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INTRODUCTION

« Tout mon royaume est de ce monde », écrit Albert Camus dans L’Envers et l’endroit, sa
toute première œuvre, publiée en 1937 à Alger. Romancier, journaliste, dramaturge et
philosophe, Albert Camus a marqué une génération par la production d’une œuvre centrée sur
le thème de l’absurde. Il répond ainsi à une série de questionnements intellectuels propres à la
décennie de l’après-guerre (1945-1955). On a eu tendance à associer Camus et sa philosophie
à l’existentialisme de Sartre. Mais à rebours de Sartre qui verse dans le nihilisme, la sensibilité
de Camus l’a poussé à livrer une réponse au non-sens de l’existence en se refusant au désespoir
et en s’attachant toujours aux valeurs humaines. Athée convaincu, niant toute transcendance
divine (l’absurde trouve ici sa source), mais épris des paysages méditerranéens qu’il chante
avec lyrisme et sensualité, il a été conscient plus qu’un autre de la condition tragique de l’être
humain. Élevé dans les quartiers pauvres et orphelins de père, il déclare : « La misère
m’empêcha de croire que tout est bien sous le soleil et dans l’histoire, le soleil m’apprit que
l’histoire n’est pas tout. Changer la vie, oui, mais non le monde dont je faisais ma divinité. »
C’est dans ce constat amer que puise toute sa pensée philosophique et littéraire.

Auteur militant et engagé (Résistance française, guerre d’Algérie…), Albert Camus, selon le
modèle d’un Montaigne, s’est opposé à tout système idéologique aux airs de totalitarisme. Ainsi
notre travail tournera autour de deux axes: En premier lieu, nous étudierons la biographie
d’Albert Camus. En second lieu, nous analyserons sa bibliographie.

I-La biographie d’Albert Camus

« Je fus placé à mi-distance de la misère et du soleil », écrit Albert Camus dans la préface de
L’Envers et l’endroit. Il voit le jour le 7 novembre 1913 à Mondovi (aujourd’hui Dréan), dans
un domaine viticole du département de Constantine, en Algérie. Son père, Lucien Auguste
Camus, descend d’une famille agricole, venue s’installer avec les premiers Français dans cette
colonie annexée par la France en 1834. Avec sa femme, Catherine Sintès, Espagnole de
Majorque, il a deux fils (Lucien, puis Albert). Le jeune Albert ne connait pas son père : ce
dernier meurt en 1914, durant la Première Guerre mondiale, lors de la bataille de la Marne (5
septembre au 12 septembre). De ce pater familias disparu trop tôt, Camus ne retient que
quelques anecdotes héritées de sa mère. Dans L’Etranger, il livre cette anecdote, qu’on pense
autobiographique : Je me suis souvenu dans ces moments d’une histoire que maman me
racontait à propos de mon père. Je ne l’avais pas connu. Tout ce que je connaissais de précis
sur cet homme, c’était peut-être ce que m’en disait alors maman : il était allé voir exécuter un

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assassin. Il était malade à l’idée d’y aller. Il l’avait fait cependant et au retour avait vomi une
partie de la matinée.

Sa mère, quant à elle, souffre d’une surdité quasi-totale, et ne sait ni lire, ni écrire. Une fois
veuve, elle s’installe avec ses deux enfants dans le quartier pauvre d’Alger, chez sa mère, et fait
des ménages pour subvenir aux besoins de sa famille. Le jeune Albert Camus fréquente l’école
primaire de 1918 à 1923. Il y est repéré par Louis Germain, un des instituteurs, qui l’encourage
et lui permet de réussir le concours de bourses de l’enseignement secondaire, ce qui lui ouvre
les portes du lycée Mustapha d’Alger. Il y est respecté et appelé « le Petit Prince ». Son rythme
de vie est intense, partagé entre ses cours, ses premiers essais d’écriture et ses exploits au foot.
En décembre 1930, il se met à cracher du sang : les médecins lui diagnostiquent une tuberculose.
Il garde un vif souvenir de cette expérience qui lui vaut un long séjour à l’hôpital. « Une grave
maladie m’ôta provisoirement la force de vie qui, en moi, transfigurait tout ». Albert Camus,
Carnets

En 1933, il commence des études de philosophie à Alger et se lie d’amitié avec le professeur
Jean Grenier, qui lui fait découvrir Nietzsche et qui restera un ami jusqu’à la fin de ses jours (il
lui dédicace son livre resté inachevé, Le Premier homme). Dans les années qui suivent la fin de
ses études, Albert Camus s’engage plus avant dans la littérature. Il exerce aussi divers métiers,
se marie avec Simone Hié en 1934, dont il divorce peu après, adhère au Parti communiste
algérien (qu’il quitte deux ans plus tard, lors de la signature du traité franco-soviétique entre
Staline et Pierre Laval en 1935), puis fonde la maison de la culture d’Alger et la troupe « Théâtre
du travail » en 1936. A cette même époque, il se lance dans le métier de journaliste et, en 1938,
travaille pour l’Alger républicain, organe du Front populaire, dont il devient rédacteur en chef.
Entretemps, il a commencé à écrire L’Envers et l’endroit (publié deux ans plus tard en 1937)
une suite d’essais sur les conditions de vie du quartier algérois de Belcourt et sur des voyages
effectués aux Baléares, à Prague et à Venise. Il lit Malraux avec avidité, fournit des réflexions
sur la liberté de la presse et la déontologie du journalisme tandis qu’il dirige le journal Le Soir
républicain. Le journal est interdit en 1940. Il quitte Alger la même année et se rend à Paris, où
il termine L’Etranger. Il se replie ensuite à Clermont-Ferrand, où il écrit une grande partie du
Mythe de Sisyphe et épouse Francine Faure avant de se lancer dans la Résistance active.

