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Résumé – Camus (1913 – 1960)

L’existentialisme :

Définition :
- Philosophie centrée sur l’existence comme « surgissement dans le monde »
- Existence humaine = principal sujet de réflexion
- Chaque personne = un être unique qui est maître de ses actes et de son destin

L’existentialisme apparait en Frances entre 1940-1950, dans les travaux de  :


- Jean-Paul Sartre (1905-1980)
- Albert Camus (1913- 1960)
- Simone de Beauvoir (1908-1986)
- Maurice Merleau-Ponty (1908-1961)

 Thèmes abordés : la peur, l’ennuie, l’absurde, la liberté, l’engagement et le néant comme fondement de
l’existence humaine.

3 types d’existentialisme :

- Existentialisme athée (Sartre) : l’homme combat la peur de la mort sans attendre d’intervention divine ou
surnaturelle. L’homme se définie par ses choix, et ne nait pas tel que « dieu la crée ».
- Existentialisme théiste (Gabriel Marcel) : : le but de la vie est de se rapprocher de Dieu et d’essayer d’atteindre sa
perfection
- Ceux qui refuse d’être étiqueter : (Camus, Heidegger)

Les bases de l’existentialisme :

- Sartre : on existe d’abord, puis on se définis par nos choix. But politique.
- Camus : l’hommes et ses actions sont absurdes. But esthétique.
o Mythe de Sisyphe : essaie de Camus, faisant parti du « cycle de l’absurde » (Caligula, l’étranger, le
malentendu) ou il introduit sa philosophie de l’absurde.
« Je tire de l’absurde 3 conséquences, qui sont ma révolte, ma liberté et ma passion.  »
Pour camus, l’absurde ne doit pas conduire au suicide, mais bien à la révolte.
Dans le mythe inspirer de la mythologie grecque, Sisyphe, qui a voulu défier la mort, est condamner par
les dieux à rouler un rocher jusqu’en haut d’une montagne, pour que, juste avant d’y arriver, celle-ci
dégringole à nouveau, forçant Sisyphe à recommencer sans fin sa tâche.

L’existentialisme engendre 2 courant littéraire :


- Le nouveau roman :
o L’intrigue : plus nécessairement linéaire, la chronologie est subjective, présence du flashback.
o Les personnages peuvent être anonyme, leurs pensées évoluent.
- Le théâtre de l’absurde : souligne la crise du sens et de la communication. Le langage est désarticulé, brisé,
déconstruit, ce qui lui donne une force poétique.

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Bibliographie Camus (1913 – 1960) :
- « Je n’ai pas appris la liberté dans Marx. Il est vrai, je l’ai apprise dans la misère. »
- Né à Mondovi, en Algérie
- Descendant de pied noir (= Français d’ascendance européenne vivant en Afrique du Nord
jusqu’à l’indépendance des colonies)
- A 1 an, son père meurt à la guerre (1ere mondiale), il vivra dans la pauvreté avec sa mère à
Alger.
- Fait ses études à Alger, ou un instituteur de son école s’intéressera a lui et l’aidera à obtenir
une bourse qui lui permettra d’entrer au lycée.
- Tuberculose a 17ans, qui lui fermera les portes de l’enseignement.
- Militera au mouvement antifasciste dès la prise de pouvoir d’Hitler en Allemagne, puis
adhéra au parti communiste en 1935. Épouse Simone Hié la même année.
- En parallèle, poursuit ses études de philo, exerce plein de métiers, et fonde le « théâtre du
travail » à Alger.
- 1937  exclu du parti communiste. Il devient journaliste pour Alger Républicain, et y
publiera notamment son recueils d’essaies Noces.
- Durant la 2e guerre mondiale, Camus entrera dans la Résistance, et continuera d’écrire. Il y
écrira d’ailleurs ses œuvres les plus connus : L’étranger (1940), La peste (1941-1947).
- 1947Fin du journal pour raison politique, Camus part à Paris, où il continuera sa carrière de
journaliste.
- Il entre à un journal algérien  le gouvernement interdit le journal  part à Paris, engagé
dans un journal  divorce de Simon Hié et se marie à Francine Faure
- Devient ami avec Sartre
- 1951  après plusieurs mois de maladie, publication de « l’homme révolté », qui condamne
la révolution communiste rupture avec Sartre
- Camus souffrira de la guerre en Algérie. Il lancera des appels à la trêve, et publiera un essaie
qui fait analyse du conflit avec ses solutions, mais qui sera mis sous silence.
- Pendant cette période, malgré sa santé qui se dégrade, Camus publie la Chute (1956)
- 1957  prix Nobel de littérature
- 4 janvier 1960  meurt dans un accident de voiture avec Michel Gallimard

