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LES FAITS
LES ce:v\/res
^
GASTON PARIS
^«J^EL'ACADÉMIE FI^NÇAISE ^
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POEMES ET
LEGENDES
DU MOYEN-ÂGE
PAVILLOHdeHANOYRE-RueLOUISleGRAND-35-54
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FROM THE
PERSONAL LIBRARY OF
It JAMES BUELL MUNN
1890- 1967
Poèmes et Légendes
du oMoyen oAge
IL A ETE TIRE DE CET OUVRAGE :
numérotés de 1 à 10
ET
numérotés de 11 à 25.
Gaston PARIS
DE LACADÉMIE FRANÇAISE
T^oèmes
et Légendes
du (2Moyen-Âge
PARIS
SOCIÉTÉ D'ÉDITION ARTISTIQUE
32 et 34, Rue Louis-le-Grand (Pavillon de Hanovre)
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6^3
'3
PRÉFACE
G. P.
Dresde, 25 mars 1900.
POÈMES ET LÉGENDES
DU MOYEN AGE
« matière de France » ,
qui leur appartenait tout entière,
(1) I/aUrait des œuvres françaises était si grand que même les
mort seul en pays lointain ; avant cela les plus braves vous
auront payée cher. » Les païens s'écrient : « Empêchons la
lutte !»
(1) [L'esprit de cette scène est bien tel qu'il est indiqué dans le
texte ; mais les études postérieures ont montré qu'elle appartenait
à une rédaction plus ancienne que la nôtre, où Ganelon, envoyé par
Charles à Marsile, arrivait à Saragosse sans avoir d'avance con-
certé et même prémédité sa trahison.]
LA CHANSON DE ROLAND ET LES NIBELUNGEN. H
la retrouve à toutes les époques de son histoire,
cause souvent, comme à Roncevaux, comme à la Mas-
sourah, comme à Créci, des plus grands désastres,
mais aussi source des plus brillants exploits. Jamais un
guerrier grec n'aurait parlé comme parle ici Roland,
qui est inspiré non par la bravoure ordinaire, qui
n'exclut pas la prudence, mais par le sentiment exalté
et les Nibelungen.
chers amis.
Ainsi, les Nibelungen manquent de cette inspira-
tion nationale, de ce fond grandiose et original sur
Iliade,
dra sans doute bien des années encore pour que l'étude
et l'appréciation de notre ancienne littérature acquiè-
rent des bases solides et donnent des résultats défi-
nitifs. En attendant, les travaux préparatoires naissent
de tous côtés, et parmi eux se multiplient ceux qui
HUON DE BORDEAUX. 25
sont sans contredit les plus utiles, je veux dire les publi-
cations de textes originaux.
L'existence de poèmes héroïques en langue fran-
çaise du moyen âge n'est reconnue que depuis le com-
mencement de ce siècle, et c'est en 1 829 qu'on en donna
pour la première fois quelques fragments au public.
Depuis cette époque, un assez grand nombre de
volumes ont reproduit avec plus ou moins de science
et d'exactitude quelques-unes de nos principales chan-
sons de geste. Enfin depuis deux ans (1) s'est commencée
la publication générale de toutes ces épopées natio-
nales que chantaient sur la harpe ou la viole les
Troies.
(1) [Cette façon d'envisager les choses ne pourrait plus être consi-
dérée comme tout à fait exacte, et il y a dans cet exposé bien des
traits que je modifierais aujourd'hui.]
(2) [En fait, la part de Tinfluence des romans bretons sur Huon
de Bordeaux doit être considérée comme assez faible et restreinte
àcertaines tendances générales. Dans la suite même de cette étude,
on n'a essayé de rien ramener directement à cette source.]
32 POÈMES ET LÉGENDES DU MOYEN AGE.
II
(d) Cette belle scène rappelle la jolie parodie d'un coup de théâtre
analogue qui se trouve dans le roman de Renard, quand le coq
38 POÈMES ET LÉGENDES DU MOYEN AGE.
tué :
damoiseau que je vois assis là, qui boit votre vin dans
cette coupe ! »
Et se tu es ne vencus ne maumis.
