Union-Discipline-Travail
IGCP
Ingénieur Génie Chimique
option Pétrole
ADJE Kouamé Antoine De Padoue KAMAGATE Ibrahim Oumar Dr. AKAKI David
AKPOUE Bessin Aaron KONE K. Mohamed Yassine Enseignant chercheur
au DFR-GCAA
BAKAYOKO Adama OUATTARA Koussélé Kassoum
BAZEMIN Glaba Eric
Raffinage et sécurité 12 / 05 / 2010
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION ……………………………………………………………………………………1
A. GENERALITES ……………………………………………………………………………......2
I. INDUSTRIES DE RAFFINAGE ………………………………………………………..2
II. PROCEDES DE RAFFINAGE ET PRODUITS DERIVES ……………………..4
CONCLUSION …………………………………………………………………………………….21
INP-HB / ESI / DFR-GCAA / IGCP 1
Raffinage et sécurité 12 / 05 / 2010
INTRODUCTION
Les Directives hygiéniques, sécuritaires et environnementales (Directives HSE) sont des
documents de références techniques qui présentent des exemples de bonnes pratiques
internationales, de portée générale ou concernant une branche d’activité particulière.
Au niveau du raffinage du pétrole, elles concernent les opérations de transformation du
pétrole brut en produits finis liquides ou gazeux. Les documents évoquant les questions ordre
environnemental, sanitaire et sécuritaire se composent de plusieurs sections. Cependant, nous
nous intéresserons à la description et la gestion des impacts propres aux activités considérées.
A. GENERALITES
I. INDUSTRIES DE RAFFINAGE
La plus simple structure d’une raffinerie est composée uniquement d’unités de distillation
atmosphérique, de reformage catalytique et d’hydrotraitements. Elle possède également des
bacs stockages de bruts et de dérivés pétroliers. Quant aux raffineries à structure plus
complexes, elles comportent en plus, des outils de conversion (hydrocraquage,
viscoréduction…).
Des efforts sont réalisés depuis quelques années pour étendre la gamme de production
vers des carburants moins polluants. Cela contribuera à induire un impact positif sur la
pollution atmosphérique due en particulier à la circulation automobile. Ainsi chaque raffinerie
possède un laboratoire de contrôle où sont effectués, sur les différents produits intermédiaires
ou finis, un certain nombre de tests classiques à double vocation :
La vérification rapide que le réglage des unités de production est correct ;
L’assurance que la qualité des produits finis correspond bien aux normes requises.
L’appareillage et le mode opératoire de ces essais sont normalisés de sorte que les
résultats soient aisément reproductibles et comparables. Leur mise en œuvre, très simplifiée
en comparaison des méthodes physiques classiques d’analyse, a l’avantage de n’exiger qu’une
spécialisation peu poussée de l’opérateur et permet d’effectuer des contrôles fréquents. En
dépit de ces imperfections, les résultats obtenus sont très intéressants car ils permettent de
caractériser un produit avec une précision suffisante et, dans certains cas, de relier sans
aucune ambigüité ces résultats aux propriétés physiques bien définies. Cette routine de
laboratoire a pu bénéficier des progrès récents de l’électronique. Certaines raffineries sont
équipées de stations de contrôle robot qui font automatiquement les prélèvements
d’échantillon, les analyses, les enregistrements des résultats sur les feuilles de contrôle et
corrigent, s’il le faut, le réglage des unités, sans aucune intervention manuelle.
Les travaux effectués doivent respecter certaines normes :
Densité :
La mesure de la densité fait l’objet de normes françaises et anglo-saxonnes :
Norme française
-NF T60-101 pour les produits courants
-T6600 pour les produits bitumeux
Norme anglo-saxons
-D1657 et 1298 pour les produits courants
-D1217 et 1480 les produits bitumeux
Tension de vapeur :
Elle fait aussi l’objet de ces deux normes.
-NF M07-007
-D 323
Ces deux normes concernent les produits légers.
Distillation :
-NF M07-002 pour les produits légers jusqu’au kérosène ;
-NF M07-009 pour les produits plus lourds gasoil et fuel oïl.
Les normes anglo-saxonnes correspondantes sont :
-D86, D212, D158
La couleur :
-NF M07-003 et D156 couleur saybolt pour les produits jusqu’au gasoil
-T60-104 et D155 couleur union pour les huiles.
Viscosité :
-NF T60, T100 pour la détermination de la viscosité
-D445 pour la viscosité cinématique
-D88 pour saybolt test.
Soufre :
Pour la détermination de la teneur en composés sulfurés, il y a les normes suivantes :
-NF M07-005 et D1266 par la méthode à la lampe
-NF T60-109 et D129 méthode à la bombe
-NF T60-108 et D1551 méthode au tube de quartz
-NF M07-015 et D130 par la lampe de cuivre
II.1. Prétraitement
II.1.1. Dessalage
Cette élimination s’opère d’abord en chauffant le pétrole brut entre 80°C et 130°C et en
lui ajoutant 4 à 8 % d’eau douce pour bien dissoudre les sels. Le pétrole brut ainsi traité est
soumis à l’action d’un champ électrostatique produit par un courant de 20 000 à 35 000 volts.
Sous l’effet de ce champ, les gouttes d’eau s’agglomèrent et décantent au fond du récipient de
dessalage.