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Philosophie de Camus :
- Question de l’absurde
- L’homme ne comprend pas le sens du monde dans lequel il vit
- Les religions qui créent du sens, qui posent un cadre ne donne pas de réponse pour l’homme
absurde  n’accepte pas de perspective divine, il veut des réponses humaines
L’absurde :
- Thème majeur de ses réflexions, inspiré par Sartre, Dostoïevski et Kafka.
- L’homme absurde ne doit pas n’as pas de valeurs spirituelles, ne croit pas en dieu, paradis,
enfer.
- L’homme absurde pour s’échapper de son état doit arrêter de se demander pk le monde, pk
l’homme  mais ce n’est pas réalisable
Solution pour sortir de l’absurde :
• Accepter les religions et les dieux
• L’homme absurde se sent innocent, il ne veut faire que ce qu’il comprend mais la
raison ne peut comprendre certaine chose
• Faire des projets et croire que la vie puisse se diriger  Mais pour l’homme absurde
il n’y a pas de futur, seul compte l’ici et le maintenant
- L’absurde, ou le manque de réponse, mène au suicide.
- L’homme absurde n’abdique pas, il se révolte.
La révolte :
- La révolte est la seule réponse à l’absurde.
- La révolte c’est connaître notre destin fatal et néanmoins l’affronter
- La révolte ne permet pas tout et n’importe quoi : Camuse pose à la révolte de l’homme une
condition  sa propre limite
- Nihilisme : le monde sans signification, ni but.

Le surhomme – Nietzsche :
- 3 types de personnes :
• Vivent dans le passé qu’elles regrettent  tout était mieux dans le passé
• Vivent dans le futur qu’elles redoutent  refusent que le temps passe, pas vieillir
• Personnes (rares) qui vivent dans le moment présent et l’acceptent totalement =
surhommes  Clamence dans la chute car il ne regrette absolument pas le passé 
s’il pouvait sauver mtn la jeune femme il ne le ferait pas
- Le surhomme = idéal de l’humanité, notion créée par Nietzsche

L’œuvre :

Date : 1956
Auteur : Alber Camus
Courant : existentialisme

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Chapitre 1 (1ère journée) :
Dans un bar d’Amsterdam, le Mexico-city, le narrateur propose ses services à un consommateur
français. Il critique le serveur de « gorille, créature et de primate  ». Il raconte ensuite l’histoire d’une
marque d’un tableau décroché́. Il dit qu’il a vécu en France. Il raconte Paris et affirme que les
Parisiens, les Français et les européens ne font que 2 choses : lire et forniquer. Au contraire, les
Hollandais sont moins modernes : « ils vivent du travail de ces dames-là̀ » (= proxénétisme) et « ils
jouent du couteau ou du révolver ». Il raconte qu’il était avocat et mtn il est juge-pénitent. Il se
présente enfin : Jean-Baptiste Clamence. Il lui pose 2 questions et d’après les réponses, le qualifie de
« saducéen ». Il lui demande de l’accompagner jusqu’au port pour lui indiquer son chemin. Clamence
habite le quartier juif ou ce qu’il en reste depuis le passage des hitlériens « les lieux d’un des plus
grands crimes de l’histoire ». Il avoue qu’il ne sait pas se taire et qu’il risque d’étourdir un peu son
interlocuteur. Les canaux d’Amsterdam ressembleraient aux cercles de l’enfer. Ils finissent par se
quitter car Clamence ne passe JAMAIS sur un pont la nuit. Il suppose que si quelqu’un se jette à
l’eau : soit on saute pour le repêcher et on risque le pire, soit on le laisse et on rentre « courbaturé ».
Ils passent devant des femmes derrière des vitrines (des prostituées). « Essayez » conseille Clamence.
Vocabulaire :
- Genièvre : alcool fort, spécialité des Pays-Bas
- Saducéen : juifs qui ne croyaient pas en l’immortalité de l’âme + résurrection des corps
- Java : Indonésie, en 1905 le gouvernement hollandais encourageait des habitants de Java à
s’installer dans d’autres îles moins peuplées
Questions – Réponses :
Dans quelle ville Clamence est-il installé ?
- Ville d’exil  critique la France « les Français ne font que lire et forniquer »
- Pourquoi Amsterdam  parce qu’il veut de l’eau et que Amsterdam est au-dessous du
niveau de la mer. L’eau = enfer, mort  importante
- Amsterdam  bcp de canaux avec eaux froides  image amplifiée de sa faute
- Il peut y exercer son métier : Juge-pénitent  dans le bar il y a bcp de nationalités  Tour de
Babel : lieu où l'on parle un grand nombre de langues peut provoquer la chute des autres
- Les canaux concentriques ressemblent aux cercles de l’enfer  allusion à la Divine
Commedia de Dante. Il dit qu’il se trouve dans le dernier cercle, celui du diable  cercle
réservé aux traitres  Clamence mène son interlocuteur dans Amsterdam comme Virgile
guide Dante à travers l’enfer  manipulateur  il ne veut pas être le seul à chuter, il veut
entraîner tout le monde
- Il ne regrette pas du tout Paris, il regrette seulement ne pas avoir plonger dans la Seine pour
sauver cette femme.
Comment s’appelle le bar ?
- Mexico-City
- Ville de Mexico est sur un lac asséché (=contraire d’Amsterdam). L’élévation (= sommet de
son ancienne carrière) et l’absence de l’eau (sécheresse = il ne faisait pas de sentiment)
correspondent à la vie de l’ancien avocat
- Les clients demandent tous du genièvre en toute langues  impossible de communiquer
- Parole = moyen par lequel il pousse les autres à se confesser  peut les condamner
Quel est le prénom de Clamence ?

