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Albert Camus était un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et

nouvelliste français prolifique dont les idées et les œuvres ont vraiment influencé la
littérature et la philosophie modernes. Né le 7 novembre 1913 à Mondovi, dans une
famille démunie, en Algérie, Camus était le deuxième enfant de Lucien Camus, un
colon français, et de Catherine Sintès, une mère espagnole, originaire des Îles
Baléares, qui était illettrée et en partie sourde. Son père a été tué pendant la Première
Guerre mondiale alors que Camus n'avait qu'un an, laissant ainsi sa mère élever
Albert and son frère ainé seule.

Camus a grandi dans la pauvreté et a dû lutter pour joindre les deux bouts. Malgré ces
défis, il s'est distingué dans ses études, avec l’aide de son instituteur Louis Germain,
et a acquis une bourse pour étudier à l'Université d'Alger. Pendant ses études, il
commence à pratiquer le football et se fait une réputation de gardien de but pour
l’équipe universitaire, un sport qui il quitterais après sa diagnose de tuberculose.
Comme il s'agit d'une maladie transmissible, il quitte son domicile et s'installe chez
son oncle Gustave Acault, boucher, qui influencera le jeune Camus. C'est à cette
époque qu'il se tourne vers la philosophie, sous l'égide de son professeur de
philosophie Jean Grenier. Il est impressionné par les philosophes grecs de l'Antiquité
et par Friedrich Nietzsche. En 1936, il a obtenu une licence en philosophie.

En 1935, Camus adhère au Parti communiste français afin de lutter pour l'égalité en
Algérie, bien qu'il ne soit pas lui-même marxiste. Un an plus tard, il rejoint le tout
nouveau Parti communiste algérien, où il organise le « Théâtre du Travail ». Il est
ensuite exclu du parti pour avoir refusé de se conformer à son idéologie. Cette
expérience l'a amené à se méfier de plus en plus des bureaucraties et à mettre l'accent
sur la dignité humaine. Camus a également travaillé pour le journal de gauche Alger
républicain, qui a été interdit en 1940. Camus s'installe ensuite à Paris pour travailler
à Paris-Soir et achève son "premier cycle" d'œuvres, dont « L'Étranger », « Le Mythe
de Sisyphe » et « Caligula », qui explorent les thèmes de l'absurde et de l'insignifiant.

Peu après l'installation de Camus à Paris, la France est touchée par la Seconde Guerre
mondiale. Camus se porte volontaire pour s'engager dans l'armée, mais il n'est pas
accepté parce qu'il a déjà eu la tuberculose. Alors que les Allemands marchent sur
Paris, Camus s'enfuit. En raison de sa maladie, il s'installe dans les Alpes françaises
sur avis médical. C'est là qu'il commence à écrire son deuxième cycle d'œuvres,
traitant cette fois de la révolte : un roman, « La Peste », et une pièce de théâtre, « Le
Malentendu ». En 1943, il est reconnu pour ses œuvres antérieures. Il retourne à Paris
où il rencontre Jean-Paul Sartre avec qui il se lie d'amitié. Il fait également partie d'un
cercle d'intellectuels comprenant Simone de Beauvoir, André Breton et d'autres.
Parmi eux, l'actrice María Casares, qui aura plus tard une liaison avec Camus.

Camus a joué un rôle actif dans le mouvement de résistance clandestine contre les
Allemands pendant l'occupation française. À son arrivée à Paris, il commence à
travailler comme journaliste et rédacteur en chef du journal interdit Combat. Camus
utilise un pseudonyme pour ses articles dans Combat et se sert de fausses cartes
d'identité pour éviter d'être capturé. Au cours de cette période, il a composé aussi
quatre « Lettres à un Ami Allemand », expliquant pourquoi la résistance était
nécessaire.
Après la guerre, Camus est désormais un écrivain célèbre, connu pour son rôle dans la
Résistance. Il donne des conférences dans diverses universités des États-Unis et
d'Amérique latine au cours de deux voyages distincts. Il se rend également une
nouvelle fois en Algérie, d'où il repart déçu par la poursuite de la politique coloniale
oppressive, contre laquelle il avait maintes fois mis en garde. C'est à cette époque qu'il
achève le deuxième cycle de son œuvre, avec l'essai L'Homme révolté. En 1957,
Camus apprend qu'il va recevoir le prix Nobel de littérature. À 44 ans, il est le
deuxième plus jeune lauréat du prix. Il commence alors à travailler sur son
autobiographie Le Premier Homme, en essayant d'examiner "l'apprentissage de la
morale".

Camus meurt le 4 janvier 1960, à l'âge de 46 ans, dans un accident de voiture près de
Sens, au Grand Fossard, dans la petite ville de Villeblevin. La voiture s'est écrasée
contre un platane sur une longue ligne droite de la Route nationale 5. Camus, qui était
sur le siège passager, est mort sur le coup. 144 pages d'un manuscrit du roman « Le
premier Homme » ont été retrouvées dans l'épave. Camus avait prédit que ce roman
autobiographique inachevé, basé sur son enfance en Algérie, serait son meilleur
ouvrage. Camus a été enterré au cimetière de Lourmarin, dans le Vaucluse, en France,
où il avait vécu.

La mort soudaine de Camus a été un choc pour le monde littéraire et philosophique.


Aujourd'hui, Camus est largement considéré comme l'un des philosophes
existentialistes les plus importants du XXe siècle. Ses œuvres continuent d'être lues et
étudiées par des universitaires et des lecteurs du monde entier, et ses idées sur
l'absurde, la moralité humaine et la condition humaine restent pertinentes et
stimulantes à l'ère moderne.

Tout au long de sa carrière, Camus, méfiant à la fois de la gauche communiste et de la


droite libérale, a également été un critique vocal du totalitarisme et un partisan de la
démocratie et des droits de l'homme. Camus a été un fervent partisan de l'intégration
européenne au sein de diverses organisations marginales. En 1944, il fonde le Comité
français pour la fédération européenne (CFFE), déclarant que l'Europe "ne peut
évoluer dans la voie du progrès économique, de la démocratie et de la paix que si les
États-nations deviennent une fédération".

Les premiers écrits de Camus sont fortement influencés par ses expériences en tant
que journaliste, par son engagement politique et social, autant que par son implication
dans la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1942, il publie
son premier roman, "L'étranger", qui raconte l'histoire de Meursault, un colon
indifférent en Algérie française qui tue un arabe non-nommé et est jugé pour son
crime. Le roman explore les thèmes de l'aliénation, de l'absurdité et de la signification
de la vie.

L'œuvre la plus célèbre de Camus, "Le mythe de Sisyphe", a été publiée en 1942.
Dans cet essai, Camus explore l'idée de l'absurde et soutient que la vie est
intrinsèquement dénuée de sens. Il suggère que les individus doivent créer leur propre
sens et leur propre but dans la vie, plutôt que de rechercher un sens universel qui
pourrait ne pas exister.
En 1947, Camus a publié "La peste", qui est largement considéré comme son chef-
d'œuvre. Le roman se déroule dans la ville algérienne d'Oran, où une épidémie
mortelle de peste bubonique se produit. Le roman explore les thèmes de l'isolement,
de la mortalité et de la condition humaine, et il est souvent lu comme une allégorie
pour l'occupation nazie de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

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