, ils ont trouvé toute leur
dimension avec la découverte de l'effet sonar
et son application médicale, l'échographie.
Ils sont aujourd'hui présents partout dans le
monde professionnel et plus largement :
- ils nettoient (industrie, dentisterie) ;
- ils mesurent des densités, des distances, des
volumes (sonars des bateaux, échographes,
et on trouve maintenant dans le commerce
de petits appareils pour remplacer les mètres
rubans !) ;
- ils émulsionnent les crèmes cosmétiques et
servent aux marquages génétiques ;
- ils détruisent les calculs biliaires ou rénaux,
aident à réparer les muscles, les tendons ;
- ils vaporisent les liquides pour notre bien-
être (climatisation, nébuliseurs, brumisateurs,
etc.) ;
- en esthétique ils sont utilisés depuis plus de
trente ans dans le but d'améliorer le tonus de la
peau et de réduire les volumes graisseux.
Que sont les ultrasons ? Si l'on pince une corde
de guitare, on entend une note dont le caractère
plus aigu ou plus grave correspond à la fré-
quence de vibration de la corde en même temps
que l'on voit très nettement cette vibration.
Si l'on entend cette note de musique c'est parce
que l'onde vibratoire qui l'a produite et qui nous
parvient à la vitesse du son (300 mètres par
seconde) entre dans la gamme des fréquences
que peut percevoir l'oreille humaine.
Pour comprendre ce qu'est la fréquence, il
suffit d'imaginer un enfant qui fait de la
balançoire et de compter les allers-retours
(en nombre de fois pour un temps donné).
L'oreille humaine perçoit des fréquences allant
jusqu'à 20 000 hertz (20 000 allers-retours de
balançoire par seconde !). Au-delà de cette
vitesse on parle d'ultrasons.
 Les soins du corps à l'institut

Ce sont donc les fréquences au-delà du son diminuer de volume, en expulsant les graisses
humainement perceptible qui sont utilisées, qu'elle contient. C'est ce que beaucoup de
car, contrairement aux ondes sonores, les ondes fabricants appellent la « cavitation ». Ils
ultrasonores se propagent mal dans l'air, mais prétendent que cela détruit la cellule.
bien dans l'eau et les tissus. Elles sont produites
par des céramiques qui se déforment sous une En théorie donc, que du positif !
contrainte de pression ou un courant électrique
(comme pour un allume-feu). C'est ce que l'on EST-CE VRAI ?
appelle l'effet piézoélectrique. Oui, sauf pour :
L'effet dépend du choix des fréquences - La fibrose, qui sera peu modifiée. Cela
utilisées. En thérapeutique et en médecine facilitera toujours la récidive et surtout ne
esthétique, on utilisera des fréquences proches permettra jamais un lissage total de la peau.
du son, vers 30 000 hertz, zone dite de basses - La cavitation, qui est impossible à obtenir
fréquences. Pour l'échographie, on utilisera dans la graisse aux puissances autorisées en
des fréquences plus éloignées, vers 2 millions institut. Donc la cellule ne sera pas détruite, mais
de hertz, zone de hautes fréquences. aura diminué de volume pour un temps plus ou
moins long, en fonction du mode de vie.
PRINCIPE D'ACTION
L'onde vibrante ultrasonore aurait de très Cette technique peut aussi s'utiliser sur le
nombreux effets sur les tissus et en particulier visage. Son action est dans ce cas beaucoup
la cellulite, ils sont résumés comme suit. plus discutable et peut se concevoir, éventuel-
Effets sur la cellule : lement, par l'effet microcirculatoire et surtout
- augmentation des échanges et donc meilleur par l'effet de sonophorèse.
fonctionnement ;
- diminution de la fibrose ;
- augmentation de sécrétion d'hormones, faci-
litant la diminution de la cellule graisseuse ;
- effets de sonophorèse : effet qui permet de
faciliter le passage à travers la peau (donc
d'accroître l'efficacité) par exemple d'un gel
anticellulite ou cosmétique pour le visage ;
- amélioration de la circulation sanguine
locale ;
- diminution des œdèmes de la peau ;
- effet pompe : à la fréquence vibratoire de
l'appareil, la cellule graisseuse va recevoir
des pressions répétées, et pourra ainsi mieux

e
Les soins du corps à la maison et à l'institut
EN PRATIQUE
Les puissances et la technologie sont limitées
par rapport au matériel médical dont nous
parlerons plus loin (voir p. 102 à 107).
Les céramiques sont appelées transducteurs,
et contenues dans des plaques fixes à poser sur
la peau de la zone à traiter ou dans des petites
pièces à main, mobiles (pour le visage).
Les plaques sont posées sur la peau et fixées à
l'aide d'une sangle. Un gel doit être interposé
entre la peau et la plaque qui doit, elle, être
parfaitement appliquée sinon il n'y a pas
d'efficacité.
La séance dure environ 20 minutes pour les
plaques fixes et jusqu'à 45 minutes pour les
petits appareils mobiles destinés au visage. Il
faut faire une ou deux séances par semaine
et au total une douzaine de séances.
Prix indicatif de la séance : il varie de 30
à 80€ environ.
EST-CE DOULOUREUX ?
Non, mais cela peut être désagréable car les
ultrasons se propagent par l'intermédiaire
des os, un sifflement peut donc être perçu
dans les oreilles.
LES RISQUES ET CONTRE-INDICATIONS
Avec les plaques fixes il peut y avoir brûlure
cutanée en cas de mauvais réglage ou d'un
temps d'application trop long.
Les femmes enceintes, les patientes cardia-
ques porteuses de pacemaker, les patientes
porteuses de prothèses métalliques ne seront
pas traitées. Pas plus que l'on ne traitera en
cas de lésions cutanées, d'ostéoporose ou de
cancer.
Q
NOTRE AVIS
C'est un traitement pouvant être utile et sans
effets aggravants à terme pour la cellulite
de stade 1.
Demander au professionnel d'utiliser un gel
« échographique » et s'assurer que le contact
est parfait entre la plaque et la peau.
Toutefois, ce traitement ne fait pas de
miracles, et si rien ne se passe après trois
ou quatre séances on peut passer à autre
chose...
La diététique associée est indispensable pour
une cellulite de stade 2 ou 3.
Les champs magnétiques
et les infrarouges
Ces deux techniques sont à rapprocher car
leur finalité est la même. Utilisées depuis
longtemps pour relaxer, diminuer certaines
douleurs, diminuer les œdèmes, faciliter les
métabolismes, elles visent en esthétique à faci-
liter l'amaigrissement général et à améliorer
l'aspect de la peau.
Elles sont donc destinées aux personnes en
surpoids, et devront toujours être associées à
des modifications alimentaires. Dans ce cas,
elles permettraient un amaigrissement plus
rapide et plus aisé.
PRINCIPE D'ACTION
Les champs magnétiques
Pour ces champs magnétiques externes dits
de basse fréquence (moins de 100 hertz), il
s'agit de créer comme un « enveloppement
d'onde » autour du corps, comparable à une
bobine.
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 Les soins du corps à la maison et à l'institut
Ce champ a une action ressentie comme
douce, car sa puissance est de quelques
dizaines de microteslas (unité de mesure
ciu flux magnétique), soit comparable au
champ magnétique terrestre dans lequel nous
baignons en permanence, mais que nous ne
ressentons pas.
II est produit par un petit générateur et orienté
dans un sens précis, comme le fait une bous-
sole qui s'oriente vers le pôle nord. Placées au
centre de ce flux, les cellules augmentent sen-
siblement leur fonctionnement. En particulier
au niveau de la cellule graisseuse, le récepteur
qui commande la vidange de la cellule va être
activé, un peu comme quand au cours d'un
jeûne l'organisme privé de sucre puise dans ses
>-
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réserves en activant la libération des graisses
pour en récupérer l'énergie. Il y aura donc
lipolyse accélérée et amaigrissement.
Les rayons infrarouges
Très utilisés en kinésithérapie pour réchauffer
les muscles et les tendons, ce sont des ondes
situées au-delà de la lumière visible. Ce sont
eux qui nous réchauffent quand nous nous
exposons au soleil ou qui cuisent sur les plaques
ou dans certains fours. Leur effet chauffant
est potentiellement dangereux et doit être
contrôlé.
Ils permettraient d'améliorer la circulation du
sang et faciliteraient les échanges cellulaires
pour diminuer les œdèmes. Ils occasionneraient

