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Biographie de Guy de Maupassant

Enfance et études :
Maupassant naît le 5 août 1850 au château de Miromesnil, à Tourville-sur-Arques, en Normandie. Son père, Gustave
Maupassant, et sa mère, Laure Le Poittevin, sont issus de la bourgeoisie normande et sont suffisamment aisés pour pouvoir
vivre sans avoir besoin de travailler. Le régime politique de l’époque est alors le Second Empire. En 1859, la famille
déménage à Paris, et Maupassant fait son entrée au lycée Impérial Napoléon la même année. À treize ans, de retour en
Normandie, il entre au petit séminaire d’Yvetot, où il y restera cinq ans avant d’en être renvoyé. Il étudie alors un an au
lycée de Caen. C’est à ce moment qu’il rencontre Bouilhet et Flaubert. En 1868, il sauve de la noyade le poète Algernon
Charles Swinburne. Il obtient son baccalauréat ès lettres en 1869 et entame un mois plus tard des études de droit.

Guerre et années 70 :


Quelques mois après avoir commencé ces études, Maupassant les abandonnera pour s’engager dans la guerre franco-
prussienne de 1870 et travailler dans l’artillerie. Dégouté de la guerre et de son poste, il quitte l’armée au bout de 14 mois.
Son vécu lui inspirera quelques nouvelles comme Boule de Suif ou encore Mademoiselle Fifi, qui paraîtront plusieurs
années après. En 1872, il trouve un emploi au Ministère de la Marine, où il travaillera jusqu’en décembre 1878. À 23 ans, il
rencontre Flaubert, écrivain et ami d’enfance de sa mère. Ce dernier commence à lui enseigner l’art d’écrire, en lui
transmettant ses idées, en lui faisant travailler son style et son originalité. Maupassant se révèle être un très bon élève, à
l’écoute de son maître, qui l’apprécie beaucoup 2. Pendant son temps libre, quand il n’écrit pas, il aime se promener en
canot sur la Seine. Mais en 1876, il contracte la syphilis avec une fille rencontrée lors d’une de ces promenades. À partir de
janvier 1879, il est rattaché au ministère de l’Instruction publique. Le soir, il s’adonne à l’écriture, et après avoir publié
quelques écrits (contes, pièces de théâtres, poème), il est en décembre 1879 nommé officier d’Académie. Toutefois, l’un de
ses poèmes (Au bord de l’eau) fait scandale lorsqu’il paraît dans un journal d’Étampes sous le titre Une fille, bien qu’il soit
passé inaperçu lors de sa publication originale en 1876. Alors qu’il est convoqué à un procès pour ces vers choquants,
Flaubert le soutient et plaide sa cause. Maupassant finit par obtenir un non-lieu et peut de nouveau publier son poème.

Succès littéraire et déclin :


Une grande part des œuvres de Maupassant participent au mouvement littéraire réaliste, qui essaie de représenter de la
manière la plus proche de la réalité possible et sans rien embellir, la nature, les êtres humains et la société. Il s’inscrira
également dans le mouvement naturaliste, bien qu’il soit très différent du naturalisme de Zola. Il publiera aussi quelques
œuvres fantastiques.

Maupassant commence à publier des écrits, notamment des contes, en 1875, sous divers pseudonymes tels que Joseph
Prunier, Chaudron du Diable, Guy de Valmont, Maufrigneuse et Un officier. En 1880, sa nouvelle Boule de Suif, inspirée
de la guerre, est publiée dans le recueil Les soirées de Médan parmi d’autres écrits de Zola, Céard et Alexis entre autres.
Cette nouvelle est le réel point de départ de sa réussite ascendante, et sera même qualifiée de chef d’œuvre par Tolstoï et
Flaubert. Mais ce dernier meurt quelques semaines plus tard et Maupassant, bouleversé, abandonne peu à peu son poste au
ministère de l'Instruction Publique et se consacre entièrement à l’écriture. Il publie alors de nombreux ouvrages tels que La
maison Tellier, Une vie, Bel ami ou encore Le Horla et autres contes fantastiques, qui seront chacun couronnés de succès.
Remplis de pessimisme, ces écrits reflètent le caractère angoissé de leur auteur, ses expériences et sa vision du monde.

Cependant, son état de santé ne cesse de s’aggraver au fur et à mesure des années. En 1891, il se retrouve peu à peu
paralysé, il ne peut plus écrire et perd progressivement la raison. Interné en clinique en 1892, après une tentative de suicide,
sa santé ne fait que se dégrader. Il sombre dans le coma et meurt le 6 juillet 1893 à Passy (à Paris). Il avait alors 43 ans.

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