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« Je frappe en pleurant » : car on ne peut nier l’élégie qui est au cœur de la poétique d’Apollinaire
Naît en 1880, meurt en 1918, à 38 ans, dans l’épidémie de grippe espagnole qui ravage Paris.
Après avoir été soldat dans l’artillerie à la Grande guerre, blessé à la tête et trépané en 1916.
N’est pourtant pas de la famille des « maudits ». Figure plus légère, plus « artiste » que celle
des grands auteurs de la fin du XIXe. N’attache pas à la poésie une valeur suprême. Même s’il
s’inscrit volontiers dans la filiation orphique et apollinienne.
Pas un météore comme Rimbaud, mais un poète charnière ayant vécu 20 ans dans le XIXe et 18 dans
le XXe…
La structure de l'oeuvre : cette structire dépend des lieux, des femmes aimées: on retrouve donc la
volonté de peindre des sentiments, des lieux
Lorsqu’il composera son recueil, en 1911 &1912, Apollinaire ne s’attache pas à suivre un
ordre chronologique. S’il conserve parfois des suites, il se plaît également à brouiller les cartes,
notamment en plaçant « Zone » (à la dernière minute, sur épreuves, fin octobre 1912) en tête
du livre, ou en plaçant également au début du livre « Le Pont Mirabeau » écrit en 1911. Les
"Rhénanes" sont quant à elles dispersées dans le volume.
Guillaume Apollinaire organise son volume à partir de textes déjà publiés en revue pour la
plupart.
Le titre ?
En 1910, c’est le titre "Eau de vie" qui est retenu par Apollinaire et qui ne sera modifié que
sur les épreuves
En quoi Alcools justifie-t-il son titre ?
• références littérales à l’alcool et à l’ivresse ("Zone", "Vendémiaire")
• évocation des tavernes, brasseries, auberges, caveaux (Paris, Munich,
Cologne…
• évocation des vignes rhénanes
• images poétiques : « Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire »,
« Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme » les soirs de Paris
« ivre du gin flambant de l’électricité » (que l’on opposera aux lueurs spectrales du
gaz fin de siècle).
• Dans l’inspiration, Alcools peut évoquer la soif, le désir de consommer la
vie. La soif est synonyme de curiosité, d’enthousiasme, de désir intense.
• L’alcool éveille l’idée d’un excitant, de la recherche d’un paroxysme = il
faut se griser de la réalité moderne.
• C’est une figure dionysiaque de l’inspiration poétique.
thèmes et motifs :
les registres
le registre pathétique, tragique à travers " L’Émigrant de Landor Road » , " La loreley" « Le larron »