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Biographie de Dja’far As-Sidîq

Son nom complet est Ibn Muhammad Ibn Zîn ‘Al-‘Abidîn Ibn Al-Hussein Ibn ‘Ali Ibn Abî
Talib. Il est le petit fil du prophète . Il est aussi par sa mère, l’arrière petit fil d’Abu-Bâkr
Sidiq. Dja’far As-Sidiq naquit en 83/655 à Medine.
Rapporteur authentique de hadith, il est une référence incontestable des musulmans sunnites.
Ainsi, des savants tels que Ah-Shafi’î, Malik Ibn Anas, Abû-Hanifâ, Abû-Ayûb et Muslim le
considèrent comme le plus savant en tout.

Il fut d’ailleurs un des maîtres de l’Imam Malik qui allait par la suite fonder une des
principales écoles juridiques sunnites (Madhhab).
Outre les sciences du Coran, du hadith, de la jurisprudence, Dja’far As-Sidiq était réputé
pour ses facultés en oniromancie (science de l’interprétation des rêves). A ce propos, on
rapporte de lui plusieurs anecdotes :
Un jour, un homme vint le voir et lui dit « j’ai vu mon père me tendre un morceau de fer et me
verser du vinaigre à boire, qu’en dis-tu ? »
Dja’far lui répondit : « Le fer est une épreuve car il est dit dans le Coran :
[Et Nous avons fait descendre le fer, dans lequel il y a une force redoutable, aussi bien que des
utilités pour les gens, et pour qu'Allah reconnaisse qui, dans l'Invisible, défendra Sa cause et
celle de Ses Messagers.] (sûrate 57, verset25)

Il lui dit aussi : « Peut être que certains de tes enfants apprendront le métier de Dawud (Le
prophète Dawud - David en français - était forgeron). Quant au vinaigre, il signifie que tu
toucheras de l’argent suite à une maladie qui te clouera longtemps au lit. Mais Allah te fera
périr, il sera satisfait de toi et te pardonneras tes péchés passés et à venir ».

Un autre jour, un homme vint le voir et lui dit : « Je me suis vu arrosé par la pluie, un jour et
une nuit, sans arrêt. »
L’imam lui répondit : « Qu’y a-t-il de plus beau que cette vision, tu t’es vu inondé par la
Miséricorde Divine. Tes ressources de subsistance dans ce monde seront illimitées. »

Une fois, un homme vint le voir et lui dit : « je me suis vu en songe mouillé par une pluie qui
ne tombait que sur moi et pas sur les gens qui étaient autour. »
Dja’far As-Sadiq lui fit ce commentaire : « Voila une pécheur séquestré dans ses forfaits. »

N’est-il pas dit dans le Coran : [et Nous fîmes pleuvoir sur eux une pluie (de pierres). Et quelle
pluie fatale pour ceux qui sont avertis !] (Sûrate 26, verset 179)

Il était considéré comme un pôle en matière de science religieuse. Il faut dire qu’il jouissait du
prestige que lui conférait sa noble ascendance. On dit qu’il a reçut les secrets du Messager
d’Allah par deux chaînes spirituelles : celle passant par ‘Ali Ibn Abi-Talib ( ) et celle
passant par Abu-Bakr As-Sadiq ( ). Ce prestige lui valut d’ailleurs le surnom
honorable de « l’héritier de la station prophétique et l’héritier de la station de l’attestation de
la Vérité ». C’est celui qui reconnaît et confirme la vérité par la sincérité.

Contrairement à ce que certaines sectes déviantes affirment, l’Imam Dja’far As-Sadiq


honorait comme il se doit les Califes Orthodoxes, en particulier Abu-Bakr. On rapporte qu’il
disait dans ses prières : O Allah ! Tu m’es témoin que j’aime Abu-Bakr et ‘Umar et si ce que je
dis n’est pas sincère, que me soit retirée l’intercession de Muhammad ( ) ».
Certaines sources attestent que Dja’far As-Sadiq fut le professeur du grand alchimiste Djâbir
Ibn Hayan, plus connu en occident sous son nom latinisé « Geber ». Il affirmait que Djâbir
était très brillant et que son intelligence dépassait l’intelligence moyenne. Il reconnaissait ses
mérites aussi bien en alchimie que dans d’autres disciplines.

On rapporte aussi cette anecdote surréaliste à propos de Dja’far as-Sadiq :


Un jour d’hiver, un homme interrogea notre Imam au sujet du Nom suprême d’Allah.
Notre illustre savant lui dit : « déshabilles-toi et entre dans ce bassin pour te purifier, afin
qu’Allah t’enseigne le Nom suprême ».
L’homme s’exécuta et pénétra dans l’eau glacée pour faire ses grandes ablutions. Sa
purification terminée, l’homme s’apprêtât à sortir de l’eau quand Dja’far as-Sadiq ordonna à
ses condisciples de l’en empêcher. L’homme les suppliât mais en vain. C’est alors qu’il
implora allah. En l’attendant faire cette prière, les hommes le sortirent de l’eau et le
revêtirent.
L’homme demanda à Dja’far As-Sadiq : « A présent, enseigne-moi le nom suprême d’Allah ».
L’Imam lui répondit : « Tu es déjà instruit du Nom suprême d’Allah, du moment qu’Il t a
exaucé ! »
Etonné, l’homme demanda « et comment cela ? »
As-Sadiq lui répondit : « Aucun des Noms d’Allah, si magnifiques soient-ils, que l’homme
mentionne quand son cœur reste attaché à un autre que Lui, ne peut lui être d’aucune utilité.
Par contre, si l’homme L’Unique en perdant tout autre souhait que la satisfaction d’Allah, ce
Nom est le Nom suprême ! »

Le savant émérite, le sage Dja’far As-Sadiq mourut en 147/765 à l'âge de 65 ans.


Puisse Allah lui faire Miséricorde !

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