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TECHNOLOGIA HABITULUI DURABIL

Sarah-Lou BOUTES

[ECOQUARTIERS EN EUROPE]
Erasmus, 45A
Philippe Bovet, Ed. Terre vivante, Mens 2009, 144 p.
Ré sumé

Le livre « Ecoquartiers en Europe » est écrit par Philippe Bovet avec la collaboration de Nadia
Jeanvoine, journaliste. Cet ouvrage nous fait découvrir 10 écoquartiers sélectionnés pour
leur pertinence environnementale. Pour son enquête et ses interviews, l’auteur parcourt
l’Europe exclusivement en train et en transport en commun.

L’objectif visé par ce livre est de faire connaitre les initiatives personnelles à l’origine
d’écoquartiers, en souhaitant qu’elle puisse servir de modèles. En introduction, l’auteur
définit l’écoquartier comme une opposition de l’urbanisme des années 1980 et 1990, qui ne
tenait compte ni des thématiques écologiques, ni des transports en commun. Bien avant les
tentatives d’écoquartiers des années 1970, au XIXème siècle, le Familistère comprenait en
complément des habitations, des jardins potagers, une piscine, un économat, des écoles, un
théâtre ; c’était une sorte d’écoquartier de l’époque.

Les réflexions sur les questions énergétiques, environnementales et sociales donnent


naissance aux principes fondamentaux des écoquartiers qui sont de privilégier les espaces
verts, la présence de l’eau, la mixité et d’accorder une moindre place à la voiture. Les
exemples présentés dans l’ouvrage sont tous issus d’une réflexion environnementale et d’un
travail collectif en partenariat avec trois acteurs : les pouvoirs publics, les représentants du
secteur du bâtiment et les habitants potentiels. Les projets se veulent économe en énergie,
les constructions ou rénovations seront réalisées « à partir de matériaux propres provenant
de sites de production proches et à faible énergie grise et utilisera au maximum ce qui est
disponible sur place, comme l’énergie solaire ou l’eau de pluie ».

Fribourg (Allemagne), Philippe Bovet se retrouve au cœur d’une Baugruppe (association de


futurs propriétaires qui souhaitent faire construire avec l’aide d’un architecte sans passer
par un promoteur) du quartier Vauban. Le projet est un immeuble de neuf logements situé
sur une parcelle qui accueillera une résidence pour étudiants et quatre immeubles cubiques.
Cet immeuble de 4 étages fruit des envies et des compromis de ses seize habitants d’âges et
d’origine diverses est un bâtiment basse énergie et proche de transports en commun. A
Wolfurt (Autriche), c’est un projet de sept pavillons en bois et économe en énergie construit
à l’écart de l’agglomération. A Copenhague (Danemark), pour la rénovation d’un immeuble
de 18 immeubles accolés. Ce projet offre de nombreuses innovations (mise en place d’un
héliostat,etc) et une grande qualité de vie dans un cadre urbain ancien. A Bazouges (France),
à l’initiative du maire est réalisé un lotissement de 22 pavillons avec un cahier des charges
écologique et un immeuble de 10 logements sociaux. A Paris (France), l’Ecozac, un projet qui
est devenu le premier écoquartier de Paris après de nombreuses démarches. A Culemborg
(Pays-Bas), une réalisation au cœur d’une cadre naturel exceptionnel, avec une ferme de 4,5
hectares à proximité, ainsi qu’une école et un verger. Le BedZed (Royaume-Uni) est la
construction d’une série de bâtiments avec une centaine d’appartements et quelques
bureaux. C’est un modèle d’architecture bioclimatique moderne avec des bâtiments 100%
sans énergie fossile. Le Bishop’s Castle (Royaume-Uni) est la construction par un promoteur
de 40 maisons écologiques et variées. A Malmo (Suède), c’est un projet d’écoquartier
incluant appartements et maisons individuelles. A Zurich (Suisse), c’est un projet de
rénovation d’un immeuble qui devait être détruit.

Analyse
Présentation du document

L’auteur de cet ouvrage, Philippe Bovet est un journaliste photographe. Il est spécialisé en
environnement et notamment en habitat et urbanisme écologique. Il collabore
régulièrement à la revue « La maison écologique », au « Monde diplomatique », à «
Systèmes solaires » et « Architecture à vivre ». Dans le livre des Ecoquartiers en Europe, il
raconte les démarches et la bataille engagée pour obtenir la réalisation d’une ZAC
écologique. Habitant du 13ème arrondissement de Paris et sensibilisé au développement
durable local, il a fondé en 2005 « l’association des Amis de l’EcoZAC de la place de Rungis,
Paris 13 », grâce à laquelle le 1er écoquartier de Paris verra le jour en 2012.

L’édition « Terre vivante » publie des ouvrages sur l’écologie, le bien-être, l’alimentation,
etc. La collection « Ma ville, Ma planète » dont fait partie cet ouvrage prône le
comportement écologique « partout et chaque jour ». Les livre est imprimé sur un papier
fabriqué à partir de pâte à papier issue de forêts exploitées en gestion durable et l’encre
utilisée est à base d’huiles végétales. Il est écrit et signalé par des logos que l’imprimerie
adopte une démarche environnementale progressiste certifiée par la marque Imprim’vert.

Ce type de document qui relève de l’enquête, offre aux lecteurs une vue d’observateur et
fait de ce ouvrage une lecture agréable et accessible. C’est important de savoir qui l’a écrit et
d’avoir une petite bibliographie qui nous permet de savoir que c’est un journaliste plutôt
qu’un architecte. Ce n’est pas les mêmes points de vue, les mêmes documents et
informations.

L’introduction aux enquêtes sur les écoquartiers traite des principes fondamentaux des
écoquartiers et expose une interview d’Hubert Burdenski (le pape des Baugruppen). C’est
important d’avoir une introduction comme celle-ci pour mieux comprendre la suite. Les
éléments un peu techniques et les principes de ce type d’habitation puis l’interview qui met
le lecteur dans l’atmosphère « humain ».

Ce livre est riche en illustration, on peut y voir à chaque début de présentation d’un nouvel
écoquartier un plan légendé. Il y a de nombreuses photos qui montrent l’atmosphère, les
bâtiments, les gens. On y voit également des photos de détails constructifs et d’installations
répondant aux principes des écoquartiers.

La présentation des écoquartiers se fait très clairement avec « les repères » qui indiquent la
surface, l’intervention et les normes écologiques et « les points remarquables ». A chaque fin
d’article, on trouve une rubrique « Pour en savoir plus » où il est indiqué des sites web ou
des ouvrages. A la fin du livre, il existe un index avec les mots spécifiques du livre.

Ce livre m’a été prêté par un ami qui le possédait dans sa bibliothèque personnelle.

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