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- Jean-Baptiste  pseudonyme  pour une existence nouvelle
- Référence à Jean le Baptiste de la Bible (il a baptisé Jésus dans l’eau du Jourdain) 
annonçait la rémission des péchés par le Christ  Clamence prédit une nouvelle négative 
tous les hommes sont coupables et doivent être condamnées
Quel est l’état du pardessus de Clamence ?
- Il est usé  usure du manteau =/ détail  la dégradation physique a accompagné sa chute
sociale

Chapitre 2 (2ème journée) :


Clamence va expliquer ce qu’est un juge pénitent et pour cela il va remonter quelques années en
arrière. Il était à Paris un avocat connu, heureux de défendre les nobles causes, intègre dans sa
profession. Il se sent à l’aise que dans les hauteurs. Il menait une « vie réussie » « Jusqu’au soir où… »
Il semble que le mot lui ait échappé. L’interlocuteur l’interroge mais Clamence préfère parler de
l’hypocrisie dont il a fait preuve lors de l’enterrement du concierge qu’il détestait. Il alla pourtant
chez le concierge pour relever son courrier et il a été à l’enterrement (pour l’apéritif). Clamence était
monté sur le Pont des Arts « J’allais allumer une cigarette, la cigarette de la satisfaction, au même
moment, un rire éclata derrière moi. Surpris, je fis volte-face il n’y avait personne » Il rentra chez lui
et se sentit mal à l’aise « Mon image souriait dans la glace, mais il me sembla que mon sourire était
double » Mais nous ne savons toujours pas ce qu’est un juge-pénitent. Il doit aller conseiller le patron
du bistrot que la police inquiète pour une affaire de vol de tableau
Vocabulaire :
- Salutiste : membre de l’Armée du Salut (= mouvement protestant qui propage la foi et lutte
contre la pauvreté)
- Faraud : arrogant, prétentieux
- Avoir un violon d’Ingres : activité qu’on aime en dehors de sa profession
Questions – Réponses :
Quel était le métier de Clamence à Paris ?
- Avocat connu
- Rendait service  pour être supérieur, pour que les gens autour de lui parle bien de lui
- Après avoir compris qu’il ne se remettrait pas de la chute, sentiment culpabilité, il ferme son
cabinet.
- Resté spécialiste de la parole  excellent orateur et comédien
- Similitude avec Camus  Camus était, en quelque sorte devenu avocat après sa rupture
amical avec Sarte (après la publication de l’Homme révolté), les Parisiens juge Camus car il
apparaissait trop vertueux pour ne pas être jugé. Peut-être Camus a-t-il voulu juger ceux qui
l’avaient condamné ?
Quel regard Clamence portait-il sur les spéléologues dans le passé ?
- Haine pour les spéléologues
- À l’aise que sur les sommets  avions de sport, terrasse, pénéplaines, cols
- Ce besoin de hauteur n’était pas un désir d’élévation sociale ( il a refusé la Légion
d’honneur) mais la satisfaction de dominer
- A force de rechercher la supériorité, il s’était cru surhomme