Et Dieus voloit tel cose consentir,
Et ke je puisse mais [jamais) a Gluigni venir.
Je batrai tant saint Pierre, qui la gist,
Que de sa fiertre [châsse) ferai tôt l'or caïr. »
seul à Babylone.
leurs dévotions :
une beauté si grande, que Dieu seul est plus beau que
lui ; une autre fée lui donna de lire dans le cœur des
hommes, et d'y voir le bien et le mal; la troisième
il fait crier par toute la ville que tous les pauvres, les
l'a reçu dans son hôtel; puis il fait acheter toutes les
provisions de bouche qui sont dans la ville. Les
truands accourent en foule : les viandes suffisent à
peine à leur avidité, le hanap ne cesse de se remplir
secourrai pas.
— Sire, dist Hues, vous ferés tout vo gré [tout ce qui vous
Et je ferai ço que j'ai empensé. » [plaira),
mot n'est autre que le nom du dieu marin Neptune il désigne une ;
sorte de triton. —
Plus tard le luiton ou luton a perdu tout rapport
avec la mer et est devenu notre lulin.
52 POÈMES ET LÉGENDES DU MOYEN AGE.
mensonge.
(1) On sait qu'au moyen âge les Musulmans sont traités de païens.
HUON DE BORDEAUX. o5
mort de son frère, dont l'amiral n'a pas tiré une assez
éclatante vengeance. « Vous êtes par droit mon serf,
dit :
(1) Voilà une prière qui rappelle assez celle de Clovis dans la
célèbre bataille où il se convertit.
60 POÈMES ET LÉGENDES DU MOYEN AGE.
menaces. »
toire.
[chose) ^
retentit au loin.
III
aucun rapport.
HUON DE BORDEAUX. 75
xii« siècle ; mais, outre que cette chronologie est incertaine, niHuon
ni Ortnit ne nous offrent la première rédaction des thèmes qu'ils
développent, et l'imitation pourrait porter sur une forme plus
ancienne.
(1) De même qu'Alberich et Auberon, Valand, le Vulcain, ou
plutôt le Dédale, de la mythologie germanique, et Gualand, le for-
78 POÈMES ET LÉGENDES DU MOYEN AGE.
(1) Fol. LV, 6. Notez que l'un des noms donnés à Auberon dans
notre poème est le roi faé ou simplement le faé.
6
82 POÈMES ET LÉGENDES DU MOYEN AGE.
HUON DE BORDEAUX. 83
(1) Elberich aussi est chrétien dans Ortnit^ tandis que FAlbéric de
Hugues de Tout est non seulement païen, mais hostile au christia-
nisme. Tout [cela esl visiblement moderne et sans portée pour le
fond de l'hstoire. L'Auberon de la légende montoise était présenté,
comme un démon ou un ami du démon parce qu'il appartenait à,
l'ancienne mythologie les auteurs de Huo7i et d'Ortnit Tout chris-
;
Auberon.
Il serait plus facile de revendiquer une origine cel-
à l'Orient.
Pour compléter ces recherches sur les origines du
poème que j'ai analysé, il resterait à déterminer ce
IV
estoit jeune, avoit une mère qui fîst tant qu'elle vit ma
mère et Florimont ensemble en un lieu solitaire sur la
Louis XIV.
Je ne dirai que quelques mots des suites qu'on a
cousues au roman de Huon de Bordeaux^ et qui, mal-
de l'empire féerique.
94 POÈMES ET LÉGENDES DU MOYEN j^GE.
sode du séjour des deux amants dans l'île oii les a jetés
(1)T. m, p. 235.
(2) [Si cela était vrai en 1861, cela a cessé de Têtre aujourd'hui].
(3) C'est d'après cette traduction qu'a été fait le libretto, originai-
rement anglais, de VOberon de Weber.
HUON DE BORDEAUX. 95
(1) [La collection dont il s'agit n'a pas été poussée plus loin que le
niment aux assauts qui lui sont livrés. Elle est, il faut
c( orphelin » est la même dans les deux cas : elle est toute
lait aussi, soit qu'il fût seul, soit qu'il fût accompagné
de sa femme, comme le jongleur qui nous parle si
n'est pas d'une autre main; les vers aussi sont secs et