aussi la diminution de volume de la cellule
graisseuse et seraient réparateurs de la peau.
EST-CE VRAI ?
Aucune étude sérieuse n'a jamais été faite
pour prouver les effets décrits. Seuls donc
les résultats présentés par quelques fabri-
cants de matériel ou utilisateurs peuvent
témoigner d'une certaine efficacité, en
particulier sur la diminution des œdèmes
et des volumes.
Les effets bénéfiques sur la peau restent à
prouver.
En outre, attention à l'effet de chaleur qui peut
entraîner une sudation et donner l'illusion
d'une perte de poids ou de volume par dimi-
nution hydrique, et qui sera compensée en
quelques heures. Cela est très fréquent après
la première séance.
EN PRATIQUE
Il s'agit de couvertures ou matelas qui enve-
loppent le corps et plus récemment pour les
infrarouges de cabines, de faisceaux issus
de projecteurs balayant le corps et couplés
à une électrothérapie de drainage (appareil
appelé Alice®).
La séance dure 45 minutes environ. Dix à
douze séances sont conseillées à raison d'une
par semaine.
Prix indicatif de la séance : il varie de 30
à 80 € mais, là encore, des forfaits sont
souvent proposés.
EST-CE DOULOUREUX ?
Non. On ne ressent qu'une légère sensation
de chaleur ou de picotement.
Les soins du corps à l'institut
LES RISQUES ET CONTRE-INDICATIONS
Aucun a priori, mais par prudence ces tech-
niques ne doivent être réalisées que sur des
personnes en bonne santé, comme tous les
soins prodigués dans les instituts.
NOTRE AVIS
Si ces techniques peuvent être utiles
pour affiner la silhouette, elles ne seront
efficaces qu'associées à une prise en charge
nutritionnelle bien conduite.
Elles peuvent utilement constituer un support
technique à l'amaigrissement programmé
et faciliter le suivi au régime en le rendant
plus rapidement visible.
Ceux qui en attendraient plus seraient déçus.
L'électrothérapie
de drainage
Datant des années 1950, cette méthode a été
surtout utilisée par les kinésithérapeutes
comme antalgique des tissus mous (muscles,
tendons, etc.). Il s'agit de courants électriques
de très basse fréquence, peu puissants et qui
sont donc, normalement, sans danger pour
les personnes en bonne santé générale.
PRINCIPE D'ACTION
Le courant électrique qui circule entre les
électrodes posées sur la peau (comme pour un
électrocardiogramme) aurait sur le tissu et les
cellules graisseuses trois actions essentielles.
- Action thermique modérée qui faciliterait
les échanges et donc le bon fonctionnement
de la cellule.
Les soins du corps à la maison et à l'institut
- Le courant exciterait les muscles, ce qui
permettrait d'ouvrir les petites valves qui
se trouvent dans les microvaisseaux, et
de participer à désengorger le tissu : effet
antiœdème.
- Action biochimique qui, comme pour les
champs magnétiques, stimulerait le récepteur
de la cellule commandant la lipolyse.
EST-CE VRAI ?
Sûrement, mais on mesure ici, plus qu'ailleurs
encore, la différence qui existe entre un effet
physique biologique réel et le résultat final
clinique, très modeste.
L'action sans doute la plus intéressante est
le drainage lymphatique antiœdémateux,
permettant d'évacuer un peu de l'infiltra-
tion liquidienne excédentaire située entre
les cellules graisseuses, lorsqu'elle existe et,
par là, de diminuer la sensation de jambes
lourdes.
L'action sur la cellulite elle-même, sur les
cellules graisseuses, est à peu près nulle.
EN PRATIQUE
On dispose les électrodes de loin en loin sur la
zone à traiter ou le long des axes vasculaires.
Elles sont reliées à un générateur, par l'inter-
médiaire de petits fils électriques.
La séance dure environ 45 minutes, la
puissance étant augmentée par paliers
successifs (par dizaine de minutes), car l'on
doit ressentir un petit picotement durant
toute la séance.
On préconise deux séances par semaine
pendant quatre à six semaines.
Prix indicatif de la séance : environ 30 €.
LES RISQUES ET CONTRE-INDICATIONS
Il faut éviter d'appliquer les électrodes en
regard de plaques métalliques ou de prothèses.
Les risques se limitent à de légères brûlures
superficielles.
NOTRE AVIS
Cette technique n'a d'intérêt que pour
diminuer les volumes de stagnation d'eau
liés à une insuffisance circulatoire.
Elle est comparable à la pressothérapie.
Consultez d'abord un médecin pour
savoir si vous pouvez en bénéficier
efficacement.
Le drainage lymphatique manuel, pratiqué
par un praticien expérimenté, peut
donner des résultats comparables voire
i supérieurs.
> Conclusion
Ces méthodes d'institut peuvent aider à une
amélioration de l'aspect de la peau et/ou
faciliter une diminution des volumes.
Elles doivent être pratiquées avec modération.
Elles ne font pas de miracles, et il faut se
méfier des messages de prétendues clientes
« hyper satisfaites » qui fleurissent sur les
forums Internet, car certaines sociétés ont
des salariés spécialement payés pour rédiger
de faux messages, dans le but de drainer la
clientèle vers les professionnels.
En effet, fournir de la clientèle et structurer
un site Internet attractif sont souvent
des engagements marketing des sociétés
envers les professionnels acquéreurs du
matériel.
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 LES SOINS

DU CORPS AU

CABINET MÉDICAL

Par manque de connaissances, et parce qu'il faut bien faire

confiance, nous allons d'une méthode à l'autre pour enregistrer
des résultats objectifs qui vont de l'échec démoralisateur au
succès espéré, sans que l'on puisse très bien en comprendre
les raisons.
« Cela a bien marché sur ma copine et pas sur moi ! » Cette
pensée assassine nous renvoie à l'idée désespérante qu'il n'y
a décidément rien à faire pour nous jusqu'à ce qu'une nouvelle
méthode, présumée efficace par les médias, nous redonne
espoir, car pour son bonheur (ou son malheur ?) la nature
humaine ne se résigne jamais.
Il faut d'abord, avant tout traitement, établir avec sérieux et
compétence la réalité du problème, afin de proposer la solution
adaptée. Par comparaison, si une voiture est en panne de
démarreur, un changement de batterie n'aura aucune action
visible. De même, faire de la gymnastique sera efficace pour
développer le muscle, mais n'aura aucune efficacité pour
retendre une peau distendue, bien que beaucoup le croient !
Il s'agit donc bien d'adapter la bonne méthode au bon pro-
blème, à la bonne personne et au bon moment.
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Le traitement de la cellulite est
la principale demande des
patientes et représente une
part importante de l'activité du
médecin esthétique.
Ce dernier devra maîtriser les différentes
techniques de soins, en connaissant par-
faitement les avantages et inconvénients
de chacune d'entre elles.
C'est seulement par une véritable prise en
charge globale du problème cellulitique
que les résultats seront positifs.
Voici donc l'ensemble des techniques
médicales qui sont proposées pour agir
sur la cellulite.
La mésodissolution
C'est une technique de mésothérapie. Rappelons
tout d'abord, par un rapide historique, ce qu'est
la mésothérapie.
La mésothérapie fut créée en 1952 sous l'im-
pulsion du docteur Michel Pistor.
L'idée première était de rapprocher le traite-
ment du mal. Quoi de plus naturel alors que
d'injecter une petite quantité de produit, très
localement, à l'endroit même du problème ? Il
s'agissait de l'injecter localement, mais surtout
superficiellement, strictement dans la peau et
en très faible quantité. Tel est le fondement de
cette technique.
Les principales applications de la mésothé-
rapie sont : douleurs, problèmes musculaires,
stress, traitements esthétiques de différents
types...
Les années ont passé, la mésothérapie a acquis
ses lettres de noblesse, en étant reconnue par
l'Académie de médecine, puis par la Sécurité
sociale, le conseil de l'ordre des médecins et
l'université.
Il y a actuellement cinq diplômes interuniversi-
taires (DIU) de mésothérapie. L'enseignement
de la mésothérapie est assuré par deux
structures, deux associations de formation
professionnelle, toutes deux fonctionnant
entièrement grâce au bénévolat.
La première, la SFM (Société française de
mésothérapie), organise l'enseignement à
l'université, dans les domaines du traitement
de la douleur, la rhumatologie et la médecine
sportive.
La deuxième, l'AMME (Association de
médecine et mésothérapie esthétique), est
un organisme de FMC (Formation médicale
continue) qui assure les formations esthétiques
et médecine générale.
Outre leur rôle de formation, la SFM et
l'AMME travaillent à la recherche et au
développement de toutes les techniques
de mésothérapie. Dans le domaine de
l'esthétique, l'AMME a développé plusieurs
techniques de soins, en respectant des pro-
cédures méthodologiques et scientifiques.
On les retrouve sur le site Internet www.
estheticmeso.com
La mésodissolution est une véritable révo-
lution dans le traitement de la cellulite en
mésothérapie, le concept est né en 2004.
Auparavant, la mésothérapie se contentait de
traiter les cellulites veineuses, en n'agissant
que sur la composante circulatoire. L'effet
étant surtout intéressant sur les cellulites
jeunes œdémateuses, infiltrées d'eau par
rétention veineuse. L'aspect fibreux, peau
Guide complet des soins esthétiques
d'orange, adipocytaire (graisseux) ne pouvait
alors être amélioré.
L'état des lieux international dans le trai-
tement médical de la cellulite montrait soit
des techniques de lipolyse efficaces mais
agressives, soit des techniques de drainage,
inoffensives mais peu convaincantes. La
mésodissolution a pris les bons côtés des
choses, elle est efficace et non agressive.
PRINCIPE D'ACTION
On utilise la technique de mésothérapie,
par nature superficielle et locale avec l'in-
jection de produits possédant une activité
de lipolyse.
EST-CE EFFICACE ?
Oui, une étude scientifique multicentrique
d'une durée de quatre ans, avec plusieurs
médecins et facultés et plus de trois mille cas,
a été réalisée. Elle a démontré l'efficacité du
mélange injecté par mésothérapie. En effet,
les mesures échographiques ont montré une
réduction de 30 % de l'épaisseur du tissu
graisseux hypodermique en six séances.
L'efficacité sur la graisse et la fibrose provient
du choix particulier des produits injectés, de
leurs actions sur la cellule graisseuse, la fibrose
et le drainage veineux, ainsi que de la basse
concentration du mélange.
Les produits injectés sont utilisés dans la
pratique médicale courante et se trouvent
en pharmacie. Vitamine G, calcitonine,
Thiocolchicoside, lidocaïne et eau pour
préparation injectable, tous ces produits sont
précisément dosés pour obtenir le mélange actif
qui détruira les cellules graisseuses.
EN PRATIQUE
Le médecin va examiner le sujet afin d'ap-
précier l'état veineux et lymphatique des
jambes, le type de cellulite (veineuse, fibreuse,
scléroatrophique, mixte), et proposera un
traitement de base.
La séance consiste à injecter un mélange de
produits spécifiques, tous étant autorisés et
ayant une AMM (Autorisation de mise sur
le marché). La quantité à injecter varie de
10 à 40 ml par séance, à l'aide d'une petite
aiguille.
Les injections se font dans la peau, à une
profondeur variant de 4 à 10 mm. Elles sont
localisées sur les zones à traiter, environ tout
les 1 cm, de façon à réaliser un quadrillage.
Le nombre de séances est variable, généra-
lement de six à dix, espacées de trois à dix
jours.
Prix indicatif de la séance : 60 à 100 €.
LES EFFETS SECONDAIRES
Le recul de quatre ans et le nombre important
de cas traités ont permis une étude de phar-
macovigilance. Cette dernière ne révèle aucun
risque dans l'utilisation de cette nouvelle
technique.
NOTRE AVIS
C'est une technique qui va agir de façon
mécanique (éclatement des cellules
graisseuses) et chimique (par amélioration
du drainage et fragilisation membranaire).
Cette technique semble actuellement être
une des plus efficaces pour des cellulites
petites et moyennes. Elle améliore nettement
la texture de la peau.
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Guide complet des soins esthétiques