1-Le penseur révolté

Albert Camus a toujours été un engagé de la première heure : aux côtés des miséreux de son
quartier d’origine, dans la Résistance, contre les courants philosophiques systémiques, contre

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l’idéologie totalitaire, etc. Le 8 août 1945, il est d’ailleurs le seul intellectuel occidental à
dénoncer publiquement, dans un éditorial de Combat (le journal clandestin dont il prend la
direction en 1943), l’usage de la bombe atomique, deux jours après Hiroshima. Albert Camus
s’est désormais fait un nom dans les milieux littéraires et philosophiques français : il fréquente
André Gide, Jean-Paul Sartre (avant de se brouiller avec ce dernier), François Mauriac, René
Char, etc. Il signe aussi une pétition demandant à Charles de Gaulle la grâce de Robert
Brasillach (condamné pour ses activités collaborationnistes durant la guerre). Sa production
littéraire ne tarit pas : il a publié Le Mythe de Sisyphe en 1943, reçu avec autant de succès que
d’incompréhension (c’est à cette époque qu’on le rattache à tort à l’existentialisme de Sartre).
En 1947, il consacre son statut d’écrivain avec la publication de La Peste, puis de la pièce de
théâtre Les Justes, deux ans plus tard.

2-Les dernières années d’un philosophe

Toujours aussi méfiant envers les idées de révolution définitive et homme de gauche
modéré, Albert Camus prend ses distances avec le communisme et acte son opposition avec la
publication de L’Homme révolté en 1951. Il y fustige notamment l’utopie marxiste, l’hypocrisie
soviétique, la tentation nihiliste, et y exploite à nouveau la dialectique hégélienne du maître et
de l’esclave (« L’homme qui dit non » établit par sa révolte, nécessaire à l’accomplissement de
ce qu’il est, une relation d’égalité entre le maître et l’esclave, mais le révolté finit aussi par
imposer cette relation, aboutissant à une inversion des rôles). L’homme révolté est l’expression
de la liberté d’agir, mais ne doit pas lutter en vue d’une liberté totale : Le révolté exige sans
doute une certaine liberté pour lui-même ; mais en aucun cas, s’il est conséquent, le droit de
détruire l’être et la liberté d’un autre. Il n’humilie personne. La liberté qu’il réclame, il la
revendique pour tous ; celle qu’il refuse, il l’interdit à tous. Ainsi, le révolutionnaire, selon
Camus, a la volonté de « transformer le monde », selon la formule de Marx, alors que l’homme
révolté veut « changer la vie », dirait Rimbaud. Cet ouvrage lui vaut d’être attaqué par une
grande partie de ses amis : il se brouille définitivement avec Sartre en 1952, il rompt également
avec le poète algérien Jean Sénac. Il achève sa critique de l’existentialisme avec la publication
de La Chute, en 1956.

Un an plus tard, il reçoit le prix Nobel de Littérature. Au même moment, il prend position au
sujet de la guerre d’Algérie et lance des appels à une solution pacifiste. Lors de la cérémonie
du Nobel, le 16 octobre 1957 à Stockholm, un étudiant l’interroge sur ses prises de position et
sur le bien-fondé de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Camus répond : « J’ai toujours
condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les
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rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la
justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. » Après ces remous, Albert Camus ralentit
son rythme d’écriture. Il a commencé en 1944 une relation avec Maria Casarès, celle qu’il
appelle « l’unique » et laisse de cette passion amoureuse une riche correspondance. Il édite
aussi les œuvres de la philosophe Simone Weil, qu’il admire, au point de se considérer comme
son « ami posthume » et de conserver un portrait de la philosophe sur son bureau. Installé depuis
1958 dans sa maison de Lourmarin, dans le Luberon, Albert Camus travaille à son dernier
manuscrit : Le Premier homme. Il fête le jour de l’an 1960 dans sa propriété, en compagnie de
sa femme, ses deux enfants (Jean et Catherine), ainsi que Michel Gallimard et sa famille. Le 4
janvier, il rentre à Paris à bord de la Facel Vega de Michel Gallimard. A hauteur de Villeblevin,
la voiture sort de la route et percute deux platanes. Camus meurt sur le coup. Il a 46 ans.

II- La bibliographie d’Albert Camus

Cette sensibilité aux paysages familiers, cette énergie tirée du réel, propres à Camus, sont ce
qui le démarque de tout un courant existentialiste auquel on a voulu l’affilier. Ce courant qui
n’a d’ailleurs jamais été une école littéraire mais davantage un climat philosophique. Certes, en
s’attaquant à la question de l’absurde, Camus rejoint une génération de penseurs (Sartre en
premier lieu), mais le traitement qu’il en fait finit par l’éloigner des réponses nihilistes données
par les uns et les autres. Albert Camus est, pour sa part, tiraillé entre le tragique de la condition
humaine (il est imprégné de culture grecque, ses mythes et ses tragédies) et le lyrisme qui
découle de son admiration constante pour la capacité de persistance de la nature face à
l’absurde. Son essai dans lequel on le suit sur un itinéraire autour de la Méditerranée, d’Oran à
Tipasa puis en Grèce, l’Été, publié en 1954, incarne ce double mouvement de l’âme. On y
retrouve le vers de Baudelaire, dont il fait l’épigraphe de son ouvrage : « Notre âme est un trois-
mâts cherchant son Icarie ». L’œuvre de Camus, qu’il s’agisse de ses pièces de théâtre, de ses
romans, nouvelles ou contes, s’articule autour de l’angoisse ressentie par l’homme devant le
silence d’un ciel dépourvu de dieux (Dieu). Il résume ainsi sa conception des rapports entre
l’homme et son destin : « Le non du monde à l’homme (l’absurde), le non de l’homme au monde
(la révolte), enfin le oui ultime à tout, y compris à ces deux non ». Il décrit lui-même la façon
dont son œuvre se déroule selon un plan bien précis : Je voulais d’abord exprimer la négation.
Sous trois formes. Romanesque : ce fut l’Etranger. Dramatique : Caligula, le malentendu.
Idéologique : Le Mythe de Sisyphe. Je prévoyais le positif sous trois formes encore.
Romanesque : La Peste. Dramatique : L’État de siège et Les Juste. Idéologique : L’Homme
révolté. J’entrevoyais déjà une troisième couche autour du thème de l’amour.

