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Séance 2 

: Lecture de « Zone » 155 vers , 9 pages


références de pages de l’édition Hatier Classique/Cie

< ZONE
1- Poème autobiographique : chaque poème est la « commémoration d’un évènement
de sa vie » dit Apo lui-même
- souvenirs de son enfance méridionale et en pension avec René Dalize, il lui dédie son
recueil de Calligrammes paru en 1918
vers 25 et suite
- souvenir de ses nombreux voyages : Prague, Marseille, Coblence (All) ; Rome, Amsterdam,
des gens qu’il y a vus. Vers 89 ; vers 106 à 109 « Te voici à Marseille... »

- allusion à l’épisode de son incarcération qui « comme un criminel l’a mené à la prison de la
Santé »
v 113-114 6 jours du 13 Sept au 21 Sept 1911 pour recel d’objets volés, IL hébergeait
son secrétaire qui avait volé et stocké chez lui des statuettes volées au Louvre

- ses amours mortes : évocation de ses deux grands amours au vers 117 « Tu as souffert de
l’amour à vingt et à trente ans »
● Annie Playden la gouvernante anglaise rencontrée sur les bords du Rhin qui a fuit
son amour trop ardent vers 120 p 30
● Marie Laurencin qui rompt avec lui en 1912 au moment de l’écriture de ce poème. P
27 vers 71 à 74
_ Souffrance de l’amour : thème lyrique par excellence mais renouvelé, exprimé par « un
nouveau lyrisme neuf et humaniste à la fois » Apollinaire
_ Cruauté de l’amour : visions horribles de femmes vers 81 « femmes ensanglantées » ;p 28,
sirènes v 67, prostituées au corps supplicié v 142 « coutures du ventre »
_ Métaphore des mains symbole de promesses non tenus dans le recueil, de l’union des
amants rompue, elles sont « dures et gercées » au vers 142 p 30-31 Idée de trahison à
l’inverse on trouve le mythe des pihis de la Chine, métaphore d’une union utopique,
chimérique (oiseau qui n’ont qu’une aile et volent à deux)

2- Art poétique prônant la modernité (poème qui parle de poésie, d’esthétique)


- longueur du poème de forme libre, en vers libre pour la plupart sans ponctuation : on suit
l’errance du poète dans la ville qui se remémore ses souvenirs au gré des rencontres, une rue,
des femmes dans un bar, à la manière d’un bilan de sa vie. Pas de cohésion des sujets, thèmes
disparates, collage d’idées disparates, hétéroclites
- lyrisme neuf avec emploi de la juxtaposition des pronoms, du brouillage des pronoms, le
« je » est un « tu » , se cache sous des masques mythologiques ou bibliques  : le Phénix, Lazare
- brouillage des époques (présent pour le passé « Tu n’es qu’un petit enfant…) vivacité des
souvenirs, dimension temporelle gommée
- symbolisme : thème de l’envol : Pihi (oiseau chinois) aviateur : idée de résurrection

On peut parler d’esthétique cubiste : collage du passage sur le Christ aviateur procède
par associations d’idées
- images surréalistes, nouvelles, audacieuses ou hermétiques, sens à déchiffrer : la Tour Eiffel
en bergère ; les troupeaux d’autobus mugissants, le Christ en aviateur ! le « soleil cou coupé »
de la fin
- une syntaxe disloquée (les demoiselles d’Avignon, tableau de Picasso) : image violente de la
féminité p 31 « J’humilie…ma bouche »
Interprétation : il s’humilie soi-même en souillant sa bouche sur celle d’une prostituée ?
- paysage urbain devient une nouvelle source d’inspiration (voir l’explication linéaire) la
Tour Eiffel, l’esthétique de la ferraille, les troupeaux d’autobus mugissants, les automobiles, la
publicités ou la routine des travailleurs

3- Structure circulaire
- errance du poète du matin jusqu’au matin suivant : « Tu es seul le matin va venir… » p31 :
lyrisme triste d’un poète fatigué, lassé de sa culture et surtout très seul, atmosphère sombre
et mélancolique

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