Un entretien est souvent recommandé, exemple, et qui sont de plus en plus utilisées
à raison d'une séance tous les un ou deux en éclairage. En nombre, elles donnent un
mois. Il y aura quelques petits hématomes
éclairage puissant, elles durent longtemps et
qui disparaîtront dans les quinze jours et on
gagnera vite une à deux tailles de vêtement, sont peu gourmandes en électricité.
avec un aspect nettement amélioré de À des fins d'intervention esthétique, elles sont
la peau. regroupées sous forme de petits panneaux
qui peuvent irradier la zone ciblée. Il existe
même de petits appareils portables pour un
REMARQUES usage personnel.
Le traitement est strictement réservé au
médecin, qui doit être correctement formé à
cette technique et respecter toutes les consi-
gnes d'hygiène et d'éthique en vigueur.
À cet effet, l'AMME, comme et avec de
nombreuses autres associations, forme ses i1
médecins adhérents. Ces derniers s'engagent
alors à respecter une charte de qualité sur les
bonnes pratiques, dans le cadre de la certi-
fication médicale esthétique (Medicalcert®).
Ce nouveau label devient un gage de sécurité
pour les patients, car les médecins certifiés
s'engagent non seulement dans un processus
d'amélioration de leurs pratiques, mais
acceptent aussi d'être évalués, sans être juge
et partie.

La photothérapie
biomodulatrice ou LED

Sous ce terme pompeux se cache une nouvelle

technique, utilisant les photons projetés par
des diodes électroluminescentes (LED pour
light-emitting diode), qui gagne les instituts
et les cabinets médicaux avec un engouement
peut-être démesuré.
On connaît ces petites ampoules qui équi-
pent bon nombre d'appareils ménagers par

