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TRAVAIL ENCADRE

Exposé sous le titre :


Premières Poésies

De : Alfred de Musset

Réalisé par : GUAOUGAOU Abdellah

Sous l’encadrement de : Mr. DAHMAN


A PROPOS DE L’AUTEUR
Alfred de Musset, né le 11 décembre 1810 à Paris et décédé le 2
mai 1857, est considéré comme l'une des figures les plus
importantes de la période romantique en France. Il fait partie du
cercle littéraire du Cénacle de Charles Nodier et commence sa
carrière précoce avec la publication de son premier recueil de
poésie, les "Contes d'Espagne et d'Italie," à l'âge de 19 ans. Sa vie
est marquée par son statut de "dandy débauché" et sa relation
tumultueuse avec George Sand.
Au-delà de sa vie personnelle, Musset se distingue par ses
contributions au théâtre romantique, avec des pièces telles que "À
quoi rêvent les jeunes filles ?" (1832), "Les Caprices de Marianne"
(1833), et son chef-d'œuvre romantique, "Lorenzaccio."
Parallèlement, il écrit des poèmes tourmentés tels que "La Nuit de
mai" et "La Nuit de décembre" en 1835, ainsi que des œuvres en
prose, dont le roman autobiographique "La Confession d'un
enfant du siècle" (1836).
La vie de Musset est marquée par des périodes de dépression et
de dépendance à l'alcool, ce qui se reflète dans son œuvre de plus
en plus sporadique après l'âge de 30 ans. Ses poèmes
emblématiques, tels que "Tristesse" et "Une soirée perdue" (1840),
ainsi que des nouvelles comme "Histoire d'un merle blanc" (1842),
témoignent de sa sensibilité extrême et de son exploration des
thèmes de la pureté et de la débauche.
Malgré ses démons personnels, Musset est honoré de la Légion
d'honneur en 1845 et est élu à l'Académie française en 1852. Il
écrit des pièces sur commande pour Napoléon III mais meurt à
l'âge de 46 ans dans la discrétion, reposant au cimetière du Père-
Lachaise. Redécouvert au XXe siècle, son travail est désormais
reconnu comme l'un des plus importants de la littérature
romantique française, mettant en évidence une sensibilité
profonde, une réflexion sur l'amour et la décadence, ainsi qu'une
expression sincère de la souffrance, en écho à sa vie
tumultueuse, notamment ses relations avec George Sand et
Pauline Garcia.