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La diversité des genres explorés par l’écrivain s’explique aussi par la nécessité de la fiction.
Il lui semblait nécessaire d’installer une distance entre la parole et le sentiment, une distance
pudique, qui évite la sensiblerie. Son œuvre inachevée, Le Premier homme (publié à titre
posthume par sa fille en 1994) sorte d’autofiction dans laquelle un homme de 40 ans, Jacques
Cormery, alter ego de l’auteur, retourne dans son Algérie natale sur les traces de son enfance,
comporte en elle la quête d’identité de Camus. Il y raconte alors la recherche de son père dans
un décor fictif, comme si, au détour d’un chemin, il aurait pu le croiser. La nature cathartique
de ce retour en arrière, vers un passé qui semble toujours manquer de quelque chose, exprime
mieux que tout la quête d’appartenance d’un homme qui a cherché, tout au long de sa production
littéraire et de sa réflexion philosophique, à trouver pour l’homme une place dans le monde.
Même si, pour y arriver, une révolte est nécessaire.

1-L’héritage littéraire et philosophique de Camus

L’héritage littéraire et philosophique d’Albert Camus est immense et continue d’influencer


les générations actuelles. Son œuvre, qui comprend des romans, des essais, des pièces de théâtre
et des nouvelles, est marquée par une profonde réflexion sur la condition humaine et la quête
de sens dans un monde absurde. Camus a également été un penseur politique engagé, défendant
des idées humanistes et anticolonialistes. Son engagement en faveur de la justice sociale et de
la liberté a inspiré de nombreux mouvements sociaux et politiques à travers le monde. En tant
que philosophe, Camus a développé une théorie de l’absurde, qui affirme que la vie n’a pas de
sens intrinsèque, mais que nous devons créer notre propre signification dans un monde
dépourvu de sens. Cette idée a influencé de nombreux penseurs existentialistes et postmodernes.
Enfin, l’écriture de Camus est caractérisée par un style simple et direct, qui a inspiré de
nombreux écrivains contemporains. Sa capacité à exprimer des idées complexes de manière
claire et accessible a fait de lui l’un des écrivains les plus influents du XXe siècle.

2-Engagement politique, philosophique et création artistique.

Albert Camus était un écrivain engagé politiquement et philosophiquement. Il a été un


fervent défenseur de la liberté individuelle et de la justice sociale. Son engagement politique a
commencé pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il a rejoint la Résistance française
contre l’occupation nazie. Il a également été un critique féroce du colonialisme français en
Algérie, où il est né et a grandi. Camus a défendu l’idée que les peuples colonisés devaient être
libérés de l’oppression et de l’exploitation. Sa philosophie de l’absurde, qui affirme que la vie
n’a pas de sens intrinsèque, a également eu des implications politiques.

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Camus a soutenu que, malgré l’absurdité de la vie, les êtres humains devaient lutter pour créer
un monde plus juste et plus humain. Sa vie et son œuvre ont inspiré de nombreux mouvements
politiques et sociaux à travers le monde. Il a marqué le monde de la littérature et de la pensée.
Mais il était également un passionné de théâtre et de création artistique. Il a écrit plusieurs
pièces de théâtre, dont « Caligula » et « Les Justes », qui ont été acclamées par la critique et le
public. Camus croyait que le théâtre était un moyen puissant de communiquer des idées et de
provoquer des émotions chez les spectateurs. Il a également travaillé comme journaliste et
critique de théâtre, ce qui lui a permis de développer une compréhension approfondie de l’art
dramatique. Pour Camus, la création artistique était une forme d’expression essentielle qui
permettait aux individus de se connecter avec leur humanité et de trouver un sens à leur
existence. Sa passion pour le théâtre et la création artistique a été une source d’inspiration pour
son travail littéraire et philosophique, et a contribué à façonner son point de vue unique sur le
monde.