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- La chute de la femme dans la Seine a entraîné, sous l’effet du rire du pont des Arts, sa chute.
Du coup il est ramené à sa mémoire et se rappelle un épisode enfoui plus loin encore que la
noyade, celui du camp d’internement, en Afrique du Nord où il a privé un agonisant d’eau.
- Au Pays-Bas il n’y a aucun relief  il y est partis pour se livrer à la spéléologie de sa
conscience
Quelle a été l’attitude des habitants de l’immeuble de Clamence à la mort du concierge ?
- C’est pour eux-mêmes que les habitants rendaient leur visite funèbre  Hypocrisie et
égoïsme de l’Homme
- Avec les morts, il n’y a pas d’obligation  pas forcément obligé de leur rendre hommage
- Il a assisté à l’enterrement mais il l’a fait pour récupérer l’estime des autres
- Une action qui ne lui rapporte rien ne sert à rien  il n’a pas sauvé la jeune femme qui a
sauté du pont car ce soir-là il n’y avait personne donc personne n’aurait vu sa bonne action
donc il en a déduit que ça ne servait à rien de la sauver
Où se trouvait Clamence quand il a entendu un rire qui l’a troublé ?
- Pont des Arts  se rappelle du suicide de la jeune femme
Humidité  à chaque fois il est près de la Seine
- Pont des Arts (rire)  fait un temps humide
- Pont Royal (noyade)  il bruine (=petite pluie)
Calme et absence de témoins :
- Le rire éclate un soir : « il y avait peu de monde sur les quais »
- Le cri retenti une nuit où : « la bruine dispersait les rares passants »
Réaction identique : « je restais là, immobile, je m’arrêtai net »
Arrivé au + haut point de sa vie pour chuter
- Le rire retenti au moment où il atteignait le plus haut degré d’élévation dans sa vie (succès
professionnel, admiré par son talent oratoire)
Quelle image Clamence découvre-t-il dans son miroir, après avoir entendu le rire qui l’a troublé ?
- Achète des cigarettes qu’il n’a pas besoin
- Essaie de téléphoner à un ami alors qu’il n’est pas chez lui  solitude, ami absent
- Boit un verre d’eau  fait penser à l’eau de la Seine  rappellent ses fautes : noyade de la
jeune femme, privé d’eau un agonisant
 La solitude et l’eau annoncent le début de la chute
 Quand il se regarde dans la glace (voit un sourire double), il commence à douter et culpabiliser
Chapitre 3 (3ème journée) :
Ce rire mystérieux entendu sur le pont des Arts avait détraqué ́ la belle harmonie de son existence. Au
cœur de ses bonnes actions, il découvrait la vanité ́, il se rappela qu’un jour où il avait été frappé au
cours d’une altercation sur la voie publique, il s’était senti profondément humilié, et il prit conscience
de son désir de domination. Après tout, s’il défendait les faibles, c’est qu’il ne lui en coutait rien.
Auprès des femmes, il s’était toujours conduit comme un Dom Juan et les faisait souffrir pour mieux
s’assurer de son pouvoir. Une nuit de novembre, 2 ou 3 ans avant le soir où il crut entendre un rire, il
a entendu le bruit d’un corps qui s’abattait sur l’eau. Une jeune femme, qu’il venait de croiser, s’était
jetée dans la Seine.

