Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Résumé[modifier | modifier le code]
Voyage au bout de la nuit est un récit à la première personne dans lequel le personnage principal
raconte son expérience de la Première Guerre mondiale, du colonialisme en Afrique, des États-
Unis de l'entre-deux guerres et de la condition sociale en général.
Le roman commence ainsi :
« Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais jamais rien dit. Rien. C’est Arthur Ganate qui m’a fait
parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy.
C’était après le déjeuner. Il veut me parler. Je l’écoute. »
Ferdinand Bardamu a vécu la Grande Guerre et vu de près l'ineptie meurtrière de ses supérieurs
dans les tranchées. C'est la fin de son innocence. C'est aussi le point de départ de sa descente
aux enfers sans retour. Ce long récit est d'abord une dénonciation des horreurs de la guerre,
dont le pessimisme imprègne toute l'œuvre. Il part ensuite pour l'Afrique, où le colonialisme est le
purgatoire des Européens sans destinée. Pour lui c'est même l'Enfer, et il s'enfuit vers
l'Amérique de Ford, du dieu Dollar et des bordels. Bardamu n'aime pas les États-Unis, mais c'est
peut-être le seul lieu où il ait pu rencontrer un être (Molly) qu'il aima (et qui l'aima) jusqu'au bout
de son voyage sans fond.
Mais la vocation de Bardamu n'est pas de travailler sur les machines des usines de Détroit ; c'est
de côtoyer la misère humaine, quotidienne et éternelle. Il retourne donc en France pour terminer
ses études de médecine et devenir médecin des pauvres. Il exerce alors dans la banlieue
parisienne, où il rencontre la même détresse qu'en Afrique ou dans les tranchées de la Première
Guerre mondiale.
New York, « la ville debout », presque comme Bardamu la découvre à son arrivée vers 1930.
la ville : omniprésente dans le roman. Que ce soit Paris, New York, Détroit, l'inventé « La
Garenne-Rancy » ou Toulouse, la ville est l'élément central du décor. On peut rattacher le
roman de Céline à ceux, contemporains, de Dos Passos (Manhattan Transfer) ou
de Döblin (Berlin Alexanderplatz) ;
la pourriture : l'individu y est inéluctablement voué, qu'il s'agisse d'un pourrissement naturel
(la mort naturelle ou du fait d'une maladie) ou provoqué par un événement (la guerre, le
meurtre). Outre le passage consacré à la guerre, à l'Afrique, à l'Amérique, la deuxième moitié
partie de l'ouvrage, presque entièrement dédiée à l'expérience médicale du narrateur dans
des milieux misérables, fait ressortir les aspects de décomposition et de pourrissement de
l'individu qui doit affronter les maladies, sa propre dégénérescence, des odeurs méphitiques,
la putréfaction... ;
la lâcheté : l'individu est lâche par essence. S'il ne l'est pas, il ne peut échapper aux
multiples menaces guerrières, ouvrières et sociétales. Céline développe donc une vision
particulièrement nihiliste de la société humaine. La lâcheté permet à Bardamu de s'assumer
comme déserteur dans l'épisode de la guerre, de fuir ses responsabilités aux colonies, de
quitter son emploi chez Ford, de réclamer de l'argent à ses connaissances établies aux
États-Unis, de fermer les yeux sur de multiples avortements (voire de les pratiquer), de
feindre d'ignorer la tentative de meurtre de la grand-mère. Cependant il n'est pas lâche au
point de mettre un terme à sa vie et à toute cette mascarade, ni de ne pas dire leurs quatre
vérités, de manière très directe et avec beaucoup de délectation, à des personnes en plein
désarroi.
Influence de l'expérience médicale de Céline dans le
roman[modifier | modifier le code]
Portrait du docteur Semmelweis (1818-1865)
Pour la chanson de Dave sortie en 1975, voir Du côté de chez Swann (chanson).