II.2 Traitement
Le traitement du brut débute par la distillation du pétrole brut. La distillation est une
méthode très utilisée pour séparer les constituants d’un mélange liquide de volatilités
différentes. Contrairement à l’évaporation, dont le but est de recueillir le composant le moins
volatil par élimination de l’autre composant, la distillation est suivie d’une condensation des
composés à récupérer. Lorsque la différence de volatilité et donc de point d’ébullition entre
les deux composants est grande, une séparation complète peut être effectuée par une seule
distillation. Dans un mélange liquide, lorsque les points d’ébullition des composés diffèrent
très légèrement, une séparation complète ne peut être atteinte en une seule distillation. Pour se
faire, on procède à une distillation fractionnée. La colonne de fractionnement la plus utilisée
est la tour de barbotage, dans laquelle les plateaux sont disposés horizontalement et espacés
de quelques centimètres. Les vapeurs montent en passant dans les calottes de chaque plateau
et barbotent ensuite dans le liquide. Dans les raffineries, on procède à deux types de
distillations.
II.2.3. Le craquage
C’est un procédé chimique par lequel un mélange d'hydrocarbures saturés est transformé
en hydrocarbures plus légers, chaque molécule étant fractionnée en molécules plus petites. Le
craquage peut être effectué à haute température et sous pression élevée, ou bien sous l'action
combinée de températures élevées et d'un catalyseur. Le premier procédé, le plus ancien, est
appelé craquage thermique. Il s'effectue à des températures de l'ordre de 500 °C. Le second
procédé est le craquage catalytique. La viscoréduction est un exemple de craquage thermique
et permet de réduire la viscosité des résidus lourds issus de la distillation sous vide en
"coupant" ces produits. On obtient par exemple des fiouls lourds. Un craquage catalytique
transforme du distillat lourd (issu de la première distillation) en petites molécules : gaz,
essences et gazole.
La coupe essence + gaz est ensuite envoyé pour traitement ou elle est transformée en fuel-gas,
propane et butane, essence légère et essence lourde. Le résidu atmosphérique passe à la
distillation sous vide d’où, il sortira un certain nombre de coupes constituant soit les gasoils et
les fuels, soit des bases pour la fabrication des huiles, soit une charge de craquage catalytique.
La fraction plus lourde sera utilisée pour fabriquer les bitumes.
En second, on a le reformage catalytique qui est un procédé permettant à partir d’essences
de distillation directe d’obtenir un carburant à haut indice d’octane. Les essences légères de
distillation directe ont des indices d’octane de 60 à 70, les essences lourdes ou naphtas des
indices encore plus bas compris entre 30 à 40.
Les produits obtenus par reformage sont des iso paraffines, des naphtènes, des oléfines et des
aromatiques. Enfin, on a un procédé de traitement consistant à transformer les huiles lourdes
en essence et en carburant diesel de grande qualité.
Les cokeurs sont des unités de traitement sures et fiables dans lesquelles des résidus d’huiles
lourdes comme l’essence et du carburant diesel sont transformés en des constituants plus
légers. Le coke est formé, retiré du réacteur et utilisé par les consommateurs comme source
d’énergie, tout comme le charbon.
B. ASPECTS SECURITAIRES
I. SECURITE ENVIRONNEMENTALES
Les problèmes environnementaux susceptibles de résulter du raffinage du pétrole rentrent
dans les catégories telles que l’émission atmosphérique, les eaux usées, les déchets et le bruit.
Pour minimiser les opérations de torchage de gaz à la suite d'une panne ou de problèmes
au niveau des installations, il importe de veiller à ce que ces dernières soient extrêmement
fiables et de prévoir le stockage de matériels de rechange et des protocoles de ralentissement
des opérations.
Appliquer de bonnes pratiques de tenue des lieux, notamment en poursuivant les activités
de transfert des produits sur des surfaces pavées et en nettoyant immédiatement les petits
déversements.
I.4. Bruit
Les principales sources de bruit dans les installations de raffinage de pétrole sont les
machines tournantes de grande taille telles que compresseurs, turbines, pompes, moteurs
électriques, refroidisseurs d’air et réchauffeurs.
Lors des dépressurisations en urgence, les niveaux élevés de bruit sont dus à l’envoi de
gaz à haute pression dans les torches ou aux rejets de vapeur dans l’atmosphère. Les pratiques
recommandées en matière de gestion du bruit sont présentées dans les Directives HSE
générales.
Le responsable de la sécurité des procédés va, quant à lui, repérer les situations où
pourraient se produire des phénomènes dangereux et s’assurer de l’efficacité des protections
mises en place. Si nécessaire, il fait des recommandations pour corriger une situation.
CONCLUSION
Les raffineries de pétrole sont des usines complexes. Leur conception dépend des produits
finis qu’elles doivent produire et des propriétés du pétrole brut. Les raffineries peuvent être
partiellement ou entièrement intégrées, en fonction des unités qui la composent.
Cependant, lors du raffinage du pétrole celles-ci doivent tenir compte des conséquences
néfastes qui peuvent en découler. Elles doivent donc mettre en place un dispositif tant
environnemental qu’hygiénique et sécuritaire en vue de préserver la population et son
environnement. Ainsi doit-elle se référer non seulement aux Directives EHS énumérées ci-
dessus mais aussi aux Directives générales.
REFERENCES BIBIOGRAPHIQUES