En fonction de l'application choisie, plu-
sieurs couleurs, correspondant à différentes
longueurs d'onde et donc censées cibler des
tissus différents, sont utilisées. Bleu, jaune,
orange, rouge... pour l'acné, les vergetures,
les cicatrices, la cellulite, etc.
On retrouve les applications de la lampe flash
(lumière puisée intense), mais ici la diffusion
est spécifique, plus douce et surtout peut se faire
sans l'aide d'une tierce personne. Une séance
par jour, chez soi, de quelques minutes pour les
appareils portables ou deux fois par semaine
pendant 20 minutes chez le professionnel.
La longueur d'onde spécifique à la couleur
entrerait en résonance avec le tissu ciblé
spécifiquement pour le stimuler, l'action serait
circulatoire et réparatrice au niveau du derme.
Malgré une étude récente faite à l'hôpital
Pitié-Salpêtrière qui semble bien confirmer
une véritable action biologique et tissulaire,
il paraît nécessaire d'attendre des résultats
cliniques plus étoffés afin d'éviter les habi-
tuelles déceptions des méthodes nouvelles,
qui promettent la lune et ont, au final, un très
mauvais rapport coût/efficacité.
La carboxythérapie
Cette méthode est utilisée depuis les années
1930 dans les stations thermales spécialisées
dans le traitement des troubles circulatoires
graves.
Il s'agit de dilater les petites artères malades,
entraînant ainsi une meilleure oxygénation
des tissus, ce qui permet, par exemple, une
cicatrisation plus rapide des ulcères de
jambe.
Les soins du corps ou cabinet médical
Le gaz utilisé est du gaz carbonique ou dioxyde
de carbone, C02, non toxique, qu'il ne faut
pas confondre avec le monoxyde de carbone,
CO, responsable des accidents domestiques
d'intoxication.
Les médecins thermaux avaient constaté une
amélioration très nette de l'aspect de la peau,
voire une diminution des volumes graisseux,
mais il fallut attendre la fin du xxe siècle pour
voir apparaître les premiers traitements dans
un but spécifiquement esthétique.
PRINCIPE D'ACTION
Le gaz stérile est injecté sous la peau de la
zone à traiter, avec une pression modérée la
soulevant légèrement.
Plusieurs effets sont attendus, mais ils sont
surtout circulatoires ;
- augmentation locale du débit sanguin ;
- « ouverture » des petits vaisseaux ;
- libération plus importante d'oxygène dans
les tissus.
Mais il est probable que le décollement cutané
mécanique joue aussi un rôle dans la diminu-
tion de la fibrose cellulitique, ainsi que dans
l'augmentation de la synthèse du collagène.
Cette technique visant à améliorer la cellulite
(diminution de la peau d'orange) permettrait
une rétraction cutanée, diminuerait les
volumes graisseux par destruction des cellules
et serait efficace sur les vergetures.
EST-CE EFFICACE ?
Oui en partie. L'effet tenseur est réel et le
bienfait sur la cellulite est notable. En revanche
les volumes graisseux sont peu diminués par
cette méthode.
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Le visage est maintenant traité avec de bons
résultats en particulier pour atténuer les
cernes. Les zones cutanées « fripées » comme
les bras, les cuisses, le décolleté peuvent
bénéficier d'un « effet lifting ».
C'est sans doute une sinon la seule méthode
efficace sur les vergetures anciennes.
EN PRATIQUE
Les médecins disposent de « pistolets » comme
en mésothérapie, permettant une injection de
gaz dont la quantité, la vitesse et la pression
sont contrôlées.
Les quantités injectées varient et peuvent
être importantes : 250 centimètres cubes en
moyenne pour une zone, mais jusqu'à un litre
pour un ventre entier.
Les injections sous-cutanées se font avec des
aiguilles très fines, de proche en proche, sur
toute la zone.
Au passage du gaz la peau se distend légè-
rement et rougit puis en quelques minutes
tout rentre dans l'ordre car le gaz est très vite
éliminé.
On fait pour la cellulite une ou deux séances
par semaine, au total une douzaine avec un
rappel de quatre à cinq séances deux fois pal-
an.
Il faut attendre un minimum de quatre séances,
parfois beaucoup plus, pour voir le résultat.
La séance dure de 15 à 30 minutes en
moyenne.
Prix indicatif de la séance : 30 à 80 €.
EST-CE DOULOUREUX ?
Parfois, mais ce qui est surtout désagréable
est la sensation de décollement, de chaleur, de
Les soins du corps ou cabinet médical
picotement, ou encore des bruits de crépitement.
De petites ecchymoses sont possibles.
LES RISQUES ET CONTRE-INDICATIONS
Cette technique n'est pas dangereuse, mais il
ne faut pas traiter des peaux infectées.
On ne traite pas les patients atteints de malades
cardiovasculaires graves ni, par sécurité, les
femmes enceintes.
NOTRE AVIS
Relativement facile à réaliser pour
un médecin formé, peu douloureuse, sans
risque, économique, cette méthode peut
être recommandée pour traiter les cellulites
de stade 2 et 3 ou la peau fripée.
Attention aux publicités mensongères qui
la comparent à la liposuccion !
En cas de graisse sous-cutanée trop
importante, les résultats seront moins bons.
Il peut donc être utile de faire précéder
la carboxythérapie d'une méthode plus
destructrice de la graisse (mésodissolution).
Si la peau est trop distendue, le résultat
peut ne pas être suffisant, et il faut dans
ce cas discuter le rapport bénéfice/risque
d'un acte chirurgical plus invasif.
La radiofréquence
Ce terme un peu compliqué désigne en réalité
une technique électrique, qui fera circuler le
courant dans deux, trois ou plus bornes d'une
pièce à main. On parlera de radiofréquence
mono-polaire, bipolaire puis tripolaire et
multipolaire.
Le déplacement de cette pièce à main sur
la peau entraînera un effet de chauffe sur
quelques millimètres de profondeur.
Guide complet des soins esthétiques
En 2000, les premières machines utilisent
la radiofréquence monopolaire pour une
application cutanée ou anticellulitique, dans
une méthode appelée Thermage®.
En 2003, puis en 2007, apparaissent la
radiofréquence bipolaire puis tripolaire et
multipolaire.
PRINCIPE D'ACTION
Circulant entre les bornes de la pièce à la main,
le courant crée un champ électromagnétique
permettant de chauffer la peau et d'agir sur
certaines cellules.
Plus il y a de bornes de circulation électrique
(radiofréquence multipolaire), plus la taille
et la densité du champ sont importantes et
plus rapidement on obtient une montée en
température de la peau.
De même, plus le nombre de pôles augmente,
plus il y a d'énergie délivrée au centre du
champ et plus s'accroît l'efficacité locale-
ment, tout en diminuant les risques, car la
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température est limitée à 42 C (60 C pour
la radiofréquence monopolaire).
L'énergie cible spécifiquement l'épiderme, le
derme et le tissu graisseux.
Toutefois, plus il y a de pôles et moins la
pénétration est profonde : environ 2 mm
pour le multipolaire et jusqu'à 2 cm pour le
monopolaire.
L'efficacité est considérablement accrue par
rapport à l'électrothérapie de drainage (voir
p. 79, soins en institut), dont nous avons parlé
précédemment.
- L'échauffement rapide et ciblé permettrait
une activation de la production des fibres
élastiques, générant une remise en tension de
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la peau avec un effet de contraction immédiate
des fibres collagènes.
- Augmentation de la lipolyse.
- Élimination des toxines et drainage de la
stagnation lymphatique.
Ainsi, il y aurait une action bénéfique sur
la peau d'orange et sur la tension de la
peau.
Le Thermage® prétend, parce que plus puissant
et avec une pénétration plus forte, à un effet
net sur les volumes graisseux.
EST-CE EFFICACE ?
Oui, sauf pour les volumes. Comme toute
méthode strictement externe, l'action de
diminution des volumes est très modeste.
Il semble qu'avec l'arrivée des radiofréquences
tri et multipolaires, cette technique ait enfin
trouvé sa place en limitant ses prétentions à
une action prouvée sur la peau d'orange et la
tonicité du derme.
L'action est efficace très en surface. Les
résultats sont visibles rapidement, avec assez
peu de séances.
EN PRATIQUE
Il est suffisant de faire une séance par semaine
le premier mois, puis une séance tous les
quinze jours le deuxième mois. Au total, six
séances seront pratiquées, avec un rappel de
deux ou trois séances par an.
En fonction de la zone, la séance peut durer
de 30 à 45 minutes
Ce matériel est médical mais non invasif, la
séance pourra donc être effectuée par une
assistante, sous contrôle du médecin.
Prix indicatif de la séance : 150 €.
o
Guide complet des soins esthétiques
EST-CE DOULOUREUX ?
Non et encore moins pour les tri ou multi-
polaires.
LES RISQUES ET CONTRE-INDICATIONS
Ce traitement est comme toujours contre-
indiqué aux femmes enceintes, en cas de lésions
cutanées sur les zones à traiter et aux porteurs
de prothèses métalliques fixes ou mobiles. De
légères brûlures peuvent parfois survenir.
1 NOTRE AVIS
Action surtout efficace sur les cellulites
de stade 1 et 2.
Action efficace sur les peaux fripées
ou distendues mais, comme pour
la carboxythérapie, en l'absence de volume
graisseux.
Il peut donc être nécessaire, en cas
d'excédent de volume, de commencer par
une technique plus destructrice des graisses,
avant de terminer par la radiofréquence.
Elle permet de remonter l'ovale du visage
légèrement affaissé (femmes de 40 à 55 ans).
Elle a une action bénéfique sur le cou, sur
la peau de l'estomac (peu sur la région
sous-ombilicale), sur les bras et les cuisses.
L'intérêt de cette méthode est son caractère
totalement non invasif.
L'effet visuel est assez rapide, permettant
de cesser le traitement après trois ou quatre
séances en cas d'échec.
Les injections chimiques
profondes
Hormis la mésodissolution, technique
superficielle, désormais bien connue et traitée
précédemment, voici deux autres techniques
agissant davantage en profondeur qui se sont
développées ces dernières années : les injec-
tions de phosphatidylcholine (ou Lipostabil®)
et les injections de liquide hypoosmolaire (en
forte quantité).
Ces techniques sont dites de « lipolyse », soit
par effet chimique soit par effet mécanique
osmolaire.
Ces techniques sont actuellement très contro-
versées par les autorités de contrôle de santé
publique, et nous ne pouvons qu'approuver
cela. Cela étant dit il faut en parler et ne rien
cacher de ces méthodes qui sont, à ce jour,
très utilisées dans le monde.
LA PHOSPHATIDYLCHOLINE
Venant du Brésil pour leur application en
esthétique, les injections de Lipostabil®, pur ou
plus souvent dilué avec des vitamines, se sont
très largement diffusées dans le monde.
Principe d'action
La phosphatidylcholine est un principe actif
extrait de la lécithine de soja. Elle fut long-
temps utilisée en médecine pour détruire les
graisses profondes excédentaires qui tendent
à se déposer dans le corps : foie, artères, pou-
mons, en s'attaquant aux structures mêmes
cellulo-graisseuses.
Cette action lipolytique a évidemment
intéressé la médecine esthétique, qui s'en
est emparée il y a une dizaine d'années, plus
intensément depuis 2004.
On a décrit aussi un phénomène de délite-
ment des membranes, libérant de la graisse
complexe dans les tissus, dont le devenir