III) Résumé de quelques ouvrages d’Albert Camus

1) L’étranger

L’Etranger est un roman d’Albert Camus publié en 1942. L’histoire est celle du narrateur, un
homme dont on ne connait que le nom, Meursault, qui va être amené par différentes
circonstances, à commettre un meurtre et, n’expliquant son geste que de manière factuelle au
cours de son procès, sera condamné à mort. Ce roman, composé de deux parties distinctes, fait
partie de ce que Camus appelait « le cycle de l’absurde », une tétralogie sur laquelle se base la
philosophie de l’auteur. Au début du livre, Meursault apprend la mort de sa mère qui vivait dans
un hospice près d’Alger. Au cours des funérailles, il ne fait preuve d’aucune émotion, il
demeure imperturbable. Quelques jours plus tard, lors d’une promenade sur la plage, il croise
un Arabe, avec qui lui et ses amis avaient eu une vive altercation quelques heures plus tôt, et le
tue de quatre coups de revolver. La deuxième partie du roman est consacrée au procès de
Meursault, procès au cours duquel il ne fait part d’aucun regret. Ses propos naïfs, le fait qu’il
ne justifie ses actes que par du factuel (son éblouissement par le soleil), et son absence de
regrets, lui valent une sentence sans appel : il est condamné à mort. A travers cette œuvre proche
du mouvement existentialiste, le lecteur retrouve les thèmes chers à Camus tels que l’absurde,
la fatalité, et la recherche de la vérité. Résumé de la première partie de L’Etranger

Chapitre Un

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Meursault, le narrateur, est un jeune bureaucrate travaillant dans une société d’import-export
d’Alger dans les années trente. Celui-ci vient de recevoir un télégramme lui annonçant le décès
de sa mère qu’il a placée dans un hospice de Marengo trois ans. Ces mots sont inscrits sur le
papier : “Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués.” Le jeune homme n’est
pas bien fixé sur la date réelle de la mort et se fait la réflexion suivante : « Cela ne veut rien
dire. C’était peut-être hier ». Il obtient néanmoins un congé de 48 heures malgré le
mécontentement de son patron et part du bureau pour parcourir les 80 km qui séparent Alger de
l’asile, non sans avoir déjeuné chez Céleste, un restaurant dont il est un habitué. Il prend le bus
et il arrive sur place après avoir terminé les 2 derniers kilomètres à pied. Il voit le directeur de
l’établissement qui lui parle de sa mère, mais il n’éprouve que de l’indifférence à ses propos.
Dans ce résumé du premier chapitre de l’Etranger, il sait aussi que les funérailles auront lieu le
lendemain. Il ne veut pas voir le corps une fois qu’il est à la morgue et il refuse également de
prendre un repas proposé par le concierge, mais accepte le café qui lui est offert. En retour il
offre une cigarette au concierge et ils se mettent à fumer ensemble.

Il assiste à la veillée mortuaire parce qu’il y est obligé. Il est insensible à la douleur des autres
vieillards qui sont également présents et il s’étonne même du fait qu’une femme pleure pendant
la veillée. Il se croit en outre être observé et jugé par l’assistance. Le matin arrive. Meursault se
soumet aux procédures présentées par le directeur et il suit le cortège avec les autres
pensionnaires de l’hospice.

Il doit marcher pendant 45 minutes jusqu’à l’église, la procession est marquée par la chaleur
accablante et par la présence de Thomas Pérez, le « fiancé » de sa mère qui peine à suivre. Le
jeune homme assiste au service avec de l’indifférence et il n’éprouve ni douleur ni chagrin lors
de l’ensevelissement du corps.

Chapitre 2

Meursault rentre à Alger et le samedi, le lendemain, il décide d’aller se baigner dans la mer. Il
y rencontre son ancienne collègue de bureau, Marie Cardona, qu’il ne connait pas très bien. Ils
batifolent dans l’eau pendant la journée à et ils se mettent d’accord pour regarder un film de
Fernandel au cinéma le soir. Après le cinéma ils rentrent chez Meursault et finissent la nuit
ensemble. Marie rentre le matin et le jeune homme passe sa matinée au lit tandis que son après-
midi se découle à regarder les gens à partir de son balcon.

Chapitre 3

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Le lundi ressemble à toutes ses autres journées de travail entrecoupées par le déjeuner chez
Céleste. Il rentre chez lui et il rencontre comme d’habitude son voisin Salamano flanqué de son
chien qu’il n’arrête pas de houspiller. Il est ensuite approché par un autre voisin, Raymond
Sintès, un ancien boxeur proxénète, dont le métier officiel est « magasinier », qui l’invite à
rentrer chez lui et lui demande d’écrire une lettre qu’il adressera à sa maîtresse qu’il soupçonne
de le tromper. Raymond veut qu’elle revienne pour qu’il se venge ensuite sur elle. Il présente
d’ailleurs une blessure à la main et explique qu’il a eue en se battant avec le frère de la Maure,
dont il craint encore les représailles. Meursault écrit la lettre qui aidera Raymond à se venger
de sa maîtresse sans se poser de questions.

Chapitre 4 :L’Etranger

Meursault passe une semaine ordinaire et il programme un samedi à la mer avec Marie. Ils
passent un moment merveilleux à la plage et rentrent ensuite chez Meursault. Marie passe le
dimanche avec lui et elle veut s’assurer de ses sentiments envers elle. Il lui avoue qu’il ne l’aime
pas, ce qui désole la jeune femme. Ils entendent ensuite une violente dispute dans l’appartement
voisin : c’est Raymond qui est en train de cogner une femme et de lui crier dessus. La scène ne
s’arrête qu’après l’intervention d’un policier. La femme battue déclare que Raymond est un
proxénète et celui-ci est convoqué au commissariat. Sintès demande à Meursault de témoigner
pour lui et celui-ci soutient que Raymond a bien été trompé par sa maîtresse. Ce dernier reçoit
alors juste un avertissement après son audience. Les deux hommes passent l’après-midi du
dimanche dehors et ils rencontrent Salamano affligé par la fuite de son chien. Ils essaient de lui
remonter le moral en lui assurant que son animal allait revenir. La soirée est marquée par la
visite de Salamano et que Meursault entend pleurer lorsqu’il rentre chez lui. Il a une pensée
pour sa mère lorsqu’il entend les sanglots du vieil homme.