A PROPOS DE L’ŒUVRE
Les personnages :
Juana d'Orvado, la mystérieuse dame aux sourcils sombres,
évoque toujours la luxure, parfois la trahison, voire même la
perfidie dans les pages envoûtantes de Musset. Sa présence
dégage une sensualité ardente, telle une enchanteresse féminine
ensorcelante.
Namouna, jeune esclave arrachée à Cadix des mains d'un riche
marchand, incarne le destin tourmenté des captives en quête de
liberté.
Émilie, représentante éloquente des femmes en "i" dans l'univers
de Musset, se dresse comme l'emblème vibrant de la passion
féminine, où les sons dansent en harmonie avec la force de ses
émotions.
Portia, par sa loyauté inébranlable (même si elle est dirigée vers
un autre que son mari Luigi Onorio), choisit de rester aux côtés de
Dalti dans la misère. Son choix, empreint d'une fidélité ambiguë,
rappelle le souvenir du personnage éponyme de Shakespeare, la
compagne de Brutus dans le dernier acte de sa vie.
Les thèmes :
Des thèmes majeurs émergent dans cette œuvre poétique :
Les femmes, nombreuses et principalement d'origine latine,
qu'elles soient italiennes ou espagnoles. Les pages décrivent une
diversité de femmes, des prostituées symbolisant l'amour
dégénéré aux passionnées dévoilant ardeur et sensualité. Les
femmes brunes se profilent comme des icônes de trahison et
d'adultère.
L'Espagne, toile de fond vibrante des passions enflammées que
les femmes ardentes incarnent avec ferveur. Le pays ibérique se
dévoile comme le théâtre de passions violentes, souvent liées à
des destinées funestes. Avant tout, l'Espagne s'affiche comme une
terre de chaleur et de désir, où les flammes des passions
s'embrasent.
Le mal de vivre, exprimé à travers la fuite implacable du temps et
les souvenirs qui s'échappent. La nostalgie enlace le poète, le
ramenant à une profonde mélancolie et à une réflexion teintée de
tristesse sur sa vie et ses amours. Ces amours, au fil des vers, se
révèlent être des étreintes déçues et trahies.
Résumé :
Le recueil contient vingt-et-un poème, qui sont les premières
strophes que Musset assemble après son élection à l'Académie
française. La plupart des vers explorent les mystères de la
passion amoureuse, avec trahison et séduction se mêlant aux
portraits féminins et aux paysages poétiques.
Chaque poème, consacré à un personnage spécifique, sculpte
avec habileté le charme enivrant des femmes méditerranéennes et
des brunes andalouses. Malgré la volupté qui émane de l'amour
féminin, la vérité reste altérée, car la femme ne se prive pas de
tromper celui qu'elle aime. Les vers défilent, dédiés à Juana, à
Laure, à Julie, dessinant inévitablement le tableau nostalgique
d'un amour disparu.
Une mélancolie envahit le poète, son inspiration émergeant de la
douleur et des étreintes tendres du souvenir amoureux. Le recueil
embrasse les caractéristiques du romantisme, imprégné du thème
central et de la souffrance lyrique qui l'accompagne. La forme
poétique, les figures de style utilisées, la sensibilité exacerbée du
poète se combinent pour transmettre au lecteur l'ampleur de la
détresse qui habite l'âme abandonnée.

Analyse du poème intitulé : « Madrid »


Introduction :
Ce poème de Musset, extrait de son recueil "Les Premières
Poésies", célèbre Madrid, la capitale espagnole, à travers le prisme
de l'amour et de la séduction. Musset utilise une variété de
descriptions lyriques pour exalter la beauté des femmes
espagnoles et l'atmosphère vibrante de la ville.
Développement :
Le ton du poème oscille entre l'admiration et la moquerie,
reflétant l'attitude espiègle et séductrice du poète envers la société
madrilène. Il joue avec l'image des yeux bleus et noirs, des petits
pieds qui arpentent les promenades et des applaudissements lors
des corridas. Ces éléments contribuent à créer une toile vivante et
colorée, caractéristique du romantisme.
Musset fait également preuve d'une certaine ironie en se moquant
des dames espagnoles aux "fines tailles" et aux "escarpins
étroits", tout en soulignant qu'il connaît une femme
exceptionnelle, sa "princesse andalouse", qui surpasserait toutes
les autres en valeur.
L'utilisation des termes "démon" et "ange" pour décrire sa belle
veuve confère au poème une ambiance passionnée et
contradictoire, reflétant la complexité des relations amoureuses.
La description de l'amoureuse jaune comme une orange et vive
comme un oiseau ajoute une dimension sensorielle et vivante à la
poésie.
Conclusion :
En fin de compte, le poème témoigne du regard admiratif et
provocateur de Musset envers Madrid, tout en explorant les
thèmes romantiques de la passion, de la séduction et de la
dualité amoureuse.
Bibliographie :
Alfred de Musset. Premières Poésies de Alfred de Musset. 1852.
Gamble Donald R. Alfred de Musset et le développement d'une
poésie personnelle. In: Cahiers de l'Association internationale des
études francaises, 1987, n°39. pp. 237-250.
DOI : https://doi.org/10.3406/caief.1987.2437
Soupault, P. (2001). Présentation. Dans : , P. Soupault, Alfred de
Musset: Présentation et anthologie (pp. 9-106). Paris: Éditions
Seghers.
(2001). Bibliographie. Dans : , P. Soupault, Alfred de Musset:
Présentation et anthologie (pp. 209-213). Paris: Éditions
Seghers. https://doi.org/10.3917/seghe.soupa.2001.01.0209

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