(transformation par le foie puis élimination
par les émonctoires naturels) n'est pas com-
plètement acquis, certains prétendent qu'une
grande partie est récupérée par les cellules
saines avoisinantes.
Est-ce efficace ?
Oui et non. Oui parfois, car il y a bien destruc-
tion cellulaire et donc diminution du volume
graisseux mais...
®
Les soins du corps ou cabinet médical
Si cette méthode s'est considérablement déve-
loppée, c'est en raison surtout de sa simplicité
d'emploi, de son aspect strictement médical
tant pour l'opérateur que pour le patient et de
son coût, somme toute modeste.
Certains médecins, avec une formation
esthétique souvent plus que légère, se sont
lancés sur ce marché porteur, poussés par une
demande constante et soutenue des patientes
en mal d'amincissement, qui refusent de
plus en plus tout acte plus invasif et/ou
onéreux.
Les petites localisations avec volume limité,
comme un double menton un peu gras (deux
séances), ont parfois fait place à des traite-
ments de zones étendues, avec une importante
épaisseur de graisse, risquant alors d'entraîner
des échecs.
En effet, même si l'on considère que 10 % de
gens seraient insensibles à ce produit, chez
chacun, la quantité de cellules détruites est
variable selon les zones traitées. Plus la zone
est volumineuse, en raison souvent d'un
surpoids ou d'une obésité, plus l'effet risque
d'être insuffisant.
Concrètement, une quantité importante de
cellules de la zone traitée (80 % au moins) doit
être éliminée afin d'éviter que de nouvelles
cellules ne se fabriquent. En effet, dans le
cas d'une mauvaise alimentation (prise de
poids), les cellules restantes ont la capacité
de se développer jusqu'à reprendre la place de
celles qui avaient été enlevées.
C'est ce qui explique l'effet principal sur de
petites surfaces, et non sur des zones étendues
comme le ventre ou les fesses.
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En pratique
À l'aide d'aiguilles courtes, le médecin injecte
le produit sous la peau tous les centimètres à
peu près (un peu comme en mésothérapie),
dans toute la zone que l'on souhaite traiter.
On fait une séance environ tous les un ou
deux mois (attendre la fin de la réaction
inflammatoire) et deux à six séances au total,
mais tout dépend des zones.
La séance dure de 5 à 20 minutes environ.
Prix indicatif de la séance : 100 à 150 €.
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Les soins du corps ou cabinet médical
Est-ce douloureux ?
L'injection est sous-cutanée (à 13 mm environ),
mais en principe reste supportable si l'opéra-
teur a du doigté.
Les risques et contre-indications
Il faut être en bonne santé ! Il ne s'agit que
d'esthétique, et le risque couru par le patient
doit être le plus minime possible.
Il faut surtout avoir un bon système de drai-
nage : foie et rein, pour une bonne élimination
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Guide complet des soins esthétiques
de la graisse. Faire une analyse sanguine
préalable et demander l'avis de son médecin
traitant est une sage précaution.
Risques et complications
Une rougeur, un gonflement et une induration
qui durent plusieurs jours apparaissent sur la
zone traitée. Ces manifestations correspondent
à la réaction inflammatoire due à l'élimination
des cellules détruites et sont normales.
Les hématomes sont possibles.
La lécithine de soja peut entraîner des hypo-
tensions. Donc il faut surveiller le sujet suite
à l'injection et compenser par des boissons
adaptées.
Peu de complications ont été décrites (semble-
t-il aucune ces dernières années), mais elles
sont graves :
- destruction de la peau, appelée nécrose ;
- allergies majeures.

NOTRE AVIS
Attention : ce produit n'a pas
d'autorisation de mise sur
le marché pour l'esthétique en France et
n'a donc aucune légalité d'usage lipolytique
dans notre pays comme dans de nombreux
pays du monde (donc risques légaux pour le
professionnel et d'assurance pour le patient).
Comme il s'agit d'un traitement chimique
et pour les raisons expliquées plus haut, les
résultats ne peuvent être garantis et peuvent
passer du très bon au très insuffisant.
Lorsqu'une personne décide de se faire
injecter ce produit, il faut donc qu'elle accepte
les risques et décharge totalement le médecin.
Remarques
Dans le cas d'une intervention, il faut bien
avoir en tête les points suivants :
- Les résultats peuvent mettre quelques
semaines à se voir. Il faut donc être patient !
Ne se faire traiter que de petites zones (double
menton, petits bourrelets génétiques...) où
les résultats sont parfois remarquables avec
une bonne rétraction cutanée.
- Le résultat sera meilleur si le tissu cutané
est gras et moins fibreux (cette caractéristique
reste à l'appréciation du médecin).
- Toute patiente qui a un excès de poids doit
maigrir au moins en partie auparavant.
- Une hygiène alimentaire (contrôle de l'ap-
port de sucre surtout) doit être mise en place
pendant toute la durée du traitement afin que
les graisses libérées soient bien éliminées et ne
se stockent pas à un autre endroit.
- L'activité physique modérée immédiate
(marche), associée à une alimentation adaptée,
est une constante pour l'efficacité rapide de
toutes les méthodes de lipolyse.
Les soins du corps ou cabinet médical
- Des traitements complémentaires pour
stimuler les fonctions hépatiques et rénales
peuvent être utiles car c'est bien par là que
s'éliminera le trop-plein de graisse.
- La qualité de la nutrition et une micro-
nutrition complémentaire (oligoéléments,
vitamines, etc.) sont des éléments primordiaux
pour la pérennisation du résultat.
LE LIQUIDE HYPOOSMOLAIRE
EN QUANTITÉ IMPORTANTE
Pour ce traitement de nombreuses remar-
ques sont identiques à celles faites pour la
phosphatidylcholine (en raison du principe
d'action commun et du mode d'élimination
similaire), en particulier sur la nécessité d'un
mode de vie adapté.
Principe d'action
Nos cellules ont besoin, pour fonctionner
correctement, d'une nourriture aqueuse
salée que l'on appelle sérum physio-
logique.
Si nous remplaçons ce liquide salé par de l'eau
moins salée (le liquide hypoosmolaire), un
déséquilibre du fonctionnement électrique de
la membrane cellulaire s'instaure, entraînant
sa rupture (un peu comme si l'on soumettait
un appareil électrique à une tension trop forte).
On peut donc dire qu'ici l'effet destructeur
est indirect.
Les quantités injectées dans ces méthodes
sont variables, mais toujours importantes
pour détruire le plus de cellules possible
(500 à 1 000 ml).
Cette technique a été utilisée, au début,
par des chirurgiens qui espéraient ainsi
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faciliter la liposuccion par un effet
d'émulsion de la graisse. Puis, vers la fin
des années 1990, quelques médecins ont
utilisé ce principe seul, afin de passer outre
à la liposuccion.
Aujourd'hui très généralisée, plus ou moins
structurée, cette méthode est utilisée sous
plusieurs noms : lipotomie®, lipoadipectomie®,
medisculpture®, MorphoLipoSculpture®...
Est-ce efficace ?
Oui. Dans cette méthode, les quantités
de cellules détruites peuvent être impor-
tantes, d'autant que beaucoup d'opérateurs
achèvent la destruction en utilisant des
ultrasons externes, très efficaces après
l'injection.
Les traitements additionnels, comme les
champs magnétiques externes et les infra-
rouges, censés permettre une lipolyse
générale (activation des métabolismes),
ont une action complémentaire et servent
de support technique à une modification
diététique.
Pour le reste, on fera les mêmes remarques
sur les risques et contre-indications que
pour la phosphatidylcholine (voir p. 97).
En pratique
Les injections sont profondes, sous-cutanées,
intramusculaires, plusieurs centimètres,
verticales mais aussi horizontales. (Comme
une sous-cutanée avec des aiguilles parfois
assez grosses et longues comme des trocarts
de péridurale, ce qui réduit le nombre de
piqûres et permet une répartition optimale
du liquide hypoosmolaire.)
Les soins du corps ou cabinet médical
Des quantités variables sont injectées, mais
parfois supérieures à un litre.
Les séances sont espacées de trois semaines
à un mois, et trois séances en moyenne sont
faites sur la même zone.
Prix indicatif de la séance : il est variable,
mais peut s'élever à 500 € la séance, séance
qui peut durer jusqu'à 1 heure si on complète
par des ultrasons.
Est-ce douloureux ?
Oui, l'eau fait mal, d'autant plus qu'elle
contient peu de sel.
Si un anesthésiant est ajouté en petite quantité
cela rend la séance plus confortable.
Les risques et contre-indications
Sur les contre-indications et suites de l'inter-
vention, mêmes remarques que pour la
lécithine de soja.
Les complications sont surtout les nécroses
et les risques infectieux. Les infections sont
d'autant plus graves que la quantité de produit
injecté a été grande.
Des plaintes à la suite de ces complications
ont amené les pouvoirs publics à se pencher
sur le dossier de ces lipolyses hypoosmolaires
massives et le législateur interviendra proba-
blement très bientôt pour fixer le cadre de
ces techniques.
| IV NOTRE AVIS
Les remarques faites pour la lécithine de soja
s'appliquent, à ceci près aue les produits
injectés ne sont pas interdits (pour l'instant !)
et sont plus naturels.
Guide complet des soins esthétiques
Remarques
Les résultats finaux sont obtenus après trois
mois.
On sélectionne aussi de petites zones, mais
qui peuvent être un peu plus volumineuses
que pour la lécithine de soja. Toutes les zones
du corps pourront être traitées, les unes après
les autres.
La rétraction cutanée est fonction des zones,
du volume, du type de graisse et de la façon
dont le liquide a été injecté.
Afin d'éviter les nécroses ;
- les injections doivent être profondes, afin
de respecter le plus possible la peau ;
- les quantités injectées doivent être limitées
et ne pas dépasser 500 centimètres cubes
pour une séance sur une zone double (par
exemple culotte de cheval), ce qui limitera
la quantité de cellules détruites, permettant
ainsi à l'organisme d'éliminer les membranes
cellulaires et la graisse.
En effet, la nécrose est due à la création d'un
kyste graisseux par non-résorption de la
graisse détruite. Ce kyste s'infecte et détruit
la peau.
A RETENIR
Un peu plus performantes que la lécithine
de soja, s'adressant à des zones plus
volumineuses, et pour l'instant autorisées,
les injections de liquide hypoosmolaire
doivent obéir à des règles de prudence
et être exécutées par des praticiens formés.
Elles seront faites sur des personnes ayant
bien compris la nécessité d'une bonne
hygiène de vie.
Cela étant dit, il ne faut pas oublier le
principe de base aui est de ne pas nuire,
et dans ces deux dernières méthodes,
méthodes.
le rapport avantage/risque n'est pas
suffisamment démontré car elles manquent
cruellement d'études scientifiques de
pharmacovigilance. On ne peut conseiller
de les pratiquer sans en avoir mesuré
toutes les conséquences. Il peut être bon
également de vérifier l'état de la législation
qui ne cessera d'évoluer vers la limitation
ou l'interdiction pure et simple.
Les techniques physiques :
laser et ultrasons
de puissance
À l'inverse des deux méthodes chimiques
décrites ci-dessus, la lipolyse laser et la lipo-
lyse ultrasonique peuvent être qualifiées de
« physiques ».
Le but est toujours le même : détruire le tissu
graisseux sans l'aspirer, en espérant une bonne
élimination.
Ces techniques apparaissent modernes, met-
tant souvent en œuvre de « belles machines »
qui se veulent efficaces, sûres, mais très chères
pour l'opérateur, donc pour le patient...
Efforçons-nous de les comparer.
LA LIPOLYSE LASER
OU LASER DE PUISSANCE
Principe d'action
LASER est l'acronyme de Light Amplificated
by Stimulated Emission of Radiations, ce qui
peut se traduire par « lumière amplifiée par
émission de radiation stimulée ».
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Guide complet des soins esthétiques
On retrouve en général la séquence technique
classique suivante :
Les ondes lumineuses, dont l'unité est le
photon, sont produites à l'intérieur de
l'appareil par un tube lumineux (comme
pour les halogènes), mais contenant un gaz
ionisé (ce qui est plus fiable et plus puissant
qu'un filament). Puis une longueur d'onde
est sélectionnée (donnant donc une couleur
précise du vert au rouge comme dans l'arc-
en-ciel), et enfin un faisceau fin est émis à
l'extérieur : il est concentré (on dit focalisé)
et plus ou moins amplifié en fonction de
l'effet désiré.
La puissance va de quelques milliwatts
(effet optique) à quelques centaines de watts
(industrie).
En médecine, et surtout en esthétique, on
utilise différentes longueurs d'onde, avec des
puissances de quelques watts, mais souvent
dans la couleur rouge, qui commence vers
620 nm (nanomètre).
Par exemple les lasers d'épilation sont à
750 nm, parce que la couleur marron des
poils bruns absorbe les photons, entraînant
une importante augmentation de chaleur de
la tige pilaire et permettant sa destruction.
Pour la graisse, on travaille dans l'infrarouge,
à partir de 800 nm, mais on utilise surtout les
lasers à 980 et 1 050 nm.
En pratique
Une anesthésie locale par injection précède
la séance.