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Vocabulaire :
- Janus : dieu qui veille sur la maison, qui protège le passage de l’intérieur à l’extérieur. Il a 2
visages  le présent est une transition du passé au futur, il a un bâton et une clé comme
emblème du portier
- Ostensible : que l’on ne cache pas, que l’on désire montrer
- Mortifier : humilier qq’un, lui faire de la peine
Marcel Cerdan (1916-1949) :
« Moitié Cerdan, moitié de Gaulle, si vous voulez. Bref, je voulais dominer en toutes choses »
- Champion de boxe, pied noir (= français qui ont vécu sur le territoire algérien quand l’Algérie
était sous l’occupation de France), né en Algérie
- Compagnon d’Edith Piaf  Clamence voulait lui ressembler car c’est un champion, un boxeur
(sait se défendre)
Charles de Gaulle (1890-1970) :
- Général, homme d’État français, président de la Vème république
- 3 juin 944 à Alger, le CFLN devient le Gouvernement provisoire de la République française
- Attribue le droit de vote aux femmes
- En juillet 1962, fit adopter par référendum l’indépendance de l’Algérie
 Voulait lui ressembler car Charles de Gaulle avait un pouvoir politique sur les résistants/la France
Questions/Réponses :
À qui appartenait la maison qui a pour enseigne « deux têtes d’esclaves nègres » ?
- Appartenait à un vendeur d’esclaves
- Jusque-là il avait surtout parlé de lui-même, mais il analyse les rapports sociaux  activité de
juge, et non de pénitent  répand la culpabilité à l’humanité entière
Quelle mention Clamence pourrait-il porter sur ses cartes de visites ?
- Comédien  finit par se convaincre lui-même
- Avant d’avoir entendu le rire du pont des Arts, il n’avait pas cessé de vivre dans la comédie.
Tous ses rapports avec les autres n’étaient qu’un jeu mais il tenait tjrs le beau rôle  avec
les femmes il jouait le rôle de l’amant  il abusait des autres mais il s’abusait surtout lui-
même sans en être conscient, jusqu’au jour où il entendit ce rire
- Le but de Clamence est de révéler à chacun la vérité sur sa propre culpabilité qu’il porte
- Il veut enfermer son interlocuteur dans le malconfort de sa propre conscience
Selon Clamence, les hommes disent-ils la vérité ?
- Il voit le mensonge chez tout le monde  ils montre la comédie des actions humaines
- Le jugement est partout présent l’innocence est impossible sauf les jeux (stade de foot,
théâtre)
- Dénonce les faux-juges
- Clamence pense que tout le monde est coupable alors que Camus pense à l’innocence de
l’homme
Quel incident s’est produit à un feu de circulation ?
- Il s’embrouille avec un motard qui l’empêchait de passer en voiture, un témoin de la scène,
venu aider le motard, l’a frappé au visage  il s’est senti diminué, sans avoir le réflexe de
frapper son agresseur il eut l’impression de s’être dégonflé, ensuite une fois qu’il s’est
souvenu de l’incident, il est forcé de s’avouer que l’image qu’il avait de lui-même ne

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correspondait pas à la réalité de son comportement  cette découverte était plus
éprouvante que l’humiliation publique
- Mémoire  fiasco avec une de ses conquêtes = élément de chute  puis mémoire le
ramène vers la nuit de la noyade = épisode central de la chute
- Le juge-pénitent choisit de raconter une anecdote dont tout conducteur a pu faire
l’expérience  l’interlocuteur se reconnaît et il prépare le retournement du miroir dans le
dernier chapitre
Quelle relation Clamence entretenait-il avec les femmes ?
- Il voulait seulement « des objets de plaisir et de conquête »
- Ne nie pas l’existence du sentiment amoureux mais il ne compte pas pour lui  seule la
sensualité était importante  constant besoin de domination
- Mais il connaît un fiasco quand une conquête confie à des gens qu’il a des insuffisances du
coup il voulait à tout prix la reconquérir pour la dominer jusqu’au jour où elle jouit. Puisqu’il
a pu montrer à tout le monde qu’il l’avait fait kiffé elle n’avait dorénavant plus d’intérêt 
montre sa vraie image à lui-même
À quel moment du récit la chute de la jeune femme dans la Seine est-elle racontée ?
- Le récit de l’épisode arrive au milieu exact de l’œuvre parce que précisément cette aventure
est au centre de la mémoire de Clamence
- Depuis le début on prépare à raconter cette histoire : « Je ne passe jamais sur un pont la
nuit »
- Dans le dernier chapitre, il appelle aussi sont interlocuteur à se retrancher dans sa mémoire
pour retrouver tous les souvenirs qui peuvent le mener à sa culpabilité

Chapitre 4 (4ème journée) :


Ils visitent l’île de Marken. Il découvrit qu’il n’était peut-être pas « si admirable ». Comment s’en
étonner ? « Les gens se dépêchent de juger pour ne pas l’être eux-mêmes ». Le rire de ses
contemporains l’a conduit à voir clair en lui et à découvrir sa duplicité : chacune de ses vertus avait
un revers. Jusqu’au jour où, pour prévenir le rire, il imagina de se mettre du côté des rieurs, et
s’amusa à bousculer toutes les valeurs humaines et sociales. Au moins, on ne lui dirait plus avec
gentillesse « Un homme comme vous… ». Puisqu’il ne pouvait plus partager l’estime de ses
semblables à son égard, mieux valait tout recouvrir d’un manteau de ridicule.
Vocabulaire :
- Les martyrs : ceux qui consentent à aller jusqu’à se laisser tuer pour témoigner de leur foi,
plutôt que d’abjurer.
- La défiance : on ne se confie qu’après réflexion. La méfiance fait qu’on ne se fie pas du tout ;
la défiance fait qu’on ne se fie qu’avec précaution
- Les humanistes : penseurs pour lesquels le développement des qualités essentielles de l’être
humain est important  morale universelle fondée sur la communauté
Questions/Réponses :
Dans quelle île Clamence emmène-t-il son interlocuteur ?
- Île de Marken  endroit touristique, mais il en fait une description désolante
- Clamence veut montrer le sentiment de vide qui l’envahit désormais  Depuis le moment du
rire du pont des Arts qui l’a montré sa duplicité il a un sentiment de vide

