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PARTI OUVRIER INDEPENDANT

148 rue de frémur 49000 – ANGERS


02.41.44.29.82
poi49@neuf.fr

Aux partis et organisations se réclamant de la classe ouvrière en Maine et Loire,


PCF, PS, NPA, LO, PG, MRC…

Chers camarades,

La situation de l’emploi se dégrade de façon dramatique nationalement, et notre département


n’échappe pas, hélas, aux conséquences de la crise économique du système capitaliste.
Ainsi, pour ne retenir que les annonces les plus frappantes de ces dernières semaines :
NEC Angers va disparaître et près de 440 emplois vont être supprimés dont 225 immédiatement,
ZaCh system à Avrillé : 60 licenciements, liquidation des Fonderies de l’Authion aux Ponts de Cé
: 90 licenciements, Valeo Systèmes Electriques : 39 licenciements, Couvoirs Grelier : 55 postes
supprimés sur les différents sites, Sotira à Pouancé : 70 emplois concernés par le plan social,
Packard Bell à Angers : 240 postes supprimés, Scania à Angers : chômage partiel…
On sait aussi que les entreprises qui travaillent pour l’automobile, comme Bosch et Valeo, ont recours
au chômage partiel massif et que les emplois précaires (CDD et intérimaires) ont été supprimés ; que
Thomson et ses 350 emplois sont en sursis ; que la fermeture d’un des deux derniers puits des
Ardoisières de Trélazé est envisagé. Sans parler des centaines d’emplois supprimés ces derniers
mois chez APM, Keso, Continental…
Dans le même temps l’emploi public se détériore tout aussi rapidement et les services publics sont
parfois menacés dans leur existence même comme c’est le cas aujourd’hui du collège Jean Vilar à
Angers.
Pour les écoles publiques du département l’Inspectrice d’Académie du Maine et Loire vient de rendre
public son projet de carte scolaire pour la prochaine rentrée : alors que les effectifs scolarisés
augmentent, plus de 20 fermetures de classes et 25 fermetures de postes d’enseignants
spécialisés des RASED sont prévues, pour une douzaine d’ouvertures. Quant aux écoles
maternelles, les plans sont prêts pour fermer dans les mois qui viennent autant de postes qu’il faudra
pour empêcher les inscriptions des enfants de deux ans ! Ainsi apparaît clairement le seul et unique
objectif des réformes Darcos, comme de toutes les réformes en cours : supprimer l’emploi public
massivement.
C’est dans cette situation que le 29 janvier dernier, en Maine et Loire comme dans le reste du pays, la
grève a été massive et les manifestations extrêmement importantes et déterminées. Ces dernières ont
vu défiler côte à côte par milliers les salariés du public et du privé (20 000 à Angers, 5 000 à Cholet,
1 200 à Saumur, plusieurs centaines à Segré). Naturellement, la sauvegarde des emplois fut, avec
l’augmentation générale des salaires et la défense des services publics, au centre de ces
manifestations.
Une semaine après le 29 janvier, le gouvernement et le Président de la République déclarent qu’ils
n’entendent en aucun cas remettre en cause les réformes et qu’il n’y aura pas de tournant de la
politique économique et sociale. Le plan de relance est confirmé avec ses 428 milliards d’euros
distribués aux banquiers, aux spéculateurs et aux patrons.
La suite inévitable, chacun la connaît : les défaillances d’entreprises, les faillites et dépôts de bilan
vont continuer à s’enchaîner avec leur cortège de licenciements, de suppressions d’emplois, de
chômage partiel massif, et de misère.
Dès le mois de décembre dernier, le POI a soutenu sans réserve l’appel à organiser une marche unie
sur Paris pour l’interdiction des licenciements, appel lancé le 7décembre par une conférence de
délégués de tous les secteurs du mouvement ouvrier et démocratique.
«On ne peut pas par la loi interdire les licenciements», a déclaré le ministre Wauquiez. A quoi le POI a
répondu : comment un gouvernement qui, par une simple loi, ose donner aux capitalistes et aux
spéculateurs 428 milliards d’euros (c'est-à-dire plus que le budget de la nation) peut-il avoir l’audace
de prétendre qu’il est impossible par la loi d’interdire les licenciements !
Bien entendu, il n’est pas question ici de demander à quiconque de renoncer à ses analyses, à ses
positions et à ses propres propositions dans la situation difficile qui est celle des travailleurs
aujourd’hui.
D’ailleurs, pour ce qui le concerne, le POI combat pour la sortie de l’Union européenne, responsable
de la catastrophe organisée dans laquelle les travailleurs sont aujourd’hui précipités. Cependant, il ne
fait pas de cette question un préalable au combat commun pour que se réalise l’unité à laquelle
aspirent la classe ouvrière et la jeunesse de ce pays.
Aussi, personne ne pourrait comprendre que dans pareille situation, précisément, les forces qui se
réclament de la défense des intérêts des travailleurs ne puissent pas s’entendre sur la question vitale
de l’interdiction des licenciements et des suppressions d’emplois, dans le privé comme dans le public.
C’est la survie de dizaines de milliers de travailleurs et de leurs familles qui est en jeu.
Si une telle marche était organisée dans l’unité par toutes les organisations se réclamant des intérêts
ouvriers, personne ne doute que le gouvernement et les patrons seraient obligés de reculer et
d’interdire les licenciements.
C’est pourquoi le comité départemental du POI 49, réuni le mercredi 4 février, a décidé de vous
proposer une rencontre au plan départemental, pour envisager ensemble les conditions d’une
préparation commune d’une marche ou d’une manifestation nationale pour l’interdiction des
licenciements.
Pour sa part, le POI est d’ores et déjà engagé dans la préparation d’un rassemblement régional pour
l’interdiction des licenciements qui aura lieu à Nantes le 21 mars.
Nous vous proposons de nous rencontrer au local du POI, 148 rue de Frémur à Angers, le mercredi
18 février à 18h. Mais nous sommes ouverts, bien entendu, à toute autre date ou lieu de rendez-vous.

En souhaitant que vous réserviez une réponse positive à cette démarche,


Soyez assurés, chers camarades, de notre profond attachement à la cause de l’unité pour la défense
des intérêts des travailleurs.

Pour le comité départemental du POI 49


Didier Brémaud

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