Par l'intermédiaire d'une fibre optique très
fine (1 mm de diamètre et 10 cm de long), que
l'on fait pénétrer sous la peau par un bouton
d'anesthésie, on effectue au laser des tirs très
courts qui délivrent une énergie qui va faire
exploser les cellules, tout en respectant les
tissus environnants (peau, muscles, os...).
Des va-et-vient sont effectués sous la peau
dans l'épaisseur de la graisse, en éventail, pour
détruire un maximum de tissus. La séance
peut durer jusqu'à 2 heures et parfois plus.
Une seule séance est effectuée et le résultat est
attendu après un mois. Il sera complet après
trois mois et définitif après six mois.
Est-ce efficace ?
Oui, mais sans doute avec des nuances et des
limites, qui ne sont malheureusement pas
assez expliquées par les praticiens.
Cette technique connaît en effet un engoue-
ment certain surtout parce que le mot « laser »
est très marketing et que dans l'imaginaire
populaire il est synonyme d'efficacité.
Son utilisation limitée est due au coût élevé
du matériel et à la nécessité d'une compétence
très grande de la part de l'opérateur. Il lui
faudra donc une formation solide associée à
une pratique régulière, ce qui en limite de fait
la pratique aux chirurgiens, dermatologues
esthétiques et médecins esthétiques.
Les avantages du laser sur les autres méthodes
seraient :
- Une seule séance : vrai, mais c'est surtout une
stratégie marketing.
- Pas de saignements : vrai.
- Destruction définitive : vrai mais, comme
pour la lécithine de soja, si le tissu non détruit
Les soins du corps ou cabinet médical
est trop important, il y a risque de récidive ou
de résultat visible insuffisant.
- Bonne rétraction cutanée : très vrai, cela
est sans doute un des effets majeurs du laser
(dû à la chaleur).
Les inconvénients méritent d'être cités :
- La très faible quantité de cellules détruites à
chaque tir, ce qui nécessite un temps de séance
très long et surtout une imprécision sur le
volume que l'on va voir disparaître au final,
surtout si la zone traitée est volumineuse.
- Il serait plus judicieux de faire, comme ce
que nous préconisons pour le liquide hypo-
osmolaire, des séances plus courtes et deux ou
trois au lieu d'une, mais ce faisant l'argument
marketing disparaît et le coût du traitement
augmente encore !
- Un résultat excellent sur certaines petites zones
(double menton), mais aléatoire sur d'autres, en
particulier si le volume est important.
- Cette technique doit être pratiquée dans
un environnement chirurgical ou l'asepsie
sera rigoureuse.
Prix indicatif de la séance : environ 1 500 €.
Est-ce douloureux ?
Non, puisqu'il y a une anesthésie locale.
Seules les piqûres de l'anesthésie peuvent
être ressenties.
Les risques et contre-indications
Bien sûr, les contre-indications médicales
légales comme la grossesse. Et une éventuelle
allergie aux produits d'anesthésie.
Les ecchymoses sont fréquentes, mais sans
gravité.
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La zone traitée reste indurée quelques jours.
Elle est parfois inflammatoire, nécessitant la
prise d'antalgiques.
En raison de l'énergie, de la chaleur délivrée,
si les tirs sont effectués trop près de la peau il
y a un risque de brûlure par l'intérieur et donc
de nécrose.
NOTRE AVIS
La lipolyse laser entre directement en
concurrence avec la phosphatidylcholine,
mais elle est beaucoup plus difficile à
réaliser (donc plus risquée) et beaucoup
plus onéreuse. C'est une méthode physique
moderne de destruction sans aspiration.
Mais nous sommes dans une technique
limite, agressive, qui pourrait être
considérée comme un acte chirurgical.
La réglementation actuelle ne permettant
plus aux non-chirurgiens de pratiquer
des liposuccions, et donc l'aspiration,
ces lasers de lipolyse se sont développés
pour permettre aux médecins esthétiques
et aux dermatologues de respecter la loi.
De toute façon le praticien manipulant ces
matériels devra respecter toutes les règles de
sécurité, avoir une formation très qualifiée et
exercer dans un environnement chirurgical.
Fréquence Puissance
Ultrasons
30 kHz 2 W/cm2
classiques
Variable 17 W/cm2
Ultrasons
DE PUISSANCE 230 kHz à 1 MHz Parfois focalisés (concentration
et plus de l'énergie en un point)
Les soins du corps ou cabinet médical
Remarques
La lipolyse laser permet, avec de bons résultats,
de traiter des zones très fibreuses et des tissus
cicatriciels comme les irrégularités post-lipo-
succion inaccessibles à la lécithine.
Une hygiène de vie est essentielle après
le traitement, avec une activité physique
régulière et modérée, car le sport ne peut
être repris que trois ou quatre semaines
après la séance (il faut laisser le temps aux
tissus de se recoller pour obtenir le meilleur
effet cutané).
Il y a toujours intérêt à s'assurer de l'expérience
du praticien, car outre les risques de brûlure,
le résultat est très dépendant de lui.
Ne faire traiter que de petites zones.
LA LIPOLYSE ULTRASONIQUE
OU ULTRASONS DE PUISSANCE
Nous les avons appelés ainsi pour les distin-
guer des ultrasons classiques, praticables en
institut et décrits plus haut (voir p. 74).
Ils sont sur le marché sous plusieurs marques :
UltraShape®, NovaShape®...
Le tableau ci-dessous propose une compa-
raison.
Application Durée de
Prix Efficacité
SUR LA PEAU LA SÉANCE
+ +
Plaques fixes 20 min
Pièces à main +++ +
1 h+
mobiles
Guide complet des soins esthétiques
Jkà.
Les ultrasons de puissance sont produits par
des appareils coûteux. Ils sont censés, en raison
de leur puissance, entraîner une cavitation qui
permettrait de détruire et non plus seulement
de « vidanger » la cellule graisseuse et d'avoir
ainsi une action comparable aux techniques
médicales de lipolyse que nous venons de
décrire.
Prix indicatif de la séance ; 2 000 € environ.
Est-ce efficace ?
Non. Même si les puissances sont plus élevées,
elles sont insuffisantes pour provoquer une
cavitation dans la graisse pure.
Les travaux réalisés, en particulier pour
LUltraShape®, montrent bien des destructions
de tissus graisseux, mais sous forme de trous
plus ou moins espacés, correspondant à
l'impact de l'onde focalisée, contrastant avec
un tissu environnant parfaitement sain.
La quantité globale de tissu détruit est trop
limitée, même après trois ou quatre séances,
laissant un résultat visuel final insuffisant
(en rapport au coût et en comparaison des
autres méthodes) et la possibilité au tissu de
se reconstituer.
Contrairement aux méthodes précédentes de
lipolyse, on remarquera que le travail se fait
au-dessus de la peau et non en dessous. Loin
d'être un avantage, même si cela correspond à
une demande des patientes pour l'aspect non
invasif, c'est en réalité un inconvénient. Car
afin de respecter la peau l'énergie délivrée sera
toujours insuffisante pour l'objectif souhaité.
De plus, le travail à distance du tissu visé
ne permet pas à l'opérateur de « sentir » ce
qu'il fait.
La solution serait d'injecter au préalable un
liquide aqueux, fragilisant la cellule d'une part
et permettant la cavitation d'autre part. Mais
 Les soins du corps ou cabinet médical