Résumé du chapitre 5

Raymond invite le couple à passer le dimanche suivant au cabanon de Masson au bord de la


plage. Il lui dit également qu’il a été tout le temps suivi par des Arabes, dont le frère de sa
maîtresse. Meursault, le protagoniste du roman L’Etranger, est ensuite convoqué par son patron
qui lui propose une promotion dans la nouvelle filiale qu’il souhaite ouvrir à Paris. Le jeune
homme n’affiche aucune extase à l’annonce de la nouvelle, ce qui lui vaut des remarques de
son patron sur son indifférence. Il retrouve ensuite Marie qui le demande en mariage et qu’il
accepte sans éprouver aucun sentiment. Il va dîner chez Céleste après le départ de la jeune
femme et au cours duquel il partage la table avec une femme étrange. Meursault rentre chez lui

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et il est accueilli sur le palier par Salamano qui lui confie que son chien n’est plus prêt de revenir
et il se met ensuite à lui parler de sa vie d’antan et de ses rêves. Il lui révèle également que le
placement de sa mère l’hospice a été très mal vu par les gens du voisinage, mais il lui assure
qu’il sait que Meursault tenait beaucoup à elle.

Chapitre 6

Dans ce passage du livre de Camus, Meursault et Marie partent avec Raymond pour le cabanon
de Masson. Ils retrouvent les Arabes qui ont suivi Raymond la veille, dont le frère de son ex-
maîtresse et qui les observent. Ils partent en bus pour la plage et ils se dirigent ensuite vers le
cabanon qui se trouve au bout de l’étendue de sable. Ils sont accueillis par Masson et sa femme.
L’ambiance est conviviale. Meursault et Marie ainsi que Masson préfèrent piquer une tête dans
la mer et profiter du soleil avant de revenir pour déjeuner. Ils boivent beaucoup d’alcool pendant
le repas et les convives sont indisposés par la réverbération du soleil sur la mer.

Dans ce passage de l’Etranger, les trois hommes se promènent ensuite sur la plage tandis que
les femmes font la vaisselle. Ils rencontrent alors deux Arabes, dont le fameux frère. Raymond
le reconnait et se bat avec lui. Masson se bat aussi, mais avec l’autre tandis que Meursault est
un simple spectateur. L’un des Arabes arrive à atteindre Sintès à la figure avec son couteau, ce
qui oblige celui-ci de nouveau sur la plage au retour de Sintès et ils y retrouvent les deux
hommes se reposant à côté d’une source. Meursault demande à son ami de lui confier son arme
à feu de peur qu’il ne tire sur ses adversaires. Une fois qu’ils sont de retour au cabanon,
Meursault se rend encore au bord de la plage avec le revolver. Il rencontre le « frère » qui sort
son couteau. Meursault est aveuglé par l’éclat du soleil sur la lame, et il sort ensuite son arme
de sa poche. Inondé de sueur, il fait feu. L’homme s’écroule. Meursault se remet à tirer encore
et encore, en tout quatre fois sur l’Arabe. Accablé par le soleil et la chaleur, il est à peine
conscient de ce qu’il fait.

La première partie du livre s’achève sur ces mots : « Et c’était comme quatre coups brefs que
je frappais sur la porte du malheur ».

Résumé de la deuxième Partie de l’Etranger de Camus

Chapitre 1

La deuxième partie du livre commence sur l’arrestation de Meursault et sur la série


d’interrogatoires qu’il doit subir au poste de police et devant le juge d’instruction. Il considère
son cas avec du détachement et ne prend pas la peine de consulter un avocat. Il lui en est

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cependant désigné un d’office. Les questions qui lui sont posées par le juge et son défenseur
portent sur son attachement pour sa mère. Ils sont décontenancés par son insensibilité à la mort
de celle-ci. Le juge lui pose également des questions sur ses sentiments envers son geste envers
l’Arabe et lui demande pourquoi il y a eu un décalage de temps entre le premier coup de feu et
les quatre suivants. Meursault affiche son indifférence tandis que l’homme de loi, irrité par son
comportement lui fait la morale en lui parlant de Dieu tout en lui montrant un crucifix.
L’instruction prend onze mois.

Chapitre 2 de L’Etranger

Meursault se retrouve en prison au milieu d’autres personnes, mais il a bientôt droit à une cellule
individuelle. Il est incommodé par sa condition les premiers jours de son incarcération, puis il
s’adapte petit à petit en préférant dormir et en plongeant dans ses souvenirs. Il entre
mentalement dans son appartement et il fait l’inventaire virtuel de ses biens. Il lit plusieurs fois
l’histoire d’un Tchécoslovaque sur un bout de journal qu’il a trouvé dans la pièce. Il éprouve
aussi des manques pour les cigarettes, les femmes ou la mer qu’il peut quand même voir à partir
de sa fenêtre. Il s’adapte rapidement à sa nouvelle vie et tout compte fait il ne se croit pas si
malheureux que ça. Pour continuer le résumé de l’Etranger, Marie lui envoie une lettre une fois
et lui rend également visite une unique fois. Il est importuné par la voix des autres personnes et
il ne prête pas beaucoup attention à que la jeune femme lui raconte. C’est à peine s’il ouvre la
bouche pour lui répondre.