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- Il amène aussi l’interlocuteur à la culpabilité
Quels oiseaux peuplent le ciel de Hollande ?
- Colombes
- Symbole religieux :
• Pureté
• Paix : après le déluge c’est une colombe qui apporte à Noé un rameau d’olivier
• Saint Esprit
- Elles marquent l’emprisonnement sans issue dont l’idée hante Clamence
- Mais l’espoir n’est qu’une illusion, avant une nouvelle chute
À quoi s’agit-il de « couper » selon Clamence ?
- « Il s’agit… de couper au jugement »
- En découvrant ses faiblesses, il s’est rendu compte que le jugement était partout présent
autour de lui  le mal du monde moderne
- Il doit trouver l’issue la moins mauvaise possible de « couper au jugement »  devient juge-
pénitent  en s’accusant le premier, il prive les autres de le faire, il peut ensuite juger
- Les hommes cherchent toute occasion de porter des jugements
- Conséquence : l’innocence ne peut pas avoir sa place  Camus lui y croyait
Qu’est-il arrivé à Clamence après qu’il s’est souvenu de la noyade de la jeune femme ?
- « Je butai, sans raison, en entrant dans des endroits publics »
- Il se rappelle sa lâcheté (n’a pas plongé pour la secourir)  se met à vaciller  le
déséquilibre extérieur montre le déséquilibre intérieur
Lieux où il bute :
- Dans des endroits publics  il se sent entouré d’un rire général, de sourires narquois
- « Une fois même, je m’étalai »  chute qui montre le début de la chute morale
Quel besoin Clamence a-t-il éprouvé, à l’égard de ses mensonges, après avoir entendu rire ?
- Avouer ses mensonges avant de mourir  besoin d’avouer tous les mensonges pour réduire
l’écart entre l’image qu’il donne et ce qu’il est  prend conscience de sa duplicité et de ses
faiblesses
- Avouer ses mensonges aux hommes (pas à Dieu) : on pourrait dire qu’il veut les avouer pour
se libérer de sa confession mais ce n’est pas ça  voulait les faire connaître aux hommes car
ceux sont eux qui se jugent mutuellement
- Si Clamence se confie ce n’est pas pour soulager véritablement sa conscience mais pour
amener son interlocuteur à avouer ses fautes
Quel nom Clamence prononçait-il dans les « cafés où se réunissaient les humanistes ? »
- Il prononçait le nom de Dieu  Camus fait allusion aux philosophes marxistes avec lesquelles
il s’est embrouillé, à la suite de la publication de « l’Homme révolté »
- « Les cafés spécialisés » rappellent les cafés qui accueillaient l’intelligentsia (=classe sociale
engagée dans la diffusion de la culture) existentialiste et marxiste  Camus critique cela en
disant que c’est + du snobisme que vrmnt porté sur la réflexion sincère sur l’homme
- Camus était athée, mais il ne rejetait pas l’idée de Dieu

Chapitre 5 (4ème jour) :


