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Éditions de
la
Sorbonne
Terres promises | Hélène Harter, Antoine Marès, Pierre Mélandri, et al.
De Pétain à de
Gaulle : la trajectoire
tourmentée du
diplomate Jacques
Truelle
Catherine Nicault
p. 349-363
Texte intégral
« Comment savoir quand l’honneur commande de dire non,
et quand il exige de dire oui ? Comment être chevalier errant
quand le monde entier erre aussi parce qu’il n’y a plus de
chemins ? »
Jean-François Deniau, Mémoires de 7 vies1.
1 « Homme loyal si jamais il en fut », une « parfaite droiture de
caractère » : tel est le trait qui, pour les diplomates Armand Bérard
et François Charles-Roux, définit le mieux Jacques Truelle (1891-
1945) dans les années 19302. Or, la guerre devait soumettre à rude
épreuve les fonctionnaires français les plus scrupuleux. Après avoir
cru de son devoir, comme la quasi-totalité de ses pairs, de servir
Vichy, Truelle rallia après bien des affres la « dissidence » gaulliste
en juin 1943. Pourquoi avoir tant attendu ? Dans quelles conditions
a-t-il accompli, finalement, le « grand saut » ? Venant après trois
études consacrées à des diplomates français éminents de cette
époque3, voici une analyse du cheminement politique d’un agent de
rang moindre, qui voudrait contribuer à éclairer le comportement
général du corps.
2 Toute approche biographique pose avec une acuité particulière la
question des sources. Or, des notes que, selon son ami Jean
Mouton4, Jacques Truelle ne cessait de jeter sur le papier pendant
la guerre, il ne nous est rien parvenu, pas plus que sa
correspondance autre qu’officielle. Discret, stoppé au seuil d’une
seconde carrière sans doute brillante par une mort prématurée,
Truelle est quasi-absent des mémoires laissés par ses
contemporains comme l’ignore la littérature historique sur le
personnel diplomatique de ce temps5. C’est donc sur une
documentation indirecte mais finalement riche – traces
subsistantes dans les archives du Quai et surtout écrits intimes de
membres de son entourage – que nous nous sommes fondée, en
nous efforçant d’éviter les écueils de la reconstruction.
Notes
1. J.-F. Deniau, Mémoires de 7 vies, t. 1, Les Temps aventureux, Paris, Plon,
1994, p. 167.
2. A. Bérard, Un ambassadeur se souvient, t. 1, Au temps du danger allemand,
Paris, Plon, 1976, p. 376 ; ministère des Affaires étrangères (désormais MAE),
personnel, dossier individuel (désormais DI) de J. Truelle, notes annuelles
de 1934.
3. C. Barbier, Henri Hoppenot diplomate (25 octobre 1891-10 août 1977), Paris,
direction des Archives du ministère des Affaires étrangères/Imprimerie
nationale, 1999 ; Y. Beauvois, Léon Noël, de Laval à de Gaulle via Pétain (1888-
1987), Lille, Septentrion, 2001 ; R. Ulrich-Pier, René Massigli (1888-1988). Une
vie de diplomate, Bruxelles, Peter Lang, 2006.
4. J. Mouton, Journal de Roumanie, 29 août 1939-19 mars 1946. La IIe Guerre
mondiale vue de l’Est, Lausanne, L’Âge d’homme, 1978 et 1991, p. 42, n. 1.
5. Cf. J. Baillou, Les Affaires étrangères et le corps diplomatique français, t. II :
1870-1980, Paris, Éditions du CNRS, 1984 ; J.-B. Duroselle, Politique étrangère
de la France. L’abîme, 1939-1944, Paris, Imprimerie nationale, nouvelle
édition 1986 ; et les études biographiques citées note 2.
6. Edmond, René, Truelle, mort le 15 mai 1917. Selon la Correspondance de
Marcel Proust, texte établi, présenté et annoté par Philip Kolb, 1917, t. XVI,
Paris, Plon, 1988, lettre de Proust à J. Truelle, n° 62, p. 136.
7. Selon Correspondance de Marcel Proust, op. cit., 1918, t. XVII, 1989, lettre de
Proust à Lionel Hauser, 23 ou 24 octobre 1918, n° 179, p. 423, son parent Léon
Truelle est le directeur de « La France » ; un autre parent du côté maternel,
Alfred Le Roy, est député du Nord de 1906 à 1919 (d’après Correspondance de
Marcel Proust, op. cit., 1917, t. XVI, lettre de Proust à J. Truelle, 5 juillet 1917,
n° 88, p. 181). L’une des deux sœurs de J. Truelle est Mme Jacques d’Espaigne
(Correspondance de Marcel Proust, op. cit., 1917, t. XVI, lettre de Proust à J.