Chapitre 3

Le procès de Meursault s’ouvre en juin, un an après son arrestation. Celui-ci songe aux débats
avec curiosité, étant donné que c’est la première fois qu’il assiste à un procès. Il se considère
comme un simple spectateur et il est étonné par l’engouement des gens qui veulent assister au
procès pour le voir. Il considère l’assistance et prend note de l’ambiance qui règne,
l’effervescence du public, la présence des témoins et des jurés ainsi que celle des journalistes.
Il ne se sent pas du tout concerné par l’affaire et il se voit même comme l’intrus parmi toutes
ces personnes. La cour entre et le président pose des questions à Meursault à propos de sa mère
et du meurtre de l’Arabe. Il répond ensuite au procureur que c’était le hasard si l’Arabe qu’il a
tué était armé et que lui-même est revenu près de la source. Les témoins commencent ensuite à
venir à la barre. Le directeur de l’hospice, le concierge et le fiancé de sa mère, Thomas Perez
évoquent son détachement lors des funérailles de sa mère, son absence d’émotion et même sa
désinvolture lorsqu’il fume une cigarette dans la morgue.

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Céleste veut le soutenir et annonce que ce qui lui arrive est un malheur. Les témoignages de
Masson et de Salamano sont de leur côté négligés par la Cour. Marie est aussi appelée comme
témoin et elle confirme que leur liaison a commencé le lendemain des funérailles de la mère de
Meursault et qu’ils sont allés voir un film de Fernandel le soir de leur rencontre. Au procureur
d’en conclure donc que Meursault s’est bien diverti après l’enterrement de sa mère en prenant
des bains, en commençant une liaison et en riant devant un film comique. Raymond de son côté
affirme d’emblée que Meursault est innocent, que c’est du hasard si Meursault était à la plage
et du hasard si ce dernier a écrit la lettre pour sa maîtresse. Son soutien à Raymond est alors
pointé par l’avocat général, alors que ce dernier est connu comme étant un souteneur, et que
Meursault et Sintès sont amis. La lettre qu’il a écrite ainsi que son témoignage pour Sintès au
commissariat l’accablent davantage. Pour le procureur il est évident qu’il est complice avec
Raymond et qu’il a commis un crime crapuleux. Aux questions qu’on lui pose sur son
indifférence à l’enterrement de sa mère et au motif de son acte, il dit seulement que c’est le
soleil qui l’a poussé. Enfin, selon le procureur l’internement de sa mère faisait de lui « un
homme qui tuait moralement sa mère » avant de conclure : « J’accuse cet homme d’avoir enterré
sa mère avec un cœur de criminel ». Meursault commence à voir que le procès ne joue pas en
sa faveur et que le procureur a insisté sur son apparent manque de moralité. Meursault rejoint
la prison après l’audience.

Résumé du chapitre 4

Meursault se sent exclu du procès, son avocat ne le laisse pas prendre la parole et préfère parler
à sa place. Il ne se reconnait pas non plus dans aucun des portraits dressés par son avocat et
celui du procureur. Le premier met en avant la provocation de l’Arabe et décrit ensuite son
client comme un honnête homme, travailleur régulier, infatigable, fidèle à son employeur «
aimé de tous et compatissant aux misères des autres. » Son avocat l’ennuie et il n’écoute plus
ce qu’il dit. Il en est de même pour le procureur, mais il retient quand même certains points.
Dans ce passage du résumé de l’Etranger, celui-ci de son côté voit en lui un parricide qui a
prémédité son acte. L’homme de loi montre son insensibilité prouvée par son détachement
pendant l’enterrement de sa mère. Il relate qu’il a provoqué les Arabes à la plage et qu’il est
revenu pour les abattre après le départ de Raymond qui devait aller chez le médecin. Il le
qualifie aussi de monstre qui n’a nullement sa place dans la société. À la fin, il demande que
Meursault soit décapité.

Quand le président lui donne la parole alors Meursault annonce que son acte a été dicté par le
soleil. Le président donne enfin son verdict et annonce que Meursault sera guillotiné en public.
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Chapitre 5 du roman d’Albert Camus

Meursault refuse de voir l’aumônier de la prison. Son souci principal est d’échapper à sa
sentence, et il y réfléchit toujours dans sa nouvelle cellule. Il s’intéresse aux exécutions et se
demande s’il y avait déjà eu des cas où des condamnés réussissaient à s’échapper avant d’être
exécutés. Il regrette même de ne pas s’être assez documenté sur la question auparavant. Il lui
revient aussi une histoire sur son père que sa mère lui a racontée, lorsque celui-ci est allé voir
l’exécution d’un homme alors qu’il ne le voulait pas et qu’il a vomi toutes ses tripes à son
retour. Il pense à la guillotine et sur l’impossibilité qu’un condamné échappe à la mort par le
couperet. Ce dernier devait même demander à ce que le mécanisme fonctionne bien pour son
intérêt. Meursault, le protagoniste principal de L’Etranger, évoque également l’attente de ses
bourreaux qui, à son avis, s’ils viennent le chercher, devraient venir à l’aube comme il est de
coutume pour l’exécution des condamnés. Il renonce ainsi à dormir une fois minuit passé afin
de ne pas être pris au dépourvu lorsqu’ « ils » viendraient dans sa cellule. Il éprouve du
soulagement à chaque fois que l’heure est passée et qu’il sait qu’il vient de gagner une journée
de plus. On sait également qu’il a rejeté son pourvoi. Il pense aussi à Marie. Il accepte
finalement de parler avec l’aumônier, mais son discours l’ennuie et il préfère à chaque fois
contredire les paroles de son visiteur. À la fin sa colère éclate il se met à injurier et à tirer le
religieux par sa soutane. Il repense de nouveau à sa mère, à son fiancé à l’asile. Enfin, il souhaite
que beaucoup de personnes assistent à son exécution et qu’il soit accueilli par des cris de haine,
afin qu’il ne se sente plus seul. Fin du résumé du livre L’Etranger d’Albert Camus.