C’est toujours le 4ème jour. Incapable d’être amoureux et de rester chaste, il lui reste la débauche. Il
s’y adonna, avec frénésie. Elle diminua sa vitalité (épuisement), et ainsi sa souffrance. Un jour, un
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point noir sur l’eau le ramena à la réalité : il avait cru voir un(e) noyé(e). « Il fallait se soumettre et
reconnaître sa culpabilité. Il fallait vivre dans le malconfort ». Le malconfort était une cellule utilisée
au Moyen-Âge dans laquelle on souffrait assez pour en déduire qu’on était coupable. Le Christ lui-
même se sentait coupable du meurtre des innocents.
Vocabulaire :
- Je deviens lyrique : je deviens sentimental
- Un velléitaire de la passion : personne qui n’arrive pas à prendre une décision, à passer à
l’acte
Questions/réponses :
De quel pays Clamence dit qu’il dérive ?
L’île de Marken La Grèce
Enfermement grisâtre Monde ouvert, lumineux, en relief
Aucun repère Tout était repère
Représente le péché + la faute Représente le bonheur + l’innocence
- La Grèce  contraire de l’île de Marken
- Grèce représente le bonheur et l’innocence
- Camus a choisi la Grèce plutôt que l’Algérie parce que la Grèce représente un temps fort de
la pensée occidentale  pas commun car d’habitude Camus retient souvent l’Algérie sauf
dans la chute
Pour quelle raison Clamence a-t-il choisi, pendant un temps, de se livrer à la débauche ?
- Il veut oublier la crise qui le ronge, depuis le souvenir de la chute
- Clamence se livre à la débauche  alcool + femmes
- Il croit que la débauche va lui apporter l’oublie du cri de la suicidée, remplace l’amour, c’est
le moyen de se fuir soi-même, apaisé à force d’épuisement
- Finalement il arrête la débauche car il croit que la crise est terminée + la fatigue devient
insupportable  Mais en vrai, il s’y adonne tjrs (parce qu’il comprend qu’il ne guérirait pas,
parce qu’il ne peut pas oublier ce cri) mais mtn elle est maîtrisée
- Il invite son interlocuteur à se livrer aussi à la débauche :
• Alcool : lui offre un verre de genièvre
• Prostitution : passant devant des vitrines de prostitution, il l’invite a essayé
- Il dit : « On laisse en y (=débauche) entrant comme l’espérance »  Comme Dante qui dit
d’abandonner toute espérance en rentant en enfer
Quelle vision Clamence a-t-il eue, un jour, sur l’océan ?
- Fait une croisière 3 symboles  amie, pont supérieur, eau (=seine)
- Il était prêt à prendre sa vie d’avant le suicide mais, il voit un point noir qui prend pour un
noyé a provoqué en lui un malaise  rappelle de la jeune fille suicidée  rechute
Que désigne l’expression « ce bénitier immense » ?
- Emploie cette métaphore à propose du Zuyderzee (=mer morte)
- Il en fait un bénitier
- Jean-Baptiste a plongé le Christ dans les eaux du Jourdain  ce baptême a ouvert aux
chrétiens l’espoir d’une vie purifiée dans l’espérance de la résurrection
Qu’est-ce que le « malconfort » et la « cellule des crachats » ?
- Le malconfort + cellule des crachats = 2 inventions de Camus pour la torture
• Malconfort : cellule trop petite pour s’y tenir debout et trop étroite pour s’y coucher
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• Cellule des crachats : prisonnier dans une cellule et reçoit des crachats de ses
gardiens
- Tout le monde peut aller dans le malconfort car personne n’est innocent
Pour quelle raison le christ s’est-il senti coupable selon Clamence ?
- Selon Clamence, le Christ était sûrement accablé par le massacre des Innocents, tués à sa
place
- Il dénonce le christ car il pardonnait alors que les hommes d’Église condamnent et
n’excusent personnes
- Jésus aurait été coupable car chaque souffrance (=crucifixion) exige un péché qui la légitime

Chapitre 6 :
5ème jour : Clamence reçoit son interlocuteur chez lui, couché. Il a de la fièvre qu’il soigne au genièvre.
Il lui dévoile le tableau volé qui représente les juges intègres en considérant que si son interlocuteur
est un policier, il l’enfermera et le fera passer jugement en en faisant un martyr de la nouvelle foi.
Comme il semble que son interlocuteur ne soit pas un policier chargé de l’arrêter, Clamence lui
confie sa dernière faute, son dernier crime : il a bu l’eau d’un camarade prisonnier qui était à l’article
de la mort. Et il a bu cette eau alors que tous ses compagnons l’avaient nommé pape, chargé de la
gestion de l’eau pour eux tous. Il a donc trahi la confiance que les autres avaient en lui.
Question/Réponses :
Dans quel lieu Clamence et son interlocuteur se trouvent-ils ?
- Dans la chambre de Clamence car il dit qu’il a de la fièvre
La porte est-elle bien fermée ?
- Réponse officielle : discrétion  demande avec insistance de vérifier que la porte est bien
fermée  il garde chez lui un tableau volé « Les Juges intègres »
- Raison officieuse : révélation sur son activité
• Il dit qu’il souhaite voir un policier l’arrêter pour ce recel
• Il explique son activité de juge-pénitent
• Sa chambre est une cellule, une sorte de malconfort
La chambre = enfer
- Le piège s’est refermé sur l’interlocuteur
• Mexico City = entrée du piège  lieu public, espace intérieur, clos
• Promenade dans l’enfer de Dante  les canaux + île de Marken = cercles de l’enfer
• Chaleur étouffante de l’enfer (chambre fermée)
Dans quel état de santé Clamence se trouve-t-il ?
- Fiévreux
- Aussi un prétexte pour amener son interlocuteur à entrer dans le piège de sa chambre =
enfer
Dans quelles circonstance Clamence a-t-il été élu pape ?
- Pendant la 2ème guerre mondiale, dans un camp d’internement en Afrique, élu par des
compagnons de détention
- Élu car un jeune catholique voit que le pape a failli à sa mission  il fallait le remplacer par
un homme complet (défauts + qualité), lui jurer obéissance
- Clamence se propose  s’est trouvé solidaire pour les autres