Auteur
Marcel Proust
Pays France
Genre
Roman
Éditeur
Bernard Grasset
Date de parution
14 novembre 1913
Chronologie
modifier
Combray ;
Un amour de Swann ;
Noms de pays : le nom.
À la recherche du temps perdu, Du côte de chez Swann, édition 1913 aux éditions Bernard Grasset à
compte d'auteur. En 1917, Proust passe chez Gallimard.
À la recherche du temps perdu, Du côte de chez Swann, édition 1917 aux éditions Gallimard. Gaston
Gallimard a racheté le reliquat publié par Grasset et changé la couverture avant de lancer une nouvelle
impression.
Publication[modifier | modifier le code]
Proust commence à rédiger Combray de façon suivie fin mai, début juin 1909. Quatre extraits
de Combray parurent dans Le Figaro entre mars 1912 et mars 19131. Le premier tome de La
Recherche fut refusé par plusieurs éditeurs, dont les Éditions de la Nouvelle Revue française2,
avant d'être publié par Bernard Grasset, dans sa maison, à compte d'auteur3 le 14 novembre
1913.
Combray[modifier | modifier le code]
Dans Combray, le narrateur raconte son enfance à Combray, sa relation avec sa mère dont il
réclame la présence le soir avant de se coucher. Selon Antoine Compagnon, "Combray, c’est en
quelque sorte l’enfance perverse, celle-là même dont parle Freud, contemporain de l’auteur"4. Il
évoque ses premières lectures, notamment François le Champi de George Sand. On voit se
dessiner l'univers culturel et affectif d'un personnage dont on va suivre la vie et l'évolution
pendant le reste de la Recherche. C'est aussi dans « Combray » qu'apparaît le personnage
de Swann et c'est dans cette partie de l'ouvrage, que naît la fascination du narrateur pour les
Guermantes qui ne le quittera qu'une fois qu'il aura pénétré ce milieu qui lui semble si
inaccessible et merveilleux.
"un paysage de Gleyre, où elle [la lune] découpe nettement sur le ciel une faucille d'argent"6
Musique[modifier | modifier le code]
On retrouve plusieurs références à la musique avec entre autres la musique de Wagner (il est
question dans Un amour de Swann de Tristan ou encore d'une saison à Bayreuth), la sonate de
Vinteuil, la sonate au Clair de lune, de nombreux opéras-comiques, par exemple Une nuit de
Cléopâtre de Victor Massé pour décrire les goûts des Verdurin ainsi que Saint François parlant
aux oiseaux de Liszt joué aux soirées données par la marquise de Saint-Euverte.
Architecture[modifier | modifier le code]
On y trouve une description de l'église de Combray9 qui donne à l'écrivain l'occasion d'évoquer
la cathédrale de Chartres ou encore celle de Reims10 ou encore des allusions critiques à Viollet-
le-Duc9.
Littérature[modifier | modifier le code]
Plusieurs personnages renvoient à des figures ou des œuvres littéraires avec entre autres le
personnage de Bergotte, des références à Saint-Simon10, à l'enfer de Dante à propos
d'un nénuphar9 ou encore à Labiche10.
Botanique[modifier | modifier le code]
On trouve beaucoup de descriptions de fleurs dans le roman, notamment des descriptions
des fuschia, aubépines, et évidemment des catleyas (où la référence à la sexualité est explicite)
ou encore des blés ou des pommiers10.
Giroflées
Lors de la première rencontre du narrateur avec Gilberte, le texte dit : « La haie laissait voir à
l'intérieur du parc une allée bordée de jasmins, de pensées et de verveines entre lesquelles
des giroflées ouvraient leur bourse fraîche, du rose odorant et passé d'un cuir ancien de
Cordoue, tandis que sur le gravier un long tuyau d'arrosage peint en vert, déroulant ses circuits,
dressait, aux points où il était percé, au-dessus des fleurs dont il imbibait les parfums, l'éventail
vertical et prismatique de ses gouttelettes multicolores. »1
L'utilisation de la symbolique des fleurs n'échappe parfois pas aux poncifs, peut-être à dessein,
comme pour l'ancolie, symbole de souffrance et de tristesse voire de folie, que Swann jaloux fixe
à sa boutonnière10,p.117.