Truelle, n° 62, p. 136, note). Enfin, à Proust et Morand, venus le voir chez lui
le 12 août 1917, Truelle parle de « la baronne d’Astier de la Vigerie, sa tante » : cf.
P. Morand, Journal d’un attaché d’ambassade, 1916-1917, Paris,
NRF/Gallimard, 1996, entrée du 14 août 1917, p. 314.
8. La famille habite le 8e arrondissement de Paris, au 64, de la rue de Courcelles,
où Jacques, Marie, Truelle est né (selon l’extrait d’acte de naissance dans MAE,
personnel, DI Truelle), puis au 10, rue de Marignan.
9. Lettre de Nissim de Camondo à son père, 8 octobre 1914, citée dans N. Şeni, S.
Le Tarnec, Les Camondo ou l’éclipse d’une fortune. Essai, Hébraïca/Actes Sud,
1997, p. 230. Également, Archives du Musée Nissim-de-Camondo, Paris, Journal
de campagne de N. de Camondo, entrée du 7 octobre 1914.
10. MAE, DI Truelle, état signalétique des services.
11. Lettre de Proust à Moïse de Camondo, novembre 1917, citée dans N. Şeni et S.
Le Tarnec, Les Camondo..., op. cit., p. 247.
12. J. Truelle, « Marcel Proust, juge de ses personnages », Nouvelle revue
française. Hommage à Marcel Proust, 1871-1922, 10e année, 112, nouvelle série,
1er janvier 1923, p. 96-99.
13. Ibid.
14. J.-Y. Tadié, Marcel Proust. Biographie, Paris, NRF/Gallimard, 1996, p. 764.
15. J.-Y. Tadié, Marcel Proust..., op. cit., p. 765, 769. Hélène Soutzo, née
Chrisoveloni, est alors l’épouse séparée du prince Dimitri Soutzo, attaché
militaire à l’ambassade de Roumanie à Paris. Dans son Journal..., op. cit., Paul
Morand cite Truelle, visiblement un familier, à sept reprises entre août et
novembre 1917.
16. Correspondance de Marcel Proust, op. cit., 1917, t. XVI, lettre de Proust à J.
Truelle, 5 juillet 1917, n° 88, p. 181 ; lettre de Proust à H. Soutzo,
29 ou 30 octobre 1917, n° 138, p. 271.
17. Selon son DI, Truelle jouit d’une « fortune modeste » et a parfois du mal à
tenir son rang dans certains postes.
18. Journal de l’abbé Mugnier (1879-1939), Paris, Mercure de France, collection
« Le temps retrouvé », 1985.
19. P. Morand, Journal..., op. cit.
20. Correspondance de Marcel Proust, op. cit., 1918, t. XVII, 1989, lettre de
Proust à Lionel Hauser, 23 ou 24 octobre 1918, n° 179, p. 423.
21. Ses auteurs, Henri Massis et Alfred de Tarde, la publient en 1912 sous le titre
Les Jeunes Gens d’aujourd’hui.
22. Correspondance de Marcel Proust, op. cit., 1918, t. XVII, 1989, lettre de
Proust à Lionel Hauser, 23 ou 24 octobre 1918, n° 179, p. 423.
23. Correspondance de Marcel Proust, op. cit., 1919, t. XVIII, 1990, lettre de
Proust à J. Truelle, vers fin juillet 1919, n° 195, p. 354.
24. J. Truelle, op. cit.
25. P. Morand en trace ce portrait, après l’avoir vu chez lui le 14 août 1917 :
« Truelle très Chardin dans une robe de chambre rouge avec ses grosses lunettes
d’écaille, ses béquilles, sautillant sur sa jambe coupée », dans son Journal..., op.
cit., p. 314. Voir aussi J. Mouton, Journal de Roumanie..., op. cit., entrée du
« 3 juin » 1945, p. 101.
26. Selon J. Mouton, Journal de Roumanie..., op. cit., p. 101 : « Jacques Truelle
avait connu un terrible drame dans sa vie ; une jeune femme, une Russe, s’était,
à la suite de graves incompréhensions, suicidée à cause de lui. Perpétuellement
un nuage voilait ce cœur qui aurait été naturellement gai. »
27. Il est en poste à la sous-direction d’Amérique de novembre 1924 à
janvier 1928, puis à la sous-direction d’Europe d’octobre 1936 à janvier 1938.
28. R. de Weck, Journal de guerre (1939-194S). Un diplomate suisse à
Bucarest, édité par Simon Roth, préface de Francis Python, Genève, SHSR et La
Liberté, 2001, entrée du 27 avril 1942, p. 278.
29. MAE, guerre 1939-1945, Londres CNF, 298, note « Roumanie » selon
« Renseignement du 31 octobre 1940 », et note des Relations extérieures
« Roumanie » du 4 mars 1941, se référant au document précité.