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- Après avoir été pape, il se fait Grand Inquisiteur  il a bu l’eau d’un agonisant et s’est coupé
de la communauté des hommes
- Le pape a le pouvoir de juger et de condamner
Dans quel homme Clamence a-t-il bu l’eau, dans un camp d’internement ?
- Un camarade agonisant  épisode qui rappelle les camps nazis 2.GM
- Clamence était responsable de la gestion de l’eau
- La logique obligeait aux prisonniers à se désolidariser
- Clamence s’invente une justification  il dit qu’il a bu l’eau car les autres avaient besoin de
lui plus que de celui-ci qui allait mourir de toute façon  égoïsme  devient un salaud
sartrien
- L’eau est liée à la culpabilité  eau de l’agonisant + jeune suicidée
- Se souvenir rend coupable  un sentiment de culpabilité condamne Clamence à l’enfer
Quel tableau Clamence cache-t-il chez lui ?
- Juges intègres (panneaux de « l’Agneau mystique »)  agneau = Jésus
- Ce tableau a été réellement volé en 1934
- Dès le 1er chapitre, Clamence signale qu’un tableau a été décroché du Mexico-City et dit qu’il
a chez lui un objet qui a fait courir 3 polices  allusions courantes
- Énigme de Clamence : vol du tableau + def. Juge-pénitent  les 2 sont résolues à la fin
- Les juges intègres ne sont plus visibles car ne sont plus intègres (car pas de pardon et
d’innocence)
- Le voleur a rétabli la vérité, et paradoxalement la justice, car il a enlevé les juges intègres
d’un monde où ils n’avaient plus leur place
À quel moment Clamence explique-t-il l’activité de juge-pénitent ?
- À la fin de sa confession
- L’énigme la + importante
- Mais il ne peut pas expliquer ce que c’est tant que sa confession n’est pas finie  pénitence
prépare la possibilité de juger
Quelles sont les 2 étapes successives de juge-pénitent ?
- Il se confesse, puis il juge
- Il exerce son métier dans un lieu public  étendre son pouvoir
- Adapte la confession à son interlocuteur  éprouver sa culpabilité
- Il a fait croire tout au long que sa confession était sincère
Clamence se déclare-t-il heureux d’être juge-pénitent ?
- Il dit qu’il est heureux à mourir
- Joie de voir les autres s’écrouler  mesure sa supériorité, se croit aussi puissant que Dieu,
aussi fort que Lucifer
- Juge-pénitent = refuge pour Clamence
- Par haine de soi, il pousse les autres à se découvrir coupable
Qui Clamence aimerait-il découvrir en la personne de son interlocuteur ?
- Espère qu’il est policier  complète le système judiciaire  Clamence était avocat (face aux
juges), puis juge-pénitent, il y a même les gardiens de prison (cellule des crachats)
- Le monde judiciaire hante Camus  Clamence est obsédé par le sentiment du jugement
- Dans la 1ère version, Camus avait fait de l’interlocuteur un policier qui arrêtait Clamence pour
le vol tu tableau
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- Il imagine un policier en face de lui, Clamence rêve d’être arrêté pour ce recel
Quelle est la profession de l’interlocuteur de Clamence ?
- « Vous exercez à Paris la belle profession d’avocat ? »
- Après avoir imaginé faire de lui un policier, puis un juge d’enfant, Camus a retenu la
profession d’avocat
- 1ère interprétation : long monologue  il s’est entretenu avec un autre, mais peut-être est-ce
simplement à lui-même. On dirait qu’il y a un dialogue mais tout au long tu texte, c’est la voix
de Clamence qui se fait entendre
- 2ème interprétation : rien n’empêche de voir dans l’interlocuteur un personnage différent de
Clamence  le récit inviterait son semblable se retrancher dans sa mémoire pour faire surgir
une faute  mais il tend aussi le miroir au lecteur

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