2) La peste

L'hécatombe des rongeurs et premier cas humains


Nous commençons l'incroyable récit d'Albert Camus avec une description de la ville d'Oran,
qui est peinte comme une ville où tout le monde travaille pour l'argent, c'est une ville moderne
par excellence. On nous introduit le personnage principal Mr Rieux qui est le docteur de la ville,
il voit de plus en plus de rats morts jonchant les poubelles...

Sa femme part à la montagne le lendemain afin de se faire guérir d'un mal qui la ronge, il se
rend compte qu'il l'aime avec toute la tendresse du monde. Sur le chemin de la gare pour
emmener sa femme, Docteur Rieux voit de plus en plus de rats morts dans les ordures. Les au
revoir avec sa femme sont définis par une forte déchirure sentimentale liée à la séparation. Le
journaliste Rambert vient voir le docteur car il veut écrire un article sur les conditions sanitaires
de la ville, le juge de la ville se préoccupe de plus en plus de l'apparition de tous ces rats morts.

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Le concierge de Mr Rieux qui se prénomme Mr Michel se trouve de plus en plus affaiblit, il
blâme l'apparition des rats. La mère de Mr Rieux vient à Oran pour s'occuper de la maison car
sa femme n'est plus là. Cependant, il y'a de plus en plus de rats, ils sont obligés de les brûler par
centaines, la ville ramasse des milliers de rats par jour... C'est un fléau en pleine expansion...
Un ancien patient (Joseph Grand) du Docteur Rieux le fait appeler car son voisin a essayé de
se pendre, le docteur va déclarer la tentative de suicide au commissariat.

Les premiers cas humains:

Une fois qu'il rentre chez lui, il se rend compte que son concierge Mr Michel est de plus en plus
malade, Rieux ne sait pas du tout ce qu'il a, il veut le mettre en quarantaine, Mr Michel en pleins
délire, meurt dans l'ambulance... Par la suite, le narrateur nous livre la pensée de Tarrou sur les
événements d'Oran. Cependant, les cas de fièvre sont de plus en plus nombreux, les patients
meurent dans une odeur absolument terrible, Castel (un confrère médecin de Rieux) vient voir
Rieux, il veut qu'il déclare une épidémie de peste. Les morts s'empilent de plus en plus, Rieux
hésite à rendre public le nom de la maladie, ne dit-on pas que tant qu'un phénomène n'est pas
verbalisé, il n'existe pas ? Au fur et à mesure, ils finissent par accepter leur situation, il s'agit de
la peste, les hôpitaux sont bondés, les morts s'enchaînent, la ville est mise en quarantaine.

L'isolation d'Oran

Oran est complètement isolé du monde, les oranais souffrent de la séparation entre eux et leurs
êtres aimés. Ils sont absolument prisonniers de leur propre ville, l'espoir ne fait plus parti des
conversations, la joie de vivre a fait ses valises et s'en est allée dans des villes où la Peste ne la
gangrène pas. Le journaliste Rambert et d'autres qui ne sont pas originaire d'Oran sont ceux qui
souffrent le plus car ils ne peuvent communiquer avec les leurs qu'au travers du télégramme,
Rambert utilise toute son énergie pour s'échapper de la ville d'Oran car il ne croit pas dans les
idées mais croit en l'amour et ce dernier le pousse a retourner à Paris afin de retrouver sa
bienaimée. Il demande l'aide du docteur Rieux pour s'échapper de la ville, ce dernier n'y consent
pas mais espère qu'ils pourront rester amis. Cottard présente Rambert à une organisation qui
contre une certaine somme d'argent devrait pouvoir l'exfiltrer d'Oran, Cottard est un des seuls
à tirer profit de la situation, il fait de la contrebande et ne veut plus du tout se suicider. À force
de voir tant d'atrocité, tant de personnes qui meurent, Rieux ne ressent plus, il est habité par
l'indifférence, c'est cette dernière qui lui permet de ne pas devenir fou, la vacuité de son regard
est un prix cher à payer afin de s'accrocher à la raison. Le prêtre Paneloux fait son serment un
jour pluvieux, il conseille aux Oranais de prier, les gens tombent comme des mouches, l'été et

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son soleil facilite la propagation de la maladie. On comprend pourquoi Rieux se bat contre la
peste, il ne supporte pas la mort et fera tout son possible afin de guérir la peste qui est pour lui
une interminable défaite. Grand (employé de la mairie) apporte une petite dose de distraction
dans cette hécatombe humaine, il veut écrire un livre mais il réécrit sans cesse la première
phrase encore et encore. Tarrou (voisin de Rieux) propose son aide au docteur car il veut
comprendre, pour Tarrou le plus grand vice est l'ignorance. La lutte contre la peste s'organise
petit à petit, Rambert voit ses espoirs d'évasion d'Oran partir en fumée, il est désespéré car
comme nous vous l'avons dit plus haut, pour lui ce qui compte c'est l'amour car tout le reste ne
sont que des idées et que selon lui, les idées sont terrifiantes, elles sont meurtrières. Quand il
comprend que la femme de Rieux est partie en montagne se faire soigner, il décide de rejoindre
les rangs de Rieux et combattra la peste jusqu'à ce qu'il puisse sortir d'Oran.

