2009

TD Géographie
humaine
II) Les frontières
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Dimitri GRESSARD
Licence Histoire/Géographie Lyon 3
12/02/2009
 TD Géographie humaine

Thème 2 : Les frontières

Bibliographie :

M.Foucher : Fronts et frontières ,1988.

1) Etat des lieux en 2008 : les contentieux dans le monde :

La dispute des frontières fait l’actualité dans plusieurs pays mais ce n’est que pu le cas en
Europe. En Europe, seulement trois frontières sont disputés en 2008.
L’essentiel des frontières ou règne un contentieux se situent en Afrique ou en Asie, ces
contentieux peuvent se caractérisés par des échanges de tir comme c’est le cas à la frontière
entre le Cambodge et le Laos à cause d’un temple se situant sur cette même frontière.
D’un point de vue historique c’est en Europe qu’il y a eu le plus grand nombre de
changement dans le tracée des frontières du fait des guerres de l’éclatement des grands
empires, etc. C’est aussi en Europe ou il y a la plus grande concentration de frontières dans
le monde.

Parmi les frontières, il existe deux grandes catégories de frontières :

- Les frontières ouvertes : Ces frontières sont accessibles à tous ou les contrôles sont
faibles. Nous pouvons cités comme exemple l’espace Schengen en Europe ou encore
la frontière entre les Etats unis et le Canada.
- Les frontières fermées : Ces frontières sont, comme son nom l’indique, difficiles
d’accès. Dans le monde il en existe six comme par exemple entre l’Algérie et le Maroc
qui se disputent depuis toujours la suprématie du Maghreb. Les passages légaux sont
en principe interdits mais ce n’est pas la réalité. La frontière entre la Turquie et
l’Arménie est dans le même cas pour des raisons politiques. En ce qui concerne la
frontière entre la Corée du nord et la Corée du sud, il s’agit de la zone la plus
militarisée au monde. Cette frontière, que l’on dit être la plus fermée au monde, est
dite également « chaude » ou « dure » du fait de la forte présence militaire.

Depuis 1989, une grande partie des litiges frontaliers ont été réglés. La
plupart du temps, il s’agit d’un accord commun entre les deux pays,
c’est le cas ces dernières années entre la France et l’Italie avec
l’installation de bornes ou l’installation d’un barrage dans la péninsule
arabique pour une délimitation encore plus stricte.

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D’autres pays ont eu recours à des cartes afin de délimiter précisément les frontières de leur
pays, nous pouvons cités en exemple la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie, qui s’est
faite en se fiant des cartes.
Dans le cas d’un litige plus important le dernier recours pour régler un
contentieux frontalier, c’est de faire appel à la Cour internationale de justice.
Depuis dix ans cette institution a réglée de nombreux cas. Elle a pour mission
de trancher les frontières de manière équitable. Cette méthode connait un
grand succès mais les autorités l’utilisent pour éviter un conflit proche
comme ce fut le cas concernant la péninsule Bakassi située entre le
Cameroun et le Nigéria. En 2002, la Cour internationale de justice a attribuée
la souveraineté de cette péninsule au Cameroun et le retrait de l’armée
nigériane de cette péninsule s’est fait sans heurts.

Il existe également dans le monde des frontières unilatéral, c'est-à-dire que la frontière est
fixée par un seul Etat au détriment des autres Etat frontaliers, il y a donc un véritable
rapport de force. Concrètement cela se traduit par la construction d’un mur ou de clôtures
avec un contrôle minutieux des flux migratoires à l’aide notamment de la vidéosurveillance
ou de détecteurs de mouvement. Les cas les plus célèbres sont la frontière entre les Etats
unis et le Mexique mais aussi la frontière entre l’Israël et la Cisjordanie mais c’est aussi le cas
entre le Bangladesh et Inde ou encore la Chine et la Corée du nord.

Depuis vingt ans et la chute du bloc soviétique, des milliers de kilomètres de frontières ont
été crées. Ces frontières sont récentes et concerne donc des Etats jeunes or cela a put crée
quelques tensions nationalistes dans certaines région de l’Europe de l’est. Malgré la fin du
« Rideau de fer » qui était ce que l’on appelle aujourd’hui une frontière « chaude », on
remarque toujours des écarts de développement entre les deux côtés de cette ancienne
frontière. Cela prouve qu’une frontière mise en place depuis longtemps, marque les espaces
et cela même après sa disparition. Dans l’Histoire, il y a eu seulement deux cas de frontières
entièrement effacées, celle entre les deux Allemagne en 1990 et celle entre les deux Yémen
(Yémen du nord : République arabe et Yémen du sud : République démocratique populaire)
également en 1990.

- Le cas complexe de la Yougoslavie :

La décomposition de la Yougoslavie s’est faite sur 70 ans.

Tout commença en 1919 avec la fusion de la Serbie et du Monténégro afin de rassembler
leurs forces afin de combler les pertes de la 1ère guerre mondiale. Ces deux Etats se séparent
de l’Empire Ottoman pour ne faire qu’un.
Entre 1919 et 1940, la 1ère Yougoslavie est une monarchie autoritaire et il n’y a pas de
véritable unité entre les différentes populations. Cet Etat subsista jusqu’à l’invasion des
troupes ennemies le 6 avril 1941. A la suite de cette capitulation, il ne reste qu’un Etat serbe
et un Etat croate.

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En 1944, le pays se libère et c’est le maréchal Tito qui en prend la tête. Il met en place un
Etat fédéral. Cet Etat yougoslave survécut jusqu’au 15 janvier 1992 lorsque quatre de ses
républiques firent une sécession officielle : la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la
Macédoine.

Au sein de la Yougoslavie, la plus ancienne frontière passe sur le Danube, il s’agit de celle du
Limes. Tout le sud a été influencé par l’Empire romain alors qu’au nord, il n’y avait pas de
véritable Etat organisé et de plus il n’y avait que peu de population. Cela a été propice à
l’installation des barbares au Moyen-âge.
En ce qui concerne la frontière Est/Ouest, elle opposait l’Empire romain d’orient et l’Empire
romain d’occident. Les populations étaient donc soit sous l’influence de Rome soit sous
l’influence de Byzance. La langue n’était pas la même tout comme la religion. Cela a donc
empêché une unité des populations yougoslaves.
La limite actuelle de la Slovénie était autrefois un domaine de la famille Habsbourg et sous
influence de Vienne.
En 1687, l’Empire ottoman a fixé une limite entre la Bosnie et la Croatie or une zone de
population serbe s’est retrouvée pris en tenaille entre ces deux pays, c’est ce que l’on
appelle une zone tampon. Des siècles plus tard en 1991, ce fut l’une des raisons des tensions
entre serbes et croates.
La frontière entre la Serbie et le Monténégro était quant à elle sous influence de Venise car
en effet plusieurs comptoirs de Venise ont été installés au Monténégro ce qui provoqua une
sorte d’autonomisation du Monténégro par rapport à la Serbie.
Une autre preuve de l’incompatibilité de la Yougoslavie concerne la frontière entre la Serbie
et la Macédoine puisque l’Etat serbe « partagé » cette frontière avec la Turquie.

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A travers tous ces exemples nous pouvons voir que la Yougoslavie n’a put réussir une
unification totale d’autant plus qu’à l’heure actuelle ces limites des expressions religieuses
ou encore linguistiques.