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Dès ses premiers écrits, elle s'inspire du nom de son amant, Jules
Sandeau, pour prendre le pseudonyme de George Sand. Côtoyant les
grandes plumes de l'époque, elle publie l'un de ses premiers romans,
Indiana, en mai 1832, puis Valentine, la même année. Elle y défend
ardemment le droit à la passion des femmes et s'oppose à toutes les
oppressions dont elles sont victimes. Très vite, les talents de la jeune
écrivaine sont reconnus, notamment par Sainte-Beuve et
Chateaubriand. Outre sa collaboration à la Revue des Deux Mondes,
George Sand publie Lélia en 1833, œuvre lyrique où l'amour est
malmené par les convenances et les préjugés de la société mondaine.
Cette année marque également le début de sa brève et tumultueuse
liaison amoureuse avec Alfred de Musset. Sa vie sentimentale est aussi
mouvementée que sa vie littéraire. Elle connaît en effet plusieurs
passions, parmi lesquelles figure Frédéric Chopin.
George Sand participe activement à la vie intellectuelle de son époque et accueille de nombreuses
personnalités dans son domaine de Nohant que Franz Liszt, Marie d'Agoult, Honoré de Balzac, Gustave
Flaubert et Eugène Delacroix. Ce dernier va d'ailleurs faire plusieurs portraits d'elle. George Sand
correspond également avec Victor Hugo, entretenant une grande amitié avec l'écrivain, bien qu'ils ne se
soient jamais rencontrés. De plus, les lettres qu'elle échange avec ses amants successifs viennent grossir
encore l'œuvre littéraire monumentale de Sand. Sur la fin de sa vie, elle s'attache particulièrement à
Gustave Flaubert, dont elle prend la défense par écrit dans la presse. George Sand, "histoire de ma vie"
Après s'être consacrée quelques temps au théâtre, George Sand entreprend la rédaction de son
autobiographie, Histoire de ma vie (1854-1855). L'œuvre est composée de cinq parties : "L'histoire d'une
famille de Fontenoy à Marengo", "Mes premières années", "De l'enfance à la jeunesse", "Du mysticisme
à l'indépendance", "Vie littéraire et intime". George Sand y retrace ses souvenirs en prenant quelques
libertés dans les retours en arrière et l'ordre chronologique. Elle vit une dernière liaison amoureuse avec
un certain Alexandre Manceau, d'origine ouvrière, et qui lui fait aussi office de secrétaire. Il est le
dernier de ses amants et lui offre un cadre apaisé qui lui permet d'écrire jusqu'à son dernier souffle.
George Sand s'éteint le 8 juin 1876, à Nohant, à l'âge de 72 ans, laissant derrière elle une œuvre
considérable et variée qui l'inscrit dans la lignée des plus grands auteurs français du XIXe siècle.