30. MAE, DI Truelle, notes annuelles 1939.
31. F. Charles-Roux, Cinq mois tragiques aux Affaires étrangères (21 mai-1er
novembre 1940), Paris, Plon, 1949, p. 318-321.
32. MAE, DI Truelle, tél. n° 660 de Charles-Roux (p. o.) à Washington,
13 octobre 1940, et tél. n° 2375 de Henry-Haye au Département,
27 décembre 1940.
33. F. Charles-Roux, Cinq mois..., op. cit., p. 321.
34. MAE, Papiers 40, Papiers Paul Baudouin, 4, tél. secret n° 1614-1615 signé
Saint-Quentin, en date du 6 septembre 1940.
35. À Garreau-Dombasle, Saint-Quentin aurait déclaré qu’il « ne pouvait
prendre une attitude de rebelle et rallier une poignée de Français à Londres », R.
Aglion, De Gaulle et Roosevelt. La France libre aux États-Unis, Paris, Plon,
collection « Espoir », p. 13. Rappelons que Saint-Quentin fut nommé
ambassadeur à Rio par Vichy.
36. Cf. G. Henry-Haye, La Grande Éclipse franco-américaine, Paris, Plon, 1972,
p. 159-160 : récit de son accueil à New York par un Truelle qui, écrit-il d’une
façon erronée et révélatrice, « devait être, quelques semaines plus tard
[en 1943 en fait], envoyé par de Gaulle en Espagne pour y contrecarrer l’action
de l’ambassadeur François Piétri » ; également MAE, DI Truelle, tél. n° 1711 et
n° 1712-1715 de Henry-Haye, 24 septembre 1940.
37. Ibid., tél. n° 1861 de Henry-Haye, 11 octobre 1940.
38. R. Aglion, De Gaulle et Roosevelt..., op. cit., p. 11-18, 146-155.
39. Ibid., p. 13 (citation) et p. 146. Notons qu’il ne saurait songer à Truelle, parti
d’Amérique deux jours après son arrivée.
40. G. Henry-Haye, La Grande Éclipse..., op. cit., p. 161.
41. Ibid., p. 168.
42. R. de Week, Journal de guerre..., op. cit., entrée du 4 juin 1945, p. 486.
43. Ibid., entrée du 31 mars 1941, p. 177.
44. Selon Jean Mouton, à qui Truelle a fait lire ses notes, Pétain lui aurait
déclaré « que l’invasion de l’Angleterre était impossible ; qu’il savait que
l’Amérique entrerait un jour dans le jeu ». Il lui aurait aussi « parlé de l’immense
industrie des États-Unis, cette machine qui tournera à plein. L’Allemagne sera
vaincue ». Sur Laval : « Cet homme n’aime pas son pays ; même dans son propre
intérêt il devrait faire attention. », J. Mouton, Journal de Roumanie..., op. cit.,
entrée « mars » 1941, p. 42.
45. R. de Week, Journal de guerre..., op. cit., entrée du 20 mai 1941, p. 189.
46. R. de Week, Journal de guerre..., op. cit., entrée du 14 décembre 1941,
p. 245. Le passage parle du personnel en général de la légation de France mais il
paraît s’appliquer surtout à Truelle.
47. J. Mouton est l’auteur de : Le Style de Marcel Proust, ouvrage d’ailleurs
dédié « À la mémoire de Jacques Truelle pour qui Marcel Proust éprouva une si
sincère affection et qui, aux heures difficiles de la guerre, fut mon chef et mon
ami », et Marcel Proust, parus chez A.G. Nizet et chez Desclée de Brouwer
en 1968.
48. Le ministre de Suisse use tant des termes « Boches » et « Bochophiles » dans
son journal que nous nous sommes sentie autorisée à le qualifier ainsi.
49. MAE, DI Spitzmuller, note de M. Paris (direction des Affaires politiques) au
sujet de M. Spitzmuller, 17 septembre 1940 ; également Guerre 39-45, Londres
CNF, 274, note du service des Relations extérieures, Londres, 20 décembre 1940,
interrogatoire de M. Chopin Audrey de Janvry, ancien attaché de presse à
Bucarest.
50. Ibid., tél. de Catroux (Damas) à de Gaulle (Le Caire), 26 juin 1941, signalant
que « Spitzmuller aurait plusieurs fois manifesté désir de rejoindre France
Libre ».
51. Les premiers échelons de la Wehrmacht sont arrivés à la fin d’octobre 1940 ;
en janvier 1941, les forces allemandes en Roumanie comptent 200000 hommes.
52. Sur ce réseau sur lequel nous préparons une étude, voir MAE, DI
Spitzmuller, Étienne Manac’h, Jean Basdevant et Jean Vyau de Lagarde (ces
trois derniers, soumis à dérogation).