alors l'argument marketing du non invasif Intérêt des méthodes

disparaîtrait et l'intérêt d'utiliser ces machines combinées
plutôt que des ultrasons classiques, bien moins
chers, ne serait plus démontré. La prise en charge esthétique est devenue
aujourd'hui combinée ou globale, ce qui fait
son succès par rapport à l'acte technique
NOTRE AVIS isolé, le plus souvent chirurgical. C'est
Ces appareils, certes non invasifs, sans parce que les professionnels ont compris
effets secondaires (et pour cause) et dont que chaque patient est unique, tant il y a de
la séance est praticable facilement par une combinaisons possibles entre le physique,
assistante, n'ont pas tenu leurs promesses.
le mental, la force et les aspects tels que
Parfois très onéreux, ils ont un rapport coût/
résultat très mauvais, car pour une zone les souhaits, le mode de vie et les moyens
il faut compter environ 2 000 €. financiers.
Parfois encore plébiscités sur certains forums Un mode de vie sain (alimentation, activité,
(orientés ?) ils n'auraient donné de résultats gestion du stress) est totalement indispensable
positifs, d'après les témoignages, que sur
à la réussite d'un projet esthétique, quel qu'il
des personnes en surpoids léger suivant
soit.
un régime, ou sur des volumes graisseux
très faibles.
En complément d'une injection de liquide
hypoosmolaire, aar exemple, la cavitation
sera certaine et 'efficacité au rendez-vous,
Dans ce cas seu ement on pourrait choisir
cette méthode, préconisée par le
NovaShape®, mais il reste le prix et
l'acceptation des injections par le patient.

A RETENIR

Ce qui vient d'être dit, et au-delà des

appareils cités et des techniques, confirme
que pour l'instant, si l'on veut vraiment être
efficace sur la cellulite et la graisse, il faut
agir depuis l'intérieur. Et que promener
un faisceau quelconque sur la peau a un
effet « magique » certes, mais peu d'intérêt
malgré les promesses des fabricants et
des opérateurs qui doivent rentabiliser
leur investissement.
Guide complet des soins esthétiques
Par ailleurs, le choix de la ou des méthodes
sera fonction du volume à éliminer, du type
de graisse, de son ancienneté, de l'état de la
peau et des tissus de soutien, mais aussi de
la capacité des patients à collaborer avec le
praticien, du temps et de l'argent qu'ils ont
à y consacrer.
De plus, vouloir améliorer une silhouette c'est
bien, mais le faire le plus complètement et
esthétiquement possible et pour longtemps,
c'est mieux.
De ce point de vue, la consultation initiale est
fondamentale, afin d'établir entre le praticien
et le patient les bases solides de la collaboration
bien comprise et de la confiance réciproque.
La combinaison des moyens doit obéir à des
règles logiques et éthiques, tout autres que
marketing :
• On peut faire interagir deux techniques
locales, qui donnent seules des résultats
minimes alors que combinées elles devien-
nent très efficaces, comme par exemple
associer les ultrasons à la mésodissolution
(voir rubriques correspondantes).
• La deuxième logique est d'associer ou
d'alterner des techniques qui agissent sur
des tissus à différentes profondeurs. Ainsi,
sur une zone contenant un volume graisseux
profond assez important et de la cellulite
en surface, mais ayant conservé une peau
élastique, il est logique d'utiliser d'abord
une technique de lipolyse puissante, puis
une technique anticellulite (hypoosmolaire
et ultrasons, puis gaz carbonique, par
exemple).
• La troisième logique est de proposer des
soins complémentaires généraux aux trai-
tements locaux chaque fois que nécessaire
et si l'on souhaite en particulier une action
sur le système nerveux et un amincissement
général. Par exemple : soins neurocellu-
laires (LED, carboxythérapie), associés à
une lipolyse générale (nutrition + champs
magnétiques/infrarouges).
• Enfin une seule technique peut aussi
s'avérer suffisante. Si la quantité de graisse
est très localisée, limitée, et la peau un peu
distendue, le laser ou la lipolyse chimique
seuls seront très efficaces et suffisants.
Il faut donc comprendre et choisir la ou les
bonnes méthodes et c'est bien là que le bât
blesse ! Seul le professionnel peut faire ce
choix. Et le patient devrait se placer dans la
situation, par exemple, d'un sportif néophyte
qui, ayant besoin d'un matériel, se rend dans
un commerce spécialisé et demande qu'un
vendeur compétent le guide pour faire le
meilleur choix.
Or, en esthétique, plusieurs difficultés peuvent
se présenter et modifier l'ordre des choses.
Le patient
Trop et/ou mal informé par les médias
publicitaires, il arrive très fréquemment à la
consultation non pour recueillir un avis, mais
pour demander à bénéficier d'une nouvelle
méthode plébiscitée ici ou là ! Le rôle du pro-
fessionnel, informateur objectif, devient alors
quasi impossible sachant que ses explications
devront faire face à la pression du « discours
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Guide complet des soins esthétiques
médiatique marketing » qui fait rêver, à défaut
d'avoir raison !
Le praticien et son offre de soin
Comme on l'a déjà souligné, certains profes-
sionnels se sont emparés de techniques sans
en maîtriser suffisamment les indications.
Ils se laissent berner par des fabricants
aux discours bien rodés et mirifiques. Plus
encore que la maîtrise de l'acte technique,
le médecin doit être capable de répondre
à ces questions : Est-ce bien la meilleure
technique pour cette personne ? Pour quelles
raisons ? Y a-t-il des risques ? Le résultat
obtenu sera-t-il conforme aux attentes de
mon patient ?
C'est donc le savoir diagnostique qui est
essentiel.
Le professionnel, qui est au fond un artisan,
propose ce qu'il sait et ce qu'il peut faire. Il
n'aura pas forcément toutes les techniques
à sa disposition, et la notion de traitements
combinés aura peut-être été mise de côté.
Pour une même indication, par exemple
la culotte de cheval, un chirurgien propo-
sera plus facilement une liposuccion, un
médecin une lipolyse et une esthéticienne
un massage ou des ultrasons. De la même
manière que si vous faites fabriquer une
table, le menuisier la réalisera en bois et
le forgeron en métal.
C'est-à-dire que la proposition n'est pas faite
uniquement en fonction de l'efficacité, mais
aussi de la formation, des capacités, de la
pratique, des moyens et des droits légaux des
opérateurs à pratiquer les techniques.
NOTRE AVIS
Afin d'éviter au maximum d'être déçu il faut,
avant toute démarche esthétique, s'établir
un cahier des charges très précis :
• Qu'attend-on exactement en terme de
résultats sur le volume, l'aspect de la peau ?
• Qu'est-on prêt à supporter en termes de
douleur, de contraintes, de temps, d'argent
et de risques ?
• Quels efforts personnels est-on prêt à faire
pour améliorer le traitement ?
Lors de la consultation, il ne faut jamais
d'emblée demander une technique précise !
Laissez le professionnel faire ses
propositions, puis questionnez-le si votre
idée n'a pas été évoquée et analysez
sa réponse afin de cerner sa compétence
et son honnêteté, cela pourra vous aider
à prendre une décision.
Il faut parfois consulter plusieurs personnes
et surtout à des niveaux de pratiques
et de moyens différents, dès l'instant que
l'on n'est pas limité par son propre cahier
des charges (si l'on refuse tout acte invasif
y compris une simple injection, il n'est
peut-être pas utile de consulter
I un chirurgien !).
L'idéal serait des centres multidisciplinaires,
proposant tout ou presque tout, avec des
opérateurs compétents afin de se trouver avec
une vraie offre de soin, complète.
II existe quelques cliniques ou centres esthé-
tiques qui ont fait ce choix, mais le mode de
rémunération des professionnels conduit à
ce que chacun, finalement, exerce pour son
propre compte.
Après la consultation, on peut discuter du
projet avec une personne ou deux, mais pas
trop, car on serait inévitablement noyé sous