La Peste d'Albert Camus comme protagoniste

La partie trois de la peste d'Albert Camus commence au mois d'août, les habitants d'Oran sont
misérable, l'individu n'existe plus, seule la peste règne en grande impératrice sur la ville. L'été
ne fait qu'empirer le nombre de morts, il y' a des incendies dans plusieurs quartiers de la ville.
Il y'a de plus en plus de violence dans la ville, plus rien n'existe, les fosses communes débordent,
et le narrateur s'excuse de la plateure de son récit car la peste n'a rien d'exceptionnelle, il n'y a
pas d'aventure incroyable, elle gangrène juste la vie en rendant même la souffrance de la
séparation ridicule. Les Oranais vivent, mangent, respirent la peste, la peste est devenue aussi
présente qu'un parent, elle est devenue leur meilleur ami, ils n'ont plus la force de se libérer
d'elle en imaginant, ils ne peuvent plus penser à l'être aimé qui n'est pas là, car leurs visages se
sont petit à petit transformé en celui de la terrible maladie.

La lutte contre la peste

Cette partie se déroule de septembre à décembre, en septembre la situation n'a pas vraiment
évolué, les hommes ont développé une certaine indifférence face à la peste, elle fait partie de
leur vie. L'état de la femme de Rieux a empiré et elle lui manque de plus en plus. Le docteur
est épuisé mais il est content de l'être car la fatigue lui empêche de laisser la place à ses
émotions. Cottard qui est très proche de Tarrou est le seul pour qui tout roule, il ne craint pas la
peste car il en est le complice. Rambert travaille coude à coude avec Rieux, la date de sa
tentative d'évasion approche petit à petit, cependant le jour de la date de son évasion, il décide
de ne pas partir, il ne veut pas être heureux tout seul, il fait partie de cette histoire et ne reculera
pas.

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Castel et l'espoir sous la forme d'un nouveau sérum:

Castel a mis au point un nouveau sérum, il le teste sur l'enfant du juge M Othon (qui est
condamné), l'enfant meurt malheureusement dans de terribles souffrances. Le prêtre Paneloux
assiste à la mort de l'enfant, il demande à Rieux d'assister à son prêche qui frôle parfois l'hérésie,
la mort de l'enfant lui a fait perdre sa foi, il finit par tomber malade et meurt en quarantaine, on
ne sait pas si il est mort de la peste ou non. Le sérum de Castel a des effets positifs, mais la
peste agrandit l'écart entre les riches et les pauvres. Malgré le froid, la peste continue à faire des
ravages, Rieux aide ainsi le juge Othon à sortir de quarantaine où il était gardé par erreur, le
juge s'engage dans la lutte contre la peste pour glorifier la mémoire d’enfant décédé. Leur ami
Grand pense à son ex-femme, il s'effondre, ses poumons sont atteints, Tarrou s'occupe de le
soigner chez lui, Grand leurs demande de brûler son manuscrit, et à la grande surprise de Rieux,
Grand guérit et veut recommencer à écrire, le sérum fonctionne-t-il? Rieux a quatre cas de
surprenante guérison dans son service, les rats reviennent mais cette fois-ci, ils sont vivants.

La fin de la Peste

La joie dans les rues d'Oran:

Le froid de l'hiver congèle la peste, il y'a de moins en moins de mort, mais le juge Othon finit
tout de même par y succomber. L'espoir renaît petit à petit, certains s'évadent, le 25 Janvier
l'épidémie est endiguée même si les mesures sanitaires ne sont pas complètement finies, la joie
à Oran explose, le seul qui n'est pas content de la fin de l'épidémie est Cottard, il est d'humeur
instable et passe de longue période enfermé chez lui, jusqu'à ce qu'il se fasse poursuivre par
deux fonctionnaires. Durant la réouverture des portes, Rieux reçoit un message, son ami Tarrou
est malade, il y a de grandes chances que ce soit la peste. La ville est en fête libérée de la peste
qui resurgit dans la chambre de Rieux. Son ami finit par mourir la nuit suivante, la nuit qui
célébrait la renaissance d'Oran. Rieux veut partir à la montagne pour se reposer, il apprend le
décès de sa femme. On se rend compte que le narrateur n'est personne d'autre que Rieux lui-
même, il a voulu partager son expérience, une fois que l'on comprend ça, on se rend compte
que ce livre est une sorte de journal intime. C'est alors que des coups de feu retentissent,
quelqu'un tire sur la foule, c'est Cottard. Rieux monte sur la terrasse et décide d'écrire sa
chronique, il sait très bien qu'il ne s'agit pas là d'une victoire, car la peste peut nous frapper à
n'importe quel moment. Le roman d'Albert Camus est une analogie à la seconde guerre
mondiale, la peste représente les nazis et chaque personnage de son livre représente un acteur
de la seconde guerre mondiale.

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CONCLUSION

En somme, Albert Camus a laissé un héritage littéraire et philosophique qui continue


d’inspirer et de questionner notre humanité. Il a laissé une empreinte indélébile sur la littérature
du XXe siècle jusqu’à nos jours. Son œuvre est marquée par la sensibilité méditerranéenne,
l’absurde et la révolte face à la condition humaine. Il nous laisse en héritage une série d’essais
et de pièces de théâtre, de contes et de nouvelles, vaste fresque de son génie littéraire arc-bouté
contre la seule réaction salvatrice qui vaille : celle de la révolte, nous laissant pour ultime conseil
: sa célèbre phrase « Il faut imaginer Sisyphe heureux » résume sa vision philosophique du
monde et de la persévérance face à l’absurde.

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