53. Sur l’action diplomatique de Truelle auprès des autorités roumaines, voir A.-
M. Stan, Les Relations franco-roumaines à l’époque de Vichy (1940-1944), thèse
en cotutelle université Babes-Bolyai, Cluj-Napoca et université Paris IV-
Sorbonne, 2003.
54. À l’exception de six d’entre eux dont deux diplomates, Arvengas et De
Hauteclocque. Cf. H. Du Moulin de Labarthète, Le Temps des illusions.
Souvenirs (juillet 1940-avril 1942), Genève, À l’enseigne du Cheval ailé, 1946.
Celui-ci se fait l’écho des « remous » suscités par ce serment dans le corps
diplomatique, p. 232, 285-287.
55. MAE, Guerre 39-45, Vichy, Z Europe, Roumanie, dépêche de J. Truelle à
Darlan, Bucarest, 9 septembre 1941.
56. Sur cet aspect de son action, voir C. Nicault, « Que savaient les diplomates de
Vichy de la Shoah ? », Les Cahiers de la Shoah, université Paris 1,3 (1996), p. 87-
128 ; C. Iancu, La Shoah en Roumanie. Les Juifs sous le régime Antonescu
(1940-1944). Documents diplomatiques français inédits, Montpellier, Université
Paul-Valéry, 1998 ; R. Ioanid, La Roumanie et la Shoah, Paris, Éditions de la
Maison des sciences de l’homme, 2000. La procédure dont Truelle a été l’objet
en 2002-2003 pour recevoir le titre de « Juste parmi les nations » a néanmoins
achoppé sur l’absence de témoignages directs sur ces sauvetages (Je remercie M.
Jean-Marc Dreyfus de m’avoir communiqué cette information.)
57. R. de Week, Journal de guerre..., op. cit., entrée du 4 juin 1945, p. 486.
58. Ibid., entrée du 3 juillet 1941, p. 205.
59. Ibid., entrée du 19 novembre 1941, p. 237.
60. Ibid., entrée du 14 décembre 1941, p. 245.
61. Ibid., entrée du 22 avril 1942, p. 278 ; J. Mouton, Journal de Roumanie...,
op. cit., entrée « début 1942 », p. 51.
62. R. de Weck, Journal de guerre..., op. cit., entrées du 22 avril 1942, p. 278, et
du 1er mai, p. 280.
63. Ibid., entrée du 13 novembre 1942, p. 325.
64. Ibid., entrée du 4 juin 1945, p. 486.
65. MAE, DI Truelle, tél. du lieutenant Mella, chef de la section « R », à M. le
lieutenant-colonel, chef du BCRA, Londres, 15 mars 1943.
66. MAE, DI R. de Dampierre. À partir de l’invasion de la Hongrie par les
Allemands en mars 1944, ce diplomate dut se cacher ; sa femme fut brièvement
arrêtée par la Gestapo.
67. R. de Week, Journal de guerre..., op. cit., entrée du 4 juin 1945, p. 486.
68. J. Mouton, Journal de Roumanie..., op. cit., entrée « juin 1943 », p. 57. De
fait, c’est le 25 juin seulement que Spitzmuller avise Vichy, prétextant que
Truelle, « parti le 19 de ce mois pour passer quelques jours en province, vient de
m’écrire qu’il avait quitté son poste sans esprit de retour », MAE, DI Truelle, tél.
n° 249. Truelle est révoqué dès le 26 juin par décret de Laval, ibid.
69. MAE, DI Truelle, tél. Francom n° 812 H, Beyrouth, pour Massigli,
26 mai 1943, transmettant un message en ce sens de Truelle et Spitzmuller.
70. Ibid., tél. du Comité national français, Londres, à Francom, Beyrouth,
le 31 mai 1943.
71. Ibid., tél. de Manac’h, Ankara, à Massigli, en date du 28 mai 1943 (transmis
par le chiffre britannique le 31).
72. MAE, Personnel, DI Spitzmuller, tél. n° 147 d’E. Manac’h à Massigli,
confidentiel, 4 juin 1943, donnant des extraits d’un courrier de Spitzmuller.
73. Sur le rôle de Truelle en Espagne, voir M. Catala, Les Relations franco-
espagnoles pendant la Deuxième Guerre mondiale. Rapprochement nécessaire,
réconciliation impossible, 1939-1944, Paris, L’Harmattan, 1997, chap. IX, et R.
Belot, La Résistance sans de Gaulle, Paris, Fayard, 2006, p. 352-355.
74. R. Belot, La Résistance sans de Gaulle, op. cit.
75. Voir aussi, sur ce point, le cas Henri Hoppenot, étudié par Colette Barbier,
Henri Hoppenot diplomate..., op. cit.
Auteur
Catherine Nicault
Université de Reims.
Du même auteur
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Les « Français israélites » et la ligue
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L’enseignement français en
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