Philosophie[modifier | modifier le code]
On trouve également des références à la philosophie, en particulier à la phénoménologie, par
exemple avec une réflexion sur la mort ( « Nous périrons, mais nous avons pour otages ces
captives divines [ des impressions artistiques ] qui suivront notre chance. Et la mort avec elles, a
quelque chose de moins amer, de moins inglorieux, peut-être de moins probable.»1, p.345-) ainsi
qu'évidemment, une réflexion sur le temps qui passe avec par exemple le passage final de la
troisième partie Nom de pays: le nom, qui va comme suit : «Les lieux que nous avons connus
n'appartiennent pas qu'au monde de l'espace où nous les situons pour plus de facilité. Ils
n'étaient qu'une mince tranche au milieu d'impressions contiguës qui formaient notre vie d'alors ;
le souvenir d'une certaine image n'est que le regret d'un certain instant ; et les maisons, les
routes, les avenues, sont fugitives, hélas, comme les années. »11
Divers[modifier | modifier le code]
On trouve également des références moins fréquentes, mais tout de même importantes à des
sujets tels que l'art théâtral - où Proust mêle aux noms d'acteurs réels tels que Sarah
Bernhardt ou Edmont Got celui d'une actrice fictive, la Berma ; la gastronomie - avec la
cuisinière Françoise10 ; la psychologie - en particulier dans les réflexions sur l'amour et
la jalousie maladive de Swann-; on trouve aussi des références bibliques - par exemple au Noli
me tangere de l'Evangile selon Jean, XX, 176 ainsi que des références à l'antisémitisme en
France autour de 1900 - par exemple à travers les propos de l' «ennuyeuse» et
«méchante» marquise de Gallardon sur Swann.
La Condition humaine
Auteur
André Malraux
Pays France
Genre
roman
Éditeur
Gallimard
Date de parution
1933
Nombre de pages
339
Résumé[modifier | modifier le code]
La Condition humaine relate le parcours d'un groupe de révolutionnaires communistes préparant
le soulèvement de la ville de Shanghai. Au moment où commence le récit, le 21 mars 1927,
communistes et nationalistes préparent une insurrection contre le gouvernement.
Analyse[modifier | modifier le code]
La singularité du roman réside en ce qu'il fait coexister la conscience de l'absurde avec la
certitude de pouvoir triompher de son destin, grâce à l'engagement dans l'Histoire. En ce sens,
l'œuvre de Malraux se démarque de celle de Drieu La Rochelle qui ne parvient pas à dépasser la
crise. Une certaine discontinuité présente dans la composition du roman, analogue à la technique
des plans utilisée au cinéma, se retrouve aussi au niveau de la phrase et du style, souvent
heurté. Rompant avec cette écriture abondante et dense qui était le propre du roman
traditionnel, Malraux invite ainsi le lecteur à recomposer activement le sens de l'œuvre. Il est
aussi, surtout, un roman précurseur, anticipant les désordres, il précède les romans d'après
guerre français le mouvement des existentialistes. Le texte est très riche de "perles", de
découpage demandant une lecture à plusieurs niveaux, ce qui en fait une œuvre majeure de
langue française, comme un roman d'anticipation, en étroite harmonie avec son temps, où
l'écrivain Malraux ne peut qu'écrire. Écrire pour survivre à son époque, il incarne aussi la
rencontre de l'Orient et l'Occident, la fin d'un capitalisme colonialiste (Ferral), la naissance de
nouvelles bases fondées sur la perte, le désenchantement sans pour autant tomber dans le
désespoir.
Éditions[modifier | modifier le code]
Sur les autres projets Wikimedia :
La Condition humaine, sur Wikiquote