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TARTIVEL Romain, 1e3

Guillaume Apollinaire (1880-1918)

Célèbre poète du XXe siècle, Guillaume Apollinaire est né à Rome le 25 août 1880. C’est en France, à
Paris, qu’il s’est éteint le 9 novembre 1918. Il a marqué son époque en ouvrant une nouvelle voie
poétique.

Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de
Kostrowitzky, est né à Rome, en Italie. Sa mère est Angelica Kostrowitzky, une jeune aristocrate
d'origine polonaise, elle aura en 1882 un autre garçon, Albert, avec l'officier italien Francesco Fulgi
d'Aspremont. Mais celui-ci ne reconnaît pas ses deux enfants. Avec ses deux enfants, elle part
s'installer d'abord dans le sud de la France où Apollinaire se manifeste être un brillant élève, au lycée
Saint-Charles de Monaco. Guillaume s'initie aux mythes antiques, et aux légendes médiévales. En
1897, lycéen à Nice, il essuie un échec au baccalauréat. Composition de ses premiers poèmes.

Arrivés à Paris en 1899, les débuts sont difficiles. Guillaume envoie poèmes et contes à des revues.
Celles-ci les refusent. Apollinaire doit travailler dans une banque pour gagner sa vie. Il pourra
finalement publier des poèmes dans des revues et fréquente les milieux artistiques et littéraires de
Paris. Il côtoie, entre autres, Marie Laurencin, Picasso, André Derain, Douanier Rousseau. Apollinaire
est devenu également critique d'art.

En 1901, il s’engagea comme précepteur de français en Allemagne, auprès de la fille de la vicomtesse


de Milhau, et tomba amoureux d’une jeune gouvernante anglaise, Annie Playden. Il découvre les
légendes et paysages rhénans et publie trois poèmes, signés Wilhem de Kostrowitzky qui refusa ses
avances. La douleur de ce rejet marqua ses premiers poèmes. Sa maîtrise de langue française était
naturelle, rapide et stupéfiante. Il jouait peut-être même au Scrabble.

Il rentra à Paris en 1902 et publia un premier conte appelé « L’Hérésiarque » dans « La Revue
blanche ». Il le signa « Guillaume Apollinaire ». Dès lors, il multiplia les publications de poèmes et de
contes dans plusieurs revues. Son nom se fit doucement connaître. Il tient une rubrique dans la revue
d'art dramatique. En novembre 1903 et en mai 1904 il part à Londres pour revoir Annie Playden,
mais en vain. L’artiste et poète devint l’ami de Pablo Picasso en 1904, et suivit avec beaucoup
d’intérêt l’évolution du mouvement cubiste, qui privilégie l'inspiration abstraite et géométrique au
détriment de la représentation du réel. Il rencontre grâce à Picasso, Marie Laurencin. Il en tombe
amoureux et aura avec elle une liaison passionnée jusqu'en 1912. Elle quitte alors Guillaume
Apollinaire, ne supportant plus sa jalousie maladive.

C’est en 1913 qu’il publia « Peintres cubistes », mais aussi un premier recueil « Alcools », dans lequel
il choisit d’intégrer plusieurs poèmes rédigés depuis plusieurs années. Il a même réussi à placer une
anagramme dans certains poèmes.

En 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Guillaume Apollinaire souhaita s’engager dans
les forces françaises. Seulement, il ne possédait pas encore la nationalité française, polonais donc
citoyen russe : il devait donc être naturalisé. Il intégra tout de même l’artillerie en décembre de la
même année et poursuivit ses écrits malgré la guerre. Entre-temps, il tombe amoureux en septembre
1914 de Louise de Coligny-Chatillon surnommée Lou, à qui il dédiera des lettres. Mais la jeune femme
rompt rapidement cette liaison. Dans un train, en 1915, il rencontre Madeleine Pagès avec qui il se
fiancera. Après un transfert dans l’infanterie en 1915, il devint officiellement Français en 1916, il part
sur le front. En mars 1916, blessé à la tête (un éclat d’obus le blessa et le poussa à rentrer à Paris
pour être soigné) il ne peut reprendre du service. Il rompt ses fiançailles avec Madeleine. À la suite
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de plusieurs mois de convalescence, il reprend ses écrits , termine un roman, La femme Assise et
prépare un recueil de poèmes : Calligrammes . Il invente alors un terme aujourd’hui ancré dans la
langue française : surréalisme. Ce terme marqua l’histoire de l’art français, et fit de Guillaume
Apollinaire un précurseur du mouvement éponyme.

C’est en 1918 que Guillaume Apollinaire publia son second recueil de poèmes baptisé « 
Calligrammes », seulement quelques mois avant sa mort causée par la grippe espagnole. Aujourd’hui,
il repose au célèbre cimetière parisien du Père-Lachaise, parmi d’autres grands noms de la poésie.

Apollinaire a marqué son époque, malgré une vie écourtée par la maladie. La première utilisation du
terme « surréalisme » fut trouvée dans un courrier adressé à Paul Dermée, un poète et écrivain
belge, en mars 1917. Cette même année, il intégra ce nouveau mot dans une pièce de théâtre de sa
création : les mamelles de Tirésias. Ce drame se composait de deux actes et d’un prologue. Mais il est
à noter que le terme « surréalisme » a connu une popularité aussi vive que rapide avant de
constituer un courant artistique à part entière.

À partir d’une simple lettre, Guillaume Apollinaire a généré un élan artistique important en France, et
est parvenu à marquer son époque. Pour ceux et celles qui souhaitent en savoir plus sur cet
anagrammeur expert, il existe pas mal d’ouvrages sur le sujet.

Dans sa jeunesse, Guillaume Apollinaire fut influencé par la poésie symboliste. Les jeunes poètes
l’admiraient déjà de son vivant, et formèrent par la suite le noyau du surréalisme. Guillaume
Apollinaire révéla très tôt son originalité qu’il préserva de l’influence de l’école. Cette particularité fit
de lui un des précurseurs de la révolution littéraire qui survint au début du XXe siècle. Pour lui, la
création doit provenir de l’imagination et de l’intuition, non pas d’une théorie. La création se
rapproche donc de la vie et de la nature.

La nature fut une grande source d’inspiration pour Guillaume Apollinaire, qui ne tenta pas de l’imiter,
mais de la redessiner avec son propre point de vue. Il parla d’un nouveau lyrisme, et il exclut toute
manifestation de l’intervention d’une quelconque intelligence dans ses écrits. Sa maîtrise des mots se
distinguait par un subtil flou entre la tradition et la modernité. Pour lui, il n’est pas question de se
tourner vers le passé ou l’avenir, mais de suivre le mouvement du temps.

Guillaume Apollinaire a souvent prôné un renouvellement formel constant. Pour lui, la poésie et l’art
sont des moyens de communiquer ses expériences au reste du monde. Il rêvait de former un
mouvement poétique général et sans école à une période où les arts connaissaient un renouveau. Il
se lia d’amitié avec des artistes diverses, et soutint chaque parcours artistique.

Il a fait de la création son moteur, même durant les sombres années de la Première Guerre mondiale
et de ses horreurs. Son amour pour la France le conduisit à la défendre durant ce conflit de grande
envergure, mais il n’arrêta jamais d’écrire. C’est finalement la maladie qui l’emporta à Paris, vers la
fin de l’année 1918. Mais les travaux et l’héritage de Guillaume Apollinaire ont perduré au fil des
décennies, et ce depuis maintenant plus d’un siècle.

Sources :

- guillaume-apollinaire.fr
- franceculture.fr
- alalettre.fr

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