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FAVI 62ème FICHE Avril 98

POURQUOI CLIENT POLITIQUE ENGAGEMENT OUTILS ADHESION RESULTATS


AMOUR
DE MAITRISE

?
OPERATEUR OPERATEUR
CLIENT
EXTERNE DE MESURE

Q
LEADERS LEADERS

CADRES CADRES
$
INTERNE DE PROGRES

DIRECTION FOURNISSEURS

LE TRAVAIL EN RESEAU
Expert FAVI : Tous les acteurs FAVI (inconsciemment)

"UN Français vaut TROIS Japonais !" dit-on, car notre culture individualiste nous est un avantage dans le
domaine de la créativité.
Mais "TROIS Japonais valent DIX Français !" car leur culture collectiviste les arme mieux pour le travail en
groupe.
Par contre "TROIS Américains valent NEUF Japonais", car eux ne travaillent pas en groupe mais en réseau, au
sein duquel chacun garde sa valeur individuelle.

Et pour reprendre un des principes d’Einstein : "La somme d’éléments positifs est souvent supérieure à leur
somme arithmétique, car s’y ajoutent les interactions positives entre ces éléments".
Donc : "TROIS Américains, en réseau, valent DIX ou ONZE Japonais, et VINGT Français"

Cette différence de comportement résulte sans aucun doute de nos systèmes éducatifs :
- En France on demande aux enfants d’être bons en tout, c’est la moyenne du tout qui compte, d’où la
production de pseudo élites qui prétendent se suffire à eux-mêmes, (le Major de Polytechnique n’a besoin
de personne !).
- Aux Etats-Unis, on incite chaque élève à être le meilleur en une chose, et peu importe la chose; le sport,
l’expression théâtrale, ou la poterie sont au même niveau que la physique ou les math ! Ce faisant,
l’individu meilleur en quelque chose sait pertinemment qu’il a besoin du meilleur d’autres, pour régler un
problème donné, et pour ce faire constituera un réseau.

La matrice sur les leviers de motivation (fiche N° 59 ) met en évidence que :


Le travail individuel concerne d’avantage l’entreprise qualitative,
Le travail en groupe, l’entreprise productive,
Le travail en réseau, l’entreprise écoutante, réactive au monde qui l’entoure.
D’où l’importance de la compréhension de la différence entre groupe et réseau !

UN GROUPE :
- est constitué par une autorité supérieure,
- a souvent pour liant les affinités entre les membres,
- a un nombre de membres fixes,
- travaille de façon collective,
- dans une même unité de temps,
- dans une même unité de lieu,
- peut subsister après la résolution d’un problème, si le groupe s’entend bien, il cherchera un autre problème
à résoudre.

UN RESEAU :
- se constitue spontanément,
- ne s’instaure pas, il se tolère, et pour le tolérer, il faut se situer sur le terrain de sa propre ignorance,
- a pour seul ciment la résolution d’un problème,
- est à géométrie variable, le nombre de ses membres évolue en fonction du degré d’avancement de l’étude,
- chacun travaille isolément dans son domaine de compétence,
- sans unité de temps (pas tous en même temps),
- sans unité de lieu, chacun chez soi (d’où l’intérêt du NET)
- le réseau se désagrège spontanément après résolution du problème.

Comment favoriser l’émergence de réseaux ?


Sans doute :
 en déstructurant,
 en ménageant des espaces de liberté pour chacun,
 en supprimant les frontières formelles entre les fonctions,
 en acceptant des chevauchements ou des flous entre les fonctions,
 en favorisant et en promouvant les notions d’expertise des uns et des autres,
 en laissant à chacun la liberté de faire évoluer sa fonction,
 en tolérant un certain illogisme de fonctionnement,
 en faisant passer l’expertise avant les considérations hiérarchiques,
 en acceptant de ne plus maîtriser toute l’information,
 en accordant systématiquement la primauté au résultat sur la logique d’activité et de fonctionnement,
 en veillant à ce que les réseaux ne se pérennisent pas pour devenir des groupes,

On cite le cas de standardistes de CNN qui, ayant eu une information exploitable, et faute de trouver un reporter
disponible, ont embarqué le preneur de son disponible, le cameraman disponible (création d’un réseau), sont allés
faire le reportage, l’ont présenté à l’antenne, puis ont naturellement repris leur poste de standardiste (dissolution
du réseau)!

On note aussi le cas du lieutenant auquel, pour une mission donnée, l'armée américaine consciente de sa
spécialité, attribue le rang et le grade de commandant et lui donne pouvoir de constituer une équipe.
La mission accomplie, l'équipe se désagrège et le lieutenant redevient lieutenant.

62ème fiche

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