les flots de contrevérités, assénées par tous ces
amis qui nous veulent du bien, mais ne savent
pas de quoi ils parlent !
Enfin, et surtout, gardez bon sens et logique
et assurez-vous que le praticien consulté en
fait de même dans ses explications.
Et puis, soyez réalistes, ne cherchez pas
l'impossible.
^ Conclusion
Un nouveau regard sur le monde de l'esthé-
tique vous a été proposé. Surtout des clés
pour mieux comprendre la finalité de tous les
soins, pour savoir analyser les raisons qu'a un
praticien de proposer telle ou telle intervention
et quel est le but.
Les soins du corps ou cabinet médical
Le plus important est de se voir offrir une
prise en charge globale de son vieillissement.
Ce que permettent principalement les soins
esthétiques du visage qui non seulement
peuvent guérir ou améliorer, mais surtout
prévenir les dégâts du temps qui passe.
La médecine esthétique moderne apporte
aujourd'hui à presque tous cette prévention et
parions que demain, plus encore, de personnes en
bénéficieront. Les médecins s'organisent en vue de
mettre en place un contrôle qualité irréprochable
de leur pratique en adhérant volontairement à
la norme Medicalcert Médecine esthétique.
Esthétique, harmonie, santé, bien-être, tout
cela est maintenant possible avec des praticiens
formés à vous apporter qualité et sécurité de
leurs soins.
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 Pour aller plus loin

Les quelques références données ici le sont J.-P. de L'Estang, Liposculptures en pratique
à titre indicatif et ne sauraient en aucun cas (pratiques en esthétique médicale), éd. Lavoisier,
être exhaustives. Paris, 1994.
J.-H. Saurat, E. Grosshans, P. Laugier, J.-M.
Lachapelle, Dermatologie et vénérologie,
Bibliographie
éd. Masson, 1991.
F. Alamigeon, La morpholiposculture : R. Stiens, La vérité sur les cosmétiques, éd.
une combinaison de techniques efficaces et Leduc S., Paris, 2001.
sécurisées pour obtenir un effet liposuccion
sans chirurgie, Journal de médecine esthétique
Sites Internet utiles
et de chirurgie dermatologique, vol. XXXIV,
n0 134, juin 2007.
ASSOCIATION MÉSOTHÉRAPIE
C. Bonnet, D. Laurens, J.-J. Perrin, Guide
ET MÉDECINE ESTHÉTIQUE (AMME)
pratique de mésothérapie, éd. Masson, Paris,
2008. www.estheticmeso.com
C. Bonnet, D. Mrejen, J.-J- Perrin, La méso- Ce site, recommandé par la haute autorité
thérapie en médecine esthétique et générale, de santé et labellisé HONcode, propose des
éd. Mesodiffusion, Paris, 2003. informations objectives sur les soins esthéti-
C. Bonnet, D. Laurens, D. Mrejen, J.-J. Perrin, ques, ainsi que des vidéos et un annuaire des
Médecines naturelles et écologiques, éd. Eyrolles, médecins formés.
>- Paris, 2009.
LU
O J.-F. Chermann, L'esthétique relationnelle
AAEDICALCERT®
O médicale, éd. Page, Paris, 2006.
rsj
M. Gaudin, Médecine esthétique : rajeunir www.medicalcert.com
sans bistouri et sans risques !, éd. Leduc S., Ce site informe sur tous les labels de certifi-
ai
>- Paris, 2006. cation de médecine esthétique, labels qualité,
Q.
O M. Hernandez, M.-M. Mercier-Fresnel, ainsi que ceux en cours.
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Le nouveau précis d'esthétique cosmétique,
T édition, éd. Vigot, Paris, 2006.
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Petit
glossaire
Adipocyte / adipocytalre
Se dit de la cellule graisseuse / du tissu
graisseux.
Autologue
Qui vient de son propre corps. Injection de
produits issus de son propre corps.
Biostimulation
Stimulation des tissus par des produits
biologiques chimiques.
Capillaire
Petit vaisseau en superficie de la peau.
Cavitation
Croissance de bulle de vapeur dans un fluide,
du fait d'une dépression atmosphérique.
Collagène (ou fibres de collagène)
Produits sécrétés (il y a plusieurs types de
collagènes) par notre tissu conjonctif et qui
servent d'armature à la peau.
Derme (ou tissu de soutien)
L'une des trois couches principales de la peau,
située entre l'épiderme et l'hypoderme.
Élastine
Protéine sécrétée par les fibroblastes et qui
participe à l'élasticité de la peau.
Endoprothèse
Matériel étranger au corps que l'on place sous
la peau, mais qui est adapté à ces tissus.
Fibroblaste
Cellule du tissu conjonctif de notre peau, qui
a plusieurs rôles, dont celui de renouveler
notre collagène.
Fibrose
Aspect fibreux, épaissi et plus volumineux
du tissu de soutien de la peau.
Granulome
Masse inflammatoire sous la peau pro-
venant d'un produit injecté lors d'un
comblement.
Hautes fréquences
Ce sont des ondes radio dont la fréquence
est comprise entre 3 et 30 MHz. Elles inter-
viennent notamment dans le traitement par
ultrasons.
Guide complet des soins esthétiques
Hyaluronique (acide)
Produit qui compose naturellement les
tissus de soutien de la peau. Ce produit
diminue avec l'âge, on peut alors en fabri-
quer pour le remplacer et l'utiliser pour les
comblements.
Invasif / non invasif
Est dit d'une technique agressive / non
agressive.
In vitro
Étude qui s'effectue hors du corps humain,
dans un tube à essai, en laboratoire.
In vivo
Étude qui s'effectue directement dans le corps
humain ou ses tissus.
Ionisation
Ajout ou retrait d'un ion d'un atome. On
trouve ce principe dans la ionophorèse qui
se pratique au moyen de plaques électriques
pour faire passer des substances dans la
peau.
Lécithine (de soja)
Substance contenant de la phosphatidyl-
choline, utilisée pour détruire la cellule
graisseuse.
Lipolyse / lipolytique
Destruction, éclatement (ou effet de).
Mésodissolution
Technique de traitement de la cellulite par
mésothérapie.
Q
Mésolift
Technique superficielle d'injection de produits
dans la peau pour améliorer sa régénération.
Mésothérapie
Thérapeutique d'injection de produits dans
la peau en regard de la zone à traiter.
Osmolarité / hypoosmolarité
Concentration ou basse concentration
d'une solution, inférieure au tissu graisseux
(> 300 milli osmol).
Photorajeunissement
Technique de soin par laser ou lumières,
appelée aussi photo réjuvénation, qui permet
la régénération des tissus.
PRP
Injection autologue de plasma riche en
plaquettes.
Résorbable / non résorbable
Se dit d'un produit injecté dans la peau qu'elle
élimine et dégrade en un temps donné. À
l'inverse, il s'agit d'un produit injecté dans la
peau qui reste sans jamais s'éliminer.
Réticulé / non réticulé
Deux filaments d'acide hyaluronique
assemblés (ce qui augmente leur densité).
À l'inverse, il s'agit d'un filament unique
d'acide hyaluronique.
Sonophorèse
Procédé utilisant les ultrasons pour faire
pénétrer une substance dans la peau.
 Petit glossaire

Synthétique Tissu de soutien

Se dit d'un produit de synthèse, fabriqué Voir Derme.
chimiquement en laboratoire.
Vapozone
Tissu conjonctif Appareil qui pulvérise de la vapeur sur la
Tissu de soutien composé de fibres élastiques, peau pour la nettoyer, l'adoucir et ouvrir les
de fibres de collagène et d'une substance pores.
fondamentale jouant un rôle de remplissage